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Les critères du diagnostic sont une concentration en glucose dans le plasma à jeun (FPG) ≥
7,0 mmol/l (1,26 g/l) ou une glycémie 2 heures après charge en glucose supérieure à 11,1
mmol/l (2 g/l).
• Glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l à 2 reprises,
• Ou 2 h après HGPO ou un repas, glycémie ≥ 2 g/l quel que soit le type de diabète et
hyperglycémie modérée à jeun, si glycémie ≥ 1,10 g/l.
Le diabète sucré se définit comme un état d`hyperglycémie chronique qui englobe 2 grands
types. On distingue :
✓ Critères diagnostiques
• Symptômes de diabète : polyurie, polydipsie, amaigrissement inexpliqué, somnolence
voire coma et glycémie casuelle (quelque soit l’heure) ≥ 2g/l.
• Glycémie à jeun (8 heures ou + de jeûne) ≥ 1,26 g/l à recontrôler une 2eme fois.
• HGPO 75g, glycémie à 2 heures ≥ 2 g/l.
Glycémie HGPO
I.T.G (impaired glucose tolerance) < 1,26 g/l Entre 1,40 - 2 g/l
Diabète de type 1
Clinique
• Patient jeune (80 % < 40 ans), maigre,
• Syndrome cardinal,
• Association possibles avec autres maladies auto-immunes (PEAI 2) : Maladie
d’Addison, dysthyroïdies, Biermer, Vitiligo, Connectivites…,
• Risque de décompensation acidocétosique,
• Traitement par insulinothérapie.
Facteurs de risques
- Facteurs génétiques
- Facteurs environnementaux
- Auto-immunité : Destruction des cellules β de Langherans conduisant à une carence
complète en insuline (Ac anti-cellules d’îlots (ICA), Ac anti-protéine tyrosine
phosphatase IA-2, Ac anti-glutamate décarboxylase (GAD)).
Diabète de type 2 :
- Pathologie hétérogène, non auto-immune,
- Forme la plus fréquente = + 80 % de l’ensemble des diabètes,
- Prévalence croissante : Dans le monde : 30 millions (1985), 157 millions (2000),
- Fréquence des formes asymptomatiques imposant des prélèvements sanguins
systématiques pour mesurer la glycémie.
Sexe ratio 1 1
Syndrome hyperosmolaire 0 ++
DIABETE ET GROSSESSE :
• Grossesse survenant chez une diabétique :
- En général, diabétique de type 1
- Parfois, diabétique de type 2
• Conséquences de l’hyperglycémie sur le fœtus
- En début de grossesse : malformations.
- Au 2ème et 3ème trimestre: hyperinsulinisme fœtal (macrosomie et retard de
maturation pulmonaire).
- Accouchement: hypoglycémie néo-natale.
Objectifs glycémiques :
➢ Glycémie à jeun < 0.95 g/l
➢ Glycémie à 2 h < 1.20 g/l
b. Coma acidocétosique
- Révèle ou complique le D1
- Carence profonde en insuline révélatrice du diabète.
- Aspect de gastroentérite fébrile avec déshydratation, altération de l’état général.
Chez le diabétique, la cellule est en manque de glucose. Il s’en suit que la cellule va
puiser sa source d’énergie à partir de la dégradation des AG du fait de l’absence de
l’insuline, seule inhibiteur de la lipase adipocytaire. Cette fourniture d’énergie
s’accompagne d’une accumulation d’acétyl CoA dont la voie principale de réutilisation est
la synthèse des corps cétoniques tels l’acétone (volatile),l’acéto-acétate et le β-
hydroxybutyrate. Ces composés qui existent même dans des situations physiologiques sont
un caractère acide. Leurs accumulation est à l’origine d’une diminution du pH plasmatique
(pH normal = 7.36 – 7.42). Le patient diabétique réagit à cette acidose par des systèmes de
régulation qui sont d’abord le système tampon plasmatique (principalement les
bicarbonates, qui sont réabsorbés au niveau du rein) et la diminution de la pCO 2 par
hyperventilation. Lorsque ce processus de compensation est dépassé, l’acidose devient
sévère (pH < 7.20) et un coma peut alors s’installer.
c. Le coma hyperosmolaire
- Coma avec déshydratation massive chez une personne âgée.
- Grave : 20 à 30% de mortalité.
