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Le diabète de type 2
Documentation
• ANAM. Recommandations de Bonne pratiques Médicales : Diabète de type 2 Mars 2013
• OMS. Rapport mondial sur le Diabète 2017
• Recommandations de l’OMS concernant l’activité physique
• HAS ; Prescription d’activité physique et sportive Diabète de type 2
INTRODUCTION GENERALE
• Une maladie métabolique est un trouble qui affecte les métabolismes dans la cellule, en particulier la
production d'énergie.
• On distingue ainsi les troubles de la métabolisation : (i) des lipides : l'oxydation des lipides (ii) des glucides
: maladies touchant le métabolisme des hydrates de carbone (iii) des protides : hyperuricémies goutte, ….
(iv) des oligoéléments (fer, métabolisme phosphocalcique, …) (v) Maladies des mitochondries -- sont la
« source d'énergie » centrale des cellules.
• En général, les maladies métaboliques génétiques sont dues à des déficiences génétiques résultant en
l'absence ou la dysfonction d'enzymes nécessaires à l'une ou l'autre étape d'un processus métabolique dans
la cellule.
• Ce chapitre précise les spécificités de la Physiopathologie, la promotion, la consultation et la prescription
des activités physique et sportive pour la santé chez les patients atteints de diabète de type 2 (DT2).
I- Introduction
• Le diabète sucré est une Maladie métabolique très fréquente
• Un des plus lourds fardeaux de la santé publique : complications dégénératives.
• Traitement : Mesures Hygiéno-diététiques seules ou en association avec des moyens pharmacologiques.
• L’activité physique : pièce angulaire dans la prise en charge de cette maladie. Tout mouvement corporel
produit par la contraction des muscles squelettiques, entraîne une augmentation de la dépense énergétique
de repos.
Importance du problème : OMS : cibles volontaires mondiales de la lutte contre les maladies non
transmissibles pour 2025 : Objectif 1 = Baisse relative de 25% de la mortalité globale imputable aux maladies
cardiovasculaires, cancer, au diabète et aux affections respiratoires chroniques et Objectif 7 = Arrêt de
l’augmentation du diabète et de l’obésité. Dans ce même document l’OMS rappelle l’importance d’une
alimentation saine associée à une activité physique.
Les prévalences au Maroc (STEPWISE 2018 = 10,6%) et ailleurs sont élevées et en constante progression
L’excès pondéral et l’inactivité physique sont les deux facteurs majeurs de risque de diabète.
Par comparaison avec des sujets non diabétiques, la prévalence du diabète était chez les personnes en surpoids
2,5 fois plus élevée chez les hommes et 3 fois plus élevée chez les femmes.
L’obésité et l’inactivité physique sont les deux causes principales et indépendantes du développement du DT2
en population. Indépendamment du niveau d’AP, les comportements sédentaires sont associés à un risque plus
élevé de développer un DT2. Les patients DT2 sont souvent sédentaires et près de 70 % n’ont pas d’activité
physique (AP) régulière de loisir.
La sédentarité inhibe l’effet positif de l’activité physique !
II- Définition
Le diabète sucré est un groupe de maladies métaboliques caractérisé par une élévation chronique de la
concentration de glucose dans le sang, qui résulte (une défaillance des systèmes de régulation) d’une carence de
sécrétion en insuline et/ou d’une résistance tissulaire à l’action de l’insuline. Cette hyperglycémie chronique
expose les patients à des risques de complications micro et macro vasculaires et de neuropathies périphériques et
autonomes.
Tableau 1. Critères diagnostiques du diabète sucré
Prédiabète Diabètes sucrés : Diagnostic : (OMS)
Glycémie à jeun : ≥ 1,26 g/L (≥ 7 mmol/L) à 02 reprises
Glycémie à jeun1,10 à < 1,26 g/L (6,1 à ou
< 7 mmol/L) Glycémie postprandiale ou à HGPO ≥ 2 g/L (≥ 11,10 mmol/L)
et/ou ou
Glycémie postprandiale ou à HGPO Hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 6,5 %
≥ 1,40 et < 2 g/L (7,8 à < 11,10 mmol/L) ou
Symptomatique (polyurie, polydipsie, amaigrissement) avec
glycémie occasionnelle ≥ 2 g/L (11,10 mmol/L)
Glycémie à jeun, d’au moins 8 heures
Glycémie postprandiale, 2 heures après le repas
HGPO : test d’hyperglycémie provoquée par voie orale, 2 heures après absorption de 75 g de glucose
III- Prévalence
A- Prévalence du diabète au Maroc
Module 16 : APA dans les Maladies métaboliques Octobre & Novembre 2023 : Dr. S. EL KETTANI
• L’Enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires réalisée en 2000 a observé
une prévalence du diabète chez la population âgée de 20 ans et plus, de 6,6%, pourcentage identique aussi
bien pour les hommes que les femmes. La prévalence est plus élevée en urbain 9,0% contre 4,4% en rural.
• STEPWISE 2018 :
– Prévalence ensemble population : 10,6%
– Hommes : 8,6% Femmes : 12,6%
B- Epidémiologie Française
• Le DT2 représente 80 à 90 % des diabètes.
• Sa prévalence est de 2,78 % de la population dépendant du régime général (traitement par
hypoglycémiants oraux et/ou insuline). La prévalence extrapolée à la population générale est de 3,95 %
(2007), dont 0,41 % traités par l'insuline seule.
• Il existe plus de 2 millions de diabétiques en France ; de 200 000 à 300 000 diabétiques sont traités par le
régime seul.
• La prévalence augmente avec l'âge : près de 10 % de la tranche 65–79 ans. L'accroissement de la
prévalence en France est de 5,7 % par an (CNAM 2000–2007).
• Les personnes à risque sont les personnes obèses, présentant une anomalie du métabolisme glucidique,
ayant des antécédents familiaux de DT2. Certaines ethnies (noirs, hispaniques) sont plus touchées.
• Le DT2 est découvert le plus souvent à l'âge adulte. L'insulinorésistance, qui prédomine au début de la
maladie, permet un traitement oral dans les premières années. Il existe probablement plusieurs causes
différentes de ce type de diabète.
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A. Facteurs génétiques
Plusieurs gènes sont incriminés dans l'apparition d'un DT2, ces gènes ayant un rôle dans le développement
pancréatique ou la synthèse de l'insuline.
B. Glucotoxicité
L'hyperglycémie aggrave le déficit de l'insulinosécrétion pancréatique ainsi que l'insulinorésistance, notamment
par l'élévation du seuil du « glucose sensor » des cellules bêta.
C. Lipotoxicité
La non-freination de la lipolyse en raison de l'insulinopénie et de l'insulinorésistance des adipocytes est
responsable d'une augmentation des acides gras libres. Cette augmentation des acides gras libres augmente le «
seuil sensor » de l'insulinosécrétion et aggrave la diminution de l'insulinosécrétion. Elle augmente également
l'utilisation du glucose stimulée par l'insuline.
