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Organiser la maintenance du chauffage

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25 septembre 2007

Sommaire

Entretien des chaudières

Obligation
L’arrêté royal du 29 janvier 2009 impose que toute chaudière fonctionnant à un combustible
liquide ou solide fasse l’objet d’un entretien annuel par un technicien qualifié. Avec ce nouvel
arrêté, les chaudières fonctionnant au gaz font l’objet d’une obligation d’entretien triannuel.

Nettoyage de la chaudière

La présence de suie dans la chaudière diminue l’échange entre les fumées et l’eau : 1 mm
de suie sur la surface de l’échangeur équivaut à une perte de rendement de combustion de
4 à 8 %.

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L’encrassement rapide justifie que l’on procède à plusieurs nettoyages par
an. Il faut cependant en rechercher la cause et la solutionner. Cela peut
être :

un mauvais réglage du brûleur (indice de Bacharach élevé),


une inadéquation entre le brûleur et la chaudière,
un surdimensionnement de la chaudière et du brûleur.

Pour en savoir plus sur l’évaluation de ces paramètres, cliquez sur :

Évaluer Évaluer l’efficacité énergétique des chaudières.

Évaluer Interpréter la fiche d’entretien d’une chaudière.

Réglage de la combustion (pour les chaudières à brûleur pulsé fuel ou gaz)


Le réglage de la combustion s’effectue en agissant sur le volet d’air du brûleur et, si
possible, sur la position de l’accrocheur de flamme et de la ligne gicleur au niveau de la tête
de combustion du brûleur.

C’est principalement ce réglage qui détermine la qualité de la combustion dans la chaudière.

Réglage d’un brûleur avec mesure en parallèle du rendement de


combustion.

Pour les grosses installations deux éléments peuvent justifier que


l’on procède à plusieurs contrôles de combustion et réglages par
an (idéalement 1 par trimestre) :

Premièrement, le volume d’oxygène contenu dans l’air diminue en


hiver.

Variation du taux d’oxygène contenu dans l’air en fonction des conditions atmosphériques
extrêmes
(hiver ensoleillé – été pourri)

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Hiver Été

Pression atmosphérique [mbar] 1 043 983

Température [°c] –5 20

Humidité relative [%] 0 100

m³ d’O2 dans 1 m³ d’air comburant 0,2196 0,1849

Différence été/hiver 19 %

Effectuer un réglage au changement de saison permet d’éviter d’augmenter exagérément


l’excès d’air pour éviter la formation d’imbrûlés en hiver, ce, au détriment du rendement de
combustion.

Deuxièmement, un déréglage est toujours possible (usure des pièces, vibrations, aspiration
des poussières perturbant le ventilateur ou encrassant la tête de combustion, …

Exemple.
Gagner 1 % de rendement sur la totalité de la saison de chauffe, grâce à un suivi
saisonnier du réglage est tout à fait réaliste.

Par exemple, pour une installation consommant 200 000 litres de fuel par an, cela
équivaudrait à une économie d’environ :

0,01 x 200 000 [litres fuel/an] = 2 000 [litres fuel/an]

Pour une heure de main d’œuvre par réglage.

Détérioration mécanique des chaudières


Certaines détériorations mécaniques des chaudières ont une influence sur leur efficacité
énergétique et à ce titre doivent être réparées. Par exemple :

La dégradation de l’isolant augmente les pertes à l’arrêt.


La détérioration de l’isolation réfractaire à l’intérieur du foyer (porte foyère, fond de la
chaudière) met en péril la tenue mécanique de la chaudière mais augmente aussi les
pertes directes vers l’ambiance lorsque le brûleur est en fonctionnement (pertes par
parois sèches).

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Isolant d’une porte foyère détérioré : la chaleur dégagée a fait
fondre le capotage et l’isolation acoustique d’un tout nouveau
brûleur.

La déformation de la tête de combustion du brûleur ou son


encrassement ne permet plus un réglage correct de la
combustion et diminue le rendement.
La mobilité et le réglage du régulateur de tirage placé sur
la cheminée doit être vérifiée car conditionne l’échange de
chaleur dans la chaudière.
La fermeture correcte du clapet d’air à l’arrêt du brûleur est
également un poste à vérifier.

Contrôle des paramètres de régulation


Il n’est pas rare de rencontrer des installations fonctionnant 24h sur 24 parce qu’elles ont
exceptionnellement été mises en dérogation un jour et que personne ne s’est soucié de
rétablir le mode “automatique”.

