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INSA de Strasbourg – Spécialité GENIE CIVIL

Projet de Fin d’Etudes

Sujet : Requalification du centre-ville de Lure

Auteur : Julien WALTZ


Elève ingénieur en 5ème année

Tuteur entreprise : Martin CIESIELSKI


Ingénieur, chef du département VRD, OTE Ingénierie

Tuteur INSA : Abdelali TERFOUS


Maitre de conférences à l’INSA de Strasbourg

Juin 2009
Mémoire du PFE

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier, l’entreprise OTE ingénierie d’ILLKIRCH de m’avoir


accueilli pendant toute la durée mon Projet de Fin d’Etudes, plus particulièrement
mon tuteur, Martin CIESIELSKI, chef du département Voirie et Réseaux Divers. Mais
également les responsables d’études, Catherine ALMY, Florence CUSINATO, Pierre
KAMMERER, Brice PIERRAT, Stéphanie WASSMUTH, les dessinateurs, Elisa DE
MATOS, Véronique ROTH et Jean-Luc VOEGELE ainsi que les personnes des
autres services de m’avoir consacré du temps et transmis les connaissances pour
me permettre de résoudre les problèmes auxquels j’ai été confrontés.
Je remercie également Abdelali TERFOUS, mon tuteur INSA, pour son aide et
ses conseils, qui m’ont permis de faire évoluer mon Projet de Fin d’Etude.

Julien WALTZ -2- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

RESUME

Ville au rôle prépondérant et sous-préfecture de Haute-Saône, Lure souffre


actuellement de problèmes liés à la circulation et au vieillissement de ses
infrastructures urbaines. Pour pallier cela et tenter de redynamiser cette cité de
caractère, le bureau d’études OTE Ingénierie a été désigné en compagnie des autres
membres de l’équipe de maitrise d’œuvre, qui ont chacun des rôles définis. Dans le
cadre du projet de requalification du centre-ville de Lure, cette étude sera axée sur la
partie liée à l’assainissement du site. Pour une meilleure gestion des eaux pluviales
et une protection du milieu naturel, il a été choisi de remplacer le réseau unitaire
existant par un réseau pseudo-séparatif. La multiplicité des données et des
contraintes à prendre en compte pour réaliser l’analyse et le dimensionnement des
conduites, nous a amené à émettre des hypothèses qui seront validées au fur et à
mesure de l’avancement du projet. En considérant les informations recueillies sur le
terrain ainsi qu’en comparant plusieurs méthodes, cette étude montre le
raisonnement utilisé pour le dimensionnement de réseaux d’assainissement
permettant d’aboutir à des solutions. L’étendue et la complexité d’un tel chantier
alliées à la situation financière actuelle donnent à ce projet des incertitudes qu’il
faudra maîtriser pour le mener à bien.

MOTS-CLES

- Génie civil
- Etudes
- Assainissement
- Dimensionnement

Julien WALTZ -3- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

SOMMAIRE

Introduction -6-
Présentation de l’entreprise -7-
Présentation du projet -9-
Présentation des aménagements -12-
Le phasage
La circulation
Le stationnement
Les aménagements
L’éclairage
L’assainissement
L’accessibilité
Le chantier
Les phases du projet -22-
La candidature
L’étude de définition
L’esquisse
L’avant-projet
Projet
Etudes -25-
Découverte du projet -25-
Les pièces écrites
Les visites
Les relevés
Les réunions
Diagnostic des réseaux -27-
Les techniques de réhabilitation
Vérification de l’écoulement
Les eaux pluviales -31-
Etude hydrologique -31-
Etude hydraulique -33-
Méthode superficielle
Méthode rationnelle
Choix de la méthode
Les assemblages -41-
Les assemblages en série
Les assemblages en parallèle
Les limites des assemblages

Julien WALTZ -4- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Les assemblages des bassins versant de Lure


Dimensionnement -44-
Relation générale
Conditions initiales
Première approche
Conditions d’autocurage
Résultats des calculs
Vérification des calculs -54-
Les eaux usées -56-
Les origines -56-
Les débits -57-
Eaux usées domestiques
Eaux usées industrielles
Eaux claires parasites
Eaux pluviales
Bilan
Les conduites -60-
Conditions de dimensionnement
Conditions d’autocurage
Etude hydrologique -62-
Hypothèses de calcul
Vérification des réseaux existants -64-
Raisonnement
Les débits générés
Vérification de l’écoulement
Résultats
Entretien et risques -69-
Ouvrages annexes -71-
Les séparateurs à hydrocarbures et débourbeurs -71-
Les limiteurs et régulateurs de débits -72-
Station de relevage ou de pompage -74-
Séparateurs à graisses ou à fécules -75-
Déversoirs d’orage -75-
Conclusion -76-
Bibliographie -77-
Liste des figures -78-
Annexes -80-

Julien WALTZ -5- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

INTRODUCTION

Dans le cadre de mon Projet de Fin d’Etudes de cinquième année en Génie


Civil à l’INSA de STRASBOURG, j’ai débuté mon expérience le 26 janvier 2009 au
sein de l’entreprise OTE Ingénierie dont le siège se situe à ILLKIRCH (67). Durant
mon activité, dont le thème est centré sur la requalification du centre-ville de Lure
(70), j’ai pu découvrir la complexité d’un chantier de cette ampleur ayant pour but de
redynamiser un espace public urbain. Ce vaste projet vise en effet à résoudre
plusieurs problèmes dans différents domaines tels que la circulation ou encore
l’éclairage.
Mon travail s’est quant à lui concentré sur l’assainissement du site, avec le
dimensionnement du réseau d’eaux pluviales et la vérification de celui des eaux
usées. Après avoir pu me familiariser avec le sujet en étudiant les pièces écrites
existantes et en me rendant sur place, j’ai débuté les études en découvrant de
nouveaux raisonnements et méthodes.
L’ensemble de mon activité s’est déroulé au sein du département Voirie et
Réseaux Divers d’OTE, lequel s’occupe des parties techniques concernant la voirie,
l’assainissement, les différents réseaux secs, le phasage et le chiffrage des travaux
de ce projet dans l’équipe de maîtrise d’œuvre dont il fait partie.
Ce rapport est composé d’une brève présentation de l’entreprise, d’une
présentation du projet et des différents aménagements qui sont envisagés. Il y est
ensuite exposé les différentes études effectuées concernant l’assainissement avec le
développement du dimensionnement et la vérification.

Compte tenu de la conjoncture actuelle, l’avancement du projet a été quelque


peu ralenti pour permettre à la ville de Lure de trouver les fonds nécessaires. Pour
continuer mon travail sur ce projet, j’ai dû prendre quelques hypothèses, notamment
sur le tracé des réseaux futurs qui n’est toujours pas fixé et qui dépendent
d’informations provenant d’autres entreprises. Ces hypothèses ne mettent cependant
pas en question les méthodes de calculs utilisées.

Julien WALTZ -6- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
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PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

OTE Ingénierie (Omnium Technique Européen) est une entreprise, dont le siège
est situé à ILLKIRCH (67), capable de remplir des missions de bureau d’étude
technique, de maîtrise d’œuvre et d’économiste.
Cette entreprise fondée en 1962 était avant tout reconnue comme spécialiste
dans la construction de bâtiments publics, tertiaires et industriels de haute technicité,
OTE s’est plus récemment développée dans des activités publiques ou hospitalières.
D’abord centrée sur l’infrastructure et le bâtiment, l’entreprise s’est également
tournée vers l’environnement la sécurité et les VRD.
Comptant près de 200 employés dont 105 cadres et ingénieurs, OTE est divisée
en plusieurs départements :
- Direction de projet
- Environnement et sécurité
- Génie Civil
- Génie Thermique
- Génie Electrique
- Economie de la construction
- Direction de travaux
- Voirie et Réseaux Divers

Le groupe OTE Ingénierie comprend différentes structures telles que R2A


basée à METZ, ITECO basée à ILLKIRCH, OTELIO basée à COLMAR mais
également des locaux à PARIS, NANTES et MULHOUSE.
Quelques réalisations auxquelles la société a pris part :
- Le nouvel hôpital civil de STRASBOURG
- Parlement Européen IPE 4
- Musée d’art moderne et contemporain de
STRASBOURG
- Lilly France
- …

Julien WALTZ -7- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Figure n° 1, Organigramme de l’entreprise

L’ensemble de mon activité s’est déroulée au sein du département Voirie et


Réseaux Divers de l’entreprise. Cette partie d’OTE Ingénierie comprend 3
dessinateurs ainsi que 5 responsables d’études qui traitent des parties concernant la
voirie, les différents réseaux et les espaces verts des différentes affaires. Ils
s’occupent de réaliser les études techniques concernant ces parties et peuvent
également assurer le suivi des travaux sur les chantiers traitant du domaine des
VRD.

Julien WALTZ -8- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

PRESENTATION DU PROJET

Le sujet de mon Projet de Fin d’Etudes traite de la requalification du centre-ville


de LURE (70).
Lure est une ville située au centre d’une région à caractère rural avec la
présence d’activités industrielles. Elle a été instaurée sous-préfecture de Haute-
Saône (70) au XIXe siècle, ce qui lui a donné des attributs de centralité importants.
Drainant plus de 20 000 personnes dans son bassin de vie, la ville de Lure souhaite
conserver son rôle structurant. Située à 25 km de Belfort et de Vesoul, la ville de
Lure et ses activités rayonnent sur un important bassin.

Figure n° 2, Plan de situation de Lure (70)

Aujourd’hui, les habitants de la Communauté de Communes du Pays de Lure


veulent offrir une image plus dynamique au centre-ville, qui possède toutefois un
patrimoine original et riche en possibilités. Un projet de requalification des espaces
publics doit permettre de conserver cet attrait.

Julien WALTZ -9- Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
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Actuellement le centre-ville de Lure souffre de plusieurs problèmes tels que les


difficultés de circulation et un vieillissement de l’espace public. Le projet devra
résoudre ces problèmes en intégrant l’identité propre de la ville, son architecture, ses
traditions. L’exigence de conserver cette identité se lie à l’originalité créative d’un
projet. Il s’agira de mettre en place une bonne gestion des différents flux de
circulation et des réseaux. La notion de qualité devra également être un point moteur
pour la requalification de l’habitat et de l’économie en intégrant des dispositions
environnementales.
Pour réaliser le projet, le maître d’ouvrage, qui est une collectivité, à savoir la
mairie de LURE, à choisit de recourir à un marché dit de définition. Celui-ci est
possible lorsque la personne publique n'est pas en mesure de préciser les buts et
performances à atteindre par le marché, les techniques de base à utiliser, les
moyens en personnel et en matériel à mettre en œuvre, elle peut alors recourir aux
marchés dits de définition.
Ces marchés ont pour objet d'explorer les possibilités et les conditions
d'établissement d'un marché ultérieur, le cas échéant au moyen de la réalisation de
maquettes ou de démonstrateurs. Il y aura alors mise en compétitions entre
différents projets, dont un seul sera finalement retenu.
Pour mettre ce projet en forme et ainsi proposer une candidature, l’entreprise
OTE Ingénierie a choisi d’intégrer une équipe de maîtrise d’œuvre qui se compose
de :

Figure n° 3, Organigramme de l’équipe de maîtrise d ’œuvre

Julien WALTZ - 10 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
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• Marion TALAGRAND

Dirige un atelier d’urbanisme et de paysage situé à Paris qui s’occupe pour ce


projet de la conception des différents aménagements urbains ainsi que l’élaboration
des plans. C’est également lui le mandataire de l’équipe, cela signifie qu’il est
l’interlocuteur particulier de l’équipe de maitrise d’œuvre avec l’équipe de maitrise
d’ouvrage.

• Matthieu GELIN et David LAFON

Dirigent un cabinet d’architecture basé à Paris s’occupant principalement de la


conception du mobilier urbain et participant également pour les aménagements.

• OTE Ingénierie

Travail de collaboration entre les agences d’ILLKIRCH et de COLMAR sur les


études concernant l’assainissement, l’eau potable, les différents réseaux secs, le
phasage des travaux, les études environnementales ainsi que le dimensionnement
de la voirie et le chiffrage des travaux. OTE Ingénierie assurera également la mission
d’OPC (Ordonnancement Pilotage Coordination) sur le chantier.

• VIALIS

Vialis est un bureau d’étude basé à COLMAR, réalisant


les études concernant le trafic et la circulation, ainsi que les
études d’éclairage.

La composition d’une telle équipe de maitrise d’œuvre permet de réunir dans


plusieurs domaines les compétences nécessaires pour un chantier de cette taille. La
candidature de l’équipe à été déposée auprès du maître d’ouvrage en juillet 2007.
Après plusieurs présentations et élimination de différentes équipes candidates, le
groupement dont OTE fait partie à été choisi le 24 avril 2008 pour assurer la maîtrise
d’œuvre.

Julien WALTZ - 11 - Juin 2009


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PRESENTATION DES AMENAGEMENTS

Ce projet, dont le but est de mettre en valeur une partie du centre-ville de LURE
va toucher plusieurs aménagements et aura de nombreuses spécificités propres à la
ville et son environnement. (Annexe 1)

Rue de la Tannerie

Esplanade Charles
de Gaulle

Avenue de la
République

Rue des Gleux

Carrefour de
la Poste

Figure n° 4, Plan d’ensemble du projet, source : pl aquette AVP

Sur ce plan d’ensemble (figure n°4), nous pouvons o bserver en gras les rues
concernées par les aménagements. Avec deux « places » importantes que sont
l’avenue de la République qui est l’artère principale de la ville dans le sens nord-sud
et l’esplanade Charles de Gaulle, à l’est sur le plan, qui est un lieu de vie lors des
grandes manifestations de la ville. Plusieurs rues relient ces deux points de passage
privilégiés.

Julien WALTZ - 12 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
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Le phasage

Il faut savoir que le projet de requalification du centre-ville de Lure entraine des


travaux de grande ampleur sur les réseaux et la voirie, c’est pour cette raison que la
réalisation se fera en plusieurs phases. Les premiers travaux réalisés concernant la
tranche ferme sont planifiés entre janvier 2010 et novembre 2011, ils concerneront
l’Avenue de la République, l’Avenue Carnot, la rue de la Tannerie et l’Esplanade
Charles de Gaulle. Ce projet en plusieurs phases permet de maintenir la circulation
et l’accès aux commerces du centre-ville par l’intermédiaire de déviations. Les
nuisances engendrées par un chantier en un endroit précis seront alors limitées dans
le temps. La tenue d’une foire internationale, de fêtes foraines et de marchés
hebdomadaires sur l’esplanade impose des contraintes de temps qui justifient la
réalisation en différentes phases (Annexe 2).

Figure n° 5, Photo de l’Avenue de la République

Dans le cadre de la tranche, initialement prévue en seconde phase, les travaux


seront axés sur les rues transversales et secondaires qui permettent de relier les
espaces publics majeurs, cependant leurs aménagements seront plus discrets.

