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Gentrification

transformations de quartiers populaires dues à l’arrivée de


catégories sociales plus favorisées

La gentrification, mot issu de l'anglais gentrification — en français


québécois embourgeoisement[1] ou, dans la presse, boboïsation
(du terme bobo)[2] — désigne « les transformations de quartiers
populaires dues à l’arrivée de catégories sociales plus favorisées
qui réhabilitent certains logements et importent des modes de vie
et de consommation différents »[3].

Le quartier de Harlem à New York, anciennement un ghetto afro-américain défavorisé, est aujourd'hui réapproprié par les classes aisées.

Cette expression est employée pour la première fois par la


sociologue Ruth Glass dans son ouvrage London: Aspects of
Change, étudiant dans les années 1960 les processus par lesquels
les populations les moins favorisées de Londres étaient chassées
de certains quartiers tandis que s'y créaient de véritables ghettos
de la classe aisée[4].
Le concept a par la suite été repris, développé et approfondi
partout au Royaume-Uni ainsi qu'aux États-Unis. Ce n'est qu'au
début des années 2000 que le terme « gentrification » apparaît
dans les milieux académiques français.

Le processus de gentrification résulte de l’accroissement de


l’intérêt porté à un certain espace. Les premiers « gentrifieurs »
peuvent appartenir à des communautés d’artistes aux faibles
revenus, ce qui contribue à l’attractivité du quartier. Ensuite,
diverses étapes de hausse des investissements dans le secteur
immobilier par les acteurs privés et publics conduisent au
développement économique du quartier, à une augmentation de
l’attractivité des commerces et une baisse du taux de criminalité.
Par ailleurs, la gentrification peut entraîner des migrations de
population.

Histoire

Des bâtiments endommagés du début du XXe siècle à côté d'un lotissement de luxe à Mexico.

Dès le iiie siècle, la Rome antique voit le remplacement de petites


boutiques par des grandes villas[5]. En 1939, Hoyt théorise que
« les riches reviennent rarement sur leurs pas, pour retrouver les
logements obsolètes qu'ils avaient abandonnés »[6]. Dans les
années 1940 et 1950, les villes évoluent de façon linéaire vers un
modèle suburbain[7].

Le terme de « gentrification » naît dans les années 1950. Dans la


décennie suivante, Ruth Glass définit le concept plus en détail et
en 1964, pour la première fois, elle l'utilise dans le sens actuel du
terme : l'influx des classes moyennes remplaçant les ouvriers
dans les quartiers urbains. Elle s'appuie pour cela sur l'étude
d'Islington, un quartier gentrifié de Londres[8]. Elle utilise ce mot
pour qualifier un phénomène jusque-là qualifié de « renouveau »
ou de « renaissance » des quartiers, des expressions à forte
connotation positive. En utilisant le terme de gentrification, Glass
propose la prise en compte de l'appropriation des lieux par la
« gentry », la petite noblesse britannique[9].

Le concept est popularisé pendant les années 1970 et 1980,


débuts de la gentrification massive des métropoles dans
l'Amérique du Nord, l'Australie et l'Europe. Le phénomène reste
cependant marginal en comparaison avec la suburbanisation et le
déclin des centres-villes. Chris Hamnett définit en 1984 la
gentrification comme « un phénomène à la fois physique,
économique, social et culturel. La gentrification implique en
général l'invasion de quartiers auparavant ouvriers ou
d'immeubles collectifs en dégradation par des groupes de classes
moyennes ou aisées et le remplacement ou le déplacement de
beaucoup des occupants originaux de ces quartiers. Cela
implique la rénovation ou la réhabilitation physique de ce qui était
auparavant un stock de logements très dégradés et son
amélioration pour convenir aux besoins des nouveaux occupants.
Au cours de ce processus, le prix des logements situés dans les
quartiers concernés, réhabilités ou non, augmente fortement. Un
tel processus de transition des quartiers implique en règle
générale un certain degré de transformation des statuts
d'occupation, de la location à la propriété occupante. » La
gentrification inclut donc une transformation de la population d'un
quartier, mais également des logements qu'on y trouve et des flux
économiques qui y passent[7]. En 2003, Hamnett définit la
gentrification comme un processus complexe incluant une
amélioration des résidences, un glissement de la location vers la
propriété, une augmentation des coûts et le déplacement ou
remplacement de la classe ouvrière par les classes moyennes[10].

