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Kazdar Adnen

 Problème de santé publique!


Parmi les suivants lesquelles sont considéré comme
diabétique:
A. Patient ayant une glycémie capillaire à jeun de
1,6g/L
B. Patient ayant une glycémie veineuse à jeun de
1,6g/L
C. Patient asymptomatique ayant une glycémie
veineuse aléatoire de 2,6g/L
D. Patient ayant une glycémie 2h post charge glucosée
(HGPO) > 2g/L
E. Patient symptomatique ayant deux glycémies
veineuses à jeun de 1,1g/L avec au BU une
glycosurie à +++
Clinique
Clinique
Démarche
Dépistage

● Il ne concerne que les personnes asymptomatiques et


est réalisé par une glycémie capillaire aléatoire.

● Toute personne ayant une glycémie capillaire ≥ 2 g/L


(11 mmol/L) doit bénéficier des examens de
diagnostic de certitude.
Confirmation de diagnostic

?
Anomalies de la tolérance glucidique
Parmi les suivants lesquelles sont considéré comme
diabétique:
A. Patient ayant une glycémie capillaire à jeun de 1,6g/L
B. Patient ayant une glycémie veineuse à jeun de 1,6g/L
C. Patient asymptomatique ayant une glycémie veineuse
aléatoire de 2,6g/L
D. Patient ayant une glycémie 2h post charge glucosée
(HGPO) > =2g/L
E. Patient symptomatique ayant deux glycémies veineuses à
jeun de 1,1g/L avec au BU une glycosurie à +++

D
Citez 4 circonstances de découverte de diabète
● A l’occasion d’un dépistage

● Bilan d’une autre pathologie

● En présence de signes cardinaux

● A l’occasion d’une complication aigue (DT1) ou chronique


(DT2)
Epidémiologie
● Auparavant connu sous le nom de diabète
juvénile ou diabète insulinodépendante
● 10 % de l’ensemble du diabète
● Incidence faible en Tunisie
● Gradient Nord-Sud
● Touche principalement le jeune enfant et
l’adolescent (pic autour de la puberté)
● Sexe ratio = 1
Etiopathogénie
Pas d’hérédité de
DT1!
Histoire naturelle
3 phases :

Le déclenchement
clinique du diabète
est imprévisible!

Pancréas intact et la tolérance Silencieuse, 5-10ans


glucidique normale Insulite avec anticorps (+)
Quels sont les sujets à risque de développer un
DT1?
● Haplotypes HLA prédisposant

● Anticorps anti-pancréas positifs

● Contexte auto-immun familial ou personnel


Forme clinique: DT1 lent ou LADA
Diabète type 1.5
Le diagnostic du DT1 lent est retenu en présence des
quatre critères suivants :
Age de survenue > 30 ans

Absence de cétose au moment du diagnostic

Anticorps positifs (surtout anti-GAD65).


Absence de nécessité de recourir à l’insuline dans les 6 mois
suivants le diagnostic
Epidémiologie
● La maladie métabolique la plus fréquente

● 420 millions de diabétiques dans le monde

● Croissance exponentielle: 9,2% en 2005  15% selon


l’étude de Ben Romdhane en 2015

● Touche souvent le sujet >40ans. Néanmoins, il devient


de plus en plus précoce
Etiopathogénie
Physiopathologie
Quelles sont les facteurs favorisants le
survenue de DT2?
● Un état de pré-diabète
● L’hérédité de diabète et de résistance à l’insuline
● La présence d’un ou de plusieurs troubles du
syndrome métabolique
● Des antécédents de diabète gestationnel transitoire,
une prise medicamenteuse,
● Un stress ou une maladie aigue
Histoire naturelle
Aspects cliniques
● Installation progressive et insidieuse à bas bruit
● Le DT2 peut se révéler par des complications
microangiopathiques
● Les complications macro vasculaires peuvent être déjà
présentes car elles sont secondaires au syndrome
métabolique.