Julien WALTZ - 13 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Les récentes réunions organisées entre le maître d’ouvrage et l’équipe de


maîtrise d’œuvre ont montrées que les élus de la ville de Lure souhaitent étaler la
réalisation dans la durée pour mieux amortir le coût des travaux au vu de leur
difficultés actuelles à trouver des subventions. Ainsi à la base, la durée était estimée
à 5 ans. Une nouvelle planification répartira l’ensemble sur 8 à 10 ans avec un
nombre de phases plus importantes. L’avenue de la République et l’Esplanade
Charles de Gaulle resteront les deux éléments majeurs, mais leur réalisation ne se
fera plus en parallèle mais certainement l’une après l’autre avec la rue de la Tannerie
et celle des Gleux. Cette modification à des raisons budgétaires mais aussi
politiques. Il faudra donc adapter un nouveau phasage en fonction des souhaits du
maître d’ouvrage.

Les travaux concernant l’avenue de la République et l’Esplanade Charles de


Gaulle représentent la majorité de la tranche ferme. Ces deux endroits sont les
composantes les plus emblématiques du centre-ville de Lure. Le projet à pour
objectif de mettre en valeur les façades nobles de l’avenue qui est aujourd’hui
surchargées par du mobilier urbain et une place trop importante prise par la voiture,
comme il est possible de l’observer sur la photo (figure 5). Il s’agit donc de redonner
à la rue un aspect plus agréable pour mettre en valeur son architecture et augmenter
l’espace pour les piétons. A l’inverse, l’Esplanade est actuellement trop vide pour ne
pas imposer de contraintes aux manifestations annuelles qui s’y déroulent. Il s’agit
d’habiller cette place pour lui permettre un usage quotidien sans pour autant nuire
aux grands rassemblements. Lors de l’aménagement il faut également tenir compte
que ces différents espaces publics ne se vivent pas de la même manière au fil des
saisons ou au cours d’une journée.

La circulation

L’un des principaux objectifs de ce projet est de redonner une place plus
importante aux piétons et aux cyclistes dans le centre-ville. Des études de trafic ont
montré que la création du nouveau contournement ouest de Lure déleste le centre-
ville et principalement l’avenue de la République du trafic de transit qui était autrefois
non négligeable. Il est actuellement encore jugé que la voiture occupe une place trop
importante, le choix à été fait de mettre plusieurs rues en sens unique pour favoriser
les circulations douces telles que les piétons et cyclistes, mais aussi pour réduire le
nombre de voitures.

Julien WALTZ - 14 - Juin 2009


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Figure n° 6, Plan de circulation, source : plaquett e ESQ

Ainsi la circulation automobile dans le centre-ville se fera sous la forme de


plusieurs boucles, dont la principale consistera à emprunter l’avenue de la
République dans le sens nord-sud et l’Esplanade dans le sens sud-nord, avec la rue
de la Tannerie au nord et la rue des Gleux au sud. Ce sens à été choisi car d’après
les études de trafic, la circulation dans l’avenue est 1.5 fois plus élevée dans le sens
nord-sud que dans le sens inverse. Ces tracés ont également pour vocation de ne
pas changer radicalement les habitudes de circulation des riverains. La
détermination de ces sens de circulation dépend également de la capacité des bus et
des poids lourds à emprunter ces voies. Des études ont également été menées pour
déterminer si les virages sont acceptables pour les rayons de giration des véhicules
les plus encombrants. Certains carrefours tels que celui de la rue de la Tannerie ou
celui de la Poste (figure n° 7), au sud de l’avenue de la République, posent problème

Julien WALTZ - 15 - Juin 2009


ème
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du fait de la proximité d’un passage à niveau qui limite fortement la capacité de


stockage dans l’avenue Carnot, en cas de fermeture. Il a donc été choisi pour des
raisons de sécurité de favoriser le flux Carnot-Gare et de stocker si nécessaire vers
le nord.
En plus d’offrir plus d’espace aux piétons et cyclistes, le fait de mettre certaines
rues à sens unique fluidifiera le trafic car les problèmes engendrés par des
intersections seront réduits. Cette solution améliorera également la sécurité de tous
les usagers car les points de conflits seront mieux maitrisés. Actuellement, les
cyclistes utilisent à certains endroits la chaussée puis le trottoir à d’autre, les piétons
circulent sur la chaussée à cause d’un manque de place. Ce sont toutes ces zones à
risques qu’il est important de traiter.

Figure n° 7,
Aménagement du
carrefour de la
Poste, source :
plaquette AVP

La proximité d’un lycée et de plusieurs écoles engendre un nombre important


de piétons et de cyclistes, il est donc important de leur permettre un accès rapide et
aisé aux différents coins de la ville.

Figure n° 8, Photo de l’Esplanade


Charles de Gaulle

Julien WALTZ - 16 - Juin 2009


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Le stationnement

Actuellement l’Esplanade sert de lieu d’accueil des évènements festifs de la


ville, cependant ces rassemblements sont ponctuels. Pendant le reste de temps cet
espace est un vaste parking occupé par quelques véhicules comme on peut
l’observer sur la figure n°8. Les autres rues dispo sent elles aussi de places de
stationnement. Le projet propose de maintenir le nombre de stationnements réels en
appliquant une nouvelle répartition. Ainsi, certaines zones seront délestées d’un
nombre de voiture au profit de certaines autres, par exemple l’avenue de la
République qui compte aujourd’hui deux voies de circulation avec deux voies de
stationnement se retrouvera en sens unique avec une seule voie de stationnement.

Figure n° 9, Coupe de
l’avenue de la République,
état existant

Figure n° 10, Coupe de


l’avenue de la République,
projet

Julien WALTZ - 17 - Juin 2009


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Les aménagements

Dans ce projet, différents aménagements sont prévus. Celui de l’Esplanade se


caractérise par l’introduction d’espaces verts avec des essences locales.
L’introduction de végétation permettra d’habiller la place et de lui donner un aspect
plus accueillant. La figure n°11 donne une idée des aménagements proposés pour
l’Esplanade.

Figure n° 11, Représentation de l’Esplanade vue dep uis le nord, source : plaquette
AVP

La mise en place de sol coloré comme sur la figure n° 11, délimitera des zones
sur cet espace et lui donnera de multiples fonctions telles qu’une aire de jeux ou un
terrain de sport, tout en conservant une surface importante pour les manifestations et
un nombre de places de stationnement suffisants. Ces activités permettront à
l’Esplanade d’être un véritable lieu de rencontre entre des personnes de différents
âges à tout moment de la journée et de l’année. Ainsi en été, il sera possible de se
reposer à l’ombre d’un arbre, tandis qu’en hiver, les habitants pourront y profiter des
rayons de soleil. La proximité d’établissements scolaires fourni à cet espace une
activité qu’il faut exploiter pour le faire vivre.

Julien WALTZ - 18 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
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Figure n° 12,
Représentation de
l’avenue de la
République
Source : plaquette AVP

L’aménagement de la voirie de l’avenue de la République, comme sur la figure


n° 12, permettra quant à lui de redonner plus d’esp ace aux piétons et aux
commerces pour favoriser un certain dynamisme. Ainsi une rue où cet espace est
favorisé pourra développer le secteur de la restauration, par exemple, où il sera
dorénavant possible d’installer des terrasses et d’offrir des lieux de détente. Ces
lieux plus accueillants vont favoriser le passage piéton et cela aura des retombées
économiques sur les commerces voisins.

Concernant la voirie, d’une manière générale :


- les voies en sens unique auront 3.50 m
- les voies en double sens auront 5.50 m
- le stationnement longitudinal : 2.20 m
- les trottoirs suivant le gabarit des rues

Pour habiller l’espace public, des études ont été réalisées concernant le
mobilier urbain, qui doit répondre aux attentes des habitants suivant leur humeur ou
le moment de la journée, ainsi les usagers pourront attendre, se reposer ou encore
se repérer grâce à ces nouveautés. Actuellement ce mobilier (bacs floraux, barrières,
…) surcharge l’avenue de la République et est totalement inexistant sur l’Esplanade,
l’objectif est alors d’assurer une meilleure répartition pour donner à chaque espace
son utilité.

Julien WALTZ - 19 - Juin 2009


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L’éclairage

La partie concernant l’éclairage est également étudiée. Actuellement l’éclairage


est assuré par des candélabres sur mâts ou sur façade suivant le cas. L’objectif du
projet, en terme d’éclairage, est d’offrir une intensité lumineuse différente en fonction
de l’usage de l’espace, ainsi l’avenue de la République plus passante sera plus
lumineuse que la rue Pasteur par exemple.

L’assainissement

Une autre partie importante du projet concerne l’assainissement. Actuellement


un réseau unitaire récupère l’ensemble des eaux pluviales et des eaux usées. Le
projet prévoit de mettre en place un réseau pseudo-séparatif qui collectera d’une part
les eaux usées, les eaux de toitures traversant les habitations et les cours intérieures
et d’autre part les eaux de voirie avec celles de toiture récupérées en façade. Une
analyse des réseaux existants déterminera si les tuyaux actuels sont encore en état
ou si une réhabilitation voire un remplacement est nécessaire. Ces deux conduites
seront toutefois reliées à un collecteur unitaire existant en aval qui mène à la station
d’épuration. La séparation complète ne se fera que lorsque des travaux similaires
seront effectués sur la partie en aval de notre projet. Le choix d’un réseau pseudo-
séparatif à été fait car il présente l’avantage d’être plus économique que le système
séparatif. En effet ce dernier imposerai de refaire tous les branchements même ceux
effectués sous les habitations qui connectent eaux pluviales et eaux usées.
Cependant il faut bien veiller à ce que tous les branchements soient correctement
réalisés pour ne pas introduire d’eaux usées dans le collecteur d’eaux pluviales. La
possibilité d’une gestion alternative des eaux pluviales, par infiltration notamment, a
été évoquée, mais la configuration du bâtit actuel ne laisse pas la place nécessaire
sauf sur l’Esplanade Charles de Gaulle. La présence d’un sol argileux sur l’ensemble
du site ne favorise pas l’infiltration.

L’accessibilité

Le nouvel aménagement doit rendre tout le centre ville accessible aux


personnes à mobilité réduite, ainsi des accès sont spécialement prévus et les pentes
aménagées.

Julien WALTZ - 20 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Le chantier

Dans la mesure où le chantier se déroulera dans un espace occupé, il est


nécessaire de limiter les nuisances pendant les phases de travaux. Ainsi ce projet
répond à une charte de chantier à faibles nuisances, c'est-à-dire de faibles
dégagements de poussières et de bruits. Des engins et des techniques de réalisation
particulières devront être utilisés pour y parvenir.

Mon activité sur ce projet a été principalement axée sur l’assainissement. Avec,
pour l’eau pluviale, la détermination des bassins versants, les pentes de chacun et
leurs débits. Grâce aux assemblages il a ensuite été possible de connaitre le débit
total pour dimensionner les réseaux en fonction de plusieurs critères. Les résultats
obtenus ont pu être comparés avec l’emploi de plusieurs méthodes :
- Méthode superficielle
- Méthode rationnelle
Concernant les eaux usées, la vérification pour savoir si les conduites sont
encore utilisables nécessite l’utilisation d’autres raisonnements.

Julien WALTZ - 21 - Juin 2009


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LES PHASES DU PROJET

A la base de tout projet il y a une demande émanant d’un maître d’ouvrage.


Dans le cas de la requalification du centre-ville de Lure, la mairie n’avait pas les
moyens de déterminer précisément les buts à atteindre par ce marché et les moyens
à mettre en œuvre pour y parvenir. Elle a donc fait appel à un marché dit de
définition, qui lui à permis de découvrir et d’approfondir différentes variantes
possibles au projet qu’elle souhaitait entreprendre. Dans le cadre de ce marché,
plusieurs équipes ont été mises en concurrence pour n’en retenir finalement qu’une
seule. Il y a eu plusieurs étapes pour aboutir à la situation actuelle.

La candidature

Au départ, pour présenter sa candidature à la réalisation de ce projet, OTE


Ingénierie s’est associé à plusieurs partenaires spécialisés dans différents domaines
qui auront chacun des missions bien précises.
A partir du moment où les candidatures des différentes équipes ont été
proposées au maître d’ouvrage, l’étude de définition peut alors commencer.

L’étude de définition

Cette étude de définition débute par une présélection de 5 équipes qui sont
jugées les plus aptes à entreprendre ce projet de par leurs références et leurs
compétences. Ce choix à été effectué le 23 juillet 2007. Le 25 juillet 2007, les 5
candidats ont été réunis par le maître d’ouvrage pour prendre connaissance des
attentes de celui-ci et pour tenter de mieux cerner le projet ainsi que ses enjeux et
ses contraintes.
Après un délai de 28 jours, les équipes concernées ont été auditionnées pour
une présentation sur la première réflexion qu’elles ont eue à propos du projet. Cette
présentation a montrée au maître d’ouvrage les grandes lignes proposées qui seront
ensuite approfondies par chacun. Après ces auditions, le 10 septembre 2007, le
maître d’ouvrage affinât ses choix en n’en conservant que 3 qui sont dites équipes
de définition. La mise au point des Marchés de définition succède à la sélection.

Julien WALTZ - 22 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Un marché de définition est composé de plusieurs phases, la première est la


phase ouverte. Durant celle-ci les trois titulaires des marchés ont travaillé en
commun avec le maître d’ouvrage pour cerner le secteur d’étude et les objectifs ainsi
que de tester les orientations possibles.
Après cette phase, le maître d’ouvrage a effectué une synthèse des points
traités et de la direction qu’il souhaitait voir prendre le projet. Il a alors fourni le
programme aux équipes de définition.
La phase suivante est appelée phase fermée. Durant celle-ci les 3 titulaires ont
travaillé individuellement pour proposer une vision plus personnelle du projet en
restant conforme au programme. Les dossiers ont été remis à la mairie le 4 février
2008, puis exposés publiquement. Après analyse des documents, le maître
d’ouvrage a finalement arrêté son choix, le 24 avril 2008, sur une seule équipe qui
s’est vue confiée la mission de maîtrise d’œuvre, suivant les indications du Code des
Marchés Publics.
L’entreprise OTE Ingénierie à donc décroché la mission de maîtrise d’œuvre en
collaboration avec VIALIS, un bureau d’étude d’éclairage et déplacements, avec le
cabinet des architectes Matthieu GELIN et David LAFON, ainsi que Marion
TALAGRAND, qui gère un atelier de paysage et d’urbanisme et qui est également le
mandataire de l’équipe.
Les différentes phases d’un projet et leur contenu sont définis par la loi MOP
(Maîtrise d’Ouvrage Publique), cette loi appliquée en France depuis 1985, régit les
relations entre un maître d’ouvrage public et un maître d’œuvre privé.

