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CHAP III Intégration des systèmes éoliennes dans le réseau public

Intégration au réseau public [06]

1) Problème posé et observations


Le but de moyen et grand éolien est de transformer échelle l’énergie du vent en énergie mécanique puis en
énergie électrique avec un coût de production du kWh le plus rentable possible. La totalité de l’énergie
électrique produite sera alors injectée sur le réseau.

Pour arriver un minimiser les couts de production, les puissances en mises en jeu vont être élevées : de 250
kW à 1 MW pour le moyen éolien et de 1MW à 10 MW pour le grand.

Les éolienne raccordées au réseau électrique sont le plus souvent


regroupées dans des parcs éoliens, appelées éoliennes, qui
peuvent compter plusieurs dizaines de machines.
Elles sont installées sur des ZDE, « zone de développement de
l’éolien».

Ces zones se définissent selon :


1- Le potentiel éolien,
2- les possibilités de raccordement au réseau électrique
3- la protection des paysages,
4- des monuments historiques et des sites remarquables et les protégés.

Le cout d’une éolienne installée de 2 MW varie entre 1 million


et 1,3 million d’euros (durée de vie estimée à une vingtaine d’années).

Ces éoliennes sont composées de 3 parties principales : le rotor


muni de pales (1), la nacelle pivotante (2) et le mât (3).
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Nous allons maintenant nous nous intéresser aux différentes parties composant les éoliennes de forte

puissance. Elles vont atteindre des tailles impressionnantes, par exemple 198 m de haut pour l’éolienne de
7MW (EMERCOM E- 126) avec un rotor de 127 mètres de diamètre.
De même, elles vont être équipées de système de pilotage et de régulation très sophistiqués car une éolienne
raccordée au réseau se doit de fournir en permanence une tension sinusoïdale parfaite à la fréquence constante
de 50 Hz, quelle que soit la vitesse du vent.

1) Les pales

La turbine éolienne est constituée d’un rotor muni de 3 pales à 120° en matériau composite. Les pales
captent l’énergie cinétique des vents pour la transformer en puissance mécanique Pm :

Pm = 1/2 ρ. Cp . S .V3
Le coefficient de puissance Cp correspond au rendement aérodynamique de la turbine. Il varie avec l’angle
D’orientation des pales β (l’angle de calage) et une autre grandeur appelée la vitesse spécifique λ.

La vitesse spécifique λ est égale au rapport de la vitesse d’extrémité des pales sur la vitesse du vent :
λ = R .Ω / V.

Le produit R .Ω correspondant à la vitesse Ve d’un point situé en bout de pale en m/s,


avec R comme longueur de pale (Rayon de l’éolienne)
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Ω la vitesse de rotation en rd/s.

V correspond à la vitesse du vent m/s,


λ est donc un paramètre sans dimension.

Le coefficient Cp sera optimiséen fonction des


valeurs de λ et de β.

Ici, on obtient la valeur max de


Cp pour β = -2° et λ = 5.
L’angle β est aussi appelée angle de
calage.
On considère qu’une turbine est dite «à calage variable» ou «à pas variable» lorsque l’orientation de la pale
par rapport au moyeu est modifiée pendant son fonctionnement.

Profile des pales :


Il est semblable à celui des ailes d’un avion pour utiliser l’effet de portance. Le vent arrivant au niveau de
bord d’attaque va alors suivre de parcours, un par le dessus appelé l’extrados, l’autre par le dessous appelé
l’intrados.

Les parcours étant de longueur différente, l’écoulement de l’air autour du profile, qui est plus rapide sur
l’extrados (le dessus) que sur l’intrados (le dessous), entraîne une dépression sur l’extrados. La dépression
sur l’extrados et la pression sur l’intrados engendre une force sur l’aile appelée la portance.

C’est cette force qui va créer le couple et provoquer ainsi le


mouvement de rotation de l’éolienne.
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La traînée correspond à la résistance de l’air, celle-ci augmente avec la surface exposée à la direction du vent.
La portance est perpendiculaire à cette direction.