Selon Christophe Guilluy, ce sont non seulement les classes


populaires mais encore les classes moyennes qui doivent quitter
progressivement les métropoles occidentales. À Paris, la part des
cadres et des professions intellectuelles passe de 24,7 % de la
population active en 1982 à 46,4 % en 2013, de 15 à 32,6 % à Lyon,
de 14,7 à 30,9 % à Toulouse[11].
Mécanisme de gentrification

Le centre historique de Salvador de Bahia est un lieu de gentrification.

La gentrification, qui est le contraire de la paupérisation, est un


type particulier de transformation des villes par
l’embourgeoisement de quartiers urbains populaires. Elle se
démarque par deux mouvements simultanés, d'appropriation de
l'espace par des classes aisées en parallèle avec la dépossession
du lieu par les personnes plus pauvres ou non blanches[9].

Les « gentrifieurs » typiques sont aisés, qualifiés, employés dans


le secteur tertiaire ou encore travailleurs indépendants
"freelance"[12]. Par conséquent, ils sont disposés à investir dans
un bien immobilier. Il s’agit souvent de personnes seules ou de
jeunes couples sans enfant qui n’ont donc pas de revendications
en matière d’accès à l’éducation[13]. Les « gentrifieurs » sont
généralement à la recherche de logements peu coûteux proches
de leur lieu de travail et habitent souvent déjà dans le centre-ville,
soit parce qu’ils y étudiaient, soit parce qu’ils ne souhaitent pas
déménager en périphérie. Ainsi, la gentrification n’est pas tant le
résultat d’un retour vers le centre-ville, qu’un moyen d’y rester[12].
Le « gentrifieur » type a des préférences en matière de
consommation. Par conséquent, son installation dans un quartier
entraine une rapide expansion des restaurants, magasins et lieux
de divertissement considérés comme branchés[13]. Holcomb et
Beauregard décrivent ces populations comme étant attirées par
les prix bas et les modes de vie non conventionnels[12].

Le mécanisme de gentrification suit quelques mécaniques


récurrentes, mais chaque quartier a ses spécificités qui peuvent
changer cette chronologie. Le quartier est habituellement d'abord
fréquenté par des artistes, puis des ménages achètent et rénovent
eux-mêmes des logements. Voyant ces rénovations et la présence
des artistes, des entreprises immobilières plus classiques
s'intéressent alors au quartier[9].

Causes de la gentrification

Polarisation des flux économiques

La gentrification est une illustration de la concentration des


espaces dynamiques dans l'espace à partir des années 1980.
Certains espaces des grandes métropoles concentrent d'énormes
ressources, par exemple la City de Londres, la Défense à Paris ou
encore Wall Street à New York : une situation très propice à la
gentrification est la présence de quartiers ouvriers à côté de ces
quartiers d'affaires. Les employés des espaces économiques
dynamiques préfèrent ces quartiers, vus comme des bons
investissements par rapport aux quartiers riches déjà hors de prix
ou aux périphéries trop éloignées des lieux de travail[9].

La gentrification est une conséquence directe, pour certains


sociologues, de la division internationale du travail : l'émergence
des villes globales crée une nouvelle hiérarchie urbaine[7].

Bonne image des quartiers populaires

L'image des quartiers populaires est également valorisée dans


l'imaginaire collectif. S'installer dans des quartiers populaires
montre le soutien à des valeurs comme la mixité sociale et le
multiculturalisme, des idéologies généralement considérées
comme positives et souhaitables[9].

Politiques d'urbanisme

Les politiques publiques évoluent à partir des années 1980 pour


soutenir l'aménagement de territoire et, directement ou
indirectement, la gentrification. Des politiques de ce genre
peuvent être la construction publique de résidences pour classes
moyennes dans des quartiers où le privé immobilier ne veut pas
encore investir, l'amélioration des infrastructures publiques pour
les conformer aux attentes d'une population plus aisée ou, plus
directement, des actions visant à combattre l'expression de la
pauvreté comme la fermeture des squats ou la chasse contre la
prostitution de rue. D'un autre côté, les pouvoirs publics peuvent
mener des politiques limitant cette gentrification, par exemple en
encadrant la hausse des loyers[9].

Conséquences de la gentrification

STOP GENTRIFICATION : graffiti a Turin dans le quartier de Porta Palazzo.

La gentrification est souvent considérée d'abord d'un bon œil,


comme une solution à certains problèmes auxquels doivent faire
face les politiques urbaines ; elle peut cependant aussi être vue
comme un problème dès lors qu'elle mène à une ségrégation
spatiale accrue[14].

