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SESSION 2018
ÉPREUVE D’ADMISSIBILITÉ :
Élaboration d’un rapport technique rédigé à l’aide des éléments contenus dans un dossier
portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt.
Durée : 3 heures
Coefficient : 1
Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom ou un nom
fictif, ni initiales, ni votre numéro de convocation, ni le nom de votre collectivité employeur, de la
commune où vous résidez ou du lieu de la salle d’examen où vous composez, ni nom de
collectivité fictif non indiqué dans le sujet, ni signature ou paraphe.
Sauf consignes particulières figurant dans le sujet, vous devez impérativement utiliser une seule
et même couleur non effaçable pour écrire et/ou souligner. Seule l’encre noire ou l’encre bleue est
autorisée. L’utilisation de plus d’une couleur, d’une couleur non autorisée, d’un surligneur pourra
être considérée comme un signe distinctif.
Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury.
Le directeur général des services techniques vous demande de rédiger à son attention, exclusivement
à l’aide des documents joints, un rapport sur les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales.
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DOCUMENT 1
¾ Pourquoi ?
L’urbanisation florissante des villes a conduit à l’augmentation du risque d’inondation et à la réduction
de l’alimentation des nappes souterraines. Il est aujourd’hui indispensable d’intégrer la gestion des
eaux de pluie dans tous les projets d’aménagements. Les objectifs premiers des techniques
alternatives sont, d’une part, l’épuration des eaux et la régulation des débits dans les réseaux (par
rétention) et d’autre part, la réduction des volumes s’écoulant vers l’aval (par infiltration).
¾ Contexte réglementaire
Code de l’environnement :
Article R214-1, rubrique 2.1.5.0
Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface
totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les
écoulements sont interceptés par le projet, étant :
- Supérieure ou égale à 20 ha : autorisation
- Supérieure à 1 ha, mais inférieure à 20 ha : déclaration
Article L214-53
Régularisation du rejet d’eaux pluviales du réseau pluvial antérieur à 1992 : déclaration d’existence
SDAGE Loire-Bretagne :
Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne, adopté
le 15 octobre 2009 par la Commission Loire-Bretagne, couvre la période 2010-2015. Il souligne la
nécessité de maîtriser les rejets d’eaux pluviales :
Disposition 3D de l’orientation « Réduire la pollution organique »
« La maîtrise du transfert des effluents peut reposer sur la mise en place d’ouvrages spécifiques
(bassins d’orages). Mais ces équipements sont rarement suffisants à long terme. C’est pourquoi il est
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
INTRODUCTION
nécessaire d’adopter des mesures de prévention au regard de l’imperméabilisation des sols, visant la
limitation du ruissellement par le stockage et la régulation des eaux de pluie le plus en amont possible
tout en privilégiant l’infiltration à la parcelle des eaux faiblement polluées. Dans cette optique, les
projets d’aménagement devront autant que possible faire appel aux techniques alternatives au « tout
tuyau » (noues enherbées, chaussées drainantes, bassins d’infiltration, toitures végétalisées…).
Le règlement d’assainissement :
Il fixe les conditions et les modalités auxquelles sont soumis les branchements et déversement des
eaux dans les ouvrages de la commune. Il précise le document d’urbanisme. Non obligatoire, mais
opposable à l’usager.
Extrait tiré de celui de Saint Denis :
« seul l’excès de ruissellement peut être rejeté aux réseaux publics après qu’ont été mises en œuvre,
sur la parcelle privée, toutes les solutions susceptibles de limiter et d’étaler les apports pluviaux. Le
cas échéant, la convention de branchement et de déversement fixe le débit maximum à déverser dans
l’ouvrage public, compte tenu des particularités de la parcelle à desservir et du réseau récepteur »
¾ Par qui ?
Les techniques alternatives sont promues entre autres par l’Adopta (Association Douaisienne pour la
Promotion des Techniques Alternatives en matière de gestion des Eaux Pluviales) qui met à
disposition de l’information technique, recense les retours d’expérience sur différents
aménagements-test. Ainsi, les collectivités peuvent s’appuyer sur des documents techniques et visites
sur sites pour leurs projets d’urbanisme.
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LES ENROBES DRAINANTS EN COUCHE DE SURFACE
APPLIQUES AUX CHAUSSEES A STRUCTURE RESERVOIR
Emmanuel DELAVAL - CETE NORD PICARDIE - 4 octobre 2012
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DOCUMENT 3
De quoi parle-t-on ?
