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Glycémie normale
Elle varie en fonction des moments et des repas. La glycémie normale à jeun le matin (après un
jeune de 8 h) doit être régulée et maintenue à un taux relativement compris
entre 0.70 et 1.10 g/l soit 3.9 à 5.5 mmol/l. Mais elle doit être inférieure
à 1.40 g/l soit 7.8 mmol/l, après les deux heures qui suivent un repas (Taux de glycémie post –
prandiale). Ainsi, il faut noter que le bilan glycémique doit être à peu près le même chez les
patients.
Cependant, si la glycémie à jeun est :
Une alimentation plus riche en sucre (boissons, sucre lent (riz, pâte alimentaire) qu’à
l’habitude
Une diminution de l’activité physique
Une insuffisance d’insuline et/ou de médicaments antidiabétiques (erreur de dosage ou oubli
d’une dose)
Un stress physique (maladie, chirurgie, infection, etc.) ou psychologique (deuil, nouvel emploi,
déménagement, etc.)
La prise de certains médicaments (ex. : corticoïdes)
Prédisposition familiale
Comment surveiller son bilan glycémique ?
Le bilan glycémique se surveille soit :
au laboratoire d’analyse médical : pour connaitre son bilan glycémique tous les trois mois :
c’est la glycémie veineuse,
avec un glucomètre : pour surveiller plusieurs fois son bilan glycémique chaque jour, à des
moments bien précis : c’est la glycémie capillaire.
Il est conseillé de bien surveiller sa glycémie. Cela permet de remarquer rapidement les
complications qui risquent de survenir en cas de variation de la glycémie et de limiter leur
aggravation grâce à une prise en charge adaptée.
Conclusion
Le bilan glycémique varie d’un patient à l’autre en fonction des moments de la journée sous
l’influence de plusieurs facteurs : régimes alimentaires, activités physiques, émotions et
l’influence des hormones. Le bilan glycémique doit être effectué régulièrement pour surveiller le
niveau de sucre dans le sang. En effet, les chiffres doivent être considérés avec
prudence. Donc, seul un prélèvement de sang analysé en laboratoire permet de déterminer avec
certitude votre état de santé. Comprendre son bilan glycémique est une grande étape pour prévenir
certaines complications
protéine C réactive,
fibrinogène.
La mesure de la viscosité plasmatique repose sur les mêmes principes mais ses résultats sont
indépendants du sexe et de la présence ou non d'une anémie ou d'une polyglobulie 2.
Définition :
La vitesse de sédimentation est un test qui mesure le taux de sédimentation, ou chute
libre des globules rouges (hématies) dans un échantillon de sang laissé dans un tube
vertical, au bout d'une heure. Cette vitesse dépend de la concentration des protéines dans
le sang
Utilité
La vitesse de sédimentation peut être calculée dans plusieurs situations, notamment pour :
rechercher une inflammation. évaluer le degré d'activité de certaines maladies
inflammatoires rhumatismales comme la polyarthrite rhumatoïde.
Valeur normale
Après une heure de sédimentation des globules rouges dans un tube vertical, la
hauteur normale de sérum est inférieure à 15 mm chez l’homme et 20 mm chez
la femme pour les plus jeunes adultes. Ces valeurs passent respectivement à 20
mm et 25 mm chez les plus de 65 ans.
Coloration MGG :
a coloration de May-Grünwald Giemsa, parfois également appelée coloration
de Pappenheim est une méthode de coloration utilisée notamment en hématologie pour
différencier les cellules du sang lors des préparations cellulaires (cytologie). Les colorations de
May-Grünwald, Giemsa, Leishmann sont des variétés de la méthode de Romanowsky (médecin
russe, 1861-1921).
Technique
Le mode opératoire ci-dessous est donné à titre indicatif. Il doit être adapté selon les
spécifications du fabricant.
Fixation
Il faut d'abord fixer les cellules sanguines présentes sur le frottis. Pour cela placer le frottis
horizontalement dans une boîte de coloration et verser 15 à 20 gouttes de colorant May-
Grünwald de façon à recouvrir totalement la lame. Attendre 2 à 3 minutes pour que
le méthanol fixe les cellules.
Coloration May-Grünwald
Ajouter autant d'eau neutre qu'il y a eu de colorant, laisser agir deux minutes et rincer la lame à
l'eau neutre.
Coloration au Giemsa
Diluer le Giemsa immédiatement avant l'utilisation en mettant 20 ml d'eau neutre avec 30 gouttes
de colorant dans une éprouvette. Verser le contenu dans une boîte de Laveran dès que la lame
est prête et mélanger en agitant doucement (le pouvoir du colorant est maximal au moment du
mélange). Poser la lame, face frottis vers le fond de la boîte de Laveran. Laisser agir 20 min. et
rincer à l'eau neutre.
Séchage
Laisser la lame sécher à l'air. Attendre le séchage complet avant observation au microscope.
Observation :
Balance hémostatique
Physiologie
Lorsqu'un vaisseau sanguin est blessé, diverses étapes se mettent en place.
La vasoconstriction3 est une réponse immédiate à la lésion d'un vaisseau. Elle se traduit par
la contraction du vaisseau sanguin; le spasme vasculaire diminue le diamètre du vaisseau et
ralentit le saignement. La vasoconstriction dure 15 à 60 secondes et a pour effet de ralentir la
circulation sanguine au niveau du vaisseau déchiré et de faciliter le déroulement des
réactions suivantes et d'accroître leur efficacité.
L'hémostase primaire se produit de la manière suivante; les plaquettes se lient
au collagène se trouvant sur les parois vasculaires. Elles sont exposées de manière à former
un amas, le clou plaquettaire de Hayem (Georges Hayem) : l'agrégation
plaquettaire provoque l'adhésion des plaquettes entre-elles.
L'hémostase secondaire ou coagulation succède à ces étapes préliminaires. Tout d'abord, la
phase préparatoire de la coagulation est déclenchée par le contact d'une protéine
plasmatique, le facteur XII ou facteur Hageman4 avec les tissus. La coagulation implique une
cascade complexe de facteurs de coagulation, ce qui aboutit à la transformation
du fibrinogène, une protéine du sang, en fibrine polymérisée, ce qui crée un caillot. Ce
processus dure 3 à 6 minutes après rupture du vaisseau. Compris au départ par son
processus in-vitro et séparé en voie extrinsèque intrinsèque et commune, la coagulation
sanguine a vu son modèle changé au cours du temps. On l'explique actuellement par 4
phases : Initiation, amplification, propagation stabilisation.
Le caillot attire et stimule la croissance de fibroblastes et de cellules de muscle lisse au sein
de la paroi vasculaire, et entame le processus de réparation qui résultera finalement en la
dissolution du caillot (fibrinolyse).
La fibrinolyse ou la dissolution du caillot sanguin passe par la dégradation de la fibrine en
PDF (produit de dégradation de la fibrine) et fragment FPa et FPb. Cette réaction est
catalysée par la plasmine qui peut être régulée positivement ou négativement. Ainsi, le tPA
(tissu Plasminogen Activator) active la plasminogène en plasmine, l'urokinase également
mais dans une moindre mesure, alors que le PAI inhibe le tPA et l'α2-antiplasmine neutralise
la plasmine5.
Troubles de l'hémostase
L'hémostase, comme fonction physiologique, mène à la thrombose puis se poursuit jusqu'à la
dissolution du caillot sanguin. Les causes de la thrombose ont été décrites en premier par Rudolf
Virchow6 en 1858, qui propose le terme de triade de Virchow pour expliquer les trois facteurs
menant à la thrombose :
Hémophilies9.
Déficit en vitamine K10.
Insuffisance hépato-cellulaire (dysfonctionnement des cellules du foie).
Maladies pro-coagulantes]
Phlébites11, problème circulatoire au niveau des jambes dû à la formation d'un caillot laissant
passer le sang partiellement ou bloquant la circulation.
TV (thrombose veineuse).
TVP (thrombose veineuse profonde).
CIVD (coagulation intravasculaire disséminée)12.
Embolies systémiques.
Ces maladies doivent être traitées car elles peuvent mener à des embolies pulmonaires ou des
AVC (accidents vasculaires cérébraux).
