Vous êtes sur la page 1sur 36

L eçon 3

L’ENERGIE EOLIENNE
1. Origine
L'énergie éolienne trouve son origine dans la conversion
d'énergie cinétique du vent. Le vent provient :
 D'une différence ou d’un gradient de température dans
l'atmosphère. Les
rayonnements solaires provoquent une augmentation de la
température des surfaces
qu'elles éclairent par rapport aux surfaces non éclairé.
Des gradients de pressions résultant de variations de la densité.
Transformation
L’énergie liée au déplacement des masses d’air est utilisée
depuis des siècles de différentes
manières: bateaux à voile, exhaure de l’eau, broyage de
céréales, etc. De nos jours, on
transforme l’énergie cinétique du vent en énergie électrique à
aérogénérateur comme une éolienne ou un moulin à vent.
Les éoliennes sont installés dans des zones venteuses avec au
sommet du mât un système permettant de capter le vent.
L'énergie cinétique du vent est d'abords transformé en énergie
mécanique grâce à des pales, puis en électricité grâce à un
système rotor-stator. Les éoliennes peuvent tourner autour d'un
axe vertical ou horizontal.
 
Les caractéristiques techniques des éoliennes varient
selon les modèles et tailles.
 Puissance nominale : 600-250 kW
 Hauteur du moyenne : 50-100 m
 Diamètre du rotor : 44-90 m
 Hauteur totale : 72-145 m
Dans le cadre du concept de l’énergie éolienne en Suisse (OFEN,
2004), les éoliennes
suivantes ont été choisies.
 Puissance nominale : 1250 kW
 Hauteur du moyeu : 70 m
 Diamètre du rotor : 60 m
 Hauteur totale : 100 m
 Coût d’investissement total : environ 2,1mio Fr. par éolienne, ce
qui correspond à environ 1700.-Fr. par kilowatt de puissance
installé (dont 75% environ pour le coût de l’éolienne).
Une éolienne produira environ 1000-2500 MWh/an pour un
coût de production de 9 à 25 ct/kWh, c’est-à-dire qu'elle
permettra un facteur de gain d'énergie (différence entre
énergie

produite et l'énergie nécessaire à son montage et démontage) de


40 à 80. Remarquons que 60% de l'énergie est produite en hiver.
Pour comparer avec un centrale nucléaire, l'installation (puissante
nominale de 1000 Mégawatt) ne nécessite que 500 franc par watt
installé et un coût d'exploitation faible. De
plus, les centrales nucléaires permettent une production
d'électricité en continu ou "ruban«  contrairement aux éoliennes.
De nombreux projet d'installations d'éoliennes sont en cours en
Suisse, on estime qu'à l'horizon 2050 que le nombre d'éoliennes
installé sera d'environ 800, ce qui permettra de couvrir environ
7% de la consommation d'électricité Suisse.
Une petite précision concernant la terminologie. La notion
d’éolienne isolée s’applique à toute installation unique isolée.
Potentiel théorique
La production d'électricité à partir d’éolienne dépend
majoritairement de la vitesse du vent qui dépend de :
 Relief
 Rugosité
 Latitude
 Altitude
 Situation du site (mer, montagne)
 Saison, etc.
On remarquera que la vitesse du vent sera la plus élevé
pour un sommet arrondi. Dans le cas
d’un terrain plat, la variation de vitesse en fonction de la
hauteur au-dessus du sol peut être
représentée par la fonction suivante.
Choix du site

