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SANTE– SECURITE -

AU TRAVAIL (SST)
,
INTRODUCTION
Pour atteindre l’objectif ambitieux d’un bien-
être physique, mental et social en adéquation
avec son environnement professionnel, la Santé
au Travail réunit des disciplines fort diverses qui
vont des sciences physiques à la sociologie en
passant par la biologie, les sciences appliquées,
la technique, la médecine, l’hygiène, l’ergonomie,
la psychologie, le management et d’autres
encore. A l’heure actuelle, les disciplines qui
constituent la base essentielle de la santé au
travail sont, la médecine du travail, l’ergonomie,
l’hygiène du travail et la sécurité.
Tendances globales en matière de sécurité et de santé:
la situation actuelle

Les accidents du travail et les maladies


professionnelles ont un impact majeur sur les individus
et leurs familles, non seulement économique mais
aussi en termes de bien-être physique et émotionnel à
court et long termes. De plus, ils peuvent avoir des
effets considérables sur les entreprises, en entravant la
productivité, ce qui est susceptible de perturber les
procédés de fabrication, en nuisant à la compétitivité
et à la réputation des entreprises tout au long des
chaînes d’approvisionnement et, plus largement, en
affectant l’économie et la société.
Il est crucial que les pays mettent en place des
systèmes de collecte de données de SST
efficaces, en vue d’améliorer la collecte et
l’utilisation de données de SST fiables pour la
production de rapports et l’analyse
Cependant, les chiffres et les estimations les
plus récents révèlent un problème de taille. On
estime que chaque jour dans le monde, 1 000
personnes décèdent d’accidents du travail et 6
500 meurent de maladies professionnelles. Les
chiffres cumulés témoignent d’une hausse
globale du nombre de décès attribués au travail,
de 2,33 millions en 2014 à 2,78 millions en 2017
Pourquoi une formation Santé Sécurité du Travail ?

L’employeur a une obligation d’organiser les moyens


de prévention et les secours dans son entreprise.
• Cette organisation passe par la mise en place d’un
dispositif d’alerte en cas d’accident et
la présence de personnels spécialement formés.
• Ils permettront d’assurer la prévention, à faire
respecter les mesures d’hygiène et de sécurité
• Assurer en l’absence d’infirmier(ère), les premiers
gestes d’urgence avant la prise en charge de la
victime par les services de secours extérieurs.
Pour qui ?

• La formation est ouverte à tout salarié


volontaire, sans prérequis particulier. Elle
permet d’acquérir le certificat national de
Santé Sécurité du Travail valable 24 mois. La
formation SST, conforme au guide des données
techniques de l’INRS V2.01/2017 - 2021 et au
code du travail, permet aux travailleurs formés
, d’éviter et d’intervenir sur les situations
d’accident en milieu professionnel.
.
OBJECTIFS DE LA FORMATION
• Sensibiliser le personnel à la sécurité
durant l'exercice de leurs tâches du service
Maîtriser les règles fondamentales et
spécifiques de l'hygiène dans le travail
• Faire acquérir aux travailleurs les bonnes
pratiques d’hygiène et de sécurité dans les
milieux de l’industrie et entreprise
• Connaitre et pratiquer les gestes de
premiers secours
• Pratiquer la prévention dans les entreprises
industries et dans le milieu du transport
• Connaitre l’importance de la santé sécurité
• Organisation des réunions de sécurité
• Analyse en cas d’accident du travail
• Analyse des situations de travail
• Démarche d’analyse des risques
professionnels
CHAPITRE I : HYGIENE GENERALE
1-DEFINITION
• L’hygiène est l’ensemble des règles ou des
mesures de protection de la santé d’un individu
ou de l’ensemble de la communauté.
• règles et pratiques d’hygiènes sont définies par
des textes et des lois qui veillent à sa bonne
application et la sanction de ceux qui ne la
respecte pas
• En industrie agroalimentaire l’hygiène consiste à
empêcher la multiplication des microbes dans les
productions et d’essayer d’en ajouter le moins
possible
DÉFINITION 

L'hygiène est un ensemble de mesures


destinées à prévenir les infections et
l'apparition de maladies infectieuses. Elle
se base essentiellement sur trois actions :
le nettoyage et la détersion ;
la désinfection ;
la conservation.
Par extension, on parle aussi
d'« hygiène de vie », « hygiène
alimentaire » et d'« hygiène mentale »
pour des actions et activités
permettant de prévenir l'apparition de
troubles, comme la pratique d'un sport
, l'abstention de fumer ou de 
boire de l'alcool et des addictions.
MICROBES
• Les microbes sont des êtres vivants microscopiques qui se
nourrissent et se développent au sein de tous les
supports physiques y compris les denrées alimentaires
• Les microbes sont de 4 natures: bactéries, parasites, virus
et mycoses
• Certains microbes sont dangereux pour la santé humaine
car ils provoquent des intoxications alimentaires
• Ils agissent d’eux même ou par l’intermédiation d’une
toxine
• D’autres sont utiles car participent à la transformation de
la forme comestible de certains aliments tels que le vin, la
bière, le fromage etc
HYGIENE DES MAINS
• Les mains sont l’outil principal de l’homme
• Elles doivent rester dans un état constant
de propreté
• Une négligence dans ce domaine pourrait
avoir une répercussion en bout de chaine
sur la santé de la population
• Dans les intoxications alimentaires , l’agent
microbien est transmis dans 70% des cas
par les mains
Quand se nettoyer les mains?
 Avant de commencer à travailler
 Après toute manipulation ou tout geste
contaminant des mains
 En sortant des toilette
 Après manipulation de cartons, poubelles,
matériels de nettoyage etc
 Après avoir éternué, toussé dans les mains,
gratté une partie du corps
 Avant toute manipulation de denrées
alimentaires
Conditionnement pour nettoyage et
désinfection efficace des mains
• Retirer: bague, montre et tout autres
bijoux
• Remonter les manches jusqu’aux coudes
• Avoir les ongles courts sans vernis
Equipement du poste de lavage des
mains
 Savon désinfectant (bactéricide,
désinfectants, antiseptiques)
 Le savon ordinaire n’est pas efficace car
bactériostatique
 Un essuie-main à usage unique ou à air
chaud
 Un robinet d’eau à deux valves (froide et
chaude) et à commande non manuelle
 Une brosse à ongles
DIX ETAPES DE LAVAGE DES MAINS
3- L’hygiène collective
a- Enjeu

• L'hygiène est un enjeu de santé publique,


l'accès à un environnement (eau, air, sol, 
écosystèmes) propre et sain étant une
condition première du développement
durable. L'accès à l'eau potable a en
particulier été reconnu au sommet de la terre
de Johannesburg comme un enjeu majeur
pour le XXIe siècle.
Ceci passe aussi par une réduction et bonne
gestion des déchets et des substances
potentiellement toxiques ou contaminantes.
L'apprentissage des mesures barrières
 (utilisation du préservatif, hygiène quotidienne,
mise en quarantaine, hygiène des mains) est un
enjeu d'hygiène publique face aux risques de
maladies nosocomiales, d'épidémies ou de 
pandémies : sida, tuberculose, grippe, etc.
4- L'hygiène préventive 
L'hygiène préventive se décline, selon l'
Organisation mondiale de la santé, en trois
classes de prévention :
la prévention primaire : éducation à la santé,
campagnes d'information, rôle des praticiens de
santé ; la 
prévention secondaire  : 
dépistage, vaccinations, etc.
la prévention tertiaire : accompagnement des
pathologies lourdes pour en éviter les troubles
secondaires ou associés.
Merci
2. La Santé : (définition de l’organisation
mondiale de la santé).

• La santé est un état complet de


bien-être physique, mental et social,
et ne consiste pas seulement en
l’absence de maladies ou d’infirmité.
La santé est la valeur la plus
recherchée par l’être humain. Elles
est soutenue et déterminée par ce
que nous consommons, c’est pour
cela que toutes les usines impliquées
dans l’agro-industrielle
• doivent respecter une certaines
normes afin de maintenir les
transformation en bon état.
La sécurité.

