Chapitre 5

Réfrigérateurs et pompes à chaleur

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5.1 Généralités sur les machines frigorifiques et pompes à chaleur

5.1.1 Principe de fonctionnement
Le refroidissement des corps jusqu'à une température inférieure à celle
du milieu ambiant est obtenu au moyen d'installations frigorifiques. Ces
installations permettent en fait de prendre des calories d'une source
froide et de les fournir à une source chaude, ce qui est bien entendu
contraire à la tendance naturelle et ne peut se faire selon le deuxième
principe de la thermodynamique sans l'utilisation d'un apport énergétique
externe sous forme de travail ou de chaleur d'une troisième source de
chaleur.
On appelle ces installations des machines réceptrices.

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Il y a plusieurs types de machines frigorifiques mais on s'intéressera

uniquement aux machines dites à compression de vapeur. Ces machines
utilisent des fluides dits frigorigènes et fonctionnent suivant un cycle
inverse à celui utilisé pour la production du travail. Tout comme pour les
machines motrices, il est plus pratique de réaliser les cycles des
machines réceptrices en utilisant une vapeur condensable ce qui permet
de réaliser l'ajout et le rejet de calories de manière isotherme.
Une machine frigorifique est constituée essentiellement des quatre
éléments suivants :
- Un évaporateur ;
- Un compresseur ;
- Un condenseur ;
- Un organe de détente.
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5.1.2 Cycle classique pour les machines dithermes réfrigérantes

Le cycle classique pour une machine réfrigérante (frigo, congélateur,
climatiseur) utilise les changements d’état pour transférer efficacement de
l’énergie thermique entre le compartiment à refroidir et l’extérieur, ci-dessous.

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Le fluide sortant du compresseur, à l'état de vapeur, est à température

élevée ce qui lui permet de transférer des calories vers la source chaude (le
milieu ambiant dans le cas d'une machine frigorifique). Cet échange de
chaleur se fait dans un condenseur car il permet éventuellement de
condenser la vapeur sortant du compresseur. A la sortie du condenseur le
liquide se détend à travers une vanne ce qui permet d'abaisser davantage
sa température pour atteindre une faible valeur (plus faible que le milieu
que l'on désire refroidir). La vanne de détente étant statique ce qui permet
d'effectuer la détente dans le domaine diphasique. A la sortie de la vanne
de détente, le fluide passe dans un échangeur de chaleur où il reçoit des
calories de la source froide (milieu que l'on désire refroidir). Cet échange
permet de vaporiser le fluide d'où le nom d'évaporateur donné à cet
échangeur de chaleur.
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A la sortie de l'évaporateur le fluide est aspiré par un compresseur qui

permet de le comprimer et par conséquent d'élever sa température et le
cycle est ainsi fermé.
5.1.3 Domaines d'application
Les domaines d'utilisation des machines frigorifiques sont très variés et
aux diverses applications correspondent des domaines de températures et
des technologies variées. De nos jours des températures de quelques
kelvins ont put être atteintes ouvrant de vastes perspectives d'applications
dont notamment l'utilisation des matériaux dans des conditions de
supraconductivité: Climatisation - Applications alimentaires de
conservation; Conservation des aliments - Production de glace –
Congélation; Industries pharmaceutique et alimentaire (lyophilisation, …)
Industrie chimique (polymérisation, distillation de l'air et du gaz naturel, …)
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5.1.3 Cas d’une machine frigorifique (le réfrigérateur)

✓ D’après le 1er principe, on a :

✓ D’après le 2ème principe : Pour un cycle réversible, on a :
✓ Inégalité de Clausius :
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5.2 Rendements des machines frigorifiques et pompes à chaleur

