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Exploration du métabolisme
des glucides
4.Hypoglycémies
Biochimie Clinique
4e Année de Pharmacie
Pr K. SEMRA
(09 Pages)
DEPARTEMENT DE PHARMACIE-FACULTE FACULTE DE MEDECINE-
UNIVERSITE CONSTANTINE 3
Chapitre: Exploration du métabolisme des glucides – Hypoglycémies-
Plan
1. Définition
3. Hyperinsulinismes
3.1. L'hyperinsulinisme congénital du nouveau-né
3.2. L'insulinome
3.3. Tumeurs extra-pancréatiques à insulin-like
3.4. L'hyperinsulinisme d'origine iatrogène
4. Hypoglycémies secondaires
5. Conclusion
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1. Définition
Les hypoglycémies sont définies par un taux bas du glucose sanguin. Le niveau seuil de
glycémie habituellement retenu pour le diagnostic d’une hypoglycémie en dehors du diabète
est de 0,50 g/l. Chez le diabétique, la valeur retenue est de 0,60 g/l. Les signes cliniques
dépendent du degré de sévérité de l'hypoglycémie. Il existe trois types de manifestations
cliniques :
Signes neurologiques :
Ces signes sont la manifestation d’une dysfonction focale ou généralisée du système
nerveux. Ils surviennent pour un seuil glycémique inférieur à 0,50 g/l. Ils sont
multiples, mais généralement similaires d’un épisode à l’autre chez un même patient.
Il peut s’agir de faim brutale ; de troubles de concentration, de fatigue, de troubles
de l’élocution, du comportement ou de symptômes psychiatriques francs ; de
troubles moteurs, d’hyperactivité, de troubles de la coordination des mouvements,
de tremblements, d’hémiparésie, de diplopie, de paralysie faciale, etc. ; de troubles
sensitifs, de paresthésies d’un membre, de paresthésies péribuccales ; de troubles
visuels ; de convulsions focales ou généralisées ; de confusion.
Signes adrénergiques :
À ces symptômes de neuroglucopénie, s’associent souvent des signes de la réaction
adrénergique (neurovégétative) à l’hypoglycémie : anxiété, tremblements, sensation
de chaleur ; nausées ; sueurs ; pâleur ; tachycardie, palpitations. Ces symptômes sont
souvent brutaux, favorisés par le jeûne et l’exercice physique.
Coma hypoglycémique:
Survient pour des taux < 0,20 g/l.
Il est de règle, chez tout patient présentant des troubles de conscience de quelque
profondeur que ce soit, de mesurer immédiatement la glycémie et/ou de lui donner un
aliment sucré.
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Les signes cliniques sont absents chez un nouveau-né durant l’alimentation exclusive au lait, ils
apparaissent lors de l’introduction du fructose alimentaire sous forme de fruits, miel ou de
certains légumes. Cette maladie présente un risque de décès par décompensation hépatique
aigüe brutale lors d’ingestion massive ou prolongée de fructose (insuffisance hépatocellulaire
majeure, syndrome hémorragique et ictère). Ces complications sont la conséquence de
l’accumulation du fructose-1-phosphate (F-1-P) dans les tissus. Cependant, le plus souvent,
l'évolution est favorable avec adaptation alimentaire et éviction du fructose, du sorbitol et
du sucre de table.
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2.3. Glycogénoses
Maladies héréditaires rares, affectant le métabolisme du glycogène (dégradation, synthèse,
structure, stockage). Certaines sont très graves et peuvent conduire à une mort prématurée
pendant l’enfance. D'autres ont peu de conséquences, ne menaçant pas la vie. Les
glycogénoses peuvent être hépatiques et/ou musculaires. Seules les glycogénoses
hépatiques sont à l'origine d'hypoglycémies.
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2.3.1. Glycogénose O
Déficit en glycogène synthase hépatique. L'absence d'activité glycogène synthase conduit à une
baisse des stocks en glycogène hépatique. Les malades ont dans la petite enfance, dès le matin des
épisodes d'asthénie, de vertiges et parfois de convulsions liés à l'hypoglycémie. L'examen clinique ne
retrouve pas d'hépatomégalie. Au décours d'un repas, on note une hyperglycémie et une
hyperlactacidémie. Alors qu'au cours du jeûne, une hypoglycémie et une hypercétonémie sont
habituelles. Le traitement est symptomatique avec prise de repas fréquents et prise nocturne de
Maïzena crue afin de prévenir l'hypoglycémie. Le pronostic est excellent.
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3. Hyperinsulinismes
L'hyperinsulinisme est défini par une concentration élevée d'insuline circulante dans le sang.
Elle est à l'origine d'épisodes d'hypoglycémies, mettant souvent le pronostic vital en jeu.
3.2. L'insulinome
L’insulinome est une tumeur du pancréas, provenant des cellules bêta ; caractérisée par la
production d’insuline en excès et de façon non contrôlée. C’est la plus fréquente des
tumeurs endocrines du pancréas.
Elle survient de façon identique chez les deux sexes et le diagnostic est le plus souvent porté
vers l’âge de 50 ans.
Dans un premier temps, il faut démontrer l’existence d’une sécrétion inappropriée d’insuline
lors d’une hypoglycémie. C’est l’épreuve de jeûne qui permet d’y parvenir.
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L’épreuve de jeûne doit se dérouler en milieu hospitalier dans des conditions standardisées.
Pendant les trois jours de l’épreuve ; matin, midi et soir ; la glycémie, l’insulinémie, le
peptide C plasmatique et la recherche de cétonurie sont pratiquées. Une surveillance étroite
avec mesure de la glycémie capillaire au bout du doigt est pratiquée matin, midi, soir et au
milieu de la nuit. En cas de signes de malaise ou si la glycémie capillaire est inférieure à 0,30
g/l, il faut arrêter de l’épreuve.
En cas d’insulinome, la sécrétion d’insuline et du peptide C, est non adaptée à
l’hypoglycémie (valeurs sont élevées au lieu d’être effondrées).
3.3. Tumeurs extra-pancréatiques à insulin-like
Il s’agit de tumeurs dans 45 % des cas mésenchymateuses rarement bénignes (fibromes,
neurofibromes, mésothéliomes), le plus souvent malignes (sarcomes), soit intrathoraciques,
soit abdominales. Le diagnostic repose le plus souvent sur la découverte d’une tumeur
volumineuse, parlante cliniquement, associée à des malaises fréquents et graves.
L’hypoglycémie est causée par la production par la tumeur d’une forme anormale d’IGF-II
(Insulin-like growth factor II).
5. Conclusion
Les hypoglycémies sévères peuvent engendrer de graves séquelles, allant jusqu’à mettre le
pronostic vital en jeu. Le diagnostic d’une hypoglycémie est généralement aisé dans le
contexte d’une pathologie associée ou d’un diabète traité par insuline ou par
hypoglycémiants oraux. Il devient plus difficile en cas d’origines néoplasiques ou
congénitales d’où l’intérêt de l’association du profil clinique à celui biologique et
moléculaire.
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