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Melle N.

Hammadi

Evaluation de la force
musculaire chez le
nourrisson de 0 à 2 ans
Introduction
.
L’évaluation musculaire chez le
nourrisson est difficile à réaliser.
L’observation et la palpation rapides de
grands groupes ou de chaines
musculaires permettront de repérer
précocement des anomalies chez le
nourrisson en les comparant à des tests
ou à des mouvements normaux au
même âge.
Des repères du développement
moteur du nourrisson jusqu’à
l’acquisition de la marche sont
nécessaires. Toute fois, l’expérience
montre que des variations
individuelles du développement chez
le nourrisson, en particulier un retard,
peuvent être observées. Il est alors
souhaitable de consulter dans un
centre médical spécialisé.
Conditions d’examen

L’examen doit se dérouler dans un


climat de confiance, un endroit où
règne une bonne température avec
une bonne luminosité. Le nourrisson
doit être plus dénudé possible.
L’examinateur doit
s’adapter au nourrisson et utiliser
souvent le jeu. La présence des
parents est souhaitable.
Avant de commencer le test l’examinateur
doit procéder à une vérification de
l’intégrité articulaire sachant que des
blocages ou des raideurs articulaires
d’origine pathologiques (ex :
l’arthrogrypose) empêchent le nourrisson
de réaliser le mouvement.
Les tests proposés servent
essentiellement à détecter la
présence, l’absence ou le déficit des
muscles. Le plus souvent, plusieurs
cas de figure se présentent :
Le nourrisson ne peut pas réaliser le
mouvement recherché par l’examinateur ;
Il y a une ébauche de contraction ou une
amorce du mouvement ;
Le nourrisson réalise en partie le
mouvement ;
Le mouvement recherché est réalisé
entièrement.
Dés qu’elle sera possible, l’évaluation
analytique manuelle utilisée chez l’adulte
pourra être applicable avec des adaptations
nécessaires pour l’intensité de la force.

Pour les
pathologies mettant en jeu le système neveux
central exemple : infirmité motrice cérébrale,
des tests spécifiques existent.
Motricité primaire : les deux (2)
premiers mois :

Le nourrisson présente depuis sa


naissance des étapes d’évolution.
Les parents ou l’observateur averti
peuvent remarquer des mouvements
qui sont presque toujours les mêmes
chez l’ensemble des nourrissons. Il
s’agit de réactions primaires entre la
naissance et l’âge de 2 à 3 mois
environ selon les bébés.
A ce stade, l’observation visuelle est le
moyen le plus approprié. Cependant,
les examinateurs spécialisés en
pédiatrie peuvent déjà pratiquer une
palpation qui peut être quelquefois
aléatoire compte tenu de la taille des
membres du bébé.
Le
plus remarquable et précoce est :
Rappel des grandes étapes du
développement normal

Reflexes archaïques:
Se sont les premières réponses aux
Stimuli extérieurs
Existent dés la naissance.
Leur absence est un signe d’immaturité.
Leur évolution et leur disparition sont le
signe d’une bonne maturation.
Le reflexe de succion : il suffit de
présenter le bout d’un doigt au niveau
de la bouche du bébé pour le
déclencher. Le nourrisson suce le
doigt en l’aspirant pendant quelques
secondes.
Ce mouvement reflexe permet déjà
d’évaluer approximativement la
qualité de la motricité faciale, en
particulier le muscle compresseur de
la bouche (muscle particulièrement
développé chez le nourrisson
(succion) ses fibres se mélangent
avec le muscle orbiculaire interne de
la bouche).
La marche automatique : est
observé lorsqu’on maintient le
nourrisson en position verticale les
pieds au contact du plan de travail.
En le penchant légèrement en avant il
contracte les muscles antigravitaires,
les extenseurs des membres
inférieurs et du tronc
Il réalise une succession de pas. Le
délai de réalisation n’est pas le même
tous les nourrissons dans les
premiers jours de la vie. Disparition:
vers les 2e au 4e mois pour
réapparaitre plus tard sous forme
volontaire.
Le reflexe de MORO : dit reflexe de
défense, est l’un des reflexes
archaïques du nouveau né. A été
découvert et décrit la première fois
par le pédiatre Autrichien ERNST
MORO.
Ce reflexe se produit en réponse à un
bruit fort inattendu ou à une sensation
de chute. Chez le nourrisson plus de
6 mois et l’adulte, ce reflexe est
remplacé par la réaction de sursaut.
Le sursaut apparait
chez l’homme lors de la régression du
reflexe de MORO. Ce reflexe doit être
présent jusqu’à l’âge de 3 – 4mois.
En médecine, le déclenchement
volontaire de ce reflexe permet
d’évaluer le bon fonctionnement du
système nerveux central
Le nourrisson placé sur le dos est
soulevé par les mains de quelques
centimètres, membres supérieurs en
extension. Le reflexe apparait quand il
retombe sur la table d’examen et se
décompose en « 2 » temps :
- une abduction des épaules (action des muscles
deltoïde et trapèze) ;