5.2.1 Rendement d’un réfrigérateur ou d’un climatiseur
La fonction d’un réfrigérateur ou d’un climatiseur est d’extraire de la
chaleur, c’est-à-dire générer une puissance 𝑸ሶ 𝒊𝒏 (chaleur extraite chaque
seconde du compartiment à refroidir) de signe positif. Ce transfert est rendu
possible par l’apport au réfrigérateur d’un travail, 𝑾ሶ 𝒏𝒆𝒕 , une «dépense»
nécessairement positive. D’après la définition le rendement (dit aussi
parfois coefficient of performance, ou COPréfrigération) d’un réfrigérateur ou
d’un climatiseur est donc :

Le coefficient de performance (COP) d’une machine dynamothermique,

est donné par:
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Transferts énergétiques associés à un réfrigérateur ou climatiseur. On

souhaite obtenir un grand transfert 𝑸ሶ 𝒊𝒏 (résultat) à partir du transfert 𝑾ሶ 𝒏𝒆𝒕
(coût).

En prenant garde aux pièges algébriques associés à l’utilisation de valeurs

absolues, nous pouvons exprimer ce rendement en fonction des transferts
de chaleur uniquement :
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Exemple :
Un réfrigérateur consomme une puissance électrique de 100 W ; il extrait
de la chaleur de la chambre froide avec une puissance de 120 W. Quel est
son rendement ?
Le rendement est de :

✓ Ce réfrigérateur effectue un rejet :

𝑸ሶ 𝒐𝒖𝒕 = − 𝑾ሶ 𝒏𝒆𝒕 − 𝑸ሶ 𝒊𝒏 = −100 − 120 = −220W
à l’extérieur de la chambre froide (usuellement, dans l’habitation elle-
même).
✓ Les réfrigérateurs et climatiseurs domestiques ont souvent un
rendement supérieur à 1 mais en fonction des températures
demandées, le rendement peut tout à fait y être inférieur.
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5.2.2 Rendement d’une pompe à chaleur

Une pompe à chaleur fonctionne exactement de la même manière qu’un
climatiseur. Sa fonction est de générer un transfert 𝑸ሶ 𝒐𝒖𝒕 vers la section
«chaude» (usuellement l’intérieur d’une habitation). Ce transfert,
représenté en figure ci-après, est rendu possible par l’apport à la
thermopompe de 𝑾ሶ 𝒏𝒆𝒕 , une « dépense » nécessairement positive.
Le rendement ηthermopompe (dit aussi COPthermopompe) de la thermopompe est
donc défini par :

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De la même façon que pour les sections précédentes, on peut exprimer ce

rendement en fonction des débits de chaleur uniquement :

Transferts énergétiques associés à une pompe à chaleur. On souhaite

obtenir un grand transfert 𝑸ሶ 𝒐𝒖𝒕 (résultat) à partir du transfert 𝑾ሶ 𝒏𝒆𝒕 (coût).

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Exemple 3 :
Une pompe à chaleur consomme une puissance électrique de 100 W ; elle
chauffe l’intérieur d’une pièce avec une puissance de 350 W. Quel est son
rendement ?
Le rendement est de :

La pompe à chaleur rejette plus de chaleur qu’elle ne consomme de travail

– c’est tout son intérêt. Si le COP était égal ou inférieur à 1, il serait plus
économique et bien plus simple d’utiliser un radiateur électrique.

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5.2.3 Coefficient de performance

Pour une machine frigorifique ditherme, le bilan d'énergie peut être
schématisé comme ci-dessous.

Le rendement thermique de la machine que

l'on appelle coefficient de performance
(COP) est donné par la relation :

Q SF TSF
=   = Carnot
W TSC − TSF

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5.3 Performances des machines frigorifiques

5.3.1 Cycle de Carnot
Le cycle de machine frigorifique le plus performant du point de vue
thermodynamique est le cycle de Carnot. Ce cycle correspond à la
machine ci-dessous dans laquelle tous les éléments fonctionnent de
manière réversible.

