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Dynamique du bilan psychologique - M1

Bilan psychologique (Université Catholique de l'Ouest)

Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée


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Dynamique du bilan
psychologique
Master 1 première année - Pauline Brulard

DEGRAUX Héloïse, 2018 - 2019.

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Table des matières :

Dynamique du bilan psychologique 1


Table des matières : 2
Introduction 3
Chapitre 1 - Le contexte de la démarche du bilan 4
I. Contexte familial, culturel, scolaire et développemental 4
II. Analyse de la demande 5
III. Entretien d’anamnèse 6
IV. Choix des tests 8
V. Ethique et déontologie 8
Profil psychologique de Léo 9
Chapitre 2 - Les enjeux cliniques du bilan 10
I. les enjeux transférentiels et apport du concept d'alliance thérapeutique 10
II. Penser le bilan à la lumière de la conférence de consensus 12
Chapitre 3 - Restitution et compte rendu du bilan 13
Comment se passe la restitution ? 13
Pourquoi faire une restitution ? A quoi ça sert ? (oral et écrit) 13
Pour la restitution en tant que clinicien, comment ça se passe en amont (cotation, analyse résultats,
réflexions préliminaires) ? 14
Le compte-rendu 16

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Introduction
Objectif du cours : Comment le bilan psychologique peut être un outil dans la pratique clinique ?

→ Pas un cours théorique

Brain storming > Le bilan psychologique

• test(s?) → projectif → structure du sujet → Rorschach, Szondi (photos de visages), patte noire (PN), les
fables de Duss, l'histoire de la gomme

• point sur les aptitudes du sujet

• tous au long de la vie

• aide au diagnostic (psy font passer bilans et médecin pose le diagnostic)

• entretien, anamnèse

Bilan Psychologique :

C’est faire le point sur le fonctionnement psychologique, psychique du sujet, à sa demande. C'est
une approche globale, on ne s’intéresse pas qu'au cognitif ou émotionnelle, etc. > approche holistique.
Les entretiens et tests que l'on fait passer, les questionnaires remplis par l’entourage (conjoint,
enseignants), etc., tout ça forment le bilan psychologique. Les tests peuvent être utilisés dans le cadre du
travail (entretien d'embauche etc)

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Chapitre 1 - Le contexte de la
démarche du bilan
> Doit se dérouler avant le choix des tests.

I. Contexte familial, culturel, scolaire et développemental


Exemple de Camille : elle a fait une école d'ingénieur et vient de finir ses études (il y a 1 ou 2 ans),
elle a réussi brillamment mais n'a pas trouvé de travail en lien avec son diplôme, elle décide de travailler
dans le végétal (en lien avec son projet pro). Problème dans les relations professionnelles. Elle décide de
se remettre en question et après avoir lu le livre « je pense trop » elle décide de faire un bilan
psychologique. Une rencontre a lieu et lors de ce premier entretien il n'est pas question de lui faire passer
un bilan.

Exemple d’une femme de 40 ans : son fils vient d'être détecté HP (haut potentiel) intellectuel et
émotionnel, elle explique que cela fait trois ans qu'elle a divorcé (mais est en bon terme avec son ex) et
elle vit beaucoup de haut et de bas et se demande si le fait que son fils soit HPI n'est pas en lien avec ses
problèmes émotionnels.

Exemple d’un enfant de 10 ans : scolarisé jusqu'au CM1 où ça se passe très mal et en CM2 ses
parents l'inscrivent dans une école Montessori et l’enfant passe du cauchemar au paradis, les parents se
posent donc la question de l'inscription au collège, un collège lambda ou du type Montessori ?

>> On retrouve 3 demandes différentes de bilan

Les demandes sont faites à un moment T de leur vie, pourquoi à ce moment ? Et pourquoi pas
avant ou après ? Qu'est ce qui fait qu'à ce moment T la demande se fait ?

