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Le plan d’occlusion

prothétique en PAC

DR,ATROUS M SETIF 2023/2024


PLAN:
Introduction
1. Définitions
2. Impératifs d’orientation du P.O.P.
3. Méthodologie de l’orientation du P.O.P.
3.1. Préparation des modèles

3.1.1. Modèle supérieur


3.1.2. Modèle inférieur
3.2. Préparation des maquettes

3.2.1. Maquette d’occlusion supérieure


3.2.2. Maquette d’occlusion inférieure
3.3. L’orientation préliminaire du P.O.P.

3.3.1. Composante antérieure


3.3.2. Composante postérieure
3.4. L’orientation secondaire du P.O.P.

3.4.1. Orientation sagittale


3.4.2. Orientation frontale

Conclusion
Introduction :

Le plan d’occlusion prothétique doit restaurer


l’esthétique, la phonation, la fonction. Il joue un rôle
important dans la stabilisation des prothèses.
Selon leurs objectifs, la surface antérieure est
responsable de l’esthétique et de la phonation, et la
surface postérieure est responsable de la fonction et
de l’équilibre des prothèses.
Définitions :

 Le plan d’occlusion prothétique (P.O.P.) est le plan


selon lequel les deux arcades artificielles doivent se
rencontrer.
 Correspond aux surfaces de contact entre les dents
maxillaires et mandibulaires.
Conventionnellement le plan d'occlusion passe
par trois points, l’un antérieur et les deux autres
postérieurs. Ces points de référence peuvent être :
 Soit maxillaires : le bord libre des incisives centrales
maxillaires et la cuspide disto-palatine des
deuxièmes molaires.
 Soit mandibulaires : selon Gysi, le plan d'occlusion
passe par le bord libre des incisives inférieures et par
la cuspide disto-vestibulaire des deuxièmes molaires
mandibulaires.
PRINCIPALES MÉTHODES DE
DÉTERMINATION DE LA SURFACE
OCCLUSALE (pop)EN PAC

 Elles peuvent se répartir selon deux groupes : les


méthodes extra et intrabuccales.
1: plan de Francfort
2: plan de Camper
3: plan d’occlusion
4: plan mandibulaire

Principaux plans de référence


(Lejoyeux)
 Ce plan est défini avec des références maxillaires,
mandibulaires ou inter arcades.
 Pour Camper, le plan d’occlusion est un plan qui se
base sur des points cutanés. Ce plan passe par le
point sous nasal et le tragus.
Méthodes
extrabuccales Points
de référence osseux
et cutanés
 La définition la plus communément admise du plan
d’occlusion est un plan qui passe par : -le point
inter-incisif en avant -Les cuspides disto-vestibulaires
des secondes molaires maxillaires Il faut surtout
considérer que le plan d’occlusion est une surface
d’occlusion, courbe dans les 3 plans de l’espace
qui intègre les courbes d’occlusions: La courbe
sagittale de Spee et la courbe frontale de Wilson.
Méthodes intrabuccales
Méthodes statiques

La papille parotidienne : selon Foley , le plan d’occlusion du sujet denté


passerait à 6 mm sous l’orifice du conduit parotidien.
Méthodes intrabuccales
Méthodes statiques

 La ligne buccinatrice : elle part de la commissure


labiale et parcourt la face interne de la joue.

 Elle correspond à la trace laissée par le plan


occlusal des dents naturelles.

 Lundquist situe le plan occlusal mandibulaire idéal


à 1 mm sous cette ligne, et parallèle à elle .
 Schreinemakers : la partie postérieure du POP doit
passer par le milieu de la hauteur du tubercule
rétromolaire.
 En 1964, Boucher: recommande d’utiliser le tiers supérieur du
tubercule rétromolaire comme déterminant postérieur du plan
d’occlusion, en s’assurant que le plan obtenu est bien situé sous la
ligne de plus grand contour de la langue.
Impératifs d’orientation du P.O.P. :
 Respecter les facteurs généraux : sexe, âge, type constitutionnel.

 Rétablir l’esthétique.

 Assurer une émission correcte de tous les phonèmes.

 Assurer la permanence de la stabilité des prothèses sur les surfaces


d’appui aussi bien en occlusion de R.C. qu’au cours de toutes les
occlusions excentrées.
Les crêtes et le plan d'occlusion
sont parallèles entre eux. Les
forces fonctionnelles stabilisent la
prothèse.