 Importance du dépistage systématique


Programme de dépistage ciblé
● Les moyens de dépistage sont la glycémie veineuse
à jeun ou l’HbA1c ou l’HGPO75.

● Si le premier dépistage est négatif, il faut le répéter


tous les trois ans et tous les ans pour les patients
ayant un état de pré diabète.
Citer les différences entre
DT1 et DT2
DT1 DT2
Fréquence 10% 90%
Âge de survenue <40 ans >40 ans, sd métabolique
Mécanisme Auto-immun Insulinorésistance
Production Inexistante ou trop
Inefficace ou trop faible
d’insuline faible
Tableau parlant, Insidieuses, progressives
Symptômes brutal, complications découverte au stade de
inaugurales complications dégénératives
TTT Insulinothérapie +++ ADO, insuline
● Trouble de la tolérance glucidique conduisant à une
hyperglycémie de sévérité variable débutant ou diagnostiqué
pour la première fois pendant la grossesse quels que soient le
traitement et l’évolution dans le postpartum

● Le diabète gestationnel est retenu lorsqu’une seule de ces


valeurs-seuil est franchie.

- Glycémie à jeun : 0,92 g/l (5,1 mmol/l)


- Glycémie à 1 heure : 1,80 g/l (10,0 mmol/l).
- Glycémie à 2 heures : 1,53 g/l (8,5 mmol/l).
Objectifs du TTT
Equilibrer le diabète en atteignant des objectifs
glycémique personnalises et en évitant les hypoglycémies.

Prévenir les complications métaboliques.

Prévenir les complications chroniques

Assurer une bonne qualité de vie


Mesures hygiéno-diététiques
Médicaments hypoglycémiants
Classe thérapeutique Caractéristiques
Metformine : 2g/j pendant ou après le
Les insulino-sensibilisateurs repas (Max 3 gr/j)
Thiazolinédiones : Retiré du marché

Inhibiteurs des alpha Glucosidases 50 à 300 mg avant les repas

Sulfamides : Glimépéride; Gliclazide


Insulinosécréteurs Glinides : 0.5 à 6 mg avant chaque repas

Inhibiteurs de la DPP4 50 à 100 mg/j avant les repas


0.8 à 1.6 mg /j avant le repas (prise
Analogues de la GLP1
unique)
Inhibiteurs de la SGLT2 25 à 50mg/j (prise unique)
1. Biguanides : Glucophage
● La posologie optimale est de 2 g/j.

● Effets indésirables:
- Intolérance digestive
- Carence en vitamine B12
- L’acidose lactique++: stt en cas d’IR, cétose, jeûne
prolongé, l’éthylisme chronique, l’IH ou les affections
conduisant à un état hypoxémique
●CI:
- Insuffisance rénale :
1/2 dose si clearance de la créatinine entre 30 et 60 ml/mn
 Arret si clearance de la creatinine < 30 ml/mn
- Insuffisance hépatocellulaire,
- Hypoxie sévère
-Tous les facteurs favorisant l’acidose lactique
- Avant toute intervention chirurgicale ou radiologique avec
PDC IV (2j avant et 2j après)
- Antécédents d’acidose lactique
- Grossesse.
2. Sulfamides hypoglycémiants
● Effets secondaires :
- Hypoglycémie et prise de poids
- Troubles gastro-intestinaux
- Hépatites, allergies : exceptionnelles.
● Contre-indications :

- IR avec clairance de la créatinine < 30 ml/mn.