L’esquisse

La première de ces phases se nomme esquisse (ESQ), elle a pour but de


reprendre les études et le travail réalisé lors du marché de définition en tenant
compte des remarques formulées après concertation des usagers. Plusieurs points,
tels que les plans de circulation ont été retraités, de ceux-ci découle une partie du
dimensionnement des aménagements. A l’issue de cette phase, l’équipe de maîtrise
d’œuvre à remis au maître d’ouvrage :
- différents éléments graphiques (plan masse, plan masse projet,
coupes, ...) échelle 1/500e ou 1/1000e.
- une notice explicative
- des plans de circulation
- un phasage
- un chiffrage par phase

Julien WALTZ - 23 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

L’avant-projet

La phase d’avant-projet (AVP) succède à l’esquisse, elle s’est terminée en


février 2009. Les documents rendus ont été :
- des éléments graphiques (plan masse, plan techniques, coupes, …)
échelle 1/500e ou 1/200e.
- une notice explicative
- des plans de circulation avec des simulations
- des maquettes des lieux emblématiques
- une charte des espaces publiques concernant les sols, les
plantations, le mobilier, les lumières.
- une notice environnementale
- une stratégie de phasage
- un chiffrage par lot et par phase
- un descriptif technique

Projet

Actuellement, nous nous trouvons dans la phase projet (PRO). Les documents
à rendre sont de plus en plus complets et détaillés au fur et à mesure de
l’avancement. Les grands choix techniques et méthodiques devront alors être pris.
Puis viendra la phase d’exécution (EXE). Chaque membre de l’équipe de
maîtrise d’œuvre fourni différents documents suivant la phase dans laquelle on se
situe et suivant les besoins des entreprises qui réalisent les travaux.

Julien WALTZ - 24 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

ETUDES

• Découverte du projet

Les pièces écrites

Lors du commencement de mon Projet de Fin d’Etudes, le projet de la


requalification du centre-ville de Lure était à la finalisation de la phase d’avant-projet.
Pour débuter, je me suis familiarisé avec le sujet en découvrant les éléments
graphiques et les pièces écrites qui existaient déjà. En observant les éléments
rendus lors de la phase esquisse, j’ai pu me rendre de compte des aménagements
proposés par l’équipe de maîtrise d’œuvre. Pour réaliser ce projet il faut tenir compte
de la ville, de son architecture, de son activité et des habitudes de ses habitants. Il
faut également bien cerner les problèmes qui peuvent être rencontrés, pour les
anticiper au mieux. La vocation de ce réaménagement de l’espace public est de
donner une nouvelle jeunesse à ce centre-ville, mais également d’améliorer le
quotidien de ses habitants et usagers.
La maîtrise des textes règlementaires tels que la loi MOP est également très
importante. Cette loi règlemente les relations d’un maître d’ouvrage public avec un
maître d’œuvre privé, c’est elle aussi qui fixe la répartition des rémunérations suivant
les phases. Pour un maître d’œuvre il s’agit donc de bien prendre connaissance du
travail et des documents à fournir pour lesquels il va être rémunéré. Il y a même des
risques pour lui à prendre de l’avance sur le travail demandé pour une phase en
effectuant une étude approfondie sur un élément non demandé. Pour mener à bien
le projet il faut donc partir d’éléments très sommaires puis approfondir chaque
domaine au fur et à mesure de l’avancement des études, chacun des domaines
influe sur les autres.

Les visites

Lors de visites sur le site, j’ai pu me rendre compte de l’état actuel de la ville,
notamment des problèmes de circulation dans l’avenue de la République. Lieu où se
côtoient des véhicules circulant en double sens, d’autres y étant stationnés, mais
aussi des véhicules de livraison arrêtés sur la chaussé faute de place et une forte
activité piétonne liée aux nombreux commerces de cette avenue. A l’opposé,
l’Esplanade offre un vaste espace qui parait mal exploité lors de journées sans
évènements particuliers.

Julien WALTZ - 25 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Les relevés

Ces visites m’ont permis de participer à différents relevés. Nous avons dans un
premier temps répertorié les descentes de toiture des eaux pluviales pour chaque
bâtiment. Les descentes en façades seront raccordées au réseau d’eaux pluviales
projeté récupérant également celles de la chaussée. Ces comptages sont
nécessaires pour connaitre les surfaces à collecter. Les eaux de toiture descendant
à l’arrière des bâtiments seront quant à elles récupérées avec les eaux usées.
Actuellement ces descentes arrières traversent les bâtiments et habitations et sont
reliées au réseau unitaire via les conduites d’eaux usées. Cette configuration sera
donc conservée pour éviter de refaire tous les branchements, ce qui serait beaucoup
trop contraignant et onéreux. Nous avons également relevé certains niveaux de fils
d’eau du réseau unitaire pour connaitre les altitudes et les pentes de celui-ci.

Les réunions

J’ai également pu assister à des réunions entre le maître d’ouvrage, la maîtrise


d’œuvre et les gestionnaires des réseaux. Ainsi il est possible de connaitre l’état
actuel des différents réseaux par ceux qui les gèrent. Ces réunions permettent
également de les informer des travaux prévus. Un point du projet prévoit d’enterrer
tous les réseaux aériens de l’Esplanade Charles de Gaulle. Il donc important que
France Télécom pour la communication, EDF pour les courants forts et courants
faibles, GDF pour le gaz et Véolia pour l’adduction d’eau potable prennent
connaissance du projet pour planifier leurs interventions. Certains réseaux devront
être déplacés car ils se situent sous de futures plantations, d’autres profiteront des
travaux pour remplacer un réseau ancien. Ces réunions permettent aussi de
connaitre qui réalise quels travaux. Les limites de prestation sont très importantes
pour avoir un projet cohérent.

Julien WALTZ - 26 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

• Diagnostic des réseaux

Des inspections télévisées des réseaux d’assainissement, réalisées par


l’entreprise FCA Franche Comté Assainissement pour le compte de Véolia,
permettent de connaitre l’état actuel des réseaux et leurs différentes pathologies.
Ces inspections sont réalisées en partant d’un regard de branchement sur le réseau,
puis un robot surmonté d’une caméra, comme le montre la photo 13, est lancé dans
le réseau jusqu’à atteindre un autre regard de branchement qui sont généralement
espacés d’environ 50 à 60m pour des
raisons pratiques lors des opérations de
curage.

Figure n° 13, Photo d’une inspection


télévisée

Les rapports de ces inspections, dont on peut observer un exemple en annexe


3, font état des réseaux en notant les raccordements et toutes les dégradations
(dépôts, racines pénétrantes, fissures, défaut de joint, déplacements d’assemblage,
…) en fonction de la section inspectée et de la distance. En répertoriant ces défauts
sur un plan des réseaux (voir annexe 4), il est alors facile de repérer les conduites
les plus abimés. Certains problèmes étant plus graves que d’autres, des racines
pénétrantes prouvent la non étanchéité du réseau tandis que certains fissures
peuvent n’être que superficielles.
Le but de ces inspections est de connaître l’état des conduites en tout point du
réseau car pour réaliser le système d’assainissement pseudo-séparatif du centre-
ville de Lure, l’une des options est d’utiliser les anciennes conduites unitaires pour
faire circuler les eaux usées ainsi que les eaux de pluies des toitures et des cours
arrières. Pour cela il est nécessaire de savoir quelles conduites sont à remplacer ou
à traiter contre différentes pathologies. Actuellement, nous ne disposons pas encore
de toutes les inspections souhaitées, notamment celles des réseaux de l’Avenue de
la République qui sont l’un des points important pour notre étude.

Julien WALTZ - 27 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Pour lutter contre ces problèmes, il existe des solutions de réhabilitation qui
évitent le remplacement des conduites. Ces techniques alternatives varient en
fonction des cas à traiter.

Les techniques de réhabilitation

Un fraisage préparatoire se fait grâce à un robot qui découpe les conduites


pénétrantes ou élimine les dépôts et parties friables de la paroi dans le but de
favoriser le bon écoulement dans les tuyaux.
Une autre technique consiste à injecter une résine pour colmater les défauts
fraisés préalablement. Ces défauts peuvent être des fissures ou des infiltrations. La
résine est appliquée à l’aide de spatules ou de coffrages, mis en place par des
robots pour des conduites ayant un diamètre supérieur à 150mm. La résine injectée
est en faite une bi-composante, à savoir une dose de résine et un durcisseur qui sont
mélangés dans le coffrage au moment de leur application. Il faut ensuite entre 15
minutes et une heure pour un bon durcissement suivant la température ambiante.
Cette solution offre une bonne étanchéité car l’injection se propage dans tous les
interstices à traiter. Un fraisage de finition permet d’éliminer les aspérités crées.
Les travaux robotiques ne sont pas la seule solution de réhabilitation, il existe
aussi des travaux ponctuels tels que la pose de manchettes, que l’on peut observer
sur la figure 14, ou chemisage partiel qui traite les défauts depuis l’extérieur. La
manchette, qui peut être en fibre de verre, est imprégnée de résine et positionnée
sur un manchon gonflable. Introduit dans le collecteur avec une surveillance vidéo, le
manchon est gonflé plaquant ainsi la manchette sur la canalisation à réhabiliter. La
polymérisation se fait en chauffant le manchon. Cette technique est utilisable pour
des conduites de tout type de matériau du diamètre 120 à 800mm et nécessite
l’obturation de la conduite en amont. Elle permet de résoudre des problèmes
ponctuels tels que des fissures circulaires et de petites infiltrations.

Figure n° 14, réhabilitation par pose de manchettes , source : site internet Véolia.

Julien WALTZ - 28 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Le procédé du chemisage consiste à insérer, par réversion à l’air, une gaine


textile souple imprégnée de résine qui va s’appliquer contre la canalisation à
réhabiliter et qui, après polymérisation, formera une conduite neuve (voir figure 15).
Le durcissement de la résine se fait par chauffe à la vapeur. Les gaines utilisées ont
une épaisseur appropriée (calcul de dimensionnement) et sont durablement
étanches. La gaine imprégnée de résine est enroulée sur le tambour de réversion
après avoir été fixée à une extrémité. Le tambour est ensuite mis sous pression ce
qui provoque le retournement et l’avancement de la gaine. Les vitesses
d’avancement et de durcissement sont contrôlées depuis l’extérieur.

Figure n° 15,
Schéma de
chemisage par
inversion, source
site internet M3R

Le chemisage peut également se faire par traction de la gaine à travers la


conduite. La gaine est imprégnée manuellement puis tirée par un treuil pour ensuite
être gonflée et plaquée contre la paroi.

Dans certains cas, le chemisage est dimensionné pour être structurant, c’est-à-
dire qu’il doit être capable de reprendre l’intégralité des efforts supportés par l’ancien
collecteur qui sert dorénavant de coffrage perdu. Tandis que l’injection ponctuelle de
résine n’apporte aucune résistance mécanique.
La réhabilitation de conduites par chemisage entraine dans tous les cas une
diminution de la section intérieure de la canalisation. Pour permettre le même
écoulement il faut calculer l’épaisseur de la gaine.

Julien WALTZ - 29 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Vérification de l’écoulement

En utilisant la formule de Manning-Strickler qui est préconisée pour


l’assainissement urbain :
Q = K x Sh x Rh2/3 x I1/2 (1)

Avec Q le débit max en m3/s


K le coefficient de Strickler en m1/3/s
Sh la surface hydraulique en m²
Rh le rayon hydraulique en m = Aire/périmètre = πR² / Dπ = R/2
I la pente en m/m

En prenant une conduite en béton (K = 70) de diamètre 200mm posée avec une
pente de 0.008 m/m, nous obtenons :
Q = K x Sh x Rh2/3 x I1/2
Q = 70 x π x 0.1² x (0.1 / 2) 2/3 x 0.0081/2
Q = 27 l/s

En y ajoutant une gaine en polyéthylène (PEHD) avec une résine en polyester de


4.5mm d’épaisseur nous obtenons une conduite de 191mm de diamètre avec un
coefficient de Strickler de 90, nous obtenons alors :
Q = K x Sh x Rh2/3 x I1/2
Q = 90 x π x 0.0955² x (0, 0955 / 2) 2/3 x 0.0081/2
Q = 30 l/s

Ce cas prouve que l’utilisation d’un matériau moins rugueux favorise


l’écoulement malgré une faible réduction de section due à l’épaisseur du chemisage.
Le chemisage permet donc une réhabilitation de la conduite en limitant les
infiltrations mais peut également favoriser l’écoulement.

Julien WALTZ - 30 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

• Les Eaux Pluviales

o Etude hydrologique

Après avoir étudié les inspections caméra et répertorié les défauts des
canalisations existantes, mon activité s’est tournée vers le calcul des débits des eaux
pluviales.
La première partie de ce travail consiste à déterminer les différents bassins
versants élémentaires présents sur le site du projet, c’est ce que nous allons
développer dans cette partie sur l’étude hydrologique. A l’aide d’un plan
topographique au 1/500e, il a été possible de repérer les points hauts et les points
bas pour ensuite tracer les bassins versants en reliant les points hauts de chaque
zone (voir figure 16).

Figure n° 16, Plan de


localisation des
différents bassins
versants élémentaires

Dans la mesure où les chaussées ont un profil en toit, il a fallut séparer chaque
coté pour former deux bassins distincts. La connaissance des descentes d’eaux
pluviales à été nécessaire pour déterminer quel bassin reprend les eaux de quelle
toiture.

Julien WALTZ - 31 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

L’utilisation de différentes couleurs permet de mieux visualiser leurs formes et


leurs emplacements. Une fois les bassins tracés, il a été possible de déterminer les
caractéristiques de chacun d’entre eux, à savoir, leur surface, leur pente moyenne
grâce au point haut et au point bas reliés par le cheminement hydraulique
préférentiel qui donne la longueur hydraulique du bassin.

Figure n° 17, Schéma des différents bassins versant s élémentaires, source : fichier
Mensura

Il a été possible de séparer les eaux de toiture et les eaux de voirie dans nos
raisonnements. Pour des raisons pratiques, il a été pris comme hypothèse que les
toitures ont les mêmes pentes que la voirie sur laquelle elles sont reprises. Mais il n’y
a d’intérêt de séparer ces eaux que lorsque l’utilisation de techniques alternatives,
telles que l’infiltration des eaux de toiture, est envisagé. Ce qui n’est pas le cas pour
le site du centre-ville de Lure où la densité du bâti, la nature du sol et la présence
d’une nappe phréatique limitent fortement l’infiltration.

Julien WALTZ - 32 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

o Etude hydraulique

Pour calculer les débits d’eaux pluviales il existe différentes méthodes telles que
CRUPEDIX et SOCOSE qui sont adaptées à des bassins versants non urbanisés.
Dans notre cas, du centre-ville de Lure, les méthodes superficielles dite de Caquot et
rationnelles sont plus adaptées pour des bassins versants urbanisés. Ce sont ces
techniques qui sont utilisées dans les documents d’assainissement urbain, dans
l’instruction technique de 1977 notamment.