Thérapie]
Maladies hémorragiques et traitements]
La maladie hémorragique la plus connue est l'hémophilie. Il s'agit de déficits congénitaux,
génétiques ou acquis de certains facteurs de coagulation14. L'hémophilie concerne avant tout
le facteur VIII:c et facteur IX mais peut concerner aussi le facteur XI15. Le déficit du facteur VIII:c
est appelé « hémophilie A » et celui de facteur IX « hémophilie B ». Quant au déficit de facteur
XI, il peut être nommé « hémophilie C »16. L'hémophilie survient soit à la suite de troubles
génétiques, soit elle provient d'auto-anticorps neutralisant les facteurs présents. Si ces anticorps
sont présents dès la naissance les troubles sont dits congénitaux. L'hémophilie peut aussi être
acquise lors d'une défaillance du système immunitaire ce qui déclenche une maladie auto-
immune17. Les auto-anticorps sont souvent dirigés contre le facteur VIII:c.
La posologie médicamenteuse peut être une supplémentation des facteurs activés défaillant,
comme le facteur VIII:c ou facteur IX, ou de facteur XI dans le cas de l'hémophilie héréditaire ou
congénitale. Ces facteurs peuvent être extraits d'un pool de plasma par
méthode chromatographique ou synthétisé par recombinaison génétique18. La recombinaison
génétique permet également de modifier certains de ces facteurs, pour les rendre plus résistants
(allongement de la durée de demi-vie) et ainsi plus performants dans le traitement des
hémophiles, comme par l'ajout d'un groupement PEG (polyéthylène glycol) à la structure d'un
facteur. Dans le cas de présence d'auto-anticorps anti-FVIII, la neutralisation de ces anticorps
peut être envisagée.
L'hémorragie peut, également, survenir à la suite d'un traitement anticoagulant, chez des patients
auxquels une dose non adaptée a été administrée. Le chirurgien, dans ce cas, envisage un
traitement mais qui est limité par les outils qu'il a à sa disposition. Ainsi, s'il existe un inhibiteur de
l'anticoagulant injectable, une dose peut être injectée au patient. S'il n'en existe pas, le clinicien
doit chercher à limiter le saignement par ajout de facteurs anticoagulants spécifiques. Le patient
peut, aussi, être dialysé ; procédé qui permet de filtrer le sang à travers une membrane artificielle
et d'extraire l'anticoagulant. Le sang épuré est réinjecté avec un dialysat artificiel contant de l'eau
pure et des sels minéraux de composition comparable à celle du sang.
Dans le cas de traitements à base d'Anti-vitamines K, le traitement en cas d'hémorragie
médicamenteuse consiste à supplémenter le sang en facteurs de coagulation actifs. Si le
traitement est un anticoagulant anti-IIa ou anti-Xa, les facteurs spécifiques FIIa dans le premier
cas et FXa dans le deuxième peuvent être injectés au patient.
L’idarucizumab est un antidote neutralisant le dabigatran qui est anticoagulant, agissant sur la
thrombine. Cet antidote est un fragment d'anticorps neutralisant directement le dabigatran. Les
anti-FXa peuvent être neutralisés par l’andexanet alfa19, qui est une molécule recombinante. Ces
anti-FXa sont l'enoxaparine et le fondaparinux, analogues de l'héparine mais aussi des
anticoagulants directs (rivaroxaban, apixaban, edoxaban).
Les antivitamines K20 ou AVK permettent de neutraliser la vitamine K qui a un rôle dans la
maturation des facteurs de la coagulation. L'absence de vitamine K rend les facteurs de la
coagulations inactivables.
Les inhibiteurs de la thrombine injectables21 (Lépirudine, Désirudine, Bivalirudine).
L'inhibiteur de la thrombine à prise oral (Dabigatran).
Les inhibiteurs du facteur Xa22 (héparines non fractionnés et de bas poids
moléculaire, Argatroban, Arixtra), FXa inibé par l'intermédiaire du facteur régulateur de la
coagulation, l'antithrombine.
Les inhibiteurs du facteur Xa direct et à prise
oral (Apixaban, Rivaroxaban, Edoxaban, Bétrixaban). Certains médicaments en s'éliminant
produisent des métabolites pouvant également avoir un effet anticoagulant comme c'est les
cas pour l'Edoxaban23.
La chirurgie permet d'éliminer les caillots bouchant un vaisseau sanguin, s'accompagne
d'un traitement anticoagulant24.
Les anticoagulants injectables
Utilisation à l'origine
En cas de chirurgie, les médicaments anticoagulants utilisés sont injectables
comme l'héparine ou l'hirudine. Ces médicaments ont été utilisés avec succès pendant de
nombreuses années et restent utilisables en chirurgie, principalement l'héparine. L'Hirudine est
de moins en moins utiliser dû à des saignements difficilement contrôlables. Il existe également
certaines personnes qui peuvent développer une allergie à l'héparine, même si ce cas reste très
rare. Des solutions ont été trouvées pour répondre à ces problèmes par l'utilisation de palliatifs
thérapeutiques, cela est développé ci-après.
Effets secondaires
Il existe cependant des cas où ces médicaments donnent des complications. L'héparine
(anticoagulant anti FXa) peut entraîner l'apparition d'une TIH (Thrombopénie induite par
l'héparine)25.
La TIH est identifiée par une chute des thrombocytes ou plaquettes est en fait une réaction
allergique du patient ; le patient développe des anticorps contre les plaquettes modifiées par
l'héparine, ce qui entraîne une activation de la coagulation. L'héparine développe un rôle inverse
que sa réelle utilisation thérapeutique et fait donc courir un risque mortel au patient. Il est
possible dans ce cas, d'utiliser des héparines fractionnés26, créant moins de réactions allergiques
ou d'autres anti-coagulants basés sur la neutralisation du FIIa comme l'hirudine, utilisable en
injection. L'hirudine, un anti-thrombine se lie sur la thrombine (FIIa) de manière irréversible, ce
qui entraîne pour le patient des risques hémorragiques. Cette molécule peut être remplacée par
l'argatroban27 ou la bivalirudine28 qui sont actifs, également, sur la thrombine mais s'y liant de
manière réversible. La bivalirudine est utilisée, dans le cas de chirurgie cardiopulmonaire et lors
de mise en place d'un contournement de la circulation sanguine29 (circulation extra-vasculaire).
Outre, les pathologies TIHs les héparines peuvent provoquer des hémorragies , lors d'un
surdosage. Ces saignements sont particulièrement présents chez les patients traités à l'hirudine
selon de nombreuses publications30. L'hirudine réagit sur le thrombine de façon irréversible, ce
qui demande un ajustement posologique précis.
Les médicaments à prise orales Antivitamine K et AODs (anticoagulants oraux direct)
Depuis 10 à 15 ans sont apparus une nouvelle sorte d'anticoagulants. Ils sont spécifiques de
certains facteurs de la coagulation comme le facteur IIa (Thrombine) ou le Facteur Xa. Comme
les AVKs, ils sont préhensibles par voie orale mais ne présentent pas les mêmes contraintes
alimentaires31.
Les AVKs, en effet, agissent directement sur la synthèse des protéines en les empêchant d'entrer
à maturation. Ces facteurs n'étant plus mature ne peuvent plus être activés dans la cascade de
coagulation. Il s'agit des facteurs (FII, FVII, FIX et FX) ainsi que des inhibiteurs de la coagulation
(protéines C et S).
Les anticoagulants peuvent être spécifiques du Facteur Xa (Apixaban, Rivaroxaban, Edoxaban)
ou de la thrombine (FIIa) (Dabigatran) Ces anticoagulants sont utilisés en relais après une
opération chirurgicale mais doivent être dosés chez certains patients. Il s'agit de patients aux
caractéristiques extrême, très faible poids ou très élevé, âge important ou patients ayant des
antécédents thrombotiques.
Il existe des tests spécifiques de laboratoire pour chacun de ces anticoagulants.
1. AntiI-FIIa : Dabigatran ;
2. Anti-FXa : Apixaban, Rivaroxaban, Edoxaban34, Betrixaban35.
Tests hémostatiques
Tests en salle opératoire de l'hémostase
Le test ACT36 (activated clotting times) peut se réaliser directement en salle opératoire et
s'effectue sur du sang total. Il évalue le temps de coagulation global avec un activateur
particulier. Cela donne une idée générale de la réaction de coagulation permettant de détecter
les premiers troubles. Ce test est principalement utilisé en cas de chirurgie cardiaque 37.
