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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail


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DIRECTION GENERALE DE LA
FONCTION PUBLIQUE
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DIRECTION DES CONCOURS
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 PSYCHOPEDAGOGIE 1

Ce document est la propriété exclusive du Ministère de la Fonction Publique. Il est destiné aux
cours de préparations aux concours administratifs. Toute reproduction totale ou partielle à des fins
commerciales est passible de poursuite pénale.

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE -DIRECTION DES CONCOURS


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SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : PSYCHOPEDAGOGIE
Chapitre I : Introduction à la psychopédagogie
1 Les fonctions de l’école
2. Le développement de l’intelligence dans le cadre scolaire
3. Les développements moteurs et intellectuels
3.1 Le développement moteur
3.1.1 L’évolution physiologique
3.1.2 La maîtrise du temps et de l’espace
3.2 Le développement intellectuel
3.2.1 De 5 à 9 ans : la période de la logique concrète
3.2.2 A partir de 9 ans : la logique des possibles
4. Les premières interrogations métaphysiques
4.1 Le sens de l’existence et la relation à autrui
2.2 Amour et sexualité
2.3 La question de la mort
2.4. Conclusion
2.5. Exercices
Chapitre II : La notion de groupe élémentaire
1 Introduction
2 Quelles réalités recouvrent ces termes ?
3 Les critères à retenir pour définir un groupe
3-1 Le nombre
Problème : au-delà de 30, a-t-on encore affaire à un groupe ?
3-2 La nature et la raison de la relation
4 La structuration du groupe
4-1 La désignation du meneur
4-2 Les différentes formes de direction
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5 Le fonctionnement des groupes dans la société
6. Conclusion
7. Exercices
Chapitre 3 : Système éducatif ivoirien
1. Définitions
1.1. Education
1.2. Système éducation
1.3. Population scolarisable
1.4. Population scolarisée
2. Quelques indicateurs
2.1. TBA et TNA
2.2. TBS et TNS
2.3. Exercices
3. Analyse quantitative du système éducatif au niveau de l’enseignement général et
technique
3.1. Préscolaire
3.2. Primaire
3.3. Secondaire général (1er cycle et 2e cycle)
3.4. Secondaire technique
3.5. Exercices
4. Quelques problèmes rencontrés par le système éducatif ivoirien
4.1. Problématique de la scolarisation des filles
4.2. Le phénomène des enfants sans extraits de naissance
4.3. Les élèves vivants avec un handicap et les OEV (Orphelins et Enfants Vulnérables)
4.4. Exercices

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE REDACTION

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CHAPITRE I -la dissertation en psychopédagogie

1. Méthodologie
2. Exemple pratique

CHAPITRE II-le commentaire en psychopédagogie

1. Méthodologie
2. Exemple pratique
3. Références bibliographiques

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DESCRIPTION DU MODULE
Ce module est destiné aux candidats aux concours professionnels ayant pour dominante la
psychopédagogie
A la fin de ce module, les auditeurs devront être capables de :
 Comprendre la psychologie de l’enfant
 Connaître le fonctionnement du groupe
 Comprendre l’organisation et la structuration du système éducatif ivoirien.
DEROULEMENT
La rédaction de ce module et l’appropriation progressive des contenus qui y sont traités reposent
sur deux points :
 Exposé des éléments de contenus du module
 Activités de renforcement et/ou d’évaluation.
Pour atteindre les objectifs visés à travers ce module et acquérir progressivement les contenus y
afférant, il est suggéré de procéder de la manière suivante:
o Travailler seul ou en groupe entre pairs pour favoriser une appropriation
individuelle suivie d’une mise en commun.
o Faire les activités proposées selon leurs fonctions d’exploration de connaissances
et concepts préalables, de développement et d’approfondissement, consolidation et
renforcement ou d’évaluation etc.
Dans une perspective andragogique et conformément aux principes de pédagogie active, la
stratégie d’intervention s’inscrit dans une démarche heuristique (de découverte) et de tâtonnement
cognitif et sociocognitif.

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CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA PSYCHOPEDAGOGIE

1 Les fonctions de l’école


L’école est l’institution sociale dans laquelle l’enfant passe le plus de temps, elle remplit
cinq fonctions :
1. Fonction ludique : Support de la vie sociale de l’enfant, elle permet le jeu.
2. Fonction sociale : Elle offre les principes de base de la vie en groupe.
3. Fonction pédagogique ==> Sa principale raison d’être : l’instruction et la transmission
du savoir.
4. Fonction éducative : Elle conduit l’enfant à respecter les règles et les lois qui régissent
la société.
5. Fonction psychologique : Elle est un milieu de vie où l’enfant projette ses désirs et se
besoins affectifs.

2. Le développement de l’intelligence dans le cadre scolaire


Pour que l’enfant puisse s’épanouir dans le milieu scolaire il convient de ne pas privilégier
une des fonctions au dépens des autres, la transmission du savoir et le développement de
l’intelligence ne peuvent s’accomplir harmonieusement que si l’enfant trouve dans l’école
un lieu où pourront s’exprimer toutes ses aspirations.
ˆEtre obsédé par la réussite scolaire de son enfant peut quelquefois être pour lui une source
d’échec et d’angoisse (peur de perdre l’amour de ses parents s’il n’obtient pas de bons
résultats).
L’enfant doit se sentir soutenu dans son travail, valorisé lorsqu’il réussit et écouté lorsqu’il
rencontre des difficultés, c’est dans ces conditions qu’il pourra franchir dans les meilleures
conditions les étapes de sa scolarité.

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3. Les développements moteurs et intellectuels
3.1 Le développement moteur
3.1.1 L’évolution physiologique
La croissance : Il grandit rapidement et son visage se transforme, il perd son apparence de
petit enfant (il devient autre et doit s’adapter (tout comme ses parents) à son nouveau
physique modifications concernant le sommeil et l’alimentation.

3.1.2 La maîtrise du temps et de l’espace


Le temps : L’enfant vivait auparavant le temps en fonction des situations affectives
auxquelles il était confronté, avec l’ouverture sur le monde l’enfant va devoir maîtriser son
propre temps en établissant progressivement une harmonie entre ses rythmes biologiques,
physiologiques, psychologiques et le rythme scolaire.
L’enfant parvient ainsi `a discipliner son corps, la vie affective et sociale en s’inscrivant
dans une durée.

L’espace : L’enfant a besoin au cours de cette période d’espaces qui sont pour lui des lieux
d’autonomie (chambre, espace de jeux, de rangement, etc.), ce souci d’indépendance lui
permet de comprendre la répartition sociale de l’espace il y a des lieus qui sont les siens et
les lieux des autres qu’il faut respecter.
De plus sa conception de l’espace n’est plus seulement immédiate, elle devient plus
concrète, l’enfant comprend ce que signifie l’espace d’une région ou d’un pays par les
acquisitions de l’histoire et cela géographie qu’il étudie en classe.

3.2 Le développement intellectuel


Cette période se caractérise par une mutation intellectuelle favorisée par le passage d’une
vie essentiellement affective à une vie plus riche du point de vue de l’intellect. Son rapport
au monde qui n’était fait que de perception et e sensation va devenir plus rationnel et
conceptuel (CF. autrefois (7 ans = âge de raison).
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Sa logique est une logique de classification, il organise le réel selon un ordre rationnel, ce
progrès se font en deux étapes.

3.2.1 De 5 à 9 ans : la période de la logique concrète


L’enfant est capable de classer des objets selon un ordre rationnel, mais il doit toujours
avoir un donné concret sous les yeux. Il parvient à classer des objets en fonction de leurs
formes, leurs couleurs, leurs tailles, etc.).

3.2.2 A partir de 9 ans : la logique des possibles


L’enfant se détache du donné concret, il mettra en œuvre une logique qui ne concerne plus
seulement le réel, mais ce que l’on peut imaginer grâce `a des raisonnements hypothético-
déductifs, de la forme < si..., alors... >. Il peut donc faire véritablement des mathématiques
et accède `a la logique formelle qui caractérise la pensée adulte.

