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NAUT Cassilde / GUILLAUME Maïwenn 03/02/20

Dr CHAUVEL Brice UE8. EC3:


PA

LA CLASSIFICATION DES ÉDENTEMENTS


Notion importante qui conditionne les mouvements de la prothèse. Cette classification des
édentements = classification de Kennedy

I. ​Introduction

Beaucoup de différents types d’édentement (près de 10 000 combinaisons possibles) =


impossible de les apprendres toutes.
Le nombre possible de combinaisons d’édentations partielles est très important. L'objectif
des classifications proposées a été de standardiser des prothèses.

II. Historique
Les classification sont venues au fur et à mesure, elles sont assez anciennes aujourd’hui.
De nombreuses classifications ont ainsi été proposées depuis plus d’un siècle, par d'illustres
chirurgiens-dentistes : Bonwill (1898), Kennedy (1923), … Cummer (1942), Mac Craken
Beckett (1953)

III. La classification de Kennedy


La classification de Kennedy reste la plus didactique à enseigner et facile à retenir, il y a 6
groupe (de base 4)

=> LA CLASSIFICATION PREND TOUJOURS POUR RÉFÉRENCE LE FOND DE LA


BOUCHE (la position la plus postérieure de l’édentement)

A. Les classes principales :

1. La classe 1
La classe I​ : Au maxillaire ou à la mandibulaire est une édentation bilatérale postérieure, en
général conservation des canines. Le palais est plus ou moins étendu selon le nombre de
dents absentes. L'appareil est posé à la fois sur la muqueuse et sur les dents → possibilité
d’un axe de rotation

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2. La classe 2
La classe II ​: édentation unilatérale postérieure. Elle représente la forme d’édentation la
plus difficile à restaurer.

La canine est toujours présente. La différence avec la classe 1: unilatéral = au niveau


hauteur il a la bonne hauteur de visage donc plus facile avec la classe 2. Mais inconfort car
appui sur la muqueuse d’un côté mais pas de l’autre il mâche plus du coté où il reste des
dents.

Le porte à faux postérieur crée un axe de rotation passant par les dents limitant
l’édentement

3. La classe 3
La classe III : ​édentation unilatérale limitée antérieurement ET postérieurement par des
dents restantes = édentement dit “ ​encastré​” (= manque des dents entre les dents) .Souvent
bien toléré par le patient. Le type de restauration dépend du nombre de dents manquantes
(​ex: pas de bridge si il manque 4 dents​).

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4. La classe 4

La classe IV ​: édentation localisée uniquement au niveau antérieur. Toutes les dents


postérieures sont présentes, sans exception.

Le porte à faux antérieur crée un axe de rotation passant par les dents limitant l’édentement.
Problème d’esthétique dans ce cas avec une fausse gencives etc. Les dents ant sensibles à
la phonation etc donc on préfère dans ce cas de la prothèse fixée (souvent implants
rapidement avant que la crête se résorbe)

B. Les 2 classes supplémentaires

Classification de Kennedy et Applegate :

1. La classe 5

La classe 5 ​: est une édentation unilatérale de grande étendue, il ne reste pas plus de 2 ou
3 dents ! Centre de rotation avec l’appareil qui peut tourner autour, on peut mettre des
racines artificielles pour retomber dans une autre classe mieux maîtrisé. On est quasi dans
la prothèse totale → antichambre de la prothèse totale.

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2. La classe 6

La classe 6 ​est une édentation bilatérale de grande étendue, il ne reste pas plus de 2 ou 3
dents ! Et en général il n’y a plus les canines. Le mieux est de les retirer pour faire une PAT
qui permet un phénomène de ventouse avec le palais, si il reste une dent ou plus on perd
l’effet ventouse. Il est difficile de convaincre les personnes d’enlever leurs dernières dents,
or cela faciliterait la prise en charge pour un travail esthétique du dentiste.

C. Les subdivisions

Pour cet auteur, le numéro de la subdivision est déterminé par le nombre de segments
édentés venant s’ajouter à ceux conditionnant la classe de base.