Économie locale

Des commerces plus branchés ouvrent leurs portes dans les


quartiers gentrifiés, tandis que les espaces en friche deviennent
des destinations de loisirs ou des nouvelles zones
résidentielles[9]. Les quartiers reprennent de leur vitalité, marquant
un arrêt de l'abandon résidentiel par les classes moyennes et un
rétablissement de la fiscalité locale. En parallèle, ils tendent à
nuire au parc résidentiel ouvrier des quartiers concernés, qui se
transforment en « parcs de jeux pour la bourgeoisie »[7].

Au sein des quartiers gentrifiés, certains types de commerces


sont préférés. En Europe, la gentrification passe souvent par le
maintien voire le renouveau des commerces de proximité dans les
grandes villes, la création de lieux culturels et de divertissement,
ainsi que le regain d’intérêt pour les marchés[15],[16]. À l'inverse, à
New York, la gentrification tend à éliminer les petits commerces
indépendants du centre-ville au profit de grandes chaînes ou de
boutiques de luxe, seules enseignes à pouvoir payer des loyers en
forte augmentation[17].

Les mutations économiques entrainées par la gentrification


apparaissent souvent comme bénéfiques pour les municipalités.
En effet, l’afflux de « gentrifieurs » étend l’assiette de l’impôt local
et profite aux commerces du quartier. C’est pourquoi les
politiques urbaines font souvent référence à la gentrification
comme étant un processus bénéfique. La diminution de la part de
logements inoccupés et l’augmentation du coût de la propriété qui
accompagnent le processus peuvent permettre de stabiliser les
quartiers en difficulté. Aux États-Unis, la gentrification permet
ainsi de redonner de l’intérêt au centre urbain, qui apparaît alors
comme une alternative résidentielle à la banlieue[18].
Tandis que les personnes propriétaires de leur logement dans les
zones en cours de gentrification vont bénéficier de la hausse des
prix du logement, les personnes qui louent leur logement, au
contraire, ne vont pas avoir de réelle compensation à leur
évincement du quartier[19].

L'arrivée de commerces destinés à des populations au pouvoir


d'achat supérieur à celui de la population habitant de longue date
dans le quartier crée des effets de pression économique. Ces
nouvelles boutiques conduisent en effet à l'augmentation du prix
des loyers commerciaux, occasionnant la fermeture de nombreux
magasins issus du tissu commercial hérité du quartier. Dans un
quartier tel que Brixton à Londres, ayant accueilli pendant
longtemps les descendants de l'immigration jamaïcaine, les
conséquences sociales de cette gentrification se couplent à des
tensions raciales et des phénomènes de ségrégation. Ce sont
notamment les boutiques dédiées à la communauté jamaïcaine
qui peinent à résister à la pression exercée par les nouveaux
commerces destinés à une petite bourgeoisie majoritairement
blanche. Une recomposition socio-raciale du quartier est alors
notable, puisque des logiques de ségrégation viennent s'ajouter à
la réorganisation sociale et économique du quartier. De rues
commerçantes cossues jusqu'à l'intérieur des immeubles, des
disparités se créent et des espaces se distinguent, créant une
division sociale, économique et raciale de l'espace[20].
Ces pressions dépendent toutefois de la vitesse de la
gentrification. Les pays Anglophones présentent un nombre
relativement important de propriétaires plus mobiles. Les pays
germanophones ont quant à eux une part de locataires plus
importante, qui jouent un rôle beaucoup plus fort dans les
municipalités, coopératives, ou syndicats. La gentrification y est
donc plus lente et la mixité sociale plus importante[21].

Logements et flux de populations

Les bâtiments augmentent en qualité : ils peuvent être rénovés ou


rasés et reconstruits à neuf. Avec l'amélioration des conditions de
vie dans le quartier, les loyers augmentent souvent fortement. Les
commerces populaires sont remplacés par des commerces de
luxe plus adaptés à la nouvelle population installée. Les
personnes originaires du quartier doivent souvent déménager, ne
pouvant plus se permettre d'y vivre avec la hausse des coûts[9].

