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2/15/2021

LES CANDIDOSES DES


MUQUEUSES DIGESTIVES
ET GENITALES
FMOS, 3ème année Médecine

MCA Abdoulaye Kassoum Koné


MCA Doumbo Safiatou Niaré
MR Karim Traoré
AR Drissa Coulibaly
Prof Mahamadou Ali Thera

DEAP/FMPOS
Année scolaire 2019-2020
03 fév. 2021

Objectifs pédagogiques
1. Définir les candidoses des muqueuses digestives
(CMD) et des muqueuses génitales (CMG)
2. Décrire la physiopathologie des CMD et CMG
3. Enumérer quatre (4) facteurs favorisant les CMD et
CMG
4. Indiquer quatre (4) circonstances du diagnostic
biologique des CMD et CMG
5. Décrire les trois (3) étapes du diagnostic biologique
des CMD et CMG
6. Indiquer les principes thérapeutiques des CMD et
CMG.

Plan du cours
1- GENERALITES
2- EPIDEMIOLOGIE
2.1- Agents pathogènes
2.2- Habitat
2.3- Mode de contamination
2.4- Facteurs favorisants
2.4- Répartition géographique
3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1- Circonstances du diagnostic biologique
3.2- Diagnostic mycologique
3.3- Diagnostic immunologique
3.4- Diagnostic moléculaire
4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES
RESUME
CONCLUSION

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1.1-Définition
 Les candidoses des muqueuses digestives
sont des affections dues au développement
de levures appartenant au genre Candida à
l’origine de manifestations cliniques variées à
différents niveaux du tube digestif.

1.1-Définition 2
 Les candidoses des muqueuses génitales sont
des mycoses superficielles dues au
développement des levures du genre Candida,
caractérisées sur le plan clinique par une
leucorrhée blanchâtre et un prurit chez la femme

1.2- Intérêt
 Épidémiologique :
Fréquence élevée des CMD. genre Candida
responsable de plus de 80% des infections à
levures chez l’Homme et C. albicans est
incriminé dans 90% des cas
 Le plus souvent due à C. albicans (80%) et à C.
glabrata (20%)

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1.2- Intérêt (2)


 Médical :
La candidose des muqueuses digestives
est une affection classant le SIDA au stade
B ou C, selon le type d’atteinte. La
localisation buccale est présente chez 80 à
90% des PVVIH.

1.2- Intérêt (3)


 CMG: Motif fréquent de consultation chez la femme en
activité génitale, problème de santé publique.

 En CI C. albicans 59,6%, C. glabrata 19,2%,


(Djohan V et al 2016)

2- Epidémiologie
2.1- Agent pathogène
 Les Candida sont des levures unicellulaires,
hétérotrophes, se reproduisant par
bourgeonnement et se nourrissant par
absorption.

 Elles vivent en saprophytes dans le milieu


extérieur et en commensales au niveau des
muqueuses de l’homme, plus particulièrement
au niveau du tube digestif et des voies génito-
urinaires ou sur la peau.

 Elles sont toutes opportunistes.

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2.1- Agent pathogène (2)


2.1.1- Taxonomie
 Les Candida appartiennent au :

Phylum Ascomycota
Classe Ascomycètes
Ordre Saccharomycetales
Famille Saccharomycetaceae
Genre Candida
Espèces C. albicans/C. dubliniensis
C. glabrata, C. tropicalis

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2.1- Agent pathogène (3)


 166 espèces de Candida décrites
 La principale impliquée en pathologie humaine est C.
albicans

 C. dubliniensis ne peut être morphologiquement distinguée


de C. albicans (au microscope optique)
 Son identification nécessite des cultures sur milieux
spéciaux et tests immunologiques.
 Cette espèce est associée plus souvent à une
immunodépression liée au SIDA.

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2.1- Agent pathogène (4)

2.1.2- Morphologie
 C. albicans se présente sous la
forme d’une cellule ovoïde,
bourgeonnante, mesurant 3- 6µ.

 La paroi est mince, et non


entourée d’une capsule.