Ex : les choses peuvent bouger tardivement suite au bilan. Une femme de 35 ans, 2 ans après son bilan
décide de consulter.

Important de prendre en compte le contexte culturel, familial, social, scolaire (mineur), les
dimensions du sujet d'un point de vue psychique, affectif, psychomoteur…

La prof suit actuellement une jeune qui entre en 3ème, elle vient avec ses parents, elle n'a pas de
problème de notes mais d'un point de vue social elle ne veut plus sortir de chez elle, elle a arrêté ses
activités extra scolaire, dis qu'elle a des amis au collège mais les parents ont un gros doute... difficultés
pour donner un âge aux parents (se présentent, s'habille et se coiffe comme des vieux mais n'ont pas de
rides). Au fil des entretiens, on apprend que les parents n'ont pas d'amis et ne sortent jamais.

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II. Analyse de la demande


Le bilan est une rencontre avec un Psychologue, important de ne pas oublier qu'un psy est une
parenthèse dans la vie d'un patient, toujours se demander ce que cela fait pour le patient de venir chez le
Psychologue. > Il faut donc analyser la demande : comment la personne prend elle contact ? Par le biais
d'un collègue ? Mail ? Portable ? Appel ou SMS ?

Il peut y avoir un temps entre le moment où le patient décide de réaliser un bilan et le moment où
il se lance. Il est toujours intéressant dans le bilan de faire attention à l’anecdotique.

/!\ si lors de l'analyse de la demande on se rend compte qu'un bilan n'est pas nécessaire, il n'est donc pas
utile de le faire.

Important de rencontrer la personne qui fait la demande, donc l'enfant si la demande vient des
parents. Permet de créer l'alliance thérapeutique : permet de mettre en confiance et d'ouvrir sur ce que
le patient veut exprimer, ouvrir à la confidentialité. > Permet co-construire un cadre avec le sujet

Comment on se présente face à un patient dans le cadre d'un bilan ou pas ? Pas de réponses
toutes faites, avec un enfant par exemple on peut partir de comment l'enfant perçoit le psychologue.

1er entretien : favoriser l'implication, l'engagement du sujet pour qu'il soit impliqué dans la
démarche. Cela peut durer du temps (plusieurs séances).

La demande du sujet peut souvent être une amorce d'un mouvement psychique > Ex : de la
femme qui a fait étude ingénieur, a commencé son premier jour en tant qu’ingénieur le dernier jour de son
bilan.

Le bilan peut aussi provoquer des changements dans l'entourage et créer un nouveau regard,
permettre un meilleur accompagnement de la part de ses proches, être compris dans sa différence,
notamment avec les enfants. > peut avoir des effets thérapeutiques. La différence n'est pas forcément
pathologique. Ne pas oublier que le sujet est pris dans les désirs de son entourage, ou dans des
contextes de prise en charge dans un logement (ex : FDV avec éducateurs).

> Article du 16/01/17-France Culture-La vie numérique, « Le jeu vidéo, ce sempiternel accusé à l'origine du
mal-être adolescent »

Le symptôme se voit d'un point de vue psychique, il faut voir ce qu'il y a derrière. Le bilan
Psychologique n'est pas dans la technicité, il faut toujours aller voir ce qu'il y a derrière.

Parfois il est plus facile de faire porter le chapeau à quelque chose d'autre (ici les jeux vidéos)
avant de remettre en question les parents, etc., ou tout simplement venir avec une idée du problème et
attendre que le psychologue étaye les autres hypothèses du problème.

Le bilan c’est :

• Analyse de la demande (création de l'alliance thérapeutique)


• Entretien d'anamnèse
• Passation de tests
• Entretien de restitution
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III. Entretien d’anamnèse


L’anamnèse c'est retracer le parcours d'un individu de sa vie intra utérine jusqu'à aujourd'hui
(grossesse, petite enfance, relation des parents avec bébé, quand est ce qu'il a apprit a marcher, ses
premiers mots, son développement psychomoteur, les jeux qui sont appréciés, garder par parents ou
crèche, autre ? Qualité du sommeil, alimentation, relations fraternelles et familiales, scolarité, parcours
professionnel, amoureux, grande crise de la vie … )

> Il est intéressant de demander aux parents pourquoi ils ont choisi ce prénom pour leur enfant.