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Noter que dans cette machine idéale la vanne de détente est remplacée par
une turbine car le fonctionnement d'une vanne de détente est irréversible
dans la mesure où la pression y est réduite sans en récupérer le maximum
de travail possible.
Le cycle correspondant au fonctionnement de la machine ci-dessus est
comme suit :

L'expression du COP pour la machine ci-dessus est donnée par :

QSF TSF ( s1 − s 4 ) TSF ( s1 − s4 ) TSF

(COP )Carnot = = = =
Wnet QSC − QSF TSC ( s 2 − s 3 ) − TSF ( s1 − s 4 ) TSC − TSF
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Tout comme pour le cycle moteur le coefficient de performance d'un cycle

de Carnot récepteur ne dépend que des températures des sources chaude
et froide.
Noter que pour une pompe à chaleur le coefficient de performance est
donné par l'expression ci-dessous :

QSC TSC ( s 2 − s3 ) TSC ( s 2 − s 3 ) TSC

(COP )Carnot = = = =
Wnet QSC − QSF TSC ( s 2 − s 3 ) − TSF ( s1 − s4 ) TSC − TSF

Noter que les coefficients de performance d'une machine frigorifique et

d'une pompe à chaleur (PAC) sont reliés par la relation générale :

(COP)PAC = (COP)FRIGO + 1

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5.3.2 Analyse thermodynamique

Pour une machine frigorifique à compression de vapeur, en supposant un
fonctionnement réversible selon le cycle idéal de réfrigération et en
négligeant les variations des énergies cinétique et potentielle, nous allons
appliquer les bilans thermodynamiques aux différents composants de
cette machine (compresseur, évaporateur, condenseur et détendeur).
Chaque composant à une seule entée et une seule sortie, le bilan de
masse s’écrit donc : m e = m s = m

Où 𝒎ሶ est le débit du fluide frigorigène dans la machine.

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a- Compresseur :
Dans le compresseur le fluide frigorigène reçoit le travail (𝑾ሶ 𝑪 > 𝟎) .
En supposant une compression adiabatique, les bilans d’énergie et
d’entropie s’écrivent :
WC
h2 − h1 = et S2 = S1
m
(W C  0)

b- Evaporateur :
Dans l’évaporateur le fluide frigorigène reçoit la chaleur (𝑸ሶ 𝒊𝒏 > 𝟎) de la
source froide. Le bilan d’énergie s’écrit donc :

Q in
h1 − h4 =
m

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c- Condenseur :
Dans le condenseur le fluide frigorigène cède la chaleur à la source
chaude. Le bilan d’énergie s’écrive donc :

Q out
h3 − h2 =
m

d- Détendeur :
Dans le détendeur le fluide frigorigène subit une détende de Joule-
Thomson. Autrement dit son enthalpie est constante. Le bilan d’énergie
du détendeur s’écrit donc :
h4 = h3

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- Efficacité du cycle :
Une machine frigorifique produit de la chaleur et du froid. Elle
consomme du travail . La performance de cette machine est mesurée
par son efficacité (encore appelé coefficient de performance COP).
L’expression de cette efficacité dépend de l’utilisation de la machine. On
distingue ainsi 2 types d’utilisation :
- Machine refroidissante :
Ce type de machine est utilisée pour refroidir un local (réfrigérateur ou
climatiseur). On met l’évaporateur de la machine dans ce local et le
condenseur à l’extérieur du local. La machine va donc enlever la chaleur
𝑸ሶ 𝒊𝒏 du local.
L’efficacité de la machine frigorifique refroidissante est :
Q h −h
 Machine, refroidissante = in = 1 4
WC h2 − h1
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- Machine chauffante
Ce type de machine est utilisée pour chauffer un local (pompe à chaleur).
On met le condenseur de la machine dans ce local et l’évaporateur à
l’extérieur du local. La machine va donc fournir la chaleur 𝑸ሶ 𝒐𝒖𝒕 au local.
L’efficacité de la machine frigorifique chauffante est :

