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La déglutition est une fonction évolutive, qui s’adapte à la maturation du système nerveux central et
périphérique, et aux modifications anatomiques locorégionales (langue, procès alvéolaires, dents, os
hyoïde), au cours de la vie, de la naissance à l’âge adulte. Son premier temps, buccal, est une praxie,
accessible par conséquent aux techniques de rééducation. Les dyspraxies de la déglutition s’intègrent
dans le cadre plus général d’un équilibre musculaire orofacial, perturbant les rapports
maxillomandibulaires et alvéolodentaires. La rééducation musculaire de la déglutition s’impose chaque
fois qu’une anomalie du comportement neuromusculaire constitue l’élément étiopathogénique essentiel
de la dysmorphie et/ou de la malocclusion. L’objectif de la rééducation consiste non seulement à corriger
la dysfonction linguale, mais aussi à permettre au patient, par un travail proprioceptif de tonification
musculaire et d’automatisation, de s’adapter à un nouvel équilibre fonctionnel qui sous-entend aussi une
ventilation nasale et une posture cervicofaciale physiologique. C’est à l’orthodontiste qu’il appartient de
dépister les dyspraxies. Il lui faut ensuite s’impliquer avec le rééducateur dans une prise en charge
individualisée et efficace, indispensable à la stabilité du traitement orthodontique à long terme.
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22-008-A-20 ¶ Temps buccal de la déglutition salivaire. Physiologie et principes de rééducation
Dès lors, la langue cesse de s’interposer entre les arcades. Au Le géniohyoïdien, aplati de haut en bas, relie la partie
cours de la déglutition, les lèvres doivent rester en contact, mais postérieure de la symphyse mandibulaire à l’os hyoïde. Son
passivement, sans tensions ni contractions. insertion hyoïdienne entoure celle de l’hyoglosse.
Lorsque ce n’est pas le cas, la déglutition est dysfonctionnelle Le mylohyoïdien est tendu depuis la face interne du corps
et chaque fois que la langue s’interpose entre les arcades, avec mandibulaire, en haut, à l’os hyoïde en bas et au raphé médian.
plus ou moins d’appui dentaire, elle est à l’origine de troubles
transversaux, verticaux et sagittaux plus ou moins importants Élévateurs de la mandibule
selon la tonicité des muscles compresseurs des parois, labio-
jugaux et mentonniers. Lorsque la langue s’appuie sur les Pendant la déglutition, le temporal, le masséter, le ptéry-
incisives, elle est à l’origine de proalvéolies incisives. Lorsqu’elle goïdien médial, muscles puissants de la mastication, intervien-
s’interpose, elle peut engendrer des béances alvéolodentaires. nent lors du passage de la position de repos mandibulaire à la
Lorsqu’elle est basse, elle ne stimule pas le système sutural position d’intercuspidation maximale, laquelle, en l’absence
maxillaire et peut expliquer son hypodéveloppement osseux et d’anomalie occlusale, est superposable à la relation myocentrée.
d’une façon relative l’hyperdéveloppement mandibulaire. Dans Ce chemin de fermeture représente un trajet court, et ne
les cas de classe II division 2, à l’état de repos, la pointe linguale nécessite qu’une force musculaire faible et un temps de contact
est basse sur le plancher buccal, la base linguale « en crosse » se bref.
trouve dans la profondeur de la voûte et n’équilibre pas la
pression labiale excessive, d’où la rétroalvéolie incisive. Lors de
Protracteur de la mandibule
la déglutition, elle s’étale latéralement et explique la profondeur
de la courbe de Spee. Le ptérygoïdien latéral s’insère, pour son faisceau supérieur,
La rééducation de ces dyspraxies est par conséquent une sur la moitié interne des faces latérales du sphénoïde, pour son
discipline primordiale et conjointe à toute thérapeutique des faisceau inférieur, sur la face externe de l’apophyse ptéry-
dysmorphies maxillofaciales dont l’étiologie est dysfonction- goïdienne du palatin. Ses deux faisceaux entraînent le disque
nelle. Et, par-delà l’objectif de rééducation de la déglutition, il articulaire et le condyle mandibulaire imprimant à la mandibule
est essentiel d’obtenir aussi une position de repos de la langue, des mouvements de propulsion et latéralité permettant ainsi un
une ventilation nasale, une mastication solide et une posture broyage des aliments.
cervicofaciale équilibrées au risque de ne pouvoir pérenniser le
résultat d’un traitement orthodontique. Le temps buccal est le Sangle périphérique
seul temps de la déglutition accessible aux techniques de
rééducation. À ce titre, il doit être systématiquement observé Le buccinateur : il tire en arrière la commissure, et creuse les
lors de l’examen clinique d’une dysmorphie maxillofaciale. joues en les appliquant contre les arcades dentaires.
