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OBJECTIFS EDUCATIONNELS
1. Préciser et commenter les indicateurs de suivi du retentissement du diabète sur le travail ;
2. Citer les contraintes du travail pouvant influencer l’équilibre glycémique ;
3. Énumérer les domaines d’intervention du médecin du travail en matière de prise en charge
de la maladie diabétique ;
4. Préciser l’apport du médecin du travail en matière de prévention ;
5. Préciser les moyens et la démarche du dépistage du diabète en milieu du travail ;
6. Énumérer les critères de la décision d’aptitude au stade d’HGM et d’ITG ;
7. Préciser et commenter les critères de la décision d’aptitude au stade de diabète déclaré ou
connu ;
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- Un syndrome polyuro-polydepsique ; - Des infections à répétition ;
- Un asthénie ; - Une complication métabolique ou
- Des troubles visuels ; dégénérative ;
- Un amaigrissement malgré une polyphagie - Une glucoserie avec ou sans acétonurie. ;
Pour confirmer le diagnostic de diabète, il faut avoir l’une des 3 possibilités suivantes :
1) Deux glycémies à jeun (Go) ≥ 1.26 g/l (7mmol /l)
2) Une Go ≥1.26 g/l + 1 HGPO ≥ 2 g/l (11.1mmol/l)
3) Une glycémie standard ≥2g/l + Go ≥ 1.26g/l ou HPGO ≥ 2g/l.
* Dans cette nouvelle classification, une nouvelle catégorie est apparue : l’hyperglycémie modérée à
jeun [ 1.10-1.26 [ à 2 reprises.
* ITG et HGM sont considérées comme ayant une élévation du risque de progression vers le diabète
et la macro-angéopathie.
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hypoglycémique. Ce risque ne concerne en réalité qu’une minorité des diabétiques à
savoir les diabétiques dont l’équilibre glycémique est mal contrôlé.
Ailleurs, le risque AT peut être inhérent à certaines complications dégénératives
tel que la rétinopathie diabétique quand le poste de travail exige une acuité visuelle
parfaite.
En fait, le risque AT n’est pas plus élevé chez l’ensemble des diabétiques de
type II et la majorité des diabétiques de type 1 que chez la population générale.
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2- ROLE DU MEDECIN DU TRAVAIL :
Le médecin du travail assure vis à vis du diabète, à l’instar de l’ensemble des
pathologies chroniques, un rôle de prévention, de dépistage, de suivi et de réinsertion.
a) dépistage biologique :
• Glycémie capillaire : il s’agit d’un examen facile peu coûteux réalisable quelle
que soit l’heure des prélèvements. Il est considéré positif quand la glycémie standard
(faite à n’importe qu’elle heure de la journée) est > 1.40g/l.
Il faut alors confirmer le diagnostic par une glycémie plasmatique à jeun (Go).
• Glycémie plasmatique à jeun (Go) : elle est spécifique et fiable. Le diagnostic
de diabète est retenu si Go≥1.26 g/l à 2 reprises et celui d’HGM si Go est comprise
entre [1.10-1.26g/l [.
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• Hyperglycémie provoquée (HGPO ou HPO ) : elle consiste à administrer par
voie orale 75 g de glucose dans 250 ml d’eau en 5 mn. Elle est indiquée
essentiellement pour le diagnostic du diabète gestationnel et quand Go [1.10-1.26 g/l[.
• La glucosurie n’est pas un moyen de dépistage car le seuil rénal correspond à
une Go > 1,60 g/l.
• L’hémoglobine glycosylée n’a pas de valeur de dépistage.
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En cas d’insulinothérapie, il faudra tenir compte de la dose quotidienne, du type
d’insuline utilisée (retard, mixte ou ordinaire), du nombre d’injections requis, du
retentissement du diabète sur l’état général et surtout sur les difficultés
rencontrées ou non pour équilibrer ce diabète dans le passé.
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l’état de santé du diabétique constituent un risque réel pour lui même ou pour ses
collègues. Dans ces situations, il faut envisager une reconversion professionnelle
CONCLUSION :
Le diabète est la pathologie la plus fréquente en milieu du travail.
L’interrelation diabète-travail est multiple et dépend du profil de la maladie et des
caractéristiques du poste du travail. En réalité, elle ne s’exprime que pour une
minorité de diabétiques de type1 mal équilibrés. Les diabétiques bien suivis et bien
équilibrés sont aussi compétitifs en terme de qualité et de rendement de travail que les
non diabétiques et en dehors de certaines situations de contraintes particulières au
travail (charge physique, horaire, agents infectieux ou toxiques, chaleur…), le travail a
peu d’effets sur l’évolution du diabète.
Le médecin du travail constitue un membre du réseau de prise en charge du
diabète. Il contribue à la prévention primaire, au dépistage de la maladie, au suivi et à
la réinsertion des diabétiques.
La décision d’aptitude dépend des éléments relatifs à la maladie, au poste et à
l’environnement du travail. Tout en étant sous la responsabilité du médecin du travail,
cette décision doit être prise de manière collégiale avec le ou les médecins traitants.
Elle est de nature évolutive et nuancée selon que le diabète est connu avant
l’embauche ou découvert au cours de l’exercice professionnel. Il s’agit donc, le plus
souvent, d’une décision d’aptitude adaptée au cas par cas.