Méthode superficielle

Présentation

Les formules superficielles, données par l’instruction technique relative aux


réseaux d’assainissement des agglomérations de 1977, sont couramment utilisées
pour les bassins versants urbanisés. Caquot chercha à établir une relation donnant
explicitement le débit de pointe de période de retour donné, en tout point du réseau.
La formule superficielle du débit de fréquence de dépassement « F » prend l’aspect
suivant :
Q (F) = k1/u x Iv/u x C1/u x Aw/u (2)

Dans cette relation :


Q (F) est le débit de fréquence de dépassement F en (m3/s)
I est la pente moyenne du bassin versant en (m/m)
C est le coefficient de ruissellement
A est la superficie de bassin en (ha)

Figure n° 18, Tableau de


coefficients de Montana pour
Belfort

Julien WALTZ - 33 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

k, u, v, w, sont des coefficients tels que :


k = (0.5-b(F) x a(F)) / 6.6
u = 1 + 0.287 (-b(F))
v = - 0.41 (-b(F))
w = 0.95 + 0.507 (-b(F))

Les coefficients a et b sont donnés par des tableaux. Pour nos calculs, nous
avons choisi la station de Belfort, la plus proche de Lure. Les coefficients pris en
compte correspondent à une pluie de durée de retour 10 ans, avec une durée de
pluie comprise entre 15 et 120 minutes suivant le tableau n° 18.
Il existe cependant des tableaux généraux qui divisent la France en trois
principales régions de pluviométrie homogène. Dans notre cas nous utiliserons les
coefficients donnés par la station météorologique de Belfort (90), plus cohérents
avec le climat de cette région.
En prenant a = 7.799 et b = 0.719 nous obtenons les coefficients :
k = 1.945
u = 0.794
v = 0.295
w = 0.585

Après calcul, le débit Q (F) obtenu, est le débit d’orage brut, ce débit nécessite
d’être corrigé, car il ne tient pas compte de la forme du bassin, qui peut être allongée
ou ramassée et qui influe sur la valeur du débit final.
Il est donc nécessaire d’introduire des coefficients correcteurs qui font intervenir la
surface du bassin ainsi que sa longueur hydraulique,

Soit le coefficient d’allongement : M = (L / A0,5) (3)


Avec : L la longueur du bassin versant en (m)
A sa superficie en (ha)

Le coefficient correctif : m = (M / 2)x (4)


Avec x = (0,84 x -b) / (1 + 0,29 x -b)

Au final nous obtenons un débit d’orage corrigé Q(A) :

Q (A) = Q (F) x m (5)

Julien WALTZ - 34 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Forme des bassins versants

La forme du bassin versant peut également être prise en compte grâce à des
indices de forme tels que le coefficient de compacité, définis par :
Kc = P / 2√(A x π) (6)

Avec : Kc la valeur du coefficient de compacité


P, le périmètre du bassin en m
A, la superficie du bassin en m²

Ce coefficient de compacité vaut 1.12 pour un bassin carré et est d’autant plus
grand que le bassin est allongé, alors que celui d’allongement vaut 1.00. Ces deux
coefficients sont proches pour des bassins versant dits compacts, c'est-à-dire ayant
un rapport Longueur/largeur proche de 1 comme on peut l’observer sur le graphique.
Ce graphique de la figure 19 montre l’évolution de la valeur de ces coefficients de
forme en fonction du rapport Longueur/largeur. On peut observer que pour les deux
cas les valeurs augmentent lorsque le bassin est allongé et que celles-ci divergent
avec l’allongement.
Pour rester cohérent avec le raisonnement de la méthode superficielle, nous ne
tiendrons compte que du coefficient d’allongement dans nos calculs.

comparaison des coefficents

3,5
3
Valeur des coeff

2,5
2 Coefficient d'allongement
1,5 Coefficient de compacité
1
0,5
0
1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1
Rapport Longueur/largeur

Figure n° 19, Graphique de comparaison des coeffici ents de forme

Julien WALTZ - 35 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Limites de la méthode superficielle

Cette méthode possède certaines limites d’utilisation ainsi :


La surface A doit être inférieure à 200 ha
La pente du bassin versant doit être comprise entre 0.002 et 0.05 m/m
Le coefficient de ruissellement doit être compris entre 0.2 et 1
Pour notre cas, nous nous placerons dans une zone totalement imperméabilisée
avec des habitations très denses, d’où C = 0.9.
Cette détermination du coefficient de ruissellement dépend la nature de la couche de
surface du sol et du type d’habitat.

Julien WALTZ - 36 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Méthode rationnelle

Présentation

La seconde méthode dite rationnelle est plus ancienne que la superficielle, elle
à été mise au point au milieu du XIXe siècle. Cette formule utilise un modèle de
transformation de la pluie, décrite par son intensité considérée comme uniforme dans
le temps, en un débit instantané maximal à l’exutoire. Elle peut être utilisée dans le
cas de bassin versant urbanisés ou non.
La méthode découle de la formule :

Q (π) = C x i x α A (7)

Avec :Q (π) le débit de pointe avec une période de retour (π) en (l/s)
A la surface du bassin en (ha)
C le coefficient de ruissellement
α l’abattement spatial de i
i l’intensité moyenne de la pluie de retour π et de durée t en (l/s/ha)

Hypothèses fondamentales

Cette méthode est fondée sur trois hypothèses :


- Le débit de pointe ne peut être observé à l’exutoire que si l’averse a une
durée égale ou supérieure au temps de concentration.
- Le débit de pointe est proportionnel à l’intensité moyenne de l’averse au cours
du temps de concentration.
- Le coefficient de ruissellement C est invariable pour un bassin versant.
Dans notre cas, nous reprendrons un coefficient de ruissellement constant de 0.9
correspondant à un habitat très dense et totalement imperméabilisé.

L’abattement spatial de i

L’abattement spatial de i, α est donné par les relations empiriques :


α = 1 – 0.006 √d pour un bassin allongé (longueur supérieure à 2 fois la largeur)
α = 1 – 0.005 √2d pour un bassin ramassé (longueur inférieure à 2 fois la largeur)
Avec d la distance en mètre du point de calcul au centre du bassin

Julien WALTZ - 37 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

L’intensité i de la pluie

L’intensité i(t, π) = a (π) x t -b(π) (8)

Avec : i l’intensité de la pluie, en mm/min


t le temps de concentration en min
(π), la période de retour
a et b les coefficients de Montana donné par la région de Belfort soit a = 7.799
pour une période (π) de 10 ans b = 0.719

Le temps de concentration

Le temps de concentration t de la pluie (en min), est donné par différentes formules
telles que :
- Ven te Chow : t = (0.868 x L3/h) 0.385 x 60 (9)
- Ventura – Passini : t = 0.108 (S x L)1/3 / I ½ x 60 (10)
- Giandotti : t = (4 S1/2 + 1.5 L½) / (0.8 h1/2) x 60 (11)
- Kirpich : t = (4 (S x L)1/4) / (I3/8) (12)

Avec : h la dénivelée en (m)


L la longueur du bassin versant en (km)
S la surface en (km²)
I la pente en (m/m)
Ces formules sont applicables suivant différents critères, pour le cas d’un bassin
versant fortement urbanisé, la formule de Kirpich convient, tandis que les autres
formules sont plus adaptées à des bassins versants naturels ou des zones
géographiques très précises qui intègrent directement les pluies.

Figure n° 20, Tableau de comparaison des temps de c oncentration

Julien WALTZ - 38 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

En prenant l’exemple de plusieurs bassins versants imaginaires, comme les


trois premiers du tableau 20 ou réels comme les trois suivants, il est possible de
comparer les valeurs des temps de concentrations obtenus à partir des formules
citées ci-dessus. On peut observer que la formule de Giandotti donne des temps très
élevés par rapport aux autres tandis que celles de Kirpich et Ven te Chow sont
proches. Mais cette dernière n’est adaptée qu’aux bassins versants naturels.
Grâce à t, nous pourrons ensuite calculer l’intensité i en mm/min, il faudra
ensuite transformer cette valeur en l/s/ha pour l’introduire dans la formule :

Q (π) = C x i x α A (7)
D’où le débit à l’exutoire Q (π)

Choix de la méthode

Un fichier de calcul EXEL m’a permis de rassembler et de récapituler toutes les


données relatives à chaque bassin et ainsi de comparer les valeurs des débits
obtenus pour les deux méthodes superficielles et rationnelles (voir annexe 5).
L’annexe 6 est un schéma récapitulatif des différents bassins versants
élémentaires.
Nous avons répertoriés les surfaces pour chaque bassin versant de l’annexe 6,
en indiquant également la pente moyenne et la longueur hydraulique de celui-ci. Ces
données sont nécessaires pour calculer l’abattement spatial ainsi que le temps de
concentration qui vont nous permettre de connaitre les débits.

Pour la méthode superficielle nous pouvons remarquer que le débit brut et le


débit corrigé sont équivalents lorsque le coefficient d’allongement est proche de 2, le
coefficient correcteur sera lui alors égal à 1 dans notre cas. Cela se produit pour des
bassins ayant une longueur égale à deux fois la largeur. Si la longueur du bassin est
inférieure à deux fois sa largeur alors le bassin sera dit ramassé et le débit corrigé
sera plus important que le débit brut. A l’inverse si la longueur du bassin est plus de
deux fois plus grande que la largeur, alors il sera dit allongé et le débit corrigé sera
plus faible que le débit brut.
Ces résultats s’expliquent par le fait que le débit brut ne tient pas compte de
l’allongement du bassin mais seulement de sa superficie. Dans le cas d’un bassin
allongé la pluie tombant à l’extrémité de celui-ci mettra plus de temps à arriver à
l’exutoire que pour un bassin ramassé de la même surface, l’évacuation de l’eau
sera plus répartie dans le temps, le débit sera donc plus petit pour un bassin allongé.

Julien WALTZ - 39 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Il peut également exister des différences entre les deux méthodes. La méthode
superficielle est dérivée de la méthode rationnelle avec une application exclusive aux
surfaces urbaines drainées. Les différences proviennent du fait que la méthode de
Caquot introduit un amortissement de l’intensité lié au stockage de l’eau dans les
réseaux et que le temps de concentration n’est pas considéré comme constant mais
dépend du débit de pointe. C’est pour cela que nous avons choisi de prendre en
compte, pour la suite des calculs, la méthode superficielle plutôt que la rationnelle.

Julien WALTZ - 40 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

o Les assemblages

Une fois les bassins élémentaires déterminés, avec toutes leurs


caractéristiques, il faut réaliser des assemblages qui peuvent être soit en série soit
en parallèle. Les bassins versants seront donc assemblés deux par deux en partant
de l’amont vers l’aval pour connaitre les débits générés par certaines parties et par
l’ensemble.

Les assemblages en série

Les assemblages en série se font lorsque deux bassins versant se suivent sur
un même cheminement hydraulique.

Figure n° 21, Schéma


d’assemblage en série

BV 1 BV 2

Pour le calcul d’un assemblage en série BV1 et BV2 donne BV 1-2


Aire du bassin BV1-2 = Aire BV1 + Aire BV2
La longueur du bassin versant est déterminée par la somme de la longueur de
chacun des bassins qui le compose.
La pente I est déterminée par la formule I = (Σ L / Σ (L/(I^0,5)))^2
Le calcul du débit se fait par la méthode superficielle.

Figure n° 22,
Exemple
d’assemblage
en série

Julien WALTZ - 41 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Les assemblages en parallèle

Les assemblages en parallèle se font lorsque deux bassins versants se


rejoignent au même exutoire en ayant un cheminement hydraulique différent.

Figure n° 23, BV 1
Schéma d’assemblages en parallèle

BV 2

Pour le calcul d’un assemblage en parallèle BV1 et BV2 donne BV1-2


Aire du bassin BV1-2 = Aire BV1 + Aire BV2
Pente I BV1-2 = ((I BV1 x Q BV1) + (I BV2 x Q BV2)) / (Q BV1 + Q BV2)
Le calcul est ensuite fait avec la méthode superficielle en prenant comme longueur
de bassin celui ayant le plus grand débit.
Au final si Q 1-2 > Q1 + Q2 alors Q 1-2 = Q1 + Q2
Et si Q 1-2 < Q1 + Q2 alors Q 1-2 = Q 1-2

Figure n° 24, Exemple


d’assemblage en parallèle

Les limites des assemblages

La succession des assemblages permet d’obtenir un seul bassin versant final


issu de chacun des sous-bassins qui le composent.

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Mémoire du PFE

Ces méthodes d’assemblage possèdent néanmoins quelques limites qu’il faut


connaitre pour interpréter les résultats. Dans un premier temps, pour les bassins en
parallèle, la notion de pente équivalente n’a aucun sens puisque jusqu’à leur exutoire
commun ils constituent des unités indépendantes avec leurs hétérogénéités.
Le problème lié à la longueur du bassin fixée à celle du bassin ayant le plus fort
débit est également arbitraire. La formule a alors tendance à sous-estimer
l’allongement des groupements, par conséquent à surestimer les débits.
Les assemblages en parallèle apportent donc plus d’incertitudes dans le calcul
que les assemblages en série.

Les assemblages des bassins versants de Lure

Dans le cas de l’étude des eaux pluviales de Lure, il à été nécessaire de


réaliser des assemblages après avoir défini les bassins versants et leurs débits.
L’annexe 7 est un tableau récapitulatif des valeurs de débits obtenus en
fonction des assemblages successifs effectués. Ainsi il y avait au départ 59 bassins
versants élémentaires, les premiers assemblages regroupant deux numéros ont été
fait principalement en parallèle car ils représentaient deux bassins récupérés au
même point bas qui est matérialisé par un avaloir. Les assemblages suivants
regroupent les deux cotés d’une chaussée en toit qui seront récupérés dans la même
canalisation. Pour finir, les assemblages représentés par des lettres correspondent à
un groupement de bassins élémentaires d’une même rue.
Cette annexe indique la succession des assemblages avec leur surface, leur
pente moyenne et les débits qui en résultent. Le débit maximal est celui à retenir car
pour certains assemblages nous pouvons observer que le débit corrigé d’un
groupement est supérieur à la somme des débits de chaque bassin, ce qui n’est pas
cohérent. Il faut alors retenir la somme, comme dans le cas de l’assemblage des
bassins 2 et 3, où le débit de 2 (Q2) vaut 0.081 m3/s et Q3 = 0.028 m3/s donc Q2 +
Q3 = 0.109 m3/s alors que la mise en commun donnait 0.134 m3/s. Cette différence
provient du fait que la longueur hydraulique prise en compte est celle du bassin
ayant le plus fort débit.
D’autres observations peuvent être faites telles que l’assemblage en série de la
rue Pasteur qui fourni un débit de 0.363 m3/s pour les bassins EFG puis 0.303 m3/s
lorsqu’on y ajoute H. Cela s’explique par le fait que H est un bassin très allongé qui
augmente le temps de concentration de l’ensemble et réduit alors le débit.
L’annexe 8 est composée de deux schémas indiquant l’ordre dans lequel ont
étés réalisés les assembles.

