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INTRODUCTION
Si vous avez une image positive de vous-même, vous pourrez enrichir votre vie. Les gens
heureux sont agréables à côtoyer. Lorsque nous sommes bien dans notre peau, les relations
que nous entretenons avec les gens sont plus satisfaisantes et nous sommes davantage
capables de faire face aux exigences de la vie. En d'autres mots, nous sommes plus heureux.
4 - L'ATTITUDE INTÉRIEURE
La personne qui a peu d'estime d'elle-même est dépourvue de valeur. Souvent, elle aura de
la difficulté à réussir quoi que ce soit. Constamment, elle se fait des reproches intérieurs. Elle
se dit incapable d'accomplir telle tâche et se sent inférieure aux autres, souvent elle se
déprécie sans même s'en rendre compte ! Elle s'évalue d'après son passé, d'après les
critiques des autres. Son impression de ne rien valoir vient avant tout de son dialogue
intérieur qui est souvent presqu'exclusivement négatif.
La façon dont nous pensons joue un rôle déterminant sur notre estime de nous-mêmes. Nous
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sommes ce que nous pensons ! Si notre discours intérieur face à notre valeur est négatif,
notre estime de nous-mêmes sera faible ... ou inexistante.
L'estime de soi étant une attitude intérieure, il est important de nous connaître, de nous aimer
tels que nous sommes. Apprendre à s'accepter, à s'apprécier, connaître ses goûts, ses
besoins, ses capacités et ses limites nous aide à augmenter notre estime de nous-mêmes.
Afin d'augmenter notre estime, il nous faut changer d'attitude, avoir une vision de la vie et de
nous-mêmes qui soit positive et réaliste.
En développant une attitude, une pensée positive par rapport à nous-mêmes, nous
augmentons notre estime. Un moyen facile est d'apprendre à se faire plaisir. Se gâter ! Le
plaisir est une source de bien-être physique, émotif et spirituel. C'est une émotion positive,
une sensation d'être bien vivant, d'être bien dans son corps, bien dans sa peau, bien dans
son être profond.
Pour plusieurs personnes, dire qu'il est important de se gâter, de se faire plaisir peut sembler
égoïste ; il faut apprendre à changer cette perception négative et cela se fait à tout âge.
Se faire plaisir est le début d'une attitude positive face à soi-même. Lorsque nous nous
faisons plaisir, nous avons une attitude positive envers nous-mêmes, nous reconnaissons
notre valeur.
Apprendre à reconnaître nos bons côtés, tenir compte de notre bonne volonté, découvrir les
aspects qui sont intéressants en nous et être capable d'identifier ce que nous aimons,
augmentent notre estime. La reconnaissance de notre propre valeur, voilà un bon début
afin d'augmenter notre estime de nous-mêmes. Nous avons tous une valeur, non pas
seulement pour ce que nous avons fait mais pour ce que nous sommes actuellement. C'est
pourquoi la connaissance de nos forces et de nos limites est essentielle pour le
développement de l'estime de soi. Lorsqu'on se connaît bien, on a davantage confiance en
soi et on s'affirme plus facilement.
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Elle nous facilite les relations avec autrui, il est plus facile d'entrer en
contact avec les gens.
Elle nous permet une plus grande sécurité émotionnelle, c'est-à-dire l'acceptation de
nous-mêmes, une plus grande tolérance à la vie, aux frustrations.
Elle nous donne une perception plus réaliste de nos aptitudes, de
nos qualités.
Elle nous permet une plus grande connaissance de nous-mêmes, un plus grand sens
de l'humour et la capacité de rire de nous-mêmes, de ce qui nous appartient.
Une bonne estime de soi offre une meilleure perception de la
vie en général.
Certaines personnes se traitent comme si elles étaient leur propre ennemi ! Il est
important d'apprendre plutôt à se traiter comme on traite son meilleur ami et cela
commence par la reconnaissance de sa propre valeur. Vous y gagnerez, les autres
aussi !
Évitez de ruminer vos défauts, vos faiblesses et vos erreurs. Ce sont des pensées
qui empoisonnent votre vie et détruisent votre estime de vous-mêmes.
N’'ayez pas de préjugés défavorables envers vous-mêmes. Il ne faut pas se dénigrer.
Gardez l'esprit ouvert.
Évitez de transformer chaque erreur en défaut.