Q out h3 − h2
 Machine,chauffante = −  =
WC h2 − h1

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5.4 Cycle de base

Bien que le cycle de Carnot soit le plus performant, la réalisation de ce
cycle n'est pas pratique à cause de la compression qui doit être faite dans
le domaine monophasique au lieu du domaine diphasique. Par ailleurs,
l'utilisation d'une turbine pour la détente n'est pas pratique, il est
préférable de se passer d'un élément dynamique (donc nécessitant plus
de maintenance) et qui donne peu de travail au profit d'un élément
statique ne fournissant pas de travail mais ne requérant pratiquement
pas de maintenance. On utilise donc une simple vanne ou un capillaire
pour effectuer la détente.
Compte tenu des considérations ci-dessus, le cycle le plus utilisé dans
les machines frigorifiques à compression de vapeur est celui de Hirn,
illustré ci-après. Le fluide frigorigène à l'état de vapeur saturé (point 1) est
comprimé au point 2 pour obtenir une vapeur surchauffé. 23
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Le refroidissement isobare en contact de la source chaude permet : de

transformer la vapeur surchauffée d'abord en vapeur saturée puis en
liquide saturé par condensation. La détente isenthalpique du liquide
saturé produit un mélange liquide-vapeur au point 4. Le mélange liquide-
vapeur à basse température se chauffe en contact de la source froide, ce
qui permet de transformer par évaporation le mélange en une vapeur
saturée au point 1.

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L'utilisation du diagramme (h, log P) est plus fréquente en analyse des

circuits frigorifiques. Dans ce diagramme, le cycle de la machine ci-dessus
est comme suit :

Le coefficient de performance du cycle frigorifique de base est donné par :

QSF h1 − h4
(COP )FRIGO = =
WC h2 − h1

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Pour une pompe à chaleur, le coefficient de performance est donné par :

QSC h2 − h3
(COP )PAC = = = 1 + (COP )FRIGO
WC h2 − h1

En plus du coefficient de performance d'autres paramètres permettent

d'apprécier les performances d'une machine frigorifique il s'agit
notamment de :
- Puissance frigorifique nette : Q SF = m
 ( h1 − h4 )
𝒎ሶ : est le débit de fluide qui circule dans la machine.
- Production frigorifique nette : Q SF
= h1 − h4
m 

- Production frigorifique volumétrique (puissance frigorifique rapportée

au débit en volume aspiré par le compresseur) : Q SF h − h4
PFV = = 1
m v1 v1
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5.5 Fluides frigorigènes

Un agent essentiel dans une machine frigorifique à compression de vapeur
est le fluide frigorigène. En effet, les substances pouvant être utilisées
comme frigorigènes doivent répondre aussi bien aux contraintes :
- techniques de stabilité ;
- non-toxicité ;
- compatibilité avec les matériaux de construction ; et aux impératifs
économiques (coûts, performances énergétiques …)
La synthèse des fluides frigorigènes est une grosse industrie réservée aux
leaders mondiaux de la chimie (Dupont de Nemours, Dow Chemicals, Union
Carbide, ….).

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5.5.1 Critères de choix des frigorigènes

Plusieurs critères président aux choix d'un fluide frigorigène les principaux
critères d'entre eux sont :
• La pression d'évaporation, Pevap : c'est la pression de saturation à la
température de fonctionnement de l'évaporateur TF. Il est souhaitable que
cette pression demeure supérieure à la pression atmosphérique pour éviter
l'entrée d'air ambiant dans la machine (incondensables, glace ➔
obstruction).
• La pression de condensation Pcond, elle est égale à la pression de
saturation à la température de fonctionnement du condenseur TC. Il est
souhaitable qu'elle demeure inférieure à 20 bar (sinon matériel lourd et
coûteux + risques de fuites).

