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Examen final en techniques logistique

et commerce international
Professeur : CHELLAOUI Houssaine

Les relations Maroc- Jordanie

Nom : LAHNA
Prénom : Fadoua
CNE : E130206455
Plan de travail :

Introduction

I- Les relations économiques et commerciaux

II- Les accords de libre-échange

III- Les relations diplomatiques Maroc-Jordanie

IV- Les conventions Maroc-Jordanie

Conclusion

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Introduction :

Le Royaume du Maroc et le Royaume Hachémite de Jordanie sont deux pays liés par des
relations historiques de fraternité, d'amitié et de coopération sous la conduite sage de SM le Roi
Mohammed VI et de SM le Roi Abdallah II.

Le Maroc et la Jordanie entretiennent d'excellentes relations caractérisées par une grande


convergence de vues sur les questions d'intérêt commun ainsi que par la coordination et la
consultation sur tous les plans vis-à-vis des questions arabes et islamiques. Ces relations
revêtent une importance particulière vu le statut des deux pays aux niveaux arabe, islamique et
mondial, ainsi que leur position géographique et stratégique, et leurs politiques étrangères
équilibrées basées sur les principes de modération, de dialogue et d'engagement à respecter la
souveraineté nationale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États

Sur le plan bilatéral, le Maroc a toujours soutenu les causes vitales du Royaume hachémite tout
en saluant les réformes entreprises par SM le Roi Abdallah II pour renforcer davantage la
démocratie, consolider le développement économique et social et assurer la sécurité et la
stabilité du pays dans un environnement régional marqué par une multitude de crises et de
tensions. Pour sa part, le Royaume de Jordanie continu toujours de saluer le processus de
réforme conduit par SM le Roi Mohammed VI, tout en réitérant sa position constante soutenant
l'intégrité territoriale du Royaume et son appui au plan d'autonomie pour le Sahara marocain
qui devra garantir la stabilité et la sécurité dans la région.

Dans le cadre des relations fraternelles distinguées, les gouvernements des deux pays œuvrent
à l'élaboration de politiques efficientes de nature à renforcer les relations économiques et de
développement, comme en témoignent les multiples échanges de visites de part et d'autre des
responsables des deux pays, le but étant de promouvoir et de développer davantage ces
relations.

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I- Les relations économiques et échanges commerciaux :

Côté économie, le volume des échanges commerciaux est passé de 796.111.050 dirhams en
2017 à 830.072.422 dirhams pour l’année 2020, selon les chiffres fournis par l’Office des
changes.

En outre, les deux pays disposent d'un cadre juridique qui comprend différents aspects liés à la
coopération économique et aux échanges commerciaux, que ce soit au niveau bilatéral ou
multilatéral (accord bilatéral de libre-échange, accord d'Agadir et accord de la Grande zone
arabe de libre-échange). Le cadre juridique entre les deux pays a été renforcé par la signature
de deux mémorandums d'accord en matière de coordination et de concertation politique, ainsi
que dans le domaine de la formation diplomatique
Mais force est de constater qu’en dépit des efforts déployés par les deux pays pour doper leur
coopération, les échanges économiques commerciaux entre les deux pays demeurent faibles.
Pour remédier à cette situation la 5éme session de la commission mise a exhorté les
gouvernements des deux pays à enlever les obstacles qui dressent devant le développement des
échanges et de simplifier les procédures pour permettre au secteur privé d’apporter sa
contribution à la dynamique de renforcement de la coopération économique entre le Maroc et
la Jordanie

La commission a également mis l’accent sur l’importance de la poursuite de la concentration


entre les responsables des deux pays et la tenue régulière des réunions de cette importante
instance pour assurer le suivi de décisions et relever le défi de l’édification d’un partenariat
stratégique et d’un modèle de coopération entre les deux pays partageant plusieurs facteurs
communs comme : la langue, l’histoire et la volonté d’assurer leur progrès et le bien être à leur
peuple. Pour réussir ce pari, le Maroc et ka Jordanie disposent en effet de plusieurs atouts dont
leur positionnement stratégique au carrefour de plusieurs continents et grands marchés,
notamment l’affrique pour le Maroc et le Machrek pour la Jordanie