Le mentalis (anciennement houppe du menton) et le dépres-
seur de la lèvre inférieure (carré du menton) constituent une
■ Rappel physiologique sangle musculaire, recouvrant le menton osseux.
Ils naissent de part et d’autre de la ligne médiane, des saillies
Muscles en présence alvéolaires des deux incisives et de la canine. Les deux muscles
se dirigent en bas, s’épanouissant comme une houppe, et
Langue [1-3] s’attachent à la peau du menton. Le mentalis élève le menton
et la lèvre inférieure. Le dépresseur de la lèvre inférieure abaisse
La langue est un ensemble musculaire, soutenu par une en bas et en dehors la moitié correspondante de la lèvre
charpente ostéofibreuse, formée par l’os hyoïde, la membrane
inférieure.
hyoglossienne et le septum lingual. Comme l’exige sa situation
Le muscle abaisseur de l’angle commissural (anciennement
à un carrefour tant anatomique que fonctionnel, elle est en
triangulaire des lèvres) s’insère à sa base sur la partie antérieure
rapport avec des structures variées, toutes mobiles (mandibule,
de la ligne oblique externe de la mandibule, au-dessous de
os hyoïde, épiglotte, pharynx, voile du palais), sauf la base du
crâne (par le muscle styloglosse). l’attache du carré du menton. Puis les fibres charnues se
Elle est constituée de huit muscles pairs et d’un muscle dirigent vers la commissure labiale, entre les fibres des zygoma-
impair : tiques et des releveurs (fibres superficielles) et celles du bucci-
• le génioglosse a une action qui situe la langue sur le plancher nateur (fibres profondes) qui s’entrecroisent.
buccal ; par ses fibres antérieures, il attire la pointe en arrière Il se fixe à la peau de la commissure et de la lèvre supérieure.
et en bas, par ses fibres postéro-inférieures, il dirige l’os Il tire la commissure en bas et en dehors.
hyoïde et la base de langue vers le haut ; Les orbiculaires des lèvres : ils constituent le sphincter
• l’hyoglosse abaisse et rétracte la langue ; annulaire labial ou « orbiculaire interne ». Ils déterminent
• le styloglosse élargit la langue et porte la langue en haut et l’occlusion labiale. Les faisceaux horizontaux de la lèvre
en arrière ; supérieure s’intriquent et s’unissent aux faisceaux homologues
• le palatoglosse élève le corps lingual et abaisse le voile ; en de la lèvre inférieure.
rétrécissant ainsi l’isthme du gosier, il canalise le bol alimen- Le muscle compresseur des lèvres : il peut être décrit avec
taire ; l’orbiculaire des lèvres. Il est constitué de faisceaux musculaires
• le longitudinal (ou lingual) supérieur, seul muscle impair, étendus d’avant en arrière autour de l’orifice buccal et à travers
abaisse et raccourcit la langue ; les fibres de l’orbiculaire interne, de la face profonde de la peau
• le longitudinal (ou lingual) inférieur abaisse et rétracte la à la face profonde de la muqueuse buccale. Il comprime les
langue ; lèvres d’avant en arrière. Particulièrement développé chez le
• le pharyngoglosse élève la langue vers l’arrière ; nourrisson, il intervient activement dans la succion.
• l’amygdaloglosse, inconstant, a une action semblable au Le muscle peaucier du cou (platysma) : il recouvre la région
précédent ; antérolatérale du cou et la partie inférieure de la face. Ses
• le transverse n’a aucune insertion osseuse, il allonge et origines se situent sur la peau des régions acromiale, deltoï-
rétrécit la langue. dienne et sous-claviculaire par des fibres charnues et incons-
tamment sur la gaine aponévrotique du trapèze et sur les
Abaisseurs de la mandibule aponévroses mastoïdiennes et massétérines. Les deux peauciers
Le digastrique est caractérisé par une double insertion osseuse se rapprochent progressivement de bas en haut et leurs fibres
et par un relais sur l’os hyoïde ; il intervient dans la succion- antérieures s’entrecroisent sur la ligne médiane au voisinage du
déglutition du nourrisson, par l’abaissement mandibulaire, en menton.
synergie avec le muscle hyoglosse qui abaisse et rétracte la Il attire en bas la peau du menton et abaisse la commissure
langue. Il est aussi rétracteur de la mandibule. labiale.
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Temps buccal de la déglutition salivaire. Physiologie et principes de rééducation ¶ 22-008-A-20
Muscles et morphogenèse faciale il s’agit ici d’un antagonisme fonctionnel, car les relais sont
polysynaptiques, entre des noyaux différents du système
Système musculoaponévrotique superficiel nerveux central.