La pollution des eaux de ruissellement urbain est un concept qui a maintenant été bien
intégré par les acteurs de la ville. Cependant ce concept est souvent mal compris et
différents éléments sont confondus à tort. Il est ainsi important de bien distinguer :
• La pollution de l’eau de pluie ;
• La pollution des eaux de ruissellement pluvial ;
• La pollution des rejets pluviaux stricts ;
• La pollution des rejets urbains de temps de pluie.
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Les techniques alternatives pour la gestion des eaux pluviales : risques réels et avantages
La qualité des rejets pluviaux stricts est beaucoup plus mauvaise que celle des eaux de
ruissellement. En effet l’eau se charge en polluants tout au long de son parcours :
Dans les caniveaux, où les pratiques de nettoyage des rues, et les modes de vie des
citadins accumulent les polluants ;
Et surtout dans le réseau de conduites qui reçoit, pendant les périodes de temps sec de
multiples résidus, en particulier le produit du nettoyage des rues et des places de
marché et les rejets divers de citadins qui utilisent les avaloirs de rues comme des
poubelles.
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
DOCUMENT 4
Fiche n°1 : Noues et fossés
¾ Principe de fonctionnement
1. Introduction des eaux pluviales : généralement direct par ruissellement ou
acheminement par une conduite ;
2. Stockage des eaux recueillies à l’air libre ;
3. Evacuation des eaux stockées par infiltration dans le sol, et au besoin par
un réseau canalisé, à un débit régulé.
Avantages Inconvénients
• Contribuent à une meilleure délimitation • Entretien et nettoyage régulier
de l'espace spécifique indispensable (tonte,
• Bon comportement épuratoire ramassage des feuilles,…)
• Bonne intégration dans le site • Nuisance liée à la stagnation éventuelle
• Utilisation éventuelle en espaces de jeux de l'eau
et de loisirs, de cheminement piéton par • Colmatage possible des ouvrages.
temps sec • Emprise foncière importante dans
• Solution peu coûteuse (gain financier à certains cas
l’aval car diminution des réseaux à l’aval) • Cas particulier de l'infiltration
Cas particulier de l'infiltration • Risque de pollution accidentelle de la
• Il n’est pas nécessaire de prévoir un nappe si celle-ci est trop proche du
exutoire sur un sol perméable fond de l’ouvrage
• Alimentation de la nappe phréatique
¾ Conditions à respecter :
• Respect des dimensions et des pentes longitudinales
• Pour éviter la stagnation d’eau : vérification des pentes, réalisation d’une
cunette en béton ou d’une tranchée drainante dans le fond de la noue
• Enherbement des berges pour éviter l’érosion, voire enrochements localisés.
• Contre le bouchage des orifices : mise en place d’un drain sous la noue
Cas de l’infiltration :
• sol perméable : 10-5<K<10-2, avec K= perméabilité du sol en m/s
• distance minimale (≈1 m) entre les plus hautes eaux de la nappe souterraine
et le bas talus
• non localisée dans une zone d’infiltration réglementée
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°1 : Noues et fossés
¾ Dimensionnement :
2. Cas de l’infiltration :
Le dimensionnement nécessite la réalisation d’une étude spécifique permettant
d’évaluer la perméabilité du sol et ensuite d’en déduire le volume utile de rétention.
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°1 : Noues et fossés
¾ Coût :
• terrassement : ≈ de 5 à 20 €HT/m3
• engazonnement : ≈ 2 €HT/m²
• pose et matériel pour le massif drainant : 60 à 100 €HT/ ml
• pose et matériel des canalisations d’entrée des propriétés : ≈ 30 €HT/ ml
• Entretien : ≈ 3€HT/ml
¾ Entretien :
Similaire à ceux des espaces verts : tonte, ramassage des feuilles mortes et des
détritus, curage des orifices de vidange.
¾ Remarque
Combinaison avec une tranchée drainante possible (voir fiche n°2)
f Noues paysagères
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°1 : Noues et fossés
¾ Schéma de principe
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°2 : Tranchées drainantes
¾ Principe de fonctionnement
1. Introduction des eaux pluviales : généralement direct par ruissellement ou
acheminement par une conduite ;
2. Stockage des eaux recueillies dans un ouvrage linéaire rempli de
matériaux poreux ;
3. Evacuation des eaux stockées par infiltration dans le sol, et au besoin par
un réseau canalisé, à un débit régulé.