D. Adipokines
L'insulinorésistance est en partie liée à la sécrétion d'adipokines par les adipocytes, comme le TNF.
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VIII- Complications
• Le but du traitement dans les deux types de diabète est De normaliser la glycémie : les hyperglycémies
répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins présents
dans tout le corps. D’éviter les complications aigues et chroniques
A- Aigues
• Décompensation acido-cétosique, pouvant aboutir au coma acido-cétosique
• Hypoglycémie ± importante pouvant aboutir au coma hypoglycémique
• Infections +++
• Bien détailler l’hypoglycémie : rôle de l’éducation thérapeutique la surveillance, l’alimentation, le
traitement (produits induisant une hypoglycémie : !!!!!!!!!
• Les symptômes habituels associés à l’hypoglycémie sont : tremblement, faiblesse, transpiration anormale,
nervosité, anxiété, picotement de la bouche et des doigts, et sensation de faim. Les symptômes
neurologiques de l’hypoglycémie sont : mal de tête, troubles visuels, confusion, amnésie, perte de
connaissance, coma. Une hypoglycémie peut être corrigée par la prise de sucres et peut se reproduire à 12
h post-exercice.
B- Chroniques
• Le DT2 s'inscrit dans la majorité des cas dans le cadre du syndrome métabolique associant résistance à
l'insuline, augmentation du périmètre abdominal, hypertension artérielle (HTA), dyslipidémie ;
paramètres promoteurs des complications vasculaires. Ces complications représentent les principales
causes de morbidité et mortalité dans cette population et ont un impact majeur sur les coûts de la santé.
Leur prévention reste donc la pierre angulaire de la prise en charge.
• Lorsqu'on parle des complications du diabète, on distingue classiquement la microangiopathie et la
macroangiopathie.
1- Macro-angiopathie
• La macroangiopathie comprend
– La cardiopathie ischémique : Artères coronaires ; insuffisance coronarienne (douleurs
angineuses), avec risque ; d’infarctus du myocarde
– L'atteinte cérébro-vasculaire : accident vasculaire cérébral : AVC hémorragique ou AVC
ischémique et :
– L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs : atteintes des pieds pouvant conduire à des
amputations, (Claudication intermittente, Indice de pression systolique (différence entre PAS au
niveau du bras et du mollet) ….
– Hypertension artérielle : est plus fréquente chez les diabétiques.
2- Microangiopathie
• La microangiopathie est caractérisée par une atteinte des petits vaisseaux avec dysfonction secondaire de
l'organe touché. On retient communément la rétinopathie, la néphropathie et la neuropathie.
• Néphropathie : Affection rénale = (Maladie rénale chronique, Insuffisance rénale)
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– Risque 9 fois plus élevé pour un diabétique. = 1ère cause de dialyse en France
• Rétinopathie diabétique : Affection oculaire grave due à un endommagement de la structure de la rétine.
(Troubles de la vue
– Touche un DT2 sur 2 ; = 1ère cause de cécité en France
3- Neuropathie
• La neuropathie peut être en relation avec par une atteinte des petits vaisseaux (vasavasurums), donc entrant
dans le cadre de la microangiopathie ou en relation avec atteinte neurologique propre.
• Manifestations neurologiques : (i) atteinte sensitive (anesthésie en chaussettes, mal-perforants plantaires
…) (ii) motrice et du (iii) système nerveux autonome
– Atteinte cardiovasculaire : Neuropathie autonome cardiaque (NAC) (Tachycardie eu repos,
Atteinte sympathique et parasympathique) → détailler exploration du SNA chez le diabétique et
même chez le sportif !
– Digestive (gastroparésie, diarrhée motrice, …)
– Sexuelle (troubles érectiles …)
– Urogénitale (incontinence urinaire.)
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– Les erreurs alimentaires
– Outils utilisés ?
–
6- Evaluation de l’Activité physique
– Définition de l’activité physique → Voir cours spécifique
– Ses domaines (Activités professionnelles et Scolaires ; Déplacements et Transport ; Activités de
la vie domestique ; Loisirs : activités structurées ou non structurées) & Ses Caractéristiques (Type,
Intensité, Durée, Fréquence)
– Les Recommandations de l’OMS pour tous (Principes ?
• L’enquête d’activité physique précise le niveau habituel de l’activité physique dans les 4 domaines
(Déplacements, domestique, professionnel et loisirs). Ce niveau est habituellement faible, et de
sédentarité (temps devant écran, temps assis). Ce niveau est habituellement élevé, et chez l’enfant la
participation aux cours d’EPS et aux activités sportives extra-scolaires. Questionnaires spécifiques de
l’enfant et l’adolescent !
• Outils utilisés pour l’évaluation de l’AP et donc de la dépense énergétique ?
• (Questionnaire (IPAQ, GPAQ, …) ;
• Actimétrie (accéléromètre et podomètre)) ; Calorimétrie indirecte ; Fréquence cardiaque
• Le GPAQ est assez pratique : il permet de classer le patient en trois niveaux d’activité physique que sont
: Niveau élevé ; Niveau moyen ; Niveau limité
B- Examen clinique
– Qu’est ce qui est du ressort du médecin ?
– Et qu’est ce qui est du ressort du spécialiste en APA ?
• Mesures anthropométriques (Poids, taille : équilibre staturo- pondéral)
– la mesure du tour de taille : il sera mesuré sur un patient en sous-vêtements grâce à un mètre ruban
qui passera par deux points situés entre les dernières côtes et les épines iliaques antérosupérieures.
On parle d'obésité abdominale pour une tour de taille supérieur à 88 cm chez les femmes, et à 102
cm chez les hommes.
– Le tour de taille a surtout de la valeur pour les IMC < 35 kg/m2 ;
• Examen médical :
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• Cardiovasculaire : Examen cardio-vasculaire : recherche d’un souffle, trouble du rythme,
pouls distaux la mesure de la pression artérielle, avec un brassard adapté à la circonférence
du bras des patients obèses ;
– Ostéoarticulaire : Appareil locomoteur : orienté en fonction de l'âge et des articulations
– Respiratoire : Appareil respiratoire : recherche de râles, déformations thoraciques
– la recherche de signes cliniques d'obésités secondaires
• Aptitude et Capacité physiques
– Force musculaire
– Aptitudes cardiovasculaires : Test de marche de 6 minutes ; Epreuve de Ruffier-Dickson ; …
– Equilibre, Coordination, Souplesse
2- Evaluation de la motivation
• Evaluation et renforcement de la motivation au changement des habitudes de vie
• Alimentation : Rapport avec la consommation de sucre et au Maroc avec le pain !
