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Epidémiologie
Le diabète est un problème de santé publique . Dans le monde entier, on dénombre 100 millions
de diabétiques. Le terme de diabète recouvre en fait deux maladies différentes : le diabète
insulino-dépendant (type 1), qui survient le plus souvent avant l’âge de 20 ans et représente 10
à 15 % des diabètes et le diabète non insulino-dépendant (type 2), qui survient le plus souvent
après l’âge de 50 ans et représente 85 à 90 % des diabètes.
C’est le diabète non insulino-dépendant qui pose un problème de santé publique. Sa prévalence
augmente parallèlement au vieillissement, à l’urbanisation, à la sédentarisation et au
développement de l’obésité dans les populations des pays industrialisés. Cette maladie
n’épargne pourtant pas les pays sous développés où le diabète non insulino-dépendant atteint
parfois une prévalence de 20 à 30 %, en raison d’une prédisposition génétique couplée à une
modification rapide du mode de vie : urbanisation brutale, sédentarisation et alcoolisation des
populations.
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Entre 2000 à 2025 : + 71% (3/4 dans pays émergents)
- Amélioration du niveau de vie
- Modification du comportement alimentaire (plus riche)
- sédentarité
Définition
Le diabète se définit par une hyperglycémie chronique, soit une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l (7
mmol/l) à deux reprises. On peut constater parfois une discrète perte de poids (1 à 3 kg) et une asthénie,
mais le malade peut se sentir parfaitement bien.
Le Pancréas endocrine
Ilot de Langerhans est constitué de Cellules A (20%) pour la synthèse de glucagon, Cellules B
(80%) pour la synthese de l’insuline
La synthèse d’insuline : se fait au niveau de la Cellule B des ilots pancréatiques, après s’ètre
accumulée dans des granules de sécrétions, en réponse à l’augmentation de l’ATP intra
cellulaire résultant de l’oxydation du glucose.
La sécrétion se fait de façon pulsatile, avec des pulses rapides et d’autres lents et amples
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Protéines: stimule le transport actif des acides aminés vers cellules musculaires stimule la
synthèse de protéines à partir des acides aminés et inhibe la protéolyse
Le diabète de type 1 est dû à une destruction auto-immune des cellules insulino-sécrétrices dites
cellules B. L’hyperglycémie apparaît lorsqu’il ne reste plus que 10 à 20 % de cellules B
fonctionnelles. Le processus auto-immun responsable d’une « insulite » pancréatique se déroule
sur de nombreuses années (5 à 10 ans voire plus, avant l’apparition du diabète). Cette réaction
auto-immune survient sur un terrain de susceptibilité génétique à la suite de facteurs
déclenchants et peut être dépistée avant l’apparition de l’hyperglycémie par des dosages
sanguins d’auto-anticorps.
La destruction de la cellule B est essentiellement due à une infiltration des îlots par des lymphocytes T
helper CD4 et des lymphocytes T cytotoxiques CD8. Ce processus se déroule à bas bruit pendant
plusieurs années. Au cours de cette réaction sont produits des auto-anticorps dirigés contre certains
antigènes pancréatiques. Ces auto-anticorps n’ont pas en eux-même de rôle pathogène mais sont des
marqueurs fiables du déroulement du processus auto-immun pathologique. Ces anticorps sont
essentiellement au nombre de 4 :
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sédentarité. L’insulino-déficience responsable de l’hyperglycémie du diabète de type 2 est
précédée par 10 ou 20 ans, d’hypersécrétion insulinique (hyperinsulinisme) secondaire à une
insulino-résistance des tissus périphériques. L’anomalie métabolique fondamentale qui précède
le DNID est l’insulinorésistance.
Mécanisme de l’insulinorésistance
Cette insulinorésistance survient sur un terrain génétique puisque elle est retrouvée chez les enfants
ayant une tolérance glucidique strictement normale mais ayant deux parents diabétiques non insulino-
dépendants.
