Vous êtes sur la page 1sur 7

Dosage De La Glycemie

Le dosage de la glycémie permet de mesurer le taux de glucose dans le sang,


c'est-à-dire la glycémie. Ce test est essentiellement utilisé pour la surveillance au
long cours d'un diabète déjà diagnostiqué, mais aussi pour le dépistage et le
diagnostic des diabètes sucrés, et plus généralement pour détecter toute
éventuelle hausse de la glycémie (hyperglycémie). Différents tests peuvent ainsi
être réalisés, à domicile ou au laboratoire d'analyses médicales.

1.QU'EST-CE QUE LE DOSAGE DE LA GLYCEMIE ?

LE DOSAGE DE LA GLYCEMIE : A QUOI ÇA SERT ?


La glycémie (le taux de glucose dans le sang) normale doit varier entre 0,7 et
1,2 g/l. À jeun, elle ne doit pas dépasser 1 g/l. Si la glycémie se situe en dessous
de ce seuil, on parle d'hypoglycémie. Si, au contraire, elle dépasse le seuil, on
parle d'hyperglycémie.

Dans ce dernier cas, il faut alors rechercher le développement éventuel d'un


diabète sucré ou de toute autre cause susceptible de provoquer une
hyperglycémie. L'hyperglycémie répétée ou chronique peut avoir de graves
conséquences sur la santé et nécessite donc une prise en charge médicale
appropriée.

L'hypoglycémie n'est pas à négliger non plus, d'autant qu'elle peut avoir des
conséquences insoupçonnées. Par exemple, les patients âgés présentant un
diabète de type 1 et ayant un antécédent récent ou des épisodes répétés
d’hypoglycémie sévère présentent des scores cognitifs globaux significativement
diminués, notamment au niveau du langage, de la fonction exécutive et de la
mémoire.

Pour le suivi quotidien du diabète de type 1 ou du diabète de type 2 traité par


insuline, la glycémie doit être mesurée à l'aide d'un lecteur de glycémie capillaire,
tous les jours et plusieurs fois par jour. Le résultat indiqué par l'appareil permet
d'adapter la dose d'insuline à injecter ou le régime alimentaire du patient
diabétique.
2.Quand effectuer un dosage de la glycémie ?

La fréquence des dosages de la glycémie dépend des circonstances.


Généralement, en l'absence d'antécédents de diabète ou de facteurs de risque, il
est conseillé de vérifier la glycémie une fois par an, à l'occasion d'une prise de
sang.

En revanche, pour les personnes diabétiques ou celles présentant des facteurs


de risque de développer un diabète, la fréquence des dosages de la glycémie est
plus élevée :

 Les personnes diabétiques de type 1 et les personnes diabétiques de type


2 traitées par insuline doivent vérifier plusieurs fois par jour, à leur domicile,
leur glycémie capillaire, afin d'adapter leur prise d'insuline ou leur régime
alimentaire. Parallèlement, une prise de sang pour déterminer la glycémie
est prescrite à chaque consultation médicale.
 Les personnes diabétiques de type 2, traitées par des médicaments
antidiabétiques oraux, effectuent une glycémie à jeun avant chaque
consultation de suivi médical. Régulièrement ou à chaque changement de
traitement, le médecin peut également demander aux patients de surveiller
plusieurs fois par jour leur glycémie capillaire pendant quelques jours
consécutifs.
 Les personnes présentant des facteurs de risque élevés (surpoids ou
obésité, antécédent familial de diabète, antécédent personnel de diabète
gestationnel, etc.) doivent bénéficier d'une surveillance très régulière de
leur glycémie, plusieurs fois par an.
 Les femmes enceintes doivent obligatoirement effectuer une glycémie à jeun
au cours du premier trimestre de la grossesse. De plus, elles sont incitées à
réaliser, au second trimestre de la grossesse, un test particulier, le test
HGPO (HyperGlycémie Provoquée par voie Orale) qui permet de détecter
un éventuel diabète gestationnel. Ce test repose sur le dosage de la
glycémie à intervalles réguliers dans les 2 heures qui suivent l'ingestion
d'une dose élevée de glucose.