Tenez compte de vos bons coups, des choses dont vous êtes satisfaites.
Mettez en évidence les qualités que vous avez utilisées des dizaines de fois au lieu
d'accorder de l'importance aux erreurs.
Soyez attentifs à vos propres désirs.
Exprimez vos besoins et vos attentes ; lorsque vous satisfaisiez vos besoins, vous en
recueillez de l'énergie.
Ne vous sacrifiez pas dans le but de plaire à tous et en tout temps, cela est
impossible et n'est pas nécessaire.
Ne vous sentez responsable que pour des choses sur lesquelles vous avez un
certain contrôle.
Reconnaissez que vous êtes digne d'être aimé pour ce que vous êtes : un être
humain qui fait de son mieux avec les capacités et les limites qu'il a.
Traitez-vous comme votre meilleur ami, faites-vous plaisir
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La perception que les gens ont d'eux-mêmes influence leur estime de soi. La façon dont ils
se sentent dans leurs relations interpersonnelles influence aussi l'estime de soi. En somme,
l'estime de soi est une attitude intérieure basée sur notre perception de nous-mêmes et celle
que notre environnement nous reflète de nous. Afin d'augmenter notre estime, notre sentiment
d'avoir une valeur, il faut reconnaître nos qualités et nos limites, être réaliste dans notre
évaluation de nous-mêmes, s'accepter et s'apprécier comme nous sommes.
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MODULE 1
PISTES DE RENFORCEMENT
Vous êtes authentique et original. Choisissez consciemment d'être
consentement.
S’estimer et se connaître
Accepter l’échec
Agir
Quelqu’un de précieux
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L'Acceptation de soi est la clé de la grandeur.
Une fois que vous vous percevrez de cette façon, on ne pourra jamais vous faire sentir
inférieur et tous les sentiments que vous associez au fait de ne pas être à la hauteur
disparaîtront de votre vie.
Une vision claire de votre soi individuel et unique vous rend inaccessible à toute
condamnation quelle qu'elle soit. Une fois que vous vous sentirez unique, vous
comprendrez aussi votre valeur et n'aurez plus besoin de continuer à jouer des rôles vis-à-
vis de vous-même et des autres.
1. Se connaître.
2. S’accepter.
3. Etre honnête avec soi-même.
4. Agir.
5. Faire taire la critique intérieure.
6. Accepter l’idée de l’échec.
7. S’affirmer.
8. Ecouter et chercher à comprendre le point de vue de l’autre.
9. S’appuyer sur le soutien social.
La première chose à faire est de connaître nos forces comme nos limites Ensuite,
s’accepter, s’aimer sans conditions. Il n’est pas nécessaire d’être sans défaut pour avoir
une haute estime de soi. Avoir une haute estime de soi ne signifie pas pour autant mentir
à soi-même et aux autres.
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2. Changer le rapport à l’action :
C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Les actes quotidiens sont la gymnastique d’entretien de l’estime de soi. Agir, c’est
prendre le risque de réussir… Souvent, on n’ose pas. La peur paralyse. On a peur de
faire le mauvais choix, peur de rater. Oublions les « ça ne marchera pas » et les « ça n’a
servi à rien ». Un voyage de mille lieues commence par un seul pas. C’est en réussissant
des petites choses qu’on améliore l’estime de soi. Avançons étape par étape.
3. Et si l’on rate ? Échouer fait partie du jeu. On ne fait pas d’omelette sans casser des
œufs. Ne voyons pas tout en noir. Ce n’est pas parce qu’on rate une chose que le monde
s’écroule. Dans « Le livre du bonheur », Bernard Benson donnait l’image de la corde et
de la chaîne. Tresser une corde avec tout ce qui donne sens à notre vie rend notre
bonheur plus solide. Si un brin se casse, la corde ne se rompra pas. Alors que si nous
faisons une chaîne de tous ces éléments, lorsqu’un anneau casse, la chaîne est
brisée ...
4. Changer le rapport aux autres :
On ne développe pas l’estime de soi dans une bulle : s’appuyer sur le soutien social
est essentiel pour développer l’estime de soi. Les relations avec les autres ont besoin
d’être entretenues et diversifiées.
A la manière de la girafe, qui avec son long cou voit beaucoup de choses :
Prendre le temps d’observer ce qui se passe, avec du recul.