(SMAS) [4, 5]
Action des muscles sur les bases osseuses [4-10]
Il est essentiellement formé par les muscles peauciers de la
face. Leur action morphogénétique s’exerce surtout du bord Depuis les travaux de Petrovic, Mac Namara, Bjørk, Delaire,
inférieur des orbites au corps de la mandibule et latéralement Van Limborgh, on sait que l’action extrinsèque des muscles
aux sommets des os malaires. De haut en bas, ils forment intervient sur la croissance osseuse, tant mandibulaire que
schématiquement, trois anneaux unis les uns aux autres. maxillaire.
Le 1er anneau (nasal) est formé par les muscles élévateurs Maxillaire
(superficiels et profonds) de la lèvre supérieure, les ailes et les
transverses du nez (constricteur des narines). Ces muscles Dans le sens sagittal. Selon Delaire, le maxillaire, appendu à
assurent à la fois les mouvements des narines et le soutien de la partie antérieure du crâne, présente une croissance soumise,
la lèvre supérieure. non seulement au contenu crânien et orbitaire, au cartilage
Le 2e anneau (labial) est formé par les muscles orbiculaires septal et à la capsule nasale, mais aussi à la traction du ligament
supérieurs et inférieurs. Il assure les mouvements de projection septo-pré-maxillaire, aux muscles nasolabiaux et aux forces de
et de compression des lèvres entre elles et contre les éléments manducation. Cette croissance sagittale est corrélée à l’avancée
dentoalvéolaires sous-jacents. maxillaire.
Dans le sens vertical. La croissance est également liée à celle
Le 3e anneau (mentonnier) est formé en dehors par l’orbicu-
de la mandibule par l’intermédiaire, sur le plan antérieur, des
laire (triangulaire) des lèvres, et les abaisseurs de la lèvre
muscles labiojugaux et sur le plan postérieur, des muscles du
inférieure et de la commissure (le carré du menton), en dedans
voile.
par le muscle mentonnier (la houppe du menton) et les éléva-
Dans le sens transversal. La croissance est soumise à celle de
teurs de la lèvre inférieure.
la capsule nasale et de la suture médiopalatine qui répond aussi
Les abaisseurs de l’angle (triangulaires) participent au contrôle
à la pression linguale lors de la manducation. Le développement
de la position verticale et transversale du menton. Les muscles
sinusien est assujetti aux pressions linguales et occlusales. Le
abaisseurs de la lèvre inférieure et mentonniers (carré du
prémaxillaire est quant à lui soumis à l’écartement des deux
menton et de la houppe du menton) unissent la lèvre inférieure
hémimaxillaires, à l’évolution des incisives, à l’activation de la
à l’éminence mentonnière et le menton cutané à la région
suture médiane par le septum labial, aux pressions de la pointe
alvéolaire incisive inférieure.
linguale et aux muscles nasolabiaux.
L’ensemble de ces trois anneaux et les muscles qui s’insèrent
sur les versants externes de l’anneau labial (canins, zygomati- Mandibule
ques, buccinateurs) exercent sur le squelette sous-jacent des
pressions qui s’ajoutent à l’aspiration créée par la bascule La singularité du cartilage condylien est de présenter une
postérieure de la langue. Ces pressions contribuent activement croissance (par chondrification de son périoste) dont la direc-
à la résorption modelante des régions paranasales maxillaires et tion est soumise aux sollicitations musculaires et posturales.
du corps mandibulaire, et inversement au relief de l’arête nasale, Avec l’apparition des dents, ce sont les mouvements de
l’épine nasale et la symphyse mentonnière. propulsion et latéralité, imprimés à la mandibule par les muscles
ptérygoïdiens latéraux lors de la mastication, qui influencent la
croissance condylienne. Le corps mandibulaire possède une
Système musculoaponévrotique profond
zone de croissance propre, indépendante de la croissance des
(SMAP) [4, 5] branches montantes, située proche du ligament sphéno-
Il est composé : mandibulaire.
• des muscles peauciers profonds : le releveur profond de l’aile En résumé, la croissance mandibulaire dépend :
du nez et de la lèvre supérieure, le canin, le buccinateur, le • des mouvements de propulsion pour le développement du
muscle abaisseur de la lèvre inférieure et de l’orbiculaire condyle et des branches montantes ;
interne ; • des postures et fonctions linguales pour le corps mandibu-
• d’éléments aponévrotiques : l’aponévrose buccinatrice s’insère laire ;
sur les bords alvéolaires maxillaire et mandibulaire et sur le • de la posture céphalique pour sa synchronisation avec la
ligament ptérygomandibulaire. Elle se prolonge par l’aponé- croissance de l’ensemble des éléments du squelette craniofa-
vrose péripharyngienne assurant la continuité de « l’anneau cial (chaînes cervicale postérieure, vélo-pharyngo-linguale,
buccinateur ». Elle s’unit à l’aponévrose intrapharyngienne faciale superficielle).