Il est possible d'obtenir par centrifugation douce à partir d'un sang recueilli sur tube de citrate
de sodium un plasma riche en plaquette PRP. Une centrifugation plus intense constitue le
PPP (plasma pauvre en plaquettes). Ces différents qualité de plasmas permettent de réaliser
des tests spécifiques d'agrégation plaquettaire, pour un patient donné.
Pour l'évaluer les tests de thrombose, le plasma est essentiellement recueilli sur des tubes
de citrate de sodium.
Tests de coagulation
Le temps de prothrombine ou test TP explore l'efficacité des Facteurs VII, II ou prothrombine,
Facteur X Facteur V. Sa mesure permet de suivre le traitement des patients sous anticoagulants
AVK, par mesure de l'INR (en utilisant le temps de prothrombine et détermination du taux de
prothrombine39).
Le TCA anormal donc allongé permet de conclure à un déficit qualitatif ou quantitatif du facteur
VIII Facteur IX, Facteur XI ou XII et du facteur Willerbrand.
Ces tests peuvent en outre être complétés par des analyses de certains facteurs unitaires, le
facteur X seul, le facteur VII seul, le facteur VII activé, le facteur VII+X, le facteur IX, le facteur
VIII:c, etc. Ils peuvent être testés en concentration par des tests chromogènes ou par leur
capacité anticoagulante par des tests coagulométriques.
Il est possible aussi de tester spécifiquement les facteurs activés.
Enfin, de plus en plus, des tests sont proposés pour le dosage d'anticoagulants par réaction
chromogène ou par mesure du retardement du temps de coagulation.
Ainsi, les AODs ne nécessitent en général pas de dosage. Cependant dans certains cas les
doser dans le sang des patients s'est avéré utile. En effet, certains patients avec des risques
thrombotiques particuliers nécessitent un suivi.
Cela est le cas des patients ayant des risques de thromboses élevés après une opération, pour
des patients ayant un poids extrême très faible en dessous de 50 kg ou très élevés supérieur à
120 kg, des patients avec risque de saignement. Certains AODs sont éliminés par le rein, les
patients avec une déficience rénale doivent avoir une surveillance particulière. Pour tous ces cas,
des dosages sont disponibles.
Spécialement, les AODs anti-Xa étaient prévus au début en chirurgie orthopédique. Pour éviter
toute complication et risque de thrombose post opératoire, doser le médicament s'est avéré
parfois nécessaire40.
Tests de Fibrinolyse
Les tests de fibrinolyses concernent essentiellement le facteur de la coagulation responsable du
maillage de Fibrine. Avant son activation en Fibrine, le Fibrinogène est constitutif du sang, lors de
la phase de coagulation il est clivé en Fibrine et sa concentration générale dans le sang diminue,
évaluer sa concentration permet de mettre en évidence un état thrombotique si celle-ci est
diminuée par rapport à des normes définies. Cependant, faire un test de concentration de
Fibrinogène41 n'est pas suffisant car un abaissement de son taux pourrait venir de toute autre
cause dont la présence d'anticorps anti-Fibrinogène. Le tests D-Dimère42 est plus spécifique de la
Fibrinolyse car il mesure la présence de produits de dégradations, il indique la présence de
Thrombus en état de Lyse.
Tests spécifiques des anticoagulants]
Dosage des anticoagulants injectable
Avec le temps des tests de plus en plus spécifiques des anticoagulants ont été créés par les
industriels. Il existe ainsi des tests spécifiques das anticoagulants injectables basés sur la
neutralisation du facteur que l'anticoagulant cible. Ainsi, l'héparine peut être dosé en retour, grâce
à un réactif chromogène réagissant soit avec le FIIa soit avec le FXa 43. De la même manière, ce
type de test peut être développé pour l'hirudine avec le dosage en retour du FIIa. Il existe aussi
des méthodes coagulantes mesurant l'allongement du temps de coagulation en fonction de la
concentration d'anticoagulant. Un tel test a été développé pour l'hirudine ou d'autres anti-IIa 44.
L'héparine neutralise le FXa et le FIIa par le biais de l'Antithrombine à qui elle confère une activité
500 à 1 000 fois supérieure dans l'inhibition de ces deux molécules. Des études ont montré que
les tests chromogènes basés sur le dosage en retour du FXa sont plus efficaces, ils sont
généralement privilégiés pour doser l'héparine45.
Dosage des anticoagulants directs à prise orale
Le développement des tests sur les marchés d'anticoagulants spécifiques, d'un ou deux facteurs
de la coagulation, a pu être étendu aux anticoagulants AODs, introduits plus tard en utilisation
clinique. Les tests des héparines peuvent être utilisés pour doser les AODs anti-Xa et ceux de
l'hirudine le dabigatran, AOD anti-IIa46.
Des tests innovants permettent dans le cas de relais vers un anticoagulant à prise oral après une
opération sous héparine de doser, soit spécifiquement l'AOD, soit l'activité anticoagulante globale
pouvant être provoqué à la fois par le résiduel d'héparine qui s'ajoute au traitement oral 47. Ce type
de test permet au médecin d'ajuster au mieux le traitement pour son patient en vérifiant
l'élimination de l'héparine ou de l'AOD au cours du temps.
Hémostase médicale
L'hémostase est étudiée depuis plus de cent-cinquante ans. Elle a été théorisée par Virshow en
1958 dans les pathologies liés à son dysfonctionnement (voir troubles de l'hémostase).
L'observation de coupes de tissus a permis au début du XXe d'avoir une première approche du
processus physiologique hémostatique et de la nature des acteurs biologiques intervenants 48.
L'acte médical consistant d'empêcher les saignements issus d'une plaie ou provenant d'un acte
chirurgical est aussi appelé hémostase. Cet acte nécessite un matériel spécifiquement dédié.
Cela peut être une pince (clamp) posée sur un vaisseau pour en interrompre le flux sanguin
(« clampage »).
Pour les vaisseaux fins ou lorsque les parois doivent être préservés, les mors de la pince peuvent
être protégés par des embouts plastiques (certaines pinces sont directement conçues pour être
atraumatiques) ou utiliser des lacs chirurgicaux qui sont de petits élastiques en silicone souple,
passés de part et d'autre, du vaisseau et tirés par une pince pour les couder. Les lacs
chirurgicaux permettent la rétraction, l’occlusion des artères et veines sans traumatismes.
L'hémostase peut être faite de manière définitive en pratiquant la ligature d'un vaisseau qui
consiste à réaliser un nœud avec un fil chirurgical sur le vaisseau ou en appliquant un clip
métallique. En neurochirurgie, pour arrêter le saignement de la tranche de section de l'os du
crâne et en chirurgie cardiaque pour arrêter le saignement de la tranche de section sternale, on
applique de la cire de Horsley. Dans la plupart des chirurgies, l'hémostase est réalisée en brûlant
au bistouri électrique ou à la pince bipolaire le vaisseau qui saigne, ceci notamment pour les
vaisseaux du tissu sous-cutané.
Par des procédés radiologiques, on peut aussi boucher un vaisseau sanguin depuis l'intérieur du
vaisseau par embolisation. Le traitement des anévrismes intracrâniens fait appel à
des coils (petits ressorts en platine) qui évitent la déformation du vaisseau.
À ces mesures chirurgicales s'ajoutent des mesures de réanimation quand l'hémostase
physiologique du patient devient pathologique (diminution des facteurs de coagulation, des
plaquettes) via des transfusions de produits dérivés du sang ayant pour but de relever la
coagulation49.
On peut à juste titre concéder à Eugène Koeberlé50 la paternité de ces techniques puisqu'il a, dès
1862, perfectionné une panoplie d'instruments dont sa fameuse pince hémostatique à cliquet.
Intervenir sur l'hémostase, c'est également traiter les cas d'hypercoagulabilité par des traitements
spécifiques
3 Bactériologie
3.1 Hémoculture
L’hémoculture consiste à mettre en culture du sang circulant qui est normalement
stérile, afin de pouvoir rapidement détecter et identifier l’agent infectieux responsable
d’une bactériémie. L’échantillon de sang doit être prélevé aseptiquement et en
quantité suffisante, le délai de culture est souvent long.