4. Les premières interrogations m´métaphysiques


4.1 Le sens de l’existence et la relation à autrui
Cette mutation sur le plan affectif et intellectuel conduit l’enfant à se poser de nombreuses
questions sur le sens de l’existence. L’enfant étant mu par le désir d’être grand s’interroge
sur ce qu’il va être, il parvient mieux à situer son existence dans le temps et comprend
mieux que l’enfance n’est qu’une période transitoire. Ainsi, il se compare à autrui, il est <
plus grand > ou < plus petit > et le contact d’autrui lui renvoie une image de lui-même lui
permettant de cultiver son désir de grandir.
Cette tendance à se comparer avec autrui fait également naitre en lui de nouveaux
sentiments tels que la honte ou la pudeur, l’enfant a donc besoin au cours de cette période
d’une intimité personnelle qu’il convient de respecter.

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2.2 Amour et sexualité
Avec le refoulement de l’Œdipe et la prise de distance à l’égard de la famille, les enfants
en période de latence s’intéressent aux enfants du sexe opposé. L’enfant affirme son
identité sexuelle et sa curiosité sexuelle se par la masturbation qui ne représente en rien
une conduite sexuelle anormale. Il ne faut donc pas condamner ou tourner en ridicule ce
comportement, ce qui risquerait d’augmenter le sentiment de culpabilité de l’enfant qui
pourrait percevoir cette condamnation comme une menace de castration. Or durant cette
période l’enfant est très sensible et le refoulement de l’Œdipe entraine une culpabilité
sexuelle qu’il va transformer en tendresse.
Il va donc le plus souvent s’orienter vers le sexe oppose en ressentant un sentiment
amoureux sans composante sexuelle ou érotique.

2.3 La question de la mort


Durant cette période l’enfant s’interroge beaucoup sur l’origine et le commencement des
choses :
– D’où vient-on ?
– Qui est ton père ? ta mère ? Pourquoi ?
Cela conduit aux premières questions existentielles :
– Comment je suis l`a et pourquoi ?

Les réponses des parents si elles l’éclairent ne le satisfont pas totalement, en effet, la
connaissance de ses origines familiales et le fait de savoir que s’il est l`a c’est parce que
ses parents l’ont d´désire ne suffisent pas pour apaiser une inquiétude inhérente `a la
condition humaine et qui commence à naitre en lui. Il prend conscience de la contingence
de son existence et s’interroge sur son sens.

Cette prise de conscience est aussi celle de sa finitude, celle de la mort, cette peur qui le
travaille déjà inconsciemment depuis l’âge de 8 mois. (angoisse du 8± mois liée `a
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l’absence de la mère) devient plus consciente, d’autant plus que l’enfant prend conscience
du caractère irréversible de la mort, il commence `a comprendre que les personnes de son
entourage qui sont décédés ne sont pas parties en voyage, mais ne reviendront plus.
Cette prise de conscience entraine donc chez lui un sentiment d’angoisse et une impression
de fragilité qu’il va compenser et auxquels il va répondre par des activités permettant la
sublimation (le travail, le dessin, la peinture, les activités créatrices).
Il convient donc de répondre clairement aux questions que posent l’enfant sur la mort, sans
dramatiser ni rien cacher, mais en lui montrant que l’on peut vivre heureux avec la
conscience de la mort et en lui proposant les solutions les plus conformes aux convictions
religieuses ou philosophiques des parents, sans pour autant les lui imposer de manière
autoritaire et dogmatique.

Conclusion
Au cours de cette période l’enfant devient donc plus sage, il n’est plus le jouet de sa vie
pulsionnelle et affective, il prend un certain recul par rapport à la réalité et entre dans une
étape de la vie que certains ont appelé < l’âge métaphysique >. En effet l’enfant s’interroge
sur le sens de l’existence et apaise ses angoisses par une demande plus intellectuelle et plus
rationnelle, c’est aussi à cet âge que naît chez l’enfant un sentiment religieux qui se
développera en fonction des convictions de ses parents. Mais cette période de calme n’est
qu’une transition qui s’achève avec l’enfance d`es que les premières manifestations de la
puberté vont se faire sentir, le sujet va prendre conscience qu’il est en devenir sur le plan
biologique, social et psychologique et va devoir construire une nouvelle identité, c’est l`a
tout l’enjeu de la période difficile qui l’attend : l’adolescence.

Exercice 1 :

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L’éducateur doit préparer les jeunes générations à participer à la vie de leur société. Dites
comment, à votre avis, l’éducateur pourra y parvenir par l’étude du milieu qui est le
commencement et l’épanouissement de l’action éducative.

Chapitre 2 : la notion de groupe élémentaire


1. Introduction
Cette notion revêt différentes appellations, selon les auteurs et les ouvrages : groupe
élémentaire, groupe primaire, petit groupe ou encore groupe (tout simplement), comme
dans l'expression « dynamique de groupe ».

2. Quelles réalités recouvrent ces termes ?


Il s'agit avant tout d'un ensemble restreint d'individus, cependant le critère quantitatif n'est
pas seul à pouvoir être pris en compte. A partir de quel nombre passe-t-on à une réalité
sociale plus élargie ? Toute agrégation d'une ou plusieurs dizaines de personnes forme-t-
elle un groupe ? Exemple : les clients d'un café qui ne se connaissent pas et ne s'adressent
jamais la parole peuvent-ils être comparés à une bande de copains qui se réunit au bar tous
les soirs à la même heure ? Les clients qui attendent dans une salle d'attente forment-ils un
groupe ? La notion de groupe ne se définit donc pas simplement en termes de quantité
d'individus, mais aussi en fonction des relations qui unissent ces individus pour former un
groupe homogène. D'autre part, le groupe ne se définit pas comme une réalité isolée mais
en rapport avec des ensembles plus vastes (une équipe de travail dans une entreprise, une
classe dans un établissement scolaire, un groupe d'amis dans une classe).

3. Les critères à retenir pour définir un groupe


3-1 Le nombre
Problème : au-delà de 30, a-t-on encore affaire à un groupe ?

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3-2 La nature et la raison de la relation
Les relations interpersonnelles se caractérisant par une certaine intimité (indépendance
relative par rapport à ce qui se situe à l'extérieur du groupe dans les rapports entre
individus), la question est de savoir en fonction de quels critères il est permis de déterminer
que l'on a affaire à un groupe ? La poursuite d'un but ou d'un objectif commun n'est pas un
critère suffisant dans la mesure où elle peut concerner des groupes plus vastes (un parti
politique par exemple). Il est donc nécessaire que soient établis entre les différents
membres du groupe des relations privilégiées pour que l'objectif commun puisse être atteint
(cf. texte de Henri Mendras : Les groupes élémentaires dans la société - les précurseurs).

4. La structuration du groupe
Les groupes se structurent en fonction de différentes affinités : affection pour tel ou tel
plaisir, à travailler avec tel ou tel, réciprocité ou non de la relation... Quelle que soit la
manière dont se structure le groupe, sa constitution donne toujours lieu à la désignation
automatique d'un meneur jouant un rôle dominant. L'étude du fonctionnement interne des
groupes constitue ce que l'on appelle « la dynamique de groupe », laquelle se définit comme
« l'étude des conséquences que peut entraîner la structure du groupe sur le comportement
individuel ». Exemple : dans une classe, le comportement des élèves peut varier en fonction
de la nature des relations qui les unissent les uns aux autres. Ainsi, un même élève n'aura
pas le même comportement dans deux classes différentes. De même, dans une relation de
communication, suivant que l'on fournit tout de suite des réponses ou que l'on répond aux
questions que pose le public, les conséquences seront différentes.
On peut donc en conclure que la relation entre les différents membres d'un groupe
entraînera une plus grande efficacité dans la réalisation des buts poursuivis. Ces relations
forment l'unité du groupe et sa structure ; le plus souvent cette structure met en place le
meneur ou leader du groupe qui en oriente les activités. Ce rôle de meneur n'est pas
obligatoirement en accord avec la fonction institutionnelle que joue un individu (c'est
même souvent le contraire). Exemple : le contremaître sera très rarement le leader d'une
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équipe de travail. D'ailleurs, toute la difficulté, lorsque l'on exerce une autorité
institutionnelle dans un groupe, consiste à contrôler le leader de celui-ci.

