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Université M’hammed bougara boumerdess

Faculté de technologie

Departement de genie des procédés

Exposé sur les Procédés de


séparation des gaz de l’air liquide

Réalisé par :
Louirti manel
Aissat rania
Thileli tiliouine
Groupe :06
Module :procédé cryogénique

Annés universitaire 2022/2023

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Somaire

1.Introduction
II-Que’est qu’un Fluides cryogéniques ?
II-1- Différents types de liquides cryogéniques
II-Composition de l’air 
II-1-Points d'ébullition des composants de l'air
II-2-Les principaux composants de l’air et leurs applications

III-Les technologies de séparation de l’air


III-1 Séparation par perméation 
III-2 Séparation et épuration par adsorption
III-3 -Separation par Distillation cryogénique 

IV -Principe de l'effet Joule-Thomson 


V-. Procédés de séparation de l’air 

VI -conclusion

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1.Introduction :
La cryogénie est la science qui étudie les phénomènes physiques et chimiques à
très basses températures, généralement inférieures à -150 degrés Celsius. Elle
implique l'utilisation de techniques de refroidissement pour atteindre ces
températures extrêmes, comme l'utilisation d'azote liquide ou d'hélium liquide.

Les applications de la cryogénie sont nombreuses et diverses, allant de la


recherche scientifique à l'industrie, en passant par la médecine et
l'aérospatiale. Par exemple, la cryogénie est utilisée pour la conservation des
cellules et des tissus biologiques, pour la production d'acier et d'autres
matériaux, ainsi que pour le refroidissement des aimants dans les accélérateurs
de particules et les scanners IRM.
la cryogénie recouvre l’ensemble des techniques permettant de refroidir un
échantillon (macroscopique) de matière bien en deçà de la température
ambiante. La façon la plus aisée de refroidir et de maintenir aux basses
températures un objet ou une expérience (atteindre des températures bien
plus froides que 0 °C) demeure l’utilisation de fluides cryogéniques (cryogènes
ou cryofluides), provenant de gaz liquéfiés par procédés industriels.
II-Que’est qu’un Fluides cryogéniques ?
Les fluides cryogéniques sont des gaz liquéfiés conservés à l'état liquide à basse
température. Le terme cryogénique signifie produisant du froid ou en rapport
avec les basses températures ; tous les fluides cryogéniques sont extrêmement
froids. Les points d'ébullition des fluides cryogéniques sont < -150 °C. Tous les
fluides cryogéniques sont des gaz aux températures et pressions normales. Il
faut les refroidir sous la température ambiante avant de pouvoir les liquéfier
par compression. Les divers gaz cryogéniques se liquéfient dans différentes
conditions de température et de pression, mais tous ont les deux propriétés
suivantes :
 Ils sont extrêmement froids
 De petites quantités de liquide peuvent occuper de très grands volumes en
passant à l'état gazeux. Un refroidissement par fluide cryogénique :
 est extrêmement simple à mettre en œuvre

