Vous êtes sur la page 1sur 45

LES EXPLOSIONS DE

POUSSIERES

Mamadou TRAORE, MdC Paris 13


Quelques accidents célèbres

14 Décembre 1785 : Explosion de farine


dans la boulangerie de M. Giacomelli à Turin

Première explosion référencée. Début de


l’histoire des explosions de poussières

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Quelques accidents célèbres
La catastrophe de Courrières (62),
10 Mars 1906 (1099 morts)

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Quelques accidents célèbres
Le 20 Août 1997, L’accident de Blaye (Gironde) – 11 morts
Explosions d’installations de stockage de céréales.

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Quelques définitions
• Existence de plusieurs définitions de la « poussière » dans
différents standards et normes

• est considérée comme "poussière" tout ensemble de


particules solides dont le diamètre aérodynamique est au plus
égal à 100 micromètres ou dont la vitesse limite de chute,
dans les conditions normales de température, est au plus
égale à 0,25 mètre par seconde [Code du Travail Article
R-232-5-1]

• une poussière comme tout matériau solide finement divisé en


deçà d’un diamètre de 420 µm [Standard NFPA 654]

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Quelques définitions
Source
d’inflammation

Suspension Domaine
d’explosivité

Triangle du feu

Combustible Comburant

Confinement

L’hexagone d’explosion de
poussières
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Quelques définitions
• Poussières métalliques : réactions exothermiques d’oxydation de
surface

• Poussières organiques : pyrolyse avec émission de gaz


combustibles formant autour de la particule un mélange gazeux
explosif qui s’enflamme

Combustible + O 2 → oxydes (métalliques) ou (CO 2 + H 2 O) + ∆H

•Le potentiel explosif d’un produit dépendra de ∆H et de la vitesse


de libération de cette chaleur = vitesse de la réaction

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Domaines d’activité à risque
• Industries chimiques (vidange, broyage, transport, remplissage,
filtration, séchage, micronisation…)
•Industries pharmaceutiques
• Industries des colorants synthétiques
•Industries agro-alimentaires
•Industries minières
•Industries du bois
•Industries des plastiques et résines
•Industries métallurgiques

Les explosions de poussières, M. TRAORE


L’occurrence des explosions de
poussières
Aut re

Papiers

1/3 des explosions est dû


M ét aux
aux poussières de bois
Charbon

Plastiques 1/4 des explosions est dû


aux poussières alimentaires
Produit s aliment aires

Bois

0 5 10 15 20 25 30 35
%tot al d'explosion

Fréquence des explosions de poussières selon la nature des


matériaux pulvérulents - Allemagne (1965 -1980).
Les explosions de poussières, M. TRAORE
L’occurrence des explosions de
poussières
Aut res

M élangeurs
1/5 des explosions a lieu
Fours dans les silos et trémies

Sécheurs

Filtres, Séparat eurs


On retrouve la même
probabilité d’occurrence
Convoyeurs
dans les broyeurs et moulins
Broyeurs, moulins
que dans les filtres et
séparateurs (15 %)
Silos et t rémis

0 5 10 15 20 25 30
% t o t al d ' exp lo sio n

Fréquence des explosions de poussières en fonction du type


d’installations de poussières - Allemagne (1965 -1980).
Les explosions de poussières, M. TRAORE
L’occurrence des explosions de
poussières
Aut res

Inflammat ion

Les étincelles mécaniques


Feux
sont les plus répandus parmi
Surf aces chaudes les sources d’ignition
Elect ricit é stat ique

Impact mécanique Attention à l’électricité


Particules incandescentes
statique

Et incelles mécaniques

0 5 10 15 20 25 30 35
% t o t al d ' exp l o si o n

Fréquence des explosions de poussières en fonction de la


source d’inflammation - Allemagne (1965 -1980).
Les explosions de poussières, M. TRAORE
L’occurrence des explosions de
poussières (France)
BARPI : Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (1992)

http://aria.ecologie.gouv.fr

Période Accidents Morts Dégâts Commentaires


majeurs matériels (€)

Plus de la moitié des explosions


1980 - 2005 110 41 37 Millions est dû au bois et aux produits
alimentaires

Selon l’INRS, il se produirait une explosion de poussière par jour

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Grandeurs caractéristiques
Inflammabilité // explosivité

EMI : Energie Minimale d’Inflammation


Inflammabilité : Aptitude d’une
TMI : Température Minimale d’Inflammation
poussière à s’enflammer
CME : Concentration Minimale Explosible

