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GESTION DE LA TEMPÉRATURE D’UN FOUR TRADITIONNEL EN UTILISANT

UN VENTILATEUR MUNI D’UN SYSTEME DE VARIATION DE VITESSE

Spécifications fonctionnelles :
Afin d’assurer une cuisson de qualité du produit (poisson, viande, pain, etc…), la température du four
doit être contrôlée. Pour cela, on utilisera un ventilateur muni d’un système de variation de vitesse.
Spécifications techniques :
Pour assurer la fonction exigée le système sera muni :
➢ D’une sonde de température (thermocouple) : Il permet une mesure précise de la
température
➢ D’un transmetteur : qui transforme le signal d’entrée (température) en un signal électrique
normalisé (tension variable de 0-10V ou courant 4-20 mA ou 0-20mA).
➢ Le régulateur : Composé de 2 parties, il comporte le comparateur qui compare les mesures
W et X pour donner le résultat :  = W – X. Son autre partie, le correcteur, commande
l’actionneur avec précision. Il peut être analogique ou numérique. C’est l’organe le plus
délicat à régler.
➢ D’un amplificateur de puissance : Il s’agit ici d’un gradateur. Il est considéré comme un pré
actionneur
➢ D’un actionneur : Il s’agit du moteur du ventilateur. Il agit sur le système qui est le four en
fonctionnement
➢ Du four

Justification du choix des éléments :

L’objectif ici est de pouvoir contrôler la température d’un four traditionnel, pour cela nous aurons
besoin comme matériel, d’une sonde de température (capteur) qui transmettra l’information à un
régulateur qui en fonction de la donnée de consigne enregistrée, ouvrira ou fermera le circuit
d’alimentation d’un ventilateur dont le rôle est d’apporter de l’air. On rappelle que pour qu’il y ait
combustion, trois éléments sont requis : Le combustible (solide, liquide ou gazeux), le comburant
(l’air), et l’énergie d’activation. Pour optimiser l’alimentation en air, nous pourrons utiliser un
variateur de vitesse qui augmente le débit d’air en fonction de la température du four. Cependant, les
variateurs de vitesse possèdent une commande (température de consigne). C’est un système en boucle
ouverte. La valeur de sortie (la vitesse) évolue en fonction des perturbations. Pour cela, nous
utiliserons un système d’asservissement qui possède non seulement une commande mais aussi un
retour d’information.
Modélisation :
Actionneur +système
Convertisseur de
fréquence (amplificateur)
Consigne de
température

Sonde température

Explication du principe de fonctionnement de la régulation :

La vitesse de rotation (n) d’un moteur asynchrone dépend de la fréquence du réseau (f), du nombre de
paires de pôles du moteur (P) et du glissement (g) : ns=(60*f)/p
La régulation de la vitesse de rotation se fait en pratique en modifiant un de ces 3 paramètres.

➢ Modification du nombre de paires de pôles : Il existe trois manières de modifier le


nombre de paires de pôles d’un moteur asynchrone à cage d’écureuil. Le stator peut
être équipé :
• Avec deux bobinages séparés ou plus ;
• Avec un bobinage à nombre de pôles commutable ;
• Avec une combinaison des deux solutions ci-dessus.

Nombre de paires de pôles Vitesse synchrone à 50 Hz [tr/min]


1 3000
2 1500
3 1000
4 750
1+2 3000/1500
2+3 1500/1000
3+4 1000/750
2+3+4 1500/1000/750
3+4+5 1000/750/600

Bobinages séparés
avec plusieurs bobinages, la vitesse la plus élevée a le meilleur rendement. Pour les autres vitesses,
le rendement est plus faible, il diminue avec l’augmentation du nombre de pôles.

Pôles commutables
. Il existe plusieurs possibilités de rendre un bobinage
commutable et obtenir ainsi une meilleure utilisation de la
taille du moteur. Par souci de simplicité du système de
commutation, on utilise en pratique soit le couplage
Lindstrôm-Dahlander ou le couplage à modulation
d’amplitude de pôle (PAM).Le couplage Dahlander permet un
rapport de nombre de paires de pôles de 1 : 2. Le couplage
PAM autorise d’autres possibilités et permet une meilleure
utilisation de la taille du moteur

➢ Modification du glissement
Pour augmenter le glissement d’un moteur, il faut augmenter l’écart entre le champ magnétique tournant et
la vitesse de rotation du moteur. Le principe de base, commun à tous ces systèmes est de faire chuter la
tension, la fréquence et le nombre de pôles restants identiques.