Les installations éoliennes doivent être concentrées dans des


lieux appropriés et propice à leurs utilisation (endroit très
venteux). Le choix du site sur l'étude de relevés météorologiques
allant d'une à plusieurs années. Ces données proviennent
d'anémomètres qui permettent de mesuré la vitesse moyenne et
l'énergie cinétique sur une période donnée. En général, les sites
les plus intéressants sont les bords de mer ou sommets des
montagnes qui permettent d'atteindre des vents réguliers d'une
vitesse de 6 à 10 m/s.
Critique des éoliennes
On a une pollution visuelle du paysage et une obstruction de la
navigation aérienne de proximité. De plus, le bruit est aussi
nuisible selon certains témoignages d’habitation proche.
L’investissement est considérable pour des rendements sujets
aux caprices du vent et qui sont assez faibles comparés à
d’autres système concurrents. La production d'électricité est donc
fluctuante. En effet, on peut avoir un manque de capacité sur le
réseau comme c’est le cas en Allemagne où les capacités de
transports de l'électricité des grands centres de production
éoliens (nord du pays) au grand centre de consommation
d'électricité (sud du pays) sont insuffisantes par grand vent. De
plus, lorsque le vent se situe au-dessus du pic de
dimensionnement du rotor, il est nécessaire de les arrêter pour
éviter qu’il s’enflamme.
Perspective
Comme on l’a vu lors du choix du site, un grand nombre de sites
appropriés en Suisse pour la construction de parc éolien peut
être trouvé. Il est maintenant du domaine des intéressés qui
désirent utiliser la force du vent au moyen d’éolienne
d’approfondir l’étude des sites
d’implantation en collaboration avec les cantons et les
communes.
Les prévisions suivantes sont issues du "Concept d'énergie
éolienne pour la Suisse" de 2004.
Elles se fondent sur les conditions de vent (vitesse >= 4,5 m/s
en moyenne annuelle) et le nombre d'éoliennes que chaque
site peut accueillir.
 Horizon 2035: 1500 GWh par an. Quelque 375 éoliennes de 2
MW2 chacune produisent annuellement 1500 GWh d’électricité :
de quoi alimenter 2,5 % des besoins actuels de la Suisse.
 Horizon 2050: 4000 GWh par an. Quelque 800 éoliennes de 2,5
MW chacune produisent annuellement 4000 GWh d’électricité.
Cela correspond à la consommation de plus de 1 million de
ménages ou à 6,8 % de la consommation nationale d’électricité
en 2008. Si la consommation diminue grâce à une amélioration de
l’efficacité énergétique et à des mesures d’économie, la part de
l’éolien pourrait monter à 8 voire.
4.2.2. Principes fondamentaux de la technique éolienne