Elles prennent en compte le nombre de segments édenté supplémentaires.


On part tjs par l’arrière!

La classe 1 : modification/ division 1: ​est une édentation bilatérale postérieure,


compliqué d’une édentation antérieure

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La classe 1, modification 2: ​est une édentation bilatérale postérieure, doublées de de
deux segments édentés antérieurs

IV. ​Conclusion

Pour améliorer, sans la changer cette classification, ce chirurgien-dentiste français de renom


(Dr Lejoyeux), propose de tenir compte des observations cliniques :
Il tient compte de l’analyse des dents (biologie de la dent) et des secteurs édentés.

Classification anecdotique, ne pas retenir.

- Une subdivision A ​: segments dentés et édentés de valeur intrinsèque et


extrinsèque excellente. Segments édentés de bonne qualité, tant au point de vue
muqueux qu’osseux. Le pronostic est très favorable
- Une subdivision B : ​segments dentés et édentés de valeur intrinsèque, et
extrinsèque excellente, mais segments édentés de valeur inégale.
- Une subdivision C : ​segments dentés et édentés de valeur intrinsèque, et
extrinsèque défaillante, mais des segments édentés d’excellentes qualité
- Une subdivision D : ​segments dentés et édentés de valeur négative imposant un
pronostic réservé.

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PROTHÈSE AMOVIBLE - COURS 5
I. ​Les condition d’équilibre de la PAP
A. Introduction
La conception d’une prothèse devra tenter de réunir la majeure partie des qualités
suivantes:

- être simple, peu onéreuse et de réalisation aisée


- avoir une épaisseur minimale
- reproduire le plus parfaitement possible le relief des tissus de support en harmonie
avec les organes paraprothétique.
- être hygiènique
- être esthétique
- être résistante
- être facilement modifiable…

B. Les 6 mouvements fondamentaux d’une prothèse


Il faut connaître les mouvements possibles d’une prothèse. Ils ont été présentés au siècle
dernier, dans les années 50, par Tabet, un français, et qui a classifié les mouvements
possibles d’une prothèse.

Plus ou moins complexes ils apparaissent cependant comme la résultante de deux types de
mouvements :
- translation
- rotation

→ On devra alors travailler pour trouver une conception d’appareil qui lutteront contre ses
mouvement.

1. Mouvement de translation

On va avoir 3 types de mouvements de translation et 3 types de rotation = 6 types en tout.

- Les mouvements de translation peuvent être verticaux ​dans un sens (mastication


, tassement) , comme dans l’autre (désinsertion , élément collant) associé à un
mouvement de bascule

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- les mouvements de translation peuvent être latéraux (horizontaux):​ vers
l'intérieur ou vers l’extérieur. Si la palais est creux celui ci s'opposera alors à ce
mouvement. Le risque de soliviation des dents restantes sera aussi moindre.

- Les mouvement de translation peuvent être dans le plan sagittal


(antéro-postérieur ou mésio-distaux) : ​Les mouvement vont s’amplifier avec le
temps et on va perdre les dents. Elle aboutit systématiquement selon les dires, à
l’édentement complet et donc à la PAC. Ce n’est pas tout à fait vrai quand c’est bien
fait.

2. Mouvement de rotation

Les mouvements de rotation peuvent être sagittal​ , ils sont fréquents lors d’un
édentement terminal. En général la dent en s’enfonçant crée un mouvement de bascule sur
le dents sur laquelle elle s’appuie.
L’axe de rotation passe généralements par les dents les plus postérieures
Cas difficile à traiter → solution demander au patient de revenir régulièrement vérifier
l’occlusion.

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Les mouvements de rotation peuvent être dans le plan frontal

Les rotations peuvent être horizontales

C. Les facteurs d’équilibre de la PAP, la triade de P.


Housset

Le respect de ces impératifs d’équilibre est d’assurer au patient un confort esthétique et


fonctionnel de sa prothèse dans le temps, en persévérant bien évidemment les structures
ostéo-muqueuses, dento- parodontales et articulaire.