- Causes : infection, diarrhée, corticoïdes, apport massif de sucres rapides,
déshydratation (canicule).
- Diabète 2 souvent méconnu.
d. acidose lactique
- un jeûne prolongé.
- Prise de biguanides.
- Atteinte hépatique: hépatite aigue, cirrhose au stade terminale.
- Intoxication alcoolique
Traitement :
1. Traitement du diabète de type 1
• Insulinothérapie immédiate : À la pompe sous cutanée+++, à la seringue électrique iv
puis « classique » SC.
• Diététique : Alimentation équilibrée, fractionnée, en connaissant les équivalences
glucidiques. Pas de régime hypocalorique si le poids est normal.
Médicamenteux
• Insulinosécréteurs
Sulfamides : Stimulent la sécrétion d’insuline par la cellule béta pancréatique
(DIAMICRON, AMAREL, DAONIL…),
Glinides : Proche des sulfamides mais d’action et d’élimination très rapides (NOVONORM).
• Insulinosensibilisateurs
Biguanides : agissent sur la sensibilité des récepteurs à l’insuline (Metformine),
Glitazones : agissent sur la sensibilité à l’insuline des cellules musculaires, hépatiques, et
les adipocytes (AVANDIA).
Inhibiteurs de l’alphaglucosidase
Diminuent l’absorption du glucose intestinal postprandial (GLUCOR, DIASTABOL).
C - Fructosamine
Le terme de fructosamine désigne l’ensemble des protéines glyquées présentes dans le
sérum.
1. l’albumine glyguée représente 80 % de la fructosamine.
2. Le principe est le même que l’HbA1C sauf que le renouvellement des protéines est
beaucoup plus rapide que celui des GR.
Méthode de dosage :
Tetrazolium + Fructosamine Bleu de Formazan (520nm)
Normes: 200 - 290 umol/l
Intérêt :
- dans le réajustement du traitement.
- chez les personnes ayant une anomalie dans l’Hb venant fausser le dosage de l’HbA1C.
D- Micro albuminurie :
1. La Microalbuminurie est définie par une excrétion urinaire d’albumine comprise entre
20 et 200 ug /mn ou 30 à 300 mg/24h.
2. Une excrétion supérieure à 30 mg/24h signe un résultat positif. Cette positivité n’est
corrélée au diabète que si:
- Elle est retrouvée plusieurs fois,
- Aucune pathologie urinaire n’est observée
Elle est dosée par des méthodes immunochimiques (immunoturbidimetrie).
II. HYPOGLYCEMIES
Le diagnostic d'hypoglycémie repose sur la constatation simultanée de :
- Signes de neuroglucopénie ;
- d'une glycémie basse ;
- et sur la correction des symptômes lors de la normalisation de la glycémie.
C’est la triade de Whipple.
II y a hypoglycémie lorsque le taux sanguin du glucose (méthode à la glucose oxydase) est
inférieur à 0.50 g/l ou 2.5 mmoles /l.
Dans cette définition, 2 points méritent l’attention :
1. Symptômes et glycémie basse doivent être simultanés.
2. Les symptômes spécifiques de neuroglucopénie doivent être différenciés de ceux, peu
spécifiques et inconstants, de la réaction adrénergique qui accompagne l'hypoglycémie.
Ainsi, une glycémie basse isolée ne suffit pas à porter le diagnostic : la glycémie
normale d'une femme après 72 heures de jeûne peut atteindre 0,30 g/l (1,7 mol/l). La
correction des symptômes se fait après prise d'une boisson sucrée.
La glycémie seuil habituellement retenue pour le diagnostic d'une hypoglycémie en
dehors du diabète est de 0,50 g/l (2,8 mmol/l). Chez le diabétique, la valeur retenue est
0.60 g/l (3,3 mmol/l).
Classification physiopathologique
1) Déficits enzymatiques :
− de la glycogénolyse : glycogénose de type III ou de type VI,
− aminoacidopathies
2) Défauts de substrats :
Nutrition : Kwashiorkor, jeune prolongé, hypoglycémie récurrente avec cétose.
3) Hyperinsulinisme :
Pharmacologie : diabète traité par l’insuline, ADO, tumeurs pancréatiques,
insulinomes…
4) Déficits endocriniens :
Insuffisance hypophysaire tumorale, déficit en HGH, déficit ou non réponse à l’ACTH,
hyperplasie congénitale des surrénales, insuffisance surrénalienne.