II- Les accords de libre-échange :

La coopération entre le Maroc et la Jordanie est régie par un cadre juridique riche de 60 accords,
protocoles dans différents domaines, notamment l’Accord sur la Grande zone arabe de libre-
échange (Accord Agadir), l’Accord bilatéral de libre-échange, et les accords de libre-échange
conclus par les deux pays avec l’Union Européenne et les Etats Unis

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Les accords de libre-échange connaissent un grand développement et concernent beaucoup de
pays (USA, canada, des pays d’Amérique latine, des pays arabes (Maroc, Jordanie, Bahreïn,
Israël) et des pays asiatiques comme Singapour, Cambodge, Malaisie). Selon certains
contrairement à l’accord conclu entre la Jordanie et les Etats-Unis, ceux conclus avec le Maroc,
le chili et Singapour sont moins ambitieux en matière de normes sociales. La place des normes
sociales dans les différents accords de commerce varie d’un accord à un autre. Selon, le BIT, «
ces deux dernières décennies, les dispositions relatives au travail dans le contexte du commerce
sont devenues plus systémiques et plus complètes (……), en théorie, les dispositions relatives
au travail peuvent contribuer à améliorer les retombées sociales »

A. Accords Bilatéraux : Accords de libre-échange Maroc Jordanie :

Date de signature Date d’application Circulaires d’application


Circulaire n° 4606/223 du 26/11/1999
Circulaire n° 4819/223 du 11/10/2002
16/06/1998 21/10/1999 Circulaire n° 4835/223 du 28/10/2002
Circulaire n° 4885/223 du 10/10/2003
Circulaire n° 5485/223 du 07/01/2015
Circulaire n° 5642/223 du 30/12/2016

a. Champ d’application :

Produits originaires et en provenance des deux Pays figurant sur une liste commune ou ceux
objet de démantèlement tarifaire.
Produits ne bénéficiant pas du régime préférentiel :
 Produits repris sur les listes négatives ;
 Produits relevant des chapitres 1 à 24 du Système Harmonisé (à l'exception de ceux
figurant sur la liste totalement exonérée) ;
 Produits fabriqués dans les zones franches situées dans les deux Pays et exportés
directement à destination de l'autre Partie ou importés d'un autre Pays ;
 Les produits agricoles concernés par la clause de préférence mentionnée sous le titre II
2.3 paragraphe (b) de la circulaire n° 4977/222 du 30/12/2005 telle que modifiée.

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b. Régime préférentiel :
Exonération du DI et TEE pour les produits figurant sur une liste commune dès l'entrée en
vigueur de l'Accord, ainsi que les produits dont les taux cumulés du DI et TEE sont inférieurs
à 25%. Pour les autres produits : démantèlement suivant schéma ci-après :
Schéma de démantèlement :
 Produits dont les taux des DI et TEE cumulés varient entre 0 et 25 % : bénéficient d'un
démantèlement annuel progressif pour atteindre un taux de 0 % au terme de 5 ans.
 Produits dont les taux des DI et TEE cumulés sont supérieurs à 25 % bénéficient d'un :
- démantèlement annuel progressif pour atteindre un taux de 25 % au terme de 5 ans
- démantèlement sur 7 ans à compter de la 6ème année de l'entrée en vigueur de la
convention pour les 25 % des taux des DD et TEE restants.
 Existence de listes négatives
- TVA reste exigible (assiette TVA intègre montants non perçus au titre des DI et
TEE)

c. Conditions d’octroi de références :

Règles d'origine :
 Caractère originaire du produit :
- L'entière obtention
- La transformation suffisante constituée par une valorisation locale d'au moins 40% du prix
départ usine du produit ;
- Le cumul des matières entre les parties contractantes.
 Transport direct
Preuve documentaire du caractère originaire du produit :
 Certificat d'origine :
- A l'importation :
Certificats d'origine délivrés par la Chambre de Commerce ou d'Industrie et authentifiés par le
Ministère du Commerce et de l'Industrie jordanien.
- A l'exportation :

Certificat d'origine jaune délivré et visé par l'Administration des Douanes et Impôts Indirects
(A.D.I.I).