NB : l'anamnèse est un entretien semi-dirigé, la parole est libre et si le sujet n'évoque pas un sujet, il faut
poser la question.

Bilan psychologique : allers-retours entre les observations, les discours et l’anamnèse, cela va nous
permettre de choisir les outils pour les tests. Ensuite on regarde si les résultats aux tests correspondent
avec les hypothèses. Il peut être important d'écouter le discours des autres personnes (orthophonistes
etc)

Souvent les personnes autistes vont être dans la fuite du regard mais s’il y a toute une panoplie de
symptômes qui concordent vers l'autisme mais pas de fuites de regards, ça n'exclut pas l'autisme, il y a des
personnes avec TSA qui peuvent fixer dans yeux très longtemps (que dans cadre du mimétisme)

Anamnèse de Léo :

> qui dit quoi ?

• psychologue

• enseignante

• maman

On retrouve les notions de :


- angoisse - peur qu'il soit bouc émissaire

- câlins - émotions (différent selon qui en parle?)

- passions (animaux) - solitude différente

- sensorialité (peut rester 3-4 heures sur - corporel (angoisse de morcellement, de


balançoire, ça balance) (nourriture) (lumière ; séparation → « os vont casser »)
bruit ; câlins) (à rapprocher de câlins)
- relation à la mère
- injures ; influençable
- relationnel « dans son monde »
- maladroit

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Quand on a une demande qui arrive, il est important de faire un entretien d'analyse de la
demande, la demande peut changer > différence entre demande initiale et latente (qu'il y a derrière).

Et quand c'est un entretien d'anamnèse pour enfant, important que les deux parents soient
présents si possible car malheureusement il y a souvent qu'un seul parent qui se déplace et c'est
important pour l'enfant de voir que ses deux parents sont investis (qu'ils soient séparés ou non) et ça
permet de faire bouger certaines choses, et aussi le discours ne sera pas le même.

L'entretien d'anamnèse, l'enfant doit être présent > possible que ça bloque le discours du
parent. Il est important d'un point de vue éthique que rien ne soit caché aux enfants dans le cadre d'un
entretien. Si on remarque dans le comportement d'un enfant ou adulte, des atypismes, il faut venir
doucement parler, venir interroger cela, pour savoir si les particularités sont dans la vie quotidienne ou si
c'est dans le cadre d'un bilan > Ex : d'un cas où l'enfant parlait très très peu, quand il parle il murmure et
en questionnant la mère si c'est comme ça à la maison et elle dit « oui et là je suis contente il parle bien »
alors que psy trouvait que la prise de contact était difficile.

Quand on questionne les parents sur les points où l'enfant ne peut pas se souvenir (grossesse,
choix du nom), il faut garder le lien avec l'enfant par le biais du regard, de petits mots « ah tu savais ça ? »,
etc.

L’anamnèse ne se fait pas forcément dans l'ordre chronologique, la prof aime bien commencer
par ce qu'aime l'enfant, mener vers les problématiques puis dire « je vais demander à tes parents
comment ça c'est passé la grossesse ». On est toujours dans l'optique d'avoir l'image globale du sujet et
pas que ses symptômes, savoir ce qu'en pensent les personnes qui l’entourent (enseignants,
orthophonistes etc). Certains s'attachent à un seul symptôme « il a beaucoup de mal à s'endormir ».

> Souvent quand on répond négativement, c'est que la demande vient d'autrui et pas du sujet.