Le déplacement des populations à faibles revenus résultant de la


gentrification a été un enjeu central pendant des décennies. L’une
des théories les plus communes est que l’arrivée de populations
aisées dans des quartiers plus pauvres entraîne une
augmentation du prix du logement, ce qui pousse les plus pauvres
à quitter le quartier. Bien qu’il soit évident que la gentrification
contribue à l’augmentation du prix du foncier, de nombreuses
études montrent que dans certaines circonstances, elle peut avoir
des effets bénéfiques comme une baisse du taux de criminalité,
ou encore une amélioration de l’économie locale[22]. La
gentrification a été encouragée par les municipalités, souvent
sous la forme de politiques urbaines de restructuration. L’objectif
de ces politiques est notamment de disperser les résidents aux
faibles revenus du centre-ville vers la banlieue, de favoriser les
mobilités centre-périphérie, et de valoriser les banlieues comme
option résidentielle[23].

Par exemple, une étude de 2016 démontre que près de 10 000


familles hispaniques ont dû partir de Pilsen à Chicago (Illinois),
qui était à l’origine un quartier d’immigrants d’Europe de l’Est,
devenu en majorité mexicain dans les années 1970. Avec la
gentrification, des populations plus aisées ont emménagé dans la
zone. En effet, Chicago dans son ensemble a connu un processus
de gentrification et de migration de population rapide dans la
décennie précédente. Quand des populations jeunes et blanches,
souvent aisés, emménagent dans des quartiers mexicains, les
groupes ethniques qui vivaient originellement dans le quartier
sont poussés à partir, du fait de l’augmentation des prix des
loyers[24]. Pour certains, la gentrification conduit ainsi à la
réduction du capital social des zones qu’elle affecte. Les
communautés qui y vivent ont un lien fort avec l’identité et
l’histoire du quartier, et les disperser peut avoir un effet négatif[25].
Mixité sociale

Pour Anne Clerval, la mixité sociale valorisée dans les discours


des gentrifieurs ne serait qu’une stratégie de distinction sociale
visant à les distinguer des populations vivant dans les quartiers
bourgeois. Selon Anne Clerval, l’installation des gentrifieurs dans
des quartiers historiquement populaires serait en réalité subie :
les gentrifieurs sont en effet des personnes appartenant à la
« petite bourgeoisie intellectuelle », qui n’ont pas les moyens de
s’installer dans les beaux quartiers, mais qui tiennent néanmoins
à rester dans le centre-ville. Les populations plus aisées qui
s’installent dans les quartiers populaires se mélangent
effectivement peu à la population du quartier. Elles peuvent
adopter des stratégies d’évitement, en refusant, par exemple,
d’inscrire leurs enfants dans l’école publique de quartier.

Selon Jacques Lévy, la mixité sociale serait utile en ce qu’elle


« rend la société visible à elle-même ». Les gentrifieurs auraient
donc un rôle bénéfique de « défaiseurs de ghetto ». En choisissant
de s’installer dans des quartiers populaires, ils contribueraient à
l’ouverture du centre-ville et à son rayonnement, en permettant
d’enrayer la dynamique du communautarisme dans les quartiers
populaires[26].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de
Wikipédia en anglais intitulé « Gentrification » (voir la liste des
auteurs (https://en.wikipedia.org/wiki/Gentrification?action=his
tory) ).
1. « embourgeoisement » (https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.q
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française.
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11. Christophe Guilluy, No Society. La fin de la classe moyenne
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12. (en) Tim Butler, Gentrification and the Middle-classes, Royaume-
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15. « Gentrification et politiques publiques à Paris » (http://www.ad
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16. Voir Mathieu Van Criekingen et Antoine Fleury, « La ville
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17. « La lente disparition des petits commerces à New York » (http
s://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/04/26/la-lente-di
sparition-des-petits-commerces-a-new-york_4908537_3222.ht
ml#qv7wKxxRZZUWlWQT.99)  [archive] sur lemonde.fr du 26
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18. (en) Loretta Lees, Tom Slater et Elvin Wyly, The Gentrification
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19. (en) Lance Freeman, There Goes the Hood : Views of
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juin 2006, 248 p. (ISBN 978-1-59213-437-3).
20. « La gentrification, moteur de tensions sociales et raciales »
(https://www.metropolitiques.eu/La-gentrification-moteur-de.h
tml)  [archive], sur metropolitiques.eu (consulté le
26 décembre 2019)
21. (en) Gerhard Hard, Dimensionen geographischen Denkens
(OSNABRUCKER STUDIEN Z.GEOGRAPHIE), Gœttingue, V&R
unipress, 12 octobre 2003, 419 p. (ISBN 3-89971-105-X).
22. (en) L. Freeman, « Displacement or Succession? Residential
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2005, p. 40(4), 463-491.
23. (en) Lees, Loretta, Tom Slater, and Elvin K. Wyly, The
Gentrification Reader, Londres, 15 avril 2010.
24. (en) Stéphanie Lulay, « Pilsen Gets Whiter As 10,000 Hispanics,
Families Move Out, Study Finds », DNAinfo,‎13 avril 2016 (lire
en ligne (https://www.dnainfo.com/chicago/20160413/pilsen/
pilsen-gets-whiter-as-10000-hispanics-families-move-out-study
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25. (en) Center for Disease Control, Health Effects of Gentrification.
Center for Disease Control, 24 mars 2015.
26. Sibylle Vincendon, « A Paris, le niveau de mixité est de loin le
plus élevé », Libération,‎24 octobre 2013 (lire en ligne (http://w
ww.liberation.fr/societe/2013/10/24/a-paris-le-niveau-de-mixit
e-est-de-loin-le-plus-eleve_942129)  [archive]).