L’exploitation de l’énergie éolienne repose sur un principe


simple. L’énergie cinétique du vent est captée par les pales,
elle est d’abord transformée en énergie mécanique de rotation
avant d’être convertie en électricité par un générateur.
Une éolienne moderne raccordée au réseau est composée
d’une hélice à deux ou trois pales du rotor, du
moyeu, de l’arbre, du générateur, du mât, de la fondation
et du raccordement au réseau.
Le rotor entraîné par le vent va faire tourner l’arbre qui
lui-même entraînera la mécanique d’une génératrice,
qui, elle produira de l’électricité.
On rencontre principalement deux types d’éoliennes
dans le domaine des petites puissances :Le modèle qui domine
le marché est le rotor tripale à axe horizontal (figure 4-7). L’axe
du rotor est parallèle au sol. L’éolienne peut fonctionner face au
vent ou sous le vent. La technique a fait ses preuves en
s’avérant capable de supporter une forte charge mécanique,
d’être équilibrée du point de vue optique et d’être silencieuse.
Le modèle est en général conçu de façon à ce que la puissance
optimale du générateur puisse être atteinte à une vitesse de vent
de 11-15 m/s, et de façon à fonctionner de manière efficace en
cas de vent faible.
Si le vent souffle trop fort, la puissance est réglée à la
baisse afin d’assurer une distribution régulière, d’éviter
la surcharge du générateur et d’éviter des perturperturbations
dans le réseau de transmission.
Les éoliennes à axe vertical (figure 4-8) ont le rotor
perpendiculaire au sol. Elles n’ont pas besoin de systèmes
pour les orienter dans la direction du vent mais leur efficacité
est bien inférieure par rapport au type horizontal, car elles
captent deux fois moins d’énergie dans le vent.
4.2.2.1. Types de contrôle pour les éoliennes
Il y a principalement deux différents types de contrôle
utilisés de nos jours :
• le contrôle à décrochage aérodynamique – qui utilise
l’effet de décrochage aérodynamique sur la pale pour limiter la
puissance ; ou
• le contrôle à calage variable de pale – qui cale la
pale hors du vent réduisant ainsi le soulèvement de la
pale.
4.2.2.1.1. Les éoliennes avec régulation par décrochage
aérodynamique (“stall“)
C’est une méthode très simple de contrôle de la puissance
éolienne : les pales sont fixées sur le moyeu et utilisent l’effet de
décrochage aérodynamique pour limiter la puissance en sortie.
Puisqu’il n’y a pas de pièces à fauchage dans le moyeu et pas
besoin d’une puissance supplémentaire pour contrôler la
puissance en sortie, on a largement utilisé ce type de contrôle
dans les années 80 et 90 pour les éoliennes allant jusqu’à 1 500
kW.Cependant, avec les pales plus grandes (1 500 kW, soit un
diamètre de rotor d’environ 60 m), on rencontre de sévères
inconvénients de contrôle avec régulation par décrochage
aérodynamique ; l’effet de décrochage aérodynamique ne peut
pas être contrôlé complètement.
Cela dépend d’un certain nombre de facteurs comme la densité
de l’air, la température et l’aspect lisse de la surface de la
pale.Les pales aussi doivent être construites rigoureusement et
suffisamment solides pour pouvoir supporter le dispositif de
calage des pales. Donc plus les pales sont grandes, plus elles
deviennent lourdes et augmentent
considérablement les coûts totaux de l’éolienne.Les éoliennes
avec régulation par décrochage aérodynamique utilisent
généralement des multiplicateurs de vitesse afin d’augmenter la
vitesse de rotation du rotor.
4.2.2.1.2. Les éoliennes avec contrôle
à calage variable de pale
L’inconvénient des éoliennes à pas fixe est évité avec
le calage variable de pale. En pivotant la pale autour
de son axe longitudinal, on prend autant d’énergie
hors du vent que nécessaire. Ainsi une éolienne à pas
variable atteint sa puissance maximale indépendamment
de la température de l’air ou de l’humidité. Les
hélicoptères actuellement utilisent le même principe
pour contrôler leur position de vol.
Cependant, le mécanisme de pas variable ajoute de
la complexité à l’éolienne car on a besoin d’une certaine
quantité d’énergie pour faire tourner une pale
moderne qui pèse plusieurs tonnes. Les éoliennes
modernes cependant utilisent des contrôleurs électroniques
4.2.3. Comment calculer la production d’une éolienne
Normalement, on considère d’abord les vitesses de vents
moyennes annuelles comme indicateur pour l’output d’une
éolienne. Cependant, ces moyennes ne reflètent qu’une image
très approximative. Comme la puissance au vent augmente avec
le cube de la vitesse du vent, bien évidemment, de petites
erreurs peuvent avoir des effets importants
 
P. ex., une vitesse de vent moyenne de 6 m/s peut être
la moitié du temps calme (0 m/s) et être la moitié du
temps de 12 m/s. Étant donné que la courbe de puissance
d’une éolienne est de loin non-linéaire, nous observons
dans ces deux cas des outputs de puissance
totalement différents – même avec une vitesse de vent
identique.
Normalement, on considère d’abord les vitesses de vents
moyennes annuelles comme indicateur pour l’output d’une
éolienne. Cependant, ces moyennes ne reflètent qu’une image
très approximative. Comme la puissance au vent augmente
avec le cube de la vitesse du vent, bien évidemment, de petites
erreurs peuvent avoir des effets importants

