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1. Danvers : « Remettre sur le bon chemin, indiquer le chemin à prendre » était le sens
premier donné au mot « orienter »
2. Petit Larousse : « Action d'orienter quelqu'un dans ses études, dans le choix de son
futur métier » ou « Voie choisie par ou pour quelqu'un, en particulier dans le cadre
des études ».
Orienter : ce n’est pas communiquer de l’information sur les formations et les métiers,
même si l’information est absolument nécessaire. Ce n’est pas non plus « dispatcher » les
personnes vers tel ou tel service (centre de documentation, dispositif d’insertion
socioprofessionnelle, centre de formation, …). C’est accompagner une personne dans sa
réflexion sur ses choix scolaires ou professionnels et plus largement sur le sens qu’elle
donne à sa vie. L´orientation concerne tout le monde à tout âge de la vie (scolaire, pro,…)
2.Historique
Jusqu´au 19ème siècle, la profession est définie par la naissance, origine sociale et familiale.
60´
80 et 90´
2000´
- L’orientation est qualifiée de « tout au long de la vie » (OTLV). Se former est un droit.
S’orienter est une nécessité (Danvers, 2009).
- L’évolution des services d’orientation a suivi l’évolution de l’organisation de
l’enseignement : on est passé d’un examen collectif à une approche individuelle et
personnalisée ; de l’orientation ponctuelle à une orientation continue ; de l’approche
psychométrique à une approche globale (Bastin).
- Avec l’informatique et l’automation, le travail prend la forme d’une fonction : les
travailleurs mettent en œuvre collectivement des compétences, peuvent en
développer de nouvelles, dans d’autres contextes, ces compétences étant
transférables. La question d’orientation est alors « comment faire le bilan de ses
expériences et définir un projet ? »
Aujourd´hui
- Les parcours professionnels sont marqués par des ruptures et transitions. La question
d’orientation devient « comment faire face aux transitions ? ».
3.Les objectifs :
4.Finalité :
Trois grands éléments interviennent dans le choix avisé d’une vocation professionnelle :
2) une connaissance des exigences et des conditions de succès, des avantages et des
inconvénients, des rémunérations, des opportunités et des perspectives des différents types
d’activités (job analysis).
3) un raisonnement juste sur les relations entre ces deux groupes de faits
En accord avec la conception d’un monde du travail stable et d’un individu stable – le
travailleur a un métier
Cette conception de l’orientation a aussi été appelée la « théorie des traits et des facteurs »
ou le « modèle traits-facteurs » : les descriptions des individus et des activités
professionnelles sont faites au moyen de traits (aptitudes, intérêts, …), traits définis par des
facteurs de l’analyse factorielle.
En orientation scolaire, il est intéressant d’avoir des appréciations objectives à côté des
appréciations des enseignant·es, critères d’appréciations qui peuvent être différents d’une
école à l’autre.
En orientation professionnelle, il est intéressant d’avoir des informations objectives sur les
intérêts du consultant et de connaître la force d’un intérêt.
Il faut connaître les contextes de travail qui diversifient et nuancent les métiers. Ex. du
métier d’infirmier·ère : considérer le métier selon que la personne travaille dans une école,
dans un service de soins intensifs en néonatalogie ou dans l’humanitaire ?
Conclusion :
- Il faut toujours considérer que les résultats fournis par les tests ne constituent que
certains éléments d’un ensemble d’informations plus large
- Ne jamais oublier l’imprévisibilité, l’insondabilité de l’être humain (Lacroix).
- Ne jamais répondre trop vite à la demande du consultant, réponse qui couperait net
tout questionnement.
- Au contraire, favoriser le travail de réflexion sur soi. Aucun test ne peut le remplacer.
- L’orientation, c’est partir pour les Indes et découvrir l’Amérique (Danversu)
John Holland était psychologue, conseiller d’orientation, chercheur et enseignant aux Etats-
Unis. Il a travaillé pendant 40 années (1959-1997) sur les intérêts et les choix vocationnels.
6 thèmes d’intérêts
Ces 6 types sont : R pour Réaliste, I pour Investigateur, A pour Artiste, S pour Social, E pour
Entreprenant et C pour Conventionnel → RIASEC
1
Pour la description des 6 types, lire l’extrait du Dictionnaire Septembre des Métiers et Professions et l’extrait de la Formation à l’Inventaire
des intérêts professionnels de Strong de I. Loss
Les types sont des variables de personnalité au sens large : ils décrivent « des » variables de
personnalité, « des » aptitudes, « des » relations interpersonnelles. L’utilisation de l’article
indéfini « des » n’est pas un hasard.
Les personnes qui exercent une même profession ont des personnalités qui se ressemblent.
Chaque groupe professionnel contribue à la création d’un environnement particulier et
homogène.
Un individu peut établir son propre profil, plus ou moins proche du type idéal, à partir de
questionnaires d’intérêts basés sur le modèle RIASEC (validés scientifiquement).
Le questionnaire fournira un score brut pour chacun des types d’intérêts. Ce score brut sera
transformé en score net selon l’étalonnage et permettra d’éprouver la force des intérêts du
sujet pour chacun des types (Vrignaud et Bernaud).
Illustration
3.1. La différenciation :
Le profil sera bien différencié si les scores aux 6 familles sont de niveaux différents. Dans ce
cas, attraits et rejets sont bien marqués. Le sujet hiérarchise ses intérêts.
Le profil sera peu différencié si les scores pour chaque famille sont au même niveau. Dans ce
cas, soit les intérêts sont multiples, ce qui suggère un besoin de variété (qui, pour une
personne qui travaille, peut se traduire par de multiples expériences professionnelles), soit
le profil ne montre pas d’intérêt marqué (profil bof).
Le profil sera divergent/inconsistant si les familles d’intérêts sont éloignées sur les pôles de
l’hexagone.
Le sujet a alors des intérêts très différents. Pour rappel, « différents » ne veut pas dire
« opposés » mais « sans point commun ». Exemple : AC. Dans ce cas, il sera difficile pour la
personne de se positionner ou de combiner tous ses intérêts dans un même métier.
Les profils convergents seraient plus fréquents que les profils divergents.
Le sujet sera dