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Hypoglycémie, hyperglycémie et acidocétose

Le traitement du diabète a pour objectif de contrôler la glycémie. Cependant, des épisodes d’hypoglycémie ou
d’hyperglycémie peuvent se produire. Une acidocétose peut survenir et fait suite à des doses insuffisantes d'insuline. En
cas de signes évocateurs, consultez rapidement votre médecin.

Qu'est-ce qu'une hypoglycémie ?


Hypoglycémie au cours du diabète : la reconnaître et agir

L’ correspond à une glycémie trop basse (inférieure à 0,7 g/L).

Le risque d'épisodes d’ concerne surtout les personnes dont le traitement comprend certains médicaments (sulfamides,
glinides, ). Ceux-ci peuvent faire baisser la glycémie de façon trop importante. Votre médecin traitant peut vous préciser
si votre traitement comporte ce risque.

Une baisse soudaine de la glycémie peut aussi se produire dans d’autres circonstances.

Les doses de médicaments peuvent devenir inadaptées du fait de l’évolution du diabète.

D’autres situations, davantage liées à une modification du mode de vie, ont les mêmes conséquences sur la glycémie :

un changement dans ses habitudes alimentaires : absence d’un repas ou un repas pris en retard, plus léger que
d’habitude ou qui n’a pas apporté suffisamment de féculents (pain, pâtes, riz, etc.) ;
une activité physique non prévue ou plus intense que d’habitude ;
un médicament pris pour traiter une affection autre que le diabète et qui fait diminuer la glycémie ;
un changement de votre traitement antidiabétique ;
une erreur de dosage de l’ ou d’un autre médicament antidiabétique ;
une consommation de certains alcools (whisky, gin, vodka).

Les symptômes d’une peuvent être les suivants :

sueurs, pâleur, sensation de faim anormale, nausées légères ;


nervosité, tremblements, palpitations, irritabilité ;
fourmillements ou picotements autour de la bouche ;
vertige, maux de tête, vision trouble ;
sensation de faiblesse, perte d’équilibre ;
accélération du rythme cardiaque, sensation d’angoisse.

Ces symptômes peuvent s’aggraver et se traduire par une incapacité à se concentrer, de la confusion, des difficultés à
parler, des troubles de l’humeur, des contractions musculaires. Exceptionnellement, des convulsions ou une perte de
conscience peuvent survenir.

Témoignage de Philippe, 57 ans, atteint d’un diabète de type 2

« Chez moi, l’ se traduit par une très grande sensation de fatigue, avec l’envie de manger et de boire. En général, elle
arrive le matin avant le petit-déjeuner. Ou alors dans la journée, lorsque je n’ai pas assez mangé ou que mon repas a été
mal équilibré ».

D’une personne à l’autre, les symptômes sont variables et peuvent apparaître pour des niveaux de glycémie différents.
Votre médecin vous apprend, ainsi qu’à vos proches, à faire attention aux symptômes d’ et à bien reconnaître les signes
qui vous sont propres.

Votre médecin vous explique, ainsi qu’à vos proches, comment agir dans les situations susceptibles d’entraîner une . Il
est utile de garder ces consignes par écrit pour les relire en cas de besoin. Votre médecin vous indique également quels
gestes adopter dès les premiers signes :
il faut rapidement prendre du sucre (se "resucrer") : l'équivalent de 15 g de sucre (3 morceaux de sucre) est
préconisé ;
il est recommandé de se reposer (s’asseoir ou s’allonger) pendant quelques minutes.

Si vous disposez d’un , l’autosurveillance permet de confirmer un épisode d’ et de suivre son évolution.

Si la situation ne s’améliore pas ou si vous avez un doute sur la conduite à tenir, n’hésitez pas à contacter votre médecin.
Dans certains cas, il pourra vous prescrire un médicament, le glucagon, destiné à être injecté par un proche si l’ résiste à
un « resucrage ».

Si la situation semble s’aggraver, appelez le 15 ou faites-le appeler par un proche.

Il est également conseillé de garder toujours sur vous la liste des traitements que vous prenez.