C’est l’ensemble de mesures prises pour


défendre ou protéger (un Etat, une
personne, une entreprise, ou des biens)
contre toutes les formes d’agressions.
La sécurité au travail quant à elle est la
science de la gestion des risques aigus
(accidents). Il y a des recoupements entre
la sécurité au travail et l’hygiène du travail
pour certains risques tels que les
intoxications aiguës, les coups de chaleur et
d’autres encore
Pourquoi la sécurité dans une entreprise?
L’objectif de la gestion de la sécurité est
d’obtenir et ou de maintenir l’accès aux
travailleurs dans des conditions acceptables.
Dans le même temps , la gestion de la sécurité
permet de protéger et de préserver la vie et le
bien – être du personnel de l'entreprise et ou
du chantier mais également de protéger les
biens ainsi que la réputation de la structure de
l’entreprise. Le but de la gestion de la sécurité
est de protéger les personnels et les biens de
l'entreprise tout en permettant l’accès sur le
site pour un bon déroulement des activités.
• Le chef d’établissement prend les
mesures nécessaires pour assurer la
sécurité et protéger les travailleurs de
l’établissement, y compris les travailleurs
temporaires. Ces mesures comprennent
des actions de prévention des risques
professionnels, d’information et de
formation ainsi que la mise en place
d’une organisation et de moyens adaptés
CHAPITRE  
LA SANTE ET SECURITE AU
TRAVAIL 
La santé et sécurité au
travail désigne diverses disciplines
visant à supprimer ou à limiter
certains effets nuisibles du travail
sur l'être humain (santé physique ou
mentale) et sur son environnement (
santé environnementale).
La santé sécurité au travail vise a :
Promouvoir et à maintenir le plus

• Haut degré possible de bien –être


physique, mental et social de tous les
travailleurs dans tous les corps de métiers;
prévenir les effets néfastes des mauvaises
conditions de travail sur la santé des
travailleurs ; protéger les travailleurs
contre les dangers qui menacent leur
santé.
1- Les fondamentaux en Santé
Sécurité au Travail
La prévention des risques professionnels
est donc l’ensemble des dispositions à
mettre en œuvre pour préserver la santé
et la sécurité des travailleurs et
améliorer les conditions de travail. Elle
vise à anticiper et à limiter les
conséquences humaines, sociales et
économiques des accidents du travail et
des maladies professionnelles.
Elle se traduit par des enjeux, un
engagement et une volonté au sein
de l’entreprise. Elle repose sur des
principes, des méthodes et des
outils.
Une logique de prévention : C’est
une démarche de raisonnement,
un état d’esprit à cultiver.
4- La mise en place de la politique de Santé Sécurité au
Travail
• Préserver la santé au travail, réduire les
accidents du travail, conserver à l’individu toutes ses
capacités est un enjeu majeur. La mise en œuvre
d’actions de prévention pour améliorer le bien-être et
les conditions de travail doit répondre au plan d’action
suivant :
• lutter contre les altérations de la santé des travailleurs
liées aux risques professionnels et aux mauvaises
conditions de travail,
• réduire la fréquence et la gravité des accidents,
• augmenter la sécurité dans les activités
professionnelles.
Cela se décline par :
Une approche collective
- les installations, les équipements, les
ambiances
- le management, l’organisation du travail, la
formation
Et / ou une approche individuelle
- suivi médical
- analyse de l’activité, approche ergonomique

C’est-à-dire une approche globale du salarié à


son poste et dans son environnement de travail.
Cette démarche résulte d’une obligation
de l’employeur de préserver la santé
physique et morale des travailleurs. Cela
entraîne une obligation de mise en place
de moyens de prévention afin d’engager
des actions appropriées. Il incombe
également à chaque travailleur « de
prendre soin, en fonction de sa formation
et selon ses possibilités, de sa sécurité et
de sa santé ainsi que de celles des autres
personnes concernées du fait de ses actes
ou de ses omissions au travail ».
Merci
CHAPITRE II :
L’HYGIENE AU TRAVAIL
L’hygiène du travail
est la science de l’anticipation, de
l’identification, de l’évaluation et de la
maîtrise des risques professionnels qui
pourraient nuire à la santé et au bien-
être des travailleurs. Elle prend
également en compte l’impact
éventuel de ces risques sur les
collectivités avoisinantes et sur
l’environnement en général.
Comme toute définition, celle-ci est
ambitieuse et doit être précisé en
limitant les termes facteurs et
contraintes aux nuisances
objectivement mesurables que sont
les risques physiques chimiques et
biologiques. On pourrait donc définir
l’hygiène du travail comme la science
de la gestion des risques d’exposition
mesurables.
Si l’hygiène du travail se focalise sur
l’environnement professionnel, la
médecine du travail, elle se focalise sur
l’Homme au travail avec pour objectif, non
pas uniquement de prévenir les maladies
professionnelles, mais bien de maintenir et
de promouvoir le plus haut degré de bien-
être physique, mental et social de
travailleurs de toutes professions, tout en
tenant compte de leurs aptitudes
physiologiques et psychologiques
L’hygiène du travail peut être définie
de différentes façons, mais sa
signification et son objectif sont, au
fond, toujours les mêmes: protéger et
promouvoir la santé et le bien-être
des travailleurs et préserver
l’environnement dans son ensemble
grâce à des actions de prévention sur
le lieu de travail.
L’hygiène du travail n’est pas encore
universellement reconnue en tant que
profession; cependant, dans de nombreux
pays, une législation se met
progressivement en place pour aboutir à
cette reconnaissance.
Le respect des règles d'hygiène est
essentiel dans la vie courante mais plus
encore dans le travail ou l’exposition aux
toxiques chimiques et contaminants
biologiques est plus intense et prolongée:
les mesures d’hygiène au travail sont assez
simples à mettre en œuvre. Ils permettent
de limiter les risques d'apparition de
maladies professionnelles et doivent
précéder et accompagner les recours aux
équipements de protection individuelle et
aux installations de protection collective.
De plus, l’hygiène au travail, la propreté
des locaux reflètent l’image de marque de
l'établissement...
De plus, l’hygiène au travail, est la propreté des
locaux qui reflètent l’image de marque de
l'établissement, participent à la satisfaction des
salariés, et contribuent à la qualité de l’accueil.
L’hygiène au travail repose à la fois sur des
obligations de l’employeur (mise à disposition
d’installations sanitaires, vestiaires, local de
restauration, nettoyage et aération des lieux de
travail...), et sur des comportements individuels
(lavage des mains, port des vêtements de travail,
port de masque, nutrition ...).
De façon à intégrer l’hygiène aux
comportements quotidiens des
travailleurs, l’information et la formation
aux bonnes pratiques d'hygiène
personnelle au travail sont
indispensables, notamment dans les
métiers salissants (chantiers du BTP,
assainissement, ...) et/ou fortement
exposés aux risques chimiques et
biologiques (industries agro-alimentaires,
agriculture et élevage, établissements de
soins …).
Merci
CHAPITRE III :
L’ACCIDENT ET PREVENTION
OBJECTIFS
• Savoir reconnaitre les causes d’accident
• Savoir adapter les mesures de prévention
L’ACCIDENT
Définition
• Un accident est un évènement imprévu non voulu qui
interrompe le déroulement normal d’une activité et
pourrait causer des blessures ou des dommages
matériels.
• Il résulte d’un enchainement de causes
LA PRÉVENTION
Définition
Ce sont des dispositions à apprendre pour éviter un accident,
c’est aussi l’ensemble des mesures administratives destinées à
empêcher l’accident ou à limiter les effets.
ACCIDENT DU TRAVAIL
ACCIDENT DU TRAVAIL(AT)
• Selon l’article 66 du code ivoirien de prévoyance
sociale ,
• « Est considéré comme accident du travail,
quelle qu'en soit la cause, l'accident
survenu par le fait ou à l'occasion
du travail à toute personne salariée ou
travaillant, à quelque titre ou en quelque
lieu que ce soit, pour un ou plusieurs
employeurs ou chefs d'entreprise. »
* Tout accident ayant entrainé une lésion
corporelle
• imputable à une cause soudaine , extérieure ,et
survenu dans le cadre de la
• relation de travail.
• *Est également considéré comme accident de
travail, l’accident survenu au
cours :
- d’une mission à caractère exceptionnel ou
permanent , accomplie hors de
l’établissement conformément aux instructions de
l’employeur-de cours d’études suivis régulièrement
en dehors des heures de travail
Un accident peut être défini comme la
résultante d’une séquence d’événements
dans laquelle se produit une anomalie
aboutissant à des effets indésirables. Il a été
montré que l’intervention de l’humain
pouvait empêcher un tel résultat, mais elle
peut aussi déclencher des séquences
d’événements potentiellement beaucoup
plus dangereuses que celles qui entraînent
des dommages corporels ou matériels.
• Il faut tenir compte de cette possibilité pour
évaluer de façon complète l’étendue des risques
sur le lieu de travail. Si l’on prend pour hypothèse
que c’est à cause de facteurs inhérents au lieu de
travail que certains événements peuvent
provoquer des dommages corporels ou matériels,
on est amené à conclure que l’ampleur du
problème doit être déterminée en fonction de
l’existence et de la fréquence de ces facteurs.
• On peut adopter une approche
rétrospective, en comparant le nombre
des accidents (taux de fréquence) et leur
gravité (nombre de journées de travail
perdues), ou prospective, en évaluant
l’existence des facteurs de risque — c’est-
à-dire des facteurs susceptibles de
provoquer des accidents.
• Il est possible d’obtenir un tableau
suffisamment complet et précis de la situation
en utilisant un système de rapports et de
dossiers d’accidents. L’analyse des rapports
d’accidents établis avec soin permet de se faire
une idée des relations fondamentales qui sont
essentielles à la compréhension des causes des
accidents. Pour évaluer avec précision
l’ampleur du problème, il est indispensable de
déterminer les facteurs de risque.
Les obligations de l'employeur au moment de
la survenance d'un accident du travail ?
• Dès qu'il en a connaissance, l'employeur a 48
heures pour déclarer un accident du travail.
• Cette déclaration peut se faire par voie
postale ou bien encore par voie électronique
grâce au portail de Net Entreprises. Dans les
deux cas, le plus important est de conserver la
preuve de dépôt de la déclaration en vue
d'être en mesure de prouver le respect dudit
délai de 48 heures
L’accident de trajet
• L’accident de trajet, c’est-à-dire l’accident qui
survient pendant le trajet de la résidence du
travailleur au lieu de son travail et vice versa
dans la mesure où le parcours n’a pas été
interrompu ou détourné pour un motif
personnel ou indépendant de son emploi ;
• L’accident survenu pendant les voyages dont
les frais sont à la charge de l’employeur, en
application du code du travail : mission,
recrutement, déplacement…
• pendant le trajet effectué par l’assuré
pour se rendre à son travail ou en
• revenant quelque soit le mode du
transport utilisé, à condition que le
• parcours n’ait pas été , sauf urgence ou
nécessité , cas fortuit ou force
• majeure , interrompu ou détourné
(accident de trajet).
• Cadre réglementaire des accidents du
travail
• L’accident du travail se caractérise par :
– un fait accidentel précis localisable dans
l’espace et dans le temps;
– une relation avec le travail sous la
subordination de l’employeur;
• l’existence de lésions physiques
constatées et imputables au fait accidentel
• Caractéristiques de l’accident du travail
L’accident du travail se caractérise par trois
éléments constitutifs.
• Matérialité de l’accident
• Une Cause soudaine et extérieure
• Le caractère professionnel
• La relation entre l’accident et le travail
• La relation de cause à effet
• La relation entre l’accident et la lésion
• La relation de cause à effet :
• la relation entre l’accident et la lésion
• ◦ Le dommage immédiat
• La lésion se produisant ou le décès
survenant soit au lieu et au temps du
travail, soit en temps voisin de l’accident,
soit au cours du traitement consécutif à
l’accident, doivent être considérés, sauf
preuve contraire, comme
résultant du travail.
QU’EST-CE QU’UNE MALADIE PROFESSIONNELLE ?