au-dessus du constricteur supérieur et se fixe donc à la base
du crâne ; elle détache deux extensions au niveau des angles Déglutition physiologique
latéraux du pharynx, rejoignant ainsi l’aponévrose préverté-
brale et le diaphragme stylien ; Définition
• de l’orbiculaire interne : il occupe le long du bord libre la
moitié de chaque lèvre. Ses fibres se fixent après entrecroise- La déglutition physiologique est l’acte par lequel le contenu
ment avec celles du côté opposé à la peau et à la muqueuse buccal (salive, liquide ou bol alimentaire) est propulsé de la
de la commissure. Il existe une continuité entre buccinateur bouche vers l’estomac [11].
et orbiculaire. C’est la première fonction coordonnée qui apparaît dès la
13e semaine de la vie intra-utérine. Le fœtus déglutit le liquide
amniotique. Cette activité précoce est innée, génétiquement
Action des muscles sur les procès alvéolaires
déterminée dans le câblage neurologique qui la régit. On oppose
Si la quantité et le rythme de croissance dépendent du classiquement la succion-déglutition du fœtus et du jeune
système endocrinien [6], la direction de la croissance des procès enfant (ou de type primaire) et la déglutition de type adulte ou
alvéolaires, dans les trois sens de l’espace, est exclusivement mature (de type secondaire). Cette dernière constitue en fait une
assujettie aux forces qui s’y exercent. Selon Cauhépé et al. [6], les adaptation comportementale à l’apparition des dents et à la
procès alvéolaires s’équilibrent dans un couloir où s’annulent les descente de l’os hyoïde. Cette évolution est également rendue
pressions musculaires de groupes antagonistes comme langue- possible par la maturation conjointe du système nerveux (la
orbiculaire et langue-buccinateur. Physiologiquement, pour que myélinisation de la voie pyramidale, vecteur de la motricité
l’équilibre soit stable, ce couloir doit être le même, tant au repos volontaire, se poursuit au-delà de la première année de vie
qu’en fonction. À la différence de l’antagonisme qui régit les extra-utérine). Chez l’enfant au-delà de 8-10 ans et chez
muscles de posture, où les relais synaptiques sont courts et l’adulte, on préfère les termes de déglutition fonctionnelle et de
situés dans le prolongement des mêmes colonnes médullaires, déglutition dysfonctionnelle [12].
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avant et latéralement, ce qui autoentretient la dysfonction Dans les cas de dyspraxies, on peut retrouver :
linguale [17]. De plus, l’oropharynx est réduit du fait de l’hypo- • dans le sens vertical :
développement transversal maxillaire [18]. C une infraclusion incisive par infra-alvéolie maxillaire ou
Normalement, lors de la déglutition, la partie postérieure du mandibulaire, causée essentiellement par l’interposition
voile s’applique fermement contre les parois postérolatérales du linguale ;
cavum, ce qui est difficile chez les ventilateurs oraux. C une infraclusion molaire uni- ou bilatérale, caractérisée par
C’est encore plus difficile en décubitus dorsal et lors de un espace libre important au niveau des molaires en
certaines phases du sommeil, comme le sommeil paradoxal, où position de repos, une supraclusion incisive en occlusion.
il existe une atonie musculaire totale [19]. La partie postérieure Elle serait la conséquence d’une interposition latérale de la
de la langue peut venir en contact de la partie postérieure du langue ;
conduit pharyngé et si l’activité tonique des muscles dilatateurs • dans le sens sagittal :
du pharynx n’est pas suffisante lors de l’inspiration, un collap-
C une proalvéolie maxillaire avec vestibuloversion des
sus peut intervenir, à l’origine d’apnées plus ou moins sévères
incisives supérieures. Très souvent une interposition labiale
selon les microéveils et les épisodes de désaturation en oxygène.