1. Entretien d'analyse de la demande > on essaie déjà de voir si besoin d'un bilan ou non

2. Entretien d’anamnèse > prendre en compte tous ces éléments et voir si on a déjà hypothèses

3. Phase de test(s)

4. Entretien de restitution

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IV. Choix des tests


Par rapport au test, travail en institution, il peut arriver parfois qu'un collègue dise « il faut que tu
fasses un bilan avec untel ». En tant que psychologue on a le choix des outils ! Très important ! Choix
outils : ce qui semble adapté par rapport à la situation et en fonction de ses compétences. Si collègues
disent d'utiliser tel ou tel outils > non ! Donc c'est à nous de nous former à tel ou tel outils, il en existe une
multitude.

Il existe pleins de groupes de tests, comme les tests psychométriques (validité, fiabilité, (normalité?)), ils
comparent les résultats par rapport à une population :

- Test à efficience intellectuelle (Wechsler)

- Les questionnaires (que le sujet est invité à répondre ou son conjoint ou parents pour avoir des
regards croisés)

- Les tests projectifs

- Les tests d’observations tel qu'A.D.O.S etc. (pour bébés, autismes…)

> évaluation dynamique :

- On compare les résultats par rapport au sujet lui-même (après une cure par exemple) > On apprendra
pas ça à l'université et c’est très peu probable qu'on l'utilise dans la carrière.

> ESTHER BICK a fait tout un travail sur l’observation des nourrissons.

Parfois il faut rassurer les enfants, rendre le test ludique, dire que ce n'est pas scolaire.

V. Ethique et déontologie
Pour le choix des tests c'est en lien avec le code de déontologie car on donne beaucoup d'infos
sur le cadre éthique et déontologique du bilan.

En fonction du cadre du professionnel, quand on a fait l’anamnèse, si on sait déjà quel test utiliser,
on peut choisir de le dire au patient mais on n’est pas obligé. Ça peut parfois rassurer certains sujets. On
peut décrire le test pour qu’il puisse se faire une idée de ce qu’on va lui demander (on va vous poser des
questions, il y aura des figures à faire avec des cubes… je vais vous demander d’imaginer des choses
(projectif)…). Pas forcément judicieux de donner le nom du test avant pour éviter qu’il puisse s’entrainer,
par contre il est important qu’il puisse le savoir après car le sujet est acteur de son suivi.

Mieux si on fait plusieurs tests dans le bilan, ça permet d’affiner le compte-rendu. Exemple : un
d’efficience et un projectif.

À la catho on a le WISC V et le test de Zulliger (3 planches dont une en noire et blanc, il est rapide et peut
se faire en 10 minutes).

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Profil psychologique de Léo

Dans le cas de Léo il a été fait un WISC V + test de Zulliger (projectif qui ressemble au
Rorschach) + histoire de la gomme (inventer l’histoire d’une gomme). Il a également été fait un profil
sensoriel > c’est un questionnaire auquel peuvent répondre le sujet et/ou ses proches.

Compte-rendu pour Léo : très performant pour le raisonnement fluide, dans la moyenne pour le
reste. Pour le profil sensoriel il en ressort une hyper-sensibilité pour son âge. Pour les 2 autres tests il est
dans la moyenne. Comme on ne peut pas faire de diagnostic il a été réorienté en CMP où il y a des
équipes médicales et pédopsychiatriques, afin de voir pour un potentiel diagnostic de TSA (trouble
spécifique de l’apprentissage/trouble autistiques).

A priori le WISC peut être passé sans soucis par les handicapés sauf les aveugles (beaucoup de
visuel dans le test). Il est possible de le faire passer aux sourds si on a un excellent niveau en langue des
signes.

On lui a proposé un bilan psychologique début septembre et il y a peu de temps eu des retours
sur la démarche en CMP (novembre) ce qui fait long pour la famille donc continue de l'accompagner
dans le cadre de démarche psychologique, le diagnostic n'est pas fait, en attente.