Pmax : Pression maximale atteinte


Explosivité : Violence générée dP/dtmax : Vitesse maximale de montée en
par l’explosion Pression (fonction de V)
Kst : constante caractéristique (loi cubique)

1
K st = dP/dt max * V 3

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Grandeurs caractéristiques
Classe d'explosion Caractéristique de
Kst (bar.m/s) Exemples
de poussières l'explosion

Carbonate de
St 0 0 Pas d'explosion
calcium

St 1 1 à 200 Faible à moyenne Charbon

St 2 201 à 300 Forte Cellulose

St 3 > 300 Très forte Aluminium

Classes d'explosivité des poussières


Les explosions de poussières, M. TRAORE
Energie Minimale d’Inflammation
EMI : Plus basse énergie capacitive permettant, par
décharge, d’enflammer un nuage de poussière

Détermination de l’énergie d’inflammation du


Le tube de Hartmann modifié stéarate de magnésium (d50 = 5 µm ; 30 %HR).
Kühner AG Norme CEI 1241-2-3, 1994 - LSGC
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Energie Minimale d’Inflammation

Matériau EMI (mJ)


Aluminium broyé 50 à 120
Amidon (blé) 25
Sucre 30
Charbon de Pittsburgh 60
Cellulose 80
Soufre 15
Farine de bois 40
Polyéthylène 30

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Température Minimale d’Inflammation
TMI : Plus faible température d’une surface chaude au contact
de laquelle le nuage de poussière s’enflamme spontanément
non inflammation
720 inflammation

700

680

660

Temperature (°C)
640

620

600

580

560

540

520

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900


-3
Concentration en poussières (g.m )

Détermination de la TMI de la poussière


Le four Godbert-Greenwald
(Crédit photo CNRS-LSGC-Nancy) de charbon
Norme CEI 1241-2-1, 1994
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Température Minimale d’Inflammation

Matériau d TMI (°C) TMI (°C)


(µm) nuage couche
Aluminium 27 520 410
Amidon 52 350 345
Céréales 50 520 300
Charbon 28 600 250
Farine bois 65 490 340
Lycopode 31 600 -
Poudre époxy 26 510 Fusion
Polyéthylène 62 440 Fusion
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Température Minimale d’Inflammation

Matériau d TMI (°C) TMI (°C)


(µm) nuage couche
Farine de pois chiche 38 590 -
Soufre 97 280 280
Soufre 110 290 -
Noir de fumée 11 NI -
Lait en poudre 350 600 -
Lait en poudre 60 610 340
Sucre 30 490 480
Sucre glace 67 540 -
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Concentration Minimale Explosible
CME : Plus faible concentration en poussières dans l’air
permettant la propagation d’une combustion en son sein

0,8

0,7

0,6

0,5

Pm(bar)
0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 10 20 30 40 50 60 70
Concentration (g/m3)

Le tube de Hartmann modifié La sphère d’explosion de 20 litres


(si EMI < 1 Joule) Norme ISO 6184/1 Détermination de la CME du sucre glace
(Kühner AG)
ou ASTM E1515 (d50 = 22 µm, séché)
(Kühner AG) LSGC -Nancy
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Concentration Minimale Explosive

Matériau CME (kg/m3) CME (kg/m3)


Field,1982 Cleuet, 1994
Acide 0,015 0,05
acétylsalicylique
Aluminium 0,03 0,04 à 0,140
Acide benzoïque 0,01 0,03
Caprolactame 0,07
Charbon 0,055
Résine époxy 0,01
Farine 0,05
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Concentration Minimale Explosive

Acier CME (kg/m3) CME (kg/m3)


Field,1982 Cleuet, 1994
Nylon 0,005 0,03
Papier 0,03
Résine phénol 0,015 0,025
formaldéhyde
Sucre 0,015
Zinc 0,4 0,46
Zirconium 0,01 0,045
Polyéthylène 0,01 0,02
Les explosions de poussières, M. TRAORE
L’explosivité des explosions
Pmax et dP/dtmax représentent respectivement les maxima des pressions et des vitesses
maximales de montée en pressions en fonction de la concentration en poussières
P (bars)

Pm

dP

0
dt
Temps (ms)

La sphère d’explosion de 20 litres L’évolution de la pression en fonction du


Norme ISO 6184/1 – (Kühner AG) temps pour une concentration donnée
Les explosions de poussières, M. TRAORE
L’explosivité des explosions