4-1 La désignation du meneur


Quelles sont ses caractéristiques ? D'abord, il convient de savoir que le meneur n'est pas
forcément le plus intelligent ou le plus vertueux du lot. Le meneur n'est pas forcément non
plus celui qui impose ses décisions au groupe - il peut aussi être celui qui oriente le groupe
afin d'accomplir ce que la majorité désire. La qualité de leader n'est pas seulement
individuelle, elle résulte d'une interaction entre le groupe et l'individu, d'une coïncidence
entre les objectifs d'un individu et ceux des autres. Le leader peut imposer ses vues de
manière autoritaire, mais il peut aussi simplement le faire en émettant des suggestions ou
en recueillant l'avis de chacun afin de proposer une solution qui satisfera le plus grand
nombre. D'autres leaders interviendront le moins possible.

4-2 Les différentes formes de direction


Selon les cas, on aura affaire à une direction de type : autoritaire, démocratique ou laissez-
faire.
La direction autoritaire permet une organisation plus productive sur le plan quantitatif, mais
aucune autonomie des membres du groupe, qui cessent de travailler ou d'agir dès que le
leader est absent. L'intégration au groupe n'est pas pleine et entière. Ce type d'organisation
rend également difficile l'intégration de nouveaux membres.

La direction démocratique permet une organisation au sein de laquelle le travail est de


meilleure qualité. L'autonomie des membres du groupe étant plus grande, les consignes
sont mieux assimilées et intériorisées. Corrélativement, cela entraîne une meilleure
intégration des membres au groupe et rend plus facile l'intégration de nouveaux membres.
Ces interprétations sont à nuancer car des facteurs culturels peuvent déterminer des
comportements différents. D'autre part, selon les activités, les deux modes de direction
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seront plus ou moins adaptés ou pourront se combiner (par exemple, selon qu'il s'agira
d'une activité de loisir ou d'une activité de travail). Dans certains cas, le leader pourra
prendre autoritairement la décision d'accomplir une action, mais laissera toute latitude au
groupe pour déterminer le plan de celle-ci et la répartition des tâches. On peut constater
également des variations selon les cultures, la notion de chef n'étant pas toujours envisagée
suivant le même angle.
La perception du leader par le groupe peut aussi déterminer un type de direction ; le groupe
peut refuser le fonctionnement démocratique et réclamer de l'autorité, la démocratie étant
perçue comme une forme de démagogie ou comme un manque d'autorité d'un leader qui
ne saurait pas s'imposer. Le leader est en fait celui qui a une certaine intuition de ce qu'il
faut faire, mais il ne décide pas nécessairement consciemment d'être leader - il y est amené
au fur et à mesure que le groupe se structure.
Le fonctionnement d'un groupe ne repose pas simplement sur la relation entre le groupe et
son meneur, mais aussi sur la structure interne (connaissance des individus entre eux,
communication entre les membres du groupe). Exemple : le groupe ne fonctionnera pas
identiquement selon que l'information aura été transmise collectivement ou
individuellement (tout le monde saura la même chose, mais pas de la même façon, cf.
fenêtre de Johari)

5. Le fonctionnement des groupes dans la société


Les comportements individuels dans les sociétés de masse comme les nôtres ne sont pas
indépendants du fonctionnement des petits groupes ou groupes élémentaires. Exemple :
l'information de masse ne se fait pas directement de la source médiatique à l'individu, il y
a tout un ensemble d'intermédiaires qui transmettent l'information ou la rende crédible.
Ainsi, tel commentaire politique ou tel critique artistique ne pourra être influent dans un
groupe que si celui qui est en position dominante donne son avis sur la question (même s'il
y a toujours des isolés qui se déterminent par eux-mêmes).

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6. Conclusion
De même que se pose le problème des rapports entre individus et société et entre individus
et groupe, se pose également dans les sociétés de masse le problème des rapports entre le
groupe restreint (élémentaire) et la société. Dans les sociétés traditionnelles, ce problème
ne se pose pas car il y a peu de différences entre groupe et société : la vie familiale, le
travail ne sont pas coupés les uns des autres (exemple : la famille est ouverte sur l'extérieur,
pas de distinction privé/public). Par contre, la société de type occidentale et toutes les
sociétés de masse impliquent l'appartenance à une multiplicité de groupes restreints et à
une société globale qui dépasse l'individu tout en lui imposant des modèles de
comportement par l'intermédiaire de l'influence du groupe et des membres dominants qui
en font partie (ex : l'attitude face à la mode). L'existence de groupes élémentaires est un
facteur de cohésion sociale qu'il convient de protéger et de cultiver afin de protéger les
individus de l'isolement.

Exercice 2 :
Commentez cette parole de Freinet aux maîtres : « n’organisez pas la discipline, organisez
le travail : la perfection de la discipline naitra de la perfection du travail ».

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CHAPITRE 2 ORGANISATION D’UN SYSTEME EDUCATIF
Introduction

Institution très importante des sociétés contemporaines, l’école est un facteur


instrument de développement de l’individu et un outil de lutte contre la pauvreté. Introduite
en Côte d’Ivoire en 1895 par Arthur VERDIER à ELIMA (ABOISSO), elle a connu un
essor fulgurant. Dans l’enseignement Primaire par exemple, elle est passée de trois 3 écoles
en 1895 à 18 514 établissements en 2015 ; d’un (01) Instituteur ivoirien en 1912 à 144 597
enseignants (du préscolaire, primaire, secondaire général et technique) ; et de 33 élèves en
1895, à 3 370 558 élèves dans l’enseignement Primaire Public. (DSPS 2016).
Quelle est la situation actuelle de la population scolarisable et scolarisée ? Quels sont les
indicateurs d’accès à cette population ? Quelles sont les données quantitatives sur cette
population ? Quels sont les défis auxquels le système éducatif ivoirien est-il confronté ?
Cette séance de formation tentera d’apporter des réponses à toutes ces préoccupations.

1. DEFINITION
1.1. Education
L’éducation est un phénomène, un fait social qui est multidimensionnelle dans sa globalité
et son unicité.
Selon l’angle d’attaque, l’éducation sera à la fois un processus, un système et un résultat.
 Education comme processus : du point de vue des formateurs et des apprenants,
l’éducation est avant tout un phénomène bi-processuel fait à la fois d’enseignement
et d’apprentissage.
- En tant que processus, l’éducation vise à la fois : l’instruction, la socialisation,
la moralisation, l’insertion sociale et économique.
Premier processus, le formateur enseigne les connaissances, les compétences et les valeurs
requises par les programmes de formation.
Deuxième processus, les prenants ont la charge de maitriser les objets enseignés.

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L’objectif visé par l’éducation comme processus est la modification des comportements en
fonction des résultats visés ou attendus.
L’éducation comme processus est étudiée par les Psychologues de l’éducation, par les
didacticiens et les chercheurs.
 Education comme système, comme institution : du point de vue des gestionnaires
de l’administration scolaire et des établissements scolaire, l’éducation est avant tout
un système cohérant composé à la fois de ressources humaines, matérielles et
financières.
Ces ressources ont pour emploi principal, le service d’éducation et de formation.
Le système éducatif est le cadre institutionnel et juridique au sein duquel se déroule tous
les processus d’éducation, les activités d’éducation.
 L’ensemble de ses ressources (humaines, matérielles et financières) est mobilisé par
l’environnement et mis à la disposition du système pour son fonctionnement.

NB : éducation comme système, l’on s’intéressera à l’efficacité ou à l’efficience de ce


système.