- une extension
des coudes ( triceps brachial) ;

- une
ouverture des mains (le long et court extenseur
radiaux du carpe, extenseurs des doigts,
extenseur ulnaire du carpe ,long abducteur du
pouce, court et long extenseurs du pouce…).
- retour en adduction des épaules
(grand pectoral) ;

- une flexion des coudes


(biceps brachial, brachial antérieur)
L’absence d’une de ces réactions
(excepté le cri) ou une asymétrie
dans les mouvements est anormale,
ainsi que la persistance du reflexe
chez les enfants les plus âgés et chez
les adultes. Persistance pathologique
après 6-7 mois.
Reflexe de MORO
Le grasping: ou reflexe de préhension
ou reflexe d’agrippement, est un reflexe
primitif présent chez nouveau-né, il fait
intervenir le faisceau pyramidal.
ce reflexe est déclenché par
stimulation de la paume de la main
quand on met un doigt ou un objet dans
sa paume, le nouveau-né referme
solidement sa main en contractant les
muscles fléchisseur profond des doigts,
fléchisseur superficiel, lombricaux,
fléchisseur du pouce et muscles
thénariens.
Les muscles fléchisseurs et
extenseurs du poignet se contractent
au même moment afin de le stabiliser
pour assurer l’efficacité fléchisseur
des doigts. Les fléchisseurs du coude
sont contractés au même moment.
Si on le fait simultanément dans ses
deux paumes, le bébé s’agrippe aux
doigts avec tant de force qu’on peut le
soulever un peu.
Disparition: vers le 6e ou 7e mois

Ce reflexe
retrouvé chez l’adulte est pathologique
il peut s’agir d’un syndrome frontal.
Le reflexe d’allongement croisé du
membre inférieur : est obtenu par
stimulation de la voute plantaire alors
que alors que le genou est maintenu
en extension. Le membre inférieur

libre réalise une extension


(action du grand fessier, ischio-
jambiers) après une première réaction
en triple flexion
Les orteils se mettent en éventail (les
courts abducteur, adducteur,
interosseux plantaires) et le pied
vient a la rencontre du pied stimulé
dans un mouvement d’adduction de la
cuisse (adducteurs de la hanche).
Le reflexe tonique asymétrique du
cou) est constaté lorsque le
nourrisson est en décubitus dorsal et
tourne la tête d’un côté (par lui-même
ou par l’examinateur) : il fléchit le bras
et le coude du côté opposé à la
rotation (muscles deltoïde antérieur,
biceps brachial, brachial antérieur
Il met le bras du côté de la rotation en
extension ainsi que le coude (deltoïde
postérieur, extenseurs de l’épaule,
triceps brachial).
Ce reflexe joue un rôle dans la
coordination visuo-motrice. Si ce
reflexe persiste, l’intégration bilatérale
sera affectée. Le NRS aura de la
difficulté à étendre le bras d’un côté
sans tourner la tête du même côté, à
fléchir un bras sans tourner la tête du
côté opposé et à ramener ses deux
membres sur la ligne médiane
Il lui sera difficile ou impossible
d’amener de la nourriture à sa
bouche, de tenir un objet avec deux
mains , de tenir un objet devant soi à
l’aide d’une main tout en le regardant.
Reflexe tonique asymétrique du cou
Reflexe tonique symétrique du
cou : Lorsque le bébé est allongé sur
le ventre, l’extension de sa tête vers
l’arrière provoque une extension des
bras et une flexion des jambes.
Lorsqu’il penche sa tête vers l’avant,
ses bras fléchissent et ses jambes se
raidissent et font monter ses fesses.
Certains bébés dorment dans cette
position, les fesses relevées.

