Vous êtes sur la page 1sur 7

Dr.

MERAD Module de PHYSIOLOGIE Année Universitaire : 2018-2019

Physiologie De La Surrénale
A. La cortico-surrénale :
I. Introduction :
Les surrénales sont des glandes endocrines en forme de pyramide surplombant les reins, enveloppées d’une
capsule fibreuse et d’une couche de tissu adipeux
Elles sont formées de deux tissus d’origine embryonnaire et de fonctions différentes : La médullo-surrénale ou
medulla. La cortico-surrénale entoure la médullo-surrénale
Chez l’adulte ; le cortex représente 90% du volume
glandulaire ; synthétise une trentaine d’hormones stéroïdes
appelées corticostéroïdes ; se divise en 3 zones :
Zone glomérulée : sous capsulaire ; produit les
minéralocorticoïdes qui concourent à l’équilibre hydro
électrolytique du sang ; notamment Na+ ; K+.
Zone fasciculée : produit les glucocorticoïdes qui aident
l’organisme à lutter contre le stress toute st indispensables à la
vie ; ils adaptent la glycémie aux agressions d’où leur nom.
Zone réticulée : contiguë de la MS ; elle élabore les
glucocorticoïdes GC et de petites quantités d’hormones sexuelles
: androgènes (DHEM. ; 4 androsténédione) et oestrogènes.

II. Biosynthèse des hormones de la cortico-surrénale :


Le transport du cholestérol de la membrane externe à la membrane interne de la mitochondrie. Ce transfert
s’opère grâce à la protéine stéroïdogènes acute regulatory protein (StAR)
Au niveau de la membrane interne, le cholestérol est converti en prégnénolone par clivage de sa chaîne
latérale sous l’effet d’un complexe enzymatique mitochondrial, la 20-22 desmolase également appelée cytochrome
P450scc (side chain clivage).
Étape de 17-hydroxylation :
Dans le cytoplasme, la prégnénolone est transformée en progestérone par l’isoenzyme II de la 3b-
hydroxystéroïde déshydrogénase (3b- HSD).
Celle-ci est ensuite hydroxylée en 17-hydroxy (OH) -progestérone par la 17a-hydroxylase ou P450c17
La 17a-hydroxylase transforme également la prégnénolone en 17-OH-prégnénolone
Cette étape de 17-hydroxylation est indispensable à la synthèse du cortisol
L’enzyme correspondante n’est pas exprimée dans la zone glomérulée.
DHEA ET ANDROSTENEDIONE :
L’enzyme P450c17 possède également une activité 17,20-lyase, qui aboutit à la production des androgènes
surrénaliens DHEA (à partir de la 17-OH-prégnénolone) et D4-androstènedione (à partir de la 17-OH-
progestérone).
Dans l’espèce humaine, la 17-OH-progestérone est toutefois un mauvais substrat de cette enzyme et, dans des
conditions physiologiques, la conversion de 17-OH-progestérone en D4-androstènedione est minime.
La synthèse de l’androstènedione dépend également de la conversion de la DHEA en androstènedione par la 3b-
HSD.
Cette enzyme peut aussi transformer la 17-OH-prégnénolone en 17-OH-progestérone, même si son meilleur
substrat est la prégnénolone qu’elle transforme en progestérone.
La 21 HYDROXYLATION :
La 21-hydroxylation de la progestérone (dans la zone glomérulée) et de la 17-OH-progestérone (dans la zone
fasciculée) permet la production de 11-DOC et de 11-désoxycortisol (composé S) respectivement.
Ces étapes sont catalysées par l’enzyme P450c21 (ou 21b-hydroxylase).