Une Maladie Professionnelle(MP) est une


maladie contractée par le travailleur exposé
de façon habituelle à l’action de certains
agents nocifs ( chimique, biologique,
physique) dans l’exécution de son travail. Elle
doit figurer sur la liste des Maladies
Professionnelles prévue par les textes.
•- le travailleur doit avoir été exposé au risque
pendant une certaine période ;
•le travailleur doit présenter les
symptômes de la maladie dans un
délai déterminé après avoir changé
ou quitté l’emploi à l’occasion duquel
il pouvait être exposé ;
•- la maladie doit figurer sur la liste des
maladies professionnelles reconnues
comme telles par la législation.
Causes des maladies professionnelles

•Les nuisances professionnelles engendrant une atteinte à


la santé ont de nombreuses origines:
- physique ;
- chimiques ;
- biologique;
- posture ou attitude de travail...
◦ Prise en charge des AT et MP
•Il appartient à l’employeur de supprimer ou de réduire les
risques d’AT et MP afin d’assurer la sécurité des salariés et
de protéger leur santé physique et mentale.

•Il doit prendre les mesures appropriées et les mettre en


œuvre conformément aux principes généraux de
prévention énumérés par le Code du Travail
En Côte d’Ivoire, des dispositions en santé et
sécurité au travail sont codifiés dans:
- Le code du travail
• La loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant code du
travail constitue la source principale de la
législation en sécurité et santé au travail (voir
titre IV intitulé : hygiène, sécurité et santé au
travail) P.68-69

• - Le code de prévoyance sociale 


• la loi n° 99-477 du 02 aout 1999 en son titre IV
consacré aux accidents du travail et aux maladies
professionnelles.
• - la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992
portant statut général de la fonction
publique .
• - Le code de la marine marchande : ce code
contient des dispositions en sécurité et
santé au travail notamment l’organisation
des services de santé des gens de mer.
• La loi n° 2015-322 du 15 juillet 2015
portant code du travail
1- CAUSES ET CONSEQUENCES DES ACCIDENTS DU
TRAVAIL

Quels sont les facteurs qui contribuent aux accidents ?


Plusieurs facteurs liés au travail peuvent causer des
accidents.
L’accident fait presque toujours intervenir plusieurs
éléments, dont les quatre principaux sont :
• L’homme (L’individu)
• La tâche
• Le matériel
• Le milieu
Chaque élément peut constituer un risque
potentiel
Le Sauveteur Secouriste du Travail (SST) doit savoir

Examiner l’ensemble des éléments de la situation


de travail

A
Définition
L’arbre des causes est la représentation
graphique de l’enchaînement logique des faits
qui ont engendré un accident .
Recueils des données
Le recueil des informations , sur un accident doit
permettre de décrire cet accident d’une façon complète
et objective
L’enquête est menée auprès de l’accidenté , les témoins
oculaires, du personnel de l’encadrement immédiat,
des techniciens de bureau d’étude .
L’enquête se fait sur le lieux même de l’accident
avec l’animateur de prévention accompagné du
représentant du CSST si possible :
- collecter des faits concrets , précis, objectifs ;
- examiner l’ensemble des éléments de la situation
du travail;
- remonter , le plus loin possible en partant de la
blessure ;
- rechercher en priorité les faits inhabituels
2. Comment construire l’arbre des causes ?

Recueillir un grand nombre d’information dans un cadre


d’observation prenant en compte quatre éléments :
- l’individu : la personne t’elle qu’elle est ;
- la tâche : l’activité de l’individu ;
- le matériel : les moyens techniques ,matière première,
produit ;
- le milieu : le cadre de travail, ambiance physique et sociale
A chaque étape on se pose des questions sur des
dysfonctionnement ?
1. Est-ce nécessaire ?
2. Est –ce suffisant ?
3. a-t-il fallut autre chose également ?
Définition
Exemple : Arbre des causes

Symboles

« antécédents- variations » ou fait inhabituel

« antécédents- états » ou faits à caractère permanent


Les liaisons
Chaîne

Un antécédent Un fait
Les liaisons

Conjonction

plusieurs
Un fait
antécédents
V

Un antécédent plusieurs
faits
La démarche d’enquête d’accident ou d’incident
est une connaissance objective et complète des
faits qui ont aboutit à l’accident
L’enchaînement des facteurs d’accident ou
d’incident apparaît dans la construction de
l’arbre des causes qui est une visualisation de
l’histoire , c’est-à-dire la genèse de l’accident
Exercice 1
Scénario
Comme le sol était
mouillé ce jour là, la Faits :
victime a glissé et s’est A : Sol mouillé
B : Se blesse
blessée après être
C : Tombe
tombée D : Glisse
Exercice 2
Scénario
Parce que le cariste titulaire Faits :
était absent et qu’il n’y avait A : Cariste titulaire
pas de cariste remplaçant absent
disponible, alors qu’il fallait B : Le chef d’équipe
effectuer un chargement conduit le chariot
urgent, le chef d’équipe a C : Travail de
conduit lui-même le chariot chargement urgent
automoteur D : Pas de cariste
remplaçant
disponible
Exercice 2 solution

A : Cariste titulaire
absent
B : Le chef d’équipe
conduit le chariot
C : Travail de
chargement urgent
D : Pas de cariste
remplaçant disponible
Exercice 3
Scénario
Le système d’aération étant Faits :
tombé en panne dans le A : Accumulation de
local A, un dépanneur est gaz
B : Aération en panne
intervenu mais du gaz s’était C : Intoxication du
accumulé faute d’aération, dépanneur
comme le dépanneur ne D : Intervention du
portait pas d’appareil dépanneur
E : Le dépanneur ne
respiratoire, il fut intoxiqué portait pas d’appareil
respiratoire
Exercice 3 solution
A : Accumulation de gaz
B : Aération en panne
C : Intoxication du
dépanneur
D : Intervention du
dépanneur
E : Le dépanneur ne portait
pas d’appareil respiratoire
Les points à retenir
Causes et conséquences des AT et MP

Malgré les nombreuses mesures de sécurité, certains métiers et environnements de travail demeurent vraiment dangereux
LES CONSEQUENCES
Les conséquences directes et indirectes des accidents du travail
et maladies professionnelles sont nombreuses. Les AT/MP
peuvent avoir un impact au niveau humain, juridique,
financier ou encore socio-économique. Il est possible
de synthétiser ces conséquences en quatre familles
•LES CONSÉQUENCES HUMAINES 

•LES CONSÉQUENCES JURIDIQUES 

•LES CONSÉQUENCES FINANCIÈRE

•LES CONSÉQUENCES SOCIO-ÉCONOMIQUES
CONSÉQUENCES HUMAINES
Sans aborder les accidents mortels (qui heureusement ont fortement
baissé), l’interruption brutale d’une activité professionnelle entraine de
fortes contraintes : 
•le traitement des lésions via différents parcours médicaux,
•le vécu de la douleur et de son traitement,
•la perte temporaire d’une capacité sensorielle ou motrice à compenser,
•l’apparition définitive d’un handicap (et son acceptation psychologique)

Tous ces éléments sont difficilement estimables voire quantifiables


LES CONSÉQUENCES JURIDIQUES
•De nombreux accidents ou maladies sont à l’origine
de contentieux entre les victimes et les entreprises. Des
réparations financières complémentaires importantes sont
recherchées sur le plan de la responsabilité civile
•Des infractions au code du travail ou au titre du code pénal et
ayant contribué à une altération de la santé sont recherchées
soit à la demande des victimes soit à celle des pouvoirs
publics.
LES CONSÉQUENCES FINANCIÈRE

Les accidents et maladies professionnelles sont financés par les


employeurs. Proportionnelle à l’effectif, elle devient rapidement une
charge financière lourde et intégrale.
• Les AT/MP entrainent aussi des coûts indirects qui sont 3 à 4 fois
plus importants :
–former les remplaçants,

–réparer ou modifier les équipements,

–changer une organisation...