L’hémoculture est un examen important en bactériologie médicale, il permet de
mettre en évidence le passage de micro-organismes dans le sang, de les identifier et
enfin de déterminer leurs profils de sensibilité aux ATB. De très nombreux agents
pathogènes peuvent être isolés à partir d’hémoculture, à savoir des bactéries et des
champignons. Pendant longtemps, les techniques manuelles étaient le seul outil
diagnostique jusqu’à l’arrivée des automates révolutionnant la phase analytique.
1- Bactériémie:
est la présence éphémère de bactéries dans la circulation sanguine, les décharges
bactériennes se font soit via le syst lymphatique, soit directement dans le sang de façon
passagère ou durable, s’accompagnant ou pas de symptômes cliniques. Le tableau
clinique consiste svt en un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS)
associant 2 des signes suivants: fièvre, hypotension, tachycardie, tachypnée, leucopénie
ou hyperleucocytose.
Milieux d’hémoculture
L'examen direct du liquide céphalorachidien (LCR) est une urgence dans laquelle le
rôle du laboratoire est fondamental: il permet très rapidement de confirmer un
diagnostic de méningite, de reconnaître une cause bactérienne et d'orienter un
traitement antibiotique. En effet, la méningite bactérienne est une maladie grave, et
c'est seulement un traitement précoce et efficace qui peut conduire à une guérison
sans séquelles.
I. Prélèvement
Il doit toujours être effectué dans des conditions d'asepsie rigoureuses, avant tout
traitement antibiotique.
Si l'examen doit être différé, les échantillons seront conservés à 37°C pour les
cultures, et à 4°C pour l'étude des cellules.
La cellule de Malassez contient 1 mm3. Elle est divisée en dix bandes de 1/10 mm3.
Chaque bande est divisée en dix rectangles de 1/,100 de mm3 (quadrillés ou non).
Recouvrir la cellule d'une lamelle (en la faisant adhérer avec un peu de salive
déposée avec le doigt).
selon leur abondance, compter soit toute la cellule, soit plusieurs bandes, soit
plusieurs rectangles. Faire la moyenne. Calculer et rendre les résultats par mm3.
Pour faciliter l'examen, on peut ajouter une trace de colorant (solution de bleu de
méthylène) à quelques gouttes du liquide céphalorachidien.
Un syndrome méningé avec un liquide clair, voire normal, ne permet pas d'exclure une méningite
bactérienne. Si la suspicion clinique reste forte, une seconde ponction lombaire doit être effectuée dans un
délai de douze à vingt-quatre heures.
Un liquide clair peut également s'observer dans les méningites purulentes décapitées
par un traitement antibiotique insuffisant, avec une proportion variable de
polynucléaires et lymphocytes et ceci doit être considéré comme un cas de
méningite purulente.
Les liquides clairs contiennent en général une majorité de lymphocytes, alors que les
liquides troubles sont le plus souvent à prédominance de polynucléaires. On trouve:
Il faut noter que dans les premières heures d'une méningite purulente, on peut
observer une prédominance lymphocytaire ou une formule mixte et à l'inverse, au
début des méningites virales, une majorité de polynucléaires.
33. Examen bactériologique
Coloration de Gram (tableau n°3)
La deuxième lame est utilisée pour la coloration de Gram. Les bactéries sont
généralement peu nombreuses, leur forme et la façon dont elles sont groupées, leur
situation à l'intérieur ou à l'extérieur des polynucléaires et leur affinité pour les
colorants permettent avec l'habitude de faire une identification présomptive. Même si
cela n'est pas le cas, il est important de pouvoir répondre:
s'il s'agit de cocci à Gram positif, de cocci à Gram négatif, de bacilles à Gram
négatif, de bacilles à Gram positif.
Il existe également des méningites à levures non capsulées (Candida), ou
capsulées (Cryptococcus neoformans). Ces dernières sont recherchées dans le culot
de centrifugation avec de l'encre de Chine: leur taille varie de 5 à 30 micro grammes.
La présence de la capsule se traduit par un halo clair autour de la levure, limité à la
périphérie par l'encre de Chine.
Conclusion
Le diagnostic bactériologique complet d'une méningite ne peut être fait qu'en mettant
en culture le liquide céphalorachidien, mais l'examen direct s'il est bien fait peut déjà
apporter des renseignements très utiles. Le liquide céphalorachidien est un liquide
précieux, disponible en petite quantité. La ponction représente un traumatisme pour
le malade. Son étude doit être faite le plus rapidement possible et il est nécessaire
de conserver le liquide pour le cas où des recherches complémentaires devraient
être effectuées.
COMPRENDRE LA PARTICULARITÉ DE
CERTAINS RÉSULTATS D'ECBU
L'examen cytobactériologique des crachats, aussi appelé ECBC est un examen de biologie
médicale, étudiant les sécrétions bronchiques d'un patient. Ce prélèvement nécessite quelques
jours d'analyse (notamment pour la culture) avant de donner tous ces résultats et nécessite d'être
analysé dans un laboratoire d'analyse médicales. L'échantillon est examiné au microscope
(« examen au direct », rendu rapidement) sans et avec une coloration de Gram. Ceci permet de
noter l'éventuelle présence de germes lorsqu'ils sont en quantité suffisante pour être vus.
L'échantillon est ensuite placé en culture pour réalisation d'une numération des germes, d'une
identification bactérienne et, éventuellement d'un antibiogramme, ce qui prend plus de temps.
L'examen cytobactériologique des crachats (ECBC) analyse les crachats (= mucus épais
sécrété au niveau des bronches) ou expectorations. Difficile à réaliser et à interpréter, cet
examen porte souvent à controverse et fait partie des analyses des infections des voies
aériennes inférieures.
L'ECBC répond à trois objectifs :
La présence de bactéries dans l'ECBC ne démontre donc pas toujours qu'il existe une
pneumopathie. Une attention particulière doit donc être portée aux conditions de recueil
des prélèvements :
Déroulement de l'ECBC
Contextes de prescription de l'examen
Un ECBC peut être prescrit par le médecin dans différents contextes cliniques,
notamment lorsqu'un patient présente des symptômes évocateurs d'une pneumopathie,
le médecin prescrit un antibiotique efficace sur la plupart des pneumopathies. Il ne
prescrit un ECBC que pour la recherche d'une infection par des bactéries
spécifiques (Pseudomonas aeruginosa, staphylocoque doré) ou lorsque les
symptômes s'aggravent malgré le traitement par antibiotiques.
Les caractéristiques générales des expectorations sont d'abord décrites avec précision :
l'aspect : muqueux (gelée) ; mucopurulent (avec des traces de pus) ; salivaire (fluide) ; fluide
et purulent ; visqueux, adhérent ;
la couleur : rouille ; verdâtre ou jaunâtre ; rose à rouge si traces de sang ;
l'odeur : parfois désagréable en lien avec la présence de certaines bactéries.
Les ECBC présentant un risque de contamination salivaire qui limite leur interprétation, des
critères de qualité permettent de distinguer les prélèvements qui peuvent être interprétés et
ceux qui doivent être recommencés :
Les prélèvements répondant aux critères de qualité sont mis en culture pour détecter les
agents infectieux. Si des bactéries sont révélées par les cultures, elles sont identifiées et leur
sensibilité à différents antibiotiques testée (antibiogramme).
Vibrio cholerae est le plus souvent recherché dans un contexte clinique particulier ou
sur une demande spécifique. Les Escherichia coli pathogènes ne peuvent
actuellement être totalement identifiés que dans des centres spécialisés (Instituts
Pasteur). Clostridium difficile est recherché dans les diarrhées aiguës consécutives à
une antibiothérapie importante.
1. Prélèvement
Âge.
Signes cliniques : fièvre, douleurs, vomissements.
Origine géographique ou voyage récent.
Antibiothérapie.
Cas de diarrhée dans l'entourage.
Elle est plus difficile à obtenir dans les pays en développement, mais une fiche
même succincte est utile.
3. Examen macroscopique
4. Examen microscopique
Pour les selles liquides, on travaillera directement sur la selle.
Pour les selles moulées, il faudra faire une suspension à 10 % dans du soluté de
NaCI à 9 p. 1000.
Observer les selles à l'état frais (entre lame et lamelle) et noter la présence de :
leucocytes ;
hématies ;
bactéries très mobiles (Vibrio).