Conseiller en santé sophia : une présence rassurante

Témoignage de Philippe, 57 ans :

« En cas d’inquiétude ou de doute, je sais que je peux appeler un conseiller en santé. C’est très important. Une personne
atteinte d’un diabète a toujours besoin de renseignements et de conseils. Je sais que, pour prévenir une crise d’, rien ne
vaut des repas bien équilibrés. Je n’y croyais pas, mais j’en suis maintenant persuadé ! »

Préparer sa consultation pour un suivi des épisodes d’hypoglycémie

Si vous avez fait un ou plusieurs épisodes d’, signalez-les à votre médecin ainsi que les symptômes ressentis et les
circonstances dans lesquelles ils sont survenus.

Pour vous aider, vous pouvez noter ces épisodes sur la fiche pratique Diabète : hypoglycémie, préparer ma
consultation (PDF). Elle vous permettra de faire le point avec votre médecin. En fonction de ces éléments, il pourra vous
indiquer comment les prévenir et la conduite à tenir s’ils surviennent.

Lors de la consultation, vous pouvez aussi poser vos questions à votre médecin. Par exemple :

En cas d’, que dois-je prendre pour me « resucrer » rapidement ?


Une fatigue ou un stress peuvent-ils modifier la glycémie ?
Si j’ai l’impression d’être en après une activité physique, que dois-je faire ?
Je souhaite prendre un médicament contre la douleur, peut-il agir sur la glycémie ?
Je vais avoir une intervention chirurgicale, cela va-t-il modifier mes glycémies ?

Prévenir les risques d’hypoglycémie lors du traitement du diabète

Si vous êtes traité (e) pour un diabète et si vous êtes sujet aux hypoglycémies, ayez toujours sur vous de quoi vous
« resucrer » : 1/2 cannette de soda (non light), 1 verre de jus de fruits ou 3 morceaux de sucre, un peu de confiture ou de
miel… Attention, les fruits, le chocolat ne sont pas efficaces en cas d’, car ils n’élèvent pas assez rapidement la glycémie.

En cas de signes d’ :

Si vous surveillez votre glycémie au quotidien (autosurveillance), faites une première mesure pour confirmer l'.
Si votre glycémie est inférieure à 0,7 g/L, prenez l’équivalent de 15 g de sucre.
Reposez-vous et arrêtez toute activité pendant au moins 15 minutes.
Puis faites une seconde mesure 15 minutes plus tard. Si votre glycémie n'est pas remontée, « resucrez-vous » de
nouveau.
Si votre prochain repas est proche, avancez-en l'heure.
S’il est prévu dans plus de 2 heures, prenez une collation pour prévenir une éventuelle rechute (1 morceau de pain
ou 2 biscottes, par exemple).

Le service sophia répond à vos questions

Les infirmiers-conseillers en santé du service sophia sont à votre écoute. Si vous êtes concerné par le risque d', n'hésitez
pas à en discuter avec eux. Pour les joindre :
0 809 400 040 si vous résidez en métropole,
0 809 100 097 si vous résidez en Guadeloupe, Martinique ou Guyane,
0 809 109 974 si vous résidez à la Réunion.
(service gratuit + prix d’un appel)

Qu'est-ce qu'une hyperglycémie ?


Même lorsque le diabète est équilibré, certaines situations peuvent provoquer une augmentation importante de la
glycémie. On parle d’épisode d’ lorsque le glucose (sucre) dans le sang est supérieur ou égal à 1,10 g/litre, à jeun. Celui-
ci peut survenir dans les occasions suivantes :

l’oubli d’une injection d’ ou la prise irrégulière d’un traitement médicamenteux ;


une infection ;
la prise de médicaments qui augmentent la glycémie ;
un stress important.

Lorsque l’ est importante, l’organisme essaie d’éliminer le sucre en excès. Cela se manifeste par une augmentation du
besoin d’uriner et de la quantité d’urine émise avec le risque d’une perte en eau. Si celle-ci est importante, l’organisme
peut manquer d’eau, cela s’appelle une déshydratation. Ce manque va se traduire par de la soif, une sensation de bouche
sèche, parfois même une vision floue et une fatigue importante.

