Vous êtes sur la page 1sur 5

Le fonctionnement d'une éolienne dépend grandement de la vitesse du vent, et

on distingue quatre zones principales de fonctionnement :


Zone A - Sous la vitesse de démarrage (Vᵣ) : Si le vent est trop faible, inférieur à
la vitesse de démarrage, l'éolienne ne produit pas d'électricité.
Zone B - Entre la vitesse de démarrage et la vitesse nominale : Quand le vent
dépasse la vitesse de démarrage, l'éolienne commence à générer de l'électricité.
La puissance augmente rapidement avec l'augmentation de la vitesse du vent, car
elle est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.
Zone C - À la vitesse nominale et jusqu'à la vitesse maximale : Lorsque le vent
atteint la vitesse nominale, l'éolienne produit sa puissance maximale nominale.
Si le vent continue de se renforcer, la puissance reste constante pour protéger
l'éolienne contre les surcharges.
Zone D - Au-delà de la vitesse maximale (V ₘ) : Si la vitesse du vent dépasse la
vitesse maximale, l'éolienne est arrêtée pour des raisons de sécurité afin d'éviter
des dommages matériels.
Pour limiter la puissance générée par une éolienne à sa valeur nominale en cas
de fortes vitesses de vent, plusieurs techniques peuvent être employées. Voici
les quatre principales méthodes :

quatre techniques employées pour la limitation de la puissance


Système à pas variable (Pitch Control) : Cette technique ajuste l'angle des pales
de l'éolienne. En modifiant l'angle de calage des pales autour de leurs axes, on
peut réduire l'efficacité avec laquelle les pales captent l'énergie du vent. Cela
permet de contrôler la vitesse de rotation de la turbine et de maintenir la
puissance à un niveau sécuritaire. Cette méthode est souvent utilisée dans les
éoliennes de grande taille et à vitesse variable.

Système à décrochage dynamique (Stall) : Cette technique repose sur la


conception spécifique des pales. Lorsque le vent atteint des vitesses élevées, la
forme des pales provoque un décrochage aérodynamique, ce qui diminue
l'efficacité de la turbine et limite ainsi la puissance produite. Le décrochage se
produit naturellement sans intervention mécanique sur les pales.

Déviation de l'axe du rotor :

Déviation verticale : Cette méthode consiste à basculer la nacelle (et donc l'axe
du rotor) verticalement pour que l'éolienne ne soit plus alignée directement face
au vent, réduisant ainsi l'exposition au vent et la puissance générée.
Rotation horizontale autour de l'axe du mât : Similaire à la déviation verticale,
cette technique implique la rotation de la nacelle autour de l'axe vertical du mât,
ajustant ainsi l'angle auquel le vent frappe les pales, ce qui permet de réduire la
capture du vent et la puissance produite.
Variation de la vitesse de rotation de la génératrice (Ω) : Cette technique utilise
des contrôles électriques pour ajuster la vitesse de rotation du générateur. En
modifiant cette vitesse, on peut optimiser la quantité d'énergie convertie par la
génératrice, permettant ainsi de maintenir la puissance à un niveau nominal
souhaité même lorsque les vitesses du vent sont élevées.

Ces techniques peuvent être utilisées seules ou en combinaison, selon le type et


la conception
Structure eiloinne
Une éolienne classique comprend trois composants essentiels :

Le mât : Structure haute, souvent en tube ou en treillis métallique, conçue pour


capter les vents plus forts et plus stables en altitude. Le mât contient une échelle,
des câbles pour le transport d'énergie, et des systèmes de connexion au réseau
électrique.
La nacelle : Située au sommet du mât, elle abrite le système de conversion
électromécanique incluant un multiplicateur qui adapte la vitesse de la turbine à
celle du générateur. Elle contient aussi un frein mécanique et un système de
refroidissement, ainsi que l'électronique de commande. Un mécanisme
d’orientation automatique ajuste la nacelle en fonction de la direction du vent.

Le rotor : Composé de pales fixées au moyeu. Les pales, souvent en fibre de


verre ou en fibre de carbone, peuvent être fixes ou orientables. Les pales fixes
utilisent un système de décrochage pour le freinage en cas de vents forts, tandis
que les pales orientables sont ajustées hydrauliquement selon la vitesse. Les
rotors tripales sont les plus courants car ils offrent un équilibre entre coût,
vibrations, impact visuel et bruit.

En somme, ces trois éléments forment le cœur d'une éolienne, optimisant la


capture et la conversion de l'énergie éolienne en électricité.
La loi de Betz, du nom de l'ingénieur allemand Albert Betz qui l'a formulée en
1919, est un principe fondamental dans la théorie de l'énergie éolienne. Elle
détermine la limite maximale de l'énergie que l'on peut extraire du vent en
utilisant une éolienne.

Explication de la loi de Betz :


La loi stipule qu'une éolienne ne peut capter qu'un maximum de 59,3% de l'énergie cinétique
présente dans le vent qui la traverse. Ce maximum théorique est souvent appelé le
"Coefficient de puissance maximal" ou "Limite de Betz".

Pourquoi cette limite existe-t-elle ?


La raison principale est liée à la conservation de la masse et de l'énergie dans le flux d'air :

 Lorsque le vent traverse une éolienne, l'énergie est extraite du vent pour faire tourner
les pales de la turbine.
 Si l'on extrayait toute l'énergie cinétique du vent, le vent à la sortie de l'éolienne
devrait théoriquement s'arrêter complètement.
 Cependant, pour que le vent à la sortie ait une vitesse de zéro, cela nécessiterait que
l'air s'accumule indéfiniment derrière la turbine, ce qui n'est pas physiquement
possible. L'air doit continuer à se déplacer.

