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Introduction
Capter le vent constitue l'une des plus anciennes techniques de production
d'énergie. Depuis très longtemps, l'homme profite de la force du vent pour moudre
le grain ou pomper l'eau. La production d'électricité à partir d'éoliennes remonte
aux années 1970. Aujourd'hui, les éoliennes constituent une source d'énergie
propre. D'après le groupe de réflexion international Ember, le Maroc se classe au
16e rang mondial et au deuxième rang en Afrique et au Moyen-Orient, avec une
part de plus de 12 %. L'éolien et le solaire ont généré plus d'un dixième (10,3%)
de l'électricité mondiale en 2021, contre 9,3% en 2020.
1. L’éolienne dans le monde et au Maroc
L'Asie est la région qui connaît la croissance la plus rapide en matière d'énergie
éolienne, avec une augmentation de la capacité installée de 24,3 GW en 2020. La
Chine reste le leader mondial de l'énergie éolienne, avec une capacité installée de
281 GW, suivie des États-Unis avec 122 GW, et de l'Europe avec 220 GW.
Le Maroc a misé, depuis des décennies, sur les énergies renouvelables,
notamment l’énergie éolienne, comme alternative aux énergies fossiles, pour un
avenir sans carbone, assurant la pérennité des ressources naturelles pour les
générations futures et l’approvisionnement en une énergie qui protège la planète
des dangers de la pollution.
Depuis 2009, le Maroc a adopté, sous les Hautes Orientations Royales, une
stratégie énergétique qui a fixé pour objectifs la montée en puissance des énergies
vertes, le renforcement de l’efficacité énergétique et l’intégration régionale. Cette
stratégie a été déclinée en feuilles de route avec des objectifs à court, moyen et
long terme, dont l’accélération de la transition énergétique en portant la part des
énergies renouvelables à 52% à l’horizon 2030.
Pour atteindre ses objectifs, le Maroc a misé principalement sur l’énergie
éolienne. Ainsi, des parcs éoliens ont été implantés dans différentes régions du
Royaume, notamment sur les sommets ouest du massif du Rif près du détroit de
Gibraltar, à proximité d’Essaouira, près de Safi et Oualidia, à proximité de
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Laâyoune et Tarfaya, et sur les sommets des montagnes de l’Atlas, non loin de
Midelt et Taza.
L'énergie éolienne requiert d'une part la technologie nécessaire et d'autre part un
potentiel naturel, et le Maroc possède de nombreuses zones à fort potentiel
onshore et offshore, ce qui signifie qu'il dispose de tous les atouts nécessaires pour
réussir sa stratégie dans ce domaine.
En effet, les chiffres de 2018 publiés par le ministère de la Transition énergétique
et du Développement durable, indiquent que les investissements du Royaume ont
permis d'atteindre une capacité installée de 1 220 mégawatts (MW) d'énergie
éolienne, soit 11 % de la capacité électrique, tandis que l'ensemble des énergies
renouvelables (éolienne, hydraulique et solaire) constitue 34 % de la capacité
électrique totale (3 700 MW).
Ce potentiel éolien installé a été rendu possible grâce aux nombreux parcs éoliens
installés dans différentes régions du Maroc, y compris le parc éolien de Tarfaya,
d'une capacité installée de 300 MW, et qui permet de réduire les émissions de 790
000 tonnes de CO2/an, le parc éolien de "Haouma", à proximité de Tanger, d'une
capacité installée de 50,6 KW, et le parc éolien d'Aftissat, situé à 50 km au sud de
la ville de Boujdour, d'une capacité installée de 200 MW.
Par ailleurs, la stratégie énergétique nationale s'articule autour du programme
éolien intégré de 850 MW, composé des parcs éoliens de " Midelt - 210 MW ", "
Boujdour - 300 MW ", " Jbel Lahdid - 270 MW ", et " Tiskrad in Tarfaya - 100
MW ", dont la mise en œuvre est toujours en cours. Ce projet structurant, dont la
production d'électricité projetée permettra d'économiser environ 2.380.000 tonnes
de CO2 par an, a permis l'émergence d'une industrie éolienne marocaine, à travers
l'implantation d'une usine de pales d'éoliennes du groupe allemand Siemens
Gamesa à Tanger, d'une capacité annuelle d'environ 600 unités (équivalent à plus
de 600 MW par an). Tous ces projets reflètent les efforts déployés par le Maroc,
qui a fait de la question de la transition énergétique un choix national, qui affirme
que les énergies renouvelables restent la réponse à la question pressante du
changement climatique.