 Education comme un produit, comme un résultat : du point de vue des évaluateurs,


des inspecteurs d’enseignement, des inspecteurs généraux, l’éducation est avant tout
un résultat, un produit qui s’obtient au terme d’un processus éducatif. Le produit
peut être une personne formée, une personne qui a acquis des valeurs nouvelles, des
aptitudes nouvelles au terme de l’éducation. En un mot, le produit peut être humain,
culturel et matériel.
 Politique de l’éducation : notons qu’un système éducatif est représenté ou construit
à l’intérieur d’une politique d’éducation. La politique d’éducation pour un pays ou
pour une institution, c’est un ensemble cohérent d’orientation politique,
économique, sociale, culturelle et éducative qui permet d’élaborer un plan
d’éducation et de formation.
1.2. Population scolarisable
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C’est la population cible du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement
Technique (MENET). Elle est âgée de trois à dix-huit ans, tranche d’âges correspondant
aux cycles préscolaire, primaire, secondaire général et technique. Selon les résultats du
RGPH 2014, la population d’âge comprise entre trois et dix-huit ans est de 9 032 547.

1.3. Population scolarisée

C’est la population inscrite effectivement dans les écoles et enregistrée dans les fichiers du
MENET. En 2014-2015, les structures du MENET ont accueilli 5 049 496 élèves tous les
cycles confondus. Le nombre d’élèves s’est donc accru de 7,8% par rapport à l’année
scolaire 2013-2014. Sur cette même période, l’effectif du primaire a connu une
augmentation de 6,1%, atteignant ainsi 3 370 558 élèves tandis que celui du secondaire est
passé de 1 377 198 à 1 534 810 élèves soit 11,4% de hausse. Les écoles primaires ont donc
abrité le plus d’élèves avec 66,8% de l’effectif total.

2. QUELQUES INDICATEURS :

Les indicateurs d’accès présentés dans ce document sont : le Taux Brut d’Admission (TBA)
et le Taux Net d’Admission (TNA). La participation sera analysée à travers le Taux Brut
de Scolarisation(TBS) et le Taux Net de scolarisation (TNS).

2.1. Taux Brut d’Admission (TBA) et Taux Net d’Admission (TNA)

Pour chaque cycle et pour chaque pays, il existe un âge légal auquel les enfants sont censés
commencer un cycle d’études. En Côte d’Ivoire, au Préscolaire, au Primaire, au Secondaire
1 et 2, l’âge légal est respectivement de : 3 ans, 6 ans, 12 ans et 16 ans.

Au Préscolaire, le TBA s’élève à 4,7%.

Au Primaire, le TBA est en pleine croissance. En 2014-2015, il s’établit au-delà de 100%.


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Le TBA de 103,2% s’explique par l’entrée considérable au CP1 d’enfants de plus ou de
moins de 6 ans. En réduisant progressivement les phénomènes d’entrée tardive et précoce
au CP1, le TBA se rapprochera du Taux Net d’Admission (TNA). En 2014-2015, le TNA
au primaire s’élève à 69,9%. Il est un peu plus élevé pour les garçons (70,3%) que pour les
filles (69,5%).

Le TBA du premier cycle du secondaire est passé de 58,2% en 2013-2014 à 60,7% en


2014-2015. Sur une population de 100 adolescents de 12 ans, cette valeur du taux indique
que le système peut en recevoir environ 61.

2.2. Taux Brut de Scolarisation (TBS) et Taux Net de Scolarisation (TNS)

Le TBS est un indicateur de capacité d’accueil. Il décrit dans quelle mesure le pays est
capable d’accueillir dans ses écoles le nombre d’enfants à scolariser.

Au préscolaire, le TBS en 2014-2015 s’élève à 7,4%. Un peu plus de 7 enfants sur 100
âgés de 3 à 5 ans.

Pour ce qui est du primaire, le taux brut de scolarisation vaut 95,4% en 2014-2015. Un peu
plus de 95 enfants sur 100 âgés de 6 à 11ans. Le TBS du primaire a connu une progression
de 11,7 points de 2010-2011 à 2014-2015. Le TBS des garçons est de 98,2% et celui des
filles de 92,5%. Le TBS reste cependant influencé par les phénomènes de scolarisation
précoce et tardive. Le TNS du primaire en 2014-2015 est de 78,9%. Le système éducatif
accueille au primaire près de 8 enfants sur 10 âgés de 6 à 11 ans.

Au premier cycle du secondaire, la tranche d’âge légal est de 12 à 15 ans. Le TBS de ce


sous cycle s’élève à 53,8%. Un peu plus de la moitié des adolescents âgés de 12 à 15 ans.

Au second cycle du secondaire, le TBS repart à la hausse. Dans l’ensemble, le secondaire


présente un TBS de 43,3%.

3. ANALYSE QUANTITATIVE DU SYSTEME EDUCATIF AU NIVEAU DE


L’ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE
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3.1. Le Préscolaire

Porte d’entrée du système éducatif, l’enseignement préscolaire voit ses effectifs s’accroître
d’année en année. Ainsi, de 2013-2014 à 2014-2015, le nombre d’élèves du préscolaire a
augmenté de 11,4%, passant de 129 371 à 144 128 élèves. Ces élèves sont répartis en trois
sections : la Petite Section (PS), la Moyenne Section (MS) et la Grande Section (GS). La
répartition des élèves selon ces sections laisse apparaître que le nombre d’élèves s’accroît
avec le niveau, par l’entrée de certains enfants directement en moyenne ou en grande
section. Ce phénomène est propre au Préscolaire.

L’âge légal de fréquentation du Préscolaire en Côte d’Ivoire se situe entre trois (03) et cinq
(05) ans. 13,2% ne possèdent pas d’extrait de naissance. 8% des élèves du préscolaire ayant
un acte de naissance sont en scolarisation précoce ou tardive.

La préscolarisation prend de l’importance en milieu rural. Un phénomène essentiellement


urbain (80,6% des élèves).

La parité entre les sexes se confirme dans le préscolaire. Il y a presqu’autant de filles


(49,96%) que de garçons. 70,9% des élèves sont dans des écoles publiques. En milieu rural,
la quasi-totalité (90,8%.) des élèves fréquente les écoles publiques. Il y a relativement bien
plus d’élèves dans le privé en zone urbaine qu’en zone rurale.

3.2. Le primaire

Le cycle primaire en Côte d’Ivoire compte six (06) niveaux d’études, regroupés en trois
sous cycles appelés cours : le Cours Préparatoire (CP), le Cours Elémentaire (CE) et le
Cours Moyen (CM). Il existe des niveaux appelés Cours Préparatoire Unique (CPU) et
Cours Elémentaire Unique (CEU). De 2013-2014 à 2014-2015, l’effectif du primaire est
passé de 3 176 874 à 3 370 558 élèves soit une augmentation de 6,1%.

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Les élèves sont plus nombreux aux premiers niveaux. Le CP accueille plus de deux (02)
élèves sur cinq (05). Le CPU et le CEU étant des niveaux spéciaux et peu répandus, ne
totalisent que 0,15% de l’effectif du primaire.

Le CM2 compte 416 960 élèves. Les effectifs des autres niveaux connaissent par contre
une hausse.

La tranche d’âge légal de fréquentation du primaire en Côte d’Ivoire se situe entre six (06)
et onze (11) ans. Il existe le phénomène de la scolarisation précoce et tardive. Plus de la
moitié (54,8%) des élèves du primaire est en zone rurale. L’offre éducative du secteur
public est de plus de 8 élèves sur 10 tandis que les écoles primaires privées reçoivent 13,3%
des élèves. Quant aux écoles primaires communautaires, elles accueillent 2,4% des élèves.

En milieu rural, la quasi-totalité (92,7%) des élèves fréquentent les écoles publiques. Par
ailleurs, les écoles communautaires comptent plus d’élèves (4,2%) que les écoles privées.
En milieu urbain, plus du quart (25,6%) des élèves fréquente les écoles privées. Il y a
toujours plus de garçons à l’école primaire que de filles (46,7%).