L’alternance de ces deux positions amène


peu à peu l’enfant à trouver un équilibre
pour se mettre à 4 pattes. Vers 7- 8 mois, il
devrait marcher à 4 pattes et ce réflexe doit
être intégré.
Pendant la très courte phase
d’activation de ce réflexe (de 6 à 8
mois environ), le bébé s’entraîne à
passer de la vision proche à la vision
lointaine, développant ainsi sa
capacité à se focaliser sur un objet
proche ou lointain
Si ce reflexe persiste, l’enfant sera
incapable de maintenir son équilibre
en position quadripédique, ni de
romper sans fixer sa tête, il lui sera
difficile de passer de la position
couchée à la position assise, puisque,
en levant la tête, ses jambes
s’étendront et contreront le
mouvement voulu.
Reflexe tonique symétrique du cou
Flexion de la tête et du cou

L’examinateur est placé face au


nourrisson couché sur le plan de
travail. Il exerce une traction en
« tirant » le nourrisson vers lui grâce
à une prise au niveau de ses mains.
0 à 3 mois : de la naissance à l’âge
de 3 mois, le nourrisson agrippe les
mains de l’examinateur, contracte les
muscles des membres supérieurs, les
abdominaux mais la tête et le cou
restent basculés en arrière.
4 à 6 mois : vers 4 mois et jusqu’à 6
mois environ le nourrisson contracte
les muscles fléchisseurs du cou et
paravertèbraux de la tête.
La contraction des muscles sterno-
cléido-mastoïdiens est visible et
palpable.
Le bébé est capable d’aligner le cou et la
tête dans le prolongement du tronc lors
du relever provoqué par l’examinateur.

Un autre examinateur peut


également palper les abdominaux, ainsi
que les pectoraux, les fléchisseurs du
bras et le deltoïde antérieur.
Vers 6 ou 7 mois : le nourrisson est
capable de fléchir la tête et le cou au-
delà de l’axe de flexion du tronc. De
10 à 15° environ. Il est possible
d’observer et de palper les muscles
que lors de l’évaluation précédente.
Variante à partir de 6 mois : le
nourrisson est maintenu sous les aisselles
à la verticale.

L’examinateur bascule le nourrisson en


arrière. Le nourrisson répond par une
flexion de la tête et du cou sans qu’il soit
retenu par les mains ou les bras. Il
maintient la tête fléchie pendant un temps
relativement long
Flexion du tronc et des membres
inférieurs en décubitus dorsal

Lorsque le nourrisson est installé en


décubitus dorsal. A l’âge de 3 mois, il
contracte les muscles des membres
inférieurs et supérieurs en faisant le
plus souvent une alternance de
flexion -extension.
A ce stade, entre 2 et 3 mois le
reflexe tonique asymétrique du cou a
pratiquement disparu.

Vers 3 mois, il essaye de saisir un


objet qu’on lui présente en réalisant
une succession d’ouvertures et de
fermeture de la main : cela permet à
l’examinateur d’observer voire de
palper les fléchisseurs et
extenseurs des doigts et du poignet
Il est possible aussi d’évaluer
succinctement la qualité de la
préhension réalisée par les muscles
thénariens.
Vers 4 mois : le nourrisson est en
décubitus dorsal, il fléchit les
hanches, les genoux et attrape ses
pieds avec les mains. Au cours de ce
mouvement il amorce souvent une
flexion de la tête et du cou sollicitant
ainsi les sterno-cléido-mastoïdien
et paravertèbraux de la tête et du
cou
Les abdominaux se contractent entrainant
une amorce de la flexion du tronc.la
flexion des hanches est possible grâce à
l’action des muscles ilio-psoas, droit
fémoral, tenseur du fascia lata,
sartorius.

Il commence à
jouer avec ses mains qu’il peut réunir pour
saisir des objets.
Vers 6 mois : dans la même position.
Il fléchit les hanches (ilio-psoas,
fléchisseurs de hanche) en
contractant aussi le quadriceps
assurant ainsi une élévation des
membres inférieurs tendus à la
verticale avec les genoux en
extension.
Vers 7 éme mois : il porte les orteils
à la bouche.il prend les objets et les
lâche
Vers 8 mois : il peut soulever la tête
et amorce la flexion du tronc en avant
(travail des sterno-cléido-
mastoïdiens, abdominaux et ilio-
psoas). Grace à l’appui d’une main il
peut réaliser une station assise.
Inclinaison latérale de la tête, du cou
et du tronc