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o Le dimensionnement

A partir du moment où les débits récupérés dans les canalisations sont connus,
il est possible de déterminer les pentes à mettre en œuvre et les sections minimales
à utiliser, qu’il faudra ensuite surévaluer pour entrer dans la gamme des fabricants.

Relation générale

La relation générale permettant de dimensionner les sections des ouvrages est


celle de Chézy :
Formule de Chézy V = c √ (Rh x I) (13)

Avec : V, la vitesse de l’écoulement en m/s


Rh, le rayon hydraulique qui est égal à surface mouillée / périmètre mouillé
I, la pente en m/m
c, le coefficient de Chézy en m1/2/s

Cette formule de Chézy n’est applicable que dans le cas d’un écoulement
turbulent rugueux, ce qui est le cas le plus souvent rencontré dans la pratique. Il faut
donc que le nombre de Reynolds soit supérieur à 2000. Alors la vitesse de
l’écoulement ne dépend plus que du rayon hydraulique ainsi que de la rugosité de la
conduite. La formule de Chézy découle de celle de Weisbach-Darcy :

Formule de Weisbach-Darcy hl = f x L/D x V²/2g (14)

Avec : hl, la perte de charge linéaire en m


f, le facteur de friction
L, la longueur du tuyau en (m)
V, la vitesse moyenne de l’écoulement en m/s

Le coefficient de Chézy, c, peut être déterminé par différentes méthodes :


- celle de Bazin
- celle de Manning-Strickler
- celle de Kutter

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Méthode de Bazin

La méthode de Bazin peut être utilisée pour déterminer le coefficient de Chézy,


c, elle se fait par la formule :
Formule de Bazin c = 87 / (1 + (γ / √ Rh)) (15)

Avec γ, le coefficient d’écoulement de Bazin, qui dépendant de la nature du


matériau employé pour la conduite, mais également de la nature des eaux, car le
transport de matières solides augmente la perte de charge dans une conduite.

Nature des parois γ


Parois très unies (béton lisse, PVC, …) 0,06
Parois unies (Fibrociment, Grès, …) 0,16
Parois en maçonnerie de moellons 0,46
Parois de nature mixte 0,85
Canaux en terre dans les conditions ordinaires 1,30
Canaux en terre, avec fond de galets, parois herbées 1,75

Figure n° 25, tableau de valeur du coefficient de Bazin, source : site internet

• En système séparatif, d’après le guide de l’instruction technique, il est


acceptable de prendre γ = 0.25 pour des eaux usées, en effet, la présence de
matières grasses favorisent l’écoulement malgré la possibilité de rencontrer
des matières solides. Si le réseau est neuf ou bien entretenu, la valeur du
coefficient de Bazin peut être ramenée à 0.16.

• Pour un réseau unitaire ou pluvial dans le cas du séparatif, γ = 0.46, ce qui est
supérieur au cas précédent. Le transport de matières solides y est plus
fréquent surtout si les avaloirs ne sont pas équipés de décanteurs. Cependant
si le réseau est bien entretenu, il y a alors moins de dépôts et le coefficient
peut être pris égal à 0.30.

La formule de Bazin est couramment utilisée en France et dans les pays


francophones. Dans les pays anglophones, elle est remplacée par la formule de
Manning-Strickler.

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Méthode de Manning-Strickler

Formule de Manning-Strickler c = K x Rh1/6 ou c = 1/n x Rh1/6


(16) et (17)

Avec : c, le coefficient de Chézy en m1/2/s


Rh, le rayon hydraulique en m
K, le coefficient de rugosité de Strickler en m1/3/s
n, le coefficient de rugosité Manning, n = 1/K

Ce qui nous donne au final, après injection dans la formule de Chézy :

V = K x Rh2/3 x I1/2 ou V = 1/n x Rh2/3 x I1/2


(18) et (19)

Figure n° 26, tableau de valeur des coefficients d e rugosité de Strickler et Manning

Le coefficient de Manning étant l’inverse de celui de Strickler, l’utilisation de


l’une ou l’autre formule n’influence pas la valeur de la vitesse.

Méthode de Kutter

La formule empirique de Kutter permet elle aussi d’approximer le coefficient de


Chézy :
Formule de Kutter c = 100 / (1 + mk / √Rh) (20)

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Avec : mk, le coefficient de rugosité de Kutter en m1/2 donné par le tableau, figure 27,
pour différents types de matériaux.

Figure n° 27, tableau de valeur des coefficients d e rugosité de Kutter

Comparaison des trois méthodes

Figure n° 28, tableau comparatif de débits en fonc tion de la méthode

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En comparant les méthodes de Bazin, de Strickler et de Kutter, dans le tableau


précédent, il est possible d’observer certaines différences. En prenant le cas d’une
conduite en fonte neuve, nous pouvons observer que pour chaque section de
conduite proposée, la méthode de Bazin donne les débits les plus faibles tandis que
les valeurs obtenues avec Strickler et Kutter sont très proches (environ 2% de
différence). Ensuite en gardant la même conduite et en faisant varier la pente les
observations sont identiques. La variation de pente influence donc les débits de la
même manière suivant les méthodes. En changeant de type de canalisation, à savoir
une ancienne conduite en béton, la méthode de Bazin donne donc toujours des
débits plus faibles que celle de Strickler, tandis que celle de Kutter est trop
défavorable avec un coefficient de 1 au vue des débits fournis pour les autres cas.
Les méthodes de Bazin et de Strickler sont les plus couramment utilisées, avec
chacune leurs limites, ainsi la formule de Strickler n’intègre pas la nature des eaux
transportées tandis que Bazin, dans l’instruction technique, n’intègre pas la nature de
la conduite.
Dans la mesure où la formule de Strickler est la plus utilisée et la plus cohérente
au vu des paramètres pris en compte, c’est la méthode qui permet la meilleure
cohérence entre les projets.

Conditions initiales

Pour un réseau d’eaux pluviales, il est courant d’opter pour une pente de 0.5 %.
Cependant dans le cas du centre ville de Lure, il existe quelques difficultés. Avant
tout, il faut savoir que l’exutoire du réseau est une conduite unitaire existante. La
côte de raccordement est donc connue. Ce raccordement ne se fait pas au point bas
du centre-ville ce qui pose quelques problèmes de pentes. En effet l’avenue de la
République présente une dépression au niveau de l’église (milieu de l’avenue) avec
une altitude de 291.50 tandis que l’altitude au niveau du carrefour du 1er Régiment
des Dragons et à la sortie de la rue de la Tannerie est d’environ 293.00. L’Esplanade
Charles de Gaulle a une altitude moyenne de 291.50 ce qui est également plus bas
que le niveau à l’exutoire. Pour palier à ce problème de pente, il faudra faire appel à
un système de relevage, cependant, l’utilisation de faibles pentes dans le réseau
permettra de limiter les problèmes.

Pour un réseau d’eaux pluviales il est conseillé de ne pas utiliser des conduites
d’un diamètre inférieur à 300mm pour des raisons d’entretien et pour éviter que des
objets ou des matières solides ne viennent obstruer la canalisation.

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La conduite doit également être posée avec un recouvrement suffisant, de


l’ordre de 80cm pour la protéger du trafic et du gel.
Lors de la détermination des caractéristiques du réseau il est important de
respecter le fait que les diamètres des tuyaux vont en augmentant au fil de l’eau pour
ne pas favoriser les obstructions. Il est également important que les réseaux ne
présentent pas de fortes cassures de pentes, surtout dans le cas où on la diminue.

Première approche

Dans l’étude menée précédemment nous avions déterminé les débits de


chaque bassin versant (voir annexe 7). Par exemple pour le bassin A, le débit
calculé à son exutoire vaut 0.099 m3/s soit 99 l/s, pour des conduites en béton neuf
(K = 90). Pour effectuer une première approche du dimensionnement nous pouvons
alors utiliser la formule (1) : Q = K x Sh x Rh2/3 x I1/2 pour déterminer des diamètres
des canalisations en fonction d’une pente limite. Nous obtenons donc :
- Ø500 avec une pente minimale de 0.1 %
- Ø400 avec une pente minimale de 0.3 %
- Ø350 avec une pente minimale de 0.5 %
- Ø300 avec une pente minimale de 1 %

Ainsi pour faire circuler un débit de 0.099 m3/s dans une canalisation béton
Ø300 il faut mettre en place une pente de 1 %. Il est donc possible de diminuer le
diamètre en augmentant la pente. Le choix de la canalisation et de sa pente se fera
ensuite en tenant compte des conditions d’autocurage.

Conditions d’autocurage

Pour déterminer le type de canalisation, son diamètre, sa pente, en fonction du


débit, il est nécessaire que le réseau satisfasse des conditions d’autocurage. Ces
conditions doivent être respectées pour des raisons d’hygiène et d’entretien. En effet
si la vitesse dans le réseau est trop faible, des dépôts et des déchets
fermentescibles peuvent stagner dans les conduites.
Les conditions de satisfaction de l’autocurage sont :
- Vitesse à pleine section supérieure à 1 m/s
- Vitesse supérieure à 0.60 m/s pour 1/10 du débit à pleine section
- Vitesse supérieure à 0.30 m/s pour 1/100 du débit à pleine section

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Pour une canalisation d’eau pluviale en béton, nous choisirons un coefficient de


Strickler de 90. La vitesse à pleine section vaut alors :

VPS = ( K x I1/2 x D2/3 ) / 42/3 (21)

Avec : VPS, la vitesse pleine section, en m/s


K, le coefficient de rugosité de Strickler en m1/3/s (90 dans ce cas)
I, la pente, en m/m
D, le diamètre intérieur de la canalisation, en m

On calcule ensuite le débit à pleine section :

QPS = VPS x section (22)


QPS = VPS x ( π x D² ) / 4

Avec QPS, le débit à pleine section, en m3/s


On détermine ensuite le rapport des débits, entre celui obtenu réellement et
celui à pleine section : QA / QPS
D’après un tableau, fourni en annexe 9, issu des formules de Thormann-Franke
concernant les canalisations circulaires partiellement remplies reprises dans
l’instruction technique de 1977, on déduit le rapport V / VPS à partir de la valeur de
QA / QPS. Le tableau en annexe 9 donne les relations de débit, de vitesse et de
hauteur de remplissage à section partielles et pleines.

• Connaissant la vitesse à pleine section, VSP, il est possible de savoir si la


première condition d’autocurage est remplie. VSP doit être supérieur à 1 m/s.

• Pour la seconde condition, il faut commencer par calculer le dixième du débit


à pleine section, QPS/10. On se réfère ensuite au tableau donnant V/VPS
pour la valeur de QPS/10 obtenue.
Dans ce cas V/VPS = V1/VPS1
La vitesse d’écoulement V1 est obtenue par : V1 = V1/VPS1 x VPS
Pour que la seconde condition d’autocurage soit remplie il faut que la vitesse
d’écoulement V1 soit supérieure à 0.60 m/s.

• Pour la troisième condition, il faut commencer par calculer le centième du


débit à pleine section, QPS/100. On se reporte ensuite au tableau donnant
V/VPS pour la valeur de Q/QPS obtenue.

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Dans ce cas V/VPS = V2/VPS2


La vitesse d’écoulement V2 est obtenue par : V2 = V2/VPS2 x VPS
Pour la dernière condition d’autocurage soit respectée il faut que la vitesse V2 soit
supérieure à 0.30 m/s.
Ces trois conditions permettent de savoir si un écoulement est maintenu même
avec un faible débit et ainsi éviter la formation de dépôts.

Exemple :

Pour le bassin versant A ayant un débit de 0.099 m3/s on choisit avec une conduite
béton Ø600 (K = 90) avec 0.25 % de pente.
VPS = (K x I1/2 x D2/3) / 42/3 = (90 x 0.00251/2 x 0.62/3) / 42/3 = 1.27 m/s
QPS = VPS x (π x D²) / 4 = 1.27 x (π x 0.6²) / 4 = 0.36 m3/s
QA / QPS = 0.099 / 0.36 = 0.275
D’après le tableau en annexe 9, avec QA/QPS = 0.275 on obtient V/VPS = 0.86
V = V/VPS x VPS = 0.86 x 1.27 = 1.09 m/s → condition 1 respectée

QPS/10 = 0.36 / 10 = 0.036 m3/s


D’après le tableau en annexe 9, avec QPS/10 = 0.036 on obtient V1/VPS1 = 0.47
V1 = V1/VPS1 x VPS = 0.47 x 1.27 = 0.59 m/s→ condition 2 non respectée

Lorsque l’une des conditions n’est pas respectée il vaut faire varier l’un des
paramètres, à savoir la pente de la conduite, le diamètre de la conduite ou la nature
du matériau utilisé pour faire varier le coefficient de Strickler.

Nous choisirons de faire augmenter la pente pour augmenter la vitesse


d’écoulement, car une augmentation de diamètre ou un changement de matériau
augmenterai le cout des travaux.

→ Choix d’une pente de 0.35 %


VPS = 1.50 m/s QPS = 0.425 m3/s QA / QPS = 0.233

D’après le tableau en annexe 9, avec QA/QPS = 0.233 on obtient V/VPS = 0.81


V = V/VPS x VPS = 0.81 x 1.50 = 1.21 m/s → condition 1 respectée

QPS/10 = 0.425 / 10 = 0.0425 m3/s


D’après le tableau en annexe 9, avec QPS/10 = 0.0425 on obtient V1/VPS1 = 0.50
V1 = V1/VPS1 x VPS = 0.50 x 1.50 = 0.75 m/s→ condition 2 respectée

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QPS/100 = 0.425 / 100 = 0.00425 m3/s


D’après le tableau en annexe 9, avec QPS/100 = 0.00425 on obtient V2/VPS2 = 0.24
V2 = V2/VSP2 x VSP = 0.24 x 1.50 = 0.36 m/s→ condition 3 respectée

Pour transporter ce débit de 0.099 m3/s en respectant les trois conditions


d’autocurage, l’une des solutions est de mettre en place une canalisation béton Ø600
avec 0.35 % de pente.

Résultats des calculs

Le type de calcul par itération fait dans l’exemple précédent est fait pour chaque
tronçon, avec de nouvelles conditions de débit.
Le tableau de calcul, fourni en annexe 10, montre la suite de calculs itératifs
pour obtenir la conduite souhaitée pour le bassin versant A. Cela permet de
connaitre les diamètres des canalisations ainsi que les pentes qui peuvent être
misent en place. Ainsi, on peut observer que pour le cas du bassin versant A,
fournissant un débit de 0.099 m3/s, les trois conditions sont respectées pour des
conduites Ø500 avec 0.5% de pente, ou Ø600 et plus avec une pente à partir de
0.35%. Cela provient du fait que l’on augmente la vitesse en augmentant la pente,
mais une compensation est possible en augmentant le diamètre.
Dans la mesure où à Lure se posent des problèmes liés aux pentes du terrain
naturel, il est préférable d’opter pour une canalisation avec 0.35% de pente et donc
un diamètre 600mm.