Sur le plan métabolique, l’insulinorésistance est secondaire à l’excès de graisses au niveau des muscles
et du tissu adipeux viscéral. Le tissu adipeux viscéral libère une grande quantité d’acides gras libres. Le
flux portal des acides gras libres favorise la synthèse hépatique des triglycérides et stimule la
néoglucogénèse hépatique. Au niveau musculaire, il existe une véritable compétition entre les acides
gras libres et le glucose pour être oxydé : les acides gras libres sont oxydés en priorité, entraînant une
production accrue d’acetyl CoA qui inhibe en retour les enzymes de la glycolyse.
L’obésité, appréciée par l’index de poids corporel (poids en kilos sur carré de la taille en mètre).
L’obésité est définie par un index supérieur à 30.
La répartition abdominale, sous-cutanée et plus encore viscérale des graisses. Il existe trois types
de tissus adipeux de topographie différente : le tissu adipeux gynoïde (de type féminin) qui prédomine
à la partie inférieure du corps au niveau des cuisses et des fesses, le tissu adipeux androïde sous-cutané
et viscéral.
Un facteur génétique : l’insulinorésistance pourrait s’expliquer par une augmentation des fibres
musculaires à contraction rapide plus insulino-résistantes que les fibres à contraction lente.
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Suivi glycémique
Un bon contrôle glycémique du diabète de type 2 est recommandé pour retarder, voire prévenir,
la survenue et/ou ralentir la progression des complications dites microvasculaires.
Un bon contrôle glycémique du diabète de type 2 est recommandé pour prévenir la survenue
des complications.
Le suivi du contrôle glycémique du diabète de type 2 doit reposer sur le dosage de l’HbA1c
effectué tous les 3 à 4 mois.
Pour un patient donné, le dosage de l’HbA1c doit être pratiqué dans le même laboratoire, pour
permettre de comparer les résultats excessifs.
Une surveillance glycémique régulière est nécessaire chez le diabétique de type 2 traité par
insuline
Le diabète est une épidémie mondiale (type 2) qui nécessite une prise ne charge précoce et
objectifs stricts (glycémie, TA, LDL) .
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MODULE : Pathologies Métaboliques
MASTER I BIOLOGIE DE LA NUTRITION
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’OBESITE
Définition de l’obésité
Physiopathologie et conséquences
L’obésité résulte naturellement d’un déséquilibre de la balance énergétique entre les apports et
les dépenses énergétiques. Les forces de cet équilibre agissant par la voie du contrôle de la prise
alimentaire ou sur l’activité physique spontanée sont aussi régies par le système nerveux qui est
à même à tout moment de moduler cette balance en jouant sur le contrôle de la prise alimentaire
ou sur les dépenses énergétiques. Même si le terrain génétique est susceptible de favoriser le
développement de l’obésité .
Plus la quantité de graisses dans le corps est importante, plus l’organisme devient résistant à
l’effet de l’insuline. Lorsque la production d’insuline ne suffit plus à compenser la résistance
périphérique à l’insuline, notamment au niveau du muscle, c’est le diabète
Cette insulinorésistance est liée à l’infiltration des tissus, notamment musculaires, par les lipides
en raison d’un flux permanent et accru d’acides gras libres plasmatiques dans ces tissus. Ces
perturbations métaboliques s’accompagnent généralement d’un dysfonctionnement
mitochondrial du muscle squelettique qui est le principal facteur responsable des pathologies
métaboliques associées à l’obésité. Le tissu adipeux possède aussi des caractéristiques
métaboliques uniques lui conférant un véritable statut de glande endocrine. Le tissu adipeux est
capable de sécréter des substances médiatrices
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dyslipidémies, associées au syndrome métabolique en lien avec un dysfonctionnement
hépatique, renforcent le risque vasculaire.
Les problèmes respiratoires liés à l’obésité sont avant tout les problèmes d’hypoventilation
alvéolaire et les apnées du sommeil. Ces apnées du sommeil affectent 20 à 30 % des sujets
obèses.