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Chapitre 2 - Les enjeux


cliniques du bilan

I. les enjeux transférentiels et apport du concept d'alliance


thérapeutique
Transfert : c’est un concept élaboré dans la cure psychanalytique.

- Comment le patient voit le psychologue, c'est tout le supposé savoir du thérapeute, ça fait partie de
ce pourquoi la personne décide de voir le psychologue (pense qu'il connaît la réponse à toutes ses
questions, ça fait partie de ce supposé savoir du thérapeute). Dans la réalité c'est faux, mais ça fait
partie, même inconsciemment, de ce supposé savoir du thérapeute.

- Toutes les projections que va mettre le patient sur le psychologue. (le ressenti du patient envers le
psychologue). Image du psychologue qui porte les manteaux (manteau de la mère, du maître, où le
patient va nous donner les manteaux des gens qu'il a aimé ou une figue d'autorité.), il peut rejouer la
relation qu'il a eu avec ces personnes là avec nous. Des relations ont été compliquées où il y a
encore des nœuds. Ça peut rajouter des obstacles dans la relation psy/patient ou des fois au
contraire ça peut faciliter l'alliance.

On n’est pas dans la cure ni dans la thérapie même si un bilan peut être thérapeutique. En tant
que psychologue dans le contexte de bilan psychologique, on ne pas va travailler sur le transfert comme
un psychanalyste. Le sujet peut avoir l'image du psy comme quelqu'un qui sait. On peut très facilement
faire figure d'autorité. Maintenant il faut savoir comment on se positionne face à ça. Est ce qu'on va dans
ce sens ou dans le contre transfert. Il faut être au courant du regard qu'on porte sur soi même avec ce
manteau qu'on nous met. C'est important de faire un travail sur soi en tant que psy pour être au clair
avec ça. On doit se dire que ce n'est qu'un manteau, il ne faut pas rentrer dans cette idée de toute
puissance. Cela ne veut pas dire que dans les outils utilisés en doit utiliser des outils qu'on ne connait pas.

Tous les mouvements différentiels sont à prendre en considération dans l'écoute qu'on a du
sujet (anamnèse et observation lors du test et lors de la restitution ). Cela nous donne aussi des clés de
compréhension par rapport au sujet même si ça reste hypothétique. Le bilan s'arrête à la fin de l'entretien
de restitution.

Qui dit transfert dit contre-transfert. Il faut être au courant du regard qu’on a avec le «manteau»,
le rôle qu’on nous met. Il faut faire attention à ne pas entrer dans le rôle donné par le patient mais à bien
tenir notre place. Au niveau des outils, il faut s’exercer sur plusieurs personnes avant de les faire passer au
patient.
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Tout les mouvements transférentiels sont à prendre en considération dans l'écoute qu'on a du
sujet, autant dans l'entretien d'anamnèse que dans la passation des tests et de la restitution. Même si ça
donne des clés de de compréhension, par rapport au sujet même ça reste hypothétique. Le bilan s'arrête
à la fin du bilan de restitution. Peut parler de transfert positif et négatif.

> Dans le journal des Psychologues : le bilan psychologique, un acte thérapeutique ? De Laurence Bernard

A. Alliance thérapeutique

• L'alliance thérapeutique c'est de créer une condition favorable de l'expression du sujet (tant
psychique, consciente que inconsciente).

• Un pacte avec le Moi fragilisé du patient

• relation asymétrique a gérer par le clinicien pour créer et conserver l'alliance thérapeutique (alors que
le transfert c'est un processus inconscient du sujet)

• confiance aveugle (contraire d'automatisée)

• empathie

Si une demande urgente vient des parents et non du sujet, on se donne encore un peu de temps.
On propose un autre rdv. On essaye de le faire parler sur sa non-volonté de demande. C'est un échange.
Il faut le rassurer sur la situation bilan. Les adolescents sont souvent réticents car ils voient le bilan comme
une évaluation scolaire. Évoquer le terme bilan psychologique et non pas examen psychologique. Il peut
y avoir plusieurs rdv avant de faire les bilans.