Entre 2 et 3 mois : le nourrisson est


tenu verticalement par l’examinateur
qui le tient latéralement sur le thorax,
le basculant sur un côté puis sur
l’autre. Le nourrisson réagit en
redressant la tête du côté où il est
penché pendant un temps assez bref
A cet âge il a encore du mal à
maintenir la tête dans l’axe du corps.
Cependant, il contracte les muscles
opposés à la chute, en particulier le
muscle sterno-cléido-mastoïdien,
splénius et le trapéze.
Si l’examinateur tient le nourrisson
horizontalement et incliné sur un côté
il contractera les mêmes muscles. De
plus, le membre inférieur est sollicité,
il étend à s’élever vers le haut en
faisant travailler les abducteurs, en
particulier le muscle moyen fessier
A partir de 4 mois : le nourrisson
redresse la tête et le cou pour se
rapprocher de la verticale. Les
mêmes muscles sont sollicités. Leur
force est supérieure. Il tient plus
longtemps.
Extension de la tête et du cou

A 1 mois, le nourrisson amorce,


lorsqu’il est en procubitus, l’extension
de la tête et du cou pendant quelques
secondes.
A partir de 2 mois : le nourrisson est
tenu à l’horizontale par l’examinateur
qui le soutient grâce à ses deux
mains au niveau du tronc, tête non
maintenue. Le nourrisson est alors
capable de maintenir la tête et le cou
dans l’axe du tronc grâce à l’action
des muscles extenseurs de la tête et
du cou et trapéze supérieur.
Il est possible de les palper dans la
zone postérieure du cou, mais aussi
de palper l’érecteur du rachis dans
le segment dorsal. Observez
également les muscles les plus
superficiels comme le trapèze dans
son ensemble ainsi que les fixateurs
de l’omoplate et les rhomboïdes.
Au cours du même test rapide,
l’examinateur peut observer l’activité des
muscles fessiers et ischio-jambiers
(chaine d’extension).

Lorsqu’il est en
procubitus, il commence à pousser sur
ses avant-bras et soulève la tête. Le
bassin est au contact du plan de travail.
3 mois : le nourrisson soulève la tête
au-dessus du plan horizontal et tient
la position quelques secondes. Le
bassin repose sur le plan de travail,
les hanches en extension. Il
commence à appuyer sur les avant-
bras.
4 mois : le nourrisson soulève la tête
très au-dessus de l’axe du tronc. Il
redresse ensuite le tronc et renforce
les muscles extenseurs de la nuque
ainsi que le muscle érecteur du
rachis. Il commence à étendre les
membres supérieurs et inférieurs
faisant ainsi travailler les muscles
extenseurs.
Extension de la tête et du cou,
redressement du tronc avec poussée
sur les membres supérieurs

A partir de 3 mois : le nourrisson est


en procubitus. L’examinateur est placé
devant le nourrisson. Lorsqu’il interpelle
ou agite un jouet.
Le nourrisson redresse la tête
légèrement au-dessus de l’axe du tronc
il commence à pousser sur les
membres supérieurs amorçant ainsi
une extension du coude (triceps
brachial) et mettant en jeu les
abaisseurs de l’épaule.
Entre 3 et 4 mois : le nourrisson
renforce le muscle triceps brachial,
abaisseurs de l’épaule, extenseurs
de la tête, du cou et du tronc.
Vers 5 mois : le nourrisson se
redresse en poussant sur les avant-
bras en extension complète

(triceps
brachial). Il pousse sur la ceinture
scapulaire en faisant travailler
l’ensemble des abaisseurs de l’épaule
Il se stabilise grâce à un bon appui
sur les mains posées à plat sur le
plan de travail. Il commence à tenter
de basculer de la position ventrale à
la position dorsale.
Vers 6 mois : même position. Le
nourrisson réalise une poussée sur
les membres supérieurs sollicitant les
muscles de la ceinture scapulaire et
le triceps brachial. Les abaisseurs
de la ceinture scapulaire sont
contractés en particulier le grand
dorsal, grand rond, grand pectoral,
grand dorsal.
Au cours de ce même mouvement,
les muscles extenseurs de la tête et
du cou réalisent une extension de la
tête d’environ 80°. Le muscle
érecteur du rachis dorsal et lombaire
engendre une extension du tronc.
Les muscles superficiels et
postérieurs de la ceinture scapulaire
assurent une fixation de l’omoplate,
en particulier grâce aux rhomboïdes,
élévateurs de l’omoplate, trapèze
moyen et inférieur.
Vers 7 mois : même position. Le
nourrisson soulève la tête, le tronc et
peut s’appuyer sur un seul membre
supérieur, le coude étant en
extension et la main à plat en appui
sur le plan de la table. Le triceps
brachial est contracté et verrouille le
coude.
L’épaule est stabilisée grâce au travail
de l’ensemble des muscles abaisseurs,
grand dorsal compris.