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2.1- Agent pathogène (4)


2.1.2- Morphologie
 Les levures produisent une
structure réalisant un aspect
de pseudo filaments, « faux
filaments » constitués par
une succession de
bourgeons sur un mode sub-
cylindrique.

 De vrais filaments sont


parfois observés.

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Levures Filaments Pseudo filaments


Pseudofilaments avec blastophores Chlamydospores

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2.1- Agent pathogène (5)

2.1.3- Pathogénie
 Colonisation et adhérence
 Pénétration et invasion tissulaire
 Formation de filaments
 Action de la protéase
 Action des mycotoxines
 qui entraînent une inflammation de la muqueuse,

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2.1- Agent pathogène (6)


2.1.3- Pathogénie 2
 Les signes cliniques observés dans les
candidoses traduisent ces phénomènes :
 inflammation qui se manifeste par œdème,
érythème et hyperhémie (sensation de brûlure)
 une hypersécrétion (diarrhée)
 une prolifération des levures qui deviennent
« visibles » , en formant des colonies fongiques in
vivo, sous la forme de plaques.

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2.1- Agent pathogène (7)


2.1.3- Pathogénie (3)
 Les Candida sont en concurrence avec d’autres
pathogènes, les bactéries habituelles du tube digestif.

 En cas de modification écologique locale (sous l’action


de facteurs favorisants), ils se multiplient et forment des
filaments qui tapissent la surface de la muqueuse
intestinale et génitale, réalisant un biofilm et entraînant
une réaction inflammatoire locale.

 Chez le sujet âgé, la colonisation par les Candida est


favorisée par le port des prothèses et les conditions
locales d’hygiène déficiente.

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2.2-Habitat

 Dans la nature: C. tropicalis, C. krusei etc… sont


retrouvés sur les fruits, les légumes, les céréales,
le lait, les fromages et dans l’air

 Chez l’homme: C. albicans, C glabrata


 habituellement commensal du tube digestif de
l’homme,
 la muqueuse digestive constitue la niche écologique.

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2.3- Mode de contamination


 La colonisation du tube digestif par C. albicans survient
dès la naissance par le lait maternel ou les aliments.

 La CMD est due à une prolifération anormale de la flore


levuriforme commensale sous l’influence de facteurs
favorisants.

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2.3- Mode de contamination (2)

 La colonisation des voies uro-génitales chez l’homme et


la femme par C. albicans et C. glabrata suite à un
contact sexuel

 Chez la femme, la proximité des deux orifices, anal et


vaginal, permet l’infection, par continuité, de la cavité
vaginale

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2.4- Facteurs favorisants

 Facteurs intrinsèques: liés á l’hôte


 Physiologiques
 âge (prématuré, nouveau-né, sujet âgé), grossesse
 Locaux: traumatismes, prothèse dentaire

 Pathologiques (terrain)
 maladies sous-jacentes particulièrement l’infection à
VIH/SIDA ; les hémopathies malignes (lymphomes,
leucémies), les endocrinopathies (diabète) ; la malnutrition

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2.4- Facteurs favorisants (2)


 Facteurs iatrogènes :
 Médicaments : antibiothérapie antibactérienne (à large spectre et
prolongée) ; corticothérapie au long cours, immunosuppresseurs
(azathioprime, ciclosporine), psychotropes, hormones contraceptives,

 Facteurs susceptibles de favoriser une infection vaginale


candidosique :
 antiseptiques
 douches vaginales
 déodorants intimes
 solutions acides
 vêtements trop serrés (favorisant chaleur locale et macération)

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2.4- Facteurs favorisants (3)

Microsporidioses

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2.5- Répartition géographique

 Les CMD sont des affections cosmopolites


fréquentes sous toutes les latitudes.

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3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1-Circonstances du diagnostic biologique

 Chez le sujet immunocompétent, une CMD


est évoquée devant :
 Signes oropharyngés :
 Le muguet buccal : granulations blanchâtres, à
l’aspect « lait caillé », parfois de pseudomembrane,
qui tapisse la face interne des joues ou parfois
toute la muqueuse buccale.