8
Cmax, théorique C 250
max, expérimentale
Pmax
dP/dtmax
7
200
6

dP/dtm (bar.s )
150

-1
Pm (bar)

100
3

2
50

0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
-3
Concentration en noir de carbone (g.m )
-3 Concentration en noir de carbone (g.m )

Détermination de l’explosivité du noir de carbone


(d50 = 7 µm ; 37 %HR) – LSGC nancy

Les explosions de poussières, M. TRAORE


L’explosivité des explosions
Classe
Matériau Pmax (bar) Kmax (bar.m.s-1)
d’explosion
Amidon (Blé)
8 136 St1

Sucre 8 95 St1
Aluminium broyé 6 à 7,5 270 St2
Soufre 5,5 95 St1
Charbon de
6,5 54 St1
Pittsburgh
Polyéthylène 6,8 76 St1
Cellulose 9 87 St1
St1
Bois/pin (farine) 8 109
Source – INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Les indices d’explosion
(TMI * EMI * CME ) référence
Indice de sensibilité I sens =
(TMI * EMI * CME ) produit

( Pmax * dP / dtmax ) produit


Indice de sévérité I sev =
( Pmax * dP / dt max ) référence

Indice d’explosion I exp = I sens * I sev

Référence = Charbon de Pittsburgh

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Classer les poudres en foction de
leur sensibilité
Matériau TMI (°C) EMI (mJ) CME (g/m3) Indice de sensibilité
Amidon (Blé)
400 25 25

Sucre 370 30 45

Aluminium broyé 550 à 700 50 à 120 45 à 120

Soufre 290 15 35

Charbon de
610 60 55
Pittsburgh

Polyéthylène 450 30 20

Cellulose 480 80 55

Bois/pin (farine) 470 40 35

Les explosions de poussières, M. TRAORE


En fonction de leur séverité puis de
leur ecplosivité
Classe Indice de sévérité
Matériau Pmax (bar) Kmax (bar.m.s-1) Indice d’explosion
d’explosion
Amidon (Blé)
8 136 St1

Sucre 8 95 St1
Aluminium
6 à 7,5 270 St2
broyé
Soufre 5,5 95 St1
Charbon de
6,5 54 St1
Pittsburgh

Polyéthylène 6,8 76 St1

Cellulose 9 87 St1

St1
Bois/pin (farine) 8 109

Source – INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)


Les explosions de poussières, M. TRAORE
Paramètres influents
Liste non exhaustive

1. La concentration
2. La nature du produit et la composition chimique
3. La granulométrie – dispersibilité – stabilité
4. Le taux d’humidité
5. La rétention de solvant – présence de gaz inflammables (mélanges hybrides)
6. La température initiale
7. La pression initiale
8. Le type, la position et l’énergie de la source d’inflammation
9. La composition de l’atmosphère – Concentration Limite en Oxygène
10. Turbulence du mélange air/poussière

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Nature du produit

Soufre séché Aluminium


(d50 = 10 µm ; C = 250 g/m3 ; 30 %HR) (d50 = 7 µm ; C = 250 g/m3 ; 30 %HR)
(CNRS – LSGC – Nancy) (CNRS – LSGC – Nancy)

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Granulométrie
r 2 .(ρ s − ρ f ).g 6
Loi de Stokes v= Surface spécifique d’une sphère ag =
9µ ρd

2100

1800
100

1500
80

dP/dtmax (bar/s)
1200
CME (g.m )
-3

60
900

40
600

20 300

0
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
0 5 10 15 20 25
-1
d3,2 (µm) 1/d3,2 (µm )

Influence de la granulométrie sur la CME Influence de la granulométrie sur la


de l’aluminium – LSGC Nancy dP/dtmax de l’aluminium - LSGC Nancy
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Teneur en eau

540 amidon de maïs


• La présence d’humidité est en général poussière de bois
bénéfique pour éviter les explosions 520

500
• L’humidité favorise la cohésion des
480
poussières et leur agglomération

TMI (°C)
460

•L’eau absorbe une partie de l’énergie pour 440


se vaporiser au détriment de la combustion
420

•La vapeur d’eau sert à inerter le milieu en 400

réduisant la concentration en oxygène 0 10 20 30 40 50 60


Teneur en eau (%)

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Présence de solvant

• La présence de solvant peut engendrer un 200,0

300,0

effet de synergie tel que l’explosivité du 8 400,0

mélange est supérieure à celle des composés 500,0

(%) volumique de toluène


600,0

6 730,0

1620

•Cet effet est beaucoup plus marqué sur la


vitesse maximale de montée en pression 4

-1
dP/dtm (bar.s )
2

0
0 200 400 600 800 1000
-3
Concentration en antibiotique (g.m )

