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s lors de la conception et peuvent donc être corrigées à ce moment-là.

Polz décrit un mouvement problématique de latéro-rétrusion.


Lors de ce movement, «le condyle se déplace aussi latéralement tout en se déplaçant en
direction postérieure et vers le haut. De cette façon, les cuspides travaillantes des dents
postérieures mandibulaires guident leurs antagonists en direction disto-vestibulaire et les
cuspides travaillantes des dents postérieures maxillaires guident leurs antagonists en
direction mésio-linguale » Dans les deux cas, ce mouvement se fait jusqu'au sommet des pans
cuspidiens. En imitant l'anatomie naturelle, il est possible d'éviter ce genre d'interférence. Cela
doit être réalisé au moment du wax-up en utilisant le concept du «plateau rétrusif», localisé face
au pan cuspidien et qui ressemble plutôt à une surface de contact en plateau. Ce plateau
permet d'avoir un dégagement occlusal suffisant. Les points clés dont il faut se souvenir sont
les suivants : des interférences peuvent être présentes à la fois en occlusion statique et
dynamique, elles peuvent être évitées en imitant la morphologie dentaire. Ces détails
sont particulièrement importants en implantologie. Il est aussi possible de réduire la probabilité
d'interférences en incluant des sillons dans le relief occlusal, plutôt superficielles, au lieu de
créer des contours abrupts et profonds.

Intérêts du WAX-UP dans la conception d’une restauration prothétique fixe:


Les wax-up sont d’un grand intérêt, car ils permettent au stade initial de l’analyse de poser
l’indication de certaines modifications soit par addition soit par soustraction de tissus, préalable
à la réalisation de la reconstruction prothétique. Ils participent à la recherche de l’harmonie
optimale entre les différents éléments dentaires, en exposant les anomalies au niveau du plan
d’occlusion crées par l’égression des 26 et 27, et l’ampleur des modifications nécessaires à la
reconstruction des courbes de compensation occlusales. Les cires de diagnostic permettent
aussi de prévoir la morphologie des dents à la DVO correcte. Ils donnent une indication sur
l’approche esthétique des tissus mous conforme à la future configuration de la prothèse.

Objectifs de traitement: Ils doivent tout d’abord permettre de rétablir les fonctions de
mastication, de déglutition et de phonation essentiellement perturbées par les conséquences de
l’édentement, de la perte de la DVO et de l’usure de dents. Cela passe par la prise en charge
de ces pathologies, du remplacement des dents et de la création d’une nouvelle occlusion
fonctionnelle.

Qu’est ce qu’un trouble de l’occlusion ?


● Un trouble de l’occlusion est une répartition anormale des contacts lors
des mouvements de la mâchoire inférieure : certaines dents touchent trop,
d’autres pas assez.
● Lors des mouvements en avant, à droite ou à gauche, les dents antérieures
ne touchent pas ou de la mauvaise manière. Elles ne protègent plus les
dents postérieures.
● Les dents postérieures touchent lors des mouvements de la mandibule :
elles créent des interférences qui peuvent être nocives pour les dents, le
parodonte ou les articulations temporo-mandibulaires.

Quelles sont les causes du trouble de l’occlusion ?


● Les malpositions dentaires sont la cause principale des troubles de
l’occlusion.
● Les béances antérieures (dents antérieures du haut qui ne touchent pas
celles du bas), entraînent uniquement des contacts sur les dents
prémolaires et les molaires.
● Des pertes dentaires non remplacées entraînent des bascules des dents
adjacentes (à côté) et antagonistes (en face), qui se mettent à interférer
lors de la mastication.
● Des pertes importantes de dents postérieures créent des défauts de
calage de la mandibule et des surcharges des dents antérieures.

Quelles sont les conséquences des troubles de l’occlusion ?

● Dents : fractures dentaires ou de prothèses, usure importante, facette


d’abrasion.
● Parodonte : aggravation de poches parodontales, mobilité dentaire
aggravée.
● Articulation : luxation, arthrose et algies..
● Corps : trouble de la posture, douleurs dorsales ou lombaires.Quels sont les
traitements des troubles de l’occlusion ?Pour diagnostiquer ces troubles,
votre chirurgien dentiste peut être amené à réaliser une analyse de votre
occlusion.
● Une équilibration occlusale : à la suite de l’analyse occlusale, votre
chirurgien dentiste détecte les interférences et les corrige en réalisant des
meulages sélectifs de certaines dents.
● La prothèse : couronner certaines dents permet de corriger des
malpositions dentaires.
● L’orthodontie : dans les cas sévères, seul un traitement orthodontique à
l’aide de bagues peut corriger les problèmes.Les troubles de l’occlusion
peuvent créer des déséquilibres importants au niveau de l’ensemble du
corps humain et de la sphère oro-faciale en particulier.

Les interférences:
● Une interférence occlusale peut être considérée comme un obstacle au déplacement
aisé de la mandibule au cours des déplacements mandibulaires, pouvant nuire au
déroulement de certaines fonctions manducatrices comme la mastication, la dilacération,
la déglutition, et surtout l’incision. Dans ces conditions certains contacts dentaires, lors
des mouvements de propulsion et de diduction, seraient limités voire totalement
empêchés.
● L’incidence pathogène des interférences occlusales s’avère très discutable, du moins
sur l’articulation temporo-mandibulaire et les muscles masticateurs du fait de la capacité
adaptative de l’appareil manducateur. Toutefois, les malocclusions sévères constituent
des éléments pouvant altérer le pronostic des traitements de dentisterie restauratrice et
les thérapeutiques occlusales additives, soustractives ou orthodontiques sont souvent
indiquées dans ces situations. Une grande attention sera apportée à la finition des
traitements afin d’assurer la plus grande stabilité occlusale en intercuspidation
maximale.