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▪ La température de refoulement à la sortie du compresseur c'est la plus

élevée dans la machine ➔ ne doit pas compromettre la stabilité thermique
et chimique du frigorigène ou de l'huile de lubrification. En plus une plus
faible chaleur à extraire au niveau du condenseur milite en faveur d'une
température de refoulement modérée. T de refoulement dépend du taux de
compression qui doit être le moins élevé possible, du rendement du
compresseur qui doit le plus élevé possible et du rapport des chaleurs
massiques du fluide, qui doit être le plus possible voisin de 1. Les
températures de refoulement couramment rencontrées se situent aux
environ de 160 à 170 °C.
▪ La température critique du fluide doit être la plus élevée possible. Pour
réaliser un cycle frigorifique en domaine diphasique ➔ la plus basse
température et la plus haute température dans la machine doivent être
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comprises entre le point triple et la température critique du fluide

frigorigène.
• La production frigorifique nette = rapport de la puissance frigorifique au
débit du fluide en circulation dans la machine. Elle détermine la quantité de
fluide à faire circuler pour une produire une puissance frigorifique donnée,
plus la production frigorifique nette est élevée moins est le fluide devant être
circulé. La chaleur latente d'évaporation à TF représente une borne
supérieure pour la production frigorifique ➔ une chaleur latente de
vaporisation élevée est une qualité recherchée d'un bon frigorigène. Pour les
pompes à chaleur on s'intéressera à la production thermique nette ➔ un
meilleur fluide est celui qui aura une plus grande chaleur de condensation.
La production frigorifique volumétrique = rapport de la puissance
frigorifique au débit volumique à l'entrée du compresseur. Doit être élevée
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pour avoir un faible débit volumique à l'entrée du compresseur ➔ un fluide

frigorifique est d'autant plus intéressant que sa densité à l'état de vapeur
saturée à l'entrée du compresseur est élevée.
• Le coefficient de performance doit être le plus élevé possible. Le COP est
lié à la température critique du fluide qui doit être la plus élevée possible.
• Viscosité et propriétés de transfert de chaleur : il faut une faible viscosité
et des propriétés favorisant de bons échanges thermiques.
• Stabilité chimique ➔ Un bon frigorigène doit être chimiquement stable et
en particulier aux hautes températures de compression. Par ailleurs, le
fluide doit être inerte vis à vis des matériaux de construction, des huiles de
lubrifications et des différentes substances avec lesquelles il peut entrer en
contact
• Toxicité. Le frigorigène doit être le moins toxique possible.
• Inflammabilité. Le frigorigène doit être ininflammable. 31
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• Compatibilité avec les huiles de lubrification des compresseurs (caractère

de miscibilité) Trois cas peuvent se présenter :
- L'huile est soluble dans le frigorigène à toute température pas de
grands problèmes, sauf que la présence de l'huile peut réduire les
coefficients de transfert de chaleur.
- L'huile est insoluble ➔ il reste dans le compresseur si on évite son
entraînement.
- La solubilité varie fortement avec la température et présente une zone
d’immiscibilité avec formation de deux phases l'une riche et l'autre pauvre
en huile. Cette situation a plus de chances de se produire au niveau de
l'évaporateur. La conception du circuit dans ce cas doit être étudiée en
conséquence.

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• Prix. Le prix du frigorigène ne doit pas être excessif surtout pour les
grosses installations.
En résumé :
+ Pression d'évaporation supérieure à la pression atmosphérique.
+ Température d'ébullition normale la plus basse possible.
+ Pression de condensation la moins élevée possible (< à 20 bar).
+ Température critique la plus élevée possible.
+ Point triple le plus bas possible.
+ Température de refoulement modérée (se situant aux environ de 160 à
170 °C).
+ Taux de compression (rapport de la pression de refoulement à la pression
d'aspiration au niveau du compresseur) le moins élevé possible.

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𝐂𝐏
+ Coefficient, 𝛌 = , le plus voisin de 1 possible.
𝐂𝐕

+ Chaleur latente d'évaporation la plus élevée possible.

+ Volume massique à l'entrée du compresseur le plus faible possible
(densité la plus élevée possible).
+ Faible viscosité
+ Bonnes propriétés de transfert de chaleur
+ Stable chimiquement et compatible avec les matériaux de construction.
+ Compatible avec l'huile de lubrification du compresseur.
+ Non toxique
+ Ininflammable
+ Faible prix

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