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B. Accords Multilatéraux :

1. ALE : Pays Arabes Méditerranéens : l’Accords de libre-échange entre les pays


arabes méditerranéens (Déclaration d’Agadir) :

Date de signature Date d’application Parties contractantes


Maroc
25/02/2004 27/03/2007 Egypte
Jordanie
Tunisie

1.1. Description :
L’Accord d’Agadir est un accord de libre-échange entre l’Égypte, la Jordanie, le Maroc et la
Tunisie. Portant le nom de la ville marocaine d’Agadir, où le processus d’élaboration de
l’entente a été lancé en mai 2001, l’accord a été signé à Rabat en février 2004 et est entré en
vigueur en mars 2007.

Tout autre pays arabe membre de la Ligue arabe et de la Grande Zone arabe de libre-échange,
et lié à l’Union européenne (UE) par un accord d’association ou de libre-échange peut
éventuellement adhérer à l’Accord d’Agadir. Son but est de faciliter l’intégration entre les États
arabes et l’EU en vertu du plus vaste processus UE-Méditerranée, mais il a également d’autres
ramifications.

Une des caractéristiques importantes de l’Accord d’Agadir est qu’il se base sur les règles
d’origine de l’UE, qui entrent en conflit avec celles des États-Unis, ce qui rend leur application
difficile par les pays méditerranéens et du Moyen-Orient dans leurs relations commerciales
avec ces deux puissances en concurrence. L’UE permet à ces partenaires méditerranéens
d’accumuler de la valeur ajoutée, c’est-à-dire que l’UE ferme les yeux sur ce à quoi la valeur
est ajoutée, pour des motifs de tarifs préférentiels, tant que le pays en question est un partenaire
dans un accord de libre-échange (ALE). Les États-Unis (ÉU), en plus de dispositions spéciales
dont celles qui s’appliquent aux zones franches d’exportation, ne considèrent que la valeur
ajoutée intérieure des pays qui exportent vers les ÉU. Ces régimes conflictuels donnent à l’UE
un avantage dans sa compétition avec Washington pour conclure un ALE euro-méditerranéen
afin de contrebalancer l’ALE ÉU-Moyen-Orient.

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À peine deux semaines après être entré en vigueur, des conflits entre l’Accord d’Agadir et
l’ALE ÉU-Maroc ont émergé. En vertu de l’accord avec les ÉU, le Maroc a accepté de ne pas
baisser ses tarifs sur certaines importations agricoles provenant de pays qui n’exportent pas
encore ces produits. Cela ne peut qu’affecter les pays arabes qui s’attendaient à vendre des
produits agricoles au Maroc sans tarifs, dans le cadre de l’Accord d’Agadir.

En novembre 2008, les membres de l’Accord d’Agadir ont signé un protocole sur le commerce
des textiles.

a. Champ d’application :
Les produits industriels, agricoles et agro-industriels, originaires et en provenance des pays
contractants, à l’exception :

 Des produits prohibés pour des raisons sanitaires, de moralité, de sécurité publique et
de sauvegarde de l’environnement,
 Des produits agricoles concernés par la clause de préférence mentionnée sous le titre II
2.3 paragraphe (b) de la circulaire n° 4977/222 du 30/12/2005 telle que modifiée.

Toutefois, il est précisé qu’il est exclu du cumul des règles d’origine avec l’UE, la Turquie,
l’AELE, les produits agricoles et agro-industriels, non encore libéralisés, dans le cadre des
accords de libre-échange signés entre les pays contractants et pays susvisés.

Les produits agricoles libres à l’importation au Maroc, pouvant bénéficier du cumul des règles
d’origine en application des dispositions des Accords conclus avec l’UE, et la Turquie sont
repris dans la liste n° 4 de l’annexe II au niveau de la circulaire n° 5047/223 du 27/03/2007.
Ceci étant, il est précisé que l’accord conclu avec l’AELE ne concerne que les produits
industriels.

b. Régime préférentiel :
Exonération totale du droit d’importation et des taxes d’effet équivalent.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) demeure exigible et son assiette n’intègre pas les montants
non perçus au titre du droit d’importation.

c. Conditions d’octroi de références :


Règles d'origine :

 Caractère originaire du Produit

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 L’entière obtention :

Les produits entièrement obtenus dans un Etat membre sont définis à l'annexe II de la circulaire
n° 5047/233 du 27 Mars 2007.