Le profile des pales va être optimisé pour augmenter l’effet de portance.

Pour modifier cette portance, donc le couple mécanique, il suffira de faire varier l’angle β, en inclinant plus
ou moins les pales. Ce sera le rôle du dispositif de régulation.

Quelques chiffres :
- longueur moyennes des pales : de 30 à 60 m ;
- poids : 5 tonnes pour 35 m, 11 tonnes pour 50m.
Elles sont composées de matériaux légers :
- Fibre de verre renforcée (polyester, époxy) ;
- Fibre de carbone plus légère pour les plus
grandes.
Avec l fibre de carbone, on peut augmenter la surface
balayée de 25 % pour un poids identique, ce qui
améliore nettement les performances de la turbine.

2) La nacelle
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La nacelle comprend les éléments suivants :

1) Un axe principal sur lequel vont être fixés le moyeu et les pales de la turbine.
2) Le multiplicateur de vitesse : pour adapter la vitesse à celle de générateur.
3) Le générateur électrique : pour transformer l’énergie mécanique en énergie électrique.
4) L’armoire de contrôle : pilotage et systèmes de régulation.
5) Transformateur triphasé sec : pour élever le niveau de tension pour distribuer l’énergie.
6) Moteur d’orientation : pour orienter le rotor et les pales face au vent.
7) Capteur : girouette, anémomètre et antenne de communication.

Exemple de dimension et poids pour une éolienne

de 2,5 MW (Nordex N 100/2500) :

- Rotor complet : 58 t (moyeu + 3 pales)


- Arbre et multiplicateur : 42 t
- Nacelle vide : 53 t
- Poids nacelle complet : 94 t
- Armoire électrique : 2,7 t
- Transformateur : 9 t
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4) Multiplicateur de vitesse
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Il existe deux types de chaines de conversion de l’énergie, une classique, la plus répandue avec mul-tiplicateur
de vitesse, et une autre directe.

Le multiplicateur doit élever la vitesse de rotation de l’arbre relié au moyeu pour adapter à celle du
générateur électrique.

Le rapport de multiplicateur peut varier de :60 : 1 à 75 : 1

Ce qui vent dire que la vitesse de sortie peut être de60 à 75 fois plus élevée que celle d’entée.

Le moyen et grand éolien : constitution d’une éolienne


(Partie électrique)

1) Problème posé et observation


Sachant que la vitesse du vent est une grandeur variable et aléatoire, comment peut-on obtenir une énergie
électrique propre adaptée au réseau ? La tension obtenue doit être une sinusoïdale parfaite, la valeur efficace,
constante et la fréquence égale à 50 Hz.
Les générateurs électriques vont être associés alors à des dispositifs de modulation, de transformation et de
régulation de cette énergie électrique.

2) Génératrice asynchrone à cage, à vitesse fixe

Le faible cout et la robustesse des machines asynchrones à cage ont conduit dans un premier temps aux
choix de ce type de machine comme
génératrices pour les éoliennes.

Cas d’une génératrice 5 kW :

Pour fonctionner en génératrice, la


Vitesse d’entraînement de la ma-
chine asynchrone doit être supé-
rieure à la vitesse de synchro-
nisme (fonctionnement en généra-
trice hypersynchrone) :
N = 1 525 tr/min > 1 500 tr/min
C =-30Nm < 0
Ω = π . N /30 =159,7 rd/s
P = C . Ω = -4 791 W
Puissance fournie / 4 791 W
la solution la moins couteuse est
le couplage direct sur le réseau.
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La génératrice asynchrone est associée à une batterie de condensateurs et un démarreur automatique


progressif à gradateur permettant de limiter l’appel de courant au moment de la connexion au réseau. Les
condensateurs permettent de compenser la puissance réactive due à la magnétisation de la machine.