Pour cela, on utilise des transformateurs (appelés autotransformateurs) commandés par servomoteur ou des
systèmes de hachage par triacs/thyristors (appelés régulateurs de vitesse électroniques).

Le système de réglage par hachage de phase crée des harmoniques qui non
seulement perturbent le fonctionnement du moteur, mais polluent le réseau de
distribution. Le réglage par transformateur ne crée par contre pas d’harmonique.

Le prix est le principal avantage de ces systèmes de régulation.

Les systèmes par transformateurs permettent une adaptation du régime par paliers,
alors que les systèmes à hachage de phase autorisent un réglage progressif continu.
Il faut toutefois prendre garde à ne pas démarrer sur un petit régime au risque de
détruire le moteur. Les performances énergétiques de ces systèmes ne sont pas
bonnes, quoique quand même préférables à par exemple une régulation par
étranglement ou by-pass.

➢ Convertisseurs de fréquence
La régulation de vitesse la plus favorable du point de vue consommation d’énergie est celle obtenue avec
un convertisseur de fréquence.

Les convertisseurs de fréquence comportent généralement les éléments suivants

• Un redresseur transformant la tension alternative 50 Hz du réseau en tension continue.

• Un onduleur transformant la tension continue fournie par le redresseur en une tension alternative
(mono- ou triphasée) de fréquence réglable alimentant le ou les moteurs. Cette tension n’est pas
une vraie sinusoïde : la sinusoïde est “reconstituée” par des trains d’impulsions de longueur
modulée et de hauteur fixe.
• L’amplitude de la tension est par ailleurs également réglable. C’est ce qui permet d’ajuster le cos
φ pour les faibles charges et d’optimaliser les caractéristiques de démarrage en fonction du couple
demandé.

• Un régulateur permettant de piloter le convertisseur au moyen d’un signal de consigne variable.


Ceci permet de faire dépendre la vitesse de n’importe quelle loi choisie en fonction de
l’application. Par exemple :
o vitesse fonction d’une différence de pression;
o vitesse fonction d’une température;
o vitesse fonction d’une différence de température.

Mis à part le réglage de la vitesse, le convertisseur de fréquence présente les avantages suivants :

• Grande fiabilité.

• Permet le contrôle du démarrage du moteur (couple et intensité de courant). De ce fait, les


contacteurs de démarrage étoile-triangle et leur commande ne sont pas nécessaires (économie de
matériel, de place dans le tableau et de main-d’œuvre, dans le cas d’installations nouvelles).

• Permet de fixer des limites hautes et basses de vitesse, pour définir une plage de réglage.

• La vitesse nominale correspondant aux 50 Hz du réseau peut être dépassée.

• Le cos φ est bon (environ 0,9). Une compensation n’est donc pas nécessaire.

• Permet d’éviter des entraînements intermédiaires (poulies- courroies).

• Offre la possibilité d’utiliser un convertisseur de puissance plus faible que la puissance nominale
du moteur (adaptation à la puissance nécessaire dans les conditions réelles d’utilisation).

• Peut régler la vitesse de plusieurs moteurs.

• Accroît la longévité des roulements.

• Permet de résoudre les problèmes de bruits dus à la mise en résonance de certaines parties de
l’installation en ne modifiant que légèrement la vitesse de rotation.

Les inconvénients peuvent être (plus ou moins importants selon les marques) :

• création d’harmoniques et d’interférences radio.

• En principe, le marquage CE garantit l’absence de ce type de problème et le respect de la directive


européenne EMC. Cependant, la conformité des appareils portant ce marquage n’est pas vérifiée
par un organisme tiers mais apposé par le fabricant.

• Le rendement du convertisseur n’est pas de 100 % ; il est moindre à faible charge (0,75 à 20 Hz,
par exemple) qu’à la puissance nominale où il peut dépasser 0,95. En outre lorsque le ventilateur
est arrêté, il vaut la peine de mettre également hors service le convertisseur, de manière à
supprimer les pertes de veille qui deviennent non négligeables lorsqu’on considère la
consommation annuelle.

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