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1- Pathologie carieuse
1-Physiologie de la dent temporaire
La dent temporaire a une durée de vie limitée dans le temps, son évolution est
soumise aux phénomènes de résorption et sa finalité est d’être remplacée par
une dent permanente.
Eruption : qui pour l’ensemble des dents se situe entre 6 mois à 3 ans
Occlusion et stabilité
Résorption
La durée de fonction de la dent temporaire est répartie sur 8 ans plus ou moins
3 mois. Elle passe par trois phases physiologiques :
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Stade 1 : Dent temporaire en formation :
Dans ce cas la réaction pulpaire est variable : soit une réponse de type
« réparation » avec conservation de la vitalité pulpaire, soit une stimulation
anormale de la dentinogénèse avec oblitération totale de la lumière canalaire,
soit une nécrose asymptomatique.
Caractères morphologiques :
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Les zones de contact interdentaires et les structures septales : Les molaires
temporaires établissent leurs relations proximales par des surfaces de contact.
Les ligaments et zones alvéolaires : Ils subiront des remaniements tout au long
de la durée de vie de la dent temporaire.
Caractères physiologiques
La dent temporaire présente dans sa phase stable une physiologie assez
comparable à celle de la dent permanente.
Caractères physio-pathologiques
La dent temporaire stable peut répondre à une agression en concentrant ses
activités de défense et de réparation et donc réagir de façon active comme la
dent permanente.
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Stade 3 : Résorption de la dent temporaire
L’occlusion
Les thérapeutiques
Les facteurs locaux tels que les DDM, les malpositions dentaires et les
agénésies.
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Les principales sources de compromis vont être induites par
le degré de coopération de l’enfant. Le contrôle de la douleur
doit être parfaitement maîtrisé par la mise en œuvre d’une
anesthésie de bonne qualité, et l’opérateur doit disposer du
temps opératoire nécessaire à la bonne conduite des
différentes étapes de la technique qu’il aura choisie.
1- Diagnostic endodontique ; L’anamnèse offre généralement
peu d’éléments de diagnostic, car l’enfant exprime mal les
phénomènes douloureux notamment en raison du manque
de vocabulaire, ou d’une réponse faussée par l’anxiété.
Les antécédents douloureux de type pulpite sont presque
inexistants car l’évolution des pulpopathies se fait le plus
souvent à bas bruit.
Par ailleurs, la notion de vitalité pulpaire est peu fiable en
denture temporaire, et il n’est pas rare d’observer
conjointement une nécrose pulpaire et la persistance d’un
filet pulpaire canalaire vital, ou des pathologies de la
furcation sur dent vitaleHors l’interrogatoire et les tests
conventionnels, le praticien pourra s’appuyer davantage sur :
L’examen visuel : en vérifiant la présence de foyers carieux
apparents, l’existence ou non d’antécédents traumatiques,
vérifier la présence d’une fistule, vérifier l’état de la papille
interdentaire souvent congestionnée, hyperplasique dans le
cas de caries proximales;
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L’examen radiographique : Pour apprécier le stade
physiologique, visualiser la morphologie radiculaire et la
proximité du germe sous-jacent ainsi que l’épaisseur de l’os le
séparant de la dent temporaire; objectiver les zones
d’ostéolyse péri-apicale ou inter-radiculaire et la présence
éventuelle de résorption interne très fréquente en denture
temporaire.
Un diagnostic posé peut être confirmé ou infirmé par
l’ouverture de la chambre pulpaire : Une pulpe fortement
hémorragique permettra de confirmer un diagnostic de
pulpite. Une pulpe nécrosée ne saignera pas. Un saignement
mesuré de couleur rouge clair permettra de poser un
pronostic favorable à une pulpotomie.
2-Formes cliniques et principes thérapeutiques :
2-1 : Le syndrome du septum
Très classique chez l’enfant, il est associé à des caries
proximales jumelles : une douleur vive pendant et après les
repas se manifeste, et peut être confondue avec un
syndrome pulpaire, mais le diagnostic différentiel est souvent
malaisé. En cas de doute, il est préférable de considérer qu’il
y a atteinte pulpaire.
Le traitement sera proposé en fonction du stade
physiologique de la dent. Il vise à restaurer les volumes
coronaires et le point de contact. Selon la profondeur de la
lésion, la pulpe est traitée ou non.
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2-2 : La pulpite
Elle s’exprime exceptionnellement au niveau des dents
temporaires par des douleurs spontanées comme chez
l’adulte. Et lorsque des douleurs sont présentes, elles sont
habituellement de très courte durée. Comme elles cèdent aux
antalgiques habituels, l’enfant ne vient pratiquement jamais
consulter pour cette pathologie.
Le traitement pulpaire doit être adapté au stade
physiologique de la dent : pulpotomie ou pulpectomie.
