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‫‪People's Democratic Republic of Algeria‬‬

‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــﺔ‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــﺔ‬
‫اﻟﺪﯾﻤﻘﺮاطـــــــــــــــــــــــــــــــــﯿﺔ‬
‫اﻟﺸﻌﺒﯿـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــﺔ‬
‫‪Ministry of Higher Education and Scientific Research‬‬
‫وزارة اﻟﺘﻌﻠــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــﯿﻢ‬
‫اﻟﻌﺎﻟــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــﻲ و اﻟﺒﺤﺚ‬
‫‪UNIVERSITY OF‬‬ ‫اﻟﻌﻠﻤـــــــــــــــــــــــــــــــــــــﻲ‬
‫‪ABDELHAMID IBN BADIS MOSTAGANEM‬‬

‫‪ FACULTY OF‬ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻋﺒﺪ اﻟﺤﻤﯿﺪ اﺑﻦ ﺑﺎدﯾﺲ ﻣﺴﺘﻐﺎﻧﻢ‬


‫‪MEDICINE‬‬
‫ﻛﻠﯿﺔ اﻟﻄﺐ‬

‫‪LE SYNDROME‬‬
‫‪MÉTABOLIQUE‬‬
‫‪Dr N.BOUZIANI‬‬
‫‪Module d’endocrinologie- Maladies métaboliques‬‬
‫‪Faculté de médecine de Mostaganem‬‬
‫‪Février 2023‬‬
LES OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

•Définir et mesurer les éléments du


syndrome métabolique.

•Décrire les principes de prévention.


LE PLAN DE LA QUESTION
I. INTRODUCTION
II. DÉFINITIONS
III. HISTORIQUE
IV. CLASSIFICATIONS
V. PRÉVALENCE
VI. ETIOPATHOGÉNIE
VII. PHYSIOPATHOLOGIE
VIII. COMPLICATIONS ET MALADIES ASSOCIÉES
IX. DÉMARCHE PRATIQUE
X. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
XI. CONCLUSIONS
I. INTRODUCTION
• Les maladies cardiométaboliques représentent aujourd’hui l’une des
principales causes de mortalité dans le monde.
• Le syndrome métabolique n’est pas à proprement parler une maladie.
• Il correspond à l’association de plusieurs troubles physiologiques et
métaboliques.
• Le syndrome métabolique touche de plus en plus de personnes dans le
monde .
• Le syndrome métabolique est de plus en plus considéré comme un problème
majeur de santé publique.
• Le SM a été introduit essentiellement dans un but diagnostique clinique
pour repérer des sujets à risque cardio-vasculaire dont le pronostic pourrait
être amélioré par des mesures préventives.
II. DÉFINITIONS
• Le syndrome métabolique est une association de facteurs de risque
cardiovasculaires survenant en présence d’une surcharge graisseuse viscérale et
d’une insulinorésistance.
• Mais le syndrome métabolique ne se limite pas à une somme de critères cliniques
ou biologiques.
• Il désigne plus précisément un désordre général, incluant à des degrés divers, des
perturbations des métabolismes glucidiques et/ou lipidiques, des anomalies
vasculaires, un état pro-inflammatoire, un état pro-thrombotique, l’ensemble de
ces anomalies étant étroitement lié à un excès de graisse viscérale
III. HISTORIQUE
• Reconnu depuis les années 1920
• La coexistence fréquente d’une obésité, d’un diabète, d’une dyslipidémie et d’une hypertension
artérielle est identifiée dès la fin des années 60
• Dans les années 70, le terme de syndrome métabolique est utilisée pour décrire cette association.
• Plus tard, la résistance à l’insuline est reconnue par certains auteurs comme la cause du syndrome
métabolique qui est alors rebaptisé syndrome X ou syndrome d’insulinorésistance.
• D’autres synonymes sont retrouvés dans la littérature: syndrome plurimétabolique, syndrome
cardio-métablique, syndrome de Reaven , deadly quartet, DROP syndrome ( Dyslipidemia,
insulinoRésistance, Obesity, high blood Pressure)
• En 1998, l’OMS choisit le terme de syndrome métabolique estimant que le rôle causal de
l’insulinorésistance n’est pas certain et définit des critères diagnostiques
• En 2001, le « National Education Program Expert Panel » donne une définition inspirée de celle
de l’OMS mais plus facile à utiliser en pratique clinique.
• En raison des divergences d’opinion et afin d’éviter les confusions, la Fédération Internationale du
Diabète (FID) a fait appel à des experts du Monde entier pour livrer une nouvelle définition du
syndrome métabolique.
IV. CLASSIFICATIONS
IV. CLASSIFICATIONS
Tableau I : Valeurs seuils du tour de taille pour
définir l’obésité abdominale selon le sexe et l’ethnie
Population Organisation Hommes Femmes

