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HYPERINSULINISME

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HYPOGLYCEMIE
Préparée et présentée par : Pr SAADI – OUSLIM A-S

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2022-2023

HYPERINSULINISME – HYPOGLYCEMIE Pr SAADI – OUSLIM A-S Page 1


HYPERINSULINISME
I- DEFINITION :
On parle d'hyperinsulinisme quand les taux sanguins d'insuline dépassent la norme. La sécrétion
normale d'insuline est étroitement liée au niveau de glucose dans le sang, L'hyperinsulinisme peut être
associé à différents problèmes de santé classés, par simplification, en deux catégories distinctes : ceux
qui conduisent à une réduction de la sensibilité à l'insuline alors que le taux sanguin de sucre est élevé
(hyperglycémie), et ceux qui conduisent à une sécrétion excessive d'insuline et des faibles taux de
glucose (hypoglycémie).

II- HYPERINSULINISME DU A UNE SENSIBILITE DIMINUEE, LIE A UN RISQUE DE


DIABETE
Bien que de nombreux facteurs influencent la sécrétion d'insuline, le facteur de contrôle le plus
important est la quantité de sucre . Chez les personnes en bonne santé, des augmentations même
minimes de glycémie provoquent une sécrétion d'insuline. Lorsque les cellules du foie et autres
cellules de l'organisme qui stockent ou utilisent le glucose du sang deviennent moins sensibles ou plus
résistantes à l'insuline, le pancréas augmente sa sécrétion et le taux d'insuline dans le sang augmente.
Typiquement les niveaux d'insuline à jeun dans ce type d'hyperinsulinisme dépassent 20 uU/ml, en cas
de résistance sévère, ces taux peuvent dépasser 100 μU /ml.
L'hyperinsulinisme dû à une insulinorésistance peut augmenter la pression artérielle et contribuer à
l'hypertension artérielle par action directe sur les cellules endothéliales
L'hyperinsulinisme a également été mis en cause comme facteur contributif à la production excessive
d'androgènes dans le syndrome des ovaires polykystiques
Les principaux traitements de l'hyperinsulinisme lié à une insulinorésistance consistent à prendre
toutes les mesures augmentant la sensibilité à l'insuline, telles que la perte de poids, l'exercice
physique et l'utilisation de médicaments tels que les glitazones ou la metformine.

III- HYPERINSULINISME LIE A UNE SECRETION INAPPROPRIEE, ASSOCIE A UNE


HYPOGLYCEMIE
L'hyperinsulinisme peut également faire référence à des formes d'hypoglycémies provoquées par une
sécrétion excessive d'insuline.
Il existe plusieurs formes d'hypoglycémie hyperinsulinémique provoquées par des types variés d'excès
d'insuline :
- chez des nouveau-nés et des nourrissons : c'est l'hyperinsulinisme congénital.
Chez les adultes : une hypoglycémie hyperinsulinémique sévère peut être due à un insulinome, une
tumeur sécrétante du pancréas ou à un syndrome hypoglycémique auto-immun (maladie d'Hirata).
Les insulinémies supérieures à 3 μU/mL sont inadaptées quand le taux de glucose est inférieur à 50
g/L (2,8 mmol/L), indiquant alors que c'est potentiellement un hyperinsulinisme qui provoque
l'hypoglycémie.
Le traitement de cette forme d'hyperinsulinisme dépend de sa cause : exérèse chirurgicale de la source
d'insuline et médicament qui réduisent la sécrétion d'insuline.

IV- SIGNES CLINIQUES ET SYMPTOMES


L'hyperinsulinisme lié à une sensibilité réduite à l'insuline est habituellement asymptomatique. En
revanche l'hypoglycémie hyperinsulinémique peut provoquer toute une gamme de symptômes
d'hypoglycémie : des tremblements, hypotonie jusqu'à des convulsions voire un coma

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HYPOGLYCEMIE
I- Définition :
L'hypoglycémie est une concentration en glucose dans le sang anormalement basse. Les valeurs de
glycémie retenues pour le diagnostic sont <0,50 g/L [2,75 mmol/l] chez le non diabétique et <0,60 [3,3
mmol/l] chez le diabétique
L'hypoglycémie vraie est rare dans la population et touche principalement les diabétiques sous
insulinothérapie. Une idée reçue fréquente mais souvent fausse est d'associer un malaise (malaise
vagal, lipothymie, syncope..) à une hypoglycémie.

II- Symptômes
Ils varient selon la sévérité, témoignant du mauvais fonctionnement du cerveau lié à la carence en
glucose au niveau des neurones et ceux de la réaction de l'organisme au stress lié à l'hypoglycémie : la
sécrétion de catécholamines (adrénaline et noradrénaline), la réaction neurovégétative
 Hypoglycémie légère : transpiration, nervosité, tremblements, évanouissement, palpitations et
faim
 Hypoglycémie sévère : étourdissements, fatigue, faiblesse, maux de tête, incapacité à se
concentrer, confusion, troubles de l’élocution, vision floue, convulsions et coma
Les symptômes d’hypoglycémie apparaissent rarement jusqu’à ce que le taux de glucose dans le sang
chute en dessous de 60 g/l de sang (3,3 mmol/l).

III- Causes
Ont plusieurs causes :
 soit un excès d'insuline
 soit un défaut de production de glucose
 soit un déséquilibre entre l'apport d'énergie et son utilisation.
Elles peuvent être d'origine exogène ou endogène.

