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Introduction
Corticosurrénale :
Minéralocorticoïdes Glucocorticoïdes Androgènes
Médullosurrénale
Conclusion
INTRODUCTION
Les surrénales sont deux glandes situées au-dessus des deux reins.
** une corticosurrénale ou cortex (externe), occupe 90% de la glande et sécrète des hormones stéroïdes
La corticosurrénale
Est formée de 3 zones distinctes, dotées chacune d’enzymes particuliers permettant la sécrétion de 3 groupes
d’hormones :
Elle est indispensable à la vie, une surrénalectomie entraine des troubles métaboliques importants qui peuvent
mettre le pronostic vital en danger.
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Les Minéralocorticoïdes
Le principal M.C est l’Aldostérone synthétisé et sécrété par la zone glomérulée.
L’Aldostérone n’est que faiblement liée à des protéines.
½ vie = 20 mn
Actions de l’Aldostérone
Régulation du métabolisme du sodium (135-145meq/l), du potassium (3.5-5meq/l) et du volume
extracellulaire VEC.
Autres actions : rythme cardiaque, inflammation et remodelage, prise alimentaire appétit hydrique et sodé,
régulation de la TA, le stress, différentiation adipocytaire et thermorégulation ; (colon, salive)
Mécanismes d’action :
1. action génomique
• ↑ Canaux ioniques
Régulation
La zone glomérulée est indépendante du contrôle hypophysaire de l’ACTH.
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K + - ALDOSTERONE
- l’hypovolémie : agit sur les volorécepteurs de l’oreillette gauche sensibles au volume de remplissage →
diminution du débit cardiaque → diminution de la PA qui va stimuler les barorécepteurs de la cross aortique
qui vont envoyer un influx par le nerf vague X au niveau du centre bulbaire → vasoconstriction allant se faire
ressentir dans l’artère rénale → diminution de la pression de perfusion rénale qui va stimuler l’appareil
juxtaglomérulaire → stimulation de la sécrétion de la Rénine → rétention d’eau liée à Na+ pour la correction de
l’hypovolémie.
. Hypovolémie : hémorragies, déshydratation due aux pertes digestives, rénales et sudorales par transpiration.
. Les cellules cibles de l’aldostérone peuvent être aussi la muqueuse intestinale (colon), les glandes salivaires et
sudorales.
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Autres Facteurs régulateurs
Le peptide natriurétique auriculaire ANP : inhibe la sécrétion de rénine et diminue la réponse des cellules
de la glomérulaire à l’angiotensine II.
Echappe d’aldostérone :
Après quelques jours cet effet disparait et le rein échappe de l’action de l’aldostérone donc l’excrétion de Na et
d’eau augmente une autre fois bien que l’aldostérone soit maintenue élevé.
* et une sécrétion d’ANP ou FAN qui cause une natriurèse et une fuite de l’eau par l’urine
Exploration de la fonction MC :
→Explorations statiques :
→Explorations dynamiques :
. Test par le furosémide : une déplétion sodée est provoquée par la prise de furosémide per os
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Tests de freinage :
-Charge sodée : une charge sodée induit une situation d’hypervolémie freinant par l’intermédiaire SRA la
sécrétion d’aldostérone.
Chez le sujet normal ou présentant une hypertension sans hyperaldostéronisme, ce régime induit une
diminution du taux d’aldostérone plasmatique sans modification de la kaliémie ni de la kaliurèse.
Chez le sujet présentant un hyperaldostéronisme, apparaît une hypokaliémie inférieure à 3.5 mEq/l, une hyper
kaliurèse, sans variation de l’aldostérone plasmatique, qui reste normale ou augmentée.
Les Minéralocorticoïdes
L’Aldostérone est l’hormone de la régulation de la natrémie et de la kaliémie, tout gain ou perte nette de
sodium a des répercussions sur l’osmolarité plasmatique, la volémie et la PA.
Diminution du Na+ dans le sang (hyponatrémie) Une augmentation du Na+ dans le sang
(hypernatrémie).
Acidose par augmentation des ions H+ dans le sang. Alcalose par diminution des ions H+ dans le sang.
Syndrome de Conn
Avec : Rétention de Na et de l’eau sans hyper natrémie, augmentation du VEC peu d’œdème, alcalose
métabolique, hyper volémie et hypertension ; Hypokaliémie avec des effets néphro et cardio
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Les Glucocorticoïdes ou corticostéroïdes
Synthétisés et sécrétés par la fasciculée.
CBG est synthétisée par le foie l’œstrogène stimule sa synthèse ; CBG augmente au cours grossesse et diminue si
cirrhose ou néphropathie
-½ vie = 90 mn ;
Le cortisol est métabolisé au niveau hépatique (réduit, conjugué en acide glucuronique) et élimination urinaire.
Actions permissives
De petites quantités de glucocorticoïdes doivent être présentes pour permettre à certains processus de se
produire.