La ceinture pelvienne est en


appui sur le plan de travail et les
hanches en extension, le grand fessier
et ischio-jambier étant contractés.
Etant en appui sur un membre
supérieur, le nourrisson peut se servir
de l’autre membre supérieur qu’il met
généralement en antépulsion et en
abduction pour saisir un objet.
L’examinateur peut observer ou
évaluer le deltoïde, trapèze. S’il
porte l’épaule vers l’arrière, il fait
également travailler le faisceau
postérieur du deltoïde et le sous-
épineux.
Vers 8 mois : le nourrisson peut faire
le pont en appui sur les mains, les
membres supérieurs tendus, et sur la
pointe de ses pieds les membres
inférieurs étant également tendus. Le
nourrisson utilise alors l’ensemble de
la musculature antérieure et
postérieure
Rotation du tronc

Le nourrisson est placé en décubitus


dorsal sur le plan de travail.

L’examinateur se
place sur le côté du nourrisson et
attire son regard en agitant un jouet
ou de façon auditive en l’appelant.
A partir de 4 mois : le nourrisson
amorce une rotation du corps grâce à
une flexion des hanches et
accessoirement des genoux le plus
souvent accompagnée d’une
extension de la tête et du cou.
Vers 5 mois : le nourrisson tourne du
décubitus dorsal vers le décubitus
latéral. Il arrive à faire une rotation du
tronc et à dissocier les membres
inférieurs pour les basculer.
A partir de 6 mois : une rotation plus
importante du tronc lui permet de
passer du décubitus dorsal au
décubitus ventral complet. Le
nourrisson sollicite particulièrement
l’oblique externe homolatéral (côté
droit) et oblique interne (côté gauche).
Il tente aussi de passer du décubitus
dorsal à la station assise sans y
parvenir le plus souvent.
Vers 7 mois : le nourrisson peut
passer du décubitus dorsal au
décubitus ventral et vice-versa
Vers 9 mois : le nourrisson se
déplace au sol grâce à reptation
Extension du tronc

De 7 à 9 mois : le nourrisson est


allongé en procubitus. Il est capable
de garder la tête et le tronc en
extension pendant un moment assez
long. Il soulève également le tronc en
extension.il peut mettre les hanches,
les genoux et les pieds en extension
en soulevant dans le même temps les
deux épaules en antépulsion
Les coudes sont en extension ainsi
que les poignets. L’ensemble des
muscles extenseurs sont sollicités.
L’examinateur peut palper, voire
exercer une légère résistance
manuelle afin d’apprécier la force
musculaire des différents groupes :
extenseurs du poignet, triceps
brachial, deltoïde, extenseurs du
cou et de la tête, érecteur du
rachis, grand fessier, ischio-
jambiers, triceps sural.
Station assise

A l’âge de 2 mois, si l’examinateur


tient le nourrisson assis au niveau du
tronc, la tête peut tenir droite pendant
quelques instants puis elle se
déséquilibre. Lors du passage du
décubitus dorsal à la station assise le
nourrisson garde la tête en arrière
jusqu’à l’âge de 4 ou 5 mois
A l’âge de 3 mois si l’examinateur
maintient les mains du nourrisson
lorsque ce dernier est assis, il peut
maintenir alors la tête en équilibre
pendant quelques minutes.
Cependant , l’érecteur du rachis est
encore faible pour tenir le thorax droit.
L’ensemble de la région dorso-
lombaire reste en cyphose.
A 4 mois, le nourrisson commence à
tenir la tête relativement droite avec
un meilleur maintient des extenseur
du cou et trapèze. La courbure
dorsolombaire est encore positionnée
en flexion antérieure.
7 mois : l’examinateur place le
nourrisson assis sur le plan de travail.
Il peut tenir assis seul avec les
membres inférieurs allongés. Il tend
souvent les bras vers l’avant (deltoïde
antérieure pectoral) afin d’éviter de
tomber.
8 mois : le nourrisson tient longtemps
en position assise. Il joue, ne prend
pas appui avec ses mains et peut
ainsi manipuler des objets. En cas de
déséquilibre, il réajuste en lâchant les
objets et en prenant appui selon la
direction du déséquilibre.
L’examinateur peut alors observer les
réactions musculaires.
9 à 12 mois : le nourrisson est assis sur
le plan de travail. L’examinateur
pousse le nourrisson vers l’arrière. Il
contracte les muscles de la ceinture
scapulaire. Le triceps brachial
verrouille le coude, les abaisseurs
(grand dorsal, grand pectoral, grand
rond) et le dentelé antérieur
stabilisent le tronc afin d’empêcher la
chute
. Les muscles ilio-psoas et fléchisseurs
de hanche ainsi que les abdominaux
maintiennent le bassin et les hanches
afin d’équilibrer le levier organisé par
cette mise en situation. Ce test nécessite
une intégrité musculaire quasi normale.
 
