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Diabète

Physiopathologie
Il y a deux sortes de diabète :

• Diabète insulino-dépendant (DID) ou de type I :

Dû à la destruction des cellules béta des îlots de Langerhans entraînant une incapacité
de production de l'insuline par le pancréas nécessaire au fonctionnement
cellulaire d'où une augmentation de sucre dans le sang.
Il touche plus facilement les sujets jeunes avec un début brutal et rapide.

• Diabète non insulino-dépendant (DNID) ou de type II : sécrétion d'insuline normale


mais peut active, c'est une incapacité de réponse de l’insuline souvent due à la
surcharge pondérale et donc aux cellules adipeuses.
Il touche surtout les sujets de plus de 40 ans, avec un début progressif et une apparition
souvent liée à des traitements corticoïdes, oestroprogestatifs et une surcharge
pondérale.

Diagnostic du Diabète
Comment est posé le diagnostic du diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 est le plus souvent diagnostiqué en présence de symptômes ; il est
rarement découvert au cours d'un bilan médical.

Le diagnostic de diabète est établi grâce à une prise de sang qui dose le taux de sucre
(glycémie) dans le sang. Le diagnostic est posé lorsque:

• La glycémie, à n'importe quel moment de la journée, est supérieure à 2 g/l en présence de


symptômes

• La glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/l, contrôlée à deux reprises en
l'absence de symptômes, il faut auparavant respecter un jeûne de 8 heures

Les symptômes du diabète de type 1

Apparaissent brutalement, en quelques jours ou quelques semaines.

• Une augmentation du besoin d’uriner, qui devient fréquent et survient nuit et jour, avec des
urines abondantes (polyurie)
• Une augmentation de la soif (polydipsie)
• Une perte de poids malgré un appétit qui augmente
• Une fatigue importante ou une vision trouble
Comment est posé le diagnostic du diabète de type 2 ?
Afin de diagnostiquer un diabète de type 2, une prise de sang réalisée à jeun est nécessaire.
Elle permet de mesurer la glycémie. Pour que les résultats soient justes, il faut auparavant
respecter un jeûne de 8 heures.

Le diagnostic est posé lorsque cette glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l (ou
7mmol/l) et est constatée à 2 reprises.

Les symptômes du diabète de type 2

Le diabète de type 2 évolue souvent en silence (sans aucun symptôme) pendant plusieurs
années, car la glycémie augmente très progressivement.

Le plus souvent, le diagnostic est fait par hasard, à l’occasion d’une analyse de sang ou lors
d’un dépistage du diabète.

Des symptômes existent parfois et sont susceptibles de vous alerter. Ils peuvent apparaître
progressivement, après plusieurs années d’évolution :

• Une augmentation du besoin d’uriner


• Une augmentation de la soif
• Une diminution du poids de manière inexpliquée alors que l’appétit augmente
• Une fatigue
• Des démangeaisons au niveau des organes génitaux
• Une cicatrisation très lente d’une plaie
• Une vision trouble
• Des infections plus fréquentes

Si le diabète n'est pas traité, d'autres signes apparaissent :

• Des nausées et des vomissements


• Une perte d'appétit
• Une somnolence
• Des troubles de la vue plus importants
• Une odeur anormale des urines dus à la production de corps cétoniques (substances issues de
la dégradation des graisses dans l’organisme)
Complications du Diabète
1. Les microangiopathies (atteintes des grosses artères)

• Atteintes des coronaires : angor ou infarctus (surveillance ECG)


• Atteintes des artères cérébrales : AVC (surveillance par doppler carotidien)
• Atteintes d'athérosclérose (hausse de la cholestérolémie, de la viscosité du sang)
• Atteintes des artères des membres inférieurs : artérites (mauvaise vascularisation des
membres inférieurs surveillée par un doppler)

2. Les microangiopathies (atteintes des vaisseaux de petits calibres = épaississement


membranaire)

• Rétinopathie diabétique : la cécité


(visite annuelle chez l'ophtalmologue avec fond d'oïl)
• Néphropathie diabétique : insuffisance rénale chronique en particulier insuffisance
glomérulaire
(créatinine plasmatique et protéinurie pour vérifier l'état rénal)

3. Les neuropathies diabétiques

• Troubles sensitifs à type de troubles de la marche, perte de la sensibilité des doigts,


douleur en éclair dans les membres inférieurs et hypoesthésie
• Troubles moteurs à type de paralysies, troubles digestifs (retard de la digestion et
diarrhée)

4. Troubles végétatifs

• Hypotension orthostatique
• Troubles génito-urinaires (vessie dilatée, incontinence, impuissance)

