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1/ La confiance en soi englobe deux composantes indissociables : le sens de l’efficacité personnelle

(croire en ses capacités pour parvenir au résultat souhaité) et le respect de soi (conviction que l’on
mérite d’être heureux). L’équation est simple et complexe à la fois : la confiance en soi est déterminée
par tout ce dont nous pensons être capables et tout ce dont nous pensons être dignes de recevoir.
Notre potentiel et notre droit au bonheur, en somme.

Ces deux ressentis sont fortement tempérés par la vision que nous avons de nous-mêmes (elle-même
influencée par notre schéma familial, nos expériences, notre entourage, etc.) Depuis l’enfance, nous
construisons des croyances personnelles qui ne sont en vérité que des interprétations de ce que nous
avons observé autour de nous. Par exemple, si une femme a grandi avec un père distant, il est possible
qu’elle soit persuadée depuis l’enfance qu’elle n’est pas digne de son amour et plus généralement, de
l’amour des hommes.

Ces croyances, que nous avons construites sur la base des blessures émotionnelles de notre passé et
que nous considérons comme justifiées, nous empêchent d’être la personne que nous voudrions être et
limitent notre évolution personnelle. De ce fait, nous ne sommes pas fidèles à notre être intérieur et à
ses besoins. Nous nous mentons à nous-mêmes en occultant les blessures que nous n’avons pas le
courage de régler parce qu’elles sont trop douloureuses. Sans même nous en rendre compte, nous nous
laissons aveugler par nos croyances qui nous emprisonnent dans une spirale de négativité et de
mésestime de soi.

En réalité, nous ne sommes pas victimes du destin ni des autres comme nous aimons nous en persuader,
mais nous nous sabordons nous-mêmes inconsciemment. Si nous nous convainquons que nous sommes
"nuls", nous agirons sous l’influence de cette pensée et nous provoquerons nous-mêmes l’échec dans
notre vie, ce qui viendra alimenter notre manque de confiance en nous. Il s’agit d’un cercle vicieux dont
nous devons impérativement sortir pour pouvoir accéder au bonheur. Pour avoir confiance en soi, il faut
être convaincu que nous méritons d’être heureux. Il ne suffit pas de le penser, mais de le ressentir au
plus profond de soi. C’est seulement si nous y croyons vraiment que nous nous nourrirons de l’énergie
nécessaire pour agir en conséquence et contrôler notre vie.

Comment y parvenir ? C’est ce que nous apprendrons dans les prochaines parties à travers l’analyse des
six pratiques permettant une saine estime de soi.
2/ La conscience est l’instrument qui nous permet de survivre, d’avoir un certain discernement sur ce
qui est bien ou mal, dangereux pour nous ou pas. Elle nous encourage à respecter les faits, à être
présents à ce que l’on est en train d’accomplir, à être curieux et ouverts à ce qui nous entoure. Nous
avons tous le choix de développer notre conscience ou non. Lorsque nous refusons de le faire, cela
signifie que nous avons peur d’être confrontés à une réalité qui nous dérange.

À chaque fois que nous rencontrons une difficulté, nous nous voilons la face en nous persuadant que
nous contrôlons la situation, que les autres sont coupables de notre mal-être ou que les choses vont
s’arranger d’elles-mêmes (technique de l’autruche). Nous refusons d’assumer nos responsabilités et
nous trouvons toujours des excuses pour ne pas avoir à faire face aux problèmes qui croisent notre
route. Cette passivité détériore l’image que nous avons de nous-mêmes, sans que nous en ayons
conscience.

Tant que nous n’identifions pas ce qui pose problème et ce qui est en notre pouvoir, nous serons
incapables d'améliorer notre niveau de confiance. Être conscient signifie assumer ses responsabilités et
faire des choix. C’est en reprenant le contrôle de notre vie que nous pourrons choisir la méthode la plus
appropriée pour satisfaire nos valeurs et nos besoins.

Pour accroître votre niveau de conscience, il faut :

avoir l’esprit actif en se poussant à faire des choix et à assumer ses responsabilités ;

conserver le plaisir d’apprendre et ne pas avoir peur des nouvelles connaissances : elles sont là pour
enrichir nos acquis ;

être dans l’instant présent : ne ruminons ni nos regrets ni notre peur de l’avenir, nous n’en serons que
plus sereins et efficaces ;

s’ancrer dans la vérité en bannissant toute interprétation personnelle : nous devons rester objectifs en
toute circonstance pour ne pas avoir une vision faussée des faits ;

accepter la réalité et les sentiments négatifs qu’elle peut engendrer : nous devons assumer ce que nous
sommes à 100% ;
faire régulièrement le bilan de sa vie pour savoir où nous en sommes par rapport à la réalisation de nos
objectifs et s’il le faut, améliorer nos actions pour atteindre ce que l’on recherche ;

savoir agir en fonction de son environnement : en ayant conscience des fluctuations et des règles du
système dans lequel nous vivons, nous nous y sentirons plus épanouis et nous serons prêts à maîtriser
chaque situation inattendue ;

admettre ses erreurs et accepter de se remettre en question : nous ne devons pas avoir honte de nous
tromper, l’erreur est humaine et elle est même nécessaire pour que nous puissions évoluer ;

écouter son corps et ses émotions afin de se diriger vers ce qui est bon pour nous.
3/ Pour développer notre niveau de confiance et nous accepter, nous devons d’abord nous connecter
avec nous-mêmes et découvrir qui nous sommes vraiment. Mais pour cela, il faut que nous possédions
une image de nous-mêmes qui soit nette et objective, c’est à dire dénuée de toute interprétation
personnelle et de toute interférence héritée du passé.