Avantages Inconvénients
• Diminution des réseaux à l’aval • Entretien et nettoyage régulier spécifique
• Peu coûteux indispensable (tonte, ramassage des feuilles,…)
• Mise en œuvre facile • Contrainte dans le cas d’une forte pente
• Bonne intégration paysagère (cloisonnement nécessaire)
• Solution peu coûteuse (gain financier • Colmatage possible des ouvrages.
à l’aval car diminution des réseaux à l’aval) • Contraintes liées à l’encombrement du sous-
Cas particulier de l'infiltration sol
• Il n’est pas nécessaire de prévoir un • Emprise foncière importante dans certains cas
exutoire sur un sol perméable (sauf en cas Cas particulier de l'infiltration
de trop-plein) Alimentation de la nappe • Risque de pollution accidentelle de la nappe si
phréatique celle-ci est trop proche du fond de l’ouvrage
¾ Conditions à respecter :
• Tranchées le long des voies circulées : sous trottoirs ou en limite de parking,
rejet vers un exutoire à prévoir au moyen d’un drain (phénomène de colmatage
important).
• Les tranchées autour des bâtiments pour les eaux de toiture : l’infiltration
suffit, la mise en place d’un drain permettra de répartir les eaux dans toute la
tranchée.
• Vérification de l’absence de zone de protection de la nappe et eaux
collectées de bonne qualité
• Perméabilité du sol suffisante
• Tranchée de rétention : prévoir un exutoire avec un ouvrage de limitation du
débit de fuite.
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°2 : Tranchées drainantes
¾ Conditions à respecter :
Lors de la réalisation :
• Les apports de terre vers la tranchée doivent être
évités, tranchées à réaliser dans les dernières étapes
du projet en séparant les surfaces productrices de
fines des surfaces drainées.
• Les matériaux utilisés doivent avoir une porosité
utile suffisante et doivent être propres pour éviter
tout colmatage prématuré.
• Un contrôle de fin de réalisation consiste à vérifier
la capacité de stockage et de vidange par des essais de
remplissage.
f Tranchées d’infiltration
¾ Dimensionnement
1. Cas d’une tranchée de rétention, l’infiltration étant négligeable :
Les dimensions de la / des tranchée(s) doivent permettre de respecter le volume utile
et le débit de fuite définis au document de zonage pluvial en fonction de sa localisation.
• Dimensions : h x l x L x porosité du matériau = Volume de rétention
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°2 : Tranchées drainantes
2. Cas de l’infiltration :
Le dimensionnement nécessite la réalisation d’une étude spécifique permettant
d’évaluer la perméabilité du sol et ensuite d’en déduire le volume utile de rétention.
¾ Coût
Coût de réalisation : de 40 à 50 €/m3 terrassé, pour un ouvrage simple
Coût d’entretien : 1€/m²/an
¾ Entretien
• Ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent
les dispositifs d’injection locale comme les orifices entre bordures ou les avaloirs
et à entretenir le revêtement drainant de surface.
• Le géotextile de surface doit être changé en cas de colmatage.
• Pour mesurer l’efficacité de l’ouvrage et vérifier qu’il n’existe aucune
pollution due à l’infiltration des eaux de ruissellement, installer un piézomètre
en amont et en aval de l’ouvrage.
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Les techniques alternatives en assainissement pluvial
Fiche n°2 : Tranchées drainantes
¾ Schéma de principe
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DOCUMENT 5
Extrait du guide 2011 - Vers une gestion alternative des eaux pluviales et des économies
d'eau en faveur de la nappe de Champigny
Cette différenciation de l’eau pluviale en fonction de sa surface de contact trouve son origine dans l’une des
propriétés fantastiques de la molécule d’eau qui répond à son environnement et se charge de ses caractéristiques
que ce soit des minéraux comme des polluants.
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Eaux pluviales: définition et qualité
Aussi plusieurs facteurs influent sur la qualité des eaux de pluie et des eaux pluviales. L’ensemble
des éléments en contact pendant le cycle d’une gouttelette d’eau provoque des changements
physico-chimiques.