 Ouvraisons et transformations suffisantes :

- Principe général : Les produits non entièrement obtenus dans un Etat membre sont considérés
comme suffisamment ouvrés, lorsque les conditions indiquées pour le produit concerné dans
le document 3 de l’annexe II à la circulaire susvisée sont remplies.
- Tolérance pour l'utilisation de matières non originaires : Le protocole sur les règles
d'origine prévoit une dérogation au principe général précité en permettant l'acquisition de
l'origine, sous certaines conditions, aux produits autres que les textiles fabriqués à partir
d'intrants non autorisés en vertu du document 3 susvisé ;

 Ouvraisons ou transformations insuffisantes :

Certaines opérations subies par des matières d’origine tierce sont toujours considérées comme
insuffisantes (chapitre I-Section 3 de l'annexe II) pour conférer aux produits qui en résultent le
caractère originaire.

 Origine cumulative :

En vertu de la règle du cumul, sont considérés comme originaires d'un pays membre, les
produits qui y sont obtenus en incorporant des matières originaires des pays avec lesquels le
cumul est applicable, à condition que ces matières aient fait l'objet dans le territoire d'un Etat
membre d'ouvraisons ou de transformations allant au-delà des opérations insuffisantes.

Le cumul est actuellement applicable comme suit :


- Echanges entre les pays membres de l'Accord d'Agadir : le cumul s'applique à toutes les
matières originaires de ces pays.
- Echanges avec la Tunisie et l'Egypte : le cumul s'applique avec les matières originaires de
la Communauté Européenne, de l'AELE et de la Turquie autres que les produits agricoles non
libéralisés dans le cadre des accords de libre-échange conclus avec ces partenaires.
- Echanges avec la Jordanie : le cumul s'applique avec les matières originaires de la
Communauté Européenne et de l'AELE (le cumul n'est pas encore applicable avec la
Turquie).

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 Transport direct

Le régime préférentiel prévu par l’accord est applicable uniquement aux produits et aux
matières qui sont transportés directement entre les territoires des Etats membres ou en
empruntant les territoires des autres pays avec lesquels le cumul est applicable.
Toutefois, le transit par des pays tiers avec éventuellement transbordement ou entreposage
n'altère pas l'origine, si les conditions fixées au (chapitre III-Section 3) de la circulaire sont
respectées.

 L’interdiction des ristournes ou exonérations des droits de douanes (règle du « no


drawback »)

Les intrants, les emballages et les accessoires non originaires des pays participant au cumul,
utilisés pour la fabrication des marchandises ayant acquis le caractère originaire ne doivent
bénéficier d’aucune suspension, exonération, remise ou remboursement du droit d’importation
dans le pays exportateur.

Jusqu'au 31/12/2009, ils seront soumis aux taux forfaitaires suivants :

 5 % pour les produits classés aux chapitres 25 à 49 et 64 à 97 du système harmonisé ou


un taux plus bas, s'il est en vigueur au Maroc ;
 10 % pour les produits classés aux chapitres 50 à 63 du système harmonisé ou un taux
plus bas, s'il est en vigueur au Maroc ;
 Le taux effectif pour chacun des produits agricoles (chapitres 1 à 24 du SH) ;
 Le tarif préférentiel conventionnel pour les marchandises importées dans le cadre des
accords tarifaires et de libre-échange.

Preuve documentaire du caractère originaire du produit :

 Certificat de circulation des marchandises EUR-MED ;


 Déclaration sur facture EUR-MED pour les opérations ne dépassant pas l'équivalent de
6000 euros ainsi que celles que celles réalisées par des exportateurs agréés ;
 Certaines opérations sont dispensées de la production des preuves de l'origine (Section
12).