Comment se traduit l’acceptation de soi ? Elle englobe trois caractéristiques :

au sens premier du terme, s’accepter c’est être conscient de sa valeur et agir en conséquence. Il s’agit là
de se respecter et d’affirmer ses droits en tant qu’être humain ;

sur un second plan, l’acceptation de soi représente le besoin d’être entier, fidèle à soi-même et de
s’exprimer pour se sentir vivant. Nous assumons alors nos actes et nos émotions, sans culpabiliser ni
avoir peur du regard des autres. Nous acceptons chez nous le positif comme le négatif. Il peut nous
arriver de ne pas être fiers de nous mais nous l’assumons en regardant la réalité en face et en ayant
conscience de nos erreurs ;

enfin, s’accepter implique d’être bienveillant et de faire preuve de compassion envers soi-même.
Lorsque nous avons commis un acte que nous regrettons, il est important de se demander pourquoi
nous avons agi ainsi afin de comprendre quelles ont été nos motivations. Nous n’avons pas besoin de
nous juger malgré le fait que nous soyons déçus par nous-mêmes. L’important est de comprendre ses
erreurs pour éviter de les reproduire.

Les affirmations positives constituent une technique idéale pour contrer et inverser nos croyances
personnelles. À force de les répéter, chaque jour, elles s’ancrent dans notre esprit et s’y installent en
tant que vérités (méthode Coué). Par exemple, nu devant un miroir, répétez à haute voix : Je m’aime et
je m’accepte tel(le) que je suis, tout en vous concentrant sur votre reflet. En faisant cet exercice matin et
soir pendant 15 jours, vous observerez déjà une nette amélioration de votre état d’esprit.
Lorsque vous éprouvez une émotion négative, concentrez-vous sur celle-ci et respirez profondément
pour vous détendre. Vous pouvez alors tenter de le décrire et de l’analyser pour mieux le comprendre et
ainsi arrêter de vous en vouloir de le ressentir. Répéter cette affirmation vous apaisera : "Je fais en ce
moment l’expérience de (telle émotion) et je l’accepte totalement". Ces exercices peuvent s’avérer très
pénibles au départ, il est même probable que vous fassiez un blocage. Dans ce cas, n’insistez pas et
recommencez plus tard, quand vous vous sentirez prêt. Veillez à respecter votre rythme d’évolution.

4/ Prendre et assumer la responsabilité de notre vie procure une sensation de pouvoir et de liberté très
agréable. Cela sous-entend également que nous sommes prêts à en assumer toutes les conséquences,
positives comme négatives. Cette prise de contrôle peut être source de stress puisque cela part du
principe que nous sommes les seuls maîtres de notre vie et que la façon dont nous l'abordons dépend
uniquement de nous et du sens que nous décidons de lui donner. La pratique de la responsabilité de soi
implique une prise de conscience, par rapport à soi-même et par rapport aux autres. En effet, lorsque
nous sommes responsables de notre vie, nous avons conscience de ce que nous en attendons et de ce
que nous mettrons en œuvre pour atteindre nos objectifs.

En décidant d’être en accord avec nos besoins et nos valeurs, nous nous préparons à l'accomplissement
de nos buts, qu’ils soient personnels ou professionnels. Il est important de comprendre que les autres
ne sont pas responsables de notre bien-être ou de notre mal-être. De la même manière, ils ne sont pas
censés deviner ou imaginer quelles sont nos attentes. En prenant la responsabilité de qui nous sommes
et de nos besoins, nous prenons également la responsabilité d'exprimer ces besoins à notre entourage
de manière claire et précise. Il faut donc réussir à prendre conscience que notre bonheur dépend de
notre propre transformation intérieure, et pas de l’extérieur.

Lorsque les conditions l'exigent, nous pouvons demander à l'autre ce qui nous est nécessaire.
Cependant, l'autre a toujours la possibilité de refuser d'accéder à notre demande. Dans ce cas, nous
devons être suffisamment responsables et autonomes pour trouver nous-mêmes nos propres solutions,
sans en vouloir à la Terre entière. Parfois, il faut nous rendre à l’évidence en prenant conscience que les
valeurs ou les besoins auxquels nous nous sommes toujours identifiés ne nous correspondent pas. Nous
devons alors avoir le courage de les abandonner. Tout est toujours en mouvement. S'attacher ne peut
mener qu'à la souffrance puisque ce à quoi nous pouvons nous attacher est amené à évoluer ou à
disparaître.