- Insuffisance hépatocellulaire.
- Allergie aux sulfamides
- Grossesse.
3. Les Glinides
● ½ vie courte  réduisent la glycémie post prandiale
● EI:
- Hypoglycémie
- Troubles gastro-intestinaux
- Allergie cutané
● CI
- IR avec clairance de la créatinine < 30 ml/mn.
- Insuffisance hepato-cellulaire.
4. Les inhibiteurs de la DPP-4 (gliptines)
● Ils augmentent la sécrétion d’insuline de façon glucose-
dépendante
● Les hypoglycémies sont rares.
● Si IRC < 30 ml/mn : utiliser moitié dose pour les gliptines
sauf pour la linagliptine
5. Analogues de GLP-1
● Ils n’existent que sous forme injectable (stylos à injection sous-
cutanée).
● EI: surtout digestifs, pancréatite aigue (rare).
● Contre-indications :
- Diabète pancréatique
- Insuffisance rénale sévère (clairance <30 ml/mn).
- Gastroparésie.
- Patient < 18 ans.
6. Les inhibiteurs des alpha-glucosidases: Acarbose

● Ils agissent exclusivement dans le tube digestif


● EI: digestifs +++
● Contre-indications :
- IR sévère (clairance < 25 ml/mn).
- Maladies inflammatoires chroniques du colon.
7. Les inhibiteurs du sodium-glucose co-transporteur de
type 2 (SGLT-2) ou gliflozines

● Ils causent une augmentation de la glycosurie


avec réduction de la glycémie et de l’HbA1c
+réduction pondérale et de la TA
● EI: Infections génitales ++

● CI:

-Association aux autres diurétiques


-Patients prédisposées aux infections génitales ou urinaires.
-Patients ayant des troubles de la néoglucogenèse et patients sous diète faible
en hydrates de carbone.
-Insuffisance rénale
Insulinothérapie

Objectif: Assurer un Insuline basale

apport d’insuline le plus


proche à la physiologie Insuline prandiale
Insuline humaine Vs. Analogues
Les indication des analogues
-Sujet âgé de plus de 65 ans
-Insuffisance cardiaque
-Troubles du rythme ou de la conduction cardiaque
-Insuffisance coronaire (angor, IDM)
-Athérosclérose carotidienne avérée, AIT ou AVC
-Insuffisance rénale chronique, Insuffisance hépatique, Pancréatite chronique,
-Insuffisance surrénalienne, Insuffisance antéhypophysaire
-Maladie cœliaque
-Maladies neurologiques : parkinson, épilepsie, démence, amnésie…
-Neuropathie autonome: Disparition des signes d’alerte de l’hypoglycémie
-Troubles de la vidange gastrique (gastrectomie , gastroparésie …)
-Handicap moteur ou sensoriel (cécité)
-Métiers à risque : conducteurs, travail nocturne….
-Diabète instable par insuline humaine
-Diabète de type 1
Vois d’administration
● Les voies IM et IV sont réservées aux situations d’urgence.
Seules les insulines humaines rapides sont utilisables par les
voies IV, IM et sous-cutanée
● Les sites d’injection utilisés avec un programme de rotation
régulière:
Réalisation pratique de l’insulinothérapie
L’institution d’une insulinothérapie sera réalisée au
mieux en milieu hospitalier, afin de
déterminer les besoins en insuline par 24 heures du
patient et le schéma insulinique le mieux
adapté à son mode de vie.
L’hospitalisation est aussi l’occasion d’enseigner au
patient la technique d’injection, l’autocontrôle et
l’ajustement des doses
Conventionnelle Fonctionnelle
Indication Type 1 et 2 Type 1 +++

- Titration selon la Glycémie à jeun - Calcul de la dose selon les


Insuline Basale - Ambulatoire ou hospitalier besoins à jeun
pendant quelques jours - Hospitalier pendant 24 à 48 h

- Calcul de la dose selon la teneur


glucidique de chaque repas
-Adaptation des doses selon
Insuline - Titration selon la glycémie post l’activité physique ,stress ,maladie
prandiale (GPP) ,repas exceptionnels ..
prandiale
- Recours à des injections
d’insuline supplémentaires dites
« de correction ».