• Sédentarité → Activité physique
Et à l’observance, adhésion au traitement
3- Accompagnement psychologique
• L’accompagnement psychologique est primordial dans toutes les maladies chroniques et particulièrement
lorsqu’il faut changer ses habitudes hygiéno-diététiques
• Il comporte :(i) évaluation et renforcement de la motivation, (ii) formulation positive des objectifs
(réalisables, progressifs), (iii) établissement des fondements d’un changement adapté, écologique
(respectant l’équilibre de l’individu) et durable, (iv) soutien et déculpabilisation, (v) Chez l’enfant
renforcement des compétences et de la cohérence parentale.
B- Prise en charge Médicamenteuse
– Classification : Trt Oral → Trt Injectable & Insuline → Autres & Insulino-sensibilisateurs
→ Insulino-sécréteurs
– Pour notre cours prendre en considération le risque d’hypoglycémie liée à l’activité physique
1- Traitement oral
Tableau. Classification des antidiabétiques oraux
Insulinosensibilisateurs Insulinosécréteurs
Biguanides (++ Glitazones Sulfamides Glinides Inhibiteurs de Inhibiteurs
+) la DPPIV de l'a –
glucosidase
Intérêt Efficacité sur Intérêt de Efficacité sur Efficacité sur Absence Utilisable
l’insulinorésista l’association à la l’insulinosécréti l’insulinosécréti d’hypoglycé chez le sujet
nce Metformine : on on Utilisable mie Utilisable âgé
Absence de prise synergie sur chez le sujet chez le sujet Utilisable
de poids l’insulinorésista âgé jusqu’à âgé dans le cas
Médicament de nce moindre 75ans Pas de Amélioration d’insuffisan
Première prise de poids contre- des glycémies ce rénale
intention en Effet bénéfique indication postprandiale (clairance
l’absence de sur la stéatose rénale s Absence de >25mL/
contre- hépatique et sur (extension prise de poids min)
indications la dyslipidémie d’AMM dans Utilisable
Prévention de (proglitazone) l’insuffisance dans le cas
cancers. rénale même d’insuffisan
sévère) Durée ce
d’action courte hépatique
avec absence de
prise du cp si
pas de prise
alimentaire
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Effets Diminution 1 % Diminution 1 % Diminution 1 % Diminution 1 % Diminution Diminution
métaboliqu HbA1c ; HbA1c HbA1c HbA1c 0,5 à 1% 0,5 %
es attendus protection HbA1c HbA1c
cardiovasculaire
Tableau. Classification des antidiabétiques oraux
Insulinosensibilisateurs Insulinosécréteurs
Biguanides (++ Glitazones Sulfamides Glinides Inhibiteurs de la Inhibiteurs
+) DPPIV de l'a –
glucosidase
Principal Réduction de Agonistes des Stimulent Stimulent Inhibition de Empêchent
mode l’insulinorésista récepteurs l’insulinosé l’insulinosécréti l’activité de la l’hydrolyse
d’action nce surtout au nucléaires PPAR? crétion on, durée DPPIV, enzyme des
niveau Diminuent d’action courte détruisant le glucides
hépatique l’insulinorésistance qui « couvre le GLP1, complexes
surtout au niveau repas » augmentation de (amidon) –
adipocytaire et l’insulinosécréti retardent
indirectement on en fonction l’absorption
musculaire de la glycémie, du glucose -
diminution des atténuent le
glycémies pic
postprandiales postprandia
l (20%)
Effets Digestifs : Hépatiques: Risque Risque Infection ORL Troubles
secondair douleurs surveillance ASAT/ d’hypoglyc d’hypoglycémie Allergie digestifs:
es abdominales, ALAT avant la émie moindre et flatulences,
diarrhée Þ mise en route et surtout par durée plus diarrhées
fréquents et tous les 2 mois, la dosage courte qu’avec Þaugmentat
souvent première année inadapté les sulfamides ion
transitoires-> à Prise de poids aux besoins Absence progressive
prendre au Anémie: et d’allergie de la
milieu ou en fin surveillance de la interaction croisée avec les posologie
de repas Pas de NFS médicament sulfamides
risque OEdèmes des MI euse
d’hypoglycémie Possible Allergie
, sauf si alcool aggravation de
Acidose l’HTA et de
lactique: risque l’insuffisance
nul si respect cardiaque
des contre- Risque Fracturaire
indications
Contre- Âge >70ans Insuffisance rénale Grossesse Grossesse Insuffisance Maladies
indication sauf si clairance sévère Insuffisance et Allaitement rénale sévère ou digestives
s calculée hépatique Allaitement Insuffisance modérée
>60mL/min Insuffisance Insuffisance hépatique Insuffisance
Pathologie aiguë cardiaque ou hépatique Hépatique (taux
Insuffisance antécédent sévère d’ASAT ou
rénale Grossesse et Insuffisance ALAT
allaitement Rénale 3 fois la
sévère normale):
Allergie surveillance
aux tous les 3
Sulfamides mois la 1re
Association année
Au Insuffisance
myconazole cardiaque
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2- Traitement injectable
• Les classes de médicaments injectables
– Les insulines
• Selon l’origine
– Porcines, Bovines
– Humaines
– Recombinante humaine (Produite par des bactéries génétiquement modifiées)
• Selon la demi-vie
– Rapide : 30 minutes
– Semi-lente (prémixée : 25% ; 50 % …) : 2 heures
– Lente : 20 à 24 heures
– Nouveaux produits : Analogue du GLP-1 (Victoza*)
3- Les médicaments antidiabétiques et l’activité physique (Docum HAS)
Chez les patients DT2 traités par des antidiabétiques oraux insulinosensibilisateurs (biguanides) ou par des
médicaments de la voie des incrétines (agonistes du récepteur GLP-1 ou inhibiteurs des DPP4), il n’y a pas de
risque d’hypoglycémie lors de l’AP.
Chez les patients DT2 traités par des antidiabétiques oraux insulinosécréteurs (sulfamides hypoglycémiants,
glinides) ou par de l’insuline, si leur glycémie est équilibrée et si la durée de l’AP est > 30 minutes, le risque
d’hypoglycémie à l’AP est augmenté.
Chez ces patients, une chute rapide de la glycémie peut se produire et rendre les patients symptomatiques avec
une glycémie même supérieure à 0,70 g/L, et inversement une chute rapide de glycémie peut se produire sans
générer de symptômes d’hypoglycémie notables. Il est donc prudent de surveiller la glycémie avant et sur
plusieurs heures après l’AP, particulièrement quand on commence ou modifie un programme régulier d’AP ou
lorsque l’on modifie le traitement pharmacologique. Cette surveillance de la glycémie permet d’adapter les
horaires ou les doses du traitement médicamenteux et/ou l’augmentation de la consommation d’hydrates de
carbone pour prévenir une hypoglycémie durant ou après l’AP, en fonction de l’intensité et de la durée de l’AP
et du niveau de glycémie mesuré.
