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Thème 1 : Science, climat et société

Chapitre 3 : Le climat du futur

L’analyse du système climatique, réalisée à l’aide de modèles numériques, repose sur des mesures et des calculs faisant appel à
des lois physiques, chimiques, biologiques connues.
Assorties d’hypothèses portant sur l’évolution de la production des gaz à effet de serre, les projections issues de ces modèles
dessinent des fourchettes d’évolution du système climatique au XXI siècle.

1) La construction d’un modèle climatique est complexe (Voir Activités 9 et 10)

Les scientifiques étudiant le climat ne peuvent s’en remettre à la démarche expérimentale classique. Ils font appel à des
modèles globaux du climat. Ces modèles climatiques numériques sont complexes car ils impliquent :

● de nombreuses données (lois physiques, chimiques, biologiques, mathématiques) ;


● de nombreux acteurs (physiciens, mathématiciens, biologistes, ...) ;
● l’utilisation de différentes échelles spatiales (le découpage en mailles permettant de définir sa résolution spatiale)
● l’utilisation de différentes échelles temporelles (la durée entre deux prédictions permettant de définir sa résolution
temporelle) ;
● le développement de nombreux supercalculateurs performants permettant d’augmenter ces résolutions ;

Ces modèles vont alors permettre d’établir des prévisions climatiques puis des projections climatiques en intégrant d’autres
paramètres sociologiques, économiques, technologiques ou encore démographiques.

2) Pertinence et faiblesse (?) des modèles climatiques

Les modèles climatiques sont qualifiés de « robustes » car on va tout d’abord tester la validité des modèles. Pour cela, les
scientifiques vont alors confronter les résultats des modèles établis:

 aux observations météorologiques et données satellitaires actuelles


 à la connaissance des paléoclimats.
 aux rétroprojections établies par les précédents modèles.

Ainsi, ces modèles vont être corrigés de manière indépendante par l’ensemble de la communauté scientifique de manière à se
rapprocher le plus proche de la réalité.

Malgré tout, comme les phénomènes physiques sont complexes, il existe une part de variabilité dans les modèles établis. C’est
cette variabilité, inhérente à la construction d’un savoir scientifique, qu’attaquent les climatosceptiques. Ces derniers, ne
parvenant à instaurer un débat scientifique parviennent néanmoins à instaurer un débat public.
3) Responsabilité humaine et conséquences du réchauffement climatique (Voir Activité 11)

En s’appuyant sur les observations, la


compréhension scientifique des mécanismes en
jeu et les résultats des modélisations numériques,
les climatologues concluent que l’augmentation
de température moyenne depuis le début de l’ère
industrielle est liée à l’activité́ humaine :
- par le CO2 produit par la combustion
d’hydrocarbures, la déforestation, la production de
ciment par calcination du calcaire ;
- par le CH4 produit par les fuites de gaz naturel, la
fermentation dans les décharges, certaines
activités agricoles.
- par d’autres gaz comme le N2O produit par la
transformation d’engrais minéraux et organiques

Développement Consommation
de l’activité accrue de
économique combustibles fossiles

↗ de la ↗ de l’absorption du Bilan radiatif ↗ de la


concentration de GES rayonnement IR émis déséquilibre température
(CO2, CH4 et N2O) par la Terre (forcage radiatif moyenne
posititf)
4) Les différentes conséquences du dérèglement climatique (Voir Activité 12)

Différents scénarios publiés par les rapports du GIEC prévoient une augmentation de 1,5 à 5°C de la température moyenne
entre 2017 et la fin du XXIe siècle (les fourchettes dépendant de la quantité émise de GES)

D’après ces prédictions, ce dérèglement climatique aura des conséquences


importantes sur l’environnement:
- une augmentation de l’intensité de phénomènes météorologiques :
pluies torrentielles, vagues de chaleur, tempêtes, cyclones, sécheresse,
désertification, …
- diminution des surfaces de glaces
- élévation du niveau moyen des océans
- acidification des océans

Ces modifications environnementales vont entrainer à leur tour des


conséquences sur les écosystèmes terrestres et marins :
- perte de la biodiversité terrestre : extinction de nombreuses
espèces terrestres (insectes, plantes, …)
- perte de la biodiversité marine : perte de récifs coralliens,
extinction d’espèces marines

Le dérèglement climatique, ayant des enjeux sociétaux et économique importants, suscite un débat virulent dans la société et
dépasse largement la sphère scientifique. L’éducation scientifique des populations est donc un enjeu majeur pour :
- déceler le vrai du faux
- accorder plus ou moins d’importance aux prises de paroles publiques en discernant débat scientifique et débat
publique
- encourager des comportements responsables individuels et collectifs.

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