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 ne comporte aucune pièce mécanique (hormis le container). Mais, il faut
constamment réapprovisionner l’expérience en fluide cryogénique, ce qui
devient vite contraignant … développer des machines frigorifiques (cryostat à
pulse-tube), pouvant fonctionner en continu sans fluide cryogénique, qui sont
moins contraignantes mais d’emploi plus compliqué.
II-1- Différents types de liquides cryogéniques :
Chacun des fluides cryogéniques est caractérisé par des propriétés spécifiques,
mais on peut classer la plupart d'entre eux dans l'une des trois catégories ci-
dessous :
 Gaz inertes : Ces gaz ne réagissent pas chimiquement de façon appréciable, et
ils n'entretiennent pas non plus la combustion. Exemples : l'azote, l'hélium, le
néon, l'argon et le krypton.
 Gaz inflammables : Certains liquides cryogéniques libèrent un gaz qui peut
brûler dans l'air, comme l'hydrogène, le méthane et le gaz naturel liquides.
 Oxygène : De nombreuses matières considérées comme non combustibles
peuvent brûler en présence d'oxygène liquide; par exemple, il peut y avoir une
réaction explosive entre ce dernier et des matières organiques. Mais, les fluides
cryogéniques les plus fréquemment utilisés sont : l'azote liquide (N2 ) entre 100
et 65 K, l'hydrogène liquide (H2 ) entre 30 et 15 K, l'hélium ( 4He) liquide entre
5 et 1 K, ainsi que le néon, le xénon et l'hélium (3He) liquides, Fluides
présentant des propriétés intéressants pour certaines applications spécifiques.
II-Composition de l’air :
L’air que nous respirons est un mélange gazeux constitué de 78 %
d’azote, 21 % d’oxygène et 0,93 % d’argon. Les 0,1 % restants se
composent essentiellement de dioxyde de carbone, d’hydrogène et de
gaz rares. Donc 99.03% de l’air c’est un mélange d’oxygène et d’azote, la
teneur dans l’air en ces deux composants majeurs est à peu prés la
même sur tout la surface terrestre, ceci est aussi valable pour les gaz
rares, alors que la teneur en hydrocarbures, l’hydrogène et le gaz
carbonique varient dans certain limites, la teneur dans l’aire en vapeur
d’eau est très variables selon les conditions météorologiques et la
situation locale. Ces constituants peuvent êtres obtenus par liquéfaction
et distillation fractionnaire de l’air. L’organisation de l’aviation civile
internationale (OACI) définit l’air sec selon les bases suivantes : a) L’air

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est considéré comme un gaz parfait. b) L’humidité est négligeable. c) Les
constantes physiques sont les suivantes :
- Masse molaire : 28.9644 Kg/Kmol
– Pression atmosphérique au niveau de la mer: 101325 Pa
- Température au niveau de la mer : 15°C
- Masse volumique au niveau de la mer : 1.225 Kg/m3
- Constante universelle de gaz parfait : 8314.32 j/K.Kmol

Figure :composition de l’air
II-1-Points d'ébullition des composants de l'air :
GAZ DE L’AIR Sont données dans le Tableau 3 : ces points d'ébullition sont
mesurés à la pression atmosphérique et il faut noter que les points d'ébullition
changent avec la pression. La balance de Kelvin est zéro, au point zéro absolu,
qui est la plus basse température qui peut exister dans l'univers. Degrés zéro
de Kelvin = -273,15°C. Les unités de Kelvin sont employées couramment dans la
science et la technologie cryogéniques car elles sont beaucoup plus pratiques.
On peut voir beaucoup plus facilement qui est le plus froid ou le plus chaud,
par exemple le point d’ébullition de l’Azote liquide est plus froid que le Argon
liquide, qui est plus froid que l’oxygène liquide Tableau .1 : point d’ébullition
des principaux gaz de l’air

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II-2-Les principaux composants de l’air et leurs applications :

Les composants majeurs dans l’air sont l’azote, l’oxygène l’argon avec un
pourcentage de 78% et 21% et 0.9% successivement, on va définir leurs
propriétés ainsi que leurs utilisations ci après.

1- L’oxygène :

C’est un gaz dans les conditions normales, incolore, sans saveur, indispensable
à la vie et qui réagit vivement en présence d’autre corps chimiques, sa formule
chimique O2, Numéro atomique Z = 8 et sa Masse molaire est 31.9987 g /
mole. Point d'ébullition : - 183 °C, Point de congélation : - 219 °C. L’oxygène
intervient dans la plupart des procédés industriels dans lesquels des
combustions ou réactions chimiques jouent un rôle, depuis le recuit d'acier
jusqu'au traitement d'eau Il est principalement utilisé en :

 Sidérurgie: il est utilisé dans les convertisseurs à oxygène pur pour l’affinage
de la fonte et de l’acier. Fluides Teb °C Teb °K Eau H2O 100 373.15 K Propane
C4H10 -42 231 K Dioxyde de Carbone CO2 -79 195 K acétylène -84 190 K Oxyde
d’azote N2O -89 185 K Méthane CH4 -162 112 K Oxygène O2 -183 90 K Argon
Ar -186 87 K Azote N2 -196 77 K 22 Chapitre II GAZ DE L’AIR

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 Métallurgie: il est employé pour le raffinage de cuivre.il est également utilisé
pour le dosage du carbone des métaux

.  Médecine : traitement des insuffisances respiratoires.