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1.2. Objectifs :
Les objectifs de l’accord d’Agadir (zone de libre-échange euro-méditerranéenne) sont les
suivants :

 Les pays membres de l’accord d’Agadir doivent graduellement établir une zone de libre-
échange
 L’établissement d’une zone de libre-échange, avec l’objectif de développer l’activité
économique, de soutenir l’emploi, d’augmenter la productivité et d’améliorer les
conditions de vie dans les pays membres (l’Égypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie)
 La coordination de l’ensemble des secteurs économiques et politiques dans les pays
membres, spécialement en ce qui concerne le commerce international, l’agriculture,
l’industrie, le régime fiscal, les finances, le commerce de services et les douanes pour
garantir les conditions pour une concurrence objective parmi les pays membres
 Le rapprochement des législations parmi les pays membres de l’espace économique,
avec l’objectif de créer un climat favorable à l’intégration économique parmi les pays
membres.

2. Ligue Arabe : Convention de facilitation et de développement des échanges


commerciaux interarabe : GAFTA

Date de signature Date d’application Parties contractantes


27/02/1981 01/01/1998 Maroc - Algérie - Arabie
Saoudite -Bahreïn - Egypte -
Emirats Arabes Unis - Irak -
Jordanie - Koweït - Liban -
Libye -Palestine - Qatar -
Soudan - Sultanat d'Oman -
Syrie - Tunisie - Yémen

2.1. Description :
Le programme exécutif de la Convention de facilitation et de développement des échanges
commerciaux interarabes est entré en vigueur en janvier 1998 ; il est présentement appliqué par
17 des 22 membres de la Ligue des États arabes. Son objectif est la création d'une grande zone
arabe de libre-échange dans un délai de dix ans, à travers le démantèlement des droits de douane
au rythme de 10 pour cent par an. L'organe principal en charge d'assurer l'application du
programme est le Conseil économique et social de la Ligue arabe. Le 1er janvier 2005, 15 pays
avaient achevé le démantèlement accéléré de leurs barrières tarifaires. Il s'agit de l'Arabie

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saoudite, de Bahreïn, de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de l'Irak, de la Jordanie, du Koweït,
du Liban, de la Libye, De la Tunisie, d'Oman, de la Palestine, du Qatar, de la Syrie, et de la
Tunisie (le Soudan et le Yémen, en tant que PMA dispose d'un délai plus long

a. Champs d’application :
Tous les produits originaires et en provenance des pays arabes contractants à l'exception des
produits prohibés exclus pour des raisons sanitaires, de moralité, de sécurité publique et de
sauvegarde de l'environnement, (cf. circulaire n ° 4933/223 du 30/12/2004 )
Les produits agricoles concernés par la clause de préférence mentionnée sous le titre II 2.3
paragraphe (b) de la circulaire n° 4977/222 du 30/12/2005 telle que modifiée.

b. Régime préférentiel :
Exonération totale des droits d'importation et des taxes d'effet équivalent à compter de
01/01/2005.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) reste exigible et les montants non perçus ne sont pas
incorporés dans l'assiette servant au calcul de cette taxe

c. Conditions d’octroi de préférence :


Demande de franchise douanière :
délivrée par le Département du Commerce Extérieur Marocain
Règles d'origine :
 Caractère originaire du produit
- L'entière obtention.
Ou
- La transformation suffisante, basée sur des règles spécifiques par produit (cf. doc
3 annexé à la circulaire n° 5080/233 du 31/12/2007).
- Les produits non repris sur la liste susvisée sont soumis à une règle de
valorisation d'au moins 40%.
- Le cumul des matières entre les pays membres.
 Transport direct
La marchandise doit être transportée directement entre les pays membres. Le transit par un
pays tiers est possible sous réserve que la marchandise reste sous le contrôle de la douane
du pays de transit et qu'elle ne subisse pas d'autres opérations que le déchargement, le
rechargement ou toute autre opération destinée à assurer leur conservation en l'état.

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Preuve documentaire du caractère originaire du produit :
Certificat d'origine conforme au modèle conventionnel arrêté, comportant l'emblème de la
Ligue Arabe, délivré et visé par les autorités compétentes du pays d'exportation.