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3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1-Circonstances du diagnostic biologique

 Chez le sujet immunocompétent, une CMD


est évoquée devant :
 Signes oropharyngés (suite):
 La glossite érythémateuse ou candidose
atrophique
 La stomatite du dentier : typique chez le sujet âgé
porteur de prothèse dentaire
 La perlèche : apparaît sous la forme d’un érythème
fissuré de la commissure des lèvres,.

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Candidoses oropharyngées

Fascicules.fr Atlas dermato.org

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3.1- Circonstances du diagnostic biologique (4)

 Chez le sujet immunocompétent, une CMD est évoquée devant :


 Signes gastro-intestinaux

 Syndrome intestinal avec diarrhée, flatulences, crampes


abdominales
 Chez le nourrisson diarrhée avec déshydratation grave

 Candidose anale ou anite candidosique

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3.1- Circonstances du diagnostic biologique (5)

 SIDA : la candidose est surtout localisée à l’oropharynx et à


l’œsophage.
 Atteinte oropharyngée : forme érythémateuse atrophique ou
forme pseudomembraneuse
 Une œsophagite si lymphocytes T CD4+ <100/mm3 (classante
au stade C.

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Œsophagite

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3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1- Circonstances du diagnostic biologique (7)

Vulvo-vaginite à Candida: prurit vulvo-vaginal constant et


intense, Dysurie, dyspareunie, accompagnée de
leucorrhées blanchâtres plus ou moins abondantes,
grumeleuses ou caillebotées dans 20% des cas environ.

Urétrite à Candida chez l'homme, toutes les formes


peuvent être observées : aiguë avec écoulement purulent
et dysurie subaiguë : brûlure du méat urinaire (méatite), et
prurit

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3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1- Circonstances du diagnostic biologique (8)

Balanite à Candida: rare chez les sujets circoncis,


intertrigo : érythème, enduit blanchâtre, et prurit. Il faut
rechercher une candidose de(s) partenaire(s) Une urétrite
est souvent associée.

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Candidoses génitales

Balinite
Vulvo-vaginite

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3.1- Circonstances du diagnostic biologique (10)

 Diagnostic différentiel
 Perlèche
 Muguet/stomatite érythémateuse
 Œsophagites virales à cytomegalovirus
 Œsophagites bactériennes et parasitaires : à
germes pyogènes, cryptosporidies etc..
 Œsophagites idiopathiques

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3.2- Diagnostic mycologique

 Prélèvements
 Conditions
 La qualité des prélèvements conditionne le
diagnostic mycologique
 Le prélèvement sera effectué à distance d’un
traitement et les échantillons seront acheminés
rapidement au laboratoire.
 Le site du prélèvement est guidé par le siège de
l’atteinte mycosique.

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3.2- Diagnostic mycologique (2)

 Prélèvements
 La qualité des prélèvements conditionne le
diagnostic mycologique
 Le prélèvement sera effectué à distance d’un
traitement et les échantillons seront acheminés
rapidement au laboratoire
 Le site du prélèvement est guidé par le siège de
l’atteinte mycosique

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3.2- Diagnostic mycologique (3)

 Prélèvements
 Mode opératoire
 Au niveau de l’oropharynx on effectue un
écouvillonnage appuyé des lésions
 Pour les lésions de l’œsophage ou des
ulcères, on pratique une biopsie
 Les selles sont recueillies dans un récipient
stérile.
 En cas d’atteinte anale, on procède à un
écouvillonnage rectal

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3.2.2- Examen mycologique (4)


 Techniques
 Examen direct
 Etat frais entre lame et
lamelle : Mise en évidence
d’éléments unicellulaires (3-6µ)
bourgeonnant ou pas ; avec
des pseudo filaments
Levures ou blastospores

 Frottis coloré au Gram


(Candida est Gram+), Giemsa,
PAS ou Gomori-Grocott : mise
en évidence des levures avec
éventuellement des pseudo-
filaments. Levures et filaments (mycélium)
Université Médicale Virtuelle Francophone

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3.2.2- Examen mycologique (5)


 Culture :
 Sur milieux usuels
(Sabouraud+Chloramphénicol);
incubation à 37oC ; après
24-72h, on observe
des colonies blanchâtres,
bombées, lisses.