 
 
Tonus musculaire
Au niveau des membres:
 attitude en flexion (naissance) à
attitude en extension (vers 3-5 mois)

Hypertonie (naissance) puis


hypotonie (8-9 mois) qui disparait
vers 18 mois.
Au niveau du tronc:

Hypotonie axiale
Puis progressivement contrôle
tonique des muscles de l’axe
permettant le développement
postural.
Développement postural
Il est progressive avec:

 Tenue de tête vers 03 mois


Tenue assise vers 06 mois et
véritablement stable vers 8 – 9 mois
 station debout débutant vers 9 – 10
mois, acquise vers 11- 12 mois.
Motilité et locomotion

Les 1érs mouvements sont des


décharges motrices sans objet à type
de flexion – extension pédalage dans le
Vide.
Vers 3 mois: mouvements des mains
devant les yeux, possibilité d se
soulever du lit.
Vers 4 -5 mois: en position ventrale se
redresse et s’appuie sur les mains.

Vers 6 mois: commence à ramper, à se


Déplacer sur les fesses, puis à 4
pattes.
Vers 12 mois: acquisition de la marche
(variation entre 10 et 18 mois)

L’automatisation est progressive avec


possibilité pour l’enfant de s’éloigner ou
de se rapprocher de l’autre.
préhension

Elle suit l’évolution de la motricité et la


disparition du grasping :

Vers 5 mois: cubito-palmaire:


La main « ratisse »
Vers 6 mois: digito-palmaire entre les
doigts et la paume.

Vers 9-10 mois: radio-digitale: c’est le


début de la pince.
La préhension permet l’exploration, des
objets, leur manipulation à volonté.
Le porter à la bouche est habituel
(stade psycho-affectif oral)
Sensorialité
Le bébé, puis nourrisson à des
Compétences, il voit dés le 4éme jour,
Particulièrement le visage humain
(pendant la tétée).
Il entend dés la naissance et peut
localiser un son dans l’espace. Il
reconnait la voix de sa mère dés la
3éme semaine.
Le nouveau né reconnait l’odeur du lait
de sa mère et de sa peau.
0 à 3 mois
Le nouveau-né est capable de fixer et
de suivre un objet du regard s’il est près
de son visage.
Il louche de façon intermittente,
alternativement des 2 yeux. Un de ses
yeux dévie vers l’intérieur ou vers
l’extérieur
.Cette tendance est normale les
2 premiers mois.
Vers 2 mois, bébé reconnaît le visage
de ses parents.
Autour de 3 mois, il perçoit davantage
les détails, comme les motifs, puisqu’il
fait de mieux en mieux le balayage
visuel d’une image. Il aime aussi
observer attentivement ses mains et il
fixe parfois au loin.
Il reconnaît les objets familiers.
4 à 6 mois

Il distingue mieux les reliefs.


Il suit des mouvements verticaux.
Il aime observer son environnement
et tourne la tête pour mieux voir. Il
distingue déjà l’expression dans les
visages (joie, peur, etc.).
l voit bien toutes les couleurs, mais
les teintes de base (rouge, bleu,
jaune) attirent davantage son regard.
La coordination entre ses deux yeux
s’améliore. Il alterne son regard vers
des choses proches puis lointaines. Il
peut reconnaître un objet visible
partiellement.
Autour du 6e mois, il voit bien les
petits objets, comme les miettes de
pain. Il perçoit le relief. Il est capable
d’examiner attentivement un objet
dans ses mains. Vers 6 ou 7 mois, il
commence à percevoir les distances.
6 à 12 mois

Ses deux yeux travaillent bien en


commun, facilitant ainsi la perception
de la 3e dimension.
Il peut repérer un petit objet situé près
de lui.
Il cherche des objets cachés.
Il peut différencier les personnes
connues des personnes inconnues
sourire

Semble exister dés la naissance et


Serait dû à la satisfaction alimentaire,
peut être provoqué entre 2 et 8 éme
semaine, par des stimuli extérieurs
devient intentionnel vers 2-3 mois
et prend valeur de communication.

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