5. Troubles cutanés
• Le mal perforant plantaire : le plus souvent dû à un problème de chaussure, avec un
frottement répété, ce frottement va produire une hyperkératose (corne en excès), sous
laquelle une plaie peut se constituer, et s'aggraver en profondeur jusqu'à atteindre l'os.
La perte de substance aux points d'appui sont indolores et nets ce qui a pour
conséquence d'entraîner des infections voire abcès ou ostéites.
• La gangrène diabétique : c'est une plaie bénigne qui évolue défavorablement à cause de
l'état vasculaire des membres inférieurs et à la sensibilité aux infections.
Signes : pied inflammatoire, ischémie autour de la plaie, peau froide et noire au niveau
de la plaie Traitement : l'amputation progressive.
• L'infection : déficit immunitaire dû au diabète.
Cela entraîne des mycoses et furonculoses, des infections ORL, des infections urinaires
et génitales.
Contrôle
Une fois le diabète découvert, votre médecin traitant vous examine et demande plusieurs
examens complémentaires.

L'examen clinique complet inclut :

• La mesure du poids et de la taille


• Le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC)
• L'examen du cœur et des vaisseaux sanguins (prise des pouls et mesure de la tension
artérielle)
• L'examen neurologique

Le bilan biologique comporte :

• Le dosage de l’hémoglobine glyquée (ou HbA1c), reflet de la glycémie sur les 3 derniers
mois
• Le taux de graisses dans le sang (cholestérol, triglycérides…)
• L'analyse de la fonction rénale

Parmi les examens complémentaires :

• L'électrocardiogramme avec éventuellement épreuve d'effort


• L'examen ophtalmologique (fond de l’œil)
Traitement
Il existe 2 types de traitement :

• Les traitements oraux : les sulfamides (Diamicron, Daonil) et les biguanides (Glucinan,
Glucophage).
• Les insulines

Hygiène de vie
• Arrêt du tabac
• Observance du régime approprié : il est hypocalorique dans tous les cas mais
ce n'est pas un régime au sens strict c'est plutôt un équilibre alimentaire (plus
rigide chez les DID) composé de 3 repas principaux par jour et d’une collation
(2 à 3 /j ) selon les besoins du patient. Rien ne doit jamais être en excès.
• Exercice physique régulier
• Surveillance médicale régulière
• Bilan cardiovasculaire (ECG une fois par an) bilan lipidique régulier
• Hygiène rigoureuse des pieds (pour éviter le mal perforant plantaire)
Vérifier la présence de lésions, bien sécher, ongles coupés aux carrés, pierre
ponce pour la kératose, voir pédicure et pédologue, chaussure cuir souple,
vérifier qu'il n'y ait rien à l'intérieure de celle-ci, pas de talon trop haut.
Hypoglycémie : Un taux de glycémie trop Hyperglycémie : Un taux de glycémie trop
bas, c’est à dire qui est inférieur à 0,60g par élevé, c'est à dire qui est supérieur à 1,10g
litre à jeun. par litre à jeun.
Complications de l’hyperglycémie
Association de 2 facteurs :

• Glycémie est > ou = 3 g / l


• Recherche dans les urines : la présence de sucre et d'acétone (bandelettes urinaires)

Risque de décompensation acido-cétosique (carence absolue en insuline avec danger


vital (Coma acido-cétosique)
Signes physiques

• Déshydratation
• Altération de l'état général (asthénie, amaigrissement)
• Troubles digestifs (nausées, vomissement, douleurs abdominales)
• Troubles neurologiques (céphalées, troubles de la conscience)
• Augmentation de la fréquence respiratoire
• Hausse du pouls et hypotension
• Haleine odeur

Signes biologiques

• Hyperglycémie
• Hyper glycosurie
• Hyponatrémie
• Hypokaliémie
• Acétonurie

Traitement

• Hydratation importante
• Bicarbonates
• G5% au bout de 2 à 3 h après l'insuline
• Sérum physiologique
• PSE d'insuline

Surveillance

• Glycosurie
• Surveillance ECG et scope (baisse de potassium et de sodium)
• Bilan : Ph, électrolytes
Complications de l’hypoglycémie
Hypoglycémie si Glycémie < 0,6 g / l

Risque de confusion, convulsions et coma hypoglycémique


Causes

• Mauvais apport en sucres lents


• Alimentation irrégulière
• Alcool
• Erreur dans la dose d'insuline
• Effort inattendu

Signes

• Céphalées
• Pâleurs
• Sueurs et bouffées de chaleur
• Tachycardie et mydriase +/-
• Agitation, difficulté de concentration, propos incohérents
• Sensation de faim
• Faiblesse intense

Conduite à tenir :

• Resucrage du patient
• Soit le patient est conscient, sucre rapide toujours associé à un sucre lent
• Soit le patient est inconscient à l'hôpital, deux ampoules de 20 ml de sérum
glucosé à 30% en IV directe puis appel du médecin

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