• L’atmosphère : Les gaz atmosphériques se dissolvent dans l’eau à son contact. Les particules atmosphériques
provenant des activités humaines, industries, agriculture, chauffage, moyens de transport entre autres sont
absorbées par les gouttelettes d’eau.
• Les surfaces de contact : Lorsque l’eau de pluie rencontre une surface qu’elle quelle soit, l’eau gardera en
mémoire cette rencontre par une modification de ses propriétés.
pluviales
Retrouvez en Annexe page 34 plus de Dans tous les cas, pour une utilisation de nettoyage
détails sur la qualité chimique de l’eau ou d’arrosage ou encore pour les WC, les eaux pluviales
pluviale, la qualité de l’eau pluviale de toiture ne présentent que très peu de risque pour la
en pesticides et la qualité des eaux de santé. Car le risque d’inhalation est quasi-nul et n’est
pas prolongé.
toiture et de voirie.
Toutefois pour une utilisation d’appoint à l’eau
potable (hors boisson, toilette du corps), un double
réseau intérieur avec des systèmes anti-retour est
nécessaire.
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Eaux pluviales: définition et qualité
En conclusion, les eaux pluviales ne possèdent pas les caractéristiques nécessaires pour être valorisées en
tant qu’eau destinée à la consommation humaine. Mais les usages de l’eau n’étant pas exclusivement réservés
à l’alimentation et à l’hygiène corporelle, l’eau pluviale peut toutefois prouver son intérêt. Les eaux de toiture
seront les plus facilement valorisables dans leur réutilisation, ce sont des eaux plus facilement accessibles et
les moins chargées en polluants. Les eaux de voirie ou encore les eaux de parking ne peuvent en général pas être
réutilisées sans traitement préalable. En effet, lessivant les surfaces et espaces imperméables, elles véhiculent
une nature de pollution qui peut être dangereuse pour certains usages.
La qualité originelle des eaux pluviales ne permet pas de l’utiliser comme eau de boisson. De plus, les surfaces de
contacts et les conditions de stockage jouent sur ses caractéristiques, notamment bactériologiques, les rendant
potentiellement non utilisables en l’état pour l’hygiène corporelle.
La pluviométrie
Retrouvez en Annexe page 35 des
compléments d’information sur le
temps de retour et des graphes de la
pluviométrie sur le Champigny
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Une gestion alternative des eaux
pluviales
EAU AMENAGEMENT
A l’échelle SDAGE : Le Schéma directeur d’aménagement et de DTA : La Directive territoire d’aménagement
des grands gestion des eaux créé par la Loi sur l’eau 1992, défi- d’Etat stratégique permet de créer un lien entre
bassins nit les grandes orientations de la gestion des eaux. 6 les orientations nationales et les planifications
versants grands bassins en France Métropolitaine ont défini leur locales. Depuis la Loi Grenelle II, elle disparait
schéma par les comités de bassin. Ils correspondent au profit des DTADD (Directives Territoriales
aux plans de gestion définis par la directive cadre eu- d’Aménagement et de Développement Durable).
Cadre réglementaire de la gestion alternative
A l’échelle de SDRIF : Le Schéma Directeur Régional d’Ile de France définit les grandes orientations de gestion et
la région d’aménagement du territoire. En Ile de France, il recommande une gestion à la parcelle et préconise pour
les aménagements un débit de fuite gravitaire par défaut de 2 L/s/ha.
A l’échelle du SAGE : Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale est un
bassin versant Eaux, créé par la loi sur l’eau 1992, décline à l’échelle document d’urbanisme fixant à grande échelle
d’un sous-bassin appelé unité hydrographique (cours (regroupement de communes) les orientations et
d’eau ou aquifère) les orientations du SDAGE. Il met en l’évolution du territoire. Instauré par la loi SRU
place localement des actions pour la préservation et la du 13 Décembre 2000, il est renforcé par la Loi
protection des milieux aquatiques. Grenelle II (12 juillet 2010).
PPRI : le Plan de Prévention des Risques d’Inondation
est instauré depuis la loi Barnier 2 février 1995.