 Dans l’industrie de papier: utilisé pour le blanchissement des pâtes à papier.

 Les usines de traitement des eaux usées emploient l'oxygène pour rendre le
processus de traitement plus d’efficace et aussi d'augmenter la capacité des
bassins pendant les expansions.

 Dans le domaine biologique : mélange à d’autre gaz, il sert à la réalisation


d’atmosphère respirable.

.2 L’azote :

L’azote est un gaz dans les conditions ordinaires 15 °C et 1barre. L’azote est un
gaz incolore, sans odeur et sans saveur. C’est le composant principal de l’air
(78.08 % en volume). A la pression atmosphérique, pour des températures de –
196 °C ; c’est un liquide incolore, un peu plus léger que l’eau. L’azote ne peut
entraîner ni la respiration, ni la combustion (gaz inerte), mais joue un rôle
essentiel en tant qu’élément de la matière. C’est un gaz ininflammable. Il est
principalement utilisé en :

 Métallurgie: traitement thermique (emmanchement)

.  Chimie et pétrochimie: stimulation des puits producteurs d’hydrocarbures,


protection de catalyseurs.

 Industrie alimentaire et pharmaceutique : conservation des fruits et de


légumes, conditionnement des produits pharmaceutiques et alimentaire

.  Médecine : conservation des produits biologiques, congélation, surgélation,


maintien en froid du sang et des tissus vivants.

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 L'azote liquide remplace les réfrigérants traditionnels, tels que les
fluorocarbones et l'ammoniaque, qui peuvent causer des soucis
environnementaux ou de santé. Lors de sont utilisateur dans certain
installation de fabrication.

3 L’argon :

Un gaz rare, inerte, incolore et inodore, il a une grande inertie chimique.


L’argon est le plus utilisé pour le soudage des aciers doux et inoxydables,
l’aluminium et les alliages légers. En sidérurgie, et sous forme gazeux est un
protecteur contre l’oxydation des métaux .il est utilisé comme un gaz vecteur
en chromatographie

III-Les technologies de séparation de l’air :

L'air est séparé pour la production de l'oxygène, de l'azote, de l'argon et dans


certain cas spéciaux d'autres gaz rares (krypton, xénon, hélium, néon) par la
distillation GAZ DE L’AIR cryogénique d'air. Les usines de séparation d'air sont
conçues pour produire de l'oxygène, et de l'azote par le processus de la
compression, du refroidissement, de la liquéfaction et de la distillation de l'air.
Les produits peuvent être fabriqués en forme gazeuse pour
l’approvisionnement en canalisation (pipelines) ou en tant que liquide
cryogénique pour le stockage et la distribution au prés des sites d’utilisation
par des camions citernes. Un des plus grands producteurs des usines de
séparation d'air est la compagnie Linde, elle a construit approximativement
2800 usines cryogéniques de séparation d'air dans plus de 80 pays et elle
domine le marché mondial de fabrications des usines de séparation de l’air.

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Figure : schéma de separation de l’aire

L’air peut être séparé dans ses composants au moyen de distillation dans les
unités spéciales. Les usines dites celle de fractionnement ou de séparation de
l’air utilisent un processus thermique connu sous le nom de rectification
cryogénique pour séparer les différents composants les uns des autres afin de
produire l’azote et l’oxygène de haute pureté sous forme liquide et gazeuse.
Les différentes technologies de séparation de l'air qui ont été développées
sont :

 la séparation cryogénique

 la séparation par membrane (permeation)

 la séparation par adsorption ou par absorbtion

 La separation par destilation

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et autres Ces différentes technologies s'appliquent selon les différentes
conditions sur la quantité et la pureté des produits