3. Les Differentes Methodes Pour Doser La Glycemie


Dans le cas d'un test de détection ou dans le suivi régulier d'une personne
diabétique, une prise de sang, suivie d'une analyse en laboratoire suffisent à
déterminer la glycémie. Le plus souvent, la glycémie est déterminée à jeun.

Des bandelettes urinaires ou une analyse d'urines peuvent aussi permettre de


détecter la présence de glucose dans les urines (glycosurie). En effet, dans les
conditions normales, il n'y a aucune trace de glucose dans les urines. La
glycosurie peut donc être révélatrice d'une hyperglycémie. Ainsi la détection d'une
glycosurie impose systématiquement un dosage de la glycémie, et donc une prise
de sang.

Pour la surveillance d'une personne diabétique, la glycémie peut être


déterminée directement par le patient lui-même, grâce à un lecteur de glycémie,
également appelé glucomètre. Cet appareil est un dispositif portatif, qui permet de
déterminer sa glycémie capillaire, c'est-à-dire le taux de glucose présent dans une
gouttelette de sang prélevée au bout des doigts. La goutte de sang est déposée
sur une bandelette, qui placée dans l'appareil, indique la glycémie du patient.

La personne diabétique peut ainsi mesurer sa glycémie partout et à n'importe


quel moment de la journée. Aujourd'hui, les lecteurs de glycémie sont connectés,
avec une mémorisation des données. Les objectifs glycémiques fixés par le
médecin peuvent également être paramétrés sur le lecteur. La plupart des lecteurs
peuvent ainsi indiquer la dose d'insuline à injecter pour la prochaine
administration.

Depuis peu, la surveillance de la glycémie peut également se faire au moyen


d'un procédé innovant, sans piqûre, grâce à un capteur placé à l'arrière du bras.
Le capteur réalise un scan régulier des vaisseaux capillaires et mesure
instantanément le taux sanguin de glucose. Il transmet ensuite ce taux à un
lecteur externe qui compile les données transmises par le capteur. Ce glucomètre
sans piqûre, dénommé Freestyle libre, est remboursé à 100 % par la Sécurité
sociale depuis le 1er juin 2017 (arrêté du 4 mai 2017).

4.TESTS DE GLYCEMIE : ANALYSE DES RESULTATS


D'une manière générale, les résultats des dosages de glycémie peuvent être
interprétés de la manière suivante :
 Le résultat inférieur à 0,6 g/l indique une hypoglycémie. Cette situation peut
être dangereuse, il faut donc ingérer rapidement du sucre afin d'éviter une
perte de connaissance.
 Une glycémie comprise entre 0,7 et 1 g/l à jeun et environ de 1,4 g/l 2
heures après un repas est normale.
 Une glycémie comprise entre 1,1 et 1,25 g/l à jeun peut être considérée
comme une hyperglycémie modérée. Il faut donc faire attention à son
régime alimentaire ou effectuer des dosages complémentaires pour
diagnostiquer un éventuel diabète.
 Une glycémie à 1,25 g/l à jeun est le reflet d'une intolérance au glucose. Il
s'agit d'un état de pré-diabète et un suivi médical doit être proposé.
 Enfin, une glycémie supérieure à 1,25 g/l à jeun révèle un diabète qui doit
être pris en charge rapidement.

Taux de glycémie Cas de patient


< 0,6 g/l Hypoglycémie
0,7g/l<x<1g/l et 1,4 2h après le Normale
repas
1,1g/l<X<1,25g/l Hyperglycémie modérée( un éventuel
diabète )
1,25g/l Pré-diabète
>1,25g/l Un diabète

Des objectifs de glycémie différents peuvent être indiqués aux patients


diabétiques, en fonction de leur état de santé et de l'évolution de leur maladie.

5.Symptômes et diagnostic du diabète

Chaque forme de diabète a ses propres symptômes, qui peuvent varier ou être
inexistants. Pour savoir si vous êtes diabétique, il suffit de passer des tests. Si le
résultat est élevé, il faudra consulter un médecin pour des analyses
complémentaires.

