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Résumé :

Cet article étudie le marché nord-américain de la tomate dans une


perspective de marché mondial. À cette fin, un modèle d'équilibre
spatial avec des prix endogènes est construit et résolu par la
méthode de programmation mathématique quadratique. Six
scénarios impliquant les impacts des coûts de transport, des tarifs et
de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont été
modélisés. Les solutions illustrent leurs impacts sur la production, la
consommation, les flux commerciaux, les prix et le bien-être social
net. En raison de l'ALENA, le Mexique est devenu le principal
exportateur de tomates aux États-Unis. Le marché de la tomate est
important et complexe dans la région de l'Accord de libre-échange
nord-américain (ALENA). Il comprend une grande diversité de
produits, des terres cultivées aux tomates hydroponiques et
génétiquement modifiées. La tomate est le deuxième produit le plus
important sur le marché mondial des légumes avec une part de 15%.
La valeur marchande de détail aux États-Unis représente environ 4
milliards de dollars par an (Lucier, 1997). La valeur des importations
américaines de tomates est d'environ 9 millions de dollars, les
exportations mexicaines évaluées à 675 millions de dollars. La
production de tomates sur le marché américain a diminué en raison
de la croissance des exportations mexicaines, canadiennes et
néerlandaises. Le but principal de cet article est d'analyser l'impact
de l'ALENA sur les marchés de la tomate aux États-Unis, au Mexique
et au Canada dans une perspective de marché mondial. Un modèle
d'équilibre spatial avec des prix endogènes est utilisé à cet effet. Les
solutions ont été calculées à l'aide de la programmation
mathématique quadratique. Le modèle donne des prix d'offre et
d'équilibre pour chaque région, des quantités de production et de
consommation, des quantités de commerce international et intérieur
et le bien-être social du marché. Il fournit également une estimation
de la perte sèche due aux coûts de transport et aux tarifs. Enfin, il est
important de mentionner que ces types de modèles ne prennent pas
en compte les stratégies de marché ou la segmentation du marché.
Cette étude est organisée de la manière suivante. La section II
présente un aperçu du marché de la tomate de l'ALENA. La
méthodologie et le modèle sont examinés à la section III. La section
IV présente l'application du modèle au marché de la tomate de
l'ALENA. Les résultats des six scénarios qui ont été élaborés et résolus
sont décrits dans la section V. Enfin, des remarques finales sont
fournies dans la section VI. Le marché de la tomate de l'ALENA
L'industrie de la tomate dans la région de l'ALENA peut être divisée
en cinq zones de production importantes. Aux USA, la Floride et la
Californie représentent respectivement 43% et 3% de sa production.
Au Mexique, l'État de Sinaloa produit environ 68% de la tomate
mexicaine, dont la majeure partie est exportée aux États-Unis
(ASERCA, 2). Au Canada, le principal producteur est la province de
Québec, suivie de la Colombie-Britannique. Les États-Unis sont le plus
important producteur de la région ALÉNA puisque leur part dans la
production de la région était de 77% en 1999 (la part du Mexique
était de 18% et celle du Canada de 5% la même année). Le Mexique
est le pays avec la plus forte croissance de la production de 1994 à
1999, avec un taux de 32%. Cette forte croissance est due à
l'effondrement du peso, qui a conduit à l'expansion des exportations
mexicaines (Love et Lucier, 1996). Au cours de cette période, le profil
mexicain de la production de tomates a également changé: d'un
producteur orienté vers le marché intérieur avec un petit excédent
pour les exportations à un exportateur fort qui a consolidé sa
position dans l'économie appliquée.

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