de nombreuses méthodes peuvent être utilisées pour la séparation des


mélanges gazeux, certaines sans changement d’état, soit à l’ambiante, soit à
plus basse température. Cependant, les plus employées dans l’industrie font
appel à la liquéfaction, donc aux basses températures ; c’est le cas de la
distillation et de la condensation fractionnée. Une partie des produits de la
séparation peut être demandée à l’état liquide. On combine alors séparation et
liquéfaction dans une même unité. Dans d’autres cas, la liquéfaction est une fin
en soi ; c’est le cas du gaz naturel, pour son transport par voie maritime, et
aussi de l’hydrogène pour son utilisation comme carburant de fusées
(Ariane...). De nombreuses techniques s’appuyant sur certaines propriétés
physiques ou physico-chimiques des constituants de mélanges gazeux peuvent
être mises en œuvre pour les séparer. Parmi celles-ci, nous développerons les
plus utilisées industriellement : perméation, adsorption, absorption, distillation
et condensation fractionnée. En ce qui concerne les applications de ces
techniques, nous ne décrirons que les installations ayant un caractère
industriel, par opposition à celles que l’on rencontre plutôt dans les activités de
recherche (comme c’est souvent le cas encore pour des températures
inférieures à 4 K) et aussi par opposition aux installations de petite taille

Les sujets traités sont les suivants :

• les gaz de l’air (oxygène et azote) : appareils de séparation d’air, avec ou sans
production à l’état liquide d’une partie des composants

III-1 Séparation par perméation :

Cette technique, de mise en œuvre récente, utilise des membranes dites semi-
perméables, qui ont la propriété d’être traversées plus facilement par certaines
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molécules que par d’autres (perméation sélective). La sélectivité n’est pas
uniquement fonction de la taille des molécules, qui joue cependant un rôle
majeur quand les tailles sont très différentes : cas de l’obtention d’hydrogène
pur à partir de mélanges contenant N2 , CH4 , CO, Ar, etc. L’hydrogène qui a
traversé la membrane constitue le perméat ; sa pureté peut atteindre 99,9 %.
La figure 2 montre des éléments constitutifs du cœur de l’équipement pour la
réalisation d’un procédé mis en œuvre par L’Air Liquide. Ces éléments sont
constitués de millions de fibres creuses en polyaramide, fines comme des
cheveux. Les gaz « rapides » diffusent de façon préférentielle à travers la
membrane, s’écoulent à l’intérieur de la fibre creuse et sont collectés pour
constituer le perméat. Les gaz « lents » s’écoulent autour des parois des fibres
et constituent le résidu. Les fibres en grandes longueurs sont tressées et
enroulées sur un noyau ; leurs extrémités sont enrobées dans un manchon en
résine époxyde qui est ensuite tronçonné, réalisant ainsi la plaque tubulaire qui
permet de collecter le perméat. Le gaz à traiter s’écoule à l’extérieur des fibres
comme le ferait le fluide, côté virole, d’un échangeur tubulaire : le gaz brut
entre à une extrémité de la virole, le résidu sort à l’autre extrémité. Le
classement des gaz (pour ce type de membrane), du plus « rapide » au plus «
lent », est le suivant : He > H2 > H2O > NH3 > CO2 > H2S > CH3OH > CO > Ar >
N2 > CH4 > C2H6 > C3H8 L’utilisation de membranes connaît actuellement un
développement important pour la purification de l’hydrogène ou la séparation
de fractions contenant de l’hydrogène tant en raffinerie que dans la
pétrochimie, ainsi que pour la production d’azote à partir de l’air La perméation
est utilisée en concurrence ou en association avec l’adsorption et la cryogénie.

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Les gaz ont la tendance à migrer au travers des membranes avec une vitesse
qui dépend de la nature du gaz.

Les membranes de perméation sont denses et exclusivement polymériques*


(élastomères, plastomères vitreux, polymères semi-cristallins ou polymères
semi rigides). La perméation gazeuse est une bonne technique pour concentrer
un produit mais elle est moins adaptée à l'obtention de puretés importantes.

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-La perméation gazeuse présente :  Une faible consommation énergétique. 
Un appareillage compact facile à installer.  Une automatisation facile
installation de petites unités décentralisées.  Une grande sécurité de
fonctionnement.