La forme d’onde est imposée par le réseau. La vitesse de l’arbre fixée par la fréquence est donc proche de la
vitesse de synchronisme, ce qui ne permet pas de fonctionner sur une large plage de vitesse de vent
(puissance max. pour cette solution = 1MW).

Pour augmenter cette plage de


Vitesse, on peut utiliser une
génératrice à double enroul-
ement statorique 4 et 6 pôles.

Exemple de machine :
Génératrice asynchrone à deux
Vitesses fixes.
4 pôles : 1 000 kW
1 513 tr/min
6 pôles : 200 kW
1 024 tr/min

Calculons le rendement appro-


ché pour 4 pôles :
η = 1/ (1-g)
g = (Ns – N) /Ns ce qui nous donne g= (1500 – 1513) / 1500 = -0 ,0087
η =1/ (1-g) = 1/(1- (0,087)) = 99,1 % (rendement excellent)

1) Génératrice asynchrone à cage, à vitesse variable

La génératrice débite sur un convertisseur de puissance connecté sur le réseau.


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La machine en fonctionne en génératrice hyper-synchrone mais à fréquence variable, la vitesse desynchronisme varie donc avec
celle-ci comme nous le montre la figure suivante.

Composition de convertisseur de puissance :


- Redresseur MLI : il assure des tensions et des fréquences variables à la sortie de générateur, ce qui
permet de conduire de la vitesse de l’éolienne. Il fournier la puissance de réactive nécessaire à la
magnétisation de la machine. Il convertit la puissance active fournie par la génératrice sous forme
alternative en courant continu. Il tecoit en consignes de tension et de fréquence du processus de la
commande.
- Bus continu : il joue le rôle d’intermédiaire entre les deux réseaux alternatifs.
- Onduleur LMI : il transforme l’énergie électrique récupérée au niveau de bus continu en courant
alternatif sinusoïdale 50Hz adapté au réseau. Il est contrôlé pour garder constante la tension de bus
continu.
Cette solution est malheureusement très couteuse car la puissance de convertisseur de puissance doit être
supérieur ou égale à celle de la génératrice, c’est pourquoi on lui préfère de loin la solution suivante.

2) Génératrice asynchrone à rotor bobiné, à double alimentation

La machine asynchrone à double alimentation (MADA) avec rotor bobiné présente un stator triphasé
identique à celui des machines asynchrone classique et un rotor contenant également un bobinage triphasé
accessible par trois bagues munies en contacte glissants.
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Le principe de fonctionnement de la machine asynchrone à rotor bobiné à double alimentation est issu de
celui de la cascade hypo- synchrone ; le stator est connecté directement au réseau alors que le rotor est relié
au réseau à travers un convertisseur de puissance
Exemple de fonctionnement : (pour plus de détails voir chapitre génératrice asynchrone)
Génératrice 2,5 MW à rotor bobiné, 6 pôles, Ns =100tr/min, U = 660 V, I= 2 190A
Plage de vitesse : 750 < N <1 300tr/min (±30% autour de Ns)
Convertisseur de puissance de 750 kVA (30% de la puissance de la génératrice)

Ce système (MADA) permet de fonctionner sur un large plage de vitesse de vent en tirant le maximum de
puissance possible (± 30% hauteur de la vitesse de synchronisme).
La puissance du convertisseur varie de 0,25 à 0 ,3 fois celle de la génératrice, ce que permet de compenser
ainsi surcoût engendré par la présence de bobinages au rotor. C’est le système le plus répondu au niveau des
éoliennes de forte puissance.

