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Introduction :
L’empreinte constitue une étape capitale de la réalisation d’une PAP. Elle participe à la recherche de
l’équilibre prothétique et doit tenir compte des comportements physiologiques différents des structures
d’appui.
Objectifs :
L’empreinte en PAP vise les objectifs suivants :
– reproduire des éléments anatomiques très différents dans leur structure et leur rôle ;
– tenir compte de la différence de dépressibilité tissulaire pour que la prothèse soit plaquée sur ses
structures avec une légère pression au niveau muqueux ;
– enregistrer le jeu des organes périphériques pour exploiter au mieux les zones qui per-
L’empreinte préliminaire :
• Lors de la 1ère consultation
• Complément de l’examen clinique
• Son but : obtenir des modèles d’étude reproduisant de façon précise :
- les dents restantes,
- les structures fibro-ostéo-muqueuses
- les organes périphériques dans une situation proche de l’état de repos.
• Ces modèles matérialisent la situation de départ.
• Ils vont aider à l’établissement du plan de traitement.
Ils permettent:
- l’analyse des courbes occlusales et des modifications à envisager (montage sur simulateur,
montage directeur)
- l’étude de l’axe d’insertion, du tracé prospectif
La prévision des corrections anatomiques nécessaires en bouche et l’emplacement des appuis
occlusaux à ménager.
L’empreinte primaire :
• Lorsque les coronoplasties et aménagements pré-prothétiques ont été réalisés
• 1ère étape du traitement prothétique
• Réalisée avec un porte-empreinte du commerce et de l’alginate.
L’empreinte I est une empreinte anatomique
• Permet l’enregistrement fiable des dent (possibilité de réaliser la partie prothétique en rapport
avec les éléments dentaires = châssis)
• Permet l’enregistrement d’une surface ostéo-muqueuse peu étendue (possibilité de concevoir
les selles en rapport avec ces zones)
• Ne peut pas fournir une réplique des tissus périphériques en fonction ( impossibilité d’obtenir
des bords prothétiques adaptés en cas d’édentement étendu).
L’empreinte secondaire :
• Indispensable dès que:
- l’ensemble des surfaces d’appui gingivales,
- la limite d’action musculaire,
- le jeu de la musculature périphérique
ne sont pas correctement appréhendés par l’empreinte primaire nécessite soit:
un porte-empreinte individuel
des selles porte-empreinte
élaborés sur le modèle primaire.
L’empreinte II peut être réalisée avec une gamme étendue de matériaux : alginate, silicones,
polysulfures …
L’intégration de nos p.a.p. nous oblige à tenir compte de tissus d’appui de nature et de
comportement très différents :
Les dents
Le support fibro-muqueux.
C’est ce problème de dualité tissulaire qui va gouverner toutes les phases de conception et de
réalisation de nos prothèses.
La dualité tissulaire :
Or, ces 2 structures d’appui présentent des résistances à l’enfoncement très différentes.
• Sous l’effet d’une charge, le déplacement de la muqueuse est environ 10 X supérieur à celui
des dents supports.
Ce comportement très différent des structures d’appui impose des techniques d’empreinte et
des matériaux spécifiques, aptes à enregistrer ces variations
La récupération de la position de départ dépend du mouvement des fluides entre les différents
compartiments vasculaires desmodontaux
Les 2 supports montrent une différence dans leur aptitude de récupération, le retour à la position de
départ étant très long pour la muqueuse.
Or, dents résiduelles et tissus fibro-muqueux doivent se répartir les charges fonctionnelles transmises
par la prothèse.
Obligation d’utiliser des techniques d’empreinte et des matériaux aptes à enregistrer ces différences de
comportement.
Pour gérer la dualité tissulaire, différentes techniques d’empreinte ont été proposées :
l’empreinte corrigée
• Les surfaces d’appui dentaires et muqueuses sont enregistrées en un seul temps clinique avec
le même matériau.
• Le différentiel de dépressibilité est enregistré en jouant sur l’espacement du p.e.i.: plus espacé
au niveau des dents et moins espacé au niveau des crêtes.
Permet l’enregistrement fidèle de la dimension fonctionnelle du vestibule dans les régions concernées
par les bords de la prothèse.