–Un arrêt peut ainsi coûter plusieurs centaines de milles par jour
LES CONSÉQUENCES SOCIO-ÉCONOMIQUES

• Articles dans la presse locale,


• réputation altérée,
• difficultés de recrutement sont des
conséquences à ne pas sous-estimer.
IV – Causes et Conséquences des AT et MP
Les 10 Causes les plus fréquentes
%
N° Causes
Perte de contrôle d’une machine, d’un moyen de transport,
1 22%
d’un objet ou d’un animal
2 Mauvais mouvements corporels 18,2%
3 Glissade, trébuchement et chute 17,6%
4 Soulever, pousser ou déposer une charge 13,1%
5 Quelque chose qui casse, tombe ou s’effondre 12,1%
6 Un produit qui se déverse (fuite, écoulement, évaporation …) 5,5%
7 D’autres événements inhabituels 4,6%
8 Violence, agression, surprise et peur 3,2%
9 Cause inconnue 3%
10 Panne d’électricité, explosion ou incendie 0,6%
  Total 100%
Qu’est ce qu’un TMS
Les troubles musculos-quelettiques (TMS) sont
des affections qui touchent les tissus mous à
savoir les muscles, les tendons, les cartilages
les nerfs et les vaisseaux.
Les principales localisations sont la colonne
vertébrale, les membres supérieurs et
inférieurs. Ils sont habituellement engendrés
par des mouvements à risques.
Risques lies aux contraintes posturales

Comment apparaît le mal de dos ?


Lorsqu'on courbe le dos, le noyau
gélatineux est expulsé vers l'arrière du
disque
Risques lies aux contraintes posturales

Si le mouvement est répété ou si l'on


ajoute une charge, le noyau se déforme et
vient toucher les nerfs sensitifs...
C'est le lumbago !
Risques lies aux contraintes
posturales
Epaule

Coudes

Canal carpien

Genoux

Chevilles
Facteurs de Risques

La tâche à effectuer: l’effet cumulatif d’expositions


répétées au travail physique dur, pénible; travail
dans l’urgence, pauses insuffisantes, cadence
imposée , une station (debout, assise ou couchée)
permanente ou prolongée;

L’individu: la méconnaissance des règles liées à la


manutention manuelle; et aux postures
Formation ou information insuffisante,
inadéquation des équipements de travail
Facteurs de Risques

Milieu de travail : espace exigu, sol inégal,


instable, glissant, présence de dénivelés,
ambiances thermique ou lumineuse
inadéquates, distances trop grandes (pour
prendre, poser, déplacer la charge)

L’organisation: une mauvaise organisation


des horaires, une pression managériale…
Les mauvaises positions et les risques d’accident
dorso-lombaires

Exemples:
Les accidents ostéo-articulaires,
Mauvaise posture Bonne posture Mauvaise posture
- La lombalgie chronique,
- La sciatique,
- La hernie discale.
On identifie généralement deux séries
de facteurs :
Les facteurs humains Actions
Dangereuses
les facteurs techniques
Conditions de Travail Dangereuses
L’accident est la conséquence de
conditions dangereuses et d’actes
dangereux
2- LES CONDITIONS DANGEREUSES
Organisation du travail
• Contraintes de productivité: le stress
• Planification du travail
• Mauvaise attribution des tâches
• Aménagement du lieu
État et nature des sols (présence de
dénivellations, parties en saillie, présence de
nids de poule, de corps gras…)
-Les activités qui causent du bruit, des
odeurs, des gaz toxiques Mauvais
éclairage, mauvaise ventilation, etc.
- Manque d’ordre et de propreté (matériaux
sur le sol, empilement instable, passages
encombrés…)
- Conditions matérielles
. Matériel inadapté
. Manque d’entretien
. Équipement, machines ou outils défectueux
3- LES ACTIONS DANGEREUSES
Inaptitudes: liés aux antécédents du travailleur et de
l’interaction avec le milieu de travail
Déficiences du:
SAVOIR
• Formation / profil du poste Expérience
• Manque de connaissances
• Insuffisance des qualifications
VOULOIR
• Mauvaise volonté
• Non respect des règles, des procédures de travail
POUVOIR
Aptitude physique
Sur le lieu de travail, le risque subsiste, la
lutte contre ce risque est organisée, c’est ce
qu’on appelle la prévention.
Il faut collaborer à la prévention.
C’est un devoir pour tous :
Devoir envers soi-même : l’accident entraine
toujours des souffrances et une diminution au
moins temporaire, de rendement et de gain.
Devoir envers sa famille : l’accident est
toujours source d’affliction et souvent il
occasionne une gêne matérielle.
Devoir envers ses camarades : la prévention est une
forme de solidarité qui doit unir les travailleurs.
Pour collaborer efficacement à la prévention Il faut :
- Prendre conscience de sa responsabilité
Avoir la compétence professionnelle
nécessaire (aptitudes)
- Connaitre les règles de sécurité et les règles
de prudence établies par les organismes
professionnels.
Une chose est indispensable :
REFLECHIR
Rien ne vous dispense de réfléchir vous-
même,
Réfléchir avant le travail (choisir son
matériel et penser à ce que l’on doit
faire)
Réfléchir après le travail pour chercher à
tirer une leçon de ce que l’on vient de
faire, un enseignement qui servira plus
tard.
Merci

.
CHAPITRE IV :
L’IMPORTANCE DE L’HYGIENE
DANS LA PREVENTION DES
ACCIDENTS
1- GENERALITES SUR LES RISQUES LIES A LA MAUVAISE HYGIENE AU TRAVAIL

L'hygiène au travail concerne les éléments de


l’environnement dans lesquels les travailleurs
vivent : air inhalé, eau et aliments ingurgités,
surfaces touchées. Ce sont des sources de
contacts toxiques ou contaminantes insidieuses,
car souvent invisibles : les défaillances dans les
mesures d’hygiène individuelle maximisent le
contact du travailleur avec ces agents chimiques
et biologiques, éventuellement radioactifs.
L’utilisation de produits sans cesse plus
nombreux et variés dans tous les secteurs
industriels, artisanaux, agricoles, expose la
plupart des travailleurs à des risques de
toxicité aigue ou chronique, par voie
respiratoire, cutanée ou digestive. En effet,
selon la nature des activités professionnelles et
des comportements d’hygiène au travail, les
travailleurs peuvent être exposés aux produits
chimiques et biologiques ou radioactifs par
plusieurs voies d'accès : 
- inhalation par voie respiratoire
jusqu’aux alvéoles pulmonaires,
- contact cutané et pénétration plus ou

moins profonde à travers l’épiderme


et le derme,
- ingestion par voie orale et
déglutition.
1- L’inhalation

L’inhalation de fumées et poussières minérales


(silice, composés de plomb et d’autres métaux,
fibres ...) ou organiques ou d'endotoxines
présentes dans l'atmosphère, provoque
l’apparition de pathologies respiratoires aigues
ou chroniques et de cancers pulmonaires
avérée depuis longtemps dans les usines et sur
les chantiers, dans les mines et autres travaux
souterrains ou dans les établissements
agricoles ou d’élevage.
1

De nombreux symptômes relatifs à


l’exposition aux poussières organiques sont
encore largement sous-diagnostiqués avec
une épidémiologie souvent mal connue et
une dangerosité plus insidieuse, notamment
en agriculture.
Le risque infectieux peut aussi survenir,
affections pulmonaires, bronchiques,
grippe, légionellose, et maladies de la
sphère oto-rhino-laryngée, en particulier
dans les milieux confinés, dont les
bureaux. Les tours aéro-réfrigérantes
mal entretenues des grands immeubles
du secteur tertiaire peuvent receler des
agents microbiens responsables de
pneumopathies communautaires.
les effets sur les voies respiratoires