Une AP supervisée par un professionnel ou accompagnée avec un partenaire réduit le risque de problèmes
associés à des événements hypoglycémiques, et peut être conseillée. Les symptômes habituels associés à
l’hypoglycémie sont : tremblement, faiblesse, transpiration anormale, nervosité, anxiété, picotement de la bouche
et des doigts, et sensation de faim. Les symptômes neurologiques de l’hypoglycémie sont : mal de tête, troubles
visuels, confusion, amnésie, perte de connaissance, coma. Une hypoglycémie peut être corrigée par la prise de
sucres et peut se reproduire à 12 h post-exercice.
D- Activité physique
1- Définition & Caractéristiques, Domaines
• L’activité physique correspond à : « tout mouvement du corps produit par la contraction des muscles
squelettiques et qui entraîne une augmentation des dépenses d’énergie au-dessus de la dépense de repos ».
• Elle est caractérisée par 4 caractéristiques principales que sont le type, la durée (s’exprime généralement
en minutes), l’intensité et la fréquence (s’exprime en période, épisode, ou séance par semaine).
• On peut ajouter le contexte dans lequel elle est pratiquée.
• L’activité physique recouvre un domaine plus large que celui de la seule pratique sportive. Elle inclut :
Activités professionnelles ; Scolaires Déplacements ; Transport Activités de la vie domestique Loisirs :
activités structurées ou non structurées
Elle doit être différenciée de la Sédentarité Inactivités : Nb heures télé, ordinateur, jeux vidéo …
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essoufflement inhabituel durant l’exercice; étourdissements ou évanouissement; pouls irrégulier (s’il est
habituellement régulier durant l’exercice).
4.2 – Reconnaitre les symptômes de l’hypoglycémie
• Chez les patients qui prennent de l’insuline ou des insulinosesecteurs, l’hypoglycémie est le principal
risque lié à l’exercice. Les symptômes peuvent varier grandement d’une personne à l’autre. Une réaction
hypoglycémique grave peut causer des lésions permanentes au cerveau et au système nerveux.
L’hypoglycémie peut survenir quatre heures ou plus après la fin de l’exercice. Le patient doit bien
connaître les symptômes de l’hypoglycémie et les six mesures à prendre immédiatement en cas de crise
(voir l’Étape no 2).
• TABLEAU
5- Contre-indications
• Absolues : N’existent pas, au moins lutter contre la sédentarité
• Relatives : intensité de l’AP = ce sont les activités physiques intenses qui sont contre-indiquées et souvent
temporairement !
• Au moindre doute demander au patient de ramener un certificat de non contre-indication obligatoire à la
pratique d’AP et sportives délivré par son Médecin,
• Temporaires sur le court terme
– Chez les patients DT2 mal équilibrés avec une hyperglycémie > 2,5 g au moment de débuter
l’exercice, l’AP est déconseillée, tant que la glycémie reste > 2 g/L.
– Les patients DT2 avec une glycémie mal contrôlée doivent éviter les AP d’intensité élevée.
• Temporaires sur le long terme
– Les AP d’intensité élevée, ainsi que les AP avec une manœuvre de Valsalva (par exemple lors
des AP en renforcement musculaire avec levée de charges lourdes), doivent être évitées chez les
patients DT2 présentant : une rétinopathie sévère proliférative ou non proliférative évolutive (non
stabilisée), ou ayant subi un traitement récent au laser chirurgical de l’œil ; une atteinte rénale
sévère (macro protéinurie, insuffisance rénale ; Insuffisance coronarienne non stabilisée
– Temporaires sur le long terme : une dysautonomie sévère (risque d’insuffisance chronotrope à
l’exercice) ; ou une HTA non contrôlée ou une hypertension artérielle (HTA) d’effort.
• La présence d’un mal perforant plantaire est une contre-indication temporaire voire
absolue à la pratique d’une AP au niveau des membres inférieurs, à la fois au niveau du
pied lésé mais aussi au niveau de l’autre pied. Les AP des membres supérieurs sont
permises.
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la supervision d’un instructeur qualifié cela contribuera à surmonter cette barrière en procurant aux
patients la motivation, la confiance et les aptitudes nécessaires afin de poursuivre.
• Dans la mesure du possible, on devrait offrir une consultation collective ou individuelle aux patients afin
que les programmes soient adaptés à leurs besoins, capacités et préférences personnelles ainsi qu’à la
disponibilité des appareils.
Fausses raisons
1- Faute de temps : manque de temps
2- Certaines activités ne sont pas accessibles, difficultés d’accès aux clubs de sport ; une circulation routière très
dense ; la mauvaise qualité de l’air, la pollution ; l’absence d’espaces verts, de trottoirs et d’installations
sportives/de loisirs.
3- Difficultés pour marcher, douleur ou inconfort ; Craindre de ne pas obtenir de bénéfices concrets
5- Moquerie ; Ne pas avoir envie de montrer son corps ; Avoir peur du regard des autres ; Ne pas se sentir au
niveau des autres ;
6- Trop tard ; N’avoir jamais fait de sport de sa vie
7- Désintérêt, Tempérament ; Ne pas aimer l’activité physique en général ; Ne pas se sentir capable ; Manquer de
confiance en soi
8- Intempérie (climat)
9- Problèmes cardiaques, Crainte de traumatismes ; Avoir peur de se faire mal ; Ressentir une fatigue permanente
; Avoir peur des hypoglycémies
c- Barrières socioéconomiques
• Dans certains cas, les patients qui sont physiquement capables et mentalement disposés à prendre part à
une activité physique peuvent être freinés par des facteurs socioéconomiques ou environnementaux.
• Les abonnements au gymnase et les programmes d’activités physiques organisés peuvent être prohibitifs,
bien que de nombreuses installations communautaires offrent des tarifs réduits pour les gens à faible
revenu.
• La marche, bien que facile et non coûteuse, n’est possible que s’il y a un endroit sécuritaire pour s’y
adonner. Dans certaines cultures, les croyances relatives au corps idéal, ou les restrictions imposées par
rapport aux contacts sociaux avec le sexe opposé, peuvent entraver à la fois la motivation et la capacité à
entreprendre une activité physique, surtout chez les femmes.
• Des études menées auprès de personnes atteintes du DT2 ont également révélé que les femmes affichent
des taux d’adhésion aux programmes d’activité physique inférieurs à ceux des hommes, ce qui indique
que les femmes atteintes de cette condition auraient davantage besoin de soutien et d’encouragement.