• Parfois espacé des crêtes en regard de zones mobiles qui ne doivent être ni comprimées, ni
déformées lors de l’empreinte.
• Ces espacements sont maintenus par des butées d’enfoncement réalisées: soit sur le modèle,
soit en bouche.
• Les butées permettent un repositionnement précis du PEI en bouche
• Un léger étirement de la lèvre et des joues permet de localiser une surextension ou un manque;
• Les zones où le PEI n’est pas assez étendu sont ajustées en bouche par addition de matériau tel
que la pâte de Kerr.
• 1.d.Marginage du PEI.
La mobilisation des lèvres, des joues et de la langue interviennent lors du contrôle des limites du
PEI, du marginage des bords et de la prise d’empreinte.
• Ainsi, le volume des bords de la future prothèse est ajusté en regard des secteurs édentés.
Un matériau utilisé simultanément en 2 viscosités différentes, du « light » injecté sur les dents et
du « lourd » dans le PEI.
• Grande précision
• Temps de travail relativement court (enregistrement physiologique plus difficile dans les cas
où la mobilisation de la musculature périphérique doit être longue)
• Hydrophobes
• Compressifs
Les polyéthers :
• L’absence d’élasticité limite leur utilisation aux seules zones édentées ne présentant
aucune CD / à l’axe d’insertion.
• Hydrophiles
• Peuvent être utilisés en présence de sécrétion salivaire abondante.
• Ne requièrent aucun adhésif.
• Les surfaces d’appui dentaires et muqueuses sont enregistrées au cours de la même étape
clinique mais:
• Cette première empreinte a pour but le modelage des surfaces d’appui fibro-muqueuses avec
enregistrement des limites des bords de la future prothèse.
• Matériaux:
Permlastic™ Regular
Pâtes oxyde de zinc-eugénol
• Du light est placé dans le PEI au niveau des dents, et au niveau des zones déjà enregistrées
par le premier matériau.
• Le light fait un « lavis » au niveau des crêtes tout en comprimant les tissus dans des conditions
assez proches des pressions physiologiques.
3. L’empreinte corrigée :
Ce sont des empreintes n’intéressant que les crêtes en extension et qui permettent de corriger un
modèle de travail donné par une empreinte en un seul temps, donc n’ayant pas ou peu objectivé les
différences de comportement des tissus de soutien.
Les surfaces d’appui dentaires sont enregistrées préalablement lors d’une empreinte primaire,
empreinte primaire qui permet la réalisation du châssis.
Le châssis muni de selles porte-empreinte, sert à l’enregistrement des surfaces d’appui fibro-
muqueuses.
La technique d’empreinte corrigée, associée au modèle scindé, est considérée comme la technique de
choix.
Elle est cependant difficile à mettre en œuvre; le repositionnement du châssis sur le modèle scindé
étant la principale source d’erreurs.
Le repositionnement est facilité lorsque les dents piliers sont des PM, ou lorsque la connexion est de
type bandeau corono-cingulaire.
Lorsque les dents piliers sont des C et le connecteur principal une barre linguale, on privilégie une
technique d’empreinte corrigée par sur-empreinte
La sur-empreinte permet d’éviter les risques liés au repositionnement du châssis sur la partie
conservée du modèle.
Cependant, cette technique n’est pas totalement satisfaisante sur le plan de la gestion de la dualité
tissulaire:
• Effectuée au moyen de la prothèse qui a été intégralement réalisée sur un modèle issu d’une
empreinte globale.
• Le jour de la pose, une fine épaisseur de résine à prise retard est déposée dans l’intra-dos des
selles qui se comportent comme un p.e.
• Après, 10 jours de port, glaçage des selles au Light, la prothèse est alors rebasée
définitivement.
La phase plastique de la résine (30mn) est mise à profit pour enregistrer l’anatomie de la
fibromuqueuse et des éléments périphériques.
Après une semaine de port, glaçage au light de l’intra-dos des selles puis transformation en résine
thermopolymérisable (rebasage).
empreinte ambulatoire
- empreinte ambulatoire
5- l’empreinte optique