Bruxisme et interférences occlusales:


Les choses se compliquent en présence de bruxisme, le patient qui bruxe en grinçant depuis
plusieurs années présente une malocclusion du fait de la perte des éléments de calage et de
guidage qui ne remplissent plus leur rôle et laissent place aux contacts exclusifs du côté non
mastiquant (les interférences non travaillantes), voire des interférences travaillantes. La
malocclusion va évoluer avec les pertes de substances et il sera de plus en plus difficile
d’intégrer de nouveaux éléments de dentisterie restauratrice dans ce contexte. En effet le
chemin d’accès à l’OIM devient de plus en plus difficile à négocier d’autant que les muscles sont
sollicités de façon excessive avec des durées de contacts dentaires bien plus importantes que
pour un patient non bruxiste et des forces multipliées par 20.

Utilité de l’articulateur pour repérer une interférence occlusale:


Il est impossible de dépister une interférence occlusale sur l’articulateur seul, puisque
l’articulateur ne permet pas de réaliser des mouvements fonctionnels. Tout au plus, il peut
reproduire des déplacements mandibulaires guidés par les dents antérieures et les dents
cuspidées assurant le guidage du côté mastiquant. Cependant l’articulateur, s’il ne peut pas
reproduire un cycle de mastication, qui de toute manière possède un caractère aléatoire sauf à
l’approche de l’OIM ou les zones de calage et de guidage assurent l’élévation complète de la
mandibule en OIM, permettra de visualiser des interférences possibles.
Le calage:
La fonction de calage correspond à l’obtention d’une position mandibulaire précise en OIM. Elle
assure une stabilité dentaire intra-arcade, et inter-arcade : stabilité de la mandibule, ce qui
permet au système dentaire de faciliter la déglutition et d’autoriser la crispation. Le calage
dentaire existe lorsqu’il y a une absence de migration dentaire. Cela veut dire que la résultante
des forces et des résistances qui s’exercent sur les dents est nulle. L’obtention de l’OIM
autorise aussi une orientation des forces dans l’axe des dents pour une stimulation uniforme
des dents et de leur parodonte. Dans ces conditions, les surfaces occlusales subissent une
usure physiologique modérée. Elle est obtenue par la répartition et la précision des points de
contact occlusaux.

Rappel des caractéristiques de l’OIM en normocclusion, assurant le calage de la mandibule :


- Concordance des arcades dentaires maxillaires et mandibulaires.
- Arcades dentaires continues grâce aux contacts inter-dentaires proximaux.
- Respect de la courbe de SPEE qui permet la répartition des forces et la diminution des
contraintes subies..
- Respect de la courbe de WILSON définie par l’orientation axiale des dents et facilite le
système d’engrènement/désengrènement dentaire.
- Points de contact multiples et précis.
- Points de contact uniformes, et punctiformes.
- Points de contact répartis de façon équilibrée et homogène sur les arcades.
- Points de contact simultanés, symétriques et de même intensité.
- Tripodisme.
- Rapport une dent sur deux dents L’occlusion détermine la position mandibulaire, qui est alors
maintenue par les muscles masticateurs : les condyles sont assis dans leurs fosses respectives,
en position supérieure et antérieure contre les pentes postérieures des éminences articulaires.

Le guidage:
Le guidage est la fonction mandibulaire qui permet à la mandibule de la mener à la position
d’OIM. C’est ce qu’on appelle l’intercuspidation. Elle doit se faire sans obstacles postérieurs, et
sans limitation antérieure : les mouvements mandibulaires doivent être symétriques, simples et
non bridés. Un guidage optimal de la mandibule va diminuer les surcharges dentaires, les
contraintes articulaires (compression ou distorsion) et le travail musculaire et permettre ainsi à
la mandibule la réalisation de ses fonctions en assurant autant une économie d'énergie et
qu’une pérennité structurelle.
La mandibule est guidée dans ses mouvements par les surfaces dentaires. Les dents ont une
action de protection mutuelle : les dents postérieures protègent les dents antérieures en
occlusion et dans les mouvements de diduction, tandis que les dents antérieures protègent les
dents postérieures lors des mouvements de rétrusion et protrusion.
La mandibule combine ainsi les mouvements élémentaires pour effectuer des mouvements
composés et réaliser les mouvements fondamentaux et fonctionnels de la mandibule.
(Abaissement-élévation, propulsion-rétropulsion, protraction/rétraction, diduction).

Le guide antérieur a deux rôles principaux :


- Mécanique : Il guide la mandibule dans les mouvements de propulsion mais aussi d’incision. Il
évite les interférences occlusales des secteurs postérieurs.
- Proprioceptif : Les incisives ont une proprioception très fine, ce qui permet d’adapter
l’engagement musculaire et l’intensité des forces.

▪ Le guidage dentaire en diduction:


Protection canine ou Guide Canin En diduction les mouvements mandibulaires sont guidés par
la canine homolatérale provoquant une désocclusion des dents postérieures d’environ 1 mm
(côté travaillant).
Fonction de groupe En diduction les mouvements mandibulaires sont guidés par plusieurs
dents : Canine et/ou dents latéro postérieures.

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