III-2 Séparation et épuration par adsorption

Cette technique, déjà ancienne dans son application à l’épuration, est


relativement récente dans l’application à la séparation. Elle fait appel à des
adsorbants (alumines, gels de silice, tamis moléculaires, charbons actifs, etc.)
qui se présentent sous forme de cailloux, de billes, de lentilles, de bâtonnets,
dont les dimensions se situent, pour ces usages, entre 1 et 4 mm. L’adsorbant
est généralement disposé en vrac dans un récipient, entre deux grilles ; il
constitue un lit qui sera traversé par le gaz à séparer ou à épurer. L’adsorbant
doit être poreux (macropores ) afin que les molécules du fluide atteignent
facilement l’élément actif constitué de micropores, sortes de cavernes
microscopiques dont les ouvertures ont des dimensions qui s’apparentent aux
diamètres des molécules (0,2 à 0,5 nm)

. • 0,3 à 1,0 nm pour les tamis moléculaires de type 3A, 4A et 5A (ou 13X) la
désignation A signifiant angström ;

• 0,5 à 2 nm pour certains charbons actifs ;

• 2 à 4 nm pour des silicagels et des alumines activées.

Les adsorbants sont sélectionnés en fonction de leur affinité pour certains


types de molécules ; la taille de la molécule joue un rôle (la molécule à piéger
doit pouvoir pénétrer dans la caverne), mais la sélectivité dépend aussi de bien
d’autres propriétés physicochimiques, la polarité par exemple (c’est ainsi que la
molécule d’eau est fortement adsorbée sur la plupart des adsorbants, d’où

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l’application au séchage des gaz). Pour plus de détails, se reporter à l’article
Adsorption du présent traité.

2.2.1 Épuration par adsorption Qu’il s’agisse d’épuration de gaz ou de liquides,


les procédés faisant appel à l’adsorption sont utilisés depuis fort longtemps
déjà. Le but est d’éliminer, parfois en partie, souvent en totalité, un ou
plusieurs constituants présents en faible teneur, comme par exemple la vapeur
d’eau dans le gaz naturel (GN) ou dans l’air (même à saturation, la teneur en
eau dépasse rarement 1 % du fait de la pression du gaz) ; un autre exemple est
celui de CO2 dans l’air dont la teneur se situe vers 4 × 10 –4 (en volume), voire
10 –3 parfois sous forme de pics dans certaines zones industrielles, soit donc
0,1 % (dans le GN, la teneur en CO2 atteint parfois plusieurs pour-cent, c’est
pourquoi on n’utilise plus l’adsorption mais l’absorption

III-3 -Separation par Distillation cryogénique :

La distillation est un procédé de séparation de mélange de substances liquides


dont les températures d'ébullition sont différentes. Elle permet de séparer les
constituants d'un mélange homogène. Sous l'effet de la chaleur ou d'une faible
pression (loi des gaz parfaits), les substances se vaporisent successivement, et
la vapeur obtenue est liquéfiée pour donner le distillat. Dès le XVIIIe siècle, des
opérations de distillation sont réalisées dans l'industrie pour obtenir entre
autres du coke à partir de la houille, ou des gaz manufacturés. Ces opérations
doivent être plus justement appelées pyrolyse : le terme pyrolyse est apparu
probablement au XIXe siècle pour distinguer les opérations de décomposition
ou thermolyse, d'un composé organique par la chaleur pour obtenir d'autres
produits (gaz et matière) qu'il ne contenait pas : dans la pyrolyse, le matériau
est détruit.

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La distillation cryogénique est réalisée sur un gaz liquéfié. Le gaz est comprimé
puis décomprimé rapidement, ce qui le refroidit et le liquéfie. En réchauffant
progressivement ce gaz devenu liquide et en jouant sur les températures
d'ébullition différentes, ses différents composants sont séparés.