Les problèmes rhumatologiques sont aussi fréquents. Au niveau des membres inférieurs,
l’obésité est aussi l’origine de jambes lourdes, de varices et de phlébites limitant la qualité de
vie.
Il existe également une relation entre excès de poids et certains cancers. Ainsi, chez l’homme,
les incidences des cancers gastriques, prostatiques et rénaux sont majorées chez l’obèse tandis
que chez la femme le même phénomène est observé pour les cancers mammaires et utérins.
Bilan énergétique
Le métabolisme de base
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D’autres facteurs influencent le métabolisme de base : les hormones thyroïdiennes
en particulier la T3, les androgènes surrénaliens, le stress et les catécholamines…
La thermogenèse
Les apports alimentaires sont régulés de façon complexe : il existe des centres de la faim et de
la satiété situés dans le diencéphale, soumis à diverses incitations neurohormonales dont le point
de départ est central ou périphérique (lingual, digestif, adipocytaire). Les centres
diencéphaliques commandent la faim et la sensation de satiété.
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Régulation par la leptine
La leptine (du grec leptos : mince), hormone de satiété produite par le tissu adipeux, a une
action centrale sur l’hypothalamus, centre régulateur des centres de la faim et de la satiété. Le
clonage du gène de la leptine a été initialement réalisé à partir d’ADNc extrait d’adipocytes de
la souris ob/ob (homozygote mutante pour ce gène), puis chez l’homme. Il s’agit d’un gène de
20 kb (3 exons séparés par 2 introns), ayant un poids moléculaire de 16 kDa, codant pour une
protéine de 146 acides aminés : la leptine. Entre les séquences primaires des protéines humaine
et animale, il existe un degré d’homologie de 84%.
Chez la souris obèse ob/ob, l’injection de leptine dans le sang induit une perte de
poids en provoquant une réduction de la prise alimentaire, une augmentation de
thermogenèse et du métabolisme basal.
Les récepteurs du goût sont situés au niveau de la langue. La stimulation alimentaire est
transmise par le système nerveux jusqu’au noyau du tractus solitaire dans le tronc cérébral. Les
sensations sont intégrées au niveau des aires corticales : il existe trois aires essentielles :
- La substance P : elle est situé entre les récepteurs linguaux et le noyau du tractussolitaire ; elle
inhibe la prise des solutions salées.
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- Les opioïdes endogènes : ils agissent au niveau de l’intégration des sensations : ils inhibent au
niveau de l’amygdale la mémoire alimentaire et les sensations esthétiques (association goût
plaisir).
Régulation digestive
- La cholecystokinine est le peptide qui possède le plus fort pouvoir satiétogène. La CCK agit
aussi sur la sélection des aliments.
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capacité à prendre du poids :certains gagent 2 kg d’autres plus de 10 kg ; mais la prise de poids
de jumeaux homozygotes est parfaitement corrélée.
PREVENTION
L’obésité est considérée comme une maladie chronique qui se développe de façon épidémique
et qui s’accompagne de nombreuses conséquences aussi bien sur le plan individuel qu’à
l’échelle de la société, notamment par son coût pour la santé. La physiopathologie complexe de
l’obésité illustre l’incapacité de l’organisme à gérer un excès énergétique chronique dans un
milieu favorisant la sédentarité.
Les mesures de prévention passent par des mesures simples permettant de retrouver une
alimentation plus saine : horaires réguliers, diversification, limiter le grignotage, respect de la
répartition journalière des prises alimentaires manger dans le calme, consacrer du temps aux
repas, comprendre l’étiquetage, etc. Ces mesures concernent aussi l’activité physique : bouger
depuis la marche jusqu’à une activité sportive régulière, reprendre progressivement l’activité
pour les sédentaires et habituer de nouveau son organisme aux efforts physiques. Le succès
thérapeutique est facilité par une approche multidisciplinaire, par un suivi régulier et par une
meilleure éducation nutritionnelle.