Caucasien IDF, OMS ≥ 94 cm ≥ 80 cm

USA, Canada AHA/NHLBI, ATP III ≥102 cm ≥ 88 cm


Asiatique (incluant les
IDF, OMS ≥ 90 cm ≥ 80 cm
japonais)
Moyen orient –
IDF ≥ 94 cm ≥ 80 cm
méditerranée*
Afrique sub saharienne* IDF ≥ 94 cm ≥ 80 cm
Populations autochtones
d’Amérique centrale et IDF ≥ 90 cm ≥ 80 cm
du sud
IV. CLASSIFICATIONS
V. PRÉVALENCE
• Avec l’épidémie de l’obésité, la prévalence du syndrome
métabolique augmente.
• La prévalence dépend :
o De la définition retenue
o Des caractéristiques de la population : éthnie, age, sexe et le poids
corporel
• Elle est estimée à 24% aux états unis
• Elle augmente avec l’age, touchant 43.5% des sujets de plus de 60
ans
• Les dernières estimations font état de 22,5 % des hommes et de
18,5 % des femmes.
VI. ETIOPATHOGÉNIE
VII. PHYSIOPATHOLOGIE
VII. PHYSIOPATHOLOGIE
VIII. COMPLICATIONS
ET MALADIES ASSOCIÉES
• En dehors des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2, le
syndrome métabolique peut se compliquer et/ou être associé à d’autres
pathologies.
• Celles-ci sont intimement liées au niveau d’adiposité viscérale et
d’insulinorésistance.
VIII. COMPLICATIONS
ET MALADIES ASSOCIÉES
• Hépatopathie métabolique ou maladie du foie non alcoolique
• Syndrome des ovaires polykystiques
• Syndrome d’apnées du sommeil
• Hypogonadisme et/ou dysfonction érectile .
• Maladie rénale chronique
• Lithiase urinaire
• Un risque plus élevé de cancers et de démences de type Alzheimer.
IX . DÉMARCHE PRATIQUE
• En pratique clinique, la prise en charge d’un patient ayant un
syndrome métabolique comporte 4 volets :
1. Réaliser un bilan précis des anomalies constituant le syndrome
2. Rechercher d’éventuelles complications ou maladies associées
3. Évaluer le risque cardiovasculaire global
4. Débuter le plus tôt possible une prise en charge hygiénodiététique ;
introduire si nécessaire une thérapeutique médicamenteuse « ni trop tôt,
ni trop tard ».
1. Diagnostic précis des anomalies
constituant le syndrome métabolique
2. Rechercher d’éventuelles complications
ou maladies associées
1. Un interrogatoire à la recherche de symptômes évocateurs de SAOS.

2. Des signes orientant vers le diagnostic d’ovaires polykystiques.

3. Les examens biologiques doivent également comporter


systématiquement un bilan hépatique
3. Évaluer le risque cardiovasculaire global
Un double intérêt:
• D’une part, elle oriente le médecin dans ses choix thérapeutiques,
notamment dans la décision d’introduire un hypolipémiant, un
antihypertenseur ou un antiagrégant plaquettaire.
• D’autre part, elle a pour avantage de sensibiliser le patient à la nécessité de
mettre en œuvre des mesures préventives, pour réduire le risque
cardiovasculaire.
• Divers algorithmes sont actuellement disponibles pour évaluer le risque de
morbidité́ et mortalité cardiovasculaire à 10 ans.
• On peut proposer l’utilisation d’un score de risque classique dont le résultat
est interprété en tenant compte de l’existence du syndrome métabolique.
• Il semble raisonnable de reclasser les sujets ayant un risque calculé faible et
un syndrome métabolique dans le groupe « risque intermédiaire »
4. Débuter le plus tôt possible une prise en
charge
X. PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
•But: la prévention du diabéte de type 2 et des complications
cardiovasculaires

•Objectifs:
✔ PA < 125/75
✔ LDL < 100 mg/dL
✔ Triglycérides< 150mg/dL
✔ HDL > 40 mg/dL homme - 50 mg/dL femme
X. PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
X. PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
1. Règles hygiéno-diététiques : modifications du style de vie
• La perte de poids: diminuer les apports caloriques, une alimentation saine, équilibrée, riche en fruits
et légumes frais, pauvre en graisses saturées, en sels et en sucres
• Limiter voire stopper la consommation d’alcool ou de tabac.
• Exercice physique: La pratique d’une activité physique régulière et adaptée, au moins 30 minutes
par jour 5 fois par semaine
• La lutte contre la sédentarité pour réduire la durée quotidienne de temps passé à être assis
• La perte de poids, puis le contrôle du poids corporel, si besoin en limitant les apports caloriques et en
instaurant un régime adapté
Diminuent le risque de diabète de type 2 de 58%
• Une surveillance médicale régulière est également conseillée pour dépister le plus rapidement
possible toute pathologie liée au syndrome métabolique. En cas de besoin, un suivi nutritionnel ou un
coaching sportif peuvent être indiqués.
• Si une complication apparaît, le médecin prescrit les traitements adaptés au cas spécifique de chaque
patient.
X. PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
2. Intervention pharmacologique:
• Les antidiabétiques: la metformine diminue de 30% l’incidence du diabète
de type 2 chez les intolérents au glucose
• Les hypolipémiants: les statines diminuent le risque cardiovasculaire chez
les diabétiques
• Les anti-hypertenseurs

• La prescription d’un traitement médicamenteux doit se faire au bon moment,


ni trop tôt, ni trop tard, et doit être considérée comme un accompagnement
des modifications du mode de vie qui restent toujours le pilier central de la
prise en charge.
XI. CONCLUSIONS
• La notion de syndrome métabolique est une avancée significative dans le domaine
de la médecine préventive.
• Ce syndrome révèle, chez un patient donné, l’existence d’un risque important de
morbidité alors que les examens biologiques montrent des anomalies qui,
individuellement, attirent peu l’attention du clinicien.
• La découverte d’un syndrome métabolique ne dispense pas d’évaluer le risque
cardiovasculaire global du patient en utilisant des équations de risques validées,
comme celle de Framingham.
• Le diagnostic de syndrome métabolique permet d’affiner l’évaluation de ce risque
cardiovasculaire, mais aussi d’attirer l’attention sur les risques de pathologie
associée (diabète sucré, hépatopathie métabolique, ovaires polykystiques, apnées
du sommeil, hypogonadisme) et de sensibiliser précocement le patient à la
nécessité d’acquérir une meilleure hygiène de vie.
XI. CONCLUSIONS
• Etre « bien portant » est un état précaire qui ne présage rien de
bien Dr Xavier Bichat 1771-1802

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