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Il faut savoir que la diabétologie est une discipline à part entière, son
importance est relative à l’épidémiologie grandissante du diabète sucré comme
vous allez le voir, mais aussi aux retombées socio-économiques qu’il engendre
à travers ses atteintes et ses complications, c’est une discipline médicale que
tout médecin doit connaitre parfaitement, car il y sera forcément confronté
durant sa pratique médicale.
I. Introduction - généralité :
II. Définition :
Le diabète sucré, ou plus simplement le diabète, est une maladie chronique qui
se développe lorsque la glycémie augmente de manière durable, parce que
l’organisme ne parvient pas à produire suffisamment d’insuline ou à l’utiliser
de manière efficace au niveau de ses tissus cibles.
III. Epidémiologie :
En 2017, le nombre de diabétiques à travers le monde avoisinait 425 millions,
et on s’attend à un taux d’augmentation de presque 50% en deux décennies,
Le diabète sucré touche tous les âges sans exception, mais quand on analyse la
répartition par tranche d’âges, on retrouve une nette prédominance chez les
sujets âgés de 20 à 64 ans dont le taux va augmenter de 30%, Contrairement
aux personnes âgées entre 65 et 79 ans dont l’augmentation sera de 100%; c
qui peut être expliqué par l’augmentation de l’espérance de vie et
l’amélioration de la qualité du vécu chez le patient diabétique.
La région à laquelle nous
appartenons ne fait pas exception,
voir malheureusement aura plus de
progression de sa prévalence avec
un taux d’augmentation de 110%, ce
qui tire la sonnette d’alarme pour la
freiner.
Il existe des situations où les glycémies dépassent la norme mais restent en-
deçà des seuils définissant le diabète, Ces situations sont appelées états pré
diabétiques,
Le diabète de Type 1,
Le diabète de Type 2 et
Le diabète gestationnel (DG).
Il existe également quelques types moins courants de diabète, dont le
diabète mono-génique et le diabète secondaire.
VI. Physiopathologie :
A. Physiopathologie – diabète type 1 :
Par conséquent, la période avant sa détection est souvent longue et pas moins
d’un tiers à la moitié des cas de DT2 peuvent rester non diagnostiqués compte
tenu de l’absence de symptômes pendant de nombreuses années.
Le diabète de Type 2 touche généralement des adultes plus âgés, il est de plus
en plus souvent observé chez des enfants, des adolescents et des adultes plus
jeunes en raison de :
II. Prévalence des personnes atteintes de diabète par âge et par sexe, 2017 :
Ceci peut être expliqué par le rajout des cas de diabète de type 2 à ceux du DT1
à partir de la troisième décade.
La perte de poids est due à l’absence d’insuline qui est une hormone anti-
lipolytique et anti-protéolytique, ce qui implique que lors de son déficit il se
produit une lipolyse et une protéolyse, et par conséquent un amaigrissement
marqué.
IV. Diagnostic :
Signes cliniques évocateurs
Âge souvent en faveur
Glycémie : GAJ > ou = 1,26 g/l et ou GPP ou aléatoire > 2 g/l.
Acétonurie fréquente
V. Prise en charge :
Non médicamenteuse : basée sur les mesures hygiéno-diététiques.
Médicamenteuse : vise à substituer l’insuline manquante dans
l’organisme.
Surveillance :
Glycémie à jeun ≥7,0 Glycémie à jeun < 7,0 Glycémie à jeun 6,1-6,9
mmol/L (126 mg/dL) mmol/L (126 mg/dL) mmol/L (110 to 125 mg/
ou et dL)
et
Glycémie à deux heures Glycémie à deux heures Glycémie à deux heures
après ingestion de après ingestion de après ingestion de
glucose orale de 75 g glucose orale de 75 g de glucose orale de 75 g de
(test oral de tolérance 7,8-11,1 mmol/L (140- <7,8mmol/L (140 mg/dL)
au glucose (HGPO)) ≥ 200 mg/dL)
11,1 mmol/L
(200 mg/dL) ou
Glycémie aléatoire >
11,1 mmol/L (200
mg/dL) ou HbA1c
≥ 48 mmol/mol
(équivalant à 6,5 %)
Diagnostic :
États pré-diabétiques :
Intolérance au glucose :
Les états pré-diabétiques sont les étapes idéales pour le dépistage des sujets à
risque de développer un diabète de type 2. A cette étape, l’organisme peut
retrouver un fonctionnement normal de la glycorégulation. Cependant, leur
normalisation est conditionnée par une prise en charge précoce et efficace.
L’HbA1c reflè te la moyenne des glycé mies des deux à trois mois précédant
le dosage. Il existe une relation entre le taux d’HbA1c et l’estimation de la
glycé mie moyenne.
La fructosamine est un marqueur de même valeur pour les deux semaines
précédant le dosage.
Cependant, ces deux paramè tres ne peuvent ê tre utilisés pour le dé pistage et
le diagnostic des anomalies de la tolé rance glucidique, en raison d'un manque
de sensibilité.
Risque évolutif :
Prise en charge :
1. L’éducation du patient,
2. Le suivi des glycé mies,
3. La prévention et la gestion des complications, et
4. Le contrôle du risque cardio-vasculaire.
Suite au bilan d’évaluation initial, un plan de soins partagé sera négocié avec le
patient. Celui-ci comprendra plusieurs axes :
1. Education du patient :
Modification de l’hygiène de vie (alimentation et activité physique).
Compétences d’auto-soins et adaptation à la maladie, soutien
psychologique.
2. Suivi des glycémies :
Définir les cibles de glycémies idéales
Négociation d’un plan d’auto-surveillance
Gestion des hypoglycémies
Adaptation du traitement pharmacologique
3. Prévention et gestion des complications du diabète :
Rétinopathie
Néphropathie
Neuropathie
Pied diabétique
4. Contrôle du risque cardio-vasculaire :
Dépistage et prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaires
A. Mesures diététiques :
Alimentation :
Pour les patients qui ont un bon équilibre glycémique, on peut autoriser les
sucreries OCCASIONNELLEMNT (fêtes, invitations….).
B. Activité physique :
L’activité physique, en plus de participer à la perte de poids, augmente la
sensibilité à l’insuline et diminue la graisse abdominale, même en l’absence de
perte de poids.
C. Traitement médicamenteux :
Oral:
Biguanides : Metformine
Thiazolidénédiones ou glitazones : Pioglitazone, Roziglitazone
Sulfonylurés : Glimipéride, glyclazide
Glinides : Repaglinide
Inhibiteurs des alpha glucosidases : Acarbose
Inhibiteurs de la DPP 4 : sitagliptine, saxagliptine
Inhibiteurs du SGLT2 : empagliflozine, dapagliflozine
Injectable:
Stratégie thérapeutique :
+ + + + +
Insuline
basale
€ Si la combinaison incluant une insuline basale ne permet pas d’atteindre la cible HbA1c
après 3 mois :
- Sous insuline basale justement dosée € ajouter analogue GLP-1, ou de l’insuline pré-
prandiale