1
LA 11 HYDROXYLATION :
La transformation du 11-désoxycortisol en cortisol est catalysée dans la zone fasciculée par la 11b-hydroxylase.
Dans la zone glomérulée, la 11b-hydroxylase peut convertir la 11-DOC en corticostérone.
L’enzyme aldostérone synthase, exclusivement retrouvée dans la zone glomérulée. De plus, elle est nécessaire
pour la conversion de la corticostérone en aldostérone par l’intermédiaire de la 18-hydroxycorticostérone

III. Régulation de la stéroïdogenèse surrénalienne :


a. Contrôle de la sécrétion de cortisol :
Essentiellement dépendante de l’ACTH ou corticotrophine produite par les cellules corticotropes de
l’antéhypophyse.
La sécrétion de cortisol se fait par pics comme celle de l’ACTH et suit son rythme circadien. L’ACTH stimule la
synthèse et la sécrétion de cortisol par sa fixation sur le récepteur MC2 de la surrénale.
L’augmentation de l’AMPc intracellulaire induit une activation de la protéine StAR qui permet le transfert du
cholestérol à l’intérieur de la mitochondrie où la stéroïdogenèse peut débuter.
En l’absence d’ACTH et de ces autres peptides, le cortex surrénalien s’atrophie et perd ses capacités sécrétoires.
À l’inverse, en présence d’une sécrétion corticotrope excessive, comme dans la maladie de Cushing, le poids de la
surrénale augmente par hypertrophie de la zone fasciculée.
L’ACTH est sous le contrôle de la corticotropin
releasinghormone (CRH), principal stimulant de
sa sécrétion, et est soumise au rétrocontrôle
négatif exercé par le cortisol.

D’autres stimuli sont importants également,


telle la vasopressine (AVP), également produite
dans l’hypothalamus, Toutefois, chez l’homme,
l’effet de l’AVP est faible. Elle agit surtout en
potentialisant l’effet du CRH

Les glucocorticoïdes exercent un


rétrocontrôle négatif sur la sécrétion d’ACTH.
Chez les patients insuffisants surrénaliens, la
sécrétion d’ACTH est augmentée

2
La sécrétion de cortisol par la surrénale suit un rythme nycthéméral qui anticipe le réveil et l’endormissement.
Chez l’homme, qui a une activité habituellement diurne, le pic survient au petit matin, environ 2 heures avant le
réveil, tandis que le nadir est observé vers 23 heures.
Le maintien de concentrations de cortisol très basses entre minuit et 4
heures semble important pour éviter les symptômes liés à un excès de
cortisol.
La rythmicité de la sécrétion de cortisol est liée à la fois à une
modification de l’activité de l’axe corticotrope (le pic de cortisol est
précédé par un pic d’ACTH), mais aussi à une différence de sensibilité du
cortex surrénalien à l’ACTH en fonction de l’heure
Sécrétion normal du cortisol au cours 24 heures
b. Contrôle de la sécrétion des androgènes surrénaliens :
La sécrétion des androgènes surrénaliens (DHEA, SDHEA et en plus
faible quantité D4-androstènedione) est également stimulée par
l’ACTH.
Ceci explique que DHEA et D4-androstènedione suivent un rythme
nycthéméral parallèle à celui du cortisol. La concentration
plasmatique de SDHEA ne varie pas le long de la journée, sans doute
en raison de sa longue demi-vie.
La sécrétion de DHEA varie aussi en fonction de l’âge, avec l’âge,
les concentrations plasmatiques déclinent, avec une grande variabilité
interindividuelle, et ne sont plus après 80 ans en moyenne que de 10
% à 20 % de celles des jeunes adultes.
c. Transport et métabolisme du cortisol :
Transport du cortisol :
Les stéroïdes sont des molécules liposolubles, ce qui facilite leur transfert au travers des membranes et permet
leur entrée dans les cellules sans mécanisme de transport particulier. En revanche, ils sont peu hydrophiles et leur
transport plasmatique est facilité par un système de protéines porteuses spécifiques et non spécifiques.
Le système de transport non spécifique fait appel à l’albumine. Sa faible affinité de liaison est compensée par une
très grande capacité, qui n’est jamais saturée dans des conditions normales .
Un système de transport spécifique, la cortisol binding globulin (CBG), également appelée transcortine. Cette
glycoprotéine de 383 acides aminés est synthétisée dans le foie et lie le cortisol avec une forte affinité : celui-ci
circule dans le plasma à 80 % lié à cette molécule.
La concentration de CBG est basse à la naissance, elle augmente progressivement jusqu’à la puberté sans
variation liée au sexe ni au vieillissement.
En revanche, la CBG est multipliée par 2 ou 3 pendant la grossesse, sous l’effet des estrogènes.
Elle augmente également en cas de prise de contraception eostroprogestative, et dans certaines hépatites.
Elle diminue en cas de cirrhose, d’hyperthyroïdie, de dénutrition, d’état septique ou inflammatoire.
Dans tous les cas de variation de la CBG, les concentrations de cortisol plasmatique sont modifiées mais la fraction libre
reste normale.
Cette fraction libre est la seule capable de traverser les membranes et donc la seule à avoir une activité
biologique.
L’excrétion de cortisol par les reins est aussi proportionnelle à la fraction libre et représente environ 1% du
cortisol synthétisé
Métabolisme du cortisol :
Le métabolisme du cortisol est essentiellement hépatique et l’élimination des métabolites se fait par voie urinaire.
Voies de dégradation :
La demi-vie du cortisol varie entre 70 et 120 minutes. Sa dégradation s’effectue par différentes voies
métaboliques dont la principale est la transformation du cortisol (composé F) en cortisone (composé E) sous
l’effet de la 11b-HSD2.
Ces catabolites st ensuite conjugués à l’acide glucuronique ou à l’acide sulfurique → solubilisation.
Cortisol et cortisone peuvent aussi passer directement dans les urines, mesurés par le « cortisol libre urinaire ».