3) Génératrice synchrone (alternateur) à vitesse variable

Pour le type de solution, la chaine de conversion choisie est directe, la machine synchrone est directement
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liée au moyeu supportant les pales, le rendement est donc amélioré
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Pour toute éolienne de forte puissance, à une vitesse nominale de vent de 5 m/s, la vitesse périphérique des
pales doit être environs 90 m/s (vitesse spécifique λ = R. Ω/V = 90/15 = 6).
Ceci va nous permettre de calculer la vitesse de rotation du moyeu pour quelques exemples :
1MW : pale de 25 m : R =25 donne Ω = 3,6 rd/s donc N = 34,4 tr/min

3MW : pale de 50 m : R =50 donne Ω = 1,8 rd/s donc N = 17,2 tr/min

7,5MW : pale de 67 m : R =67 donne Ω = 1,34 rd/s donc N = 12,8 tr/min

Nous constatons par ces exemples que, lorsque la puissance d’éolienne augmente, la vitesse de rotation Ω
du moyeu diminue (ici : 12 tr/min < Ω < 35tr/min).
Cette vitesse Ω est faible, ci pourquoi on doit introduire un multiplicateur de la chaîne cinématique pour des
génératrices tournant à des vitesses de 1 000 ou 1 500 tr/min (6 et 4 pôles).

Pour une machine synchrone directement reliée sur l’arbre, c’est-à-dire tournant à faible vitesse, il va falloir
Un grand nombre de pôles (f =p . n). Essayons de la calculer :
Fréquence Hz N en tr/min n en tr/s p Nb de pôles calculé
50 34,1 0,568 88 176
50 17,2 0,287 174 348
50 12,8 0,213 235 470

Nous voyons que peut obtenir une fréquence de 50Hz en sortie de la machine synchrone, le nombre de
pôles devient vite important. Pour les machines actuelles, il est compris entre 60 et 120 pôles pour des rotors
pouvant atteindre 5 m de diamètre.
N en tr/min N en tr/s p Nb de pôles réel Fréquence Hz
34,1 0,568 30 60 17
17,2 0,287 40 80 11,5
12,8 0,213 50 100 10,6

Les alternateurs à nombre de pôles élevé ont un grand diamètre et


une faible longueur.
Les fréquences obtenues sont alors nettement inférieures à 50 Hz,
ce qui oblige à associer à l’alternateur un convertisseur de
puissance.
Composition de convertisseur : il est composé de 3 éléments.
Redresseur : il redresse les tensions de fréquence variable fournies
par les générateurs.
Bus continu : récolte les tensions redressées.
Onduleur : il est calé sur la fréquence de 50 Hz, pour obtenir des
tensions compatibles avec celle du réseau.

L’ensemble alternateur plus convertisseur permet de couvrir une plage de vitesse nettement supérieure à
celle obtenue à partir d’une génératrice asynchrone qui doit fonctionner autour de sa vitesse de
synchronisme (±30 % autour de Ns).
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4) Armoire de contrôle
Les armoires des électriques dans la nacelle vont
contenir :
- Les convertisseurs de puissance ;
- Les systèmes de contrôles et de régula-
tion ;
- Les systèmes et les bus de communi-
cation ;
- Les filtres anti-harmoniques (distor-
sion de tension< 5%),
- Les protections électriques (surinten-
sité – surtention - protection des per-
sonnes).

5) Principes de la régulation

Zone 1 : l’éolienne ne fonctionne pas.

Zone 2 : la vitesse de rotation de l’ar-

bre dépend de la vitesse du vent.

Zone 3 : la vitesse est au maximum.

La puissance fournie est alors égale à

sa valeur nominale, ici 330 kW.

Zone 4 : éolienne en position de sécurité.


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En zone 1 : la puissance du vent est insuffisante pour


obtenir un fonctionnement optimale, le coefficient de
puissance étant médiocre jusqu'à une vitesse de 3 m/s.
Lorsque le vent devient suffisant, on démarre le généra-
teur.
En zone 2 et 3 : l’orientation de la nacelle permet de
placer le rotor face au vent pour obtenir un maximum
de puissance à partir des informations issues des cap-
teur (anémomètre, girouette). On va toujours essayer
de travailler avec un coefficint de puissance le plus
élevé possible.
En zone 2 : la vitesse de la génératrice n’est pas à sa
valeur nominale.
Les commandes de convertisseurs (étages redresseur et étage onduleur) vont permettre d’optimiser la puissance
électrique fournie au réseau par le générateur et en même temps de fournier en forme d’onde compatible avec celle
de réseau.