+++ +++
Hypoglycémie – Titration - Composition des aliments
Education - Adaptation des doses selon les
situations
L’insulinothérapie conventionnelle
OU
Insuline lente (Basale) Insuline Rapide
Analogue Humaine
(préprandiale)

- 0,3 u/kg 4 à 6 u avant chaque


- 0,2 u/Kg ou 10 u - Deux injections repas
Dose
- Une seule injection - 2/3 avant le petit 1/10 de la dose basal
Initiale
- Au coucher déjeuner et 1/3 avant le 0,05 u/kg
diner GPP max (mmol/L)/2

Ajustement de la dose de
Ajustement des doses Ajustement de la dose
+/- 2u tous les 3 jours selon
de+- 2 u selon les de +/-1 u selon les
Titrage l’objectif de la glycémie à
objectifs des glycémies à glycémies post
jeun
jeun et avant le diner prandiales (GPP)
 Dose final = 0,5u/kg
Basal plus : 1
Schéma BASAL Bolus : 3 ou 4
Injections
L’insulinothérapie fonctionnelle
Insuline lente Insuline Rapide
(Basale) ( préprandiale)
Analogue

- Jeun hydrique de 24h


Détermination - Dose initiale DI : 0,2 à 0,3u /Kg
- Surveillance Glycémique toutes les 2-3 h - 1u /10 gr de Glucide
de la dose - Fixer un objectif
Exemple Glycémie à jeun 0.9 - 1.2 g/l

-Insuline rapide -Ajustement de la dose de +/-1 u


- Dose de correction DC si G > 1.2 g/l : selon les glycémies post
+ 1 U si glycémie 1.2 - 2.5 g/l
Correction + 2 U si glycémie 2.5 - 3 g/l prandiales (DPP)
+ 3 U au-delà de 3 g / l - Dose de correction (DC) : 1u fait
baisser la glycémie de 0.4 g/l
- Glucose VO u IV si G < 0.9 g /l

Calcul de la dose DF = DI +DC si hyperglycémie


DFPP = DPP+DC
Finale DF DF = DI -2 si hypoglycémie
Exemple d’application de l’insulinothérapie
fonctionnelle:
Patient âgé de 23 ans, diabétique type 1 depuis 6 ans,
hospitalisé en service d’endocrinologie pour instauration
d’une insulinothérapie fonctionnelle.
Poids = 70kg, Taille= 179 cm, Glycémie initial = 3,6 g/L, BEG
Quelle est votre conduite?
- Jeun hydrique de 24h

- DI= 0,2u x 70 kg => 14u

- Objectif = 0,9 à 1,2 g/L

- Surveillance Glycémique toutes les 2-3 h

- Après DI, sa GAD= 2,3 g/L

-  DC = +1 U

- DF= DI + DF = 15u d’insuline LENTE


Exemple d’application de l’insulinothérapie
fonctionnelle:
Dîner (g Glucides)
- 1 Libanais mix mixte : 50 g
- 1 frite moyenne : 40 g  Total : 120 gr de Glucides
- 1 grand soda light : 0 g
- 1 pomme : 30 g.

Glycémie préprandiale = 2,1 g/L


Comment choisir le protocole ?
Incidents et accidents de l’insulinothérapie
• La complication essentielle de l’insulinothérapie est
l’hypoglycémie.
• Allergies : douleurs et rougeur au point d’injection
• Lipodystrophies : liées a l’immunogénicité de l’insuline ou
secondaires à une mauvaise technique d’injection. Les
lipodystrophies modifient la résorption sous cutanée de
l’insuline et peuvent provoquer des hyper ou des
hypoglycémies anarchiques.
1. Objectifs glycémiques
- Age du patient et espérance de vie.
- Ancienneté du diabète.
- Risques de l’hypoglycémie.
- Complications cardio-vasculaires.
- Co-morbidité : rénale, hépatique…
- Motivation du patient.
- Ressources : assurance-maladie, moyens d’auto-
surveillance, prise en charge par l’entourage…
Patient Objectifs
HbA1c à 6,5 %.
Jeune
GAJ entre 0,8 et 1,2 g/l,
DT2 récente non compliqué
GPP ≤ 1,6 g/l