5) Diverses ou acquises:
− toxiques (alcools, agents hypoglycémiants, aspirine),
− insuffisance hépatocellulaire (hépatites).
Remarque : L’alcool, par son propre métabolisme hépatique, peut occasionner l’inhibition
de la néoglucogenèse.
6) Idiopathique
Manifestations cliniques :
L'hypoglycémie se manifeste souvent en dessous de 0,50 à 0,55 g/l par deux séries de
signes:
Signe d'alarme en rapport avec la mise en jeu du système nerveux végétatif :
− Décharge adrénergique précoce,
− du débit cérébral et vasoconstriction périphérique,
− Mise en jeu du parasympathique responsable des signes digestifs.
Signe de souffrance neuronale :
En dehors du jeûne prolongé, le cerveau consomme presque exclusivement du glucose et
est totalement dépendant de l'apport de glucose par le sang.
La souffrance neurologique
− est à l'origine de manifestations cliniques réversibles dans un premier temps,
− et de l'activation du système nerveux végétatif.
Si elle se prolonge, elle aboutit à la mort cellulaire.
II.1. GALACTOSEMIE
Maladie héréditaire autosomique récessive rare. C’est une enzymopathie. Le terme
de galactosémie désigne deux erreurs innées du métabolisme du galactose.
On en reconnait deux types :
• La galactosémie "classique" est due à un déficit en ″GAL-1-P Uridyl transférase″
(GALT), elle est typiquement associée à une cataracte, un retard mental et une
cirrhose.
• Le deuxième type, déficit en galactokinase, entraîne principalement une cataracte.
Signes cliniques :
L'enfant refuse ses biberons, se met à vomir et perd du poids. Un ictère, une
hépatomégalie et l'évidence d'une affection hépatique apparaissent. La cataracte n'est
habituellement pas présente à la naissance mais se développe petit à petit sur une période
de quelques semaines à quelques mois. Le retard mental est difficile à détecter et ne
devient réellement évident qu'après 6 à 12 mois d'évolution. Pendant la période
néonatale, La seule manifestation clinique évocatrice du déficit en galactokinase est la
formation d'une cataracte.
Traitement :
Exclure du régime le galactose et les aliments qui en contiennent et
particulièrement le lait. Les substitues du lait qui peuvent être employés sont le
Dextrimaltose, et le Nutramigen.
Une amélioration spectaculaire peut être constatée chez le nourrisson galactosémique
auquel on donne un régime sans galactose, et tous les symptômes, excepté le retard,
mental disparaissent complètement.
Clinique :
Les nouveaux nés ne présentent aucun trouble à la naissance, après la
diversification, il apparaît un syndrome aigu quelques dizaines de minutes après ingestion
de fructose : on note des vomissements et une hypoglycémie sévère.
Si on élimine le fructose, les signes disparaissent rapidement. Si au contraire les
apports sont poursuivis, il s'installe rapidement une déshydratation et une dénutrition.
On ne constate jamais de diarrhée et, il ne se développe ni troubles oculaires ni retard
mental contrairement à la galactosémie.
Diagnostic :
Examen de première intention :
a. L'hypoglycémie postprandiale est l'élément clé pour la recherche du fructose.
b. Recherche de fructose dans les urines par la liqueur de Fehling puis par CCM.
Exploration biochimique pour confirmer le diagnostic :
c. Epreuve de charge au fructose :
30 g de fructose /m2 sous forme de soluté à 20 % on prélève à t0 , 30, 60, 120 et 180
minutes et on dose le glucose et le fructose.
- La fructosémie chez un sujet normal est de 0,15 à 0,20 g/l à la 60éme minute,
- la glycémie varie au cours de l'épreuve,
- la fructosurie et la glucosurie restent négatives.
En cas d'intolérance au fructose, on observe une fructosémie élevée, de 0,2 à 1 g/l et
persiste plus de 2 heures. L'hypoglycémie se manifeste à la 30éme minute et atteint un
maximum après 1 heure.
d. Mesure de l'activité de la F 1-P aldolase sur biopsie de foie dont l'activité est
extrêmement faible.
Traitement :
Elimination du fructose de l’alimentation à vie.