inférieure est associée ;
D’une façon générale, pour éviter un collapsus, le patient
C une biproalvéolie avec double vestibuloversion des incisives
augmente son extension cervicocéphalique postérieure, posture
qui favorise une lordose cervicale. supérieures et inférieures toujours associée à une hypoto-
Il en résulte une étroitesse et une augmentation en hauteur nicité labiojugale ;
de l’oropharynx, avec migration caudale de l’os hyoïde et de la C une rétroalvéolie maxillaire dans un contexte d’hypertoni-
mandibule qui présente un hypodéveloppement de ses branches cité très forte de la sangle labiomentonnière ;
et une ouverture de l’angle mandibulaire [20, 21]. C une rétroalvéolie mandibulaire isolée ou accompagnée
Avec les travaux de Carlson, Mac Namara, Petrovic, Kanto- d’une proalvéolie supérieure. Elle est souvent le résultat de
maa et Hall, nous savons que la fonction articulaire est néces- la conjonction d’une déglutition atypique et de parafonc-
saire à la morphogenèse de l’articulation temporomandibulaire. tions (succion des lèvres, des doigts, onychophagie, etc.) ;
La mobilisation du condyle et du ménisque sur l’éminence • dans le sens transversal : une endoalvéolie maxillaire symé-
articulaire retarde l’ossification enchondrale et maintient le trique du fait d’un manque de stimulation des sutures
condyle jeune en activité préchondroblastique. palatines par la langue et d’une prédominance des muscles
En période de croissance, dans des conditions non physiolo- jugaux lors de la déglutition et de la mastication dysfonc-
giques (mauvaise posture cervicofaciale, ventilation orale, tionnelles. Très souvent il existe une latérodéviation mandi-
dysfonction linguale, mastication-succion, inocclusion labiale), bulaire dysfonctionnelle (syndrome de Cauhépé et Fieux). De
une hypoactivité des freins méniscotemporaux, des ligaments ce fait, l’occlusion est inversée d’une façon unilatérale avec
sphénomandibulaires, des ptérygoïdiens latéraux, et une installation progressive de rapports de classe II du côté de
prédominance des muscles abaisseurs, orientent l’activité
l’occlusion inversée. L’usure dentaire est asymétrique et
cartilagineuse condylienne qui produit un collier d’ossification
favorise une mastication unilatérale. Très vite, l’asymétrie
incliné vers l’arrière.
positionnelle s’accompagne d’asymétrie squelettique avec
Les plans d’occlusion subissent alors une rotation postérieure
contours mandibulaires et condyles asymétriques.
et le menton se développe dans le sens vertical [20, 21].
Dans les cas de déséquilibre des muscles masticateurs en faveur
des muscles abaisseurs et rétropulseurs de la mandibule, il existe
une faible participation des muscles propulseurs de la mandibule
(faisceau inférieur du ptérygoïdien latéral). Il en résulte une ■ Rééducation des dyspraxies
croissance condylienne à direction postérieure avec un faible
rendement du couplage squelettoblastes-préchondroblastes. La de la déglutition [25-27]
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Bilan fonctionnel
Examen de la posture globale de repos La langue peut se trouver :
Examen de la posture labiale en « position de repos » • interposée entre les lèvres entrouvertes ;
. • basse, étalée entre les arcades ;
En principe, la position de repos correspond à des lèvres • basse, pointe de langue en dessous du plan occlusal, en appui
jointes sans effort ni crispation. sur le plancher buccal ;
.
Mais elles peuvent être en inocclusion. Le point stomion peut . • insérée dans une béance antérieure ;
aussi être situé trop haut par rapport au bord occlusal des • insérée dans une béance latérale (Fig. 3) ;
. incisives maxillaires (Fig. 1). • en appui contre les arcades dentaires ;
Les lèvres peuvent encore être interposées entre les arcades . • intercalée latéralement entre les arcades ;
. dentaires (Fig. 2) ou aspirées. • pointe en bas, le dos de la langue en contact avec le palais.
L’occlusion labiale peut nécessiter la contraction d’une ou des Dans le cas de supraclusie importante ou de décalage antéro-
deux lèvres, voire du mentalis. postérieur, la langue n’est pas visible. Néanmoins, des signes
d’appel linguaux sont à rechercher : un aspect festonné des
Examen de la posture linguale en « position de repos »
bords (Fig. 4) ou de la pointe de la langue (Fig. 5) permet
La partie terminale et dorsale de la pointe de langue doit être d’objectiver des appuis anormaux.
au contact des papilles palatines rétro-incisives.
Le praticien demande d’abord au patient de définir la posi- Examen de la fonction
tion de sa pointe de langue au repos, position que l’examina-
Recherche d’une dysfonction ventilatoire
teur objective ensuite. Les patients âgés de plus de 7 ans
arrivent d’ordinaire à définir eux-mêmes la position de leur C’est la mécanique respiratoire qui règle les postures linguale
langue. et labiale (et détermine verticalement la position de l’os
Si la position est bonne, le praticien aperçoit en général le hyoïde.)
dessous de la langue en écartant délicatement les lèvres du Le bilan nasopharyngé permet de rechercher une ventilation
patient. nasale stricte. Il s’attache à déceler d’éventuels obstacles à une
La langue peut aussi être basse, surtout si la respiration est bonne ventilation (cloison nasale déviée, végétations adénoïdes,
buccale ; l’examinateur aperçoit alors le dessus de la langue. grosses amygdales, etc.) qui obligent la langue à se déplacer vers
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• les adultes :
C ayant entrepris un traitement orthodontique ou chirurgi-
cal ;
C pour qui la gêne fonctionnelle liée au déséquilibre muscu-
laire est devenue intolérable (syndrome algodysfonc-
tionnel) [30].
Contre-indications à la rééducation
Contre-indications générales
Les atteintes globales du système nerveux central : la trisomie
21 dans ses formes sévères, une débilité profonde, etc. (car
l’éducation fonctionnelle requiert un minimum de compréhen-
sion et de mémoire).