A l’échelle Zonage pluviale : dans le cadre de la loi PLU : Le Plan Local d’Urbanisme a remplacé
communale sur l’eau 1992 et le décret n° 94-469 du 3 juin 1994, le POS (Plan d’Occupation des Sols) depuis la
les communes ont l’obligation de créer un zonage loi SRU loi 2000-1208 du 13 décembre 2000. Ce
d’assainissement. document d’urbanisme réglemente et définit les
orientations de l’urbanisation de commune ou
d’un regroupement communal.
A l’échelle du Dossier loi sur l’eau : Avant toute réalisation Autorisation urbanisme : tout
projet de projet relatif à l’eau, certaines déclarations peuvent projet doit être compatible avec les orientations.
être demandées par la loi sur l’eau et en fonction de Certains projets devront faire l’objet d’un permis
l’importance du projet, une autorisation peut être de construire.
nécessaire.
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Eaux pluviales: définition et qualité
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Eaux pluviales: définition et qualité
C. Etudes Préalables
Les études préalables à tout projet de gestion des eaux pluviales ou de ruissellement sont à mener à l’échelle
du bassin versant ou sous-bassin versant. Avant toute mise en place de projet, il est nécessaire de prendre en
compte certaines données pouvant limiter ou réglementer la réalisation des aménagements. Ces études peuvent
être financées.
Vous avez été dans l’obligation de faire un schéma d’assainissement et notamment un plan de zonage eaux
pluviales/eaux usées avant 2005. Les études réalisées dans le cadre du plan de zonage de l’assainissement,
notamment pluvial, seront prioritairement exploitées. Elles seront complétées par des études complémentaires
pour répondre aux points listés ci-après.
Ayant défini les contraintes prescriptives et réglementaires sur le bassin versant, il faut connaître
les éléments suivants :
Données hydrogéologique et environnementale Etude de l’entretien et de la gestion des aménagements
• Localisation des axes drainants et des exutoires En fonction de la technique retenue, l’entretien sera
naturels, caractéristiques du sol, caractéristiques plus ou moins contraignant. Mais avant toute mise
des nappes souterraines ainsi que de leur en place de nouveaux aménagements, la question
vulnérabilité. de leur entretien et de leur gestion sera à se poser
• Identification de la pluviométrie locale, ainsi que préalablement à la réalisation. Pour qu’un projet
des hauteurs de pluie de temps de retour 20, 30, fonctionne dans la durée, ces questions ne sont pas à
50, 100 ans. négliger ni à reporter dans le temps.
• Perméabilité du sol dans la zone d’implantation,
caractéristiques géotechnique, nature des sols. L’étude du projet permettra aussi de mettre en place
certaines prescriptions, quantitatives et qualitatives,
Données techniques comme par exemple :
L’occupation des sols existants et envisagée dans les • La limitation des rejets d’eau pluviale à la parcelle
20 ans à venir : de X L/s/ha ;
• les activités prévues sur la zone définie, • Des principes techniques de gestion tels que
• les aménagements existants avec une volonté de l’infiltration, le stockage temporaire, le rejet à
contrôle de leur conformité, débit limité, en réseau séparatif ou unitaire. Inciter
• les surfaces qui seront connectées aux à la gestion des eaux pluviales par les particuliers
aménagements pouvant définir le niveau de afin de ne pas dégrader les aménagements mis en
traitement, place (cas de lotissements par exemple) ;
• l’impact pouvant lui être octroyé. • Les éventuels traitements à mettre en œuvre.
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DOCUMENT 6
Ce type de technique est adapté à la gestion des eaux pluviales d’un lotissement ou d’une ZAC.
En effet, une structure réservoir peut être mise en place sous des surfaces supportant circulation
ou stationnement telles que des chaussées, des voiries, des parkings ou des terrains de sport.
Chaussée non
poreuse
Chaussée poreuse
avec structure
réservoir
EVACUATION
REPARTIE
(infiltration) Regard
1 2
Il existe dans le corps de la structure un drain central vers une surverse de sécurité
EVACUATION
LOCALISEE
débit régulé Regard
vers un
exutoire 3 4
(rétention) Vers exutoire ou milieu naturel Vers exutoire ou milieu naturel
Il existe dans le corps de la structure un drain d’évacuation de vidange. Un regard de
visite avec puisard pour permettre l’accès aux ajutages sur le drain ou pour passer une
buse doit être mis en place tous les 75 m
A chaque injection d’eau, un regard doit être mis en place (puisard de décantation)
Les avantages et inconvénients de cette technique sont définis dans le tableau suivant :
TYPES
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
D'USAGE
Revêtement drainant et
Revêtement étanche
Tous usages confondus
Structure tributaire de
Revêtement drainant et l'encombrement du sous-sol,
revêtement étanche Sensibilité au gel, inconvénient
Écrêtements des débits et diminution du surmontable techniquement,
risque d’inondation, Coût parfois plus élevé,
Aucune emprise foncière supplémentaire, Risque de pollution de la nappe en
Filtration des polluants, cas d’infiltration.