Comment fonctionne la loi de Betz mathématiquement ?

La puissance �P extraite par l'éolienne peut être calculée par la formule


P=21ρAv3CP

où :

 ρ est la densité de l'air,


 A est l'aire balayée par les pales de l'éolienne,
 v est la vitesse du vent,
CP est le coefficient de performance de l'éolienne, qui selon Betz, ne peut pas
dépasser 16/27, soit environ 0.593 (59.3%).

Application pratique :
Bien que la limite de Betz fixe un maximum théorique, la plupart des éoliennes modernes
atteignent des coefficients de performance (efficacités) de l'ordre de 35% à 50%. Les
différences s'expliquent par diverses pertes mécaniques et aérodynamiques, les conditions
réelles du vent, la conception des pales, et d'autres facteurs techniques.

En résumé, la loi de Betz est cruciale pour comprendre les limites théoriques de l'extraction de
l'énergie éolienne et pour guider la conception et l'optimisation des turbines éoliennes.
Les éoliennes à vitesse fixe utilisent souvent des machines asynchrones pour la conversion de
l'énergie mécanique du vent en électricité. Deux types de machines asynchrones sont
couramment utilisés dans ces éoliennes : la machine asynchrone à cage d'écureuil et la
machine asynchrone à double stator.

1. Machine asynchrone à cage d'écureuil :


 Principe de fonctionnement : Cette machine utilise un rotor constitué d'un
cylindre en métal conducteur entouré par une cage d'écureuil, d'où son nom.
Lorsque le vent fait tourner les pales de l'éolienne, le rotor tourne également,
créant un champ magnétique tournant. Ce champ magnétique induit des
courants dans la cage d'écureuil, générant ainsi un couple moteur qui entraîne
la rotation de la machine.
 Avantages : La machine asynchrone à cage d'écureuil est simple, robuste et
peu coûteuse à fabriquer. Elle ne nécessite pas de système de commutation
pour le rotor, ce qui réduit les coûts et la maintenance.
 Inconvénients : Cette machine a une faible capacité de contrôle de la vitesse et
de la puissance, ce qui la rend moins adaptée aux applications nécessitant une
régulation précise.
2. Machine asynchrone à double stator :
 Principe de fonctionnement : Cette machine comporte deux enroulements
statoriques, l'un fixe et l'autre tournant avec le rotor. L'énergie mécanique du
vent fait tourner le rotor, créant un champ magnétique tournant dans le stator
mobile. Cela induit des courants dans le stator fixe, générant ainsi de
l'électricité.
 Avantages : La machine asynchrone à double stator offre une meilleure
efficacité énergétique et une capacité de contrôle de la vitesse et de la
puissance plus élevée par rapport à la machine à cage d'écureuil. Elle peut donc
être plus adaptée à des applications nécessitant une régulation plus précise.
 Inconvénients : Cette machine est plus complexe et plus coûteuse à fabriquer
que la machine à cage d'écureuil. Elle nécessite également un système de
commutation pour le rotor, ce qui augmente la complexité et les coûts de
maintenance.

En résumé, les éoliennes à vitesse fixe utilisent généralement des machines asynchrones pour
la conversion de l'énergie éolienne en électricité, avec la machine asynchrone à cage
d'écureuil et la machine asynchrone à double stator comme options courantes. Chacune
présente des avantages et des inconvénients en termes de simplicité, de coût et de capacité de
contrôle.
Les éoliennes à vitesse variable utilisent principalement deux types de machines pour la
conversion de l'énergie éolienne en électricité : les machines synchrones et les machines
asynchrones. Voici un résumé des caractéristiques de chaque type de machine dans le
contexte des éoliennes à vitesse variable :
1. Machines synchrones dans les éoliennes à vitesse variable :
 Principe de fonctionnement : Dans une machine synchrone, la vitesse de
rotation du rotor est synchronisée avec la fréquence du courant électrique. Cela
permet un contrôle précis de la vitesse de rotation et de la puissance générée.
 Application dans les éoliennes à vitesse variable : Les éoliennes à vitesse
variable utilisent des machines synchrones à aimants permanents ou à
excitation électromagnétique pour leur capacité à fonctionner efficacement sur
une gamme étendue de vitesses de vent. Elles sont souvent couplées à des
convertisseurs de fréquence pour ajuster la vitesse de rotation du rotor en
fonction de la vitesse du vent.
2. Machines asynchrones dans les éoliennes à vitesse variable :
 Principe de fonctionnement : Les machines asynchrones, également appelées
machines à induction, n'ont pas besoin d'être synchronisées avec la fréquence
du courant électrique. Elles sont généralement moins coûteuses à fabriquer et à
entretenir que les machines synchrones.
 Application dans les éoliennes à vitesse variable : Les éoliennes à vitesse
variable utilisent des machines asynchrones pour leur fiabilité et leur capacité à
fonctionner sur une plage de vitesses de vent variable. Elles peuvent être
couplées à des convertisseurs de fréquence pour ajuster la vitesse de rotation
du rotor et la puissance générée en fonction des conditions du vent.

En résumé, les éoliennes à vitesse variable peuvent utiliser des machines synchrones ou
asynchrones pour la conversion de l'énergie éolienne en électricité. Les machines synchrones
offrent un contrôle précis de la vitesse de rotation et de la puissance, tandis que les machines
asynchrones sont souvent choisies pour leur fiabilité et leur coût plus faible. Le choix entre les
deux dépend des exigences spécifiques du projet éolien et des préférences du fabricant.

Vous aimerez peut-être aussi