*cortisol est nécessaire pour les catécholamines et GH pour produire leur effet lipolytique.
-un effet anti-insuline au niveau du muscle et du tissu adipeux par inhibition de la captation cellulaire du
glucose.
Remarque
L’administration prolongée de G.C peut provoquer l’apparition d’un diabète alors que l’ablation de la C.S
provoquera rapidement une hypoglycémie.
A concentrations élevées, le cortisol stimule la protéolyse (extra hépatique) au niveau des muscles ,de la peau
et du tissu conjonctif, os.
Remarque : une administration prolongée de corticoïdes ou lors d’une hypersécrétion du cortisol dans les
tumeurs de la CS : une fonte musculaire importante, et également une ostéoporose (atteinte de la trame
protéique de l’os).
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Sur le métabolisme lipidique :
Le cortisol favorise la mobilisation ou la libération d’acides gras libres dans le plasma à partir des triglycérides
du tissu adipeux et du foie.
Ces AG servent également de substrat à la néoglucogenèse hépatique, cependant il y’a une lipogenèse
secondaire à partir du glucose néoformé.
Remarque : en cas de surcharge en GC, on observe une nouvelle répartition des graisses sur le haut du corps
(maladie de cushing).
- à fortes doses, le cortisol a un effet voisin de celui de l’Aldostérone : il provoque une rétention sodée avec
fuite urinaire de potassium et d’ions H+ : alcalose hypokaliémie, la puissance est minime à celle de
l’Aldostérone.
Remarque : chez l’enfant, les GC réduisent la croissance osseuse par action directe sur le cartilage de
conjugaison.
Ce sont des antiallergiques puissants, largement utilisés dans le traitement des maladies allergiques.
Ils Suppriment les manifestation des allergies par diminution de la sécrétion d’histamines par les cellules
mastocytaires.
- le cortisol stimule l’érythropoïèse, augmente le nombre des neutrophiles circulants et des plaquettes.
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Sur le système cardio-vasculaire :
- rétention hydro sodée et une élévation de la tension artérielle (action sur les récepteurs de l’Aldostérone).
- augmente l’acidité gastrique d’où la contre-indication des corticoïdes en cas maladie ulcéreuse.
Système respiratoire :
Durant la vie fœtale les glucocorticoïdes accélèrent la formation de surfactant dans les poumons.
À concentrations élevées, les GC inhibent la sécrétion de plusieurs hormones hypophysaires (AVP, GH, TSH, LH
et FSH).
L’inhibition de la fonction gonadotrope peut expliquer la diminution de reproduction dans les états de stress.
Remarque
Le cortisol inhibe la synthèse hypophysaire d’ACTH par feed-back négatif, donc dans les traitements prolongés
par les corticoïdes, la sécrétion d’ACTH est fortement inhibée.
Si le traitement est arrêté brutalement, on aboutit à une insuffisance surrénalienne ; donc il faut procéder à un
arrêt progressif de ce traitement par diminution quotidienne de la dose.
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REGULATION
La sécrétion du cortisol est sous contrôle hypothalamo-hypophysaire et est régulée par trois mécanisme :
* le rythme circadien,
* le stress
* et le rétrocontrôle négatif.
L’ACTH est sous le contrôle de la CRF (corticotropine releasing hormone), principal stimulant de sa sécrétion, et
est soumise au rétrocontrôle négatif ou feedback exercé par le cortisol.
Le stress psychologique ou physique (blessure, hypoglycémie, hypoxie…) produit une élévation de corticoïdes
secondaire à une augmentation de la sécrétion d’ACTH, elle-même due à une augmentation de la sécrétion de
CRF.
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Le cortisol protège l’organisme des effets défavorables du stress en ajustant les métabolismes glucidiques,
lipidique et protéique.
La sécrétion de cortisol se fait par pics comme celle de l’ACTH et suit son rythme circadien ; notion importante
lors des dosages hormonaux.
- Rôles extra surrénaliens de l’ACTH : mélanostimulante ce qui explique la mélanodermie dans l’insuffisance
surrénale primitive.
Explorations de la fonction GC :
→Tests statiques :
Entre 16h et 20 h: valeur au moins diminuée de 50% chez le même malade par rapport au matin=20-90
ng/ml.
Une disparition du rythme constitue l’un des premiers signes d’un hyperfonctionnement.
. Cortisol libre urinaire : reflet précis de la sécrétion du cortisol car 1% du cortisol est éliminé sous forme
libre. Taux normal, femme=10-50 μg/24h, homme=20-50 μg/24h. Indicateur très sensible d’un syndrome de
Cushing.
→Tests dynamiques :
-tests de stimulation :
La desmopressine est un analogue de l’ADH, qui peut se lier à des récepteurs de l’ADH des cellules
corticotropes (récepteurs de type V3), et donc stimuler ces cellules.