Agé, Terrain vasculaire


HbA1c entre 7,5 et 8%
Diabète Ancien
GAJ≤ 1,5 g/l.
Compliqué
GPP ≤ 1,8 g/l.
Risque hypoglycémique important

HbA1c ≤ 7%
Dans la majorité des cas GAJ< 1,3 g/l.
GPP< 1,6 -1,8 g/l
2. Règles hygiéno-diététiques
3. Contrôle des FDR cardiovasculaires
- Stabilisation ou réduction pondérale
- Arrêt du tabac
- TA < 14 /9 cm Hg voire 13/8 cm Hg pour les patients avec une
atteinte d’un organe cible
- LDL-C (voir cours dyslipidémies)
- HDL-C > 1 mmol/l.
-Triglycérides< 1,5 g/l.
- Microalbuminurie < 30 mg/24 heures.

Les patients doivent être traites par : des hypoglycémiants


prouvant une protection cardiovasculaire, des statines, des
bloqueurs du système rénine angiotensine et par l’aspirine
4. Prescription médicamenteuse

- En dehors des urgences inaugurales, la Metformine est le


premier ADO prescrit, sauf si elle est mal tolérée.
- En cas d’échappement ou d’intolérance ou de contre
indication de la Metformine, toutes les autres médications
(bithérapie, trithérapie ou insuline +ADO), peuvent être utilisées
en fonction des objectifs assignés et avec l’accord du patient.
Les indications de bithérapie
 D’emblée au cas par cas

 En cas d’échec de la monothérapie

= HbA1c > objectifs malgré:


- Mode de vie correcte
- Observance du traitement correcte
- Pas d’affection intercurrente
- Dose maximale du traitement
Les indications de l’insulinothérapie
Intolérance ou contre-indications aux ADO.

Echappement aux ADO : objectif HbA1c non atteint, malgré


des doses maximales et une bonne observance thérapeutique

Insulinothérapie intensive transitoire: infections sévères,


corticothérapie, IDM, AVC, exploration radiologique

Insulinothérapie à objectif limité à (de survie): indiquée,


quel que soit le type de diabète, lorsque l’esperance de vie est
limitée du fait de l’âge ou d’une maladie qui menace le
pronostic vital ou en présence d'un handicap important.
HbA1c < 8,5%  Monothérapie
- Metformine : sauf intolérance ou contre indications

HbA1c > 8,5 % sans perte de poids  Bithérapie


- Metformine + Sulfamide ou un Inhibiteur de la DPP4

* Diabète non compliqué


* Risque cardio-vasculaire modéré
- Metformine + Agoniste de GLP1

* Antécédent de syndrome coronarien , d’AVC ou d’AOMI


* Très haut risque cardio-vasculaire
* Obésité ++
- Metformine + Inhibiteur du SGLT2

* Insuffisance cardiaque
* Antécédent d’accident vasculaire
* Néphropathie diabétique
HbA1c > 10% et/ou Perte de poids > 10%  Insuline Basale
+ Metformine si pas d’ intolérance ou de contre indications
1. Objectifs glycémiques
Pour la majorité des DT1 (ADA 2019)
- HbA1c < 7,5 %
- GAJ entre 0,80 et 1,30 g/l
- GPP ≤ 1,80 g/l, 90 à 120 minutes après le repas.

Des objectifs plus stricts : (HbA1c <6,5%) peuvent être proposés


à certains patients dont le diabète est récent et l’espérance de
vie est prolongée en l’absence de complication ou de tare
associée, lorsqu’ils peuvent les atteindre sans hypoglycémies
significatives et sans autres effets secondaires du traitement
2. Règles hygiéno-diététiques
Patient sous insulines humaines Basal-bolus (analogues) ou Fonctionnelle