Le territoire national est divisé en 36 DRENET. L’effectif des élèves est inégalement
réparti entre celles-ci. Les cinq plus grandes DRENET en termes d’effectif sont, par ordre
d’importance : Daloa, Abidjan 3, Abidjan 4, Soubré et Man. Ces dernières comptent plus
du quart (28%) de l’effectif national des élèves du primaire.

3.3. Le secondaire

L’enseignement secondaire s’organise en deux sous cycles : le premier cycle et le second


cycle. Le premier cycle ou encore secondaire 1 (sec 1) part de la sixième (6ème) à la
troisième (3ème) et le second cycle ou secondaire 2 (sec 2) de la seconde (2nde) à la
terminale (Tle). Le second cycle comprend l’enseignement général et l’enseignement
technique.

 Le premier cycle
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Le premier cycle est la porte d’entrée du secondaire. Il compte quatre niveaux à savoir : la
6ème, la 5ème, la 4ème et la 3ème. Les effectifs baissent avec l’élévation du niveau
d’études. L’effectif de la 3ème est plus élevé que celui de la 4ème. L’augmentation du
nombre d’élèves en 5ème (23,6%) est nettement plus élevée que celle des autres niveaux.

La tranche d’âges correspondant au premier cycle est de douze (12) à quinze (15) ans. Un
élève sur dix du premier cycle est en scolarité précoce (moins de douze ans) et plus du
quart (26,2%) en scolarité tardive (plus de quinze ans).

Les élèves du premier cycle du secondaire sont répartis quasi équitablement entre les
établissements publics et privés. Seuls 5,4% des élèves du premier cycle du secondaire sont
en milieu rural. En 2014-2015, près de 6 élèves sur 10 de ce cycle sont des garçons.

 Le second cycle

Le second cycle du secondaire se scinde en deux branches : l’enseignement général et


l’enseignement technique. Des 407 891 élèves que compte le second cycle du secondaire,
86,3% sont dans l’enseignement général.

La proportion de filles est moins importante qu’au premier cycle. 38,7% des élèves du
second cycle général sont des filles contre 41,4% au premier cycle.

3.4. L’enseignement technique

Entre 2013-2014 et 2014-2015, l’effectif s’est accru de 0,3%, passant de 55 642 à 55 805
élèves. Dans le secondaire technique, les différentes séries sont regroupées en deux filières
: la filière tertiaire et la filière industrielle.

L’analyse descriptive de l’effectif du second cycle technique par filière révèle qu’en 2014-
2015, 89% des élèves sont dans la filière tertiaire. Dans le secondaire technique, seuls 5
élèves sur 100 fréquentent un établissement public. Pour les élèves de la filière industrielle,
22% sont dans des structures publiques tandis que pour la filière tertiaire, cette proportion
est de 3%. Les filles représentent presque la moitié (49,1%) de l’effectif du secondaire
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technique. Elles sont plus nombreuses dans la filière tertiaire (53,5%) que dans la filière
industrielle (13,9%).

4. QUELQUES PROBLEMES RENCONTRES PAR LE SYSTEME


EDUCATIF IVOIRIEN

4.1. Problématique de la scolarisation des filles

En dépit de ces efforts et des améliorations constatées ces dernières années, les disparités
de scolarisation entre filles et garçons persistent.

 L’admission et la participation des filles au système éducatif

En 2014-2015, sur les 5 049 496 élèves que compte le système éducatif ivoirien, 2 277 026
sont des filles soit 45,1%.

Au Préscolaire, il y a quasiment autant de filles que de garçons. Le taux d’admission des


filles (4,9%) est plus élevé que celui des garçons (4,5%) en 2014-2015. Les écoles
préscolaires du MENET accueillent relativement plus de filles que de garçons. En ce qui
concerne l’accès, le TBA des filles est en nette progression En 2014-2015, Quant au taux
brut de scolarisation, celui des filles (7,6%) est plus élevé que celui des garçons (7,1%).

Au Primaire, Il y a donc toujours plus de garçons que de filles dans le primaire.

Au premier cycle du secondaire, 41,4% des élèves sont des filles au cours de l’année 2014-
2015. Dans les établissements publics, cette proportion est d’environ 40%. Elle est plus
élevée dans les établissements privés soit 43%. Dans le premier cycle du secondaire, plus
le niveau d’études s’élève, plus la proportion de filles est faible.

Dans le second cycle du secondaire général et technique, le nombre de filles représente


40,1% des 407 891 élèves que compte ce cycle. dans le second cycle, la proportion des
filles s’élève avec le niveau d’études passant ainsi de 38,8% en seconde à 41,8% en
terminale.
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Le TBA des filles au second cycle est de 22,1% alors que celui des garçons est de 31,7%.

Dans le second cycle général, 38,7% des élèves sont des filles. Les filles sont relativement
moins présentes dans les séries scientifiques (C et D) que dans la série littéraire (A). La
moitié (48,6%) des élèves dans la série littéraire sont des filles, tandis qu’elles représentent
moins du tiers (30,7%) des élèves dans les séries scientifiques.

Dans le secondaire technique, près de la moitié (49,0%) des élèves sont des filles. Plus de
la moitié (53,3%) des élèves des séries de la filière tertiaire. Dans la filière industrielle,
13,9% des élèves sont des filles. Dans l’ensemble du secondaire, la proportion des filles
est passée de 39,8% en 2011-2012 à 41.1% en 2014-2015.

 Les entraves à la scolarisation des filles : les grossesses en milieu scolaire

Les facteurs économiques et socioculturels expliquent en partie la non-scolarisation et la


sous scolarisation des filles. Le cursus scolaire des filles peut être entravé par les grossesses
précoces. Ce phénomène concerne aussi bien le Primaire que le Secondaire. Au Primaire,
pour l’année 2013-2014, l’on recense 672 cas de grossesse. Les classes concernées sont le
CE2, le CM1 et le CM2. Un peu plus de deux grossesses sur trois (71,4%) sont constatées
au CM2.

La répartition des élèves enceintes selon l’âge révèle qu’un peu plus de 4 sur 5 (83,2%) ont
plus de 11 ans. Toutefois, il en existe de 9, 10 et 11 ans d’âge déclaré.

Ce phénomène se produit principalement en milieu rural d’où proviennent plus des trois
quarts (78,7%) des cas de grossesse. La quasi-totalité (98,4%) des filles enceintes
fréquentent les écoles publiques, 1,3% les écoles privées. La répartition des cas de
grossesse selon les DRENET permet de s’apercevoir que celle de Bondoukou a enregistré
le plus de cas de grossesse au Primaire en 2013-2014 soit environ 10% (64 cas de
grossesse).

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Au Secondaire, dans l’ensemble en 2013-2014, l’on enregistre 4 678 cas de grossesse, soit
0,7% des filles de ce degré d’enseignement. L’on décompte 69,7% des cas au premier
cycle, soit 3 261 filles concernées. Ce qui représente 0,7% des filles du premier cycle. Les
seconds cycles du secondaire général et technique enregistrent chacun 428 et 989 cas de
grossesse.

Quoiqu’en baisse par rapport à l’année scolaire 2012-2013, le nombre de cas de grossesse
au primaire reste loin de l’objectif « zéro grossesse à l’école ».

4.2. Les élèves sans extrait d’acte de naissance dans le Préscolaire et dans le
Primaire

Certains élèves accèdent aux structures scolaires alors qu’ils n’ont pas d’extrait d’acte de
naissance. Au Préscolaire et au Primaire, la proportion des élèves sans extrait d’acte de
naissance est respectivement de 13,2% et de 31% en 2014-2015.

Au Préscolaire, la proportion d’élèves sans extrait d’acte de naissance est passée de 9,6%
en 2011-2012 à 13,2% en 2014-2015.

En observant les effectifs par DRENET, celles de Bouna, de Guiglo, d’Odienné, de Man
et de Bondoukou ont entre 4 et 6 élèves sur dix sans extrait d’acte de naissance.