Cette suite de calculs est effectuée pour obtenir un schéma de principe du


réseau d’eaux pluviales avec les pentes et les diamètres calculés (voir figure n° 29).
Dans la majeure partie des tronçons, une canalisation Ø600 en béton avec une
pente de 0.35 % permet d’assurer l’évacuation des eaux pluviales. Lors du
branchement de la rue Pasteur sur l’avenue de la République, il faut augmenter le
diamètre pour passer à un Ø800 tout comme dans la rue de la Tannerie, tout deux
viendront se connecter sur la conduite existante qui est un ouvrage cadre en
maçonnerie.
Le schéma n° 29 montre un cheminement possible du r éseau d’eaux pluviales
pour se raccorder à un ouvrage cadre existant menant à un bassin d’orage pouvant
récupérer le débit avant un rejet possible dans un cours d’eau naturel. Actuellement
le réseau unitaire en place s’écoule gravitairement vers un exutoire situé rue de la
fond.

Julien WALTZ - 52 - Juin 2009


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Figure n° 29, schéma de principe du réseau d’eaux p luviales

Une solution alternative grâce à des tuyaux ovoïdes peut permettre d’assurer
l’autocurage pour de faibles débits car la surface de tuyau en contact est plus faible
et donc l’écoulement est favorisé

Julien WALTZ - 53 - Juin 2009


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o Vérification des calculs

Pour vérifier la validité des résultats obtenus par le calcul manuel, il est possible
d’utiliser des logiciels de calcul. Le département VRD d’OTE Ingénierie possède un
logiciel appelé Mensura qui est utilisé pour la réalisation de projets VRD en matière
de terrassement, d’assainissement, de conception routière et de réalisation de
métrés.
Lors de mon travail sur ce logiciel, je me suis servi de la fonction
assainissement. La première étape consiste à insérer un fichier dwg sur Mensura. La
plupart des plans étant réalisés sur AutoCad, il est important de pouvoir les utiliser
en tant que fond de plan sur Mensura.
Ensuite l’étape la plus importante consiste à entrer les paramètres
correspondants à l’étude réalisée.

Figure n°30, extrait du logiciel


Mensura

Il s’agit d’y insérer les valeurs


des paramètres a et b, la période
de retour, le coefficient de
ruissellement…, par des fenêtres
d’insertion comme celle de la
figure 30

Il est très important de connaitre toutes parties du logiciel car un bon nombre de
paramètres sont remplis par défaut, si l’on oublie de les changer, le logiciel
effectuera tout de même un calcul avec des valeurs fausses.

Julien WALTZ - 54 - Juin 2009


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Sur le fond de plan topographique il s’agit ensuite de tracer les contours de ces
bassins en indiquant les cheminements hydrauliques et les exutoires (figure 31). En
traçant les réseaux, il sera ensuite possible de connaitre la valeur des débits après
avoir fait les assemblages.

Figure n° 31,
Photo des assemblages,
source : fichier Mensura

Après avoir réalisé les assemblages, j’ai pu comparer les résultats obtenus
manuellement et par Mensura. Il y a tout de même une grande différence entre les
valeurs des débits à l’exutoire final, 1.4 m3/s pour le calcul manuel et 1 m3/s pour le
calcul avec Mensura. La différence provient de la façon de prendre en compte les
pentes du bassin qui sont nettement plus faibles sur Mensura. Le logiciel n’intègre
pas correctement le fait que le cheminement hydraulique ne se fasse pas en ligne
droite et ne considère donc que le dernier tronçon menant à l’exutoire. Une
importante différence est observable pour le bassin de la rue de la Tannerie où le
cheminement suit les caniveaux en effectuant plusieurs angles, la valeur de la pente
est alors faussée, tout comme la valeur du débit. Pour les bassins versants ayant un
cheminement rectiligne la valeur calculée manuellement est proche de celle trouvée
par Mensura. Exemple assemblage B : 0.111 m3/s manuellement, 0.125 m3/s pour
Mensura ou assemblage J : 0.198 m3/s manuellement et 0.194 m3/s pour Mensura.

Sur le logiciel Mensura il est possible de synthétiser tous les résultats obtenus
en fonction des bassins versants et des assemblages pour connaitre toutes leurs
caractéristiques, ces résultats sont reportés dans l’annexe 11. Dans cette annexe la
dénomination des bassins versants est la même que pour les schémas du calcul
manuel, (voir annexes 8).

Julien WALTZ - 55 - Juin 2009


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• Les Eaux Usées

Dans le cas du projet de requalification du centre-ville de Lure, il a été choisi de


réaliser un réseau d’assainissement pseudo-séparatif qui a l’avantage d’être moins
cher et engendrant moins de travaux que la reconversion en réseau séparatif. Après
le dimensionnement du réseau d’eaux pluviales, il faut ensuite s’intéresser à celui
des eaux usées, qui reprendrons des eaux de différentes natures.

o Les origines

Les eaux circulant généralement dans les conduites peuvent avoir différentes
origines :
- Les eaux domestiques, qui se composent :
o des eaux ménagères, issues des salles de bains ou des cuisines qui
sont souvent riches en graisses, détergents et solvants.
o des eaux vannes, issues des toilettes, chargées en matières
organiques azotées fermentescibles et riches en germes.
Ces eaux domestiques correspondent généralement à la quantité d’eau
potable rejetée ou souillées par différentes activités. On estime généralement
que le débit en résultant est équivalent à 150-200 litres/jour/habitant.

- Les eaux industrielles ou non domestiques, qui peuvent provenir de diverses


entreprises, usines ou artisans. Les débits rejetés varient fortement suivant les
activités et les moments de la journée, il est donc conseillé d’effectuer des
relevés de débits produits lorsque les entreprises sont déjà installées. Ces
débits peuvent néanmoins être estimés entre 10 m3/jour/hectare lotis pour
des entrepôts ou des zones de haute technologie jusqu’à plus de
500m3/jour/hectare lotis pour des industries lourdes. La nature des rejets
varie elle aussi assez fortement. Sur le site du centre-ville de Lure, aucunes
eaux usées industrielles ne seront collectées.

- Les eaux claires parasites provenant d’infiltrations lors de la présence d’une


nappe phréatique ou d’évènements pluvieux, peuvent résulter de défauts de
joints, de fissures dans les canalisations, de mauvais branchements…

- Dans le cas d’un réseau pseudo-séparatif, les conduites d’eaux usées


peuvent également reprendre une partie des eaux pluviales.

Julien WALTZ - 56 - Juin 2009


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o Les débits

Ces différentes eaux usées ont chacune leurs formules pour connaitre les
débits générés.

Eaux usées domestiques

Concernant les eaux usées domestiques, on note Qmts, le débit moyen par
temps sec. Il correspond au débit qui est susceptible de circuler dans la canalisation
à tout moment de la journée et qui est issu des activités domestiques.

Qmts = ( N x C ) / 86400 (23)

Avec : Qmts, le débit moyen par temps sec, en l/s


N, le nombre d’habitants concernés
C, la consommation journalière moyenne par habitant, en l/jour/hab, soit
environ 150 à 200 l/jour/hab
86400, le nombre de seconde dans une journée

On définit également le coefficient de pointe par temps sec K par :

K = 1.5 x 2.5 / √(Qmts) avec K < 4 (24)

Le débit de pointe d’eaux domestiques Qpd, en l/s, est donné par la formule :

Qpd = K x Qmts (25)

Eaux usées industrielles

Concernant les eaux usées industrielles, il est nécessaire de séparer :


- Les industries existantes, dont la mesure du débit se fera sur place.
- Les industries futures, qui seront soumises à des études et parfois des
limitations.
- Les industries traitant elles-mêmes leurs rejets, parfois directement vers le
milieu naturel.
- Les industries lourdes, qui ne veulent pas être tributaires du réseau public.

Julien WALTZ - 57 - Juin 2009


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En fonction de toutes ces hypothèses et variables il néanmoins possible de dégager


quelques fourchettes de débit :
- 10 à 12 m3/jour/ha loti pour des entrepôts ou des zones de haute technologie
- 20 à 25 m3/jour/ha loti pour de petites industries et des ateliers
- 50 à 150 m3/jour/ha loti pour des industries moyennes
- Jusqu’à 500 m3/jour/ha loti pour de grosses industries
Ces valeurs correspondent à un débit spécifique moyen, Qsmi ramené en l/s/ha.
La valeur du coefficient de pointe Ki est compris entre 2 et 3, il correspond au
rapport entre la valeur du débit de pointe et du débit moyen.

La valeur du débit de pointe Qpi vaut alors :

Qpi = Ki x Qsmi x S (26)

Avec : Qpi, le débit de pointe d’eaux usées industrielles en l/s


Ki, le coefficient de pointe industriel
Qsmi, le débit spécifique moyen industriel, en l/s/ha
S, la surface, en ha

Au vu de la multiplicité des hypothèses, il est nécessaire d’effectuer des études


préalables pour rassembler le maximum d’informations concernant les entreprises,
pour dimensionner au mieux les réseaux.

Eaux claires parasites

Il est généralement difficile d’estimer la valeur du débit, Qecp, provenant d’eaux


claires parasites sans une inspection des conduites. Cependant il est possible de
prendre une valeur, Qecp = Qmts, admissible par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.

D’une manière générale nous obtenons un débit de pointe par temps sec, Qpts, en
l/s, de :
Qpts = Qmts x K + Qsmi x Ki x S + Qecp (27)
Qpts = Qpd + Qpi + Qecp (28)

Dans le cadre du dimensionnement des réseaux d’eaux usées, aucunes eaux usées
industrielles ne seront collectées, la valeur du débit par temps sec se limitera donc
à:
Qpts = Qmts x K + Qecp (29)

Julien WALTZ - 58 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Eaux pluviales

Dans le cadre du projet de mise en place d’un réseau d’assainissement pseudo-


séparatif, certaines eaux pluviales seront collectées avec les eaux usées. Pour
calculer ces débits d’eaux pluviales il faut utiliser les mêmes méthodes que pour le
calcul des eaux pluviales sur voirie, à savoir la méthode superficielle ou la méthode
rationnelle.
Pour effectuer ces dimensionnements il faut cependant prendre quelques
hypothèses de calcul, telles qu’une pente faible de l’ordre de 0.2 % pour les cours,
les espaces verts, ainsi que pour les toitures dont on juge le débit à la sortie de la
descente et non sur le toit. Les coefficients d’imperméabilisations devront être
déterminés d’après des images satellites pour aller de 0.2 pour les espaces verts,
jusqu’à 0.9 ou 1 pour les toitures.

Bilan

Pour dimensionner les conduites d’eaux usées du centre-ville de Lure nous


choisissons de ne tenir compte que du débit provenant des eaux pluviales à savoir le
débit d’orage. Le site ne produisant pas d’eaux usées industrielles et le débit par
temps sec Qpts provenant des eaux usées sera considéré comme négligeable par
rapport au débit d’orage. Pour ne pas surdimensionner le réseau il sera possible de
réaliser des ouvrages de surverse vers le réseau d’eaux pluviales en cas d’orage.

Julien WALTZ - 59 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

o Les conduites

Conditions de dimensionnement

Pour dimensionner les conduites d’eaux usées, la méthode utilisée est la même
que pour les conduites d’eaux pluviales, il y a cependant quelques conditions
différentes à vérifier :
- condition de vitesse : pour éviter la formation de dépôts dans les conduites, il
est conseillé de dimensionner le réseau de telle manière à obtenir une vitesse
minimale de 0.30 m/s et une vitesse maximale de 4 m/s pour éviter une
érosion trop rapide des conduites et des autres ouvrages.
- condition de diamètre, qui préconise l’emploi de tuyaux ayant un diamètre
minimal de 200 mm pour des raisons d’entretien.
- condition de pente, qui limite celle-ci à un minimum de 0.5 % voire 0.2 % dans
les cas d’une topographie défavorable, à condition que la vitesse soit
suffisante.
- l’aération du réseau, qui est nécessaire lorsque celui-ci transporte des
matières organiques, pour éviter de mauvaises odeurs ou la formation de
dangereux gaz. Il se produit une fermentation aérobie (en présence
d’oxygène) qui est beaucoup moins dangereuse que la fermentation
anaérobie qui s’effectue en milieu anoxique.

Pour déterminer le diamètre des conduites on utilise la formule théorique de


Manning-Strickler :
Q = K x Rh2/3 x I1/2 x S (30)

D = 45/8 x ( Q / Ks / I1/2 / π )3/8 (31)

Avec : D, de diamètre de la conduite, en m


Q, le débit total d’eaux usées, en m3/s
K, le coefficient de Strickler en m1/3/s
I, la pente, en m/m
Rh, le rayon hydraulique en m
S, la surface hydraulique en m²

Lorsque le diamètre de la canalisation est déterminé, il convient encore de


vérifier les conditions d’autocurage qui sont différentes de celles rencontrées pour un
réseau d’eaux pluviales.

Julien WALTZ - 60 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Conditions d’autocurage

Pour commencer, nous avons obtenu par le calcul un diamètre théorique, il faut
ensuite le remplacer par le diamètre supérieur existant dans les gammes des
fabricants.

Après cela, il faut calculer la vitesse à pleine section VPS :

VPS = ( K x I1/2 x D2/3 ) / 42/3 (21)

• La première condition d’autocurage impose une vitesse à pleine section


supérieure à 0.70 m/s.

Nous pouvons ensuite déterminer le débit à pleine section, QPS :

QPS = VPS x section (22)


QPS = VPS x ( π x D² ) / 4

On peut alors calculer le rapport entre le débit total d’eaux usées et le débit à
pleine section : Q / QPS.
D’après le tableau en annexe 9, concernant les canalisations circulaires
partiellement remplies de l’instruction technique de 1977, on déduit le rapport des
hauteurs h / D et des vitesses V / VPS à partir de la valeur de Q / QPS.

• La seconde condition d’autocurage impose une valeur de h / D supérieure à


0.2. Cela signifie que la conduite doit être remplie au minimum au 2/10e de sa
hauteur lors du débit maximum atteint.

• La troisième condition implique une vitesse d’écoulement supérieur à 0.30


m/s. Cette vitesse V est obtenue par V = (V/VPS) x VPS.

Ces trois conditions sont à respectées pour des conduites d’eaux usées
uniquement. Dans le cas du centre-ville de Lure les canalisations seront
dimensionnées en respectant les conditions d’autocurage propres à un réseau
d’eaux pluviales, car lors de chaque pluie les conduites seront nettoyées ce qui
évitera la formation de dépôts.