P. ex., une vitesse de vent moyenne de 6 m/s peut être


la moitié du temps calme (0 m/s) et être la moitié du
temps de 12 m/s. Étant donné que la courbe de puissance
d’une éolienne est de loin non-linéaire, nous observons
dans ces deux cas des outputs de puissance
totalement différents – même avec une vitesse de vent
identique.
Par conséquent, on doit établir un histogramme de la vitesse du
vent qui montre combien de temps le vent souffle à une certaine
vitesse. Cette procédure est appelée “classification du vent“ et le
résultat, une répartition des vitesses du vent. Ci-dessus, vous
pouvez voir deux distributions des fréquences : l’une mesuréeà
10 m (hauteur de référence, colonnes blanches) et l’autre
extrapolée à une hauteur de moyeu (45 m,colonnes noires). On
peut voir que la moyenne des vitesses de vent à 45 m au-dessus
du sol est de 8,32m/s selon les calculs – un assez grand
accroissement en regard des 6,7 m/s qui ont été mesurés à 10
m.Ensuite, au dessus de l’histogramme, vous voyez les données
sur la production calculée de l’éolienne (une unité de 300 kW) :
une production moyenne mensuelle de 86 636 kWh et une
production estimée annuelle de1 039 MWh.
L’éolienne a des périodes d’arrêt 9 % du temps, fonctionne en
partie 66,1 % du temps et fonctionne à plein régime les 24,9 %
restants. Une autre donnée importante est le facteur de
capacité du générateur
C’est le rapport entre la production estimée et la production
théorique (c-à-d. quand la turbine fonctionne à plein régime
toute l’année).
4.3. Applications
4.3.1. Eolien onshore
La plupart des éoliennes sont aujourd’hui installées sur la côte ou
à proximité. Des types d’éoliennes à mat élevé et à grandes
surfaces de rotor ont été également mises au point pour les sites
situés à l’intérieur des terres où les chaines de collines et les
hauts plateaux
constituent les sites d’installation les plus appropriés.
Une large palette de puissance a été
développée pour satisfaire aux différentes formes
4.3.2. Eolien offshore
Les vents soufflent plus fort et plus constamment en mer que sur
terre. Ainsi le rendement énergétique y est environ 40 %
supérieur à celui obtenu sur terre. La plupart des parcs éoliens
sur mer sont installés loin des côtes et ne sont pas visibles de la
côte.Dans le domaine des parcs éoliens offshore, la profondeur
de l’eau observée peut aller jusqu’à 30 mètres ou davantage, ce
qui requiert de nouveaux procédés de construction des
fondations et des assises.
L’installation des parcs éoliens offshore nécessite le raccordement
et la pose de câbles sous-marins et le développement d’un réseau
de distribution côtier. Au-delà de l'ancrage des fondations dans
les fonds marins, la maintenance des installations représente un
défi à relever pour les parcs offshore. De
plus, les effets de l'air salé posent aux matériaux utilisés
des exigences particulières.
La création de ces parcs crée de nouvelles impulsions
pour le marché de l’emploi et l’industrie. Les régions littorales qui,
de nos jours, sont souvent économiquement faibles, dû à des
crises dans les secteurs de la pêche et maritime, peuvent profiter
de ces impulsions. De nombreuses expériences ont été
recueillies dans des projets offshore au sein de plus de 20 parcs
éoliens offshore réalisés sur les côtes du Danemark, de
la Suède, de la Grande-Bretagne, de l'Irlande et des
Pays-Bas.
4.3.3. Eoliennes isolées
Jusqu’à présent, nous avons regardé seulement la tendance de la
technologie éolienne : les éoliennes connectées en réseau qui
constituent presque la totalité de la base installée dans le monde
(~ 121 GW en 2008)
Cependant, il existe aussi des éoliennes dites “autonomes“,
conçues pour fonctionner sans raccordement au réseau.
Certaines sont construites en un réseau isolé – pouvant ainsi
alimenter de petits villages en électricité. Dans de tels cas, il
n’est pas essentiel d’installer une éolienne dont la taille est la
plus importante possible mais plutôt de trouver la solution
adaptée aux données locales et aux besoins. Le processus de
“repowering“ qui est en cours dans les parcs éoliens des
pays industrialisés (c’est-à-dire le remplacement des
éoliennes de petite taille par des plus grandes) a crée
un marché pour les éoliennes d’occasion et offre des
possibilités d’achat intéressantes pour les pays en
développement.
L’arbre généalogique des applications en énergie éolienne
est représenté dans la figure 4-11. Pratiquement toutes les
éoliennes modernes produisent de l’électricité, travaillant en
parallèle avec le réseau interconnecté. Très peu sont exploitées
en parallèle avec un réseau isolé (système autonome) – là, les
coûts de production spécifiques dus surtout au Diesel
sont normalement plus élevés qu’avec le réseau interconnecté.
Néanmoins, l’exploitation économique des éoliennes peut être
réalisée à de faibles vitesses de vent.

Vous aimerez peut-être aussi