CNRS – LSGC - Nancy

Les explosions de poussières, M. TRAORE


La prévention des explosions
Toute méthode permettant d’empêcher l’explosion (hexagone d’explosion)

Formation du personnel
Action sur les hommes
Management du risque en entreprise

Eviter le dépôt et l’accumulation des


poussières lors de la conception des structures
Action sur le combustible Nettoyer les installations

Inertage par un solide

Maintenir la concentration en dehors du


domaine d’explosivité
Action sur la concentration
Coupler à d’autres actions pour estimer un
risque acceptable
Les explosions de poussières, M. TRAORE
La prévention des explosions

Inertage par un gaz


(Azote, Vapeur d’eau, Dioxyde de carbone)
Action sur le comburant
Utilisation du vide

Limiter la température de la surface chaude à 2/3


de la TMI

Eviter les étincelles par choc mécanique en


Action sur la captant par électromagnétisme, par filtration ou
source d’inflammation par gravité les particules dangereuses

Mise à la terre et équipotentialité entre les


éléments – Respecter les directives européennes
ATEX 94/9/CE et 1999/92/CE

Les explosions de poussières, M. TRAORE


La prévention des explosions
Zone Définition de l’emplacement Exemples

20 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de Intérieur des silos,


nuage de poussières combustibles est présente dans l’air en trémies, sécheurs,
permanence, pendant de longues périodes ou fréquemment. filtres, cyclones

21 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de Environnement


nuage de poussières combustibles est susceptible de se immédiat des
présenter occasionnellement en fonctionnement normal. appareils ci-dessus

22 Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de Fuites


nuage de poussières combustibles n’est susceptible pas de occasionnelles
se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se dues aux évents de
présente néanmoins, elle n’est que de courte durée. sécurité
Non Un emplacement, où il est improbable que des atmosphères Intérieur des
dangereuse explosives se présentent en quantités telles que des bureaux
précautions spéciales soient nécessaires

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Les effets des explosions
Les effets sur l’homme
Lésions aux tympans (seuil limite de rupture = 3,4 104 Pa)

Effets directs ou Blessures aux poumons (50 % de survie pour P = 4 bars)


primaires
Rayonnement thermique (50% de mortalité si exposition
pendant 10 s à un flux de 57 kW/m2)
Les fragments tranchants pénétrants
Effets secondaires
Les missiles contondants (commotion et fracture)
Masse (kg) Dommage Niveau Vitesse d’impact
4,54 Commotion cérébrale Sans effet 3,05 m/s
4,54 Commotion cérébrale Seuil limite 4,57 m/s
4,54 Fracture du crâne Sans effet 3,05 m/s
4,54 Fracture du crâne Seuil limite 4,57 m/s
4,54 Fracture du crâne Proche de 100% 7,01 m/s
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Les effets des explosions
Les effets sur l’homme
La projection des personnes contre
des surfaces dures
Effets tertiaires
Traumatismes psychologiques

Niveau de Vitesses Niveau de Vitesses


dommage d’impact (m/s) dommage d’impact (m/s)
Sans effet 3,05 Sans effet 3,05
Seuil limite 3,96 Seuil limite 6,40
50 % létalité 5,49 50 % létalité 16,46
99 % létalité 7,01 99 % létalité 42,06

Projection avec impact de la tête et Projection et impact du corps humain


fracture potentielle du crâne
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Les effets des explosions
Les effets sur les structures
Pression (mbar) Dégâts Matériels

2 Fentes occasionnelles des vitres de grandes fenêtres

20 10 % des vitres brisées en éclats


Quelques dommages aux plafonds des maisons
70 90 % des vitres brisées en éclats
Démolition partielle des maisons les rendant inhabitables
140-200 Effondrement partiel des murs et des toits des maisons

200-300 Déformation des bâtiments à charpente en acier et sortie de leurs fondations

300 Rupture des réservoirs de pétrole

500 Destruction complète des maisons

Les explosions de poussières, M. TRAORE


La protection contre les explosions
Toute mesure permettant de limiter les effets des explosions

• Construction résistant aux explosions (coûteux, petits volumes,


produits très toxiques)

• Systèmes de séparation et d’isolement des installations (vanne


à fermeture rapide, vis d’Archimède, écluses rotatives cellulaires)

• Utilisation d’extincteurs déclenchés (Pres < Pdes)

• Events de décharge d’explosion (dimensionner à partir de la


connaissance de Kmax)

Les explosions de poussières, M. TRAORE


La protection contre les explosions

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Conclusion
• Cela n’arrive pas qu’aux autres!!!!!!!!!!!!!!