Au Primaire, la proportion d’élèves sans extrait d’acte de naissance est plus importante.
Sur un effectif de 3 370 558 élèves en 2014-2015, 1 043 450 sont sans extrait d’acte de
naissance, soit près du tiers (31,0%).

Plus de 4 sur 5 (81,5%) sont en zone rurale. En milieu urbain, seul environ 1 élève sur 8
(12,7%) est sans extrait d’acte de naissance. La proportion des élèves sans extrait d’acte de
naissance, est plus élevée dans les écoles communautaires (73,3%) que dans les écoles
publiques (31,8%) et les écoles privées (18%). En zone rurale, la situation est plus
préoccupante. Dans cette zone, les 3/4 (74,8%) des élèves des écoles communautaires ne
possèdent pas d’extrait de naissance.
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Au plan régional, le phénomène prend de l’ampleur dans les DRENET de Man, de Gagnoa
et d’Abidjan 4 où près de 6 élèves sur 10 n’ont pas d’extrait d’acte de naissance.

4.3. Elèves vivant avec un handicap et les Orphelins et Enfants Vulnérables


(OEV).

L’école ivoirienne se veut inclusive. La population scolaire sous la tutelle du MENETFP,


a donc en son sein, des élèves vivant avec un handicap et des OEV du fait du VIH/sida. Au
plan national, l’on a recensé, pendant l’année scolaire 2014-2015, au total 15 064 cas.

 Les cas de handicap

Il s’agit notamment des handicaps psychique, sensoriel et moteur.

Au Primaire, en 2014-2015, sur un total de 3.370.558 élèves, 9 383 soit 0,2% sont porteurs
d’un handicap. Plus de la moitié (50,78%) de ces élèves souffrent d’un handicap moteur,
30,34% d’un handicap sensoriel et 18,79% d’un handicap psychique.

Au secondaire général, 5 681 cas, soit 0,38% de l’ensemble des élèves de ce degré
d’enseignement ont été recensés. Les élèves vivant avec un handicap sensoriel, c’est-à-dire
ceux souffrant d’une déficience de la vue et/ou de l’ouïe sont majoritaires.

Les conditions d’une formation adaptée à leur état ne sont pas réunies dans les
établissements secondaires où ils se retrouvent par manque d’instituts spécialisés pour leur
formation qui nécessite du matériel didactique adéquat et des enseignants ayant reçu une
formation de sorte à les encadrer de façon optimale. En effet, les seuls instituts existant
(Instituts des aveugles, l’école des sourds- muets et des structures privées) n’assurent leur
formation qu’au niveau de l’enseignement primaire. Ces instituts n’arrivent d’ailleurs pas
à recevoir tous les enfants souffrant de handicap. Par conséquent, ces élèves n’ont pas les
mêmes chances de réussite que les autres.

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 Les OEV

Dans l’enseignement primaire et secondaire général, sur un total de 4 849 563 élèves, seuls
17 145 cas d’OEV du fait du VIH/sida ont été déclarés en raison de la forte stigmatisation
liée à cette maladie.

Au Primaire, les OEV sont au nombre de 12 606.

Au secondaire général, 4 539 cas. L’on les rencontre majoritairement dans le 1e cycle (81%
des cas) avec un pic en 6e

1 539 cas soit le tiers des cas

5. QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS AUX PROBLEMES RENCONTRES


PAR LE SYSTEME EDUCATIF

 La gratuité de l’école :
- Elle est mise en œuvre à travers la distribution gratuite de kits scolaires au public.
En 2016-2017, l’état a distribué en tout 3 494 926 kits. Ces kits sont constitués
de sacs d’écoliers, de cahiers, de matériel géométriques (équerre, compas, règle),
de stylos, de crayons, de crayons de couleur, d’ardoise.
- Annulation des frais d’écolage par l’inscription en ligne.
 La scolarisation obligatoire
 La vulgarisation des EAE (Ecole Amie des Enfants) et de l’école inclusive
 L’ouverture des cantines scolaires
 Les campagnes de sensibilisation des parents et l’organisation des audiences
foraines pour l’établissement des extraits de naissance.

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Conclusion :

Une vue d’ensemble des données et des indicateurs relatifs à la population scolaire, révèle
une amélioration à tous les niveaux mais aussi des insuffisances à surmonter pour la mise
en œuvre de la scolarisation obligatoire.

La population scolaire et particulièrement le nombre de filles dans tous les degrés


d’enseignement s’est accrue. Les élèves vivant avec un handicap et les orphelins et enfants
vulnérables du fait du VIH/sida fréquentent les mêmes écoles et les mêmes établissements
que les autres élèves. Cela est la preuve tangible que l’école ivoirienne est inclusive. En
outre, tous les indicateurs de scolarisation (TBS, TNS, TBA, IPS) sont en hausse. la
préscolarisation, l’enseignement secondaire général et technique demeurent des
phénomènes urbains. Les zones rurales n’y ont pas suffisamment accès. De plus le nombre
d’élèves sans extrait d’acte de naissance a considérablement augmenté surtout dans le
primaire.

Exercice 3 :

Le taux de survie dans le système éducatif ivoirien d’une cohorte de 1000 élèves au CP1
est de :

- 468 élèves au CM2


- - 126 élèves en 6ème
- 97 élèves en 3ème
- 13 en classe de Terminale

Commentez ces statistiques scolaires en identifiant :

a- Le problème soulevé
b- Les causes de cette contreperformance
c- Les solutions envisagées.

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Références bibliographique

- La nouvelle école ivoirienne, No 019 de Septembre-Octobre-Novembre 2016,


page 14.
- Rapport d’analyse statistique du système éducatif ivoirien, 2014-2015, DSPS

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Chapitre I : La dissertation en
psychopé dagogie
 L’épreuve dans le cadre du concours pour le grade A4 consistera pour le
candidat à :
analyser une situation d’éducation pour y apporter des solutions en
fonction de la consigne de l’énoncé.
mener une réflexion sur un sujet donné
expliciter une citation

LA RÉDACTION PROPREMENT DITE

 L’épreuve est prévue pour 1 heure.


 La rédaction se fait en respectant la structure du devoir, de manière
cohérente.
 Les transitions doivent permettre la compréhension de la suite des idées.
L’introduction

 Elle devra être rédigée autour des points suivants :


La généralité : est en lien avec le sujet proposé (contextualiser le
sujet)
L’idée générale (facultative dans le cas de la dissertation)
La problématique (c’est le problème d’éducation soulevé par le sujet)
L’annonce du plan
Le développement
er
 1 cas :
 Le corps du développement se bâtit en fonction des éléments de la consigne.
 Il prend en compte tous les autres aspects, hors mis, le problème posé qui est
pris en compte dans l’introduction. (Ex : causes, conséquences, solutions).
ème
 2 cas :
 Chaque paragraphe débute par une phrase comportant la vérité à démontrer
qui est en rapport avec chaque point impliquant une consigne.
 la démonstration suit le schéma suivant : affirmation, explication,
justification.
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La conclusion

 Elle doit se concevoir autour des points suivants :


Bilan ou synthèse des idées
Recommandation au monde éducatif (enseignants, conseillers
pédagogiques, inspecteurs, etc.)
Ouverture ou appel aux autorités pédagogiques

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Chapitre II : L’é preuve de commentaire
I. GENERALITÉ SUR LE COMMENTAIRE EN
PSYCHOPÉDAGOGIE
 Le commentaire en psychopédagogie peut porter sur :
un texte,
une partie du texte,
ou une idée du texte.

Sur le texte

 Le texte doit être étudié en profondeur.


 Les idées essentielles doivent être extraites comme pour un résumé.
 Ces idées développées vont constituer le commentaire.

Sur une partie de texte

 Ici, une compréhension du texte entier n’est pas à négliger.


 Le plus souvent le reste du texte éclaire la partie à commenter.
 N.B. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que c’est la partie à commenter
qui doit délimiter le problème posé dans le devoir.
Sur une idée de texte ou une citation

 Remarque : La démarche est la même que dans le cas précédent.