> Texte « instaurer l'alliance thérapeutique »

Il est conseillé au psychologue de faire une analyse personnelle (psychanalyse ou autre) >
essentiel de voir chez soi avant de voir chez les autres.

Iatrogénique > relatif a une affection qui survient suite à l'intervention d'un médecin, acte médical,
conséquences néfastes.

Ce qui est à souligner suite à la lecture du texte :

- relation asymétrique à gérer par le clinicien pour créer et conserver l'alliance thérapeutique et les
différents transfert > processus inconscient du sujet

- qu'est ce qu'on peut mettre en place pour ces enjeux transférentiels et amener une relation
« égalitaire » où sujet à sa place active dans le bilan

- Freud « un pacte avec le Moi fragilisé du patient »


- condition favorable de l'expression du sujet (autant psychique inconscient ou conscient)
- confiance (confiance aussi du sujet vers le clinicien) (dans le cadre du transfert le patient peut avoir
une confiance aveugle envers le psychologue si la relation précoce à la mère a été suffisamment
bonne) confiance aveugle ?

- empathie
- vise autonomie psychique du sujet (on va prêter notre autonomie psychique au patient????)

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II. Penser le bilan à la lumière de la conférence de


consensus
Dans le cadre du bilan psychologique, un autre document est important en plus du code de
déontologie > l'examen psychologique de l'enfant et l'utilisation des mesures : la conférence de
consensus

> La pertinence et la nécessité du bilan psychologique, pourquoi cet outil là dans cette situation ?

Quand on prend test, il faut toujours s'interroger sur la validité du test, et si ça rentre dans la
culture actuelle. Aspect interculturel, exemple du patte noire en version mouton.

Ne pas partager la même langue maternelle > on dirige alors vers un autre professionnel ou on
fait avec un interprète mais ça a des effets sur l'alliance thérapeutique et le transfert mais quand on n’a
pas le choix on fait comme ça mais il faut toujours avoir connaissances des effets que ça peut avoir.

Quand la demande est extérieure au sujet, ne pas commencer quand la demande n'est pas
formulée sinon les résultats sont invalidés.

Exemple : les parents voulaient faire le bilan et pas le sujet. Comment on fait pour réagir face à
cette demande urgente d'un coté et non voulue de l’autre ? On propose une autre rencontre pour créer
l'alliance thérapeutique et interroger sur ses questions sur le bilan, le rassurer, demander ce qui inquiète.
Souvent difficile pour ados car ressemble aux évaluations, peur d'avoir un jugement de valeur. Et pour
cette jeune fille, quatre séances avant qu'elle formule la demande de bilan (article 9 du code de
déontologie).

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Chapitre 3 - Restitution et
compte rendu du bilan
La restitution se fait à l'oral et on a toujours une partie du compte rendu à l’écrit. Il est important
de garder une trace car dans la restitution qui se fait à l'oral il peut y avoir un effet d’annonce, le point de
vue clinique est quelque chose de très lourd et chargé. On est là en tant que psy dans le début de cette
annonce, le diagnostic se pose par le psychiatre. Pour la partie écrite, quand on reprend avec sujet tous
les résultats mais il ne retiendra pas tout (de par la mémoire et la charge émotionnelle que ça implique) et
ça va lui permettre d'avoir une trace écrite pour reprendre s’il le faut et y revenir.

Comment se passe la restitution ?


Le bilan est une photographie, dans ce qui est dit à l’écrit (comme à l’oral) c'est à un moment T , le sujet va
évoluer, la trace écrite lui permet de revenir sur ce qui est dit dans l'après coup. La trace écrite (du bilan et
compte-rendu) est importante pour la prof pour pouvoir revenir sur ce qui a été dit. Consensus français >
que en France la trace écrite.