Ensuite, apprendre à exprimer ses sentiments, traduire en mots ce que l’on
ressent parfois de manière bien floue, à l’intérieur de soi : sentiment de
bien-être, de tristesse, d’insécurité ...
Reconnaître les besoins satisfaits, ou insatisfaits en lien avec ces
sentiments.
Apprendre à formuler des demandes, pas des exigences ni des plaintes.
Il est important de respecter l’autre, même si on n’est pas totalement en accord avec lui.
L’important est de ne pas se fixer un objectif trop haut dès le départ. Si l’objectif est trop
gros, il est préférable de se donner des étapes intermédiaires et des moyens. Mieux
vaut réussir un petit objectif et acquérir ainsi plus de confiance en soi en prenant
confiance en sa capacité propre à se prendre en main plutôt que d’affronter un échec ou
se laisser porter comme un bouchon par l’eau.
Choisissez UN SEUL objectif et vérifiez que vous pouvez répondre « oui « aux questions
suivantes :
L’objectif est-il réalisable en une semaine ?
L’objectif est-il concret ?
L’objectif est personnel ?
L’objectif est-il mesurable ?
L’objectif est-il formulé de façon positive ?
Avez-vous prise sur cet objectif ?
Je précise où et quand je veux mettre en œuvre cet objectif, éventuellement avec qui.
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Est-il important pour moi ou est-ce pour faire plaisir à mon mari, à mes enfants ?
Qu’est-ce qui me ferait vraiment plaisir ? J’ose écouter mes besoins et mes désirs :
peindre, me promener, chanter, apprendre à conduire, …
A la place de dire : « Ne pas faire la lessive tous les jours » mieux vaut dire : «
Faire les uniquement les lundis, mercredis et samedis ».
AGIR
Nous sommes tous les meilleurs pour ce
qui est d'être différents et uniques.
On ne fait pas
d’omelette sans
casser des oeufs
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Souvent, on n’ose pas agir. Agir, c’est toujours prendre un risque. On a peur de
faire le mauvais choix, peur de rater. Oublions-les « ça ne marchera pas » et les
« ça n’a servi à rien ». Et si on rate ? Échouer fait partie du jeu.
ACCEPTER L’ÉCHEC
Se rappeler que tout le monde a échoué, échoue ou
échouera.
Ne pas voir les choses en noir et blanc.
S’agit-il vraiment d’un échec ou d’une erreur ?
Se permettre de dire non à quelqu’un, sans agressivité, c’est dire OUI à autre chose,
oui à soi.
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Des clefs pour s’affirmer et communiquer sans violence :
Dans la fleur,
les pétales s’appuient
les uns sur les autres
Comme ces pétales, nous avons besoin du soutien des autres pour résister et pour
exister.
L’ensemble des relations que nous créons et entretenons avec notre entourage
donne le sentiment d’être aimé et d’être aidé. Le soutien des autres est donc
essentiel pour l’estime de soi.
Ne pas hésiter à demander du soutien mais accepter qu’on ne puisse pas nous le
fournir à l’instant même. Formuler des de- mandes précises, concrètes,
réalisables plutôt que des plaintes.
Comme une fleur, notre réseau de relations a besoin d’être arrosé régulièrement.
Toutes les analyses réalisées sur les personnes dirigeantes mettent en valeur leur
confiance en elles-mêmes, leur défense avec conviction de leurs valeurs et leur
détermination à développer leurs idées même en faisant face à des difficultés
pendant le processus. Cette assurance et confiance en leur capacité d’obtenir le
succès ne sont que des caractéristiques liées à un niveau d’auto-estime élevé.
Pourquoi les femmes souffrent-elles d’un déficit particulier d’auto estime? Nous
savons que l’éducation est différente pour les garçons et les filles. Ce ne sont pas
seulement les parents qui exercent une forte influence mais bien tout l’ensemble de la
société, en montrant les rôles différents et comportements adéquats pour chaque
genre. Les parents continuent d’être habituellement plus fiers des accomplissements de
leurs fils que de leurs filles.
Les études réalisées sur ce thème montrent qu’actuellement les parents continuent
d’orienter leurs fils vers des carrières d’un plus grand prestige social et des
occupations mieux considérées que celles de leurs filles. Il est difficile d’imaginer
aujourd’hui une famille qui encourage une fille à l’indépendance. Le rôle traditionnel des
femmes en société rend difficile leur développement d’objectifs considérés
appréciables par la société. Si la société les considère négligeables, il est peu
probable que les femmes puissent modifier cette perception.