Un autre exemple : qui se soucie de vérifier l’exactitude des horloges de régulation,


notamment lors des deux changements d’heures annuels ?

Ces éléments peuvent être la source d’une surconsommation importante (par exemple,
supprimer l’intermittence du chauffage peut provoquer une augmentation de 10 .. 25 % de la
consommation).

Il est donc important de vérifier régulièrement le réglage correct des paramètres de la


régulation pour éviter toute dérive. Notons que ces dernières sont repérables lorsque l’ont
tient une comptabilité énergétique précise pour son bâtiment.

Gérer Pour en savoir plus sur la mise en place d’une comptabilité énergétique et les
interprétations que l’on peut en tirer.

Évaluer Évaluer l’efficacité énergétique de la régulation.

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Contrôler le vase d’expansion et supprimer les fuites
L’ajout d’eau permanent dans la chaudière est synonyme d’apport de calcaire et d’oxygène
agressif. La détérioration par corrosion de l’ensemble de l’installation peut être rapide :
dégradation de la tuyauterie, de la robinetterie, des corps de chauffe, des chaudières,
production de boues et blocage des vannes, bouchage des échangeurs, des chaudières, …

L’entartrage des chaudières (aux endroits les plus chaud) constitue également une isolation
et entrave la transmission de chaleur. Il en résulte un échauffement excessif des matériaux
et une surconsommation qui peut être considérable, selon l’épaisseur de la couche de tartre.

Il est donc important de repérer la cause du manque d’eau et d’y remédier le plus
rapidement possible.

Relever le compteur de remplissage automatique

La première chose à faire est de surveiller attentivement la consommation en eau d’appoint.


Pour cela, il peut être indispensable de placer un compteur d’eau sur le système de
remplissage. Cela est obligatoire lorsque l’installation est munie d’un groupe de remplissage
automatique. En effet, une fuite permanente peut longtemps passer inaperçue. La
maintenance doit alors comprendre un relevé régulier du compteur pour repérer rapidement
toute dérive.

La situation peut être considérée comme anormale et dangereuse pour l’installation si la


quantité d’eau ajoutée annuellement dépasse :

1 litre par kW installé

Il est également important de faire des comparatifs à intervalles réguliers.

Contrôle régulier du vase d’expansion

La première chose à vérifier est le vase d’expansion.

Un vase d’expansion peut être mal dimensionné.

Dans ce cas, de l’eau risque d’être évacuée régulièrement par la soupape de sécurité de la
chaudière.

Il peut également être percé et ne plus remplir son rôle.

Il faut donc vérifier régulièrement la présence d’air dans le vase : le côté contenant l’air doit
sonner “creux” lorsque l’on tape dessus.

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Il faut savoir qu’un vase d’expansion à pression variable, se dégonfle avec le temps (c’est
comme un pneu de voiture). Il faut donc vérifier régulièrement sa pression de gonflage. Pour
cela, il faut isoler le vase, le vidanger, vérifier sa pression à vide et le regonfler si nécessaire
(un vase d’expansion dispose d’une pipette semblable à celles des roues de voiture).

La pression à respecter doit être égale à :

Pgon [bar] = (h [m] / 10) + 0,3 [bar],

avec un minimum à respecter de 0,5 bar

Où,

h est la différence de hauteur [m] entre le vase


d’expansion considéré comme étant au point le plus bas
de l’installation et le point le plus haut de l’installation.

Repérer les fuites

Il faut faire la chasse aux fuites. Des traces de fuites peuvent être repérées (trace de
coulées, présence d’eau) :

au niveau des soupapes de sécurités,


au niveau des joints ou des presse-étoupes,
au niveau des corps de chauffe,
au niveau de la chaudière.

Attention il faut être attentif car certaines fuites peuvent rester longtemps invisibles, par
exemple, par ce que l’eau coule sous un isolant.

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Contrôle de l’eau
Dans un souci de pérennité de l’installation, il est également très utile de faire analyser, une
fois par an, la qualité de l’eau d’une installation de chauffage par un laboratoire spécialisé :
contrôle de l’acidité, de la dureté, de la conductivité.

Par exemple, un pH de 7,5 avec une ancienne installation est synonyme d’un percement
rapide. Si c’est dans une conduite enterrée …

Cela permet d’évaluer les risques de corrosion interne et l’état des surfaces inaccessibles.

Un tel compteur peut évidemment aussi être exploité dans une installation à alimentation en
eau manuelle.

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