Une divergence s'installe entre l'une des trois


surfaces, les forces fonctionnelles déstabilisent la
prothèse.
 Être situé au lieu géométrique des pressions
maximales avec un confort optimal des muscles
masticateurs.
Les impératifs fonctionnels

Forces musculaires et orientation du plan


occlusal.
 Être situé à un niveau physiologique entre la langue
et les joues afin que le transfert du bol alimentaire
s’effectue sans difficulté de la cavité jugale à la
cavité linguale.
Harmonie entre la position de la langue et du plan
d’occlusion : positionnement correct du bol
alimentaire
Plan d’occlusion trop bas par rapport à
la langue : morsure de la langue et des
joues
Plan d’occlusion trop haut par rapport à la
langue : accumulation des aliments dans les
vestibules
Les impératifs esthétiques
Méthodologie de l’orientation du P.O.P. :
Préparation des modèles:
Modèle supérieur :
Il comporte les repères suivants, tracés au crayon :
 La papille incisive ou papille bunoïde centrale.
 Les deux fossettes palatines.
 L’axe de symétrie passant par le centre de la papille incisive et par
un point postérieur situé à égale distance des deux fossettes, qui sera
prolongé sur le socle à ses deux extrémités.
 Un repère incisif sur cet axe en un point situé à 6 mm en avant du
centre de la papille incisive.
A : sillons ptérygo-maxillaires
B : partie de plâtre à supprimer
C : axe de symétrie
E : papille incisive
F : fossettes palatine
xy : ligne guide horizontale perpendiculaire à l’axe cc’
 L’axe de rotation du voile ou ligne réunissant les points les plus
déclives des deux sillons ptérygo-maxillaires.
 Une ligne guide horizontale parallèle à l’axe de rotation du voile
située à 4 mm à l’arrière de celui-ci et perpendiculaire à l’axe de
symétrie.
 Une ligne guide frontale gravée antérieurement et postérieurement
sur le socle du modèle, parallèle à la ligne guide horizontale et
perpendiculaire à l’axe de symétrie. Elle sera située à 6 mm du palais
dans sa partie la plus déclive.
 une ligne guide sagittale réunissant les deux lignes frontales.
 Les lignes faitières des crêtes matérialisées et prolongées
antérieurement et postérieurement sur le socle.
Modèle inférieur :
Il est préparé d’une façon identique. L’axe de
symétrie passe en avant entre les apophyses géni,
en arrière par le milieu de l’espace intertrigone
rétromolaire. Les lignes faîtières sont marquées et
prolongées sur le modèle. Celui-ci est taillé de telle
sorte que son bord supérieur soit perpendiculaire à
son axe de symétrie, que la hauteur du socle soit
réduite et que les tubercules rétromolaires soient
suffisamment soutenus afin d’éviter toute fracture à
leur niveau.
Préparation des maquettes :

Maquette d’occlusion supérieure :


La base de la maquette doit être indéformable
aussi bien à la chaleur que sous l’effet de la pression
des muscles élévateurs. Elle sera construite en résine
autopolymérisable ou en gomme laque renforcée,
en respectant la technique décrite pour la
réalisation du porte-empreinte individuel.
Le bourrelet sera réalisé en composition ou en
cire dure.
Dans le plan horizontal :
 La forme du bourrelet suit celle de l’arcade.
 Sa limite antérieure sera située à 6 mm en avant du
centre de la papille incisive.
 Son épaisseur antérieure est de 4 mm, elle
augmente jusqu'à atteindre 8 à 10 mm
postérieurement. Elle sera réduite de 1 à 2 mm à ses
deux extrémités postérieurs et se termine par un
arrondi distant de 5 mm du centre de la tubérosité.
Dans le plan frontal :
Dans la région antérieure, le bord libre du
bourrelet devra se situer à 22 mm environ du fond du
vestibule, son orientation suivra celle de la ligne
guide frontale.
Dans le plan sagittal :
Le bourrelet sera réglé parallèlement à la ligne
guide sagittale, et sera ensuite réduit dans sa partie
postérieure symétriquement selon une ligne
moyenne se terminant à 6 mm au-dessus de chaque
extrémité du bourrelet.
Maquette d’occlusion inférieure :

Dans le plan horizontal :


 Le segment antérieur respectera l’aire de
sustentation définie par ACKERMAN.
 La région postérieure sera limitée par la largeur du
trigone rétromolaire, son versant lingual ne déborde
jamais la ligne oblique interne.
 Dans le plan frontal : le bord libre du bourrelet devra
se situer à 18mm environ du fond du vestibule.

 Dans le plan sagittal : le bourrelet se situe à la moitié


ou au tiers supérieur du trigone rétromolaire, dans
les cas difficiles le bourrelet est parallèle à la crête
inférieure.
L’orientation préliminaire du
P.O.P. :

Orientation de la composante antérieure :


Sa vocation est double : esthétique et
phonétique.
Vocation esthétique :

La maquette d'occlusion supérieure est placée


en bouche. Les lèvres sont au repos.

 Dans le plan horizontal : Le bord libre est réglé


parallèlement à la ligne bipupillaire.
 Dans le plan sagittal : Le volume du bourrelet doit
reconstituer la gouttière philtrale, le sillon
nasogénien et le contour harmonieux de la lévre.
Angle naso-labial fermé (α), bourrelet trop vestibulaire : visibilité
accentuée.