Pensons, pour prendre un exemple très clair, aux modèles corporels qui sont
proposés aux jeunes durant l’adolescence, et qui mettent en relief cette différence
culturelle de genre: des modèles forts et athlétiques pour les hommes et minces et
maladifs pour les femmes. Quelle jeune femme peut s’imaginer forte et valeureuse
dans sa vie future d’adulte avec l’image faible et squelettique qui lui est offerte
comme idéal d’elle-même?
Une autre source d’influence sur l’estime de soi sont les contes pour enfants que,
durant des siècles, génération après génération de pères et de mères ont passés à
leurs fils et leurs filles, dans toutes les cultures. Dans ceux-ci, les femmes
protagonistes en tendance à être passives et dociles, belles et soumises, elles n’ont
aucun pouvoir de décision sur leur propre vie, et elles triomphent en obtenant pour
mari un homme de pouvoir (Blanche Neige, La Belle au Bois Dormant, Cendrillon).
Au contraire, les femmes qui savent ce qu’elles désirent, qui sont actives et qui
luttent pour atteindre leurs objectifs sont punies et converties en sorcières et en
méchantes marâtres. S’il est certain que les contes pour enfants ont beaucoup
changé ces derniers temps, il suffit de jeter un coup d’œil dans les librairies pour
constater que les contes de fées traditionnels restent en vigueur dans tous les pays ,
pour ne pas parler des nouvelles versions qui maintiennent le même fond
idéologique (les films de Walt Disney ou similaires, dans lesquels les rôles
importants sont joués par les hommes et les femmes ne sont protagonistes que
lorsqu’elles défendent la figure du père ou la culture masculine).
Ceci implique que les femmes ont habituellement une auto- estime plus basse que les
hommes. De plus, l’auto- estime a des caractéristiques différentes: les hommes ont
des difficultés à reconnaitre et accepter leurs propres sentiments, et les femmes à se
défaire de leur culpabilité.
En politique, les femmes montrent combien leur auto estime est basse lorsqu’elle
n’osent pas s’opposer en public à un orateur qui a dit quelque énormité, lorsqu’elles
renoncent à des postes de pouvoir en pensant qu’elles ne seront pas capables de le
remplir correctement, lorsqu’elles restent muettes face à une phrase grossière d’un
adversaire politique, lorsqu’elles ne sont pas capables de défendre une idée dans
leur propre parti par peur du ridicule, lorsqu’elles cachent des sentiments comme la
tristesse ou la rage afin de ne pas paraître faibles, lorsqu’elles cachent leur envie de
terminer une réunion pour aller voir leurs enfants parce qu’elles savent qu’elles ne
seront pas comprises…
Comment avoir une estime de soi élevée ?
L’auto estime est nécessaire à la survie. Comme nous l’avons dit auparavant, les
personnes ayant une auto estime -élevée peuvent s’écrouler à un moment donné,
mais elles ont toujours la capacité de se relever et de se surpasser. L’auto- estime
est le système immunitaire de la conscience. On ne peut avoir trop d’auto- estime,
comme on ne peut être en trop bonne santé. L’auto- estime n’est pas l’amour de
soi, mais bien la confiance en soi. Lorsqu’une personne est vantarde ou arrogante,
ou se propose des buts qu’elle n’atteint jamais, c’est précisément parce que son
auto - estime est basse. Une personne avec une auto estime élevée ne se
préoccupe pas des comparaisons avec les autres, et se propose des buts qu’elle peut
atteindre, parce que c’est son bonheur et celui de son entourage qui l’intéressent.
L’auto- estime, donc, crée un ensemble d’attentes en rapport avec ce qui est possible
et adéquat pour les femmes. Ces attentes ont tendance à générer des actions et,
ainsi, se convertissent en réalité. L’esprit avec une auto- estime élevée ou basse tend
à générer des prophéties qui se convertissent en réalités. C’est ainsi que le modèle
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De pensée négative agit sur nous-mêmes, sur les autres et, comme reflet de la
vision que nous percevons chez les autres, de nouveau sur nous-mêmes .
.