Test à la métopyrone :
Tests de freinage :
Freinage par la dexaméthasone : puissant glucocorticoïde de synthèse, assure un rétrocontrôle négatif sur
l’hypophyse et l’hypothalamus : il provoque une forte diminution de l’ACTH et une forte diminution du
cortisol. En cas d’hypersécrétion, ce test est (-), donc il n’y’a pas de freination.
Physiopathologie
L’hyperproduction de cortisol :
Clinique :
- Atrophie musculaire.
Biologiques :
- Hyperlipidémie et hypercholestérolémie
Dosage Hormonaux :
Augmentation du Cortisol à 08 h surtout perte du rythme circadien avec persistance du Cortisol élevé sur la
journée
Touche les trois secteurs du cortex surrénalien : le cas de l’Insuffisance primaire chronique.
Cortisol : hypoglycémie entre les repas, asthénie, Troubles digestifs : diarrhées, vomissements, signes
neuropsychiques, Mélanodermie : Pigmentation de la peau et muqueuses, et résistance moindre au stress,
Anorexie et amaigrissement.
Le diagnostic :
** la DHEA, déhydroépiandrostérone,
** et l’Androsténédione
Une quantité minime d’œstrogènes est aussi sécrétée par cette zone.
Actions
Le rôle biologique des androgènes surrénaliens AS est négligeable chez l’homme adulte.
Chez l’enfant et la femme, l’effet virilisant (masculinisation, anabolisme protéique et croissance) des
androgènes est dû :
Les AS aident à la maturation sexuelle précoce chez les mâles et provoquent chez les femelles la croissance des
poils axillaire et pubienne à la puberté.
À la naissance, le taux est élevé, il diminue ensuite puis il y’a un pic pré pubertaire expliquant le développement
de la pilosité axillaire et pubienne chez la fille et chez le garçon et diminue à l’âge adulte (et chez le sujet âgé).
- les AS sont liés dans le plasma à l’albumine avec une faible affinité à la sexe Binding protéine.
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Régulation de la sécrétion des AS :
La sécrétion des AS est stimulée par l’ACTH ; ceci explique que la DHEA et l’Androstènedione suivent un rythme
circadien (nycthéméral) parallèle à celui du cortisol.
Remarque : l’ACTH augmente surtout la sécrétion de cortisol et de corticostérone, elle a un effet moindre sur
les androgènes et un effet encore plus faible sur l’aldostérone.
Les androgènes les plus spécifiques de la fonction surrénalienne sont : la DHEA et surtout le SDHEA.
Dosage urinaire des métabolites : 17-cétostéroides qui augmentent dans la maladie de cushing et syndrome
androgénital et diminuent dans l’Addison maladie.
→ Dosages dynamiques :
Les tests de freinage par la dexaméthasone des androgènes surrénaliens permettraient de différencier
hyperplasie surrénalienne congénitale (freinable) et tumeur surrénalienne (non freinable).
Physiopathologie
Syndrome adréno-génital
Chez la femelle :
* Adulte : virilisation.
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La médullosurrénale
Est constituée de cellules chromaffines, caractérisées par la présence de vésicules à corps dense, qui stockent
les catécholamines (substances possédant une fonction amine et 2 fonctions phénol) :
** Adrénaline, 80%
** Noradrénaline, 16%
** Dopamine, 4%
Ces hormones sont libérées par la médullosurrénal en réponse à des stimulations nerveuses via le nerf
splanchnique (cholinergique).
Elle a une courte demi-vie (2min) et est rapidement dégradée par deux enzymes : le
catécholoxyméthyltransferase (COMT) et la mono amino oxydase (MAO).
La sécrétion est faible pendant le repos et est encore diminué pendant le sommeil.
• Hypotension artérielle
• Douleurs
• Exercice physique
Régulation
Stress aigu
– Activation du système sympathique, Libération de l’adrénaline stockée qui agit en renfort au SN sympathique.
Stress chronique
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Régulation, stress aigu Régulation, stress chronique
Métabolisme
– Inactivation
• Hépatique
• Rénale, excrétion des dérivés inactifs dans les urines (Acide vanyl-mandélique et Dérivés
méthoxylés)
Actions
Récepteurs spécifiques
– α1 : « contraction »
– β1 : activation cardiaque
– β2 : « relaxation »
Réactions d’alerte
– Prépare à l’action
• Dilation bronchique β2
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• Activation cardiaque (FC, contractilité) β1
• Glycogénolyse, Lipolyse β2
• Relaxation viscérale β2
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Physiopathologies : Phéochromocytome : Tumeur sécrétante des catécholamines en excès :
Signes cliniques : Triade : céphalées-sueurs-palpitations
Palpitations
Pronostic
• À long terme : fonction de la malignité (10% de tumeurs malignes avec récidives et métastases)
Conclusion
Les glandes surrénales sont des glandes endocrines indispensables à la vie.
A actions ubiquitaires, elles ont une grande importance pour le fonctionnement du corps et son adaptation aux
situations de stress.
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