Vous êtes sur la page 1sur 5

PHYSIOPATHOLOGIE 

:
3 ELEMENTS A L'ORIGINE DE L'HYPERGLYCEMIE

1. FACTEURS GENETIQUES
2. TROUBLES METABOLIQUES
3. FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX

FACTEURS GENETIQUES :
1. • Mode de transmission inconnu mais très forte influence génétique: la
CONCORDANCE chez les jumeaux homozygotes est de l 00 % !!!
2. • Il s'agit certainement d'une maladie polygénique : de nombreux gènes
sont déjà sur la liste des
3. suspects.
4. • Petit apparté sur 2 cas de diabètes anciennement inclus dans les DNID et
dont l'origine monogénique est désormais établie :
5. - Le MODY (Maturity Onset Diabete of the Young) : diabète similaire à un
D2 survenant chez un sujet jeune, de transmission autosomique dominante.
C'est une maladie monogénique dont il existe 5 types et dont la
conséquence est une baisse de la sensibilité des cellules bêta au glucose.
6. - Les diabètes mitochondriaux : diabète dû à une mutation ponctuelle de
l'ADN mitochondrial (transmission maternelle). Il est souvent associé à des
troubles neuro-sensoriels (souvent une surdité).

1.2. TROUBLES METABOLIQUES


• 2 anomalies métaboliques sont en cause

- lnsulinorésistance (IR)

- Trouble de l'insulinosécrétion
1.2. 1. Lnsulinorésistance
• Défaut d'action de l'insuline sur les tissus insulino-sensibles {FOIE, TISSU
ADIPEUX, MUSCLE) demécanisme complexe et partiellement connu• Malgré
une sécrétion résiduelle, l'insuline ne peut agir.
glucido-lipidique que l'insuline était une hormone anabolisante et
hypoglycémiante puisque,
schématiquement, elle s'oppose à la présence dans le sang du glucose et des
lipides
- Dans le foie : elle favorise le stockage et empêche la libération du glucose.
Donc, en cas d'IR, il existe une baisse de la c@!.ation du glucose et une
augmentation de la production hépatique deglucose (surtout à jeun)
- Dans les muscles striés: elle favorise l'entrée du glucose. Donc, en cas d'IR, il
existe une baisse de la captation de glucose et de la glycogénogenèse.
- Dans le tissu adipeux : elle empêche la libération des acides gras. Donc, en cas
d'IR, il existe un afflux d'acides gras qui, schématiquement, aboutit à une
augmentation des triglycérides et à une
baisse du HDL-c.
• Donc, à quantité d'insuline égale, la glycémie des sujets insulinorésistants a
tendance à augmenter.
2 cas de figures sont alors envisageables :
- Ou bien le pancréas fonctionne correctement et il réagit à cette ascension de la
glycémie par un hyperinsulinisme compensatoire. La glycémie reste alors dans
les normes et le sujet ne devient pas diabétique

L'insulinorésistance induit une dyslipidémie particulière (hypertriglycéridémie et baisse


du HDLc). La présence d'une hyperglycémie dépend des capacités du pancréas à
répondre à la demande accrue.

1.2.2. Troubles de l'insulinosécrétion

• A un moment donné, le pancréas ne sécrète plus assez d'insuline pour répondre


à la demande accrue et une hyperglycémie, d'abord post-prandiale puis à jeun,
apparaît.
• De plus, 2 phénomènes renforcent la susceptibilité génétique, créant un cercle
vicieux:
- La dyslipidémie provoquée par l'IR auto-entretient celle-ci et aggrave le déficit
d'insulinosécrétion (lipotoxicité)
- L'hyperglycémie à jeun ou post-prandiale provoquée par le déficit
d'insulinosécrétion autoentretient
celui-ci (glucotoxicité) et aggrave l'IR.
• Pour résumer, le trouble s'auto-entretient et s'aggrave. Ce qui fait qu'à un
moment, les besoins en insuline du corps ne seront plus couverts par la sécrétion
des cellules bêta et le patient se retrouvera en carence relative en insuline, ce qui
provoque une hyperglycémie chronique qui, lorsque les critères sont atteints,
aboutit au diabète.

Le déficit relatif d'insulinosécrétion doit obligatoirement s'associer à


l'insulinorésistance pour empêcher le pancréas de répondre à la demande accrue de
l'organisme et ainsi aboutir à une hyperglycémie.

1.3. FACTEURS
ENVIRONNEMENTAUX : OBESITE ET
SEDENTARITE

• L'obésité androïde joue un rôle important dans la survenue d'un D2 puisqu'elle


est le principal facteur favorisant l'IR. La sédentarité interviendrait également, à
un moindre niveau, mais suffisant pour
motiver une activité physique régulière.
• l'IR s'accompagne d'un cortège de troubles métaboliques souvent regroupés
sous le nom de syndrome métabolique (voir facteurs de risque
cardiovasculaire) : obésité androïde, dyslipidémie,
HTA, troubles de la glycémie.
• L'IR étant l'une des deux conditions obligatoires pour aboutir au D2, la
présence de ce dernier est
donc fréquemment associée à celle des anomalies du syndrome métabolique.
• Dans ce cortège de signe, on retrouve 4 des 5 principaux facteurs de risque
cardiovasculaires. Par conséquent, du fait de son association au syndrome
métabolique, le diabète de type 2 annonce
d'emblée la présence de nombreux FDRCV et, donc, d'un haut risque
cardiovasculaire.

. LES COMPLICATIONS DEGENERATIVES CHRONIQUES


- Macro-angiopathie :
75 % DES DIABETIQUES MEURENT D'UNE COMPLICATION
CARDIOVASCULAIRE.
· Le diabète multiplie par 5 les risques d'AOMI
· Le diabète multiplie par 3 les risques d'AV C et d'IDM.

Vous aimerez peut-être aussi