De la même manière, mais avec un résultat absolument différent, le modèle de
pensée positive agit sur les femmes:
Graphique 2. Cycle de l’auto estime
Cependant, nous ne pouvons augmenter notre auto- estime si nous ne prenons pas
en compte les différents aspects de la personnalité qui la composent. Dire: “je me
plais à moi-même” reflète un bien-être en rapport avec ses propres émotions, être
d’accord avec ses propres pensées et ne pas se sentir coupable pour celles-ci, être
consciente des raisons pour lesquelles on agit d’une manière ou de l’autre, et faire
attention à notre propre corps. Au contraire, quand une femme ne se plait pas à elle-
même, c’est parce qu’un de ces aspects est négligé ou peu valorisé.
Pensées positives
Un des facteurs nécessaires à l’augmentation de l’auto estime des femmes est
l’auto-connaissance. Connaitre ses propres qualités est important pour s’évaluer et
agir avec assurance. Identifier les pensées négatives que nous avons sur nous-
mêmes est indispensable pour savoir quelle opinion nous avons réellement sur notre
valeur. Les femmes ont fréquemment des milliers de pensées négatives qui
diminuent leur capacité de succès.
Graphique 3. Pensées critiques :
Identifier ces pensées critiques et les substituer par des pensées positives aura des
répercussions sur l’amélioration de notre propre auto estime dans tous les domaines
dans lesquels la femme travaille.
Occasionnellement, il semble, que quoi que fasse une femme, elle le fait
toujours mal. Bien qu’elle se force à remplir ses multiples rôles, elle n’entend
que des critiques et aucun éloge. Il est fréquent que l’on culpabilise socialement
les femmes qui s’occupent exclusivement de tâches domestiques et de petits
enfants en les accusant d’être totalement dépendantes, de ne pas contribuer
économiquement aux besoins de la famille. Néanmoins, si une femme qui a été
mère de famille décide d’accéder au marche du travail et d’être activement
impliquée dans un type de militance (politique ou syndical), on l’accuse de
négliger (sinon d’abandonner) son mari et ses enfants. Dans ces cas-là, on a
tendance à considérer le mari avec compassion, car il est obligé de s’occuper
des tâches qu’elle arrête supposément de réaliser dans le foyer, et on rappelle à
celle-ci la chance qu’elle a d’avoir un époux si compréhensif. Ces situations,
provoquées tant par les hommes que les femmes, font que les femmes qui en
souffrent aient, quoi qu’elles fassent, mauvaise conscience et se sentent
coupables de ne pas être parfaites, réduisant par là-même significativement
leur auto estime.
4. Conduites efficaces
Vous aurez fréquemment observé une différence dans le langage utilisé par les
dirigeants hommes et femmes, bien qu’ils soient exprimés dans la même langue et
sur le même thème. Il est certain que vous reconnaissez les expressions suivantes
de la bouche de femmes, lorsqu’elles initient une intervention indépendamment du
poste politique qu’elles occupent: “Moi, je voudrais seulement expliquer...”, “Je crois
que, d’une certaine manière...”, “Réellement, je ne sais quoi dire”, “Simplement je ne
crois pas...”, “Je proposerais...”, “Je n’ai pas grand-chose à ajouter...”, “Laissez-moi
seulement quelques secondes pour dire...”, “Je serai brève...”. Et ceci, dans le
meilleur des cas, parce que souvent, les femmes assistent aux débats plutôt que d’y
participer, et si elles le font et rencontrent une quelconque opposition à certaines de
leurs idées, elles les retirent immédiatement.
Ces exemples montrent que le langage utilisé par les personnes, en plus d’être
conditionné par le milieu social et culturel de l’intervenant, l’est aussi par le genre. Il
est clair que l’utilisation du langage établit des bases de pouvoir et d’autorité, de
contrôle et d’influences, et c’est l’un des facteurs qui renforcent la condition
discriminatoire des femmes. Les femmes ne savent pas traiter ces facteurs et
préfèrent souvent se taire plutôt que s’opposer à des situations déterminées qu’elles
ne contrôlent pas.
La conduite passive est celle qui place les droits des autres personnes avant les siens.
Ce que l’autre souhaite est accepté, et les propres souhaits sont relégués. A travers
cette conduite, on peut atteindre l’extrême situation dans laquelle on permet que
les propres droits soient violés.
