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“ Cours de

Thermodynamique Industrielle
EN1-Q4

Introduction à la cryogénie

Réalisé par : Mme SAKLY MZALI Ahlem
Introduction à la cryogénie
Objectifs du cours

 Présenter une étude préliminaire autour de la cryogénie ;


 Définir les fluides cryogéniques ;
 Enoncer les différentes applications de la cryogénie.

Prérequis
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 Notions de base de la Thermodynamique appliquée
 Transfert de chaleur
 Cycles frigorifiques
Introduction
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Introduction
 Qu’est-ce que la cryogénie ?

 La cryogénie est la discipline qui s’intéresse aux très basses températures.


C’est l’association de la science et la technologie qui se focalisent sur la
production, le maintien et l’utilisation de ces températures.

 Cette discipline a été découverte depuis 1877 avec la 1ère expérience de


liquéfaction de l’oxygène.
4 I. Introduction à la cryogénie et ses diverses applications
1. Températures cryogéniques

Au-dessous des températures ambiantes et suivant les plages


des températures utilisées, il est commode d’utiliser la
répartition suivante :

• Le froid domestique : entre -20°C et +20°C.


• Le froid industriel : entre -50°C et -20°C.
• La cryogénie : entre -273°C et -150°C.

Ainsi, les températures cryogéniques se situent entre


0 K (-273°C) et 123 K (-150°C).
5 2. Applications de la cryogénie
Les applications de la cryogénie sont variées et trouvent leurs
utilités dans plusieurs domaines variés :

 Des applications spatiales :

 Pour le refroidissement des outils et dispositifs utilisés dans le


domaine spatial tels que : les détecteurs IR, les sondes froides,
les télescopes, …
 Pour la réalisation des chambres de simulation spatiales
vérifiant un environnement maintenu à des températures
froides et un niveau de vide bien déterminés.
 La propulsion des fusées moyennant de l’hydrogène liquide
comme carburant.
 Des applications mécaniques
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 Pour la technique de séparation magnétique.


 Pour assurer une meilleure longévité des pièces forgées, des
moulages et de plusieurs autres accessoires en leur faisant subir un
traitement cryogénique.

 Des applications médicales

 La cryothérapie : qui consiste à la destruction des cellules


nuisibles en les exposant à des températures cryogéniques.
 Le maintien et la préservation des cellules sanguines et
plasmatiques.
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 Industrie des gaz

 La liquéfaction des gaz : Le transport des gaz à grandes échelles


nécessite la liquéfaction de ces gaz et leur stockage à l’état
liquide.
 L’industrie de l’acier : quelques fluides cryogéniques (tels que
l’oxygène) sont utilisés pour la production de l’acier.
 La création d’une atmosphère inerte au niveau des industries
chimiques moyennant l’azote et l’argon.
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3. Fluides cryogéniques
Dans le domaine de la cryogénie, la source de froid utilisée est soit :
 Des fluides cryogéniques, appelés Cryo-fluides ;
 Ou des machines appelées de ce fait : Cryo-générateurs.
Plusieurs fluides cryogéniques sont utilisés (à l’état liquide ou gazeux)
et sont spécifiques à des applications appropriées.
Ces fluides cryogéniques sont caractérisés par une température
d’ébullition ne dépassant pas 123 K. Plusieurs gaz passent à l’état
liquide en dessous de cette température.
Les fluides cryogéniques les plus fréquemment utilisées dans
l’industrie sont : l’azote, l’hydrogène, l’hélium, le néon….
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L’azote, constituant majoritaire de l’air, est utilisé soit sous forme


gazeuse ou liquide. Son stockage se fait exclusivement sous la forme
liquide. (Le volume de stockage d’1 L d’azote liquide est équivalent
au volume de 650 L d’azote gazeux).
Il est utilisé sous la forme gazeuse pour assurer une atmosphère
inerte nécessitée par plusieurs procédés chimiques et métallurgiques.
Il est utilisé sous sa forme liquide comme réfrigérant pour assurer le
refroidissement des composants électroniques, dans le
refroidissement très rapide des aliments,…
10 Le tableau suivant donne un aperçu sur les températures d’ébullition
de quelques fluides cryogéniques.