1- CAS DES MEDICAMENTS : L’hypoglycémie n'est pas rare chez le diabétique traité par
insuline, soit que la dose d'insuline injectée ait été excessive, soit que le repas ait tardé ou été
insuffisant, soit qu'un exercice physique n'ait pas été accompagné d'une baisse de la dose
d'insuline ou d'une collation apportant des glucides. Certains antidiabétiques oraux sulfamides
hypoglycémiants, D'autres médicaments peuvent être mis en cause incluant l'aspirine
(essentiellement chez le nourrisson et le petit enfant, à très forte dose), les anti-inflammatoires non
stéroïdiens, la pentamidine, et la quinidine

2- ORIGINE ENDOGENE: le plus souvent tumoral, par une tumeur du pancréas, l'insulinome, une
tumeur rare, moins d'un cas pour un million d'individus par an et parfois d'origine auto-immune.
Plusieurs maladies orphelines associent une hypoglycémie avec une hypocétose.

3- COMPLICATION D'UNE PATHOLOGIE PREEXISTANTE: La production insuffisante de


glucose et de corps cétoniques peut être la conséquence d'un blocage de la synthèse de glucose ou
d'une maladie des organes producteurs de glucose (foie et reins) ou de la production des hormones
qui l'activent (catécholamines, cortisol, hormone de croissance et glucagon), ou d'un défaut des
substrats de la production de glucose, comme dans la malnutrition extrême (famine, anorexie,
maladies du tube digestif).

IV- Diagnostic :
 Analyses de sang pour mesurer le taux de glucose
 Chez les diabétiques connus, les médecins doivent suspecter des hypoglycémies devant la
description des symptômes typiques. Le diagnostic est confirmé si l’on mesure une glycémie basse
pendant la crise.
 Chez les personnes en bonne santé, non diabétiques, le diagnostic d’hypoglycémie est basé sur les
symptômes décrits, les antécédents médicaux, l’examen clinique et des examens simples.

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 Si l’on suspecte qu’un médicament est la cause de l’hypoglycémie, le traitement est arrêté, puis la
glycémie est mesurée pour évaluer une éventuelle augmentation. Si la cause reste inconnue,
d’autres examens sont nécessaires.
 En cas de suspicion d’un insulinome, on mesure les taux d’insuline dans le sang pendant un jeûne
(parfois jusqu’à 72 heures). Lorsque ces investigations mettent en évidence l’existence d’une
tumeur, il faut la localiser avant de la traiter.

V- QUE FAIRE AU MOMENT D’UNE HYPOGLYCÉMIE ?

1- Ne pas attendre, l’hypoglycémie ne se corrige pas toute seule rapidement.


2- Cesser toute activité : on s’assoit.
3- Vérifier la glycémie ou le taux de glucose.
4- Manger ou donner à manger du sucre (environ 1 morceau de sucre de 5g pour 20 kg de poids).
Les signes disparaissent habituellement en quelques minutes.
La mesure de la glycémie :
- confirme l’hypoglycémie (même si elle est faite tout de suite après avoir pris le sucre)
- apprend à reconnaître les signes de l’hypoglycémie, car tous les signes ne sont pas forcément dus à
une hypoglycémie ;
- permet de surveiller l’évolution dans les heures suivantes.

VI- QUE FAIRE POUR EVITER LES HYPOGLYCEMIES DE LA NUIT ?


- S’assurer de la prise d’un dîner suffisant.
- Diminuer la dose d’insuline du soir, s’il y a eu une activité physique en fin d’après-midi.
- Vérifier que la glycémie capillaire ou interstitielle est dans la cible en début de nuit.
Si le résultat est inférieur à celle-ci :
– donner une collation ou, en cas de traitement par pompe à insuline, possibilité d’utiliser un basal
temporaire,
– diminuer la dose d’insuline rapide du dîner le lendemain si aucune cause n’est retrouvée.

VII- QUE FAIRE POUR EVITER LES HYPOGLYCEMIES SEVERES ?


- En apprenant à repérer les signes de l’hypoglycémie.
- En traitant rapidement les hypoglycémies avec la prise de sucre ou d’équivalent.
- En appliquant les recommandations d’adaptation des doses, notamment en cas d’hypoglycémie.

Références
1. Young, Jacques. et Collège des enseignants d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques (France)., Endocrinologie,
diabétologie et maladies métaboliques, Issy-les-Moulineaux, Elsevier-Masson, dl 2016, 589 p. (ISBN 978-2-294-72368-1, OCLC
961270997, lire en ligne [archive]), Page 212 premier paragraphe
2. « Comment faire face à une hypoglycémie ? » [archive], sur Fédération Française des Diabétiques (consulté le 26 juillet 2017).
3. « What Is Hypoglycemia? » [archive], sur WiseGeek (consulté le 1er septembre 2013).
4. « What Is Hypoglycemia? What Causes Hypoglycemia? » [archive], sur Medical News Today, 9 août 2009 (consulté le 1er
septembre 2013).
5. « Hypoglycémie » [archive], sur EM Consulte, 24 mai 2018
6. « Hypoglycémie non diabétique : diagnostic et prise en charge » [archive], sur Revue Medicale Suisse (consulté le 20 janvier
2022)
7. « Insulinome : une tumeur rare du pancréas » [archive], sur https://www.passeportsante.net/ [archive], 14 février 2019 (consulté
le 10 septembre 2022)
8. Lee CJ, Wood GC, Lazo M et al. Risk of post-gastric bypass surgery hypoglycemia in nondiabetic individuals: a single center
experience [archive], Obesity (Silver Spring), 2016;24:1342-1348

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