• La plupart des personnes atteintes du DT2 devraient être en mesure de faire de l’exercice de façon efficace
et sécuritaire si adéquatement motivées et supervisées. L’équipe soignante doit être disposée à comprendre
toutes les barrières pouvant exister chez chacun des patients et être outillée pour suggérer des méthodes
permettant d’aller de l’avant malgré la présence de ces obstacles. Une supervision et une orientation
adéquates constitueront un atout très précieux à tous les stades de la gestion d’exercice chez le patient.
• Plusieurs facteurs environnementaux, liés à une urbanisation croissante, peuvent décourager la pratique
d’une activité physique, à savoir : la peur de la violence et de la criminalité si l’on pratique une activité
d’extérieur ; une circulation routière très dense ; la mauvaise qualité de l’air, la pollution ; l’absence
d’espaces verts, de trottoirs et d’installations sportives/de loisirs.
7- Bilan pré-activité
• Il doit être global : Concerne le patient dans sa globalité : Ses maladies, Sa maladie principale, Son état
de santé global (questionnaire qualité de vie …, Son activité physique et son alimentation, Ses aptitudes
et capacités physiques, Ses risques, contraintes contre-indications vis-à-vis de l’AP, Ses motivations
• Certaines notions vues dans le chapitre « Abord du parient » seront revues sous un autre angle !
7.1- Gravité du diabète
• Type de diabète : DT1, DT2, Autres
• Ancienneté : âge de début, niveau d’évolution,
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• Qualité de la prise en charge
– Equilibre glycémique : l’HbA1c, Glycémie à jeun, Glycémie post-prandiale, delta glycémique
– Traitement : Insuline, Insulino sécréteurs, Insulino sensibilisateurs…
– Observance du traitement médicamenteux et non médicamenteux
• Complications (connues et celles que le médecin doit rechercher)
– Cardio-vasculaires : Risque coronaire, AOMI
– Néphrologiques = Rénales
– Ophtalmologiques = Oculaires
– Neurologiques (examen des pieds à la recherche d’une neuropathie
• Comorbidités (connues et celles que le médecin doit rechercher)
– Tabagisme HTA
– Obésité (IMC, Obésité androide, gynoide
– Dyslipémies (HDL-cholestérol, triglycérides),
– Syndrome métabolique
Pour conclure entre (i) 5.1- Gravité du diabète ; (i) 5.2- Etat physique et (i) 5.3- Niveau de risque cardiovasculaire
on peut utiliser le questionnaire sur l’aptitude à l’activité physique (Q-AAP) de la Société canadienne de
physiologie de l’exercice
Questions Oui ( ) / Non ( )
1. Votre médecin vous a-t-il déjà dit que vous souffriez d’un problème cardiaque et
que vous ne deviez participer qu’aux activités physiques prescrites ou approuvées par
un médecin ?
2. Ressentez-vous des douleurs à la poitrine lorsque vous faites de l’activité physique?
3. Au cours du dernier mois, avez-vous ressenti des douleurs à la poitrine lors de
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périodes autres que celles où vous participiez à une activité physique?
4. Éprouvez-vous des problèmes d’équilibre reliés à des étourdissements ou vous
arrive-t-il de perdre connaissance ?
5. Avez-vous des problèmes osseux ou articulaires qui pourraient s’aggraver par une
modification de votre niveau de participation à une activité physique?
6. Des médicaments vous sont-ils actuellement prescrits pour contrôler votre tension
artérielle ou un problème cardiaque (par exemple, des diurétiques)?
7. Connaissez-vous une autre raison pour laquelle vous ne devriez pas faire de l’activité
physique?
• 2.1. Conduite à tenir selon les réponses au questionnaire de santé
• Le questionnaire Q-AAP+ comprend sept questions.
• Si la personne répond « non » aux sept questions, elle peut commencer à devenir physiquement plus active,
en respectant les précautions d’usage. Si la personne a 45 ans et plus, n’a pas d’AP régulière d’intensité
élevée et envisage de pratiquer une AP d’intensité élevée proche de la maximale, un avis médical est
conseillé.
• Si la personne répond « oui » à une des sept questions, un avis médical est préconisé avant de commencer
à être physiquement plus active. (Dans ce cas, le site du Q-AAP+ propose aussi au patient de remplir un
questionnaire complémentaire détaillé sur ses pathologies et ses facteurs de risque à l’AP).
• Au Maroc : Recommandations de bonnes pratiques : Diabète type 2 : ANAM 2013 : Le dépistage d’une
atteinte coronarienne asymptomatique n’est plus recommandé systématiquement même chez les
personnes à haut risque cardiovasculaire (B).
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• Test de marche de 6 minutes TM-6)
• Utilisé en Gériatrie, en Médecine interne, en Pathologies pulmonaire et/ou cardiaque
• Il repose sur le calcul de la distance parcourue et sur la mesure de la pression artérielle, la fréquence
cardiaque et la saturation en oxygène à la fin du test
• Il est prédictif de la mortalité et de la morbidité. Mais il peut aussi être utilisé pour évaluer la Capacité
cardiorespiratoire chez les patients âgés et chez certains patients atteints de maladies chroniques.
• Il mesure la plus grande distance parcourue en 6 min de marche autour de deux plots séparés de 30 m.
Cette distance parcourue est comparée aux valeurs théoriques normales pour l’âge, le sexe, la taille et le
poids, et à la valeur de la limite inférieure de normalité, à partir des équations suivantes :
• Distance théorique normale :
• pour un homme = [7,57 x taille (cm)] – [1,76 x poids (kg)] – [5,02 x âge (ans)] – 309
• pour une femme = [2,11 x taille (cm)] – [2,29 x poids (kg)] – [5,78 x âge (ans)] + 667
• Limite inférieure de normalité :
• pour un homme = distance théorique normale – 153 mètres
• pour une femme = distance théorique normale – 139 mètres
Détermination de la FC maximale
A partir de ce calcul on détermine la FC cible qui permet d’atteindre un niveau d’intensité de l’activité estimé
faible, moyen ou intense
La méthode Astrand
Calcul est simple avec cette méthode :
226 – l’âge pour les femmes,
220 – l’âge pour les hommes.
C’est une formule simple, qui reste un bon indicateur mais il existe une autre méthode, plus précise et plus fiable.
La méthode Karvonen
– Cette méthode utilise en plus de la fréquence cardiaque maximale, la fréquence cardiaque au repos
:
– Fc max =
• 220 – âge (en années)
• ?? (226 – l’âge pour les femmes, 220 – l’âge pour les hommes)
• 208 – (0,7 x âge)
– Fc maximum de réserve =
– FCRmax = FCmax – Fcrepos
• La méthode de Karvonen
• Cette méthode prend en compte la fréquence cardiaque au repos.
• Elle calcule la FC de réserve = FC Maximale – FC au repos
• Puis la FC cible = FC repos + x % de la FC réserve
• Exemple : une femme âgée de 35 ans, avec une FC au repos de 50 battements par minute.