L’utilisation de produits
volatils ou
par pulvérisation (spray -
aérosol)
et en milieu confiné
augmente le
risque de manière
importante.
Facteurs aggravants :
» Empoussièrement
» Tabagisme
» Pollution
Les affections respiratoires peuvent être
dues aussi aux moisissures et aux microbes
qui colonisent l'eau des systèmes de
climatisation et d'humidification de l'air
des locaux de travail, par pulvérisation
d'eau formant des aérosols de gouttelettes
libérées des réservoirs d'eau contaminée.
La longue cohabitation de plusieurs
personnes dans des bureaux, les salles des
établissements hospitaliers,
crèches, maisons de retraite, dans les
magasins, les véhicules de transport en
commun .., une aération des locaux
défectueux, entrainent une pollution de
l’air importante : les maladies
respiratoires dues aux virus et bactéries
aéroportés se propagent alors aisément,
notamment lors des éternuements et de
la toux des personnes malades.
2- Le contact cutané 

Le contact cutané ou projection oculaire avec


des agents toxiques entraine principalement
des irritations, des démangeaisons (prurit),
des sensations de brûlure, des fissures,
desquamations et des crevasses, lésions plus
au moins importantes de l'épiderme et par
réaction inflammatoire au niveau du derme,
des dermatites de contact allergique (urticaire
et eczéma) dues aux substances allergènes
présentes sur les plans ou équipements de
travail et les vêtements.
1
3- La pénétration digestive

La pénétration digestive, manu portée ou


ingérée, s’opère par déglutition de
particules de poussières ou gouttelettes de
liquide présentes sur les mains, le visage, les
vêtements ou instruments ou surfaces de
travail souillés (claviers, poignées de porte,
robinets, mobiliers, combinés de téléphone,
interrupteurs, boutons-poussoirs, crayons
ou stylos ...) ou dans la boisson et les
aliments :
zoonoses avec des agents biologiques
(bactéries, champignons, virus, parasites) lors
des manipulations ou contentions des
animaux, nausées, vomissements, diarrhées
(gastroentérite ...), intoxication par ingestion
de métaux lourds (saturnisme ...), de
composés organiques (solvants, carburants,
colorants ...), de pesticides, de poussières
radioactives, de produits pharmaceutiques,
de liquides biologiques en milieux de soins ou
dans les laboratoires ou dans les installations
sanitaires, les cuisines ou les eaux usées.
La pénétration par voie orale se fait soit par
ingestion accidentelle d’un produit ou par
déglutition de produit, soit par contact direct,
en portant les mains ou des objets souillés à
la bouche ou en buvant ou avalant de la
nourriture.
Dans la plupart des cas, si la possibilité de
pénétration par les voies respiratoires est
connue, bien trop souvent le risque de
pénétration par la peau ou les muqueuses ou
par voie digestive est encore sous-estimé.
Parmi les risques professionnels nouveaux ou
la vigilance et précaution hygiéniques sont
indispensables, les nanomatériaux invisibles
et les perturbateurs endocriniens agissant
en quantités infimes sont préoccupants :
Les risques professionnels spécifiques associés à
la fabrication et à l'utilisation de nanomatériaux
invisibles sont encore très peu connus. Ces
substances de taille nanométrique ont des
applications croissantes dans plusieurs domaines
les cosmétiques, les télécommunications, la
chimie, l'électronique, le bâtiment, le
textile : l'absorption est surtout respiratoire en
milieu professionnel, mais l'absorption digestive,
par ingestion de nanoparticules, est également
possible, et ceci à tous les stades de la
fabrication au traitement des déchets.
Il faut tenir compte d'une accumulation
possible progressive de poussières ultrafines
qui recouvre le sol, les parois des bâtiments et
des locaux occupés par le personnel, les
canalisations, les appareils et les équipements,
notamment dans tous les volumes morts, les
recoins et endroits confinés difficilement
accessibles.
Des substances chimiques utilisées très
couramment (dans les détergents, matières
plastiques, cosmétiques, textiles, peintures,
colles, conservateurs, pesticides,
emballages ...) ont des effets néfastes sur le
système hormonal, en perturbant le bon
fonctionnement des glandes endocrines. Il y
a un risque environnemental diffus pour
toute la population, mais les caractéristiques
de l'exposition professionnelle (dose,
fréquence et durée)
induisent des risques largement majorés
pour certains métiers en contact avec des
médicaments, solvants, pesticides, métaux
dans les industries chimiques,
pharmaceutiques, cosmétiques,
plasturgiques, ... et dans le secteur
agroalimentaire. Les perturbateurs
endocriniens sont neurotoxiques,
déséquilibrent le métabolisme, et sont
suspectés de favoriser le développement de
cancers hormono-dépendants.
II- LES REGLES ET MESURES D’HYGIENE AU TRAVAIL A CHARGE DE L’EMPLOYEUR

Les possibilités de prévention des risques par des


mesures d’hygiène doivent être envisagées avant de
recourir aux équipements de protection collective ou
individuelle : les mesures de prévention hygiéniques
sont assez simples et peu couteuses et conviennent
bien notamment pour se prémunir contre les
polluants dispersés. Elles doivent toutefois être
appliquées strictement et continuellement, car
l’entreprise est un lieu constant d’interaction sociale
et de contacts avec des polluants divers.
L’aération et la ventilation des lieux de
travail
La qualité de l'air dans les bureaux et ateliers
fait partie des éléments importants à prendre
en compte dans un plan de prévention des
risques respiratoires.
La ventilation et l’aération des lieux de travail
jouent un rôle essentiel pour limiter la
concentration de l'ensemble des polluants
dans l'air ambiant des lieux de travail et le
temps d'exposition et éviter ainsi les
conséquences sur la santé des travailleurs.
Ventilation et aération des lieux de travail
doivent permettre à chaque salarié de
respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.
L’employeur doit renouveler l’air de façon à
maintenir un état de pureté de l’atmosphère,
à éviter les élévations de température, les
odeurs désagréables et les condensations, et
à évacuer les polluants.
Le nettoyage des locaux et équipements de
travail
La propreté est l'absence ou la présence relative de
salissures adhérentes ou non sur une surface ou
dans l'air.
L'hygiène repose sur l'assainissement périodique
tant des surfaces que de l'atmosphère ambiante
des locaux. Les prestations de nettoyage doivent
s'attacher à réduire la pollution à un niveau non
dangereux et ne pas provoquer de pollution
nouvelle, par l'usage inadapté de méthodes ou
de produits nocifs.
Le nettoyage des locaux et des matériels et leur
désinfection éventuelle pour les zones à risques
biologiques (le plus souvent sous-traitées à des
entreprises de services), sont une condition
essentielle pour l'hygiène au travail :
lorsque l'on réalise une analyse des dangers, on
se rend compte que le milieu, c'est-à-dire les
locaux, les matériels, les tenues de travail
doivent être parfaitement nettoyés, car c’est un
facteur important de risque.
Le nettoyage consiste à éliminer les souillures
visibles ou invisibles d'un support.
Les souillures peuvent être des résidus et des
déchets de fabrication, des apports suite aux
circulations des personnes et matériels... Le suppor
est représenté par le matériel comme les récipients
les machines, les locaux, les vêtements et les
mains ...
Les produits détergents et désinfectants sont
très largement utilisés : toutes les opérations de
nettoyage y font appel, pour débarrasser des
surfaces inertes (sols, murs, plans de travail,
mobilier, vitres, cuvettes et lavabos ...) de toutes
souillures visibles et inactiver ou tuer les micro-
organismes présents.
 L’alimentation et l’hydratation au travail
La prévention en entreprise doit prendre en
compte la promotion de bonnes pratiques
alimentaires au même titre que la prévention
des autres risques professionnels :
une saine alimentation sur les lieux travail doit
être une préoccupation des employeurs et de la
médecine du travail, car elle influence les
conditions de travail et par suite la santé, la
sécurité et la productivité des travailleurs.
Les troubles digestifs associés à de mauvaises
habitudes alimentaires au travail sont très
fréquents. Les conditions et les milieux de travail
influent sur la façon dont les travailleurs
s'alimentent. Les environnements de travail sont
très variables : bureaux, usines, chantiers à
l’extérieur, en déplacement, en horaires décalés,
de nuit, en ambiance thermique chaude ou
froide, avec ou sans efforts physiques ...
La règlementation liée à l’hygiène au travail
interdit aux employés de manger sur leur lieu
de travail.
Les vêtements de travail
Les vêtements de travail sont destinés avant
tout à protéger l’individu contre les salissures
occasionnées par son travail, à constituer une
barrière la plus infranchissable possible entre
le corps et l'environnement de travail (protéger
des contaminations biologiques les vêtements
civils par exemple).
Lorsque le travail présente un caractère
particulièrement insalubre ou salissant, les
vêtements de travail sont fournis gratuitement par
l’employeur qui prend également en charge
l’entretien du vêtement afin d’en assurer l’état
hygiénique. Équipement de travail
Les vêtements de protection constituent une
catégorie spéciale de vêtements de travail qui
a pour but de protéger contre les accidents
ou les intempéries. Ces équipements doivent
répondre à des normes très précises
Information et formation à l’hygiène
individuelle au travail
L’entreprise doit appeler ses collaborateurs à
la propreté et à respecter les règles
d’hygiène, elle doit faire vivre la culture de
l’hygiène corporelle au sein de l’organisation.
médecins et infirmiers SST, préventeurs ,
référent SST et bien sur encadrement.

