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Ce module ne remplace pas les cours appris dans l’auditoire mais c’est un condensé et un guide
pour la lecture dans le but d’être stratégique et précis.
C’est un module initier pour répondre aux questions de diagnostic positifs et différentiels dans le
cadre de cours cités en bas.
Ce module comprendra les cours suivants :
- Endocrinologie
- Rhumatologie
- Métabolique
- Dermatologie
I. ENDOCRINOLOGIE
c. Hypoglycémie
Complication la plus fréquente.
Baisse de la glycémie ˂ 70mg/dL. On parme d’une hypoglycémie sévère si glycémie est ˂
50mg/dL.
Facteurs favorisants :
- Gastroparésie : digestion lente
- Lipodystrophie
- Surdosage de l’insuline
- Exercice physique inhabituel
Cliniques :
- Souffrance cérébrale : irritabilité, céphalées, vertiges, obnubulance qui conduit au coma.
- Signes adrénergiques : liés à la stimulation des hormones hyperglycémiants : sueurs,
tremblements,…
Prise en charge : consiste en l’apport en glucides
- Si patient est conscient : donner un jus, ou un verre de fanta ou soit 15g de sucre
- Si patient est inconscient (coma) : donner 20 à 40mL de glucose dextrose 30%. Maintenez
le sérum glucose G10 ou G5 en continu après le réveil du patient.
NB : Le traitement par sulfamidés hypoglycémiants (Daounil par ex) chez les diabétiques type 2
entraine une hypoglycémie.
d. Acidose lactique : complication sévère métabolique.
Terrain : apanage de diabétique type 2 traité par les ADO type Bingualine (Metformine par ex).
Causes :
- DBT traité par les Bingualines
- Défaillance organique : insuffisance rénale chronique et hépatique
Cliniques :
- Syndrome douloureux : abdominal, thoracique, crampes généralisés
- Dyspnée et autres signes d’acidose
Diagnostic positif : hyperglycémie + absence de la cétonurie + notion de prise de Metformine +
pH sanguin bas.
Comment Metformine amène acidose lactique ? Inhibe la glycolyse et la néoglucogenèse
induisant ainsi une glycolyse anaérobique (l’acide pyruvique ou le pyruvate n’entre pas dans le
cycle de Krebs) qui aboutit à la formation de l’acide lactique et des glutamates.
Prise en charge :
- Oxygénothérapie
- Réhydratation + Lasix (pour éviter l’OAP) + Dialyse
- Insulinothérapie à faible dose
- Bicarbonate : si le pH est très bas.
a. Les microangiopathies
La microangiopathie se résume par la triopathie diabétique : rétino-néphro-neuropathie.
Mécanisme :
La voie de polyol (n’est pas le nom d’une personne mais signifie mélange sucre-alcool) : le
sorbitol (qui provient de la réduction du fructose et du glucose) se dépose dans les cellules
endothéliales et active la β oxydation et le diacyl glycérol (DAG) qui active en son tour la voie de
Protéine kinase C qui induit l’inflammation grâce à la phosphokinase A2 et l’acide
arachidonique. L’inflammation au niveau des vaisseaux aura comme finalité la fibrose qui
conduit à la sclérose : on parle de l’artériosclérose.
Diagnostic positif
- La rétinopathie : on fait le fond d’œil (FO)
- La néphropathie : atteinte des glomérules rénaux par sclérose de ces derniers. On fait la
bandelette urinaire (BU). Démarche à suivre :
Recherche de la protéinurie sur bandelette urinaire, si positive
Protéinurie de 24h
Micro albuminurie : si ≥ 300mg/L on confirme la néphropathie DBT
Créatinémie : qui permet de classer le malade (type d’insuffisance rénale
chronique) : entre 60-90 on parle d’IRC légère, 30-60 : IRC modérée, 15-
30 : IRC sévère et ≤ 15 : IRC terminal ou mal de BRIGHT.
Traitement : IEC ou ARA2 (sont néphroprotecteurs), si échec ont recours à la dialyse.
- Neuropathie : atteinte des nerfs périphériques.
Signes : fourmillements, perte de la sensibilité et de la motricité. Si atteinte du nerf du
territoire sacré : impuissance sexuelle.
Traitement : équilibrer la glycémie, Tribexfort, Lyrica (en cas de fourmillement et de la
sensation de la chaleur).
b. Les macroangiopathies
La physiopath ici se résume par le dépôt des plaques d’athéromes sur les vaisseaux qui vont
induire :
- Les AVC type ischémique
- Les coronaropathies : par obstruction des artères coronaires et ainsi donner : angine de
poitrine et infarctus du myocarde
- Artériopathies oblitérantes des MI
- Pied diabétique : par micro lésion due à la perte de la sensibilité et de la motricité
- Mal perforant plantaire
3. LES GOITRES
Il s’agit d’une hypertrophie du corps thyroïde quelle qu’en soit la nature.