Les diabètes, selon le type de diabète concerné, ne se manifestent pas toujours


par des symptômes importants et révélateurs. Parfois, comme dans le diabète de
type 2, la maladie peut évoluer de nombreuses années avant d’être diagnostiquée
et donc traitée.

Le diagnostic des diabètes n’est donc pas toujours clinique, et repose le plus
souvent sur des examens médicaux et pas sur les symptômes. Il ne faut donc pas
attendre les symptômes pour s’assurer de la présence ou de l’absence d’un
diabète, d’où la nécessité de réaliser les tests de dépistage et de consulter un
médecin en cas de doute.

5.1.Symptômes des diabètes sucrés

Tous les diabètes sucrés ont pour point commun une hyperglycémie, c'est-à-
dire une augmentation du taux sanguin de glucose. Pour autant, dans la majorité
des cas, l’hyperglycémie, si elle reste modérée, est silencieuse et ne provoque
aucun symptôme particulier.

En fonction du type de diabète, les symptômes peuvent varier et être plus ou


moins révélateurs de la maladie. Pour tous les diabètes sucrés, la mesure de la
glycémie par une simple prise de sang constitue l’examen central du dépistage et
du diagnostic.

5.1.1. Diabète de type 1


Les symptômes du diabète de type 1 apparaissent brusquement et fortement.
Ils sont souvent caractéristiques, avec :

 une soif importante ;


 des urines abondantes ;
 un amaigrissement malgré un appétit conservé.
 Le diabète de type 1 peut aussi se révéler de manière très spectaculaire,
avec la survenue d’un malaise, voire d’un coma diabétique.
 Une fois la maladie diagnostiquée et traitée, le patient diabétique de type 1
peut encore ressentir des symptômes spécifiques dans certaines
circonstances :
 des hypoglycémies pouvant aller jusqu’au malaise hypoglycémique, voire
au coma diabétique ;
 un coma hyperglycémique.

5.1.2.Diabète de type 2
Le diabète de type 2 est beaucoup plus sournois que le diabète de type 1. Sans
symptômes spécifiques au début de la maladie, il se développe souvent sur de
longues années, avant de pouvoir être découvert.
S’il n’est pas détecté au cours d’un bilan de santé de routine ou pour un autre
motif de santé, le diabète de type 2 peut provoquer, après plusieurs années, des
symptômes particuliers, différents selon le stade d’évolution de la maladie :

 une soif et des urines abondantes au stade du diabète avéré ;


 des symptômes de certaines complications du diabète, par exemple des
troubles rénaux, cardiovasculaires ou neurologiques.

Dans tous les cas, tout signe anormal, chez une personne de plus de 45 ans ou
une personne à risque de développer un diabète de type 2, doit amener à
consulter un médecin pour des examens complémentaires.

5.1.3.Diabète gestationnel

Le diabète gestationnel, forme transitoire de diabète survenant au cours de la


grossesse, se manifeste rarement par des symptômes spécifiques. De plus, les
répercussions physiologiques de la grossesse peuvent altérer la perception des
premiers signes de diabète, par exemple :

 Les urines abondantes peuvent être confondues avec l’envie fréquente


d’uriner, bien connue des femmes enceintes.
 Des épisodes d’hypoglycémies sont parfois fréquents au cours de la
grossesse et peuvent masquer les hyperglycémies du diabète
gestationnel.
 La soif excessive peut passer inaperçue, car une proportion importante
de femmes enceintes a tendance à boire plus pendant la grossesse.

Comme le diabète gestationnel ne se manifeste pas de manière importante, le


dépistage reste le meilleur moyen de le détecter au plus tôt, et donc de le traiter
pour limiter les conséquences sur la mère et le fœtus.

5.2.Symptômes des diabètes insipides

Les deux grands types de diabètes insipides, le diabète insipide central et le


diabète insipide néphrogénique, se manifestent par des symptômes proches, à
savoir :

o une soif excessive ;


o des urines abondantes et diluées.
D’autres symptômes peuvent s’ajouter à ces deux signes principaux, en
fonction de la cause du diabète insipide. C’est notamment le cas dans les diabètes
insipides secondaires.

Vous aimerez peut-être aussi