Aspect macroscopique en culture

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3.2.2- Examen mycologique (6)


 Culture
 Identification rapide de C. albicans peut être effectuée
par le test de blastèse ou test de filamentation :
 Consiste à mettre en évidence la filamentation
spécifique de C. albicans. Il s’agit de fins tubes
issus de la levure sans constriction à la base du
filament.
 Le mode opératoire consiste à prélever une petite
quantité de la colonie de levures que l’on
émulsionne dans du sérum de veau. Le mélange
est incubé pendant 2h à 37oC. Puis on observe au
microscope une goutte de la suspension entre lame
et lamelle.

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2. Diagnostic biologique (7)


Interprétation:
- Si pseudomycéliums + Chlamydospores
→ C. albicans /C. dubliniensis
- Si pseudomycéliums → C. non albicans
- Si absence P et C → levure autre que
Blastospores avec tubes germinatifs
Candida
- NB: Candida africana produit des tubes
germinatifs sur sérum mais est
incapable de chlamydosporulation sur
milieu appauvri.

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3.2.2- Examen mycologique (8)

 Culture :
 Les prélèvements peuvent être
ensemencés sur des milieux
chromogènes qui permettent une
identification de C. albicans en 24
heures.

 Sur milieux spéciaux : RAT (Riz,


Agar, Tween) ou PCB (pomme de
terre, carotte, bile) :
 présente des pseudo-filaments et des
chlamydospores.

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3.2.2- Examen mycologique (9)

 Culture :

 Sur milieux spéciaux :


RAT (Riz, Agar,
Tween) ou PCB
(pomme de terre,
carotte, bile) :
 présente des pseudo-
filaments et des
chlamydospores. Chlamydospores de C.albicans au
microscope optique X40

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3.2.2- Examen mycologique (10)


 Culture :
 Etude de l'assimilation des sucres
(auxanogramme). Il existe des plaques prêtes à
l'emploi
 –API 32C aux.), résultats en 48 à 72 h.

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3.2.3- Interprétation
 La présence de levures à l’examen direct rend
obligatoire l’identification de l’espèce. En cas de
présence de filaments ou de pseudo-filaments à
l’examen direct, le caractère pathogène de
Candida est confirmé.

 Chez les sujets immunodéprimés, en cas de SIDA


ou de cancer, ou chez les patients soumis à une
chimiothérapie, la présence de levure à l’examen
direct impose la mise en route du traitement
antifongique spécifique.

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3.2.3- Interprétation (2)

 L’isolement de Candida en culture ne suffit


pas à affirmer l’étiologie fongique des
lésions. A la culture si on observe plus de
10-20 colonies, le caractère pathogène de
Candida est également confirmé. Par
contre, si le nombre de colonies <5, il s’agit
probablement de commensalité.

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3.2.2- Examen mycologique (11)


 Maldi-Tof : approche protéomique, délai court
d’identification de l’espèce (culture).

 Antifongigramme :
 Déterminer la sensibilité aux antifongiques en
cas de récidive, échec thérapeutique,
immunodépression
 Techniques
 Dilution
 Diffusion 49

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3.3 Diagnostic immunologique


Bichrolatex Albicans Famouze
 Principe : co-agglutination sur lame à l’aide de particules
de latex sensibilisés (colorées en rouge), anticorps
monoclonal spécifique d’un antigène pariétal de C.
albicans, permet l’identification du complexe C.
albicans/C. dubliniensis

Bichrolatex-Dubli Famouse identifie C. dubliniensis de C.


albicans

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3.3 Diagnostic immunologique (2)


Test d’immunochromatographie sur membrane : permet de
distinguer C. albicans de C. dubliniensis
Le diagnostic immunologique n’est pas contributif pour le
diagnostic des candidoses superficielles

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3.4 Diagnostic moléculaire


 PCR à temps réel, ADN, cible gène 18s de
l’ARN ribosomal,

 Intérêt : génotype, diagnostic d’espèce

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4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES
 Buts :
 Guérison clinique
 Diminuer la multiplication des levures de la
muqueuse et les ramener à l’état commensal
 Moyens
 Sont médicamenteux
 Les polyènes isolés de Streptomyces : Nystatine
et Amphotéricine B
 Les azolés : fluconazole

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4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES (2)

 Indications : selon le terrain


 Immunocompétents : traitement per os :
 Nystatine : 8-12 dragées/j
 Amphotéricine B 50-100mg/kg/j chez l’enfant ; 1,5-2g/j
chez l’adulte ; pendant 3 semaines.