Dans l’épidémiologie :
- Les femmes sont plus atteintes que les hommes : donc un homme avec un goitre, pensez à
éliminer son caractère compliqué
- Tous les âges sont intéressés : les âges extrêmes (enfants et vieillards) doivent attirer
l’attention du clinicien
- Il existe de goitre endémique : lorsqu’on a 10% de la population avec goitre
- Goitre sporadique : moins de 10% de la population avec goitre, associer à un caractère
familial et une notion de périodicité (puberté, post ménarche, femme enceinte et
allaitante).
Démarche diagnostic devant n goitre : le diagnostic se fait à l’inspection : on voit une masse
intéressant la partie cervicale et à la palpation : on palpe une masse de la glande thyroïde.
Le clinicien doit chercher le caractère compliqué et les signes de compression d’un goitre. Un
goitre est dit compliqué si :
- Il est sensible (douloureux) à la palpation
- Il est cancéreux : à la palpation on palpe une masse dure avec des bords irréguliers
- Il est accompagné des signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie : on parle de la dysthyroïdie.
Les signes de compression sont : 3D+T
- Dyspnée inspiratoire
- Dysphagie
- Dysphonie : voix bitonale par atteinte du nerf laryngé récurrent
- Turgescence jugulaire
- A la radiographie : on aura une déviation de la trachée.
Facteurs favorisants le goitre (facteurs goitrogènes) sont :
- Carence en iode
- Alimentation riche en substances goitrogènes : ces substances contiennent du Thiocyanate
qui inhibe la capture de l’iode au niveau de la glande. On a par exemple : choux, manioc,
sorgho, soja, oignons, ail, ..
- Médicaments : antithyroïdiens de synthèse, lithium (dans le traitement des maladies
maniaco-dépressives)
- Troubles incomplets de déficit enzymatique
- Facteurs génétiques.
Les examens paracliniques devant un goitre sont :
- Dosage de la TSH pour s’assurer de l’euthyroïdie (taux des hormones thyroïdiennes
normal : TSH élevé, mais T3 et T4 sont normaux), la dysthyroïdie est confirmée si : TSH
élevé mais T3 et T4 bas : on parle de l’hypothyroïdie et TSH, T3 et T4 élevés : on parle
de l’hyperthyroïdie.
- Recherche des auto anticorps pour exclure des maladies auto-immunes : anti TSH, anti
TPO
- Bilans inflammatoires : VS et CRP
- Echographie : pour évaluer le volume, le caractère homogène ou nodulaire de la glande,
pour faire la ponction avec écho guidage et ça constitue aussi un examen de surveillance.
Les complications en cas de goitre sont :
- Dysthyroïdies (hypo ou hyperthyroïdie)
- Inflammation
- Compression
- Cancer
Prise en charge
Devant un goitre simple (non compliqué) : le traitement est exclusivement médical
- Opothérapie (traitement par hormone de la glande) : hormone thyroïdienne sous la forme
réserve : T4
- Iode
Devant un goitre compliqué : le traitement est chirurgical
- Résection totale de la glande+ curage ganglionnaire
- Pièce anatomopatholique pour exclure le caractère cancéreux.
4. CANCERS DE LA THYROIDE
Diagnostic : à la clinique on a :
- Une masse invasive
- Un nodule thyroïdien isolé
- Les métastases.
Devant un nodule thyroïdien isolé : à l’anamnèse :
- Age et sexe du patient : le cancer thyroïdien sera plus chez les hommes et intéressera plus
les âges extrêmes.
- Cherchez les ATCD personnels du patient : notion d’irradiation (surtout cervicale), notion
de polype colique isolé avec diarrhée motrice (oriente vers un cancer thyroïdien
médullaire).
A l’examen physique : palpation d’un nodule fixe, dur et sensible, chercher les adénopathies et
les signes de compression.
Examens complémentaires :
- Echographie : montre une image hypoécogène, mal limitée, porteuse de microcirculation
avec vascularisation interne.
- Cyto-ponction : fera le diagnostic différentiel avec les kystes thyroïdiens
- Scintigraphie
- Dosage du TSH.