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2-4: La pathologie de la furcation
La furcation est le siège de nombreuses complications de la
dent temporaire, elle est aussi le lieu d’interférences avec la
dent définitive en cours de formation. La pathologie de la
furcation constitue une réelle difficulté dans le choix des
thérapeutiques et limite les possibilités de conservation de la
dent par les traitements endodontiques et justifie ainsi
l’extraction de la dent surtout au stade 3.
Cliniquement il s’agit d’un abcès gingival proche de l’attache
épithéliale. Cette pathologie parodontale peut être
indépendante d’une pathologie pulpaire ou au contraire
associée à une nécrose pulpaire.
La radiographie montre un élargissement périodontal au
niveau de la surface inter-radiculaire ou perte osseuse limitée
à un seul côté du septum inter-radiculaire jusqu’à la
disparition complète de l’architecture de l’os inter-
radiculaire.
Au stade 1 et 2 la conservation peut être envisagée par un
traitement canalaire. Au stade 3, l’extraction s’impose
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La mise en œuvre des techniques habituelles s’appliquent toujours en fonction
du contexte patient :
Radiographie préopératoire,
Anesthésie locale,
Exérèse de la dentine cariée avec une fraise boule efficace montée sur un
contre-angle à basse vitesse, utilisation d’un autre instrument stérile pour
dégager et amputer la pulpe.
Les cas les plus favorables sont représentés par les effractions pulpaires
d’origine traumatique ou iatrogène sur des dents au stade 1.
La réussite du traitement est conditionnée par une bonne asepsie et par une
restauration étanche.
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Un CVI est ensuite mis en place pour assurer une parfaite étanchéité de la
cavité, dans l’attente de son obturation définitive
Le pronostic du coiffage pulpaire direct est aléatoire, car l’évolution vers une
inflammation chronique ou la nécrose pulpaire est toujours possible, de même
que les résorptions internes ne sont pas rares
Le point clé reste l’hémostase qui doit être obtenue dans les 5 minutes en
comprimant le fond de la chambre pulpaire avec du coton stérile imbibé de
sérum physiologique.
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Dans la préservation l’objectif est de minimiser l’agression pulpaire et de
garder le maximum de tissu vivant.
Un eugénate à prise rapide type IRM est ensuite placé dans le fond de la
chambre pulpaire avant la restauration de la couronne.
Dans l’induction, l’objectif est la formation d’un pont dentinaire à l’entrée des
canaux sur une pulpe radiculaire vitale saine.
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Les difficultés rencontrées sont dues à la morphologie canalaire et à la
résorption physiologique qui en modifiant les structures radiculaires rend les
limites difficiles à cerner.
Les racines des dents déciduales sont fines et courbes et difficiles à préparer
Le plus classique est d’utiliser une pâte seule à base de ZOE, l’addition de 20 à
50% d’Iodo-thymol améliore l’antisepsie et favorise la résorption de la pâte.
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Reconstitutions de la dent temporaire
Dents postérieures
1- Amalgame
Les indications de l’amalgame sont les restaurations de classes I et II de petite
et moyenne dimension.
Pour les classes II, les limites de la préparation en proximal ne doivent pas
atteindre les faces vestibulaires ou buccales.
Le plancher pulpaire plat avec un angle arrondi entre plancher et parois axiales
est souhaitable.
2- Matériaux adhésifs
Ces matériaux ont l’avantage d’être esthétiques et nécessitant des
préparations moins mutilantes que l’amalgame.
Les cavités sont préparées a minima en se limitant à l’éviction des tissus cariés.
Sont actuellement les matériaux les mieux adaptés chez l’enfant surtout si le
risque carieux est élevé.
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Ils ont une bonne adhésion chimique à l’émail et à la dentine et un coefficient
d’expansion voisin de celui de la dentine, ce qui limite les phénomènes de
percolation.
Les CVI de nouvelle génération type CVIMAR sont résistants à l’abrasion et aux
fractures.
2-2 : Les résines composites : Seront réservées aux enfants coopérants pour les
restaurations de cavités de petite taille ou de taille moyenne surtout quand
elles sont occlusales et que le risque carieux est peu élevé.
Les compomères ont les mêmes indications que les composites mais leurs
faibles propriétés mécaniques en limitent l’usage.
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Indications des CPP
Dents fracturées
Bruxisme
Anomalies acquises ou
Les faces proximales sont préparées sans congé ni épaulement avec une fraise
diamantée tronconique à bout pointu.
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La coiffe est choisie en fonction du diamètre mésio-distal de la dent à restaurer.
Elle est essayée sur la préparation par un mouvement de bascule vestibulo-
buccal et l’occlusion est vérifiée.
Si la couronne est trop longue (contacts prématurés), elle sera ajustée par
réduction du bord cervical à l’aide d’un ciseau à couronne ou par meulage avec
une meulette en quartz puis polissage avec une meulette en silicone.
Une radiographie permet de contrôler que les faces proximales ne sont pas en
surcontour.
Une fois adaptée, la coiffe est scellée avec un CVI de scellement (la coiffe est
remplie au 2/3 par le ciment)..
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