Condensation fractionnée : Lors d’une séparation par condensation


fractionnée, le mélange gazeux est refroidi en plusieurs étapes au cours
desquelles les fractions condensées sont retirées. Pour des molécules dont la
phase liquide n'est pas stable à pression atmosphérique comme le CO2 , la
condensation peut être directement sous forme solide et nécessite un grattage
régulier du support

IV -Principe de l'effet Joule-Thomson :

Joule & Thomson ont mis en évidence qu'un gaz réel soumis à une détente
isenthalpique pouvait sous certaines conditions de pression et de température
voir leur température baisser. Ce phénomène n'était pas prédit par la théorie
des gaz parfaits, puisque l'enthalpie d'un gaz parfait ne dépend que de la
température et donc, à enthalpie constante, la température d'un gaz parfait est
constante.

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Alors : - Parler de la détente Joule-Thomson c’est parler d’une détente à travers
une vanne dite vanne de Joule Thomson (ou encore vanne J.T)!

- La détente de Joule Thomson est une brusque chute de pression lors du


passage du fluide à travers un orifice.

- On retrouve une vanne J.T dans les deux cycles suivants :

V-. Procédés de séparation de l’air :

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La séparation des mélanges gazeux peut faire référence à un certain nombre
de techniques utilisées pour séparer des gaz entre eux (Voir début de ce
chapitre 2). Parmi les mélanges gazeux les plus concernés, on retrouve l'air. La
distillation cryogénique (Voir début de ce chapitre 2) n'est généralement
utilisée que pour des volumes très élevés en raison de sa relation non linéaire
coûts-échelle, ce qui rend le procédé plus économique à plus grande échelle.
Pour cette raison, elle est généralement utilisée uniquement pour la séparation
des composants de l'air. Les gaz de l'air sont fréquemment utilisés dans le
secteur industriel. Ces gaz (principalement l'oxygène et l'azote) peuvent être
traités et séparés grâce à des pompes cryogéniques et des échangeurs de
chaleur brasés ultra performants. Toutes les principales sociétés de gaz
industriels produisent et commercialisent des gaz et liquides variés produits
dans des usines de séparation de l'air. Ces usines, à l'aide d'une méthode de
distillation cryogénique (Voir début de ce chapitre), divisent l'air
atmosphérique en ses différents composants : l'azote (N2 ) et l'oxygène (O2 ),
l'argon (Ar) et d'autres gaz inertes rares.L'oxygène (O2 ) et l'azote(N2 ) sont
employés pour de nombreux usages et pour un large éventail de différents
secteurs industriels dont les industries

 Production de carburant liquide de synthèse à partir de charbon (CTL) ou de


gaz naturel (GTL).

 Production d'acier.

 Liquéfaction d'azote pour la distribution

.  Industries papetière et du verre.

 Extraction de cuivre et d'or à partir du minerai.

 Production d'engrais.

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 Production de puces électroniques

Deux procédés principaux pour la séparation de l’air : En réalité, il y a deux


procédés principaux pour la séparation de l’air :

Procédé cryogénique Procédé non cryogénique

1-Séparation cryogénique de l’air Dans une installation de séparation


cryogénique de l’air, les gaz contenus dans l’air ambiant sont séparés selon le
principe de la rectification à basse température, en utilisant leurs différents
points d’ébullition. Sur la figure ci-dessous, le principe de séparation
cryogénique est appliqué pour les types d’installations suivants :
 Installation d’un unité de séparation d’air à grosses capacités et liquéfaction
facultative.
 Générateurs d’azote.
 Générateurs d’oxygène.
2-Séparation non cryogénique de l’air Les procédés non-cryogéniques pour la
séparation de l’air fonctionnent par l'adsorption par inversion de pression ou
opèrent la séparation au moyen de membranes semi-perméables.

VI -conclusion
Le procédé de séparation de gaz de l'air liquide est utilisé dans de nombreuses
industries, telles que la médecine, la production d'acier, la fabrication de semi-
conducteurs et l'industrie chimique. Il est également utilisé pour produire de
l'oxygène pour les besoins médicaux, les scaphandres et les moteurs de fusée.
Le développement de nouvelles technologies, telles que les membranes de
séparation et la séparation cryogénique à basse température, continue
d'améliorer le procédé de séparation de gaz de l'air liquide en termes
d'efficacité et de coût

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