Diagnostics différentiels :
- Kyste thyroïdien : le kyste est d’apparition brutale, survient souvent en période
prémenstruelle, il est tendu et douloureux. L’échographie montre un vide d’écho mais on
a repérant la paroi en postérieur. L’écho guidage (ponction) : si on ramène un liquide
clair : on confirme que c’est un kyste mais si on ramène un liquide hématique : il s’agit
d’un cancer. Il faut noter aussi qu’en cas de kyste à la ponction la masse va s’affaisser
contrairement qu’en cas de cancer.
- Adénome non sécrétant : le diagnostic se fera à l’anapath
- Adénome toxique : TSH bas mais T3 et T4 élevés.
Traitement :
- Chirurgie
- Radiothérapie : par iode 131 sauf en cas de cancer médullaire
- Opothérapie
Surveillance : la calcémie et les hormones thyroïdiennes (thyréoglobiline, TSH, T3 et T4).
Après 6 mois, si un de ces éléments augmente donc il y a ou il y a eu :
- Métastase
- Rémission d’organe
- Résection non complète
5. LES HYPETHYROIDIES
Elévation durable des hormones thyroïdiennes suite à l’hyperfonctionnement de la thyroïde qui
deviennent toxiques à l’organisme : on parle de la thyréotoxicose.
Physiopath :
- Maladies auto-immunes : on a la présence des auto-anticorps contre les récepteurs soit de
la TSH ou de la TPO
- Tumorales (tumeurs autonomes) : qui stimulent la glande
- Inflammation : l’inflammation induit une destruction des thyréocytes qui s’éclatent et
rélargent les hormones thyroïdiennes.
Signes cliniques de l’hyperthyroïdie : 3A, 3T, 3P + G : liés à l’augmentation généraux des
métabolismes.
- 3A : accélération du transit abdominal, amaigrissement, amyotrophie
- 3T : tachycardie, trouble neurologique et thermophobie (peur de la chaleur)
- 3P : polydipsie, prurit, paupière (asynergie occulo-palpébrale).
- G : Gynécomastie.
Paraclinique des hyperthyroïdies :
- NFS : leucopénie avec lymphocytose relative, anémie microcytaire normochrome
- ALAT et ASAT : élevées : qui témoignent d’une cytolyse hépatique
- Cholestérol total : bas
- Hypercalcémie : stimulation des ostéoclastes par atteinte osseuse
- Discrète hyperglycémie
- Confirmation de la thyréotoxicose par dosage de TSH et T3 : élévation de la T3 et T4.
Formes cliniques :
- Maladie de Basedow :
Diagnostic positif : à la clinique : présence d’un goitre+ manifestations oculaires (orbitopathie ou
ophtalmopathie) : qui conduit à l’exophtalmie + Dermopathie : œdème péri tibial (on parle du
facies basedowien).
A la paraclinique : présence des auto-anticorps TSH. Au dosage des hormones thyroïdiennes on a
les résultats suivants : TSH bas (car il y a destruction des récepteurs de la TSH), T3 et T4 élevés.
- Thyroïdite de Hashimoto :
Diagnostic positif : à la clinique : présence d’un goitre irrégulier et très ferme.
A la paraclinique : présence des auto anticorps TPO (thyropéroxidase). Au dosage des hormones
thyroïdiennes on a les résultats suivants : TSH, T3 et T4 élevés.
- Thyroïdite sub aigue de De Quervain
Diagnostic positif : à la clinique : présence d’un goitre sensible à la palpation avec les autres
signes cliniques d’inflammation.
A la paraclinique : syndrome infectieux : VS et CRP élevées. Au dosage des hormones
thyroïdiennes on a les résultats suivants : TSH peut être bas ou normal, T3 et T4 élevés.
- Hyperthyroïdie et grossesse : le β HCG a un effet TSH-like : à la clinique la femme
devient agité et a une nervosité exagérée, on a aussi les vomissements.
Traitement des hyperthyroïdies :
- Non spécifique : arrêt du travail, repos, sédatifs, β bloquant, Propanolol, contraception
chez les femmes
- Spécifiques : par antithyroïdiens de synthèse qui vont bloquer la TPO : Basèdene,
Carbimazole ou Neomercazole.
- Chirurgie : Thyréodectomie+ curage ganglionnaire+ anapath+ surveillance.
- A compléter avec iode 131 qui sera contre indiqué en cas : de la grossesse,
ophtalmopathie sévère et allaitement : dans ce cas utiliser alors la corticothérapie.
6. LES HYPOTHYROIDIES
Deux formes importantes :
- Congénitale
- Acquise
Deux groupes d’hypothyroïdie :
- Primaire (périphérique) : lorsque la lésion responsable de l’hypothyroïdie se trouve à la
thyroïde
- Secondaire (centrale) : lorsque la lésion responsable de l’hypothyroïdie se trouve au
niveau de l’axe hypatholamo-hypophysaire.