Les symptômes peuvent survenir rapidement ou s’installer sur plusieurs jours.

Si l’on ne boit pas suffisamment pour compenser ce manque d’eau, la déshydratation s’aggrave. Dans les cas les plus
graves, des troubles de la conscience peuvent survenir et parfois évoluer jusqu'à un coma.

En cas d’épisode d’, suivez les consignes précédemment données par votre médecin.

N’hésitez pas à contacter votre médecin, notamment dans les cas suivants :

votre taux de sucre est important ou reste élevé ;


vous avez un doute sur la conduite à tenir.

Si nécessaire, demandez de l’aide à votre entourage.

Si vous disposez d’un , effectuez plusieurs mesures d’autosurveillance. Celles-ci permettent de confirmer un épisode d’
et de suivre son évolution.

Si la situation semble s’aggraver, appelez le 15 ou faites-le appeler par un proche.

Si vous avez fait un ou plusieurs épisodes d’, signalez-les à votre médecin ainsi que les symptômes ressentis et les
circonstances dans lesquelles ils sont survenus. Pour vous aider, vous pouvez les noter par écrit avant la consultation,
avec les questions que vous souhaitez poser à votre médecin.

En état d’, il est recommandé de boire beaucoup d’eau ou de liquide non sucré.

Votre médecin vous explique, ainsi qu’à vos proches, comment agir dans les situations susceptibles de faire monter de
manière importante la glycémie. Il est utile de garder ces consignes par écrit pour les relire en cas de besoin. Votre
médecin vous apprend également à faire attention aux symptômes d’ et à bien les reconnaître.

Acidocétose au cours du diabète : une urgence


Chaque personne diabétique a son propre traitement adapté quotidiennement.

Dans le diabète de type 1, l’acidocétose est la conséquence d’une dose insuffisante d' par rapport aux besoins.
L'organisme utilise alors les graisses pour fabriquer l'énergie dont il a besoin et il produit des corps cétoniques, néfastes
pour le corps.

Dans le diabète de type 2, l'acidocétose est beaucoup plus rare et survient lorsqu'une maladie, un traitement
médicamenteux ou une intervention chirurgicale viennent perturber l'équilibre glycémique.
Différents symptômes apparaissent progressivement :

une soif intense ;


des envies fréquentes d'uriner ;
une vision trouble ;
une fatigue anormale ;
une perte d'appétit ;
des troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées) ;
une haleine fruitée ;
des crampes nocturnes ;
une gêne respiratoire.

Il est nécessaire de consulter immédiatement son médecin pour adapter rapidement les doses d’.

En présence de signes de gravité ou si l'état de la personne diabétique se détériore, une orientation vers un service
hospitalier peut être nécessaire.

N° d’Urgence Médicale

Samu : 15

Pompiers : 18

Appel d'urgence européen : 112

Ces numéros sont gratuits et peuvent être appelés d'un téléphone fixe ou d'un téléphone mobile même bloqué ou sans
crédit.

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Haute Autorité de santé (HAS). Guide - Affection de longue durée - Diabète de type 1 de l’adulte. Site internet :
HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2007 [consulté le 29 juin 2020]
Haute Autorité de santé (HAS). Actes et prestations - Affection de longue durée - Diabète de type 1 et diabète de
type 2. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2014 [consulté le 29 juin 2020]
Haute Autorité de santé (HAS). Recommandations de bonne pratique - Stratégie médicamenteuse du contrôle
glycémique du diabète de type 2. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2013 [consulté le 29 juin
2020]
Haute Autorité de santé (HAS). Rapport d’orientation - Développement de la prescription de thérapeutiques non
médicamenteuses validées. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2011 [consulté le 29 juin 2020]
Collège des enseignants d'endocrinlogie, diabète et maladies métaboliques. Diabète sucré de types 1 et 2 de
l'enfant et de l'adulte. ECN 2019. Editions Elsevier Masson.

Livret Repères : taux d'HbA1C, le chiffre à retenirBrochure - PDF, 1.75 Mo


Diabète : hypoglycémie, préparer ma consultationFiche pratique - PDF, 372.93 Ko
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