Les atteintes organiques des centres neurologiques liées à des
troubles d’origine constitutionnelle, infectieuse ou traumatique
(les troubles de la déglutition liés à des atteintes neurologiques
Figure 10. Exercice « langue pointue » impossible. relèvent d’une rééducation particulière [31]).
Les perturbations psychiques et affectives graves pouvant
entraîner des troubles de la vigilance et de la compréhension.
Évaluation du degré de connaissance du schéma corporel La non-coopération du patient (cette thérapie demande une
et de la mobilité linguale très forte motivation et donc une totale adhésion de la part du
patient), ou de la famille s’il s’agit d’un enfant jeune.
Une diminution de la mobilité linguale constitue une entrave
à sa fonction. On vérifie la mobilité de la pointe en demandant Contre-indications locales
des mouvements de protraction, d’élévation, de diduction. Puis
Elles sont le plus souvent anatomiques et doivent impérati-
on demande au patient de se lécher le tour des lèvres, de « tirer
vement être levées avant toute tentative de rééducation :
la langue pointue (Fig. 10), etc. »
• les anomalies de forme et de volume de la langue :
Recherche des parafonctions C la macroglossie vraie : une macroglossie peut en effet être
vraie, c’est-à-dire liée à des troubles d’ordre général (triso-
Il faut mettre en évidence d’éventuelles parafonctions telles
que la succion du pouce, le mordillement de la lèvre supérieure mie 21, troubles endocriniens, acromégalie, lymphan-
ou inférieure, de la face interne de la joue, la tétée nocturne de giome), ou relative (une langue d’apparence volumineuse
la langue, le bruxisme, etc. n’est souvent qu’une langue basculée trop en avant dans la
Ces parafonctions, souvent associées à une déglutition cavité buccale) ;
atypique, peuvent constituer le reflet d’une immaturité affective C la brièveté du frein lingual ;
ou d’une anxiété. Leur suppression peut nécessiter l’utilisation • les troubles de la ventilation ayant pour origine des obstacles
de techniques de relaxation neuromusculaire [28]. dans les voies respiratoires hautes ;
Elles concernent aussi la mastication. Il faut en particulier • les grands décalages maxillomandibulaires sagittaux et
mettre en évidence une mastication unilatérale ou une absence transversaux.
de mastication.
Buts
Rééducation [29]
Les buts de cette rééducation sont les suivants :
La rééducation musculaire permet, par une réhabilitation de • corriger les dyspraxies labiales, linguales et respiratoires ;
la fonction perturbée, de recréer les conditions d’exercice d’une • éliminer les parafonctions ;
physiologie qui ne soit pas génératrice de troubles morphogé- • permettre au patient de s’adapter à cette nouvelle fonction
nétiques. Elle contribue aussi, par l’acquisition de nouveaux (tonification musculaire) ;
automatismes, au maintien de l’harmonie architecturale établie • automatiser les fonctions corrigées (travail proprioceptif).
par le traitement orthodontique.
Elle est obligatoirement neuromusculaire : pour être efficace, Techniques de rééducation
elle doit être active et autoconsciente.
Correction de la position de la langue au repos
Indications de la rééducation Compréhension de la posture corrigée. Après avoir fait
La rééducation neuromusculaire s’impose chaque fois qu’une prendre conscience au patient de la position des papilles
anomalie du comportement musculaire intervient dans une palatines, lui demander de bien repositionner sa langue.
dysmorphose dentomaxillaire, primitivement ou secondaire- Attention aux mauvaises corrections : le patient ne doit pas
ment à une correction mécanique de la dysmorphose. Cette éverser sa langue.
correction s’adresse à des anomalies de fonction, mais ne peut La totalité de la base de langue doit reculer.
néanmoins être réalisée sans traitement préalable des anomalies Pour obtenir une bonne correction : demander au patient de
de repos. sortir la langue, de racler avec le dos de celle-ci le bord inférieur
Pourraient bénéficier de la rééducation du comportement des incisives supérieures (Fig. 11A), puis de reculer la langue
neuromusculaire : sans perdre le contact avec les incisives jusqu’à positionner la
• les enfants présentant : partie terminale et dorsale sur les papilles palatines (Fig. 11B).
C une malposition linguale en position d’inocclusion physio- Automatisation de la posture corrigée. Après s’être assuré de
logique ; la compréhension du placement corrigé, le praticien doit veiller
C une déglutition dysfonctionnelle ; à l’automatisation de cette correction en inocclusion
C un trouble de la phonation ; physiologique.