Ces résultats ne sont pas étranges, si nous observons le traitement auquel les
jeunes garçons et filles sont soumis encore aujourd’hui. On montre aux garçons un
idéal masculin qui met en valeur la dureté, la compétition et l’agressivité, mais aussi
l’initiative et l’action. On imbue les filles, dans une grande mesure, d’un idéal féminin
qui inclut la passivité et la soumission, mais aussi la sensibilité, l’attention aux autres et
l’intimité. Les hommes et les femmes apprennent donc à se comporter de manière
différence dès la petite enfance. Il suffit de regarder les magasins pour bébés pour
distinguer le bleu des habits pour garçons et le rose de ceux des filles, en
commençant ainsi l’apprentissage des rôles sexuels, qui continuera à l’école et plus
tard encore au travail.
Il faut être conscientes du fait que nous, les femmes, contribuons à la différentiation
sexuelle à travers notre éducation des filles et garçons. Si réellement nous
souhaitons changer dans une certaine mesure la société et que nos filles n’assument
pas des rôles passifs dans les domaines importants, nous devons entrainer les
garçons à poursuivre des tâches et avoir des sentiments qui sont traditionnellement
considérés comme formant partie du domaine féminin.
Les femmes qui ont une réputation de “dures”, implacables, souvent craintes pour leur
main de fer, ont donné lieu aux stéréotypes du genre “il est pire d’avoir une femme
pour chef qu’un homme”. Si elles attirent tellement l’attention c’est
précisément pour cette raison, parce qu’elles sont peu nombreuses et se distancient
du comportement féminin typique, pas parce qu’en société nous nous fatiguons de
voir des personnes (parmi elles de nombreux hommes) avec un niveau d’agressivité et
même de cruauté superlatifs.
La conduite agressive est celle qui considère que les droits propres sont les plus
importants, si besoin est au prix des désirs des autres. Elle détériore les
relations interpersonnelles et crée de l’hostilité dans l’entourage de la personne qui la
pratique.
Cependant, cette manière d’agir n’est pas plus adéquate. Ces femmes paient cher
leur éloignement de leurs sentiments les plus profonds, souvent sous forme de
solitude et d’amertume. La conduite agressive cause des dommages aux autres,
mais aussi à la personne qui la pratique; ce n’est donc pas un modèle approprié à la
société que nous souhaitons.
L’alternative adéquate pour les femmes est la conduite qui se situe à un point
équidistant des conduites passive et agressive. Un type d’attitude qui atteint les
objectifs désirés sans attaquer personne, mais en défendant les idées et
droits propres à la personne: la conduite que nous définissons comme assertive.
Les personnes qui pratiquent la conduite assertive sont de bonnes dirigeantes, elles
acquièrent la confiance en elles-mêmes nécessaire et sont respectées par les autres
parce que leur conduite s’efforce toujours d’être cohérente.
Sait écouter
Domine la communication non-verbale
Sait exprimer des idées et des émotions de manière directe mais
respectueuse
Peut dire ‘non’ aux requêtes des autres.
Vit avec optimisme
Les trois conduites prennent des formes différentes, que ce soit le langage utilisé, les
objectifs proposés, et l’expression corporelle qui les accompagne. Ces différences
sont exposées dans le tableau suivant:
Le plus important est que les effets de ces conduites sont absolument différents. En
adoptant une attitude passive les femmes se sentent mal avec elles-mêmes, si elles
pratiquent un comportement agressif elles gagnent l’inimitié des autres, et seulement si
elles sont capables de se montrer assertives peuvent-elles conserver leur respect
envers elles-mêmes et gagner celui des autres.
Conduite Conséquences
Respect envers elle-même douteux. Elle doit tenir les rênes à tout
moment, coûte que coûte. Relations interpersonnelles détériorées:
Agressive elle cause de l’hostilité chez les autres. Elle peut améliorer sa
position à court terme au détriment des autres.
