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27 août 2015
Sommaire
Principes de réglage
Avant tout chose, il convient de ne pas confondre : régler les débits d’air ce n’est pas les
réguler !
Réguler les débits d’air c’est modifier l’alimentation en air des locaux en fonction de
conditions et de paramètres intérieures et ou extérieurs. Par exemple, si la pollution
d’un local dépasse un seuil limite, les débits peuvent être automatiquement réguler à la
hausse pour évacuer ce trop plein de pollution intérieur.
Régler les débits d’air consiste à effectuer le réglage complet du système juste après
son installation (complète !) pour lui permettre d’atteindre les débits prévus lors de la
conception. Il s’agit donc du réglage des bouches de pulsion et d’extraction, des
clapets de régulation, des ventilateurs, des systèmes de distributions, etc.
Régler une installation, c’est donc assurer dans chaque local le débit d’air nécessaire. Ni
plus, ni moins. Par souci de confort et d’économie d’énergie. Cette opération est
normalement effectuée par l’installateur avant la réception des travaux, pour ajuster les
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débits aux valeurs prévues par le bureau d’études. Mais une mise au point ultérieure par le
gestionnaire est parfois nécessaire en fonction de l’occupation effective du bâtiment.
L’équilibrage est réalisé dans les conditions normales de fonctionnement, soit
avec portes intérieures fermées, sauf si l’usage courant les destine à rester ouvertes,
Il est grandement favorisé par l’existence d’organes de réglage des débits aux bouches et en
tête des branches. À défaut, des diaphragmes de réglage peuvent être insérés dans les
conduits, mais leur utilisation est moins souple.
Objectif ? En agissant sur les ouvertures de vannes, il faut obtenir les débits souhaités en
adaptant les débits réels.
Suggestion : Imprimer préalablement le mode d’emploi ci-dessous pour l’avoir à côté de soi
lors de l’utilisation du programme.
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1. Commencer par ouvrir tous les organes d’équilibrage du réseau (bouches, têtes des
branches, registre du ventilateur). Sur le terrain, il faudra maintenir le registre du
ventilateur à une position proche de la fermeture pour ne pas dépasser la limite de
charge du ventilateur (à contrôler par la mesure du courant absorbé par le moteur).
Dans les réseaux à débit variable, placer les points de consigne des régulateurs de
débit à leur valeur maximale.
2. Réaliser un premier ajustement des débits (régler approximativement le ventilateur
pour que son débit soit légèrement supérieur (10 %) à sa valeur nominale, approcher
l’équilibrage en tête des branches par un premier réglage grossier). Cette opération
permet d’arriver plus facilement au bon résultat sur le terrain. Elle ne doit pas être faite
sur le programme de simulation.
3. Attaquer une branche (de préférence la branche la plus défavorisée) : repérer la
bouche la plus défavorisée (voir remarque ci-dessous), mesurer son débit, laisser son
réglage ouvert à 100 %, puis régler le débit de toutes les autres bouches de la branche
à un débit proportionnel à celui de la bouche la plus défavorisée. Tous les débits
obtenus seront incorrects en valeur, mais corrects dans les proportions entre eux.
4. Procéder de même pour chaque branche.
5. Régler les registres des têtes de branches de la même manière : les proportions entre
branches doivent être correctes, en vous référant à la demande de la branche la plus
défavorisée pour laquelle le registre reste ouvert.
6. Enfin régler le débit du ventilateur à la valeur totale souhaitée. Normalement, si le
ventilateur a été correctement dimensionné ou s’il dispose d’un régulateur de débit, le
registre du ventilateur devrait rester ouvert à 100 %. Freiner après le ventilateur, c’est
appuyer en même temps sur l’accélérateur et le frein d’une voiture…
Exemple pratique.
Dans le programme de simulation, prenons les 2 dernières bouches de la 3ème branche :
elles demandent toutes deux 800 m³/h de débit. Or, sans toucher aux autres organes de
réglages, l’une donne 416 m³/h et l’autre 219 m³/h. Fermons l’avant-dernière bouche
jusqu’à 82,2 % d’ouverture. Cette fois, les 2 dernières bouches donnent 285 m³/h. Ce
n’est donc pas le débit demandé, mais le rapport des débits entre eux est correct : l’avant-
dernière bouche donne 100 % de la dernière, l’objectif du réglage est atteint. Après avoir
réalisé le même travail avec toutes les autres bouches, il suffira d’adapter le débit total
pour que tous les débits soient corrects.
Remarques.
Toucher au débit d’une bouche, c’est modifier le débit de toutes les bouches ! Le
réglage est donc plus facile à faire sur ordinateur que sur le terrain : l’ordinateur calcule
en permanence le rapport entre tous les débits. Sur le terrain, il faut travailler à deux,
l’un restant à la dernière bouche durant tout le réglage de la branche et communiquant
à son collègue l’évolution du débit…
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Le programme de simulation permet de visualiser de façon didactique les étapes d’un
équilibrage de réseau. Il n’est pas destiné à prédire le réglage d’un réseau déterminé…
On ne peut donc y intégrer les données particulières de son propre bâtiment.
Ce type de travail est bien adapté aux réseaux pour lesquels la perte de charge des
bouches est importante par rapport à la perte de charge des conduits. C’est souvent le
cas pour les installations de conditionnement d’air, ce sera sans doute plus difficile
dans le cas des réseaux de ventilation.
À la fin d’un équilibrage, il est utile de consigner par écrit les valeurs réglées : débits
des bouches, pressions en amont des registres, tension, intensité et vitesse du
ventilateur, température du réseau lors de l’opération,…
Il existe des bouches auto-régulatrices : dans une plage de pression donnée, le débit
est maintenu relativement constant, ce qui facilite fortement l’opération, voire la rend
inutile…
On entend par “bouche la plus défavorisée”, celle qui est soumise à la plus faible
pression différentielle pour des débits réglés à leur valeur nominale : c’est souvent la
bouche la plus éloignée, parce que le trajet le plus long entraîne les pertes de charges
les plus élevées. Mais cela peut être parfois l’avant-dernière bouche qui aurait un débit
plus élevé et donc également des pertes de charges plus importantes.
Calculs Si vous faites partie de ceux qui vont toujours voir les réponses à la fin sans
chercher, il est possible de visionner le résultat de l’équilibrage… déjà tout fait
par un autre ! Il faut admettre que vous avez déjà lu jusqu’ ici…
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