– Donc FC Maximale = 226 – 35 = 191 bat/min
– FC de réserve = FCM - 50 = 141 bat/min
– A partir de ce chiffre, on calcule les % cibles :
– 60 % → 141*60% = 85
– 75 % → 141*75% = 106
– On ajoute la FC au repos (50) on obtient la zone d’endurance. Durant l’effort, le cœur doit battre
entre
• (85 + 50 =) 135 et (106 + 50 =) 156 bat/min.
Etat de fatigue
• Avec l’évaluation de l’aptitude physique il est intéressant d’évaluer la douleur et l’état de fatigue
• Le faire ici
Ou
• Le faire à la fin de chaque séance d’entrainement !
– Echelle de fatigue de Pipper
– Echelle de fatigue de Pichot
– Evaluation de l’intensité de la douleur (échelle visuelle)
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7.3- Peur des accidents
• La peur des accidents et des blessures représente souvent un frein à l’exercice physique. Il est dès lors bon
de rappeler que l’activité physique pratiquée régulièrement constitue la meilleure protection contre
les blessures.
• Des bonnes intentions aux bonnes habitudes :
• Le risque de blessure (lésions musculosquelettiques) soit par une charge d’entraînement excessive
soit du fait d’anomalies préalables (tendinopathies, arthrose) est surtout présent chez les personnes
non entraînées qui se surmènent au début.
• → Echauffement progressif avec des mouvements légers et des exercices d’étirement.
• → Il faut commencer lentement, mais persévérer. C’est ainsi qu’on profite le plus rapidement des
effets bénéfiques de l’activité physique.
7.4- Qualité des équipements
• Veiller à la qualité des équipements :
• Les chaussures de salle ne sont pas des chaussures de marche et inversement ;
• Un t-shirt en coton est inadapté dès que l’on transpire. Prendre conseil auprès des professionnels
ou des personnes régulièrement actives.
• Le casque est indispensable si le patient fait du vélo.
• L’utilisation de bâtons de marche permet de garder l’équilibre et d’amortir les chocs lors des
randonnées.
• Dans les piscines couvertes ou en plein air, il est judicieux de porter des sandales de bain avec des
semelles antidérapantes.
7.5- Prendre soin des pieds
• Examen méthodique des pieds à la recherche de déformations ou malformations osseuses (orteils en
marteau, oignons) ; des problèmes particuliers (callosités, cors) puis de complications. Une attention
particulière doit être apportée aux pieds (troubles neurologiques (baisse de la sensibilité) et vasculaires
(diminution du débit sanguin)) ;
• Les diabétiques doivent avoir une hygiène de vie parfaite et un chaussage adapté, bien protéger leurs pieds
durant l’exercice avec une bonne hygiène et des chaussures adaptées (plus larges …) doivent vérifier
leurs pieds tous les jours, particulièrement les jours où ils font de l’activité physique, et de porter des
chaussures appropriées.
• Le podologue, le médecin, le coach vont examiner les pieds puis recommanderont le type de chaussures
qui convient le mieux.
• Choisir des chaussures confortables et bien ajustées conçues spécifiquement pour le type d’exercice
choisi.
7.6- S’échauffer et récupérer – s’étirer ?
• Il est essentiel de commencer chaque séance d’exercice par une période d’échauffement d’au moins 3
minutes comportant des exercices aérobiques de faible intensité. L’échauffement a pour but de préparer
graduellement le cœur, les muscles et les poumons au travail qu’ils feront durant la séance d’exercices.
• De même, il est essentiel de terminer chaque séance d’exercice par une période de récupération d’au
moins 3 minutes afin de permettre au corps de retourner graduellement à l’état de repos.
• Les périodes d’échauffement et de récupération sont très importantes, car la majorité des problèmes
cardiaques qui surviennent durant l’exercice se manifestent au début ou à la fin de la séance d’exercice.
Elles le sont encore plus pour les personnes atteintes de neuropathie autonome.
7.7- Tenir compte des conditions météorologiques
• La pratique d’exercice par temps chaud ou par temps froid peut être tout un défi pour les diabétiques,
surtout ceux qui sont atteints de neuropathie périphérique ou d’une maladie cardiovasculaire.
• S’il fait froid, le patient doit porter des gants et un chandail à capuchon ou un chapeau pour se couvrir la
tête. Choisir des vêtements qui protègent bien du froid, sans retenir l’humidité. Porter plusieurs épaisseurs
afin de pouvoir adapter la tenue à mesure que le corps s’adapte au froid.
• S’il fait chaud, il faudra porter des vêtements faits de tissus qui « respirent » et qui permettent à la chaleur
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de s’échapper. Précautions supplémentaires si atteinte du SNA !
7.8- Minimiser les risques liés à une température élevée
• Les diabétiques sont plus susceptibles d’être incommodés par les effets indésirables de la chaleur (plus
sensibles aux coups de chaleur) que les personnes non diabétiques (31). Les dysfonctions métaboliques,
cardiovasculaires et neurologiques (neuropathie autonome) associées au diabète, ajoutées aux problèmes
de santé concomitants et à l’âge avancé, réduisent la capacité de l’organisme de percevoir la chaleur et de
la dissiper (32, 33, 34).
• Une réduction de la transpiration (32, 33) et de la circulation sanguine au niveau de la peau (35, 36, 37)
réduisent la capacité de l’organisme de maintenir une température adéquate, surtout lors d’une longue
exposition à la chaleur ou pendant un exercice par temps chaud.
• Autant que possible, les séances d’exercice devraient se tenir dans un endroit frais, comme dans des
centres d’entraînement climatisés. Quand il fait chaud, les exercices à l’extérieur devraient être faits au
début ou à la fin de la journée, quand les températures sont plus fraîches et que le soleil n’est pas au zénith.
7.9- Hydratation
• Hydratation avant, pendant et après l’exercice
• Les diabétiques, surtout ceux qui sont atteints de neuropathie autonome, doivent boire beaucoup pour
prévenir la déshydratation et une élévation importante de la température durant l’exercice.
• Boire de l’eau avant, durant et après l’exercice. Boire un verre (250 ml) d’eau froide environ quinze
minutes avant de commencer l’exercice. L’organisme assimile plus facilement l’eau tiède que l’eau froide.
Si l’exercice dépasse 30 minutes, boire un autre verre d’eau toutes les quinze à vingt minutes durant
l’exercice. Il faut se rappeler que la soif n’est pas une manière efficace de déterminer le besoin en eau.
Apprendre à reconnaître les symptômes associés à une élévation importante de la température (laquelle
peut mener au coup de chaleur, puis à la mort) : maux de tête ; étourdissements ;
confusion ; trébuchements ; nausées ; crampes ; transpiration excessive ou absence de
transpiration
7.10- Autres
• Porter un bracelet ou une carte d’identité de diabétique – Lorsque le patient fait de l’exercice, il devrait
avec un bracelet ou une carte indiquant qu’il est diabétique (eau + sucre + !!!).