• les adolescents chez qui la correction orthodontique de la Pour ce faire, il demande au patient de penser à repositionner
dysmorphose ou des anomalies alvéolaires n’a pas permis une sa langue tout au cours de la journée en s’aidant de moyens
correction spontanée du déséquilibre musculaire, ce qui laisse mnémotechniques divers (chez l’enfant l’aide parentale peut
la porte ouverte à la récidive ; être requise).
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Temps buccal de la déglutition salivaire. Physiologie et principes de rééducation ¶ 22-008-A-20
Figure 12.
A. Position de repos.
B. Demander de placer la langue en position corrigée.
C. Demander au patient d’avaler sa salive sans modifier la position de la pointe de la langue, en poussant progressivement la salive le long du palais et en
écrasant la langue contre celle-ci, d’avant en arrière.
D. Avaler la salive arcades desserrées. Le praticien maintient la lèvre inférieure pour éviter tout mouvement sur les peauciers.
L’automatisation de la correction de cette anomalie de repos La correction de la déglutition se pratique d’abord devant un
n’est obtenue qu’au prix d’une autodiscipline stricte. miroir.
La langue est en position de repos (Fig. 12A, 13A).
Rééducation de la déglutition Demander au patient de placer la langue en position de repos
Deux objectifs sont à atteindre : corrigée. La pointe de langue ne doit plus bouger durant toute
• casser le réflexe « langue-lèvre » ; pour cela, les exercices se la réalisation de l’exercice (Fig. 12B, 13B).
font lèvres entrouvertes et non lèvres closes, jusqu’à l’acqui- Le patient aspire sa salive vers le dos de sa langue. Les
sition d’un comportement lingual adapté ; muscles peauciers restent totalement relâchés (contrôle visuel
• obtenir un mouvement lingual efficace d’avant en arrière, qui par le miroir).
assure le joint langue-palais : les exercices préliminaires de Puis on demande au patient d’appuyer progressivement la
mobilisation et de renforcement lingual préparent à ce langue de bas en haut et d’avant en arrière.
mouvement. Cet exercice est demandé en position d’intercuspidie
Déglutition de la salive. Chez les patients présentant une (Fig. 12C, 13C) puis en progression, arcades dentaires écartées
déglutition atypique de type succion-déglutition, il faut faire (Fig. 12D).
prendre conscience de l’avancée linguale et de la contraction La déglutition doit aussi être automatisée. Une fois la correc-
des peauciers de la face lors de la déglutition. tion comprise et acquise au cabinet, on demande donc au
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Figure 13.
A. Position de repos.
B. Position corrigée.
C. Déglutition.
patient de réaliser chez lui des séries de déglutition corrigées, La tête du patient est en position naturelle par rapport au
puis d’essayer de penser à corriger sa déglutition salivaire le plus rachis. Le patient doit poser la pointe de sa langue sur les papilles
souvent possible au cours de la journée. palatines les plus postérieures en appuyant très fort, « comme s’il
Cette déglutition est considérée comme corrigée quand voulait perforer son palais ». On lui demande ensuite de placer
aucune anomalie de déglutition n’est plus visualisée au cours de ses doigts sur le rebord basilaire de la mandibule afin qu’il
la séance de rééducation. ressente la contraction. Il faut exercer une pression de 2 à
Déglutition des liquides. Ce travail est mis en place après 3 secondes puis relâcher, et répéter ainsi dix fois de suite.
l’acquisition d’une déglutition de la salive correcte, mais avant Le kinésithérapeute doit rester vigilant et s’assurer que c’est
son automatisation. Demander au patient d’avaler un petit verre bien la pointe de la langue qui appuie et qu’elle ne s’écrase pas
d’eau par gorgées successives lèvres ouvertes. Avaler un verre en se repliant contre le palais.
d’eau en continu n’est en effet pas significatif d’une déglutition Tonification de la langue. Langue pointue par incitation
automatisée car seule la dernière déglutition met en jeu la (Fig. 14) : le rapprochement des deux index pointés de chaque
pointe de la langue. Si la poussée de la langue au palais n’est côté de la langue entraîne un resserrement spontané de la
pas suffisante, l’eau tend à fuir vers l’extérieur. langue.
Déglutition des solides. Le travail effectué est le même, mais Exercice du pas de cheval. On demande de faire claquer la
précédé d’une mastication molaire bilatérale alternée. La texture langue de façon à imiter le bruit des sabots d’un cheval, 20 fois
des aliments s’épaissira du gélifié (flans), vers le « mou » de suite au début, puis davantage en progression.
(compotes), puis le solide. Pour augmenter la difficulté on demande au patient d’alter-
Exercices de lecture, rééducation orthophonique. Les ner distinctement les deux sons « clac », « cloc ».
palatales « L, N, D, T », les sifflantes « S », les chuintantes « CH, Il ne faut pas hésiter, en cas de difficulté, à expliquer que la
J » : la rééducation vise à normaliser les appuis linguaux lors de partie antérieure de la langue doit coller au palais et s’en
la prononciation des différents phonèmes. détacher comme une ventouse.