En choisissant de lâcher prise, nous évitons les frustrations et les sentiments d'impuissance. Prendre le
contrôle de sa vie ne signifie pas pour autant qu'il faille assumer la responsabilité de tout ce qui peut
survenir. Si nous prenons la responsabilité de quelque chose, nous devons impérativement vérifier
qu’elle n’échappe pas à notre contrôle. Sinon, nous acceptons de remettre les clés de notre estime
personnelle entre les mains de quelqu'un d'autre.

5. Affirmer d’avoir le droit d’exister n’est pas chose aisée. Dans certaines cultures ou traditions, il y a
confusion entre l'affirmation de soi et l'individualisme ou l'égocentrisme. La générosité et le souci de
l'autre sont généralement préférés à l'affirmation de soi. En développant l'amour pour l'autre, des gens
pensent pouvoir faire l'économie de l'amour pour soi. Malheureusement, cette croyance ne se vérifie
que très rarement dans les faits. C'est en étant conscient de nos besoins et valeurs que nous pourrons
chercher à les satisfaire et à être pleinement disponible pour l'autre.

S’affirmer c’est faire en sorte de donner une réalité à ses aspirations, ses besoins et ses valeurs. C’est
aussi savoir confronter ses idées à celles des autres sans avoir peur de leur déplaire, oser manifester une
incompréhension ou même se taire poliment en gage de désapprobation. Il ne s’agit pas seulement
d’être capable de s’exprimer, mais d’aller plus loin en agissant en fonction de ce que l’on exprime. Une
saine affirmation de soi est le résultat d'un travail, d'une série d'actions qui se mènent au quotidien. Ce
n'est pas en rêvant notre vie que nous l'atteindrons.

Pour y parvenir, une condition est primordiale : nous ne devons pas avoir peur d’être responsables de
notre vie. Lorsque nous ne sommes pas convaincus de l’importance de ce que nous avons en nous
(idées, désirs, besoins…), nous sommes dans l’incapacité de nous affirmer. Cette peur provient
généralement du fait que nous privilégions le regard des autres plutôt que notre voix intérieure. En
osant être nous-mêmes et nous opposer à eux, nous redoutons leur jugement négatif et par conséquent
l’isolement.

S'affirmer ne signifie pas pour autant qu'il faille être égocentrique et vouloir prendre le pouvoir sur
l'autre. Une affirmation de soi saine et bénéfique se fait dans le respect mutuel. En nous donnant le
droit d'exposer et de défendre notre point de vue, nous donnons également la possibilité à l'autre
d'exprimer sa vision. Les personnes qui, sous couvert d'une forte personnalité, crient et imposent leurs
idées souffrent généralement d'un manque de confiance en elle-même dont elles ne sont généralement
pas conscientes. L’essentiel est de savoir équilibrer son individualité et son pouvoir relationnel.
6. Afin de ne pas nous disperser, nous avons besoin d’une ligne directrice dans cette vie
perpétuellement en mouvement. C’est pourquoi il est nécessaire de nous fixer des buts. Ceux-ci nous
permettent de mettre à profit nos capacités et notre énergie. Nous nous sentons alors utiles et
productifs, ce qui vient accentuer notre confiance en nous. Afin d’être efficaces, nous devons nous fixer
des objectifs précis et savoir organiser un plan d’action pour les atteindre, en se posant les bonnes
questions. Une certaine autodiscipline ne peut que favoriser notre réussite : nous devons faire de nos
buts une priorité. Autodiscipline n'est pas synonyme de peine, de fatigue et de souffrances. Il est
important de se discipliner dans la recherche d'un équilibre entre effort et repos et entre vie
professionnelle et vie personnelle.

Se fixer des buts implique de savoir formuler ses intentions clairement en toute conscience, de définir
précisément les étapes à franchir avant d’obtenir le résultat attendu, de savoir s’adapter aux aléas qui
pourraient survenir et mettre en branle notre plan d’action, de revoir ou d’affiner nos actions au fur et à
mesure du temps pour être sûrs de s’orienter vers la bonne direction. Cette dimension très pragmatique
permet de diminuer considérablement les risques de définir un objectif idéaliste qui ne serait que le
reflet d'un rêve ou d'un souhait.

Attention, nos projets n’ont pas besoin d’être forcément ancrés dans l’action physique ou le matériel.
Nous pouvons aussi avoir des buts « spirituels » et mener une vie consacrée à la méditation par
exemple. La réussite ne se résume pas à une carrière passionnante et bien rémunérée. Réussir, c’est
avant tout être heureux et accéder à l’équilibre intérieur, quoi que l’on fasse. De plus, le fait de se fixer
des buts n’altère en aucun cas notre capacité à profiter de l’instant présent. Au contraire, le futur est
une succession de moments présents ! Appréhender le futur en toute conscience nous permet de mieux
nous concentrer sur nos actions dans le présent, et ainsi de rester cohérents avec nos objectifs.

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