• Seul (Risque d’hypoglycémie !) ou en groupe ?
• Les sports d’équipe et les sports de balle font plaisir à tout âge, mais peuvent inciter à des comportements
démesurés.
• Il faut se ménager et pratiquer un échauffement correct.
• Attention aux autres traitements (diurétiques, bêtabloquants → mauvaise tolérance à l’effort ;
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(3 sessions de 20 minutes à forte intensité au lieu de 5 sessions de 30 minutes d'intensité modérée).
• Un début progressif pourra bénéficier de l'aide de professionnels de sport et santé.
• Profiter des actes de la vie courante, ludiques et professionnels.
• Plusieurs sports ont été évaluer avec des effets positifs sur plusieurs paramètres chez le diabétique ! Tai-
chi, yoga, … Ne peut oublier le travail des triceps …
2.4- Fréquence minimale recommandée
• Etude suédoise publiée en 2006 sur le Diabetes Research and Clinical Practice : activité physique
équivalente à 45 mn de marche 3x/semaine peut être suffisante chez le DT2 pour : améliorer la PAS et la
PAD ; améliorer la dyslipidémie ; améliorer le BMI
3- Effet dose-réponse
• En augmentant légèrement son activité physique, une personne inactive obtiendra déjà des
effets bénéfiques importants pour sa santé.
•
4- Pyramide
5- Progression
• Lutter contre la sédentarité
• Augmenter l’activité physique dans la vie quotidienne
• Pratiquer des activités physiques et/ou sportives structurées.
• Chez les patients inactifs : Lutter contre la sédentarité
• Le comportement sédentaire : ensemble de comportements au cours desquels la position assise ou
couchée est dominante et la dépense énergétique très faible, voire nulle.
• Occupations pour lesquelles la dépense énergétique est de l’ordre de 1 à 1,5 METs
• Les premiers conseils simples visent à limiter le comportement sédentaire et à encourager une
activité physique minimale dans la vie de tous les jours.
• Dans cette situation, l’activité physique doit être débutée de façon très progressive par des activités
d’intensité faible à modérée lors des tâches de la vie courante ou de certaines activités de loisirs.
• Pour bouger régulièrement, TOUTE personne doit profiter simplement de toutes les possibilités
de la vie quotidienne. Par exemple : Apprendre quelques habitudes contre la sédentarité :
• Profiter des actes de la vie courante, ludiques et professionnels.
• Insister sur les déplacements à pied ou à vélo le plus possible ;
• Se rendre au travail à pied ou à vélo au lieu de prendre la voiture. ; Eviter de prendre la voiture
pour les petits trajets ; Faire ses courses plus régulièrement à pied ou à vélo.
• Agrémenter ses trajets à pied par des petits détours ; Emprunter les escaliers au lieu de l’ascenseur
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ou l’escalator. ; Se déplacer à la cuisine pour se verser un verre d’eau.
• Téléphoner ou lire le courrier en position debout. ; Eviter de rester assis pendant des périodes
longues sur tout devant la télévision, Allumer ou éteindre la télévision et la chaîne stéréo en se
levant au lieu d’utiliser la télécommande.
• Limiter le temps de télévision, ordinateur et jeux vidéo ; 1 à 2 heures / jour maximum ; la télé ne
doit pas être un accompagnant permanent
• Travailler debout …
• Aménager sa place de travail de manière à favoriser le mouvement (imprimante commune dans un
autre local).
• Utiliser des moyens de transport non motorisés
• Transport de personnels : descendre un ou plusieurs arrêts avant la destination prévue et parcourir
le reste du trajet à pied. ; Garer puis descendre de la voiture à 5 mn voire 10 ou 20 mn avant le lieu
de travail ; Jardinage, bricolage, tâches ménagères… ; Promener le chien,
• Promenades et sorties en famille le week-end
• En fait la vie quotidienne offre davantage d’opportunités de bouger qu’on peut le penser au départ.
Les personnes qui s’habituent à utiliser leur propre force musculaire pour se déplacer y trouvent
rapidement une belle source de satisfaction.
• Chez les patients déjà actifs
• Et qui respectent les recommandations de base, l’objectif est double :
• Avant tout éviter l’abandon, viser le maintien et aider “à garder la cadence”.
• Un suivi régulier est un atout important, il permet d’adapter l’activité physique en fonction de la
motivation et de la capacité physique. Il est essentiel de repérer les obstacles pouvant interrompre
la pratique d’activité physique et d’aider le patient à percevoir les bénéfices de cette dernière.
• La prescription (médicale ou du spécialiste de l’APA) doit ensuite s’effectuer, de manière orale
ou écrite, en n’oubliant pas de préciser le type d’activité physique, sa durée, sa fréquence et son
intensité parmi les exemples déjà cités.
• Progression alternance
• « Start to run » « Commencez à courir »
• Le fartlek
• Gestion des apports alimentaires lors d’activité physique
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motivation et de la capacité physique. Il est essentiel de repérer les obstacles pouvant interrompre la
pratique d’activité physique et d’aider le patient à percevoir les bénéfices de cette dernière.
• La prescription (médicale ou du spécialiste de l’APA) doit ensuite s’effectuer, de manière orale ou écrite,
en n’oubliant pas de préciser le type d’A.P., sa durée, sa fréquence et son intensité parmi les exemples
déjà cités.
• Le médecin devrait orienter vers d’autres professionnels comme un enseignant en A.P. adaptées APA, les
kinésithérapeutes, les éducateurs sportifs (intervenant dans les clubs ou associations sportives) pour
encadrer convenablement cette prescription.
8- Progression alternance
• Le fartlek est un exercice d'entraînement sportif. Il consiste à alterner des phases de sprint anaérobie et
des phases calmes aérobie.
• Développé pour l'entraînement de la course de fond et de demi-fond, le fartlek est aussi utilisé lors
d'entraînement d'apnée où le sprint est remplacé par une phase anaérobie en apnée
• Fractionnement
• Place chez le diabétique ?
10- Suivi
• Il s'agit là d'une étape essentielle. Il faut revoir le patient très régulièrement et évaluer son activité à l'aide
des outils que nous avons décrits, plus particulièrement les carnets ou journaux d'activité et le podomètre
(un traqueur d’activité, ou une application qui mesure …).
• Il faut s'assurer des effets sur l'équilibre glycémique (le poids) et éventuellement ajuster (travail du
médecin) le traitement (diminution des sulfonylurées par exemple) et surveiller l'apparition ou l'évolution
des éventuelles complications et des facteurs de risque cardiovasculaire.
• La consultation (médecin et spécialiste de l’APA) permet également de s'assurer que les objectifs, les
conseils et la prescription d'activité physique sont toujours adaptés à la situation et à l'état de santé du
patient, et de les ajuster ou les réexpliquer si nécessaire.