Toutes les situations difficiles que nous avons analysées peuvent être neutralisées et
être transformées en une augmentation d’assurance par les femmes qui les
résolvent de manière positive. Répondre de manière assertive a tendance à être la
meilleure méthode pour obtenir le succès dans les situations de conflits ou que les
femmes trouvent compliquées. Néanmoins, beaucoup de femmes expliquent qu’elles
rencontrent beaucoup de difficultés à répliquer adéquatement cette conduite
au moment où survient l’agression ou l’attaque verbale. Elles disent qu’elles
restent en silence et seulement beaucoup plus tard, lorsqu’elles ne peuvent dormir
à cause de la sensation que la situation leur a provoquée, trouvent-elles les
mots qu’elles auraient dû dire. Ceci leur cause de la rage et encore plus
d’insatisfaction. Donc, l’unique remède face à cette situation est la pratique. La
conduite assertive doit être pratiquée à travers des situations fictives ou réelles,
lorsque la femme est seule face à un miroir ou avec une amie. Revivre la situation
dans laquelle elle a été ridiculisée, ou elle s’est sentie mal, et répondre en accord
avec la défense de ses propres droits et l’expression de ses sentiments. Cet
entrainement sert aussi à se préparer pour des situations qui seront
vraisemblablement difficiles (demander une augmentation de salaire à son
employeur, confesser une décision qui ne vas pas plaire au chef du parti, expliquer
une posture contraire à celle de la majorité) et donne d’excellents résultats parce
que la femme est disposée cognitivement et émotionnellement à l’affronter. Les
démarches à suivre pour pratiquer la conduite assertive sont les suivantes:
En conclusion, nous avons vu comment le comportement assertif est celui qui nous
aide à communiquer de manière claire et confiante nos besoins, désirs et sentiments
à d’autres personnes, sans leur causer de dommage ni abuser d’elles. Bien que ce
soit une conduite difficile pour les femmes parce que nous n’avons pas été éduquées
pour la pratiquer, elle peut s’apprendre avec une relative facilitée si les techniques que
nous avons décrites sont appliquées avec persévérance. Ses bénéficiaires sont
nombreux parce qu’elle permet d’oser dire non, de décider ce que l’on souhaite et
d’être capable de l’exprimer clairement et sans complexe (je veux, je désire…), de ne
pas avoir peur des risques, de dire et de recevoir des compliments naturellement, de
faire et de recevoir des critiques justes, de séparer les faits des opinions,
de reconnaitre que les points de vue sont différents et d’être capable de lutter avec
ces différences. Elle permet, en définitive, d’être conciliant avec soi-même et d’agir
avec liberté dans les domaines privé et publique, en ayant confiance en ses
propres possibilités. C’est donc la meilleure alliée afin d’obtenir l’affirmation de soi
et afin de travailler vers le nouveau modèle de politique et de société que l’on
souhaite créer.
Glossaire
L’affirmation de soi est la capacité de faire valoir sa propre opinion face à d’autres
personnes, sans blesser les sensibilités. Être assertive consiste en la capacité de
poser et de défendre un argument, une réclamation ou une posture avec une attitude
de confiance en soi, bien qu’il contredise ce que disent les autres, ce que fait tout le
monde ou ce qui est supposément correct.
L’estime de soi est un sentiment de valeur de notre être, de notre manière d’être, de
qui nous sommes, de l’ensemble des traits corporels, mentaux et spirituels
qui configurent notre personnalité. Elle consiste à être disposée à nous voir nous-
mêmes comme des êtres capables de confronter les défis fondamentaux de la vie et
comme des personnes méritant le bonheur. L’estime de soi implique l’auto-
conscience, l’auto-acceptation, l’auto-responsabilité, l’auto-affirmation, la
détermination et l’intégrité personnelle.
Elle fait référence à la manière dont une personne se sent avec elle-même, à la
valeur qu’elle donne à sa propre image. C’est un autoportrait, composé par des traits
physiques et non-physiques, la somme de toutes les caractéristiques qui
nous décrivent et comment nous nous sentons par rapport à elles. C’est l’auto
estimation.
Contrat social
A l’époque du siècle des lumières français les philosophes les plus significatifs
(Hobbes, Locke, Rousseau) délinéèrent une série de “contrats” économiques
et politiques qui devinrent la base des démocraties modernes occidentales.
Courant qui plaide, non pour l’égalisation entre les sexes ni la transcendance de la
dualité des sexes, mais plutôt pour le développement de la différence féminine dans
tout ordre symbolique. Il considère que par nature il existe deux ontologies
humaines: la féminine et la masculine, avec des “essences”, des cultures, un monde
symbolique différents, etc.
Il argumente que la position que nous occupons dans le monde et qui nous définit,
n’est pas uniquement déterminé par l’espace que nous offre la société mais aussi
par notre corps de femme, avec sa structure et ses cycles vitaux qui déterminent
d’une certaine manière notre vision du monde.
Féminisme de l’égalité