Cet examen est très important et ne doit jamais être omis. Il permet de rechercher les
leucocytes qui, en quantité supérieure à 5 par champ, sont le signe d'une diarrhée à
germe invasif, de même que la présence d'hématies. Il permet de voir aussi si la flore
est équilibrée entre bactéries à Gram positif et à Gram négatif (environ 60 % de
bactéries Gram -, et 40 % de bactéries Gram +, dans une selle normale).
5. Ensemencement, identification
Salmonella - Shigella
Milieux d'isolement
Des milieux solides d'isolement pour entérobactéries doivent être ensemencés, soit
le milieu Salmonella - Shigella (SS), soit le milieu Hektoen. Le milieu Hektoen est
recommandé car il est mieux adapté à la culture des Shigella et plus discriminant.
Ces milieux contiennent des inhibiteurs des bactéries à Gram positif et des Proteus.
Ils contiennent aussi des sucres et des indicateurs colorés d'acidification, permettant
une orientation sur la nature des bactéries en fonction de leurs capacités à
métaboliser ces sucres.
Milieux d'enrichissement
En même temps, pour les Salmonelles, un enrichissement doit être effectué dans un
milieu liquide contenant des inhibiteurs des autres entérobactéries. Les deux milieux
les plus utilisés sont le milieu de Muller Kauffmann qui contient des sels biliaires, du
tétrathionate et du vert brillant, ou le milieu de Leifson qui contient du sélénite de
sodium. Après 24 heures, le contenu de ce milieu est repiqué sur gélose Hektoen.
Les milieux Hektoen ou SS doivent ensuite être observés avec attention et les
colonies suspectes (tableau n° 1), 5 au moins, doivent être repiquées sur des milieux
urée indole.
Une urée positive permet d'éliminer les colonies de Proteus. Les milieux où la
réaction urée reste négative doivent être ensemencés sur des galeries d'identification
(milieux Kligler, mannitol, citrate, etc. ou galeries API ou autres) (tableaux n° 2,
3 et 4).
Identification antigénique
Pour les Salmonella qui comportent plus de 2000 sérotypes, on peut utiliser les
sérums OMA et OMB qui sont des mélanges d'agglutinines anti 0 des principaux
groupes rencontrés en pathologie humaine. Si le laboratoire en a les moyens,
l'identification est poursuivie avec les sérums anti 0 monovalents. Pour cette partie
du diagnostic qui demande à être détaillée, nous renvoyons le lecteur aux manuels
de microbiologie.
sérum D
Dans de nombreux pays, les souches de Salmonella et Shigella isolées doivent être
adressées à un Centre de Référence, qui collecte les données épidémiologiques
(Institut Pasteur).
Campylobacter jejuni
L'ensemencement se fait sur des milieux contenant des antibiotiques pour inhiber la
plupart des bactéries de la flore intestinale. Le plus courant est le milieu de Skirrow
contenant Vancomycine, Polymyxine et Triméthoprime.
L'incubation doit durer 48 heures pour obtenir des colonies visibles. Les colonies
sont petites, brunâtres, elles peuvent être muqueuses ou en voile.
C. jejuni est un petit bacille Gram négatif fin, spiralé, très mobile avec des formes en
S, en longues spires ou en vol de mouettes. Il est catalase + et oxydase +. Il
hydrolyse l'hippurate et est sensible à la céfalotine et l'acide nalidixique.
L'identification se fait par les caractères biochimiques (tableau n° 5).
Yersinia enterocolitica
Ces bactéries peuvent être isolées sur milieu Hektoen si on les observe après 48
heures. Les colonies sont petites, de diamètre < 1 mm. Il est mieux d'utiliser un
milieu sélectif, le milieu de Schieman, contenant de la Cefsulodine, de la
Novobiocine et de l'Irgasan. Après 24 heures d'incubation à 30° C, les colonies sont
rouge sombre, d'un diamètre < 2 mm. L'identification biochimique est nécessaire car
d'autres bactéries peuvent se développer avec des colonies un peu plus grosses
mais d'aspect voisin. Elle peut se faire en galerie Api 20 E (tableau n° 6).
Vibrio cholerae
Dans les cas de choléra, l'examen direct montre une flore constituée uniquement de
vibrions. Pour la recherche de porteurs sains, l'examen direct n'est pas nécessaire.
Enrichissement : L'ensemencement se fait à partir des selles : un tube d'eau
peptonée alcaline et un tube d'eau peptonée alcaline salée sont utilisés comme
milieux d'enrichissement. Il faut ensuite incuber pendant 3 à 6 heures à 37° C, puis
prélever une dose de la culture en surface et ensemencer un second tube d'eau
peptonée alcaline, salée ou non, ainsi qu'un milieu sélectif gélosé TCBS
(thiosulfatecitrate-bile-sucrose-agar) et les incuber une nuit à 35° C.
On doit ensemencer également avec les selles un milieu gélosé TCBS et l'incuber
une nuit à 35° C.
Sur gélose TCBS, les colonies de Vibrio cholerae sont jaunes, plates, de 2 à 3 mm
de diamètre, oxydase positive.
Escherichia coli
Une diarrhée à E. coli pathogène sera soupçonnée devant une selle monomorphe ne
présentant que des bacilles à Gram négatif à l'examen direct et donnant une culture
pure d'E. coli.
Dans le cas des EHEC (Entérohémolytic E. coli ), l'isolement sur un milieu au sorbitol
de colonies incolores (sorbitol négatif) et l'agglutination positive avec un antisérum
O157 H7 permettent une identification présomptive. Mais il ne faut pas oublier que
d'autres sérogroupes sont incriminés dans le syndrome hémolytique urémique et que
l'appartenance à ce sérogroupe n'est en aucun cas strictement corrélée à un pouvoir
pathogène.
Pour ce qui est des EPEC (Enteropathogenic E. coli), l'agglutination effectuée avec
les antisérums spécifiques des 12 sérotypes les plus souvent rencontrés (O1,11, O55,
O26 etc.) est pratiquement abandonnee, car peu significative en l'absence de mise en
évidence des facteurs de pathogénicité.
Clostridium difficile
Culture
Elle est délicate. Elle nécessite des ensemencements en atmosphère anaérobie, sur
des milieux sélectifs à base d'antibiotiques et des techniques d'enrichissement
destinées à favoriser la germination des spores de C. difficile et éliminer une partie
des bactéries commensales.
L'ensemencement est effectué avec 100 ml de cette suspension sur milieu CCFA.
C'est une gélose contenant cyclosérine, cefoxitine, amphotéricine B. Ces
antibiotiques inhibent la plupart des germes de la flore intestinale (entérobactéries,
streptocoques, staphylocoques, anaérobies autres que C. difficile et levures).
La recherche de C. difficile dans les selles en cas de diarrhée n'est effectuée que sur
demande spécifique du clinicien, dans un contexte particulier. Elle n'entre pas dans
les indications de la coproculture classique. Son interprétation par confrontation aux
données cliniques et endoscopiques est importante.
6. Résultat
Il doit comporter
Conclusion
Les résultats d'une coproculture doivent être interprétés et confrontés aux données
cliniques. La présence d'une bactérie ne témoigne pas forcément de son caractère
pathogène. Par ailleurs il faut savoir que l'émission dans les selles, de certaines
bactéries agents de diarrhées, peut être très brève et que souvent les coprocultures
sont réalisées trop tard. En effet, il peut être difficile de recueillir des selles en cas
d'épidémie. Il ne faut pas oublier également que de nombreuses diarrhées ont une
origine virale, expliquant alors la négativité des cultures bactériennes.
Le résultat complet d'une coproculture ne peut être donné, dans les meilleures
conditions que le troisième jour suivant le prélèvement. La mise en route du
traitement se fait avant, et peut être orientée par les premières indications données
par l'examen direct.
Définition :
C'est un prélèvement au niveau d'une cavité naturelle ou d'une plaie
réaliser à l'aide d'un écouvillon stérile .
. Le prélèvement sera effectué avant la mise en route du traitement
antibiotique sinon il faut signaler le traitement en cour .
Objectif :
Recherche des bactéries.
Indication :
- Analyse bactériologique du prélèvement à la recherche de la
bactérie responsable à l'infection .
- Réalisation d'un antibiogramme pour guider le médecin dans la
prescription des antibiotiques .
Déroulement de l'examen :
- Prévenir le malade.
- Lui expliquer l'examen .
- Ne pas bouger pendant le prélèvement.