1. La sustentation

Définition : Ensemble des forces de réaction qui s’oppose à l’enfoncement de la prothèse


(forces axiales) dans les tissus de support (dentaire et ostéo-muqueux).

Comparaison avec la neige : Pour ne pas s’enfoncer, on peut tasser la neige, on peut damer
la neige. C’est pareil avec la muqueuse, il faut la travailler, sans trop solliciter les dents, car
sinon on ne maîtrisera pas la stabilité de l’appareil, et les dents vont partir. Le patient n’est

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pas content. De plus, c’est pas confortable pour lui, il va taper les dents du fond qui vont
s’enfoncer, et donc ne sera pas efficace et donc va taper sur les dents de devant. C’est pour
ça, que l’on conçoit un appareil relativement large, car plus stable (moins de risque
d’enfoncer avec des raquettes qu’en chaussure classique à la montagne).

→ Pour poids égal + l’appareil sera étendu, moins il s'enfonce. Quand il reste peu de dents,
il faut créer un appareil étendu pour résoudre ce phénomène

La sustentation est subordonnée à deux éléments fondamentaux


- les tissus de supports : appréciés lors de l’examen clinique
- la conceptions de la prothèse: en effet la sustentation dépend essentiellement des
pressions exercés sur les tissus supports qui sont liés: au polygone de sustentation,

2. La stabilasition
C’est le deuxième élément très important de la triade de
Housset.
Définition : La stabilisation est constituée de l’ensemble
des éléments positifs qui tendent à s’opposer à tout
mouvement de translation horizontale à tout autre
mouvement de rotation.

3. La rétention

C’est celui que l’on retient le plus, Savoir si l'appareil tient (il faut que le patient puisse
l’enlever) ou ne tient pas. Éviter qu’il s’en aille mais il doit pouvoir s’enlever.

Définition : La rétention a pour objet de s’opposer à toute force ayant tendance à déloger la
prothèse des tissus de support dans le sens contraire à celui de l’insertion.

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Au maxillaire​ : beaucoup de possibilités de s’appuyer au maxillaire
+ Plus j’aurais des dents et plus elles seront réparti au maxillaire, plus il sera
facile d’empêcher des phénomènes de rétention

7 Frein
9 Zone de Décolletage
10 Papilles
5 Frein jugal ou latéral
11 Raphé médian
12 Zone de Schröeder
6 Jonction vélo-palatine

A la mandibule :

1 Point de contact
2 Crête
3 Tubérosité maxillaire
4 Triangle rétro-mandibulaire
13 Langue
9 Décolletage
14 Frein lingual
7 Frein

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Les zones d’appuis sont faibles à la mandibule, (rappel : on ne peut pas s’appuyer sur des
dents pointus, les incivises sont fragiles, il faut bien prendre en compte l’anatomie).

D. Notion de biomécanique
La force est une action mécanique qui peut être en mouvement modifier la vitesse ou la
trajectoire d’un objet. Elle présent 4 caractéristiques:
- son point d’application
- sa direction
- son sens
- son intensité (N)
Elle peut être de traction, de compression, de tension, de cisaillement, de flexion…

L’effet d’une force fait appel à la notion de moment d’une force qui est le produit du bras
levier par l’intensité de cette force . Ainsi un levier (corps rigide susceptible de tourner
autour d’un axe) est soumis à une force motrice et une force de résistance.

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II. ​Conclusion

Objectif de la conception du châssis : lutter contre ces mouvements de la selle qui nuise au
confort du patient et on tendance à solliciter le structures adjacentes (dents) et sous
jacentes (fibro-muqueux)

En effet la compressibilité fibro-muqueuse varie de 2/10ème à 2 mm , alors que le


déplacement axial de la dent ne dépasse pas 1/10ème de mm : notion de dualité tissulaire
des surfaces d’appuis.

Un appuis dentaire créer un appareil plus stable qu’un appuis fibro muqueux

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