3
Effets biologiques du cortisol :
 Augmente la glycémie, la cholestérolémie et la triglycéridémie, stimule le catabolisme protéique
 Inhibe les ostéoblastes - balance calcique négative → ostéopénie ou ostéoporose
 Augmente la pression artérielle, la pression intraoculaire (glaucome)
 Inhibe la réponse immunitaire
 Dépression, agitation, rarement états délirants. Altère la mémoire et les fonctions cognitives
 Augmente les sécrétions acides du tube digestif
d. Transport des androgènes surrénaliens :
Les surrénales sécrètent dans la circulation de grandes quantités de ces précurseurs stéroïdiens inactifs que sont
DHEA et SDHEA
La DHEA plasmatique est essentiellement liée à l’albumine (90 %) et peu à la testosteron binding globulin (TeBG).
La faible affinité de l’albumine pour la DHEA explique sa demi-vie très courte (40 min). La sécrétion de DHEA
varie selon un rythme circadien parallèle à celui du cortisol.
La SDHEA, sa liaison à l’albumine et sa demi-vie (8 à 10 h). Son taux plasmatique ne suit pas de rythme circadien.
Métabolisme des androgènes surrénaliens dans les tissus périphériques :
Les androgènes surrénaliens sont des prohormones. Ils subissent une transformation extrasurrénalienne en
androgènes actifs (testostérone, dihydrotestostérone) ou en estrogènes (estradiol, estrone).
La SDHEA produite par la surrénale est transformée en DHEA par une enzyme appelée sulfatase .
La DHEA résultant de cette réaction est convertie en stéroïdes sexuels actifs dans les tissus périphériques
possédant l’équipement enzymatique approprié.
Dégradation :
La majorité des androgènes surrénaliens est éliminée sous forme de 17-cétostéroïdes.
Les androgènes sont transformés dans le foie par une 5b-réductase et une 3a-réductase. L’androstérone et
l’étiocholanolone résultant de ces réactions sont ensuite sulfo- et glucuronoconjuguées par le foie avant d’être
excrétées dans les urines
Aldostérone :
L’aldostérone a un rôle central dans la régulation de la volémie et son implication est importante dans certaines
formes d’HTA et d’insuffisance cardiaque.
Son action principale est la régulation du transport trans épithélial de sodium (réabsorption de sodium,
excrétion de potassium) dans le tubule collecteur cortical du rein mais aussi dans d’autres organes comme la
parotide ou le côlon.