Dans la forme congénitale : les manifestations vont intéresser le tissus nerveux (crétinisme :
crétin et nanisme : nain), la musculature et les tissus osseux. On peut avoir ici deux situations :
- Hypothyroïdie congénitale permanente : problème lié au développement intra utérin de la
thyroïde, de l’axe hypatholamo-hypophysaire ; de l’hormonosynthèse ou soit
exceptionnellement une résistance à la TSH.
- Transitoires : par carence maternelle en hormone thyroïdienne, surcharge en iode,
traitement maternel par antithyroïdien, irradiation maternelle, traversée des auto anticorps
de Basedow ou Hashimoto.
Dans la forme acquise :
- Primitive : présence des auto anticorps, cause iatrogène, cause inflammatoire.
En cas de la présence des auto anticorps on a une maladie auto immune : donnant une thyroïdite
chronique responsable d’une infiltration lymphocytaire et plasmocytaire avec deux possibilités :
glande atrophique (sans goitre) ou soit glande hypertrophique (avec goitre) : ici on parle de
thyroïdite chronique de Hashimoto.
En cas de cause inflammatoire : il y a atteinte granulomateuse transitoire entrainant une
destruction du parenchyme thyroïdien : thyroïdite sub aigue de De Quervain.
En cas des causes iatrogènes : cherchez la notion de radiothérapie cervicale, de la chirurgie de la
glande ou soit du traitement par iode 131.
- Centrale : lié aux mutations génétiques, tumorales, post radiques, etc.
Conséquences de l’hypothyroïdie :
- Infiltration de tous les tissus de l’organisme par le gluco-amino-glycane (GAG) : donnant
les myxœdèmes.
- Hypométabolisme.
Diagnostic positif : tableau de myxœdème avec dosage de TSH et T4.
Interprétation :
- TSH élevé mais T4 bas : confirme le diagnostic d’une hypothyroïdie primaire (la cause se
trouve sur la glande thyroïde)
- TSH bas et T4 bas : confirme le diagnostic d’une hypothyroïdie secondaire (la cause se
trouve sur l’axe hypatholamo-hypophysaire).
7. LES HYPERCALCEMIES
Elévation du taux de calcium dans le sang ˃ 2,6 mmol/L.
Le taux normal de la calcémie est de : 2,2-2,6 mmol/L.
Devant un tableau d’hypercalcémie chercher deux étiologies :
- Troubles parathyroïdiens (cause primaire)
- Pathologies néoplasiques (cancers)
Le taux de calcium est régulé par l’intermédiaire de 3 hormones :
- Calcitriol : vit D (inactive)
- Parathormone (PTH) : hypercalcémiante
- Calcitonine : hypocalcémiante.
Syndrome de Conn
Il s’agit d’un hyperaldostéronisme primaire dans lequel on remarque une sécrétion accrue de
l’aldostérone.
Etiologie : maladie de Conn (encore appelée adénome de Conn) : il s’agit d’une tumeur de la
glande surrénale qui fait sécréter l’aldostérone et hyperplasie idiopathique bilatérale de la
surrénale.
Différence entre maladie de Conn et syndrome de Conn :
- Sde de Conn : ensemble des signes cliniques consécutifs à la production excessive de
l’aldostérone.
- Maladie de Conn : ensemble des signes cliniques consécutifs à la production excessive de
l’aldostérone grâce à une tumeur surrénalienne.
Quand penser à un syndrome de Conn ? En cas d’HTA chez un jeune sans hypernatrémie mais
avec hypokaliémie.
Prise en charge :
- Chirurgie : ablation de l’adénome surrénalienne
- Stabiliser la TA : par spirinolactone (1-2mg/kg/jr). Ce traitement est actuellement
remplacé par Eprélénone (Inspra) : 1-2 mg/kg/jr.
Le phéochromocytome
Tumeur se développant aux dépens des cellules chromafines de la médullosurrénale et sécrétant
les catécholamines.
Clinique :
- HTA
- Triade de Menard : céphalées pulsatiles, sueurs et palpitations.
Paraclinique :
- Prise de la TA
- Dosages des dérivés méthoxylés des catécholamines
- Dosage de l’acide vanyl mandélique (VMA) urinaire qui sera élevé.
- Imagerie : écho, IRM, scanner
- Scintigraphie au MIBG
Prise en charge :
- Chirurgie : en cas d’ablation bilatérale de la glande on soumet le patient à une opothérapie
- Médicale : stabiliser la TA : par association entre β bloquant et α bloquant (Labétolol).
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