Pour les secteurs alimentaires, de soins et


de services à la personne, d’assainissement
... des formations spécialisées sont
assurées par des formateurs extérieurs.
Les addictions au travail

- La consommation de tabac
Dans le cadre de la lutte contre le tabagisme,
l’usage du tabac sur les lieux de travail est
restreint en raison du risque encouru pour la
sécurité et la santé des salariés, mais aussi des
matériaux entreposés.
- La consommation d’alcool et de drogues
Obligatoire dans les entreprises ou établissements
où sont employés habituellement au moins vingt
salariés, le règlement intérieur est le document
dans lequel l'employeur fixe les mesures
d'application de la réglementation d'hygiène et
de sécurité. C'est un outil précieux qui,
s'appuyant sur les articles du Code du Travail et
la jurisprudence, va permettre de mettre en
place un véritable « règlement alcool et
produits illicites » de l'entreprise, de rappeler
au minimum l'interdiction légale d'usage de
stupéfiants dans l'entreprise, en précisant les
modalités de vérification et en fixant les
sanctions disciplinaires encourues en cas de
violation des dispositions relatives aux
stupéfiants, d’encadrer l'introduction et
la consommation de boissons alcoolisées dans
l'entreprise, et même de les interdire formellement
pour tous les salariés pour la sécurité et la discipline.
Les dispositions concernant l'hygiène et la sécurité
s'appliquent à toutes les personnes travaillant dans
l'entreprise, qu'elles soient ou non liées par un
contrat de travail.
 L’hygiène alimentaire au travail
L’hygiène alimentaire sur lieu de travail, le rythme, la
quantité et la qualité de la prise alimentaire,
l’alimentation lors de conditions de travail
particulières (travail posté et/ou de nuit, ambiances
chaudes ou froides, conduite de véhicules, voyages et
repas d’affaires...), doivent faire l’objet
d’une attention soutenue pour éviter des
déséquilibres nutritionnels.
Les conditions et les milieux de travail influent sur
la façon dont les travailleurs s'alimentent. Les
environnements de travail sont très variables :
bureaux, usines, chantiers à l’extérieur, en
déplacement, en horaires décalés, de nuit, en
ambiance thermique chaude ou froide, avec ou
sans efforts physiques ....
La santé nutritionnelle au travail doit évidemment
prendre en compte l’examen à la fois des besoins
nutritionnels spécifiques et des lieux où les
employés prennent leurs repas.
Les principes généraux suivants doivent
être respectés par les travailleurs :
- Les règles diététiques recommandent de
répartir de manière équilibrée les trois
grands types de nutriments (glucides,
protides, lipides), en évitant l’ingestion
excessive de lipides et de glucides rapides
(fritures, pâtisseries, boissons sucrées),
avec apports d’alimentation variée,
viandes, légumes, fruits et laitages.
La somnolence postprandiale par excès de
nourriture (notamment suite à fort apport
glucidique) et d’alcool ou, au contraire, la
baisse de vigilance en fin de matinée par
manque d’apport calorique matinal (malaise
hypoglycémique) peuvent entrainer des
risques pour la sécurité de l’opérateur et ses
compagnons de travail. Les travaux exigeants
un niveau de vigilance (contrôle de qualité,
surveillance du fonctionnement de
processus) sont particulièrement concernés
et ils sont de plus en plus nombreux dans
l’industrie et le domaine du transport.
- L’alimentation lors des petites pauses
(viennoiserie, confiserie,...) n’est pas
conseillée : cet apport glucidique et
protéique en dehors des repas n’est
nécessaire qu’en cas de travail physique
important.
Merci

1
II-LE RISQUE
Définition:
Le risque professionnel est un évènement dont
l’occurrence met en danger des personnes dans le cadre de
l’exercice de leurs métier.
Les évènements qui conduisent à des risques
professionnels sont souvent connus , mais ils sont
incertains , surtout pour les effets conjugués, dont la
combinaison, peut aboutir à un très grand nombre de dis
possibilités .
Pour mesurer le risque, il faut disposer d’informations sur
le nombre et la gravité des accidents survenus dans le
passé, ce qui donne une mesure rétrospective.
Qu’est-ce qu’un risque industriel ?

Le risque industriel est défini comme un évènement


accidentel se produisant sur un site industriel mettant en
jeu des produits et/ou des procédés dangereux et
•entraînant des conséquences immédiates graves pour le
personnel, les riverains, les biens et l'environnement.
Afin d'en limiter la survenue et les conséquences,
•les établissements les plus dangereux sont soumis à une
réglementation particulière (classement des
installations) et à des contrôles réguliers. Néanmoins, ce
•n’est pas parce qu’un site n’est pas classé qu’il ne
présente pas de danger.
• Ses principales manifestations sont :
• l’incendie dû à l’ignition de combustibles par une
flamme ou un point chaud (risque d’intoxication,
d'asphyxie et de brûlures),
• l’explosion due au mélange combustible / comburant
(air) avec libération brutale de gaz (risque de décès,
de brûlures, de traumatismes directs par l'onde de
• choc…),
• la pollution et la dispersion de substances toxiques,
dans l'air, l'eau ou le sol, de produits dangereux avec
une toxicité pour l’homme par inhalation, ingestion
ou contact.…)
•Ces différents phénomènes peuvent être associés.
•Ces risques industriels sont qualifiés de « risques majeurs » quand ils sont
caractérisés par une probabilité faible et une gravité importante. Cette notion de
•« risques majeurs » ne concerne que les risques environnementaux.
•On peut les regrouper en deux catégories :
•Risques naturels : avalanches, feux de forêt, inondations, mouvements de terrain,
cyclones, séismes, éruptions volcaniques…
•Risques technologiques : risques de nature industrielle, nucléaires, liés à la
radioactivité, aux transports de matières dangereuses (par voie maritime,
terrestre
•ou fluviale), aux exploitations minières et souterraines ou encore liés à la rupture
de barrages. Ils sont engendrés par l’activité humaine. Ils pèsent sur
•l’environnement considéré dans son acception la plus large (pollution de l’air,
environnement du travail, pollution des sols…)
Un risque d’accident de travail

1
Le risque d’accident pour un employé peut
être appréhendé par deux types de
données:
La mesure du risque, qui fournit un chiffre
de la fréquence des accidents et une
mesure de leur gravité, et qui peut
s’exprimer en nombre de journées de
travail perdues (ou de décès)
pour un travailleur (au Danemark, par
exemple, le risque de décéder dans un
accident du travail est de 3 pour 100 000
travailleurs).
L’évaluation du type de risque ou de l’élément
dangereux, qui donne une indication, non
seulement sur les sources d’exposition et les
autres facteurs susceptibles de provoquer un
accident, mais aussi sur les circonstances qui
ont occasionné les dommages. Un travail en
hauteur, par exemple, comporte un risque de
chute et, par conséquent, de lésion grave;
l’utilisation d’outils coupants comporte un
risque de blessure par contact avec les
composants tranchants, et l’opérateur d’engins
bruyants peut, sur la durée, subir des atteintes
auditives.
Beaucoup de risques sont connus par simple bon
sens: quand on travaille en hauteur, on risque de
tomber; si le sol est glissant, on risque de faire
une chute; s’il y a des objets tranchants à
proximité, on risque de se couper. Mais
beaucoup d’autres, non évidents, échappent au
bon sens, et il faut alors y sensibiliser le
travailleur en lui apprenant, par exemple, que le
bruit provoque des troubles de l’audition, que
certains solvants entraînent des lésions
cérébrales et certains produits chimiques de
graves empoisonnements par inhalation. Que
nous l’ayons acquise empiriquement ou grâce à
des travaux de recherche,
notre connaissance des différents types de
risques — de ceux qui sont les plus évidents à
ceux qui le sont le moins — repose sur des
événements passés. Or, connaître l’histoire est
une chose, prédire l’avenir en est une autre. Il
faut observer que la connaissance même des
sources d’exposition et des autres facteurs
potentiellement nocifs susceptibles d’entraîner
des dommages corporels ou matériels lors de
l’exécution de diverses tâches, ainsi que la
connaissance des facteurs qui peuvent soit
renforcer, soit réduire les facteurs de risque qui
influent sur la mesure des risques, peuvent
servir de base à la reconnaissance du risque.
III- LES FACTEURS DETERMINANT LE RISQUE