B. La médullosurrénale :
Au sein de la surrénale, la médullosurrénale représente, chez l’homme, environ 20 % du poids total de la glande.
La médullosurrénale est la partie centrale de la glande surrénale dont les cellules, dites chromaffines qui sécrètent,
sous l’effet de divers stimuli, les catécholamines adrénaline et noradrénaline, qui exercent de nombreux effets
dans l’organisme.
Le nom de cellules chromaffines provient de travaux anciens montrant un dépôt caractéristique marron suite à
un traitement de ces cellules aux sels de chrome et à l’acide chromique.
les vésicules chromaffines, composées à 80 % d’adrénaline, sont concentrées dans la partie adjacente aux
capillaires tandis que le réticulum endoplasmique rugueux, l’appareil de Golgi et le noyau sont particulièrement
proches des terminaisons nerveuses.
I. Catécholamines :
Structure : Les catécholamines sont constituées d’un noyau benzénique substitué en
position 3 et 4 par des groupements hydroxyls, formant le noyau catéchol, et d’une chaîne
latérale éthylamine en position 1. Cette chaîne latérale peut être substituée sur les carbones ou
le groupe amine pour former les différentes catécholamines
Des trois catécholamines, la dopamine possède la structure la plus simple, une chaîne éthylamine greffée sur le
noyau catéchol.
La noradrénaline a un substitut hydroxyl, en position b sur la chaîne latérale.
L’adrénaline contient un groupe méthyl sur la fonction amine de la chaîne latérale.

4
Le préfixe nor- de la noradrénaline,
signifiant non radical, provient de l’absence
de la fonction méthyl sur la chaîne latérale.
Biosynthèse et stockage :
Étape n° 1 : formation de la L-DOPA (L-dihydroxyphénylalanine).
Cette réaction est catalysée par la tyrosine-3-hydroxylase, qui
permet l’addition d’un groupement hydroxyl en position 4 de
la L-tyrosine, et constitue l’étape limitante de la biosynthèse
des catécholamines.
En effet, l’activité de l’enzyme est inhibée par deux produits
de la cascade, la L-DOPA et la noradrénaline, mais est activée par les glucocorticoïdes
Étape n° 2 : formation de la dopamine.
La DOPA décarboxylase intervient en catalysant la décarboxylation du carbone a de la chaîne
latérale du produit de la réaction précédente, la L-DOPA.
Étape n° 3 : formation de la noradrénaline.
La dopamine-b hydroxylase permet l’hydroxylation du carbone b de la chaîne latérale de la
dopamine afin de produire la noradrénaline.
La dopamine-b-hydroxylase est activée par les glucocorticoïdes.
Étape n° 4 : formation de l’adrénaline.
Cette réaction met en jeu une phényléthanolamine-N-méthyltransférase (PNMT), pouvant être activée par les
glucocorticoïdes, qui permet de greffer un groupement méthyl à la
fonction amine du carbone alpha de la chaîne latérale de la noradrénaline.
Des quatre étapes de biosynthèse des catécholamines, cette réaction est
la seule à se dérouler uniquement dans les cellules chromaffines.
Les trois autres réactions ont lieu également au sein des neurones
noradrénergiques.
Capture, dégradation et élimination :
L’adrénaline a une durée de demi-vie de 10 à 20 secondes. Cette durée très brève résulte d’un système de capture
et de dégradation particulièrement efficace.
Dégradation enzymatique et excrétion urinaire :
L’inactivation des catécholamines se fait par deux enzymes distinctes :
La catéchol-O-méthyltransférase (COMT) - Les monoamines oxydases (MAO).
 La COMT : est notamment exprimée au niveau rénal et hépatique. Cette enzyme catalyse la transformation
de l’adrénaline et de la noradrénaline en métadrénaline et normétadrénaline.
 Les MAO : sont des enzymes mitochondriales et cytoplasmiques. Elles existent sous deux formes A et B, Les
cellules chromaffines expriment uniquement l’isoforme B. Ces enzymes catalysent la désamination oxydative
des catécholamines.
La COMT et les MAO peuvent agir de concert pour désactiver les catécholamines. Les produits générés, comme
l’acide vanilmandélique par exemple, sont destinés à être excrétés par voie urinaire.