Alimentation de la nappe en cas d'infiltration. Revêtement drainant
Les enrobés drainants sont sensibles
au colmatage et nécessitent un
entretien régulier spécifique.
Revêtement drainant
Revêtement drainant
Meilleure visibilité des marquages
Colmatage des enrobés plus
horizontaux,
prononcé pour les files peu transitées
Meilleur confort de conduite par temps de
Utilisation exclue dans les zones
pluie (visibilité) mais les distances de
giratoires (risque d’orienage) et dans
freinage ne sont pas réduites pour autant,
les zones de décélération (à
Amortissement des bruits de roulement
Voirie
Confort des utilisateurs du parking par temps de Colmatage plus prononcé des enrobés
pluie et neige (pas de flaque ni de projections drainants pour les zones de manœuvre
d'eau au passage des véhicules). ou les zones giratoires.
Revêtement drainant
trottoir...)
(chemin
piéton,
Espace
Souplesse des revêtements (confort de
marche : critère subjectif mais déjà pris en
compte par des architectes)
2. Conseils de conception
Les matériaux seront choisis en fonction des différentes couches. Ainsi, en fonction des couches, on
peut utiliser :
- Couche de surface : dalles et pavés, enrobés drainants, bétons drainants, revêtement
étanche,
- Couche de base : matériaux non liés, traités en liant bitumineux, traités au liant
hydraulique, des matériaux alvéolaires en plastique ou de récupération.
- Couche de formation et de forme : des matériaux non liés ou alvéolaires en plastique ou
de récupération.
- Interfaces : géotextile entre la couche de formation et la couche de forme et entre la
couche de forme et le sol support.
- Un drainage interne ventilé favorise la respiration de la structure.
3. Conseil de réalisation
La réalisation des chaussées à structure réservoir demande un contrôle et une mise en oeuvre plus
rigoureux que ceux effectués sur des chaussées traditionnelles, puisque leur conception n'est pas
classique et va à l'encontre de beaucoup d'habitudes installées dans les travaux publics.
Ö Revêtement poreux
Le colmatage superficiel de l’enrobé poreux doit être traité de manière préventive et curative.
En période hivernale, le sablage et les fondants chimiques sont à proscrire. Par contre, il est
nécessaire de répandre une quantité de sel importante (à cause des vides) et d’agir rapidement
(pour éviter la formation du verglas). Pour le déneigement des surfaces poreuses, il est nécessaire
d’utiliser du sel de classe A pour le salage alors que classiquement on emploie plutôt du sel de
classe B (risque de colmatage).
Dans le cas d’une pollution accidentelle, les polluants pourront être aspirés par les regards pour les
chaussées à structure réservoir de rétention.
6. Coûts indicatifs
(Fourchettes de prix données à titre indicatif)
Pour la réalisation
Pour une chaussée classique (étanche) ⇒ 240 à 290 € HT/ml de chaussée
Pour une chaussée poreuse ⇒ 270 à 450 € HT/ml de chaussée
Pour l’entretien
Lavage simple : 1 €HT/m²/an
Lavage et changement de la couche de roulement : 3 €HT/M²/an (5 cm tous les 5ans dans des
conditions normales d’utilisation).
Bibliographie
- Fascicule 70 - Titre II : Ouvrages de recueil, de restitution et de stockage des eaux
pluviales
- Techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial. Éléments - clés pour leur
mise en oeuvre - Collections du CERTU - Novembre 1998 - 155 pages.
- www.adopta.free.fr
- Fiches pratiques technique (N°55 - janvier 2002)
- Guide « collectivités locales et ruissellement pluvial », CERTU, 2006
- Guide méthodologique pour la prise en compte des eaux pluviales dans les projets
d’aménagement
- Guide de préconisations des techniques applicables aux rejets des eaux pluviales dans le
département du Rhône