Les facteurs les plus importants dans la


détermination du risque sont:
• les facteurs qui déterminent la présence ou
l’absence (ou le potentiel) de risques quels qu’ils
soient;
• les facteurs qui augmentent ou diminuent la
probabilité de voir ces risques aboutir à des
accidents ou à des dommages corporels;
• les facteurs qui influent sur la gravité des
accidents associés à ces risques.
Pour connaître le premier type de facteurs,
il faut identifier les causes de l’accident à
savoir les sources d’exposition et les autres
facteurs nocifs; les deux autres types de
facteurs sont ceux qui influent sur la
mesure du risque.
Dans le milieu de travail, les principaux
facteurs qui sont les causes directes d’un
préjudice, prenant la forme de maladies
professionnelles ou d’accidents du travail,
sont les suivants:
IV- LES SOURCES D’EXPOSITION ET LES TROUBLES D’ORIGINE PROFESSIONNELLE

La notion de dommage corporel dû à une source


d’exposition est souvent liée à celle de maladie (ou
de trouble), car une maladie peut être considérée
comme résultant de l’exposition à un ou à plusieurs
agents pendant une période brève (exposition
aiguë) ou longue (exposition chronique). Les agents
d’exposition chronique, en général, ne sont pas
directement nocifs, mais leur effet se fait sentir
après une durée d’exposition relativement
constante et prolongée, alors que les expositions
aiguës ont presque instantanément un effet nocif.
L’intensité, la nocivité et la durée
d’action jouent un rôle important dans
l’apparition d’une lésion qui peut
souvent résulter d’une combinaison des
effets de plusieurs agents. Il est alors
difficile de déterminer les sources
d’exposition, entre autres parce que l’on
ne trouve pratiquement jamais de
corrélation mono causale entre des
troubles particuliers et une source
d’exposition particulière.
Une source d’exposition chimique
Parmi les sources d’exposition pouvant
provoquer des lésions prenant une forme
quasi morbide, on peut citer:
- les expositions chimiques (solvants,
produits de nettoyage et de dégraissage,
etc.);
- les expositions physiques (bruit,
rayonnements, chaleur, froid, éclairage
insuffisant, manque d’oxygène, etc.);
- les expositions physiologiques (lourdes
charges, mauvaises postures, travail
répétitif);
- les expositions biologiques (virus,
bactéries, farine, sang animal ou cuir,
etc.);
- les expositions psychologiques
(travail isolé, menace de violence,
irrégularité de l’horaire de travail,
exigences professionnelles
inhabituelles, etc.).
V- LES FACTEURS NOCIFS ET LES ACCIDENTS
DU TRAVAIL
La notion de facteurs nocifs (en dehors des
sources d’exposition) est pertinente pour les
accidents du travail, car c’est là que se produisent
des dommages et que les travailleurs sont exposés
aux actions qui provoquent instantanément des
lésions. Ces actions sont aisément identifiables
puisqu’on reconnaît immédiatement les
dommages matériels ou corporels auxquels elles
donnent lieu. La difficulté réside dans la rencontre
inattendue avec le facteur nocif.
Les facteurs nocifs à cause desquels les
victimes d’un accident peuvent subir des
lésions sont souvent liés à différentes
formes, sources ou utilisations d’énergie,
par exemple:

l’énergie nécessaire pour couper, diviser


ou niveler, habituellement liée à
différents types d’objets coupants tels
que couteaux, scies et outils tranchants;
l’énergie nécessaire pour presser et
comprimer, habituellement liée à différents
outils de façonnage, tels que presses et outils
de serrage;
la conversion d’énergie cinétique en énergie
potentielle — par exemple, lorsqu’un objet
heurte le travailleur ou tombe sur lui;
la conversion de l’énergie potentielle d’une
personne en énergie cinétique, lorsqu’il y a
chute d’un niveau à un autre;
la chaleur et le froid, l’électricité, le bruit, les
rayonnements et les vibrations;
les substances toxiques et corrosives;

l’énergie exposant l’organisme à une


contrainte excessive, par exemple lors du
déplacement de charges lourdes ou de la
torsion du corps;

le stress mental et le stress


psychologique, résultant par exemple de
la menace de violence.
VI- AGIR SUR LES EXPOSITIONS

Les sources d’exposition ou autres facteurs


nocifs dépendent dans une large mesure de la
nature des procédés, technologies, produits et
équipements mis en œuvre sur le lieu de travail,
mais aussi de l’organisation du travail. Pour ce
qui est de la mesurabilité du risque, il faudrait
reconnaître que la possibilité d’agir sur la
probabilité des expositions et la gravité des
accidents dépend souvent des trois facteurs
suivants:
Mesures de sécurité par élimination ou
substitution. Il est possible d’éliminer ou
d’atténuer les risques que représentent sur le
lieu de travail les sources d’exposition ou
autres facteurs nocifs par des mesures de
substitution (on peut, par exemple, remplacer
dans un procédé un produit chimique toxique
par un produit moins nocif). Il faut noter que
l’on n’y parviendra jamais intégralement, car il
y aura toujours dans l’environnement (et
notamment dans le milieu de travail) des
sources d’exposition et des facteurs nocifs.
Mesures de prévention technique. 
Ces mesures consistent à isoler les
travailleurs des facteurs nocifs en
installant des barrières ou en plaçant les
éléments dangereux dans un périmètre
ou une enceinte spéciale. C’est ce que
permettent de réaliser, par exemple,
l’automatisation, la télécommande,
l’utilisation d’équipements auxiliaires et
les protecteurs de machines.
Mesures de sécurité organisationnelles. 
Ces mesures, également appelées mesures
organisationnelles de prévention, consistent à
isoler les travailleurs des facteurs nocifs, soit
en appliquant des méthodes de travail
spéciales, soit en pratiquant une séparation
dans le temps ou l’espace. C’est ce que
permettent de réaliser, par exemple, la
réduction des durées d’exposition, les
programmes de maintenance préventive,
l’utilisation d’équipements de protection
individuelle et une organisation rationnelle du
travail.
VII- AGIR SUR LE COMPORTEMENT HUMAIN

Les mesures ci-dessus permettent rarement


d’isoler tous les risques. On pense généralement
que l’analyse de la prévention des accidents
s’arrête là, parce qu’on estime que les
travailleurs seront alors capables de se protéger
eux-mêmes en se comportant «selon les règles».
Cela signifie qu’à partir d’un certain moment, la
sécurité et le risque dépendent des facteurs qui
influent sur le comportement humain,
à savoir les connaissances, les capacités, la
possibilité et la volonté d’agir de façon que
la sécurité soit assurée sur le lieu de
travail. Examinons à présent le rôle de ces
facteurs:

Les connaissances. Les travailleurs doivent


d’abord connaître les différents types de
risques, les risques potentiels et les
dangers qu’ils peuvent rencontrer sur leur
lieu de travail.
Cela suppose généralement qu’ils aient un
certain niveau d’instruction et de
formation, ainsi qu’une certaine
expérience professionnelle. Il faut
également identifier, analyser, enregistrer
et décrire les risques d’une manière facile à
comprendre, pour que les intéressés
sachent quand ils se trouvent dans une
situation de risque particulière et sachent
quelles conséquences peuvent entraîner
leurs actions.
La possibilité d’agir. Il faut que les travailleurs
puissent avoir un comportement sécuritaire,
qu’ils soient capables de saisir les occasions
qui leur sont offertes, sur les plans technique,
organisationnel, physique et psychologique,
d’agir. Il faut que la direction, l’encadrement et
l’environnement appuient activement le
programme de sécurité, et s’intéressent en
particulier à la prise de risques, à la
conception et à l’adoption de méthodes de
travail soucieuses de sécurité, à l’utilisation
sans danger des outils appropriés,
à une définition claire des tâches, à la
définition et au respect de procédures de
sécurité, et à l’élaboration d’instructions
claires en vue de la manipulation en toute
sécurité des équipements et matériaux.
La volonté d’avoir un comportement
sécuritaire. Si les facteurs techniques et
organisationnels jouent un rôle important
dans la décision des travailleurs d’adopter un
comportement assurant la sécurité, les
facteurs culturels et sociaux jouent un rôle au
moins aussi grand.
Il y aura des risques si, par exemple,
l’adoption d’un tel comportement est
difficile ou demande beaucoup de temps,
ou si elle n’est pas souhaitée par la direction
ou les collègues ou non appréciée par eux.

