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Le Diabète Sucré
Le diabète sucré est une augmentation chronique du taux de glucose dans le sang (> ou = à
1,26g/l) qui peut s’accompagner de symptômes tels que la soif, la polydipsie, la polyurie,
l’amaigrissement et des troubles de la conscience et évoluer en l’absence de traitement vers le
coma et la mort.
Parfois les symptômes sont beaucoup moins marqués voire absents.
Les risques à long terme résident dans la survenue de complications rétiniennes, rénales et des
nerfs périphériques ainsi que l’augmentation du risque d’athérosclérose au niveau des artères
cérébrales, coronaires et des membres inferieures.
*quand la glycémie dépasse 1,80g/l, le glucose filtré au niveau des glomérules rénaux passe dans
les urines → La glycosurie s’installe
Le volume urinaire ↑
Polyurie osmotique qui → déshydratation extracellulaire (2)
2- Le diabète de type 2 :
Il se caractérise par une insulinorésistance hépatique et périphérique, associée à une
insulinopénie relative et progressive.
Il est caractérisé par la persistance d’une insulinosecretion endogène, c’est un diabète non
insulino-dépendant car l’insulinothérapie n'est pas indispensable à la survie du patient.
Cependant le recours à l’insulinothérapie est obligatoire lorsque le traitement oral s’avère
inefficace.
4 – le diabète gestationnel :
C’est un trouble de la tolérance au glucose de sévérité variable survenant ou diagnostiqué
pour la 1ere fois pendant la grossesse quel que soit le terme et quel que soit son évolution
dans le post partum.
A- Le diagnostic positif de diabète est affirmé par l’une des situations suivantes:
1- Glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l (7 mmol/l) vérifiée à deux reprises.
2- et/ou glycémie ≥ 2,0 g/l (11 mmol/l) quel que soit le moment de la journée avec des symptômes
(polyurie, polydipsie, perte de poids inexpliquée)
3- ou glycémie ≥ 2,0 g/l 2 heures après charge en glucose (HGPO 75 g)
Le diabète Sucré 3eme année Médecine - Blida Pr S. Abdi
NB : en présence d'une glycémie à jeun ≥ à 1,26 g/l, il est inutile de réaliser 1 HGPO.
4- depuis 2009, selon un consensus d’experts internationaux, devant une HbA1C ≥ 6,5%
(entre 6 – 6,5% : dysglycémies à haut risque de survenue de diabète).
a- Les associations pathologiques : 15% des diabétiques de type I font une autre maladie
auto-immune :
Exemple : - diabète de type 1 et Thyroïdite d’Hashimoto ou maladie de Basedow
- diabète de type 1 et maladie d’Addison
- diabète de type 1 et maladie de Biermer
- diabète de type 1 et vitiligo
b- l’insulite : observée à l’examen histologique du pancréas : c’est une infiltration d’intensité
variable des ilots de Langerhans par des cellules mononuclées (lymphocytes++) qui précède la
destruction des cellules β et qui traduit le processus auto-immun dirigé contre les cellules β.
c- La présence d’autoanticorps :
Il a été observé dans la majorité des cas la présence d’auto anticorps et ce à la phase de début
du diabète mais qui disparaissent assez vite au cours de la maladie.
Ceux-ci doivent être recherches chez les enfants de parents diabétiques ou chez la fratrie d’un
enfant diabétique.
Ces autoanticorps sont :
- Les anticorps anti-ilots présents dans 90% des cas au moment du diagnostic clinique
- Les autoanticorps anti insuline, retrouvés dans 30-60% des cas au moment du
diagnostic, ils sont plus fréquents chez l’enfant.
- Les anticorps anti-GAD (Glutamate Acide Décarboxylase), ils sont dirigés contre une
enzyme ubiquitaire, exprimée au niveau pancréatique responsable de la synthèse du GABA, Ces
AC sont présents très tôt dans le pré diabète jusqu’à 10 ans avant le diagnostic.
III- Clinique :
Les symptômes sont absents au stade préclinique (quand les auto-Ac sont positifs)
Ils apparaissent brutalement, parfois à l’occasion d’évènements (ex infection)
Les signes cardinaux sont :
- Une polyuro-polydypsie
- Un amaigrissement malgré un appétit conservé voire augmenté
- Une asthénie
La durée de ces symptômes est courte généralement et l’évolution se fait inévitablement vers
l’acidocétose si le diagnostic et le traitement sont tardifs.
IV- Biologie :
- Glycémie au moment du diagnostic est ˃ 2g/l
- Glycosurie positive
- Cétonurie positive le plus souvent
V-Traitement :
Insulinothérapie à vie
I- Physiopathologie :
Sa physiopathologie fait appel à une association d’anomalies siégeant à la fois sur
l’insulinosecretion et sur l’action cellulaire de l’insuline avec insulinoresistance.
1- Anomalies de l’insulinosecretion :
Elles sont liées à un défaut de la sécrétion de l’insuline qui est due à une mauvaise
reconnaissance du glucose comme signal direct et comme agent potentialisant l’insulinosecretion
par les cellules β pancréatiques.
Ceci est du probablement (plusieurs hypothèses) :
- 1 diminution de la captation du stimuli « Glucose » par les cellules β.
- 1 mutation du gène de la Glucokinase
- 1 altération du processus de sécrétion de l’insuline
- Déficit de clivage de la Pro insuline en Insuline.
-
2- Anomalies de l’action cellulaire de l’insuline et insulinoresisitance :
L’insulinoresistance siège au niveau des tissus périphériques à différents niveaux :
- Anomalies de la liaison de l’insuline à son récepteur
- Anomalies de la transduction du signal insulinique
- Anomalies des systèmes effecteurs (Activité tyrosine kinase)