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3. L’éolienne
Une éolienne (aérogénérateur) est un dispositif dont le but est de convertir
l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique, appelée énergie éolienne,
elle-même transformée généralement en énergie électrique. Il existe deux
types d’éolienne : celle à axe vertical et celle à axe horizontal. Le premier ne
nécessite pas obligatoirement d’être tourné vers la direction du vent pour
fonctionner. Les plus courantes sont celles à axe horizontal.
3.1. Composition d’une éolienne
Une éolienne est composée d'un mât, d'un rotor, d'une nacelle, d'un système de
régulation, et d'un poste de transformation moyenne tension.
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Le mât : c'est lui qui permet de déplacer le rotor à une hauteur suffisante
pour permettre son mouvement.
Le rotor : il est généralement constitué de trois pales et du nez de
l'éolienne, il est entraîné par l'énergie du vent et peut être couplé
directement ou à une pompe ou encore à un générateur électrique. Il est
relié à la nacelle par le moyeu.
La nacelle : elle est montée au sommet du mât abritant les composants
mécaniques, pneumatiques, certains composants électriques et
électroniques nécessaires au fonctionnement de la machine (dans le cas
des éoliennes produisant des électricités, un poste de livraison situé à
proximité du parc éolien permet de relier ce parc au réseau électrique pour
y injecter l’intégralité de l’énergie produite par ce mât
électromagnétique).
Les pales : Les pales sont faites de fibre de verre et carbone et matériaux
composites. Elles représentent les éléments les plus importants du rotor, et
sont le convertisseur de l'énergie cinétique du vent en couple mécanique.
Un système d’orientation placé en dessous de la nacelle permet de
tourner la nacelle dans la bonne direction. Parfois, un aileron est posé à
l’arrière pour diriger automatiquement l’éolienne vers le vent, à l’instar
d’une girouette.
Une armoire de couplage au réseau électrique est installée au pied du mât.
Par ailleurs, un câble permet de relier le générateur au caisson.
3.2. Le Fonctionnement d’une éolienne
Les pales de l'éolienne tournent sous l'effet du vent, ce qui engendre la rotation
du rotor. Cette rotation du rotor actionne à son tour un générateur électrique,
assisté ou non par un multiplicateur. L'énergie cinétique du vent est
transformée en énergie mécanique, puis en électricité via le générateur. La
surface balayée par le rotor et la vitesse du vent déterminent la quantité
d'énergie que l'éolienne peut récolter en une année.
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du vent en énergie électrique. Elles sont donc principalement utilisées pour des
applications nécessitant une faible puissance électrique, comme l'éclairage ou la
recharge de petits appareils électriques.
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Les éoliennes à axe horizontal sont basées sur le principe des moulins à vent.
Selon le nombre de pales, une éolienne est dite mono-pale, bipale, tripale ou
multipale. Le rotor tripale étant le plus utilisé car il constitue un compromis entre
le coefficient de puissance, le coût et la vitesse de rotation du capteur éolien.
Nono-
pale
Suivant leur orientation en fonction du vent, les éoliennes sont dites en amont « Up-
Wind » ou
en aval « Down-Wind ». La figure ci-dessous montre les deux types mentionnés.
Les éoliennes à axe horizontal peuvent également être classées suivant leur
marche en fonction de leur vitesse de rotation, qui peut être lente ou rapide.
Les éoliennes à vitesse fixe ont une vitesse de rotation constante, tandis que
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les éoliennes à vitesse variable peuvent ajuster leur vitesse de rotation pour
optimiser la production d'énergie en fonction des conditions du vent. Donc,
les éoliennes à axe horizontal peuvent être classées en fonction de leur
marche (lente ou rapide) et en fonction de leur vitesse (fixe ou variable).
5. La Puissance extraite du vent
5.1. La puissance aérodynamique
On considère une colonne d’air de longueur 𝑑ℓ, de section 𝑺, de masse
volumique
animée d’une vitesse 𝑣𝑣 conformément à la figure ci-dessous :
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Considérons un conduit d'air qui transporte un flux de particules avec des vecteurs
de vitesse axiale suivants : une vitesse initiale 𝑣⃗0 , une vitesse dans le plan du rotor
𝑣⃗1 et une vitesse à l'arrière du rotor 𝑣⃗2 . Les surfaces à l'entrée, balayées par le
rotor et à l'aval du rotor sont respectivement notées 𝑆0 , 𝑆1 et 𝑆2 (voir Figure 7).
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16 1
𝑃𝑎,𝑚𝑎𝑥 = ( 𝝆𝑺𝟏 𝑣03 )
27 2
D’où :
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𝐶𝑝,𝑚𝑎𝑥 =
27
Et
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𝑃𝑎,𝑚𝑎𝑥 = 𝑃
27 𝑎
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