- Effectuer un lavage simple des mains.
- Mettre des gants à usage unique.
- Sortir l'écouvillon de son étui sans le souiller .
- Effectuer le prélèvement en frotte l'écouvillon dans le site infecté .
- Remettre l'écouvillon dans l'étui .
- Étiqueter le tube .
- Se laver les mains.
- Achever le prélèvement au laboratoire .
- Noter le soin dans le dossier du malade et récupérer le résultat
après 36 heures.
- abdominale
- pelvienne
- buccale
- cérébrale
- cervicale
- ostéoarticulaire
- cellulaire sous-cutané
Anaérobies
Suppurations Entérobactéries
Bacteroides
Clostridium
Anaérobies
G. vaginalis
S. aureus
P. aeruginosa
C. trachomatis
N. gonorrhoeae
Os et articulations Staphylocoques
Bacilles à Gram -
Anaérobies
Cocci à Gram +
Bacilles à Gram -
pelvienne.
Dans ces différentes suppurations, une lésion primitive permet aux bactéries de la flore de
voisinage de
pénétrer dans les tissus. Dans la majorité des cas il s'agit d'une infection mixte associant
bactéries aérobies
et anaérobies strictes.
- Os et articulation
- Abcès du cerveau
- Abcès du poumon
- Objectifs
* Abcès du cerveau et du poumon : Ils sont souvent secondaire à une infection loco-régionale.
Les streptocoques et les anaérobies sont les bactéries le plus souvent isolées.
Peptostreptococcus, Actinomyces.
M. hominis.
* Abcès prostatiques : ils sont secondaires à une urétrite ou à une métastase septique ou à
un cathétérisme urétral. Les bacilles à Gram négatif, en particulier E. coli, sont les plus
fréquemment isolés.
Les prélèvements
Les prélèvements sont d'origine très diverse. La mise en évidence des bactéries pathogènes
dépend de la
* Le prélèvement se fait :
Le produit pathologique est lui même un excellent milieu de transport, si la quantité prélevée
à
Il faut utiliser un milieu de transport si la quantité prélevée est < à 2 ml, ou si le transport est
différé.
Un bon milieu de transport doit protéger les bactèries anaérobies de l'oxygène de l'air,
empêcher
- Examens bactériologiques
- gélose au sang cuit + isovitalex, incubée sous C02, pour la culture des bactéries du groupe
HACEK;
- un bouillon anaérobie.
- gélose au sang + ANC ou Néomycine pour les bactéries à Gram positif anaérobies.
L'identification et les antibiogrammes se limitent aux deux voire trois espèces prédominantes,
au delà il
faut une confrontation bio-clinique est indispensable. Il faut conserver les isolements durant 3
jours dans cette attente.
Examen macroscopique
vis
queux et adhérent muqueux
Examens microscopiques
Examens microscopiques des expectorations, aspirations bronchiques et
endotrachéales
Éléments observés
On apprécie :
d’abord, le degré de contamination par la salive (présence
de cellules épithéliales pharyngées)
puis l’intensité de la réaction inflammatoire (présence de
granulocytes neutrophiles). En effet, en présence de nombreux
leucocytes, on présume que le prélèvement provient bien d’un foyer
infectieux.
Tableau 4
Exemples
Culture et dénombrement
Interprétation
Aspiration endotrachéale et
105 UFC/mL
bronchique
1
Pour certains auteurs l’examen bactériologique d’une
expectoration en routine doit être proscrit : en effet, ses résultats
sont aléatoires en raison de la contamination salivaire.
2
Pour un prélèvement de bonne qualité, on peut se poser la
question de la conduite à tenir face à la présence de bactéries
commensales d’origine oropharyngée (supérieure ou égale à
107 UFC par mL : streptocoques non hémolytiques, corynébactéries,
par exemple). La confrontation bioclinique est là indispensable pour
la suite à donner à l’examen.
3
Pour les bactéries des genres Nocardia, Legionella,
Mycobacterium, Actinomyces, leur présence dans un LBA à des
concentrations inférieures à 104 UFC/mL sera prise en compte.
Les mycoplasmes sont des bactéries de très petite taille et ne prenant pas la coloration de
Gram.
La culture de Mycoplasma pneumoniae et la détection rapide des antigènes ne sont pas
utilisées pour le diagnostic.
La culture est trop longue et délicate, la détection des antigènes peu sensible et peu spécifique.
Des protocoles de PCR en temps réel amplifient par exemple une séquence du gène de
l’adhésine P1 (facteur de pathogénicité essentiel, présent seulement chez cette espèce)
En sérologie
Les techniques ELISA sont les plus pratiquées en raison de leur meilleure sensibilité et
spécificité. Elles permettent de titrer séparément les IgM, IgG et IgA dirigés contre des
antigènes de Mycoplasma pneumoniae.
Une infection récente se traduit par la présence d’Ig M chez l’enfant et l’adolescent et d’IgA
chez l’adulte (comme chez l’adulte il s’agit dans la plupart des cas de réinfection, il est rare de
retrouver des IgM)
Si le diagnostic est tardif, il s’agit alors de comparer les titres en IgG sur deux sérums
prélevés à 15 jours d’écart minimum (comparaison très recommandée car des Ig G peuvent
persister longtemps chez un individu ayant déjà développé une infection à Mycoplasma
pneumoniae).
La recherche des mycobactéries est traitée dans diagnostic des infections à mycobactéries
Recherche de Nocardia
Examen direct
Il est capital pour orienter l’identification. Le diagnostic présomptif de nocardiose repose sur
l’observation de bacilles à Gram positif filamenteux et quelquefois ramifiés, de coloration
irrégulière (Fig.20).
Ils présentent une légère acido-alcoolo-résistance, suffisante pour apparaître roses sur fond
bleu à la coloration de Kinyoun modifiée. On note qu’ils résistent également à la
décontamination visant à sélectionner les mycobactéries.
Culture
Pour faciliter leur isolement dans un prélèvement polymicrobien, la gélose BCYE sélective
est intéressante.
Notons que le temps de croissance dépend de l’espèce et du milieu de culture utilisé. Ainsi il
peut varier de 2 à 15 jours.
La morphologie et la couleur des colonies varient d’une espèce à une autre cependant un
grand nombre d’espèces se caractérisent par une incrustation des colonies dans la gélose et
par une odeur de terreau. La présence fréquente d’hyphes aériens se traduit par une coloration
blanche, des colonies apparaissant de loin comme « saupoudrées de sucre » (Fig.21).
Identification
Les caractères phénotypiques ne suffisent pas pour identifier le genre, notons cependant que
les Nocardia sont catalase +, nitrate réductase + et ONPG +.
Actuellement il est possible d’identifier le genre Nocardia par PCR-RFLP. C’est une méthode
au cours de laquelle est amplifiée une région de 600 pb du gène de l’ARN16S suivie d’une
digestion enzymatique avec les enzymes de restriction Mnl1 et Sac1 (les Nocardia présentent
un site de restriction pour l’enzyme Mnl1 et aucun site pour l’enzyme Sac1).
L’identification des espèces est confiée à des laboratoires spécialisés. Les méthodes
d’identification actuellement les plus performantes font appel au séquençage partiel des
gènes hsp65, rpoB et sod et du gène codant pour l’ARN 16S. Des outils bio-informatiques
permettent de comparer les séquences obtenues à celles présentes dans des banques
génomiques.
L’Université de Lyon 1 qui est aussi l’observatoire français des nocardioses a développé la
banque génomique BIBI (bioinformatic bacterial identification), disponible sur
internet https://umr5558-bibiserv.univ-lyon1.fr/lebibi/lebibi.cgi
Bordetella pertussis est l’agent de la coqueluche, une infection aiguë des voies respiratoires
basses caractérisée par des quintes de toux spasmodiques.
Le diagnostic bactériologique de la coqueluche se fait sur un prélèvement rhinopharyngé.
La morphologie des kystes évolue au cours de leur maturation : les jeunes kystes font de 3 à
6µm et possèdent un noyau, les plus âgés font 7 à 8µm et présentent jusqu’à 8 noyaux. Les
kystes sont souvent disposés en amas et présentent un aspect de « grains de raisin vidés ».