Voir aussi

Articles connexes

Bourgeois-bohème (« bobo »)
Périurbanisation
Exclusion sociale
Gaytrification

Bibliographie

Daniel Hiernaux Nicolas, Hélène Rivière d'Arc, Catherine Bidou-


Zachariasen, Retours en ville, (œuvre littéraire), Université Paris-
Descartes, 2003
Anne Clerval, Paris sans le peuple. La gentrification de la capitale,
(œuvre littéraire), La Découverte, 2013
Anne Clerval, La Cour de Bretagne, un cas de gentrification dans
un quartier populaire, (œuvre littéraire), Atelier parisien
d'urbanisme, Décembre 2004
Anaïs Collet, Rester bourgeois, les quartiers populaires nouveaux
chantiers de la distinction, (œuvre littéraire), La Découverte,
2015
Sophie Corbillé, Paris bourgeoise, Paris bohème. La ruée vers
l'Est, PUF, 286 p.
Chabrol M., Collet A., Giroud M., Launay L., Rousseau M., Ter
Minassian H., Lévy J.-P., 2016, Gentrifications, Paris, Éditions
Amsterdam (Études urbaines : Géographie : Sociologie), 357 p.
Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon, « Paris : une mosaïque
sociale menacée », Mouvements, 2001
Mathieu Van Criekingen et Antoine Fleury, « La ville branchée :
gentrification et dynamiques commerciales à Bruxelles et à
Paris », 2006

Filmographie

Dans 10 jours ou dans 10 ans de Gwenaël Breës, Belgique, 2008


À qui appartiennent les villes ? de Claudia Dejá, Allemagne, Arte
TV, 2011
Les Indésirables : film sur la « destruction » de la rue de la
République à Marseille, Patrick Taliercio, 2008
In Jackson Heights de Frederick Wiseman, sorti en France le
23 mars 2016
Mon toit, ma ville, mes droits de Angelika Levi, Arte TV, 2014
Main basse sur Pepys Road, mini série de 3 épisodes de 58 min.
d'Euros Lyn, adaptée du roman de John Lanchester
La France en face de Jean-Robert Viallet et Hugues Nancy, 2013

Liens externes

[PDF] Étude d'un phénomène de gentrification au Québec (http://ce


tai.hec.ca/publicat/cr/96_08.pdf)  [archive], mars 1996
Anne Clerval et Antoine Fleury, « Politiques urbaines et
gentrification, une analyse critique à partir du cas de Paris » (htt
p://espacepolitique.revues.org/index1314.html)  [archive],
L'Espace politique 8, 2009/2
Marie-Paule Thomas, « Les visages de la gentrification » (http://
www.pacte.cnrs.fr/IMG/html_THOMAS_bis.html)  [archive]
Émission radio : « Paris populo de chagrin » (http://www.la-bas.
org/article.php3?id_article=2218)  [archive] (La rôtisserie),
réalisé à Paris quartier Belleville, 2011
Logement et habitat, éléments-clés du processus de
gentrification (http://resohab.univ-paris1.fr/jclh05/article.php3?
id_article=19)  [archive]
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Britannica (https://www.britannica.com/topic/gentrification)  [arch
·
Encyclopedia of Greater Philadelphia (https://philadelphiaencyclopedi
Notices d'autorité :
BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb126996694) (données
· LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh85053952)  ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4291675-6)  ·
Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_co

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