Julien WALTZ - 61 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

o Etude hydrologique

Dans la mesure où l’élément dimensionnant notre réseau reprenant les eaux


usées est un débit d’eaux pluviales, cette étude hydrologique à pour but de
déterminer les surfaces concernées ainsi que leurs caractéristiques.
La première étape de cette étude est de repérer sur un plan du site les
différentes surfaces étudiées à l’aide d’une image satellite du centre-ville. En se
rendant directement sur place il aurait été possible de repérer précisément toutes les
surfaces, mais cette technique nécessitait trop de temps avec le risque de ne pas
pouvoir accéder à tous les espaces.

Figure n° 32, Figure n° 33,


Schéma des surfaces Photo satellite du centre-ville de Lure,
source : site internet Google Maps

L’image satellite de droite (figure n°33), représen te l’îlot (n°14) situé entre
l’avenue de la République et la rue du Fahys, on peut ainsi y repérer les habitations
et leurs dépendances, les espaces verts et les zones imperméabilisées par des
pavés ou de l’enrobé. Sur un plan du site (figure n° 32), il est alors possible de
retranscrire ces surfaces pour calculer leurs aires :
- Les surfaces hachurées sur la figure 32 représentent les habitations avec
leurs dépendances, donc des toitures.
- Les surfaces hachurées colorées en rouge correspondent aux toitures
reprises par le réseau d’eaux pluviales considérées dans le chapitre des eaux
pluviales.

Julien WALTZ - 62 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

- Les surfaces jaunes de la figure 32 indiquent les zones imperméabilisées


telles que les arrière-cours.
- Les surfaces vertes symbolisent les espaces verts.

Il a donc fallut calculer la superficie de chaque îlot en séparant les différents


revêtements. L’annexe 12 est un schéma permettant de situer les îlots étudiés et
l’annexe 13 est un tableau récapitulatif des données trouvées.
Nous pouvons ainsi observer que la surface de toiture reprise par le réseau
d’eaux usées est supérieure à celle reprise par le réseau d’eaux pluviales : 38500 m²
contre 27500 m². Cela s’explique par le nombre important de bâtiments dans les
arrière-cours. La superficie imperméabilisée, 42300 m², va elle aussi générer un
débit important.

Hypothèses de calcul

Pour continuer notre étude, nous avons été dans l’obligation de prendre
plusieurs hypothèses concernant ces différentes surfaces.
Concernant les pentes, nous avons optés pour une valeur uniforme de 0.5 %
sur l’ensemble du centre-ville. Cette valeur a été prise car nous ne disposons pas de
relevé topographique sur le domaine privé. Cependant 0.5 % parait être également
une valeur moyenne pour les pentes longitudinales des voiries, c’est pour cette
raison que nous l’avons choisi pour caractériser la pente d’écoulement des eaux
pluviales récupérées sur les espaces verts, les zones imperméabilisées et les
toitures.
Concernant les coefficients d’imperméabilisation plusieurs valeurs ont été
retenues :
- 1.00 pour les toitures
- 0.90 pour les surfaces dites imperméabilisées
- 0.20 pour les espaces verts car nous considérons que 80 % des eaux
s’infiltreront directement dans le sol et seulement 20 % d’entre elles
ruisselleront pour être récupérées dans les canalisations.

Julien WALTZ - 63 - Juin 2009


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Mémoire du PFE

o Vérification des réseaux existants

Dans notre projet d’assainissement, le réseau d’eaux usées n’est pas à


dimensionner puisque l’une des hypothèses fondamentales de notre calcul sera
l’étude de la possibilité de la réutilisation du réseau unitaire existant pour y faire
circuler le débit calculé. Il s’agira alors de vérifier si les conduites en place sont dans
un état et une configuration suffisante pour accueillir les débits produits en
respectant les conditions d’autocurage d’un réseau d’eaux pluviales voire d’un
réseau d’eaux usées.

Raisonnement

Pour effectuer ces vérifications il faut procéder en plusieurs étapes et par


tronçon, c'est-à-dire pour chaque partie de réseau située entre deux regards de
branchement.
Sur un plan des réseaux existants, il est possible de situer les conduites
unitaires existantes et leurs regards, ce qui va définir le découpage.
Il a ensuite fallut affecter les surfaces calculées précédemment à chaque partie,
pour savoir quelles eaux seront récupérée sur quel tronçon en ne considérant pas
les eaux de toitures reprises par le réseau pluvial.

Surface reprise par


le tronçon n° 6 de
la rue Pasteur

Tronçon n° 6 du
réseau unitaire de la
rue Pasteur
o
Regards de branchement
o
Figure n° 34, Schéma de répartition des zones par t ronçon

Julien WALTZ - 64 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Ainsi les îlots définis dans l’annexe 12 seront repartis entre les différents
tronçons, comme on peut l’observer sur la figure n° 34, où le tronçon n° 6 du réseau
unitaire de la rue Pasteur reprend des eaux provenant d’une partie de l’îlot 5 et d’une
partie de l’îlot 1. Le découpage se fait suivant les limites parcellaires et la disposition
des bâtiments, nous avons donc considéré que les eaux récoltés sur une parcelle se
dirigeront vers l’avant de celle-ci. Cette considération est une hypothèse pour
poursuivre notre étude.

Les débits générés

Lorsque les délimitations sont faites il est alors possible de calculer les débits
récupérés par chaque tronçon du réseau qui dépendent des caractéristiques de la
surface collectée.

La pente de la surface

La pente est considérée comme constante sur l’ensemble de la surface avec


une valeur de 0.5 % comme expliqué dans les hypothèses du chapitre précédent.

Le coefficient d’imperméabilisation

Le coefficient d’imperméabilisation global de la surface collectée est déterminé


grâce à la formule :

(surfaces toitures arrières x 1.00) + (surfaces imperméabilisées x 0.90) + (surface espaces verts x 0.20)
Cglobal =
(Σ des surfaces) (32)

La longueur hydraulique

La longueur hydraulique prise en compte est celle allant du point le plus éloigné
de la parcelle jusqu’au regard de branchement le plus en aval.

Julien WALTZ - 65 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Méthode utilisée

Pour déterminer les débits générés, nous avons utilisé la méthode superficielle
de la même façon que dans le chapitre des eaux pluviales.
L’annexe 14 est un schéma permettant de situer les tronçons considérés et
l’annexe 15, un tableau récapitulatif des débits récupérés pour chaque tronçon.

Vérification de l’écoulement

Lorsque les débits pénétrants dans les canalisations sont connus il faut vérifier
tronçon par tronçon si un écoulement correct est assuré et si les diamètres sont
suffisants. Ce bon écoulement dépend de la pente donnée à la canalisation. Il est
possible de connaitre cette pente grâce aux informations fournies par les inspections
caméra des réseaux dont le robot mesure la dénivellation au cours de son
avancement. L’annexe 16 est un exemple de relevé effectué par Franche Comté
Assainissement pour le compte de VEOLIA. On peut y observer une dénivellation de
plus de 800 mm sur 36 m d’inspection entre les regards notés R51B et R51A, soit
une pente que l’on peut juger d’uniforme d’environ 2.2 %.
Ne disposant pas des niveaux des fils d’eau du réseau, l’utilisation des
inspections caméra est la seule façon d’obtenir les pentes des canalisations.

Pour contrôler le bon écoulement dans la conduite, nous disposons dorénavant


de toutes les informations nécessaires pour vérifier si les trois conditions
d’autocurage d’un réseau d’eaux pluviales sont respectées, à savoir :
- Vitesse à pleine section supérieure à 1 m/s
- Vitesse supérieure à 0.60 m/s pour 1/10 du débit à pleine section
- Vitesse supérieure à 0.30 m/s pour 1/100 du débit à pleine section
Nous pouvons également vérifier les recommandations faites concernant un réseau
d’eaux usées :
- un taux de remplissage supérieur à 0.2 pour le débit maximal
- une vitesse d’écoulement comprise entre 0.3 et 4 m/s
- des diamètres de conduites supérieurs à 200 mm.
- une pente de canalisation supérieure à 0.5 %.

Ces vérifications sont réalisées pour chaque tronçon séparément.

Julien WALTZ - 66 - Juin 2009


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Assemblages

Cependant, nous ne pouvons pas considérer que chaque tronçon est


indépendant puisque la canalisation reprend le débit de sa surface collectée mais
également le débit des tronçons en amont. C’est pour cette raison que nous avons
réalisé des assemblages en série et en parallèle des différentes conduites de la
même manière que les bassins versants dans l’étude des eaux pluviales.
En se reportant à l’annexe 14, il est possible d’observer les assemblages :

Tronçon n° Rue Débit (m3/s) Assemblage Débit résult ant (m3/s)

4 Pasteur 0,028
Série 0,123
5 Pasteur 0,095

4-5 Pasteur 0,123


Série 0,183
6 Pasteur 0,092

4-5-6 Pasteur 0,183


Série 0,185
7 Pasteur 0,059

1 Pasteur 0,066
Série 0,105
2 Pasteur 0,087

1-2 Pasteur 0,105


Série 0,146
3 Pasteur 0,063

Figure n° 35, Tableau d’exemples d’assemblages

Les conditions d’autocurage sont aussi à vérifier pour les assemblages en


prenant en compte :
- la pente de la canalisation la plus en aval
- la longueur hydraulique en partant du point le plus éloigné d’une parcelle
jusqu’à l’exutoire de l’assemblage
- le coefficient d’imperméabilisation définit par :

C = ( (Surface A x coeff de A) + (Surface B x coeff de B) ) / (Surface A + Surface B)

Julien WALTZ - 67 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Résultats

Dans le but de vérifier si le réseau unitaire existant est capable de reprendre les
eaux usées et certaines eaux pluviales, nous avons mené une étude qui présente
certaines limites.
Dans un premier temps l’étude s’est limitée aux réseaux qui ont été inspectés.
Pour poursuivre les calculs il faudrait posséder, soit une étude complète de tous les
réseaux du site soit un plan donnant les côtes des fils d’eau.
Dans un second temps l’étude à due être abandonnée sur plusieurs tronçons
qui présentaient de fortes irrégularités de pente ou parfois des contre-pentes. Du fait
que le réseau existant n’a jamais présenté de mise en charge entrainant un
débordement et des inondations sur les chaussées, il est difficile d’interpréter les
résultats de l’inspection caméra qui peut, elle aussi, comprendre des erreurs de sens
d’inspection, par exemple.
L’un des résultats de notre vérification de conduite, est le fait que les
canalisations en place possèdent des diamètres suffisants pour faire passer les
débits calculés. Cela signifie que si l’on traite les quelques défauts observés lors des
inspections (fissures, racines, …) et si l’on corrige les problèmes de pente, les
canalisations en place pourront être réutilisées.

Julien WALTZ - 68 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

o Entretien et risques

Pour qu’un réseau garde toute son efficacité au cours du temps, il est
recommandé voire parfois indispensable d’effectuer un entretien régulier des
conduites et des autres ouvrages pour les débarrasser des éventuels dépôts qui
peuvent gêner le bon écoulement. Lors de l’entretien, ou même dans des conditions
d’utilisation normale, il peut se produire quelques désagréments, tels que de
mauvaises odeurs qui résultent de la décomposition des matières organiques
fréquemment présentes dans un réseau d’eaux usées. Si les conditions d’autocurage
ne sont pas respectées, la vitesse d’écoulement ne sera pas suffisante pour évacuer
ces matières fermentescibles.
Il peut se produire deux types de fermentation, en aérobie ou en anaérobie. Il
est également possible de détecter plusieurs types de composés odorants tels que
les soufrés, les azotés, les acides ou les alcools, cependant les soufrés représentent
environ 90% de ces odeurs. Le cas d’une fermentation en absence d’oxygène est
plus dangereuse que celle avec oxygène, car il se forme plusieurs gaz nocifs, en
particulier l’hydrogène sulfuré H2S et le méthane CH4, c’est pour cette raison qu’il est
important d’aérer le réseau.

Le méthane qui est incolore et possède une densité de 0.55, est plus léger que
l’air, il a dont tendance à s’échapper par la moindre ouverture vers la surface. Lors
de l’ouverture d’un tampon il est déconseillé d’avoir une cigarette allumée, par
exemple, à proximité pour prévenir tout risque d’explosion.

L’hydrogène sulfuré, que l’on trouve également dans les stations d’épuration,
possède une densité de 1.19 ce qui le rend plus lourd que l’air, il dégage également
une forte odeur d’œuf pourri. Cependant à forte concentration, il a un effet
anesthésiant sur les récepteurs olfactifs et devient alors inodore. Avec une densité
de 1.19 ce gaz stagne dans les conduites. Dans une atmosphère à 0.2% en H2S, un
sujet meurt en moins d’une heure, alors qu’à 1%, la mort est instantanée.
L’hydrogène sulfuré possède aussi une large plage d’explosivité entre 4,5% et 45%.

Avant toute intervention sur le réseau il faut maintenir des regards ouverts en
aval et en amont du point inspecté pendant plusieurs minutes pour le chasser, il est
également conseillé de se munir d’un détecteur de gaz, pour prévenir tout risque
d’accident, dont le nombre n’est pas négligeable.

Julien WALTZ - 69 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Il est important de savoir que ces gaz toxiques ont aussi des effets sur les
conduites, ils provoquent une corrosion accélérée du ciment et des armatures dans
tuyaux et regards. Il se produit alors une décomposition de la paroi intérieure, avec
des conséquences sur l’écoulement et la résistance mécanique des canalisations.
Ces effets peuvent être supprimés ou réduits par :
- de meilleures conditions d’écoulement
- une bonne oxygénation de l’effluent
- l’ajout d’oxydants ou de nitrates qui fixent les sulfates et les neutralisent.

Julien WALTZ - 70 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

• Ouvrages annexes

Sur les réseaux d’eaux pluviales ou d’eaux usées il est courant de rencontrer
différents ouvrages annexes, autres que des conduites, des collecteurs ou des
regards, qui ont chacun un rôle bien précis pour le bon fonctionnement de l’ensemble
et dont on va retrouver certains exemples sur les réseaux d’assainissement du
centre-ville de Lure. Ainsi les ouvrages annexes les plus courants sont :
- Les séparateurs à hydrocarbures et débourbeurs
- Les limiteurs et régulateurs de débit
- Les stations de relevage et de pompage
- Les séparateurs à graisses ou à fécules
- Les déversoirs d’orage

o Les séparateurs à hydrocarbures et débourbeurs

Ce sont des ouvrages placés sur la partie aval d’un réseau reprenant des eaux
pluviales chargées en particules lourdes (boues) ou légères (hydrocarbures)
provenant principalement de voiries, de parkings ou d’aires de lavage. La Loi sur
l’Eau du 3 janvier 1992 impose le traitement de ces eaux impropres avant l’injection
dans les réseaux publics.