Angle naso-labial respecté (α1), bourrelet est correctement orienté, 1


mm à 2 mm de visibilité.

Angle naso-labial augmenté (α2), le bourrelet est trop lingual,


absence de visibilité.
 Dans le plan vertical : le réglage de la partie antérieure du bourrelet se
fait idéalement avec une composition blanche ou 2 incisives centrales.
Elles donnent la situation exacte du bord libre et une véritable optique
du futur montage.
En général le bourrelet dépasse le bord labial de 2 mm.
Vocation phonétique :

Des tests phonétiques affinent la position des


dents dans le plan frontal et sagittal : lors de
l'émission des labio-dentales « FE-VE », la limite entre
la zone sèche et la zone humide de la lèvre
inférieure affleure le bord libre des incisives
supérieures.
La composante postérieure :

Au laboratoire :

Différentes techniques sont


proposées et visent à obtenir
l'équilibre mécanique des
prothèses :
 L'orientation par rapport aux crêtes :
 Pour BONWILL et CUMMER, le plan d'occlusion doit être situé à égale
distance entre les deux crêtes, pour une répartition équitable des
forces occlusales entre les crêtes maxillaire et mandibulaire.
 Pour BLIS et collaborateurs, il doit être incliné en avant et de bas en
haut afin de produire une pression en haut et en arrière sur le
maxillaire et de diminuer le bras de levier sur la prothèse
mandibulaire.
 Pour GYSI, il doit suivre la courbe de la crête mandibulaire pour que
les forces masticatoires soient toujours perpendiculaires à cette
crête.
 Pour SEARS, il se situe le plus prés possible de la crête la plus résorbée.
En clinique :

Ces différentes techniques de


détermination au laboratoire, bien que
satisfaisantes dans certains cas, ont
cédé la place à des techniques de
détermination en clinique par le
praticien.
Elles font appel à des conceptions
physiologiques ou anatomiques de la
position et de l'orientation du P.O.P.
Conception physiologique :

Par le biais de la maquette inférieure.

 Dans le plan frontal la situation idéale du P.O.P. est


légèrement au dessous de la convexité de la
langue.
 Dans le cas de rétrographie mandibulaire il est
nettement au dessous du niveau de la langue.
 Dans le cas de prognathie il se situe au dessus de
ce niveau.
 Technique piézographique :
L'enregistrement du couloir prothétique par une
résine plastique modelée par l'activité linguale d'un
côté et buccinato-labiale de l'autre, fait apparaitre
du côté lingual une gouttière sur la maquette
d'occlusion inférieure.
Le P.O.P. correspond alors à la zone la plus
concave côté lingual et la plus convexe côté
buccinateur.
 Technique de PATTERSON
Les deux maquettes sont ajustées à la D.V.O. en
relation centrée.
La maquette supérieure est évidée sur une
hauteur de 2 mm au niveau prémolo-molaire et
comblée par un mélange plâtre-carborandum en
parties égales.
Le patient effectue des mouvements de
diduction et de propulsion mandibulaires.
Conception anatomique :

 Orientation par rapport au plan de CAMPER :


Ce dernier est matérialisé, grâce à une bande
de sparadrap ou une plaque rigide, entre l'aile du
nez et la partie basse du tragus.
La maquette d'occlusion est ajustée au niveau
antérieur dans un premier temps, puis parallélisée à
ce plan dans un deuxième temps, grâce à la
réglette de FOX.
 Méthode céphalométrique:

Méthode de construction géométrique


du point Xi de Ricketts
Exemple d'analyse céphalométrique
assistée par ordinateur
Orientation secondaire du P.O.P. :

Elle ne concerne que la région postérieure du


P.O.P., qui sera améliorée avec prudence dans le
plan sagittal et frontal.
Orientation sagittale :

 Orientation du segment moyen :


Ce segment à été déterminé au niveau occlusal
de la maquette inférieure en relation correcte avec
la langue et la sangle orbiculo-buccinatrice.

 Orientation du segment postérieur


Sa vocation le soumet exclusivement à
l'inclinaison des trajectoires condyliennes.
Orientation frontale :

Elle résulte du respect harmonieux des facteurs suivant :


 L’inclinaison de l'axe interalvéolaire: il doit faire un angle compris entre 80
et 90° avec le plan d’occlusion afin que les pressions masticatrices ou de
déglutition stabilisent la prothèse sur sa base sans traumatiser la surface
d'appui.
CONCLUSION:

L'orientation du P.O.P. doit ainsi être entreprise


en deux étapes :
 Orientation préliminaire à vocation esthétique et
phonétique permettant l'évaluation de la D.V.O.,
l'enregistrement de la R.C. et le transfert sur
articulateur des deux modèles.
 Une orientation secondaire à vocation
fonctionnelle, concernant beaucoup plus
particulièrement la surface occlusale des PM et M.
Elle permet la répartition harmonieuse des pressions
et la distribution biomécanique de l'espace entre
les deux arcades.

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