Le travail de rééducation débute par un travail sur le pho- « Langue de rat - langue de chat ». Exercice de tonification de
nème isolé (prise de conscience proprioceptive du mouvement la partie moyenne de la langue : alterner une contraction forte
corrigé de la langue). En progression, on recherche ensuite une de la langue en affinant la pointe avec un étalement.
correction des appuis lors de l’enchaînement de plusieurs La compréhension de cet exercice peut être facilitée par la
phonèmes. Pour obtenir l’automatisation de cette correction pratique de « langue pointue par syncinésie ».
dans le langage parlé, on peut aussi travailler sur les planches Appui. Demander de pousser sur un abaisse-langue avec la
de lecture réalisées par Fournier [29]. Ces planches, qui sont pointe de la langue maintenue droite.
remises au patient, permettent un travail évolutif à domicile.
Rééducation de la respiration nasale
.
Tonification du plancher buccal. Exercice du piston : il va
permettre au patient de contrôler ses muscles mylohyoïdiens et Elle repose sur :
géniohyoïdiens, indispensables à la déglutition. • l’apprentissage du mouchage antérieur et postérieur ;
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• le travail de l’ouverture des ailes narinaires ; [5] LautrouA. Growth and morphogenesis of the craniofacial bones.Appli-
• des exercices de ventilation alternée ; cations in orthodontics. The concepts of J Delaire. Orthod Fr 2002;73:
• l’automatisation d’une ventilation abdominodiaphragmati- 5-18.
que ; [6] Cauhépé J, Fieux J, Coutand A, Bouvet JM. Le rôle morphogénétique
• la rééducation de la ventilation nasale à l’effort. du comportement neuromusculaire. Rev Stomatol Chir Maxillofac
L’automatisation n’est effective que lorsque la ventilation est 1955;56:535-8.
strictement nasale, 24 heures sur 24, de jour comme de nuit, au [7] Petrovic A, Stuzman J. Contrôle de la croissance postnatale du sque-
repos comme à l’effort. lette facial. Données expérimentales et modèle cybernétique. Actual
Odontostomatol (Paris) 1979(128):811-40.
[8] Precious DS. Primary bilateral cleft lip/nose repair using the ″Delaire″
Résultats
.
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[24] Talmant J, Deniaud S, Nivet MH. Ventilation nasale et dimension ver- [28] Schultz JH. Le training autogène : essai pratique et clinique. Paris:
ticale. Orthod Fr 2003;74:285-313. PUF; 1972.
[25] Fournier M, Brulin F. Le moment de la rééducation en orthopédie [29] Chauvois A, Fournier M, Girardin F. Rééducation des fonctions dans la
dentofaciale. Rev Orthop Dentofac 1975;9:37-41. thérapeutique orthodontique. Paris: SID; 1991 (p. 57-82).
[26] Fournier M. Le rôle du rééducateur. Inf Dent 2009(25): [30] Gola R, Chossegros C, Orthlieb JD. Syndrome algo-dysfonctionnel de
1402-4. l’appareil manducateur (SADAM). Paris: Masson; 1992.
[27] Fournier M. Rééducation des fonctions dans la thérapeutique [31] Lozano V, Guatterie M. Problématique des troubles de la déglutition.
orthodontique. La bibliothèque orthodontique. Paris: SID; 1991. Kinésithér Scient 1991(n°300):15-21.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Breton-Torres I., Frapier L., Torres J.-H. Temps buccal de la déglutition salivaire. Physiologie et principes de
rééducation. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Médecine buccale, 28-165-M-10, 2011, Stomatologie, 22-008-A-20, 2012.
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Interposition labiale.
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Inocclusion de repos.
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Occlusion avec contraction du mentalis.
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Interposition linguale antérieure.
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Langue posée sur les incisives inférieures, pointe en appui contre l'arcade supérieure.
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Supraclusie (observation linguale impossible).
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Début de la déglutition : occlusion labiale par contraction de l'orbiculaire des lèvres. Contraction du buccinateur, de
l'orbiculaire et du mentalis permettant une étanchéité labiale inférieure chez un enfant présentant une rétrognathie
mandibulaire.
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Brièveté du frein : limitation de la mobilité linguale (a, b).
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Iconographie supplémentaire 24
Exercice du piston : renforcement du plancher buccal.
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Iconographie supplémentaire 25
Occlusion labiale de repos. a. Avant rééducation. b. Rééducation et traitement ODF en cours ; persistance d'une
légère contraction musculaire labiale inférieure. c. Fin de rééducation : occlusion sans contraction des muscles
péribuccaux.
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Occlusion labiale de repos. a. L'occlusion labiale nécessite la contraction du mentalis. b. Occlusion labiale après
rééducation (position de repos).
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