La direction doit véritablement s’intéresser


à la sécurité, prendre des mesures pour en
faire un objectif prioritaire et montrer une
attitude positive envers la nécessité d’un
comportement sécuritaire.
L’information sur les causes des accidents
a plusieurs objectifs:

• Montrer où est le bât blesse et ce qu’il faut


changer;
• indiquer les types de facteurs nocifs qui causent
des accidents (ou des quasi-accidents), et repérer
les situations ayant pour conséquences des
dommages matériels et corporels;
• identifier et décrire les causes profondes
auxquelles est imputable l’existence de risques
potentiels et de situations à risque, et dont la
modification ou l’élimination permettra
d’atteindre un niveau de sécurité optimal.
On peut obtenir des informations générales
grâce à une analyse approfondie des
dommages matériels ou corporels et des
circonstances dans lesquelles ils se sont
produits. Les informations provenant d’autres
accidents similaires peuvent révéler des
facteurs plus généraux jouant un rôle
important, et mettre ainsi en évidence des
relations causales moins immédiatement
visibles. Toutefois, du fait que l’analyse des
accidents spécifiques peut fournir des
informations très détaillées et très précises,
celles-ci peuvent aider à découvrir des
circonstances particulières à prendre en
considération. Souvent, l’analyse d’un
accident particulier permet de recueillir des
informations qu’il n’est pas possible d’obtenir
à partir de l’analyse générale; inversement,
l’analyse générale met en lumière des
facteurs que l’analyse spécifique ne peut
élucider. Les données que procurent ces deux
types d’analyse jouent un rôle important dans
la mise au jour des relations causales
évidentes et directes au niveau individuel.
VIII- PREVENTION DES RISQUES

• Pour aider à la prévention des risques, des


pictogrammes pour la signalisation de santé et de
sécurité et l’étiquetage des produits chimiques ont été
définis.

• Ces pictogrammes, ou symboles graphiques, peuvent


servir à décrire une situation, à prescrire un
comportement déterminé, ou encore à donner une
indication de danger. Sur les lieux de travail, un
pictogramme appliqué sur un panneau participe à la
signalisation de santé et de sécurité. Les pictogrammes
servent également en matière d’étiquetage des
produits chimiques.
1

Interdiction = Rond à pictogramme noir sur


fond blanc, cerclé et barré de rouge à 45 °
(le rouge doit recouvrir au moins 35 % de
la surface du panneau)
1

Avertissement ou indication = Triangle à


pictogramme noir sur fond jaune, avec
bordure noire (le jaune doit recouvrir au
moins 50 % de la surface du panneau)
1

Obligation = Rond à pictogramme blanc


sur fond bleu (le bleu doit recouvrir au
moins 50 % de la surface du panneau)
1

Sauvetage et secours = Carré ou


rectangle à pictogramme blanc sur fond
vert (le vert doit recouvrir au moins 50
% de la surface du panneau)
1

Matériel ou équipement de lutte contre


l’incendie = Rectangle ou carré à pictogramme
blanc sur fond rouge (le rouge doit recouvrir
au moins 50 % de la surface du panneau)
1- Les pictogrammes d’identification des risques

1
2- Conduite à tenir en cas d’accident
• Face à un accident, je garde mon calme.
• IMPORTANT : j’agis dans l’ordre suivant :
• 1/ PROTEGER = je protège la victime sans me
mettre en danger (ne déplacer la victime qu’en
cas d’extrême nécessité et de danger immédiat).
• 2/ ALERTER = je téléphone aux secours (Voir les
numéros d’urgence)
• 3/ SECOURIR = je laisse agir les sauveteurs
secouristes du travail qui ont été formés pour
effectuer les premiers gestes d’urgence.
3-Conduite à tenir en cas d’incendie
1/ Ne pas s’exposer inutilement
2/ Maîtriser l’incendie si possible (si le feu n’est pas tro
important)
3/ Quitter le local en fermant la porte
4/ Couper les fluides si possible
5/ Donner l’alarme et faire évacuer
Repérer les voies possibles d’évacuation
La déclaration d’un feu est consécutive à la coexistence
de trois conditions
• présence d’un combustible
• présence d’un comburant (oxygène)
• présence d’une source de chaleur
Hygiène Sécurité Environnement” doit être
pluridisciplinaire et s’organiser autour des
trois dimensions de la profession :
- les connaissances scientifiques et
technologiques qui permettent d’analyser les
phénomènes de pollution, de nuisances pour
l’homme et son environnement,
- les connaissances réglementaires et
juridiques qui précisent comment la
société définit, réglemente et contrôle
ces phénomènes,
- les connaissances en sciences
humaines pour comprendre comment
l’homme, seul et en groupe, perçoit,
réagit, et comment on peut expliquer,
convaincre.
X- ACTIVITES ET COMPETENCES SPECIFIQUES- ACTIVITES COMPETENCES ASSOCIEES

1 – Analyse des risques


• Identifier et repérer les dangers
• Évaluer et hiérarchiser les risques technologiques,
professionnels et environnementaux
• Choisir et mettre en œuvre les méthodes d'analyse
quantitative/qualitative des risques
• Effectuer une veille réglementaire et normative
Connaitre les risques propres à son activité ou travail
3 - Mise en place d’une démarche de prévention des risques

• Associer un risque à une réglementation


• Concevoir et mettre à jour les documents
réglementaires (document unique d'évaluation des
risques, études d'impact et de dangers, protocoles
de sécurité, plans de prévention, permis feu,...)
• Savoir déterminer des indicateurs
• Concevoir et planifier la démarche de prévention
des risques dans une vision interdisciplinaire,
globale, intégrée et d'amélioration continue
(procédés industriels, activités de travail,
écosystèmes,…)
• Former et informer les parties prenantes
(salariés, populations, organisations
syndicales, employeurs,…) sur les
problématiques en santé, sécurité et
environnement
• Appréhender et justifier les actions de
prévention sur des bases scientifiques,
technologiques, économiques et juridiques
• Appliquer les éléments techniques,
humains et organisationnels de la
prévention
• Développer et utiliser des moyens
informatifs pour accompagner une
politique HSE (formation, procédures,
signalétiques, affichage,…)
• Mettre en œuvre un plan de
prévention
• Contrôler la réalité et l’efficacité des
dispositifs et des contrôles mis en place
• Tirer parti des retours d’expérience
• Définitions générales et notions de base
(danger, enjeu, occurrence, aléa, gravité, risque )
• Démarche de gestion des risques (identification,
analyse, évaluation, maîtrise, plan de prévention,
suivi et contrôle, communication et formations)
• Familles et types de risques (technologiques,
naturels, professionnels, industriels, TMD,
nucléaire, climatiques, sanitaires …)
• Analyses prédictive et déductive, indicateurs,
hiérarchisation et cartographies
Mots clés : Danger, risque, prévention
1- REGLES GENERALES D’HYGIENE & SECURITE

Les principes généraux de prévention (code du


travail,)
1/ Eviter les risques
2/ Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités
3/ Combattre les risques à la source
4/ Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce
qui concerne la conception des postes de travail
ainsi que le choix des équipements et des
méthodes de travail
5/ Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
6/ Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est
pas dangereux, ou par ce qui est moins dangereux
7/ Planifier la prévention en y intégrant, dans un
ensemble cohérent, la technique, l’organisation du
travail, les conditions de travail, les relations
sociales et l’influence des facteurs ambiants,
notamment en ce qui concerne les risques liés au
harcèlement moral
8/ Prendre des mesures de protection collective
en leur donnant la priorité sur les mesures de
protection individuelle
9/ Donner les instructions appropriées aux
personnels (responsabilité de l’encadrant direct)
2- LE DROIT DE RETRAIT

• Si un agent a un motif raisonnable de


penser que sa situation de travail présente
un danger grave et imminent pour sa vie ou
sa santé, ou s’il constate une défectuosité
dans les systèmes de protection :
il en avise immédiatement l’autorité
administrative (directeur de l’unité) et
l’ACMO et l’inscrit dans le registre des
dangers graves et imminents. (Localisation :
près du bureau du secrétariat de l’unité)
2: il peut refuser d’effectuer le travail
demandé, sans aucune sanction possible
(si l’exercice du droit de retrait n’a pas été
abusif) Les principaux types de risques
dans l’UMR 6026 Incendie ; électricité ;
gestes et postures (manutention et travail
sur écran) ; risques chimiques ; risques
biologiques (OGM) et expérimentation
animale ; radioactivité ; machines
dangereuses et appareils sous pression.
3- CAHIER HYGIENE & SECURITE

• Registre mis à la disposition du personnel


(en face du bureau de la Secrétaire
Générale de l’Unité).
• Il permet de consigner les observations,
les suggestions et les problèmes relatifs à
la prévention des risques. L’objet d’un tel
registre est d’inscrire les accidents
n’entraînant pas d’arrêt de travail
ainsi que tous les incidents pour en
permettre l’analyse et en éviter le
renouvellement. Il y sera mentionné : un
risque éventuel observé ou encouru, un
incident vu ou vécu, un
dysfonctionnement ou le non
fonctionnement d’un instrument ou d’un
dispositif de sécurité, toute suggestion
relative à la prévention des risques et à
l’amélioration des conditions de travail
Merci

.
CONCLUSION
Le travail est essentiel à la vie, au
développement et à l’épanouissement
personnel. Malheureusement, des activités
indispensables telles que la production
alimentaire, l’extraction de matières premières,
la fabrication de biens, la production d’énergie
et les services mettent en œuvre des processus,
des opérations et des matériaux qui peuvent,
dans une plus ou moins grande mesure, être
dangereux pour la santé des travailleurs et des
membres des collectivités avoisinantes, ainsi
que pour l’environnement dans son ensemble.
Merci

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