II. LES DIFFERENTS TYPES DE COMMENTAIRE

 On distingue deux types de commentaire :


Le commentaire dirigé ou texte suivi de plusieurs questions
Le commentaire non dirigé ou libre

Le commentaire non dirigé ou libre

 Dans ce cas, un texte est donné mais la consigne n’est pas claire.
 On n’indique pas les centres d’intérêt.
 Il revient au candidat de les identifier et d’en faire le commentaire.

III. RÉDACTION DU COMMENTAIRE


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 Cette rédaction se fait selon les parties suivantes :
L’introduction
Le développement

La conclusion

L’introduction

 Le candidat présente :
 d’abord le texte, l’auteur. Il s’agit de donner la carte d’identité du texte.
Dans ce cas, on se réfère à la fin du texte pour avoir les informations.
 Ensuite, le candidat énonce l’idée générale, c’est-à-dire ce dont parle le
texte.
 Ex : Ce texte extrait de ………nous parle de ………
 Après cela, il dégage clairement la problématique. C’est-à-dire la
discussion, le débat intellectuel qui doit se mener autour de cette idée
générale.
 Le candidat termine après la mise en relief de la thèse de l’auteur, par
l’annonce du plan.
Le développement

 Dans cette partie du devoir, il s’agit :


Soit de répondre aux différentes questions (commentaire dirigé)
Soit d’analyser les centres d’intérêt choisis (commentaire libre).
 En ce qui concerne le commentaire dirigé, le candidat qui maitrise la langue
et qui s’en sent les moyens peut traiter toutes les questions en un devoir
cohérent.
 Toutefois, on acceptera le candidat qui voudra procéder par réponse
numérotée. Cependant l’on doit sentir une cohérence à travers les différentes
réponses.
 Dans tous les cas d’une question à une autre, il faut toujours prévoir des
phrases de transitions.

La conclusion

 Elle comprend trois parties qui peuvent être au choix :


Le bilan (résumé des arguments essentiels)
Une appréciation (jugement sur le bilan)
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Une ouverture :
 Interpeller une compétence qui pourrait contribuer à résoudre
le problème.
 Proposer une nouvelle perspective
 Interroger l’avenir.

D.GLOSSAIRE

Accommodation : Processus d’adaptation par lequel un individu modifie les


schèmes existants pour s’adapter à des nouvelles expériences ou pour créer de
nouveaux schèmes lorsque les anciens ne permettent plus d’incorporer (c’est-à-
dire de comprendre) les nouvelles données.

NB : Cette définition du mot accommodation est différente de celle donnée par les
sociologues et de celle donnée par les sciences naturelles, car chaque science a son
lexique qui lui est propre.

Altruisme (Comportement pro-social) : Comportement d’une personne qui vient


en aide aux autres, donne de son temps ou partage ses objets ou d’autres
possessions, sans intérêt personnel évident.

Assimilation : Processus d’adaptation par lequel un individu associe de nouvelles


informations ou expériences à des schèmes existants. L’expérience n’est pas
adaptée telle qu’elle, mais elle est modifiée (ou interprétée) de façon à ce qu’elle
concorde avec les schèmes déjà existants.

Attachement : Lien affectif possessif unissant une personne à une autre, tel que
l’enfant nourrit à l’égard de sa mère ou vice versa. L’attachement fait intervenir un
sentiment de sécurité.

Autisme : Grave trouble infantile de la communication et du comportement qui se


développe toujours avant l’âge de trois ans. Il se caractérise notamment par une

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attitude de repli sur soi : l’individu n’entretient plus de relations avec le monde
extérieur.

Besoin : Ce qui est nécessaire à l’existence, à la conservation et au développement


des hommes.

Chaire : C’est un enseignement magistral (être seul détenteur du savoir).

Déficience : Insuffisance ou retard dans le développement de l’intelligence.

Démarche scientifique expérimentale (DSE) : Elle se déroule en trois phases :


l’observation, l’élaboration de l’hypothèse et la vérification expérimentale.

Développement cognitif : Il a lieu quand il ya équilibre entre les processus


d’assimilation et d’accommodation. Il ya développement cognitif quand l’on
acquiert une certaine faculté de connaître, de comprendre.

Dyslexie : Difficulté de lecture qui se traduit par : une articulation défectueuse ; des
inversions de lettres ; des lettres, des syllabes ou mots sautés, ajoutés ou
transformés ; des hésitations, des retours en arrières ; l’incapacité de comprendre
le texte lu. A cela s’ajoutent, nécessairement, des difficultés d’écriture (dysgraphie)
et d’orthographe (dysorthographie).

Education :

- Mise en œuvre des moyens à former, à développer physiquement,


affectivement, intellectuellement, socialement, moralement un enfant, un
adolescent par l’exploitation, l’orientation, la valorisation des ressources de
son être.

-Une éducation, c’est, en d’autres termes, une action qu’exerce un éducateur


sur un éduqué.

- C’est aussi, selon Emile DURKHEIM, « l’art de développer les qualités


morales, intellectuelles, artistiques et physiques que l’enfant possède à l’état
potentiel ».

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- Par ailleurs,l’éducation est une action exercée par des générations
antérieures sur les générations plus jeunes pour leur permettre de s’insérer
dans la société.

NB :L’éducation ne vise pas à modifier la nature de l’enfant. Elle vise plutôt à


l’aider à se développer harmonieusement dans son milieu. Elle nécessite la
connaissance de ses besoins, des lois de la croissance physique et mentale.

Education formelle : Education organisée (planifiée), qui a la caution des pouvoirs


publics. C’est l’éducation qui est officielle. Elle se fait dans les structures
spécialisées. Ceux qui y interviennent ont une qualification.

Pouraccéder à l’éducation formelle, il y a des critères et des conditions.

NB : Dans l’éducation formelle, il ya la sanction du diplôme ; la formation aboutit à


l’obtention des diplômes.

Education non formelle : Celle qu’on reçoit en dehors de tout cadre formel ; il n’ya
pas de locaux spécialisés, pas de programme, pas d’enseignants formés pour cela.
C’est l’éducation que l’on reçoit à partir des medias, des films, à travers les
conférences…

Eduquer : Transformer une personne, agir sur elle (on éduque tout être vivant).
C’est l’action de développer les facultés physiques, intellectuelles et morales.

Effet pygmalion : Cela consiste à faire un certain classement, une catégorisation.

Egocentrisme : Etat cognitif dans lequel l’individu (généralement un enfant)


considère les choses uniquement selon son propre point de vue, sans se rendre
compte qu’il existe d’autres perspectives.

Emotion : Trouble interne de l’affectivité. Il existe l’émotion choc violent et


passagère (colère, panique, peur...) et l’émotion moins violent mais plus durable
(joie, tristesse, amour, crainte...).

Emulation : Sentiment qui nous pousse à vouloir faire aussi bien ou mieux que nos
semblables.
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Enseignant : C’est celui qui enseigne, qui est chargé de l’enseignement.

Enseignement : Art d’enseigner, action de transmettre des connaissances.


L’enseignement peut se définir comme l’activité par laquelle une personne
maitrisant une matière, une discipline ou un ensemble de savoirs, savoir-faire, et
savoir-être, entreprend d’amener progressivement une autre personne ou un
groupe d’autres à accéder à ces connaissances.

Enseigner : Transmettre à un élève certaines connaissances de façon qu’il les


comprenne et les assimile.

Equilibration : Dans la théorie de Piaget, elle constitue la troisième partie du


processus d’acquisition. Elle met en œuvre une restauration périodique des
schèmes. C’est le passage d’un niveau de connaissance ou de compréhension
(équilibre) à un autre niveau qui lui, est supérieur (rééquilibration) en surmontant
les obstacles et les difficultés (déséquilibres). Les facultés d’équilibration majorante
indiquent comment la connaissance se construit. Le processus d’équilibration est :
Equilibre ---Déséquilibre---Perturbation---Conflit---Rééquilibration (nouvel
équilibre qu’on appelle équilibration majorante).