2.2. Objectifs :
Les Etats arabes espèrent tout de même de réussir d'autres objectifs, on cite :

 Supprimer les droits de douane monétaires, administratifs et quantitatifs « quotas »


 Libéraliser les échanges concernant l'agriculture ;
 Améliorer les termes de l'échange « diminuer les prix à l'importation » ;
 Accroitre la croissance économique ;
 Réaliser des économies d'échelle ;
 Améliorer le commerce intrarégional ;
 Augmenter la concurrence en proposant un grand nombre de variétés de produits à prix bas
 Profiter des avantages comparatifs de chaque Etat membre

III- Les relations diplomatiques entre Maroc et Jordanie :

Les relations diplomatiques entre la Jordanie et le Maroc sont caractérisés par des affinités
fortes, pour plusieurs raisons :

 Ces deux pays sont des monarchies, et leurs souverains, Abdallah II et Mohammed
VI sont proches en âge, arrivés sur le trône la même année (1999) et entretiennent
une amitié de longue date.
 Les deux souverains partagent la pratique de l’islam sunnite et leurs deux dynasties,
hachémite et alaouite et revendiquent leur descendance du prophète de
l'islam Mahomet.
 Les deux gouvernements se sont entraidés lorsqu'ils ont chacun subi une tentative
de coup d'État au début des années 1970 (septembre noir en Jordanie en 1971,
le coup d'État des aviateurs en 1972 au Maroc), et d'importants mouvements de
contestation en 2011.
 Tous deux font partie des pays arabes à entretenir des relations diplomatiques avec
Israël (le Maroc ayant normalisé ses relations en décembre 2020), tout en ayant
tenant rôle essentiel de médiateur dans le conflit israélo-palestinien et de gérant
des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est.

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Dans les vingt premières années de son règne, entre 1999 et 2019, le roi Abdallah II s'est rendu
au Maroc à six reprises, tandis que Mohammed VI s'est rendu à Amman en mars 2012. Lors de
sa dernière visite, celui-ci rencontre son homologue marocain, et les deux souverains publient
un communiqué commun affirmant vouloir « hisser les relations de fraternité et de coopération
entre le Maroc et la Jordanie au niveau d’un partenariat stratégique multidimensionnel ».
En novembre 2020, la Jordanie annonce l'ouverture d'un consulat à Laâyoune, reconnaissance
de fait le Sahara occidental comme territoire marocain

IV- Les conventions Maroc-Jordanie :

Les conventions signées ont pour objectifs de renforcer la coopération et l’échange d’expertises
entre le Maroc et la Jordanie dans plusieurs domaines notamment économique, industriel,
culturel, juridique, environnemental, sportif, éducatif …etc. Ces accords visent à consolider les
relations entre les deux pays et à les hisser au niveau des aspirations de leurs dirigeants et des
attentes de leurs peuples frères amis.

Il s’agit de :

 Domaine commercial :

Un accord vise à promouvoir, renforcer et élargir la coopération économique, commerciale et


industrielle, ainsi que les relations entre les hommes d'affaires et les entreprises commerciales
et industrielles dans les deux pays, et ce conformément aux lois en vigueur.

 Secteur du développement durable :

Un mémorandum d'entente visant à instaurer un cadre de coopération et de partenariat dans le


domaine du développement durable.

 Secteur artisanale :

Un mémorandum d'entente signé qui porte sur la mise en place d'un cadre de coopération et de
partenariat entre les deux parties en matière de préservation, de développement et de production
des métiers traditionnels, ainsi que l'échange d'expertises.

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 Secteur audiovisuel :

Un mémorandum d'entente qui porte sur l'échange d'émissions télévisées et radiophoniques,


outre la mise en place de programmes de formation médiatique dans les domaines de la radio,
la télévision et l'ingénierie radiophonique et télévisuelle à travers la conclusion d'accords, et
l'échange d'expertises.

 Domaine d’éducation :

Un programme exécutif de coopération dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement qui


vise à échanger les expertises dans le domaine de la gouvernance éducative et administrative à
travers la consolidation de la politique de déconcentration et de décentralisation dans le système
éducatif et la généralisation de la scolarisation.