Fig 22. Kyste de Pneumocysitis jirovecii
© Marc Pihet – CHU d’Angers
Auparavant, il n’existait aucune technique de diagnostic rapide puisque seules la culture virale
et la sérologie étaient employées. Désormais il est possible de mettre en évidence dans les
échantillons respiratoires soit un antigène viral par des techniques immunologiques soit un
fragment du génome viral par PCR.
Exemples :
Examen microscopique
Culture
Le rôle pathogène d’un Aspergillus isolé dans un prélèvement est d’autant plus probable que :
Autres tests
Il existe également des tests détectant dans le sérum ou le LBA, un antigène polyosidique de
l’organe de fructification d’Aspergillus : le galactomannane. Ces tests, effectués deux fois par
semaine, sont particulièrement utiles pour le suivi des patients aplasiques.
Mise en culture :
Elle se fait à 35° C sous CO2 sur gélose au sang cuit+ VCN inhibant les germes
contaminant et sur GSC simple (pour les gonocoques sensibles). On observe les
boites
après 24 à 48 heures d’incubation à la recherche de colonies petites (< 1mm) et
brillantes.
• Le test à l’oxydase permet une première approche de l’identification. Les colonies
oxydase positive sont ensemencées sur sang cuit et identifiées par l’étude de la
fermentation des sucres. (Glucose +, maltose-, fructose-, saccharose-).
Un antibiogramme et une recherche de
bêta lactamase (à l’aide de céphalosporine
chromogène) sont effectués,
on peut utiliser des disques de cefinase,
selon le protocole du fabricant.
1) Diagnostic des urétrites non gonococcique (UNG)
a) U N G à Chlamydiae trachomatis : (IST)
• La période d’incubation peut aller de 2 jours à 2 mois. Il peut
s’agir :
d’une forme aiguë : elle présente la même allure qu’une urétrite
gonococcique avec miction douloureuse, écoulement purulent
abondant, accompagné parfois d’hémorragie.
D’une forme subaiguë : la plus fréquente. Les douleurs sont peu
marquées. Le patient se plaint d’un écoulement urétral non purulent
plutôt visqueux.
Prélèvement : Les muqueuses infectées, prélevées par un
écouvillonnage ou mieux par raclages, ou sur les culots urinaires
sont placés dans un milieu de transport spécifique et conservés à 4°C
La mise en culture se fait sur œuf de poule embryonné ou sur culture
cellulaire.
A)Ecoulement ou leucorrhées
Sont définies comme un écoulement vaginal anormal par la quantité, la qualité et
l’odeur. C’est un symptôme qui peut être la traduction d’une vaginite souvent
associée à une urétrite ou d’une cervicite, les deux pouvant être associées ou cervico-
vaginite
1/Diagnostic de la vaginite à Trichomonas vaginalis :
• L’infection est caractérisée par des douleurs (brûlures) des pertes jaunâtres, de la
dysurie
Prélèvement : Prélever la surface vaginale à l’aide d’une pipette ou d’un
écouvillon d’alginate ou de Dacron (jamais de coton)
2 écouvillons sont nécessaires.
Le transport doit être le plus rapide possible.
L’examen direct : Il est possible de diluer (à minima) le prélèvement dans du
sérum physiologique.
• T. vaginalis est un protozoaire flagellé en forme de poire, doué d’une mobilité
frétillante. Utiliser le grossissement 40. On ne recherche pas de T.vaginalis par
culture ou par coloration.
2/ Diagnostic de la vaginite à Candida albicans :
L’infection est caractérisée par un prurit (brûlures vulvaires) et des
excoriations érythémateuses des lèvres et de la muqueuse.
Le prélèvement se fait à l’écouvillon.
L’examen microscopique (après coloration au bleu de
méthylène) montre des levures et des filaments pseudomycéliens
La culture se fait sur milieu de Sabouraud + Gentamycine/ou
Chloramphénicol).
• Le Candida albicans est identifié par le test de filamentation
(colonies de levures inoculées dans le sérum humain et suivie par
l’apparition de filament après 1 heure d’incubation).
3/Diagnostic de la vaginite non spécifique à Gardnerella vaginalis
Cette vaginite se signale par des pertes malodorantes (odeur de poisson pourri due à des
polyamines libérées par alcalinisation).
Les symptômes réapparaissent dans 30% des cas malgré le traitement.
• Le diagnostic s’appuie sur :
a) Le PH > 4.5 (vérifié au papier PH si sécrétion abondantes)
b) Des pertes homogènes et filantes
c) L’odeur de poisson caractéristique révélée suite à la dispersion des pertes dans de la
potasse à
10% soude
d) Examen Direct : La présence de Clue cells ou cellules qui sont recouvertes d’une grande
quantité de bactérie (en utilisant des colorations type Giemsa, Pick Jacob, Papanicolaou
e) Culture : ne jamais effectuer la culture de Gardnerella vaginalis pour elle-même, du fait de
son absence de signification, si on ne fait pas de numération de germes .De plus G.vaginalis
n’est pas le seul germe impliqué (association avec les germes anaérobies).
Culture : ensemencer
- GSC+ VCN (Vancomycine +colistine +Nystatine)
-G S + ANC (Acide Nalidixique + colistine)
-Gélose Mc Conkey ou Hectoen
4/Infections génitales dues à d’autres germes :
a) Neisseria gonorhoeae :
Doit être recherché au niveau de l’endocol, dans les glandes annexes en cas de bartholinite.
Du fait
de son importance, la recherche est effectuée sur tous les prélèvements par
ensemencement sur :
-GSC + VCN : les colonies sont <1mn de diamètre
-GSC : car 3% des gonocoques sont sensibles. Les colonies sont grisâtres, oxydase
positives.
b) Streptocoque agalactiae ou B
Est recherché systématiquement dans les situations suivantes :
-Fièvre chez une femme enceinte
-Menace d’accouchement prématuré ou accouchement prématuré.
-Femme enceinte ayant déjà eu un nouveau-né porteur de streptocoque du
Groupe B
On repère les colonies fines (05) mm transparentes catalase (-), entourée d’une hémolyse
de type
bêta. L’identification est confirmée par la détermination du groupe sérologique.
a) Staphylocoque aureus :
Il est recherché en cas de syndrome de choc toxique (dû aux
tampons utilisés pendant la période de menstruation) et par
défaut sur les prélèvements venant de réanimation
d) Entérobactéries :
Elles ne sont à considérer qu’en l’absence d’autres germes et si
la culture est abondante.
e) Listeria monocytogenès:
La probabilité d’isolement est très faible mais sa pathogénicité
impose sa recherche. L’avoir toujours présente à l’esprit.
f) Chlamydia trachomatis :
• Le portage est souvent asymptomatique au niveau des voies
génitales, la transmission se fait par contact sexuel. Cet organisme
peut être la cause de cervicite et de salpingite aiguë et semble jouer
un rôle dans les stérilités.
• Le prélèvement est effectué au niveau de l’endocol généralement à
l’aide d’un écouvillon ou brosse, l’idéal est d’effectuer le
prélèvement au niveau du laboratoire.
g) Mycoplasme hominis et Ureaplasma urealyticum :
• M.Hominis serait éventuellement responsable de vaginites,
cervicites, et avortement septiques. U.urealyticum jouerait un rôle
identique et aurait une responsabilité dans certaines stérilités
inexpliquées.
A)Ulcérations :
a)Syphilis :
• Prélèvement et diagnostic se font de la même façon que chez
l’homme.
b) Chancre mou
• Le chancre mou se situe en général sur le versant cutané des
grandes lèvres, le clitoris, l’anus. Il est beaucoup plus rare chez
la femme que chez l’homme, du fait d’une résistance particulière
des muqueuses à la pénétration du germe.
B) Interprétation :
Les résultats bactériologiques demandent à être interprétés :
•
Bactéries à pouvoir pathogène indiscutable :
-Neisseria gonorrheae
-Chlamydia trachomatis
-Tréponème pallidum
-Hemophilus ducreyii
L'examen cytologique du liquide articulaire est un geste simple qui peut, devant toute
arthropathie avec épanchement, renseigner sur sa nature et préciser, en particulier, si la
lésion est " inflammatoire " ou "mécanique", ce qui constitue déjà pour le médecin une étape
intéressante. C'est dans le groupe des arthropathies métaboliques, représenté surtout par la
goutte et la chondrocalcinose, que cet examen aura une valeur diagnostique déterminante
en montrant directement les microcristaux intra-articulaires responsables de l'inflammation.