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4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES (3)

Indications : selon le terrain


 Immunocompétents :
 Ovules d'imidazolés à libération prolongée (un seul ovule).
 Candidoses récidivantes (>4/an): fluconazole 200 mg/j pendant 6
jrs puis par 150 mg un jour/mois au début des règles pendant 6
cycles ou par itraconazole, là aussi de façon cyclique (contre
rechutes)
 Balano-posthite: imidazolés locaux.
 Immunodéprimés : traitement systémique
 Fluconazole per os 100-200mg/j, 14j

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4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES (4)


 Evolution/Suivi
 Chez l’immunocompétent le traitement per
os, avec les polyènes non résorbables tels
la nystatine et l’amphotéricine B réalisent
une bonne efficacité locale dans la majorité
des cas. En cas d’échec thérapeutique, on
a recours au fluconazole.

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4- PRINCIPES THERAPEUTIQUES (5)


 Evolution/Suivi
 Chez les PVVIH, les rechutes sont
fréquentes. Le traitement per os par le
fluconazole est recommandé au premier
épisode. En cas de rechute, le fluconazole
peut être administré à nouveau. La
thérapie anti rétrovirale est indispensable
pour restaurer l’immunité.

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5- Prévention
5.1 But :

- Réduire la colonisation
- Maitriser les facteurs favorisants
- Eviter les rechutes,

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5. Prévention (2)
5.2 Moyens
Primaire
Maitriser les facteurs favorisants :
- Corriger le diabète, prise en charge du déséquilibre
hormonal,
- Chez les sujets infectés par le VIH, CMD étant des
maladies opportunistes, surveiller le taux de CD4 et mettre
en place un traitement antirétroviral selon les
recommandations de l’OMS concernant la prise en charge
des PVVIH.
- Eviter les toilettes intimes, savons acides, macération,
vêtements sérés
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5. Prévention (3)
5.2 Moyens
Secondaire
- En plus des moyens des primaires
- Prise systématique de fluconazole ou
ketoconazole 200mg chez les immunodéprimés

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RESUME
 Les Candidoses sont des affections fongiques très
fréquentes, dues le plus souvent au développement de
C. albicans sous l’effet de facteurs favorisants. Le SIDA
est le facteur favorisant le plus commun et la candidose
est une affection classante du SIDA. Le diagnostic des
candidoses repose sur les signes cliniques. Il nécessite
la recherche et la mise en évidence de Candida à
l’examen mycologique. Il existe des traitements
efficaces, comprenant l’amphotericine B per os et les
dérivés azolés, notamment le fluconazole qui a une
action systémique. Dans le cas du SIDA les rechutes
sont fréquentes et la thérapie par ARV est importante
pour les prévenir.

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CONCLUSION

 La CMD est une affection opportuniste fréquente au cours


du SIDA. La présence de lésions blanchâtres au niveau de
la muqueuse oropharyngée ou l’apparition d’une
dysphagie. Les CMG sont des affections fongiques très
fréquentes, dues le plus souvent au développement de C.
albicans et C. glabrata sous l’effet de facteurs favorisants
dont la grossesse, le diabète, la menstruation et le SIDA
 La démarche diagnostique et la prise en charge adéquate
du patient doivent être initiées sur un terrain favorisant

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RÉFÉRENCES
 Parasitologie Mycologie médicale, Anofel,
7ème éd. Angers
 Epidémiologie des maladies parasitaires, 3,
Opportunistes, Coord. Christian Ripert, Ed.
Médicale Internationale (EM Inter)

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