La restitution va permettre plusieurs choses :

- Expliquer nos hypothèses

- Echanger sur les résultats

- Répondre à la demande

- Que le patient se sente acteur

- D’avoir des connaissances du fonctionnement de la personne (expliquer au patient) > retour sur son
fonctionnement intellectuel et psychique

- Partie clinique toujours présente dans cette phase qui sert à la fois de conclusion et d’ouverture

- Ouverture qui consiste à donner des pistes d'accompagnement

Pourquoi faire une restitution ? A quoi ça sert ? (oral et écrit)


• On va donner les clés de compréhension au sujet sur son propre fonctionnement intellectuel et
psychique.

• Il y a aussi toute la partie clinique qui reste dans cette phase de conclusion mais aussi d'ouverture,
avoir tout cet échange clinique sur ce que nous on va restituer, entendre les questions du sujet, on
redonne la parole au sujet et une phase d'ouverture, conclusion du bilan est aussi une ouverture. Ça
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vient toujours parler d'une souffrance. Proposer une piste d'accompagnement (avec professionnels
différents par ex) à la lumière des résultats. On essaie de ne pas laisser le sujet avec cette phase de
clôture, face à ces informations, proposer des pistes.

• Permet un échange clinique avec le sujet sur ses questions etc, une sorte de retour sur ce qu'il a
comprit (prof ne donne pas l'écrit le jour de la restitution orale)

L'écrit ne se donne pas le jour de la restitution orale, car il y a beaucoup de données cliniques qui
restent à ce moment là, et il peut y avoir des informations qui ont mal été notée ou comprises, etc. Parfois
la restitution orale peut se faire en plusieurs temps car il y a trop de choses qui se passent au niveau
psychique et émotionnel. La prof envoie le compte-rendu écrit pour que le patient ai le temps de le lire
calmement et ils peuvent se revoir après.

Pour la restitution en tant que clinicien, comment ça se passe


en amont (cotation, analyse résultats, réflexions
préliminaires) ?
Il y a plusieurs données dans le cadre d'un bilan :

• Les informations d'entretien d'analyse de la demande

• Les infos d'entretien d'anamnèse (les deux peuvent se faire en même temps parfois)

• Les résultats des tests

• L’observation clinique : comment le sujet parle de lui, comment il est dans son corps, les informations
émotionnelles que l'on a quand il parle mais aussi les ruptures dans la parole, les petites toux (sauf si il
est malade) comment elle se présente à nous, les questions que la personne va poser, si la personne
regarde dans les yeux, si elle est timide ou expansive, quelles questions sont posées autours du test, ses
remarques, souvent on voit des remarques négatives sur soi, important de prendre ça en compte pour
la dynamique psychique, les pleurs, silences, les questions que le sujet pose autours du test « puis je
retourner la feuille ? », etc.

> Il faut croiser ces informations avant de faire la restitution à la personne

> Tous ces éléments amènent à une conclusion, des hypothèses avec un vocabulaire de psy qu’on doit
traduire pour que le sujet puisse s’en saisir.

Il faut rendre les informations claire et bien transmettre ses connaissances. Comment le sujet va le
traduire pour que ça amène une dynamique en lui ?

Quelques exemples d’explicitation : sur le WISC quand on côte, on a des chiffres dans plusieurs
échelles et on obtient pour chaque échelle un quotient. Comment parler de ces chiffres là au patient ? À la
fin on obtient une courbe de Gauss. On peut donner ou non les chiffres mais ce n’est pas conseillé. IL faut
expliquer qu’on compare les chiffres à des personnes du même âge. On peut dire où la personne se situe
sur chaque subtest dans la courbe de Gauss. « dans cette tâche vous êtes performant, vous vous situez là,
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vous êtes doué en ce qui concerne … ». Un auteur a écrit sur comment restituer le WISC V, il a comparé
chaque compétence à un métier (bibliothécaire, architecte etc).

Il faut penser à demander à la personne si elle voit/remarque ces choses dans sa vie quotidienne.
Important de se demander pour cette personne là quelle est la manière dont il peut saisir ces hypothèses
et conclusion.