3 repas et 2 collations, avec une Répartition des Glucides:


répartition des glucides entre les - 30% au petit déjeuner,
différents repas. - 40% au déjeuner,
Exemple : 20% au petit déjeuner, - 30% au diner.
10% en collation à 10h, 30% au
déjeuner, 10% au gouter et 30% au
diner (ou 20% au diner et 10% en
collation au coucher). Le jeune de Ramadan est interdit!
3. Insulinothérapie
Il ne faut Jamais arrêter
l’insulinothérapie!
À l’occasion d’une compagne de dépistage de diabète, Mr
Faouzi âgé de 52 ans a découvert que son GAD était de
2,4 g/L.
L’externe qui a fait le dépistage lui a dit que cette résultat
signifie que qu’il soit « diabétique ».
Devant cette nouvelle, Mr. Faouzi a décidé de vous
consulter pour le PEC.
Interrogatoire
ATCD:
-F: Oncle paternel DT2, frère ayant HTA, décès du père à
l’âge de 54 ans par IDM, mère ayant un lupus + vitiligo
-P: RAS
Profession : chauffeur de bus
Marié, père de deux enfants
Habitudes: Tabagique 20 PA.
Signes:
-Perte de poids récente malgré qu’il mange beaucoup
-Sécheresse buccale excessive  Boit beaucoup (5L/j)
Urines fréquentes et abondante même la nuit
Examen physique
Poids : 95 kg
Taille : 172 cm
Tour de taille = 102 cm
TA: 135/85 mmHg
Pas d’altération de l’état général
Bandelette urinaire :
-Glucosurie: +++
-Cétonurie: -
Pas d’autres anomalies notables à l’examen complet
systémique (pas de déshydratation, pas de foyers
infectieux…)
Et après?
De plus le patient vous rapporte qu’après le dépistage il a
contacté son ami pharmacien qui lui a dit que les
méthodes de dépistage ne sont pas précises et lui a
conseillé de faire une glycémie veineuse dont le résultat:
Glycémie = 13 mmol/L
Devant :
La présence de signes cardinaux
Glycémie veineuse aléatoire > 2g/L

Le diagnostique de diabète sucré est retenu !


Devant :

Glycémie =13 mmol/L < 15 mmol/L


Absence d’altération de l’état général
Absence de signes d’inquiétude : déshydratation,
douleur thoracique, troubles de conscience …

Pas d’urgence !
Devant :
L’âge : 52 ans
Syndrome métabolique: IMC = 32 kg/m2, Tour de taille
>94cm, TA=135/85
Antécédents familiaux de diabète type 2
(NB: chez la femme la notion de macrosomie est
évocatrice )

 Il s’agit d’un diabète type 2


1. Dépistage des complications chroniques

 Rétinopathie Diabétique  Fond d’œil : normal

 Neuropathie Diabétique  Interrogatoire + Examen clinique


++ : normal

 Néphropathie Diabétique 
-Microalbuminurie de 24h < 30 mg ou rapport microalbuminurie /
Créatinine urinaire (sur échantillon ) < 30 mg/g
-Clairance de la créatinine : 50 ml/mn < 60
2. Evaluation du terrain du risque
Chercher tous les co-morbidités notamment
cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, insuffisance
coronaire….) et calculer le score de risque
Population Score

Très haut risque - Maladies artérielles symptomatiques


- DT 2 compliqué ou avec FRV > ou = 3
- DT1 de plus de 20 ans
> 10%
-Hypercholestérolémie familiale avec un FRV
-IR sévère CC < 30ml/mn
- Diabète avec atteintes des organes cibles
Haut Risque - Un FDR nettement élevé : HTA > 180/110 ou Hyper CHL
avec LDL > 1.9 gr/l
5 – 10 %
- DT2 de plus de 10 ans ou avec FRV < 3
- IR modérée Clairance de la Créatinine entre 30 et 60 ml/mn
Risque Diabète du sujet jeune:
1-5%
intermédiaire < 35 ans DT1 ou < 50ans DT2
Bas Risque < 1%
Chez notre patient:
-IR modéré
-Syndrome métabolique
-Antécédents familiaux précoces

 Le risque cardiovasculaire est élevé !


D’autres examens complémentaires?