Un séparateur peut être uniquement débourbeur, uniquement séparateur à


hydrocarbures ou les deux. Le fonctionnement se fait sur le principe de la séparation
gravitaire. Celui-ci peut être en béton, en acier ou en matériau composite, le choix se
fera suivant plusieurs critères dont, la capacité de stockage et la nature des eaux
avec des débits de rejet définis.

Il existe également deux classes de performances :


- classe A pour les rejets en liquides légers < 5 mg/l
- classe B pour les rejets < 100 mg/l

Le débourbeur est situé sur la partie amont de l’ouvrage, il est destiné à


recevoir et piéger les matières plus lourdes que l’eau telles que les sables, argiles ou
boues, qui viendrons se déposer au fond. Un entretien est nécessaire pour que le
débourbeur conserve son efficacité.

Julien WALTZ - 71 - Juin 2009


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Mémoire du PFE

Figure n° 36 : schéma d’un séparateur d’hydrocarbur es avec débourbeur,


source : catalogue DUNEX

L’eau circulera ensuite dans le compartiment séparateur où la sortie se fera par


une prise d’eau basse pour piéger les matières plus légères que l’eau, telles que les
huiles et les essences dans la partie supérieure. La sortie est munie d’un obturateur
qui se déclenche lorsque le filtre est saturé et une alarme permet de savoir que
l’entretien est nécessaire.

Un séparateur à hydrocarbures et débourbeur n’est cependant pas très efficace


pour capturer les matières en suspension il peut alors être remplacé par un
décanteur particulaire, plus efficace mais bien plus cher.

o Les limiteurs et régulateurs de débits

Un limiteur de débit est un organe qui restitue un débit maximum d’un réservoir
dont il contrôle le niveau, alors qu’un régulateur donne un débit constant quelle que
soit la hauteur dans le réservoir, ce débit peut également être limité.
Pour réguler les débits il existe plusieurs solutions. La première consiste à
mettre en place un étranglement sur la conduite. Un tuyau de plus petit diamètre est
placé en aval du collecteur pour réguler le débit à la sortie. Cette solution est simple
mais imprécise, elle est donc à éviter. Il existe également des solutions basées sur
le principe de vannes (équipées de flotteurs, à guillotine, …), mais il est de plus en
plus courant de rencontrer des régulateurs à effet vortex.

Julien WALTZ - 72 - Juin 2009


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5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Figure n° 37, schéma d’un régulateur de débit effet Vortex,


source : catalogue UFT France

Ces organes sont placés dans un regard de visite pour permettre un entretien.
Le fonctionnement repose sur la formation d’un noyau central d’air qui se forme
lorsque le fluide tourbillonne dans la chambre. Ce noyau obstrue une partie de la
sortie, ce qui réduit le débit.

Les limiteurs ou les régulateurs sont placés en amont du séparateur


d’hydrocarbures, pour contrôler le débit y pénétrant. Des collecteurs spécialement
dimensionnés peuvent être prévus en amont du limiteur pour stocker les eaux en cas
d’évènements pluvieux.
Ces ouvrages de contrôle du débit permettent de réguler et de répartir dans le
temps la quantité du rejet vers un collecteur existant. Ainsi une nouvelle construction
se raccordant sur un réseau existant peut être soumise à une limitation en fonction
du règlement d’assainissement en vigueur.

Dans le cas du centre-ville de Lure, la mise en place de d’un limiteur de débit


sera obligatoire sur le réseau d’eaux pluviales au niveau du raccordement avec
l’ouvrage cadre existant. Cette limitation est imposée car la quantité d’eau va
augmenter puisque la surface concernée est plus importante. La valeur du débit
rejeté sera fonction de la capacité de stockage du bassin d’orage en aval.

Julien WALTZ - 73 - Juin 2009


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o Les stations de relevage ou de pompage

Une station de relevage ou de pompage est un ouvrage sur un réseau qui


permet de résoudre des problèmes liés, à l’altitude des conduites ou des
raccordements, et à une topographie défavorable.

Figure n° 38 : Station de pompage immergée,


source internet

Ces stations peuvent se composer d’un regard au fond duquel sont placées
généralement 2 pompes dont le fonctionnement est alterné pour en limiter l’usure.
Ces pompes peuvent être immergées ou placées au sec. Elles se mettent en marche
lorsque le niveau d’eau dans le regard à atteint une cote limite représentée par un
capteur.
Dans le cas de pompes au sec, celles-ci sont placées dans un regard
accessible à tout moment pour permettre l’entretien.
Ces pompes renvoient l’eau
dans une conduite située à un
niveau plus haut que celle d’arrivée.
Elles sont dimensionnées en
fonction du débit à traiter et de la
hauteur de renvoi.

Figure n° 39, schéma d’une station


de pompage au sec, source internet

Le projet de requalification du centre-ville de Lure présentant une topographie


défavorable, l’utilisation de stations de relevage sera nécessaire dans certains cas
pour rattraper les pentes des canalisations.

Julien WALTZ - 74 - Juin 2009


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o Les séparateurs à graisses ou à fécules

Ces séparateurs sont généralement rencontrés sur les réseaux d’eaux usées,
généralement en sortie de cuisines. Ils fonctionnent également sur le principe de la
décantation tout comme un séparateur d’hydrocarbures. En effet, les effluents
arrivent par une conduite, les particules lourdes sont récupérées dans le fond et les
graisses surnagent. La conduite de sortie est placée à mi-hauteur pour récupérer des
eaux plus « propres ».

o Les déversoirs d’orage

Ce sont des ouvrages, placés sur un réseau d’eaux pluviales ou unitaire,


destinés à laisser passer en direction d’un milieu récepteur (naturel ou bassin), une
partie du débit d’orage au-dessus d’un seuil à déterminer. La hauteur de ce seuil
conditionnera la valeur du débit à partir duquel les eaux seront évacuées. Il en existe
déjà un en aval du réseau unitaire du centre ville de Lure qui recueillera les eaux
pluviales.

Julien WALTZ - 75 - Juin 2009


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CONCLUSION

Après avoir effectué mon Projet de Fin d’Etudes au département Voirie et


Réseau Divers, d’OTE Ingénierie d’Illkirch, où j’ai eu la chance d’être bien accueilli et
intégré, j’ai le sentiment d’avoir accumulé une grande quantité d’informations dans le
domaine de l’assainissement notamment. En effet, le projet de requalification du
centre-ville de Lure, m’a permis de rencontrer et de revoir de nombreuses méthodes
que j’ai pu confronter. La méthode superficielle a été retenue et appliquée pour
dimensionner le réseau d’eaux pluviales et vérifier les conduites d’eaux usées.
La complexité d’un tel chantier s’étalant sur plusieurs années et comprenant
différentes phases accentue l’importance d’une bonne organisation entre les acteurs
et d’une bonne maîtrise des textes règlementaires pour mener correctement un
projet à terme. Pour que les résultats obtenus par le calcul soient cohérents, il faut
prendre connaissance des éléments existants et alors définir les meilleurs choix
techniques qui seront approuvés ou non par le maitre d’ouvrage. C’est ainsi que
notre étude sur l’assainissement, avec le remplacement du réseau unitaire du centre-
ville par un nouveau tracé d’un réseau d’eaux pluviales et la réutilisation des
conduites existantes pour les eaux usées, n’est qu’une option. .
Par manque de temps et de données nécessaires, je n’ai malheureusement
pas pu terminer la vérification de toutes les conduites existantes pour déterminer si
celles-ci sont capables d’accueillir les débits calculés. Pour des raisons financières,
l’actuelle réflexion du maitre d’ouvrage sur le phasage des travaux pourra également
remettre en cause notre étude.
Cependant, en m’offrant une grande autonomie dans mon travail, l’entreprise
OTE Ingénierie m’a permise de découvrir un projet peu commun de par sa taille et la
diversité des travaux à réaliser. Lorsque la réflexion sera plus avancée, il sera alors
possible de s’orienter vers des choix techniques précis.

Julien WALTZ - 76 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

BIBLIOGRAPHIE

BAUER T. – Pratique de l’assainissement urbain, ENGEES – URS, 2007

CLAVERIE M. – EA 340 – Assainissement les réseaux de collecte,


Centre de formation des personnels communaux

Instruction technique relative aux réseaux d’assainissement des agglomérations,


1977, [En ligne], disponible sur :
http://www.enpc.fr/cereve/HomePages/tassin/hydurb00/itechnique/instruction.pdf

SAVARY P. - Conception des systèmes d’assainissement, ESTP, 2008

OTE Ingénierie, site internet, [En ligne], disponible sur www.ote-ingenierie.com/

OTE Ingénierie – Esquisse, Requalification du centre-ville de Lure, sept. 2008

OTE Ingénierie – Avant-projet : Charte des espaces publics,


Requalification du centre-ville de Lure, fév. 2009

OTE Ingénierie – Loi maitrise d’ouvrage publique, 1996

Catalogue DUNEX, Traitement des eaux pluviales, 2001

Catalogue UFT France, Techniques des Fluides et de l’Environnement, 2000

Julien WALTZ - 77 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1, Organigramme de l’entreprise


Figure n° 2, Plan de situation de Lure (70)
Figure n° 3, Organigramme de l’équipe de maîtrise d ’œuvre
Figure n° 4, Plan d’ensemble du projet, source : pl aquette AVP
Figure n° 5, Photo de l’Avenue de la République
Figure n° 6, Plan de circulation, source : plaquett e ESQ
Figure n° 7, Aménagement du carrefour de la Poste, source : plaquette AVP
Figure n° 8, Photo de l’Esplanade Charles de Gaulle
Figure n° 9, Coupe de l’avenue de la République, ét at existant
Figure n° 10, Coupe de l’avenue de la République, p rojet
Figure n° 11, Représentation de l’Esplanade vue dep uis le nord, source : plaquette
AVP
Figure n° 12, Représentation de l’avenue de la Répu blique Source : plaquette AVP
Figure n° 13, Photo d’une inspection télévisée
Figure n° 14, réhabilitation par pose de manchettes , source : site internet Véolia
Figure n° 15, Schéma de chemisage par inversion, so urce : site internet M3R
Figure n° 16, Plan de localisation des différents b assins versants élémentaires
Figure n° 17, Schéma des différents bassins versant s élémentaires, source : fichier
Mensura
Figure n° 18, Tableau de coefficients de Montana po ur Belfort
Figure n° 19, Graphique de comparaison des coeffici ents de forme
Figure n° 20, Tableau de comparaison des temps de c oncentration
Figure n° 21, Schéma d’assemblage en série
Figure n° 22, Exemple d’assemblage en série
Figure n° 23, Schéma d’assemblages en parallèle
Figure n° 24, Exemple d’assemblage en parallèle
Figure n° 25, tableau de valeur du coefficient de Bazin, source : site internet
Figure n° 26, tableau de valeur des coefficients d e rugosité de Strickler et Manning
Figure n° 27, tableau de valeur des coefficients d e rugosité de Kutter
Figure n° 28, tableau comparatif de débits en fonc tion de la méthode

Julien WALTZ - 78 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Figure n° 29, schéma de principe du réseau d’eaux p luviales


Figure n°30, extrait du logiciel Mensura
Figure n° 31, Photo des assemblages, source : fichi er Mensura
Figure n° 32, Schéma des surfaces
Figure n° 33, Photo satellite du centre-ville de L ure, source : site internet Google
Maps
Figure n° 34, Schéma de répartition des zones par t ronçon
Figure n° 35, Tableau d’exemples d’assemblages
Figure n°36 : schéma d’un séparateur d’hydrocarbure s avec débourbeur, source :
catalogue DUNEX
Figure n°37, schéma d’un régulateur de débit effet Vortex, source : catalogue UFT
France
Figure n° 38 : Station de pompage immergée, source internet
Figure n° 39, schéma d’une station de pompage au se c, source internet

Julien WALTZ - 79 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

ANNEXES

Annexe 1 : plan d’ensemble du projet

Annexe 2 : phasage des travaux de la tranche ferme

Annexe 3 : exemple d’inspection télévisée, source : Inspection télévisée des réseaux


d’assainissement réalisés par Franche Comté Assainissement

Annexe 4 : plan de synthèse de l’inspection télévisée

Annexe 5 : caractéristiques des bassins versants

Annexe 6 : schéma des différents bassins versants élémentaires

Annexe 7 : tableau récapitulatif des assemblages

Annexe 8 : schémas des assemblages

Annexe 9 : tableau des formules de Thormann-Franke, relations de débit, vitesse et


hauteur de remplissage à section partielles et pleines, source : site internet
SANECOR

Annexe 10 : tableau de calcul de section pour un réseau d’eau pluviale

Annexe 11 : tableaux des résultats des assemblages sur Mensura, source : fichier
Mensura

Annexe 12 : schéma représentatif des îlots

Annexe 13 : tableau récapitulatif des surfaces des îlots

Annexe 14 : schéma représentatif des tronçons du réseau unitaire

Annexe 15 : tableau récapitulatif des débits par tronçon

Annexe 16 : exemple de dénivellation de conduite, source : Inspection télévisée des


réseaux d’assainissement réalisés par Franche Comté Assainissement

Julien WALTZ - 80 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 1 : plan d’ensemble du projet

Julien WALTZ - 81 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 2 : phasage des travaux de la tranche ferme

Julien WALTZ - 82 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 3 : exemple d’inspection télévisée, source : Inspection télévisée


des réseaux d’assainissement réalisés par Franche Comté
Assainissement

Julien WALTZ - 83 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 4 : plan de synthèse de l’inspection télévisée

Julien WALTZ - 84 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 5 : caractéristiques des bassins versants

Julien WALTZ - 85 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 6 : schéma des différents bassins versants élémentaires

Julien WALTZ - 86 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 7 : tableau récapitulatif des assemblages

Julien WALTZ - 87 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 8 : schémas des assemblages

Julien WALTZ - 88 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 9 : tableau des formules de Thormann-Franke, relations de


débit, vitesse et hauteur de remplissage à section partielles et pleines,
source : site internet SANECOR

Julien WALTZ - 89 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 10 : tableau de calcul de section pour un réseau d’eau pluviale

Julien WALTZ - 90 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 11 : tableaux des résultats des assemblages sur Mensura,


source : fichier Mensura

Julien WALTZ - 91 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 12 : schéma représentatif des îlots

Julien WALTZ - 92 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 13 : tableau récapitulatif des surfaces des îlots

Julien WALTZ - 93 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 14 : schéma représentatif des tronçons du réseau unitaire

Julien WALTZ - 94 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 15 : tableau récapitulatif des débits par tronçon

Julien WALTZ - 95 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil
Mémoire du PFE

Annexe 16 : exemple de dénivellation de conduite, source : Inspection


télévisée des réseaux d’assainissement réalisés par Franche Comté
Assainissement

Julien WALTZ - 96 - Juin 2009


ème
5 année Génie Civil

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