Le bilan n'est pas un outil thérapeutique mais ça peut avoir des effets thérapeutiques, il y a une
mise au travail qui peut se faire, une dynamique peut s'enclencher. Pour les tests projectifs on reste dans
le conditionnel et l'hypothèse. Si le profil est différent est ce qu'il faut le dire ou patient ? Peut être parler
plus de processus ? Reprendre lors de la conclusion les points principaux et demander si le patient est
surprit par ça ou pas ?

Redit dans le consensus : être toujours vigilant de ce que l'on dit au patient pour qu'il comprenne
(ne pas se laisser prendre dans le jargon) bien savoir transmettre ses connaissances théoriques
« pédagogie clinique » (terme de la prof).

Parler au patient en termes de stat pour qu’il puisse se situer. Ne pas oublier de dire que le test
évolue. Il faut donner à la personne l’impression d’être écoutée et entendue. Pour cela il faut chercher la
manière la plus adaptée de transmettre et saisir les hypothèses, les conclusions et les résultats.

On va faire en sorte de donner au patient des éléments de compréhension sur eux-mêmes. Ils
peuvent ressentir un certain bien-être à la suite du bilan car ils peuvent alors avoir l’impression d’être
compris. Le bilan sert à comprendre la dynamique du sujet, notamment les projectifs.

Ne pas hésiter à laisser la porte ouverte aux parents pour qu’ils puissent poser leurs questions
pour accompagner leur enfant. Pour qu’ils puissent comprendre son comportement, etc.

Toujours remettre le sujet au centre des infos qu'on lui donne pour qu'il comprenne ce qu'on lui
dit. En tant que psychologue il est important de se créer un réseau de multi-professionnels (pour
permettre un relai, un complément de prise en charge).

Après la restitution on peut faire une proposition de prise en charge, soit ça peut être dans un
volet thérapeutique de répondre à ça, certains voudront que ça se passe avec un autre professionnel,
parfois on a pas assez d'infos sur le patient (relais thérapeutique).

• Cas particulier > restitution auprès d’enfants :

On peut proposer des pistes si il y a besoin de l'accompagner. Mais aussi pour les parents s’ils ont
des questions, comment ils peuvent accompagner leur propre enfant, etc. Parfois des aménagements
scolaires sont nécessaire donc il est interessant de donner des pistes de ce coté là (parler à la maîtresse,
se rattacher à structure scolaire).

Pour certains patients, le recueil d’infos peut-être compliqués (difficultés du geste moteur, …) il
peut alors être intéressant de se renseigner auprès des autres professionnels qui les accompagnent.

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Le compte-rendu
Il y a beaucoup de manières d'écrire le compte rendu, ce qui est important c'est que nous on
pose cette question là pour faire notre pratique.

Il faut marquer l’objectif du bilan et le motif. On doit également noter les éléments d'anamnèse
en lien avec ce qui est ressorti du bilan, expliciter les tests utilisés (expliquer ce qu'est un test projectif par
exemple) et on donne les résultats à la lumière des gens de son âge. On peut mettre la courbe de Gauss,
parler des différents domaines qui ont été évalués. On fait une conclusion si on est sûr, sinon on formule
des hypothèses et on dit qu'il serait important que patient aille ailleurs « nous conseillons de continuer le
bilan avec une équipe pluridisciplinaire ». Attention à ne pas écrire de diagnostic psychopathologique.

Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas faire de diagnostic qu'on ne peut pas accompagner le
patient (question de politique, dans d'autres pays on peut). La prof n'est pas pour écrire même une
hypothèse de diagnostic dans le compte-rend écrit. Mais dans la restitution orale on peut poser des
questions au patient pour savoir ce qu'il pense et ce qu'il a comprit et amorcer des pistes mais pas de
diagnostic formel (notamment patients qui ont des connaissances psy)

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