5
II. Libération et régulation des catécholamines :
La libération d’adrénaline, des neuropeptides et des granines est stimulée par l’acétylcholine provenant des fibres
préganglionnaires splanchniques.
Ce neurotransmetteur libéré dans la fente synaptique se fixe sur des récepteurs ionotropes nicotiniques.
Ce récepteur canal s’ouvre et permet une entrée d’ions sodium, provoquant ainsi une dépolarisation cellulaire .
Le changement du potentiel membranaire engendre l’ouverture de canaux calciques voltage-dépendants,
permettant un réorganisation du cytosquelette et conduisant à l’exocytose des vésicules chromaffines.
La quantité d’adrénaline libérée dans le sang, en réponse àune situation stressante, ne correspond qu’à 5 % du
stock d’adrénaline.
Cette définition de l’exocytose est basée sur l’hypothèse dite de « full fusion ». Toutefois, un tel mécanisme ne
peut expliquer la faible quantité d’adrénaline libérée par rapport à celle stockée.
Actuellement, une autre hypothèse dite de « Kiss and Run » est avancée pour expliquer la faible quantité
d’hormone libérée par exocytose après stimulation.
En effet, les vésicules s’arrimeraient à la membrane plasmique, fusionneraient partiellement à celle-ci, et ne
libéreraient que 5 % de leur contenu, puis se détacheraient rapidement de la membrane pour s’enfouir dans le
cytoplasme.
L’adrénaline est également sécrétée de façon basale par la médullosurrénale (2 à 3 mg/j), soit une concentration
plasmatique normale inférieure à 1 μg/l.
III. Régulation de la sécrétion :
1. Régulation négative :
Les cellules de la médullosurrénale subissent un rétrocontrôle négatif, via un autorécepteur adrénergique
Cet effet négatif de l’adrénaline via les récepteurs a2 n’est pas le seul rétrocontrôle qui s’exerce dans les cellules
chromaffines.
En effet, il a été montré que la catestatine, un peptide issu du clivage de la chromogranine A, inhibe l’effet de
l’acétylcholine sur la sécrétion de catécholamines via les récepteurs nicotiniques.
2. Régulation positive :
Un grand nombre de facteurs régulent positivement la libération des catécholamines qui est un processus rapide,
Outre l’acétylcholine, la sécrétion de ces substances est activée par l’histamine et plusieurs neuropeptides tels que
le PACAP, le VIP ou le neuropeptide Y.
Récepteurs adrénergiques :
Les récepteurs adrénergiques sont des protéines à sept domaines transmembranaires couplées aux protéines G.
Ils sont au nombre de neuf, répartis en trois classes distinctes appelées a1, a2 et b, et codés par neuf gènes différents.
Récepteurs a1 :
Essentiellement postsynaptiques et transmettent le message engendré par la sécrétion de catécholamines au
niveau de la fente synaptique.
Ce type de récepteur est également exprimé dans les cellules musculaires lisses, les artères coronaires, les voies
respiratoires et les tractus gastro-intestinal et urogénital.
Les antagonistes a1 ont des propriétés hypotensives et agissent sur le tonus vasculaire.
Agoniste : phényléphrine Antagoniste : prazosine
Récepteurs a2 :
Les récepteurs adrénergiques a2 sont majoritairement présynaptiques, permettant de moduler négativement
l’exocytose Ca2+ -dépendante en réponse à la noradrénaline et à l’adrénaline. via l’inhibition de l’adénylate
cyclase, ce qui diminue l’intensité des potentiels d’action, et via l’inhibition des canaux calciques voltage-
dépendants.
Les récepteurs a2 peuvent se situer sur des éléments postsynaptiques comme des cellules musculaires lisses
vasculaires .
Agoniste : clonidine Antagoniste : yohimbine
Récepteurs b1 :
Essentiellement présents au niveau cardiaque, les récepteurs b1 stimulent la fonction inotrope (force
contractile) et chronotrope (rythme cardiaque).
Ce récepteur est également exprimé dans les veines et les artères, où son activation entraîne une vasodilatation.