 Secteur d’emploi :

Un programme exécutif de la convention de coopération dans le domaine de l'emploi qui porte


sur la coopération dans les domaines de l'emploi, du travail, de la santé, de la sécurité au travail
et de la protection sociale des travailleurs.

 Domaine artistiques :

Un programme exécutif de la coopération culturelle (2016-2018), quant à lui, concerne la mise


en œuvre de la convention de coopération culturelle et scientifique signée en 1976 entre les
deux pays, à travers la coopération dans les domaines de la musique, du théâtre, des festivals,
des expositions artistiques, des arts du patrimoine et de l'échange des expériences dans le
domaine de la culture enfantine.

 Secteur de l’industrie :

Un mémorandum d'entente portant sur la coopération industrielle, il vise le développement du


partenariat et de la coopération dans les domaines prometteurs, en encourageant les
investissements dans le secteur industriel, l'examen des secteurs à forts potentiels de partenariat
et de complémentarité industrielle

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 Domaine de la jeunesse :

Un accord de coopération visant le renforcement de la coopération dans les domaines de


l'échange des jeunes délégations, la facilitation de leur participation dans les manifestations
culturelles et artistiques adressées aux jeunes des deux pays, outre l'échange des expériences
dans le domaine de l'organisation, l'administration et le financement des associations.

 Domaine sportive :

La convention de coopération vise l'appui et le renforcement de la coopération dans le domaine


olympique et la participation dans la promotion des objectifs et principes de l'olympisme.

 Domaine de l'eau :

Un programme exécutif de la coopération (2017-2018), il vise le renforcement des capacités


des deux pays dans les domaines liés à l'eau, notamment en ce qui concerne la gestion
décentralisée des ressources hydriques au Maroc, la présentation du modèle de l'Agence du
bassin hydraulique de Souss-Massa-Drâa, l'échange des expériences relatives aux techniques
des barrages souterrains.

 Secteur touristique :

Le programme exécutif de la coopération 2016-2017 vise, pour sa part, la mise en œuvre des
dispositions de la convention portant sur le domaine touristique signée entre les deux pays en
1998.

 Domaine de l'environnement :

Un programme exécutif de coopération pour les années 2016-2018, il vise la mise en œuvre du
mémorandum d'entente signé entre les deux pays à Amman en 2008, à travers la coopération
dans les domaines de l'économie verte, l'éducation environnementale, l'adaptation aux
changements climatiques et la mise en action des lois environnementales.

Ces coopérations étaient l'occasion pour les deux parties pour surmonter les obstacles et faciliter
les mesures visant à garantir la participation du secteur privé dans les deux pays et jouer
pleinement son rôle dans la promotion d'échanges commerciaux qui ne dépassent pas 50
millions de dollars. Le renforcement de la coopération économique bilatérale est un réel pari

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pour obtenir des résultats prometteurs et pour forger un partenariat qualitatif, à la faveur de la
présence des deux pays sur deux positions géographiques stratégiques qui permettent l'accès à
des marchés internationaux attractifs.

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Conclusion :
Le Maroc et la Jordanie sont deux pays frères et amis liés par une histoire commune et ancestrale
et par des relations économiques promises à un avenir meilleur sous la conduite des souverains
des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et le Roi Abdellah II, et animés par un souci partagé
de promouvoir le partenariat bilatéral.
Ces relations sont, en effet, un exemple à suivre en matière de cohérence, de coopération et de
coordination, à la faveur des dénominateurs communs entre les deux pays, notamment en ce
qui a trait à l'approche de réforme adoptée et au développement économique.
Elles ont été marquées, depuis toujours, par le plus haut niveau de coordination et de
coopération, en particulier au volet économique auquel les deux pays accordent un grand intérêt
afin de hisser le niveau des investissements et des échanges commerciaux.
Ces liens ancestraux distingués reflètent ainsi la justesse de la politique étrangère prônée par
les deux pays, basée sur les principes de dialogue, de respect de la souveraineté nationale et de
la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.

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