• Il est particulièrement important de prendre en compte très régulièrement : l'évolution du poids, des
capacités fonctionnelles et perceptives, la motivation et l'évolution des intérêts et des goûts du patient, et
bien entendu sa situation globale (médicale, nutritionnelle et psychosociale).
• Le but étant bien entendu d'assurer au patient, non seulement le meilleur état de santé, mais également la
meilleure qualité de vie possible.
• Réévaluer la motivation actuelle ! Préciser le degré de douleur et de fatigue !
• Exemple : Echelle de Piper (27 questions concernent 4 dimensions : comportementale (6items),
affective (5 items), sensorielle (5 items), cognitive/humeur (6 items)
• Pour chaque malade les résultats sont exprimés sous la forme d’un score attribué pour
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chaque dimension et d’un score total. Le score de chaque dimension est calculé en faisant
la somme des notes données par le patient pour les items correspondants, divisée par le
nombre d’items de cette dimension.
• Le score total de fatigue est calculé en faisant la somme des scores obtenus pour chaque
dimension divisée par le nombre de dimensions explorées. (4)
• Le score obtenu pour chaque dimension est comparé au score total de fatigue, et permet
ainsi de classer les résultats en plusieurs types de fatigue en fonction de chaque
composante. Ce sont les prédominances d’une ou plusieurs caractéristiques qui permettront
de déterminer l’intervention appropriée pour le patient pour diminuer son niveau de fatigue.
Surveillance
Surtout en cas de risque d'hypoglycémie, dans la période de reprise d'activité ou d'intensité ou
durée inhabituelles, avec résultats consignés sur un carnet de surveillance et au moins au départ des
résultats avant et après l'activité.
Le bénéfice de l'activité notamment d'endurance est marqué notamment en période postprandiale.
Il faut surveiller aussi les pieds avant et après exercice et s'assurer que l'équipement est adapté
(notamment le chaussage).
Noter que la prescription de l'exercice physique est un acte médical nécessitant une évaluation des risques du
patient et de ses capacités
12- Recommandations
12.1- ANAM : Agence Nationale de l’Assurance Maladie
• XI-3- Exercice physique
• L’exercice physique régulier représente l’un des piliers du traitement du diabète de type 2 (A). Il améliore
le contrôle glycémique, réduit les facteurs de risque cardiovasculaire, contribue à la perte de poids et
améliore le bien être (5, 11, 12). Il peut prévenir le DT2 chez les individus à haut risque (A).
1- Type et fréquence
• 1-1- Les diabétiques doivent pratiquer une activité physique de type aérobique, d’intensité
modérée (50 à 70% de la fréquence cardiaque maximale) et de durée au moins égale à 150 mn par
semaine. (21,4 min/j pdt 7j)
• Cette activité peut être répartie en plusieurs séances par semaine de durée au moins égale à 10 mn. Les
intervalles entre les séances ne doivent pas dépasser 48h.
• 1-2- Les patients doivent être également encouragés à pratiquer en l’absence de contre-indications,
des entrainements de résistance 2 à 3 fois par semaine.
• 2- Evaluation du diabétique avant l’augmentation de son activité physique
– Elle est indiquée dès que l’intensité de l’activité physique programmée est jugée supérieure à celle
d’une marche rapide. Elle doit permettre de rechercher des situations contre indiquant certains
types d’exercices, ou prédisposant à certaines complications comme : une HTA non contrôlée ;
une neuropathie autonome ou périphérique sévère ; des antécédents de lésions des pieds ; une
rétinopathie pré proliférative ou proliférative, ou un œdème maculaire
• En cas de néphropathie, il n’est pas nécessaire de restreindre l’activité physique.
• L’âge et le niveau d’activité physique doivent également être pris en considération.
• Le dépistage d’une atteinte coronarienne asymptomatique n’est plus recommandé systématiquement
même chez les personnes à haut risque cardiovasculaire (B). Néanmoins les patients à haut risque doivent
être encouragés à démarrer avec de courtes périodes d’exercices de faible intensité et d’augmenter
progressivement la durée et l’intensité de leur entrainement.
• 3- Exercice physique en présence d’un équilibre diabétique non optimal. L’exercice physique aggrave
l’hyperglycémie et la cétose. Par conséquent l’exercice vigoureux doit être évité en présence d’une cétose.
Mais il n’est pas nécessaire de suspendre toute AP en présence d’une simple hyperglycémie à condition
que le patient se sente bien et que la recherche d’acétone dans le sang ou l’urine reste négative.
• L’activité physique peut induire une hypoglycémie chez les diabétiques traités avec insuline ou
secrétagogues si la dose des médicaments ou l’apport en hydrates de carbone (HC) ne sont pas adaptés.
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Un supplément en HC doit être pris si la glycémie est <1g/l.
Ce supplément n’est généralement pas nécessaire chez les diabétiques traités par simple régime ou metformine
ou inhibiteur de l’alpha glucosidase
endurance
150 minutes/semaine (minimum 22 min/j chaque jour) et pour un bénéfice réel pour la santé
proposer
300 minutes/semaine (minimum 43 min/j chaque jour)
en
Il faut préconiser un début progressif à intensité faible puis augmenter à la fois l’intensité et la
durée en entraînement continu ou séquentiel
•Exemples : Marcher, faire ses courses, monter les escaliers, jardinage, ménage ………
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– Tous les jours au moins 30 minutes
– Objectif motivationnel en définissant un nombre de pas quotidien en s’aidant d’un podomètre, un
traqueur ou une Appli
– Exemples : Marcher, faire ses courses, monter les escaliers, jardinage, ménage ……….
Conclusion
• Chez le DT2 la pratique d’une activité physique adaptée et régulière constitue un élément important du
projet thérapeutique.
• Elle permet d’améliorer l’insulinosensibilité et le contrôle glycémique au stade précoce de la maladie.
• Elle peut retarder l’apparition d’un diabète chez les sujets à risque.
• Dans tous les cas, une évaluation médicale est indispensable et permet la prescription d’un programme
d’entraînement adapté à la condition physique du patient.
• Aucune pathologie n’interdit définitivement toute forme d’Activité physique
• Ce n’est pas l’AP qui est bénéfique → C’est la sédentarité qui est maléfique
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• Un effort doit être fait à l’échelle nationale pour que les Médecins soient Formés et Convaincus à la
prescription de l’AP aux diabétiques (Malades chroniques)
• Sport sur ordonnance
• Sport n’élimine pas facilement les effets néfastes de la sédentarité
• On a depuis longtemps un médicament idéal : efficace, sans effets secondaires, et gratuit !
• Les professionnels de l’AP formés à l’APA doivent promouvoir leur savoir-faire au profit du patient
marocain !
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