Tableau 1 : Températures d’ébullition de quelques fluides


cryogéniques
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II. Types d’Applications industrielles les plus
répandues
La technique la plus commode de refroidir un système ou un
processus ou le maintenir à des basses températures (entre 0 et 123
K), est l’utilisation des fluides cryogéniques.
Parmi les applications industrielles les plus utilisées, nous allons
nous focaliser sur les procédés qui sont regroupés essentiellement
selon la finalité, à savoir, soit :

 Réfrigération
Ou
 Liquéfaction d’un gaz
12 1. 1ère catégorie d’application : Réfrigération

La réfrigération est un procédé souvent utilisé pour être exploité soit


comme pré refroidisseur dans les liquéfacteurs, soit dans des
installations où des gaz à très basses températures sont utilisés.
Ce procédé est représenté par le cycle de réfrigération de la figure 1.
Il consiste à faire acheminer un fluide cryogénique (à basse
température) en cycle fermé. Ce fluide à l’état comprimé gazeux,
subit un pré refroidissement et un refroidissement dans des
échangeurs de chaleur, ensuite subit une expansion (Joule Thomson
ou dans une turbine). Ce fluide ainsi refroidi, est mis en contact avec
le système à refroidir dans un échangeur de chaleur (étape de
réfrigération), et agit par l’extraction de l’énergie à ce système et
vient ainsi se réchauffer à son tour.
Ce procédé se base sur la chaleur sensible seule.
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Figure 1 : Application : Réfrigération


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2. 2ème catégorie d’application : Liquéfaction d’un gaz

Ce procédé représenté sur la figure 2 est utilisé dans les applications de


liquéfaction des gaz.
Ce changement de phase désiré passe par l’extraction de l’énergie à ce
gaz (refroidissement) pour le liquéfier par la suite. Cette liquéfaction est
partielle, donc seulement une petite fraction du débit du fluide se
liquéfie, le reste est utilisé dans un nouveau cycle.

Etant donné que de la masse a été diminuée, donc le cycle du fluide est
un cycle ouvert. La diminution de cette fraction du débit du fluide
nécessite une compensation avec un débit d’appoint.
Ce procédé met en exergue la chaleur latente de vaporisation.
Ce procédé met en exergue la chaleur latente de vaporisation.
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Figure 2 : Liquéfaction d’un gaz


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I.Cycle de Brayton inversé pour la réfrigération de l’hydrogène
(stockage de l’hydrogène liquide)
Dans l’objectif de produire du froid à de très basses températures, l’Hélium est
utilisé comme fluide cryogénique. Dans les conditions de son utilisation,
l’hélium est considéré comme un gaz parfait. Le froid produit sert à maintenir
un réservoir d’hydrogène à et ce en compensant les infiltrations de la chaleur
extérieure et qu’on désigne par

Le refroidissement de l’hélium depuis la température ambiante (25°C) jusqu’à


une température inférieure à 20 K se produit progressivement dans les
éléments successifs de l’installation suivante :
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Figure 3 : Cycle de Brayton inversé pour la


réfrigération de l’hydrogène
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 Un compresseur tri-étagé avec refroidissements intermédiaires (la
compression est optimisée pour un taux de compression
élémentaire constant et le refroidissement permet d’atteindre la
température 30°C).
 Un échangeur de chaleur à eau HX0 assure un refroidissement
atmosphérique qui permet d’atteindre 30°C.
 Trois échangeurs de chaleur à plaques, connectés en série (HX1,
HX2, HX3).
 Pour renforcer le refroidissement, une fraction α du débit de
l’hélium quittant l’échangeur HX1 est détendue dans la turbine
Tb1, ensuite le gaz d’échappement est mélangé à l’hélium de la
ligne basse pression juste avant l’entrée de l’échangeur HX2.
19 On suppose que les compresseurs et les turbines sont adiabatiques et que
les échangeurs de chaleur sont adiabatiques et isobares.
On donne :

 BP = 5 bar et HP = 20 bar
 sont respectivement les rendements isentropiques des compressions et
des détentes.
 L’efficacité thermique des échangeurs est identique :
 Le pincement thermique du réservoir :
 est le débit molaire de l’hélium comprimé dans le corps du
compresseur.
 Pour l’hélium, on a : M = 4.0025 g/mol et
 α = 0.3
 On suppose que la puissance délivrée par les turbines sert à recouvrir
une partie des besoins énergétiques du compresseur.
Travail demandé :
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1. Tracer l’allure du cycle thermodynamique de l’installation sur le
diagramme entropique.
2. Calculer les températures intermédiaires de compression ainsi que la
charge thermique de l’échangeur à eau désignée par .
3. a. Exprimer
b. Exprimer
4. Déterminer le flux thermique échangé dans le réservoir :
5. Dans l’échangeur HX1, exprimer et .
6. Dans l’échangeur HX2, exprimer et .
7. Dans l’échangeur HX3, exprimer et .
8. Exprimer les besoins énergétiques du compresseur et déterminer le
coefficient de performance thermodynamique de l’installation COP = .

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