En zone 3 : la vitesse maximum est atteinte. Si la vitesse du vent devient


supérieure à 15 m/s on va devoir la limiter. Suivant l’orientation des pales, on
va contrôler la portance donc le couple et ainsi la vitesse de rotation à partir
de l’angle de calage β («pitch» ou «pas variable»).

En cas de puissance de sortie trop élevée, le contrôle de l’éolienne envoie une


commande au dispositif de calage qui pivot les pales légèrement sur le côté,
hors du vent.

Inversement, les pales seront pivotées de manière à mieux capter l’énergie du


vent, dès que le vent aura baisé d’intensité. Les pales sont donc mobiles autour
de leur axe longitudinal et la rotation est obtenue à l’aide de petits moteurs
asynchrones. Il y en a 3, soit un par pale, dans le moyeu.

En zone 4 : les vents sont trop violent. Le système de contrôle place alors l’éolienne en position de sécurité pour
éviter toute destruction.

En ca de dépassement de la vitesse du vent de coupure, l’éolienne s’arrête : l’angle de calage des pales du rotor se
fixe à 90°, c’est la mise en drapeau. Le rotor freine. Il se mit au ralenti jusqu’à ce que la vitesse du vent soit
redescendue en dessous de la vitesse du vent de redémarrage.

L’éolienne travaille avec deux instruments de mesure pour capter les données de vent. Un instrument est employé
pour la commande et le deuxième surveille le premier. En ca de panne d’un instrument de mesure, l’autre contrôle
l’éolienne.

En cas de problème de liés à la sécurité, un freinage d’urgence et mise en œuvre est le rotor est freiné le plus
rapidement possible.

Les besoins de puissance d’éolienne en mode« Stand-by», qui regroupent les consommations individuelles des
différents composants, représentent une puissance de l’ordre de 50 kW.
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6) Transformateur

Nous allons nous intéresser au raccordement d’un parc éolien au réseau.

La distance séparant deux l’éoli-


ennes ne peut descendre en
dessous des valeurs suivantes :

- Pour deux éoliennes côte à côte,


face aux vents dominants :
300 mètres ;
- Pour des éoliennes l’une der-
rière, par rapport aux vents
dominants : 500 mètres ;
Les éoliennes sont raccordées
entre elles et au poste source
par des câbles électriques
entièrement enterrés, à une
profondeur minimale de 80
cm.

Ces distances imposent l’utilisa-


tion de la moyenne tension : ici
20kV.

Chaque éolienne peut fonctionner de manière totalement autonome. Elles sont reliées entre elles électriquement et
informatiquement ; on peut donc superviser, à chaque instant et à distance, l’ensemble des paramètres de
fonctionnement du parc éolien et agit rapidement en cas de problème.

Chaque éolienne dispose d’un transformateur


élévateur : exemple 690 V- 20 kV.

Il peut se trouver en bas du mât pour les moyennes


puissances (transfo immergé) et dans la nacelle pour
les fortes puissances (transfo sec).

La cellule de protection HT se trouve en bas de mât.


Le poste de livraison relie l’ensemble au réseau.

La production éolienne est appelée à jouer un rôle de


premier plant de fourniture d’énergie électrique. C’est
pourquoi il devient nécessaire de maitriser la
puissance réactive et de régulier la tension de niveau
des parcs éoliens pour garantir une bonne stabilité de
réseau de distribution.