Dans ces pathologies qui sont fréquentes l'examen du liquide permet, en règle, un diagnostic
rapide, précis et fiable.
I. Introduction
Le liquide articulaire est normalement présent en très petite quantité dans chaque cavité
articulaire. Son rôle est double : il agit comme lubrifiant en diminuant les frictions entre les
surfaces articulaires au cours des mouvements et il assure la nutrition du cartilage, tissu qui
ne bénéficie d'aucun apport sanguin.
Le liquide articulaire normal est transparent, clair ou jaunâtre. Il devient plus opaque quand
augmente la cellularité.
Sa viscosité est en rapport avec la teneur du liquide en acide hyaluronique. Elle est élevée
dans un liquide normal ou non inflammatoire. Elle s'apprécie aisément en étirant une goutte
de liquide entre deux doigts protégés par un gant ou des doigtiers et en mesurant la
longueur du filament ainsi formé. Dans tous les liquides inflammatoires la viscosité diminue.
La formation d'un caillot est le propre des liquides pathologiques. En effet, le liquide synovial
normal est dépourvu de fibrinogène et ne coagule donc pas. En revanche, tout liquide
pathologique, surtout s'il est inflammatoire, contient de la fibrine et forme un caillot dont les
mailles enserrent les éléments cellulaires. Il est donc essentiel d'éviter la coagulation du
liquide par l'emploi d'anticoagulants.
Il. Technique
1. Recueil du liquide
Toute articulation peut être ponctionnée car l'examen n'exige qu'une quantité infime de
liquide. A la limite, une goutte suffit pour un examen à l'état frais. Le liquide est recueilli dans
un tube de plastique stérile. L'emploi d'un anticoagulant est indispensable. Le meilleur choix
est l'héparinate de sodium ; l'oxalate de calcium et l'héparinate de lithium doivent être
proscrits car ils renferment des microcristaux qui sont d'autant plus trompeurs qu'ils peuvent
être phagocytés par les polynucléaires.
Pour la même raison, il est souhaitable d'utiliser des lames soigneusement dépoussiéré et
d'éviter le dépôt sur les lames ou dans le liquide de particules diverses comme, par exemple,
le talc ou l'amidon qui lubrifient les gants.
Cette étape, la plus importante, consiste à déposer, le plus rapidement possible après le
prélèvement, une goutte (0,05 ml) de liquide articulaire sur une lame, à la couvrir d'une
lamelle et à l'examiner sans délai. La centrifugation est inutile car un liquide peu cellulaire est
rarement pathologique. L'identification des cristaux est parfois difficile et exige un matériel
optique de qualité. Un dispositif de polarisation avec, éventuellement, un compensateur et
une platine tournante permet de voir plus aisément les microcristaux, en particulier s'ils sont
peu nombreux.
On peut compléter cet examen par une numération cellulaire à la cellule de Malassez qui
constitue un élément important pour déterminer la nature et l'arthropathie (tableau n° 2).
Si l'examen immédiat est impossible il peut être différé - jusqu'à 24 heures, à condition de
conserver le liquide à 4 °C ou, mieux encore, au congélateur à - 20 °C. Il est également
possible de faire des étalements séchés à l'air ou des cytocentrifugations. Les cristaux
persistent sur les lames qui peuvent être examinées secondairement soit directement, à
l'état sec, en lumière polarisée, soit après coloration par le May Grünwald Giemsa (MGG).
L'examen à l'état frais est utilement complété par la coloration par le MGG après
cytocentrifugation qui permet de préciser, dans les meilleures conditions, la nature des
cellules présentes dans le liquide articulaire.
III. Résultats
L'examen cytologique du liquide articulaire est un élément utile aux cliniciens pour orienter le
diagnostic vers l'une ou l'autre des nombreuses affections articulaires dont le patient peut
souffrir. Pour les arthropathies métaboliques ou microcristallines, cet examen constitue
l'élément-clé du diagnostic (tableau n° 3).
1. Arthrites infectieuses
L'examen cytologique montre une très grande richesse cellulaire avec une forte proportion
de polynucléaires, souvent altérés. Si l'infection est torpide ou décapitée par les
antibiotiques, les polynucléaires sont moins nombreux et la preuve de l'infection repose sur
l'examen bactériologique du liquide ou l'examen histologique d'une biopsie de synoviale. Si
la cytologie est riche en polynucléaire éosinophiles, il est indispensable de rechercher la
présence de microfilaires (figure n° 1).
2. Rhumatismes inflammatoires
Là encore, la cellularité est importante et les polynucléaires sont les plus nombreux. Ce
groupe d'affections n'a pas de profil cytologique particulier et aucun fait précis n'oriente vers
un rhumatisme particulier. On peut seulement dire que statistiquement le liquide est plus
inflammatoire dans la polyarthrite rhumatoïde et les arthrites réactionnelles (syndrome de
Fiessinger-Leroy-Reiter) que dans la polyarthrite lupique, la pelvispondylite rhumatismale ou
le rhumatisme psoriasique.
C'est dans ce groupe d'affections que l'examen du liquide articulaire trouve son intérêt et sa
justification. Il convient de noter que la découverte de microcristaux ne permet pas d'éliminer
une infection et qu'un examen bactériologique reste souhaitable dans tous les cas.
Goutte
La crise de goutte est toujours liée à la présence dans la cavité articulaire d'innombrables
cristaux d'urate monosodique dont la forme et les particularités physiques sont très
caractéristiques. Il s'agit de cristaux allongés, en aiguille, mesurant 5 à 20 µm de longueur, à
extrémités effilées, transperçant les membranes cellulaires. Le liquide est le plus souvent
très inflammatoire et particulièrement riche en polynucléaires neutrophiles (figures n° 2 et 3).
Des cristaux très petits (1 à 2 µm) peuvent se voir dans les épanchements asymptomatiques
persistants au décours d'une attaque de goutte. Ils sont alors souvent extracellulaires. Les
cristaux d'urate de sodium, solubles dans l'eau, ne persistent que de façon inconstante sur
les étalements colorés par le MGG.
Chondrocalcinose articulaire
Cette affection est due à la présence dans le cartilage et/ou la synoviale de dépôts de
cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté dont la libération entraîne une
symptomatologie variable allant de la crise pseudogoutteuse pour la forme la plus aiguë à
des signes simulant un rhumatisme inflammatoire ou une arthrose. La mise en évidence,
dans le liquide articulaire, des microcristaux responsables est une des clés du diagnostic. Il
s'agit de cristaux de 5 à 10 µm de long, intraleucocytaires, en forme de parallélépipède droit
ou oblique. Leur biréfringence est moindre que celle des cristaux d'urate. Ces cristaux sont
peu solubles dans l'eau et persistent après coloration par le MGG (figures n° 4 et 5).
Parfois l'examen du liquide articulaire à l'état frais ou après coloration par le MGG montre à
la fois des cristaux d'urate et de pyrophosphate. Ces arthropathies mixtes ne sont pas
exceptionnelles (figure n° 6).
Autres microcristaux
L'examen des liquides articulaires à l'état frais révèle parfois d'autres variétés de
microcristaux. Citons :
l'oxalate de calcium qui peut être observé chez les dialysés rénaux et forme des
cristaux, tantôt pyramidaux et faciles à reconnaître, tantôt irréguliers ou en forme de
bâtonnets qui peuvent être confondus avec le pyrophosphate de calcium ;
le cholestérol forme des cristaux de grande taille, rectangulaire, aplatis, avec souvent
un coin encoché. On les observe dans les polyarthrites rhumatoïdes vieillies ou dans
les bursites ;
les dérivés cortisoniques, introduits dans l'articulation dans un but thérapeutique,
peuvent persister des semaines, voire des mois. Ils peuvent d'ailleurs être
responsables de véritables arthrites microcristallines. Leur forme est variable et ils
sont toujours biréfringents :
les cristaux de Charcot-Leyden sont rares et peuvent s'observer dans les liquides
riches en polynucléaires éosinophiles. Leur forme est celle d'une aiguille de boussole,
faiblement biréfringente.
IV. Conclusion
L'examen cytologique du liquide articulaire apporte, au prix d'un geste minime, peu invasif, et
d'une technique rapide deux éléments diagnostiques particulièrement intéressants :
5 Immunologie
5.1 Réaction d’agglutination