6
Récepteurs b2 :
Ce type de récepteur adrénergique est majoritairement exprimé à la surface des cellules musculaires lisses des
voies respiratoires, des vaisseaux sanguins et des tractus gastrointestinal et urogénital.
Son activation provoque une myorelaxation. Cependant, même s’il est deux fois moins représenté que b1, b2
est également exprimé au niveau des oreillettes et ventricules cardiaques, pour stimuler l’activité du coeur.
Récepteurs b3 :
Présent sur la membrane des adipocytes, ce récepteur permet de stimuler la lipolyse.
Ce récepteur est également présent au niveau du système cardiovasculaire (vaisseaux coronaires, artères et
veines) et de la vessie.
Agoniste : isoprénaline Antagoniste : propranolol

Pharmacologie des récepteurs adrénergiques :


Agonistes :
Les agonistes adrénergiques sont généralement qualifiés de sympathomimétiques directs en raison de leur
interaction avec les cellules cibles des catécholamines, au niveau central et périphérique.

Agonistes non sélectifs :


Le chef de file des agonistes non sélectifs utilisés en thérapeutique est l’adrénaline. Injectée dans les situations
d’urgence, l’adrénaline s’avère être très efficace pour contrecarrer les arrêts cardiaques, les chocs anaphylactiques
et les hémorragies.
Toutefois, l’adrénaline ne peut être utilisée de façon chronique car elle pourrait entraîner une fibrillation
ventriculaire
Agonistes sélectifs :
Les agonistes a1 peuvent être utilisés dans le traitement de nombreuses pathologies ou perturbations. En effet,
ils peuvent agir contre l’hypotension orthostatique et la congestion nasale (phényléphrine), et la migraine
(ergotamine), ou provoquer des contractions utérines (méthylergométrine).
Les agonistes a2 ont un effet vasodilatateur et peuvent traverser la barrière hématoencéphalique. Le
médicament de référence de ce groupe est l’a-méthyldopa,
Le premier agoniste b à être caractérisé fut l’isoprénaline. Ce composé permet de stimuler le coeur via les
récepteurs b1, tout en dilatant les bronches par activation des sites b2. Son utilisation chronique est strictement
interdite dans le sens où une stimulation cardiaque constante présente des risques iatrogènes. Pour cette raison, il
fut nécessaire de développer des agonistes b2 purs. Ce type de produit pharmacologique est un choix pertinent
dans le traitement de l’asthme. En effet, leur inhalation permet
Une dilatation rapide des bronches. Le chef de file de ces composés est évidemment le salbutamol.
Antagonistes :
À l’inverse des agonistes, les antagonistes adrénergiques sont dénommés sympatholytiques directs. Le
propranolol fut le premier composé synthétisé de la famille des b-bloquants. Ces agents hypotenseurs préviennent
les récidives d’infarctus et certaines arythmies.

Vous aimerez peut-être aussi