Il existe pour cela des régulations d’énergie réactive


qui permettent aussi de stabilité la tension aux bornes
du transformateur.
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7) Impacts sonores et visuels

Pour les parcs éoliens, une étude d’impact est jointe


obligatoirement à la demande de permis de
construire. C’est une analyse des effets directs et
indirects temporaires et permanents de projet sur
l’environnement et en particulier sur l’hygiène, la
sécurité et la salubrité publique (patrimoine naturel,
zones protégées, réserves, secteur architecturaux,
paysages sensibles, etc.).

Les éoliennes récentes sont peu bruyantes. Le


fonctionnement d’un parc éolien occasionne des
niveaux d’environ 45 dB(A) à 300 ou 400 m, soit
moins que le niveau ambiant dans un bureau
ordinaire.
Les convertisseurs de puissance :

Les convertisseurs MLI sont à ondes sinusoïdales, ils utilisent des transistors IGBT.

Les transformateurs :

Les éoliennes sont interconnectées sur un réseau souterrain sous une tentions de 20kV, ce qui nécessite
l’emploi de transformateur élévateur.
CHAP III Intégration des systèmes éoliennes dans le réseau public

L’offshore : exploitation de l’énergie éolienne en mer


1) Problème posé et observation

Sachant que le vent et plus régulier et plus fort au large, il est intéressent de construire les éoliennes en mer.
L’Allemagne et le Danemark se sont lancés dans ce type de marche. Nous ne somme qu’au début de
l’exploitation de l’énergie éolienne en offshore. En France, pour le moment, il n’y aucune éolienne en mer ;
des projets devraient voir le jour en Bretagne.

Contraintes techniques importantes

Le problème posé est celui des contraintes techniques très importantes, au point de doubler le coût d’une
d’éolienne offshore par rapport à une installation terrestre de même puissance :

- Difficultés d’installation (nécessité de navires spéciaux) ;


- Difficultés et coût d’ancrage très variable en fonction de profondeur ;
- Maintenance moins aisée qu’à terre donc plus coûteuse ;
- Connexion au réseau électrique plus complexe ;
- Agressivité du milieu marin (corrosion plus importante, contraintes mécaniques plus fortes).
2) Exemple
CHAP de raccordement
III Systèmes d’un de
de conversion parc offshore
l’énergie au réseau terrestre
éolienne M.MAYOUF
Les éoliennes de très grandes puissances, supérieures ou égales à 5 MW, sont raccordées entre elles par un
réseau de câbles sous-marins AC triphasés sous une tension de 36 kW. La longueur de ce réseau de
raccordement ne doit pas dépasser de quelques dizaines de kilomètres en alternatif.

La puissance installée pour notre exemple est de 80MW. Ce réseau au connecté à une plateforme de
transformation qui va, dans un premier temps, élevé le niveau de tension à 150 kV, puis la redresser grâce à
un convertisseur à thyristors. Le transfert d’énergie de la mer vers la terre se fora sous forme de courant
continu. Les courants de fuite dus aux capacités de fuite seraient trop importants alternatif.

Une fois sur terre, l’énergie électrique qui arrive sous forme continu DC est ondulée à la fréquence de
réseau, c’est-à-dire 50 Hz. Le niveau de tension est ensuite adapté à l’aide de transformateur.

Références
[1]S. Mathew, « Wind Energy : Fundamentals, Resource Analysis and Economics »,Springer,Germany,
2006.

[2]Z. Chen and F. Blaabjerg, « Wind Energy - The World’s Fastest Growing EnergySource», IEEE
Power Electronics Society Newsletter, 3, 15-18, 2006.

[3]F. Poitiers, « Etude et commande de génératrices asynchrones pour l’utilisation del’énergie


éolienne », Thèse de doctorat en génie électrique, Ecole polytechnique de Nantes, France, 2003.

[4]www.info-eolien.com

[05] M.MAYOUF Systèmes de conversion de l’énergie éolienne polycopie cours université de M’sila 2021
[06] ENERGIE RENOUVELABLE : L’éiolien polycopie cours université de Lile Pr L-L LA PAUTRE & Pr P
PLOUVI

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