Estime de soi : Jugement global de sa propre valeur qui découle de la satisfaction


que l’on retire de la façon dont on se perçoit.

Famille : Cellule sociale, milieu de vie compose en général du père, de la mère et


des enfants.

Gazouillement : Un des premiers stades de la phase pré-linguistique, soit un à


quatre mois au cours duquel des sons de voyelles sont constamment répétés, en
particulier le son eu-eu-eu-eu.

Groupe : Ensemble humain structuré dont les éléments s’influencent


réciproquement.

Intelligence : Selon Piaget, c’est une adaptation, c’est-à-dire,unéquilibre entre les


processus d’assimilation et d’accommodation.

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Instruction : Art d’instruire, action d’apprendre ce qui est utile ou indispensable
de savoir. C’est aussi, l’action d’enseigner, de communiquer la science.

Instruire : C’est mettre en possession des connaissances nouvelles. Instruire


quelqu’un, c’est lui transmettre un certains nombre d’informations.

Leader : C’est celui qui est à la tête d’un groupe, qui l’entraîne et le dirige.

Leadership : C’est la manière de gérer le groupe.

Leadership autoritaire : Ici, le groupe est mené par le leader sans la participation
des membres. Le leader est au centre de toutes les activités du groupe et décide
des buts du groupe.

Leadership démocratique : Dans le leader démocratique, le leader mène le groupe


avec la participation des membres. Ce sont les membres du groupe qui sont au
centre des activités du groupe et décident ensemble avec le leader de ses buts.

Leadership du laisser-faire ou débonnaire : Ici, le chef abandonne les membres du


groupe. Ce sont eux qui sont au centre des activités du groupe.

NB : Le leader a le statut de chef, les autres sont des participants.

Libido : Terme utilisé par Freud pour décrire l’énergie sexuelle présente chez tout
individu.

Lien affectif : Lien relativement durable dans lequel le partenaire est important, car
il est perçu comme un individu unique et irremplaçable.

Logique déductive : Forme de raisonnement qui consiste à passer du général au


particulier, d’une règle à un exemple précis, ou d’une théorie à une hypothèse. Elle
est caractéristique de la pensée opératoire formelle.

Logique inductive : Forme de raisonnement qui consiste à passer du particulier au


général. Elle est caractéristique de la pensée opératoire concrète.

Maturation : Série de transformations qui conduisent un organisme à la maturité.

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Névrose : Affection nerveuse, sans base anatomique connue, intimement liée à la
vie psychique du malade mais n’altérant pas la personnalité. L’hystérie, la
neurasthénie, l’obsession… sont des névroses.

Pédagogie : Science de la transmission de la connaissance.

Perception : Acte par lequel un individu, à un moment donné, aperçoit que se


présente à lui un objet ayant pour caractère de lui apparaître comme extérieur à
lui, comme circonscrit par une surface palpable et visible, et comme étant soit,
immobile, soit mobile. Pour y parvenir, il faut être pourvu d’organes de sens.

Personnalité : Ensemble de réactions individuelles relativement durables, propres


à chaque personne, enfant ou adulte.

Pratiques éducatives : Techniques et méthodes mises en œuvre dans le processus


de l’éducation.

Précocité : C’est lorsque l’enfant n’est pas prêt à affronter certaines difficultés.

Pré-requis : Apprentissages antérieurs. Le pré-requis à un rapport avec le cours du


jour.

Psychopédagogie : Science de l’éducation qui prend en considération la


dynamique de la psychologie et les tapes du développement de l’enfant pour une
meilleure adaptation de l’enseignement et des méthodes.
En somme, c’est une pédagogie scientifiquement fondéesur la psychologie de
l’enfant.
En effet, l’éducateur doit avoir une connaissance suffisante de l’enfant, afin
d’adapter son enseignement au niveau, aux besoins et aux intérêts de celui-ci.
Psychologie : Science qui étudie les comportements humains. Elle se définit
aujourd’hui comme la science de la conduite. C’est l’étude du comportement
observable ou de la conduite des êtres vivants.
Psychologie différentielle : Son objet est la connaissance des différences
psychologiques des individus par des études comparatives portant sur des
caractéristiques physiques et mentales. C’est par rapport à elle qu’on parle
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d’hérédité et du milieu. Elle cherche toujours à expliquer les différences entre les
gens.
Psychologie génétique : Branche de la psychologie qui étudie les étapes du
développement de la personnalité dans ses aspects intellectuels et affectifs.
Psychose : Maladie mentale ignorée de la personne qui en est atteinte (qui
l’interprète autrement, à la différence des névroses) et qui provoquent des
troubles de la personnalité tels que la paranoïa, la schizophrénie.
Psychotique : Quelqu’un qui n’aime pas les enfants.
Récompense : Ce qu’on donne à quelqu’un pour un service rendu. C’est le
témoignage d’une satisfaction. Elle est utilisée pour stimuler l’effort.
Rééquilibration : Construction d’un équilibre nouveau.
Réflexe : Mouvement involontaire automatique, qui répond à une excitation. C’est
donc une réponse, une réaction corporelle automatiqueà une stimulation
particulière, indépendamment de la volonté de l’individu.
Rendement scolaire : Résultat attendu des élèves après l’acte d’enseignement.
Schème : Terme utilisé par Piaget pour décrire les actions fondamentales de la
connaissance, comprenant à la fois les actions physiques (schèmes sensorimoteurs,
comme regarder ou atteindre un objet), et les actions mentales.
Sentiment : Tendance affective relativement durable liée à des émotions, des
représentations, des sensations.
Situation d’enseignement : Moment où l’enseignant formateur est entrain
d’accomplir sa tâche. Elle est composée de plusieurs éléments dont l’enseignant,
l’enseigné, le contenu, le cadre d’apprentissage et un système de rapport.
Stades psychosexuels : Stades du développement de la personnalité propose par
Freud. Ils comprennent les stades oral, anal, phallique et génital, ainsi qu’une
période de latence.
Stades psychosociaux : Stades du développement de la personnalité suggérés par
Erikson. Ils comprennent la confiance, l’autonomie, l’initiative, la compétence,
l’identité, l’intimité, la générativité et l’intégrité personnelle.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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- Cuq, J-P. (2000). Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde
Paris Clé International.
- Demeuse, M., Strauven, Ch. (2006). Développer un curriculum d’enseignement ou de formation.
Des options politiques au pilotage. Bruxelles De Boeck.
_ Depover, Ch., Noël, B. (2005). Le curriculum et ses logiques. Une approche contextualisée pour
analyser les réformes et les politiques éducatives. Paris L’harmattan.
_ D’Hainaut, L. (1983) Des fins aux objectifs de l’éducation. Bruxelles _Labor
_ Diarra, B., Seck, M.) Introduction à la psychopédagogie. Organisation d’unsystème éducatif.
Dakar _FASTEF-UCAD.
_ Goulet, J-P. (1995). Enseigner au collégial Montréal _ Association québécoise de pédagogie
collégiale.
_ Hameline, D. (1983). Les objectifs pédagogiques en formation initiale et continue.
Paris ESF._
_ IPAM (1993) Guide pratique du maître. Paris Edicef.
_ Merieu, Ph. (1987). Apprendre…oui, mais comment. Paris ESF éditeur.
_ Pastiaux, G. et J. (1997). Précis de pédagogie. Paris : Nathan.
_ Perrenoud, Ph. (1994). Construire des compétences dès l’école. Paris : ESF.
_ Poizat, D. (2002). L’éducation non formelle. Paris : L’Harmattan.
_ Reuter, Y. (2007). Dictionnaire des concepts fondamentaux des didactiques.
Bruxelles De Boeck Université.
_ Roy, D. (1991) Etude de l’importance des connaissances de l’enseignant et de l’influence des
actes professionnels d’enseignement sur l’apprentissage au collégial.
Rimouski Cégep de Rimouski.
Seclet R., (1951 4-1 pp. 77-91), La psychopédagogie et les réformes de l'enseignement

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