Glycémie à jeun = 1,7 g/L

HbA1c= 8,2 %

Bilan lipidique = hypercholestérolémie,


hypertriglycéridémie, HDLc = 0,2 g/L
1. Définir les objectifs :

Patient Objectifs
HbA1c à 6,5 %.
Jeune
GAJ entre 0,8 et 1,2 g/l,
DT2 récente non compliqué
GPP ≤ 1,6 g/l
Agé, Terrain vasculaire
HbA1c entre 7,5 et 8%
Diabète Ancien
GAJ≤ 1,5 g/l.
Compliqué
GPP ≤ 1,8 g/l.
Risque hypoglycémique important
HbA1c ≤ 7%
Dans la majorité des cas GAJ< 1,3 g/l.
GPP< 1,6 -1,8 g/l
Prescription
-Metformine à la dose de 1000 mg/j
-RDV après 3 mois
-Contrôle des autres FDR cardiovasculaires (dyslipidémie +++
et arrêt du tabac)
-N’oubliez pas les règles hygiéno-diététique et l’éducation
thérapeutique
Après 3 mois, Mr. Faouzi vous rapporte la notion d’une
amélioration partielle des signes avec:
-GAJ = 1,6g/L
-HbA1c= 8%
-Poids: 94 kg, Tour de taille= 102cm
-TA: 135/85
Quelle autres éléments à rechercher pour retenir l’échec de
monothérapie par le Metformine ?
- Mode de vie correcte
- Observance du traitement correcte
- Pas d’affection intercurrente
- Dose maximale du traitement
Échec de Monothérapie

Bithérapie: Quelle est la


molécule à choisir?

Devant:
-Un haut risque cardiovasculaire
-L’obésité
-Néphropathie diabétique

 Analogues de GLP-1 ou inhibiteur de SGLT-2


Après 6 mois:

-GAJ=1,8g/L
-HbA1c= 9%
-Poids = 80kg, Tour de taille= 96 cm
-TA=130/85 mmHg

Échec de Bithérapie????
CAT

Hospitalisation
Mise en place d’une insulinothérapie
Quel protocole?
Quel type d’insuline?

Dans ce cas, les objectifs de GAJ et de GPP étaient atteints


par un protocole basal à base d’un analogue lent avec une
dose de 1g de Metformine
Insuline lente (Basale) Insuline Rapide
(préprandiale)
Analogue Humaine

4 à 6 u avant chaque
- 0,3 u/kg
repas
- 0,2 u/Kg ou 10 u - Deux injections
Dose 1/10 de la dose basal
- Une seule injection - 2/3 avant le petit
Initiale 0,05 u/kg
- Au coucher déjeuner et 1/3 avant le
GPP max (mmol/L)/2
diner

Ajustement de la dose de Ajustement des doses Ajustement de la dose


+/- 2u tous les 3 jours selon de+- 2 u selon les de +/-1 u selon les
Titrage l’objectif de la glycémie à objectifs des glycémies à glycémies post
jeun jeun et avant le diner prandiales (GPP)
Dose final = 0,5u/kg

Bolus plus : 1 et/ou 2


Schéma BASAL
Bolus : 3 Injections
Après 3 mois:
GAJ = 1,1g/L
HbA1c= 8,2%

Insuffisance de l’insulinothérapie basal


Hyperglycémie post prandiale
Cycle glycémique (g/L)
8h 10h 12h 14h 20h 22h
1,15 1,9 1,25 1,85 1,2 1,75
Traitement de l’hyperglycémie post –prandiale
1- Inhibiteurs de l’alpha Glucosidase : Acarbose (Glucor®)
2- Glinides : Repaglinide (Novonorm®)
3- Inhibiteurs de la DPP4 : Vildagliptine (Galvus®) –
sitagliptine (Januvia®)
5- Insuline Rapide : Humaine ou Analogue
6- Insulines pré mixées : Novomix®

 Chez notre patient, un protocole basal-bolus était


nécessaire pour équilibre glycémique optimale

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