•Les explosions de poussières restent un sujet complexe


(paramètres influents)

• Chaque poussière a un comportement unique à évaluer


expérimentalement dans les mêmes conditions qu’en industrie

• Se méfier des valeurs de la littérature sans spécifications

• La mise en œuvre des méthodes de protection reste encore


une affaire de spécialistes

Les explosions de poussières, M. TRAORE


Bibliographie
1. Laurent A., 2003, Sécurité des Procédés Chimiques - connaissances de base et méthodes d’analyse de
risques. TEC & DOC, Paris.
2. Traoré M., Les explosions de poussières et mélanges hybrides. Etude paramétrique et relation entre la
cinétique de combustion et la violence de l’explosion. Doctorat INPL-Nancy, Avril 2007.
3. Eckhoff R. K., 2003, Dust Explosions in the process industries (third edition). Gulf Professional Publishing.
4. Bartknecht W., 1989, Dust explosions : Course, Prevention, Protection. Springer -Verlag.
5. Field P., Handbook of powder Technology, volume 4 : Dust explosion, Elsevier Amsterdam-Oxford.
6. Nagy J., Verakis H. C., 1983, Development and Control of Dust Explosions. Marcel Dekker, New York.
7. Medard L., 1987, Les explosifs occasionnels. TEC & DOC, Paris.
8. Siwek R., 1980, Experimental methods for the determination of explosion characteristics of combustible
dusts. Loss Prevention Bale, 3 (12) : 839-850.
9. Directive ATEX n° 94/9/CE – 23 Mars 1994, Journal officiel des communautés européennes, L 100/1.
10. Directive ATEX n° 99/92/CE – 16 Décembre 1999, Journal officiel des communautés européennes, L 23/57.
11. ISO Method 6184-1 : Explosion protection system. Method for determination of explosion indices of
combustible dusts in air. International Organization for Standardization, 1985.
12. Cleuet A., Gros P., 1989, Les mélanges explosifs – gaz et vapeurs, poussières liquides, solides. INRS.
13. Lödel R., 1992, Incendies et explosions de métaux en poudre. Rapports scientifiques et techniques de
l’INERIS
14. Pellmont G., 1980, Minimum Ignition Energy of Combustible Dusts and Explosion Behaviour of Hybrid
Mixtures, 3rd Int. symposium on loss Prevention and Safety Promotion in the Process Industries, 3, pp 851-
862, Bâle.
15. http://aria.ecologie.gouv.fr « BARPI : Bureau d’Analyses de Risques et Pollution Industrielle »
16. http://segmg.free.fr « Société d’Etudes Géologiques et minières de la Gohelle »
Les explosions de poussières, M. TRAORE
Inflammabilité des poudres
Indice de sensibilité
Matériau TMI (°C) EMI (mJ) CME (g/m3) (TMI*EMI*CME)ref/
(TMI*EMI*CME)p
Amidon (Blé)
400 25 25 8

Sucre 370 30 45 4

Aluminium broyé 550 à 700 50 à 120 45 à 120 0,2 < I < 1,6

Soufre 290 15 35 13

Charbon de
610 60 55 1
Pittsburgh

Polyéthylène 450 30 20 7,5

Cellulose 480 80 55 0,95

Bois/pin (farine) 470 40 35 3,06

Les explosions de poussières, M. TRAORE


L’explosivité des explosions
Classe Indice de sévérité Indice d’explosion
Matériau Pmax (bar) Kmax (bar.m.s-1)
d’explosion (Pmax.Kmax )p/(Pmax.Kmax)réf Isens*Isev
Amidon (Blé)
8 136 St1 3,1 24,8

Sucre 8 95 St1 2,2 8,8


Aluminium
6 à 7,5 270 St2 4,6 < I < 5,8 0,9 < I < 9,3
broyé
Soufre 5,5 95 St1 1,5 19,5
Charbon de
6,5 54 St1 1 1
Pittsburgh

Polyéthylène 6,8 76 St1 1,5 11,3

Cellulose 9 87 St1 2,2 2,1

St1
Bois/pin (farine) 8 109 2,5 7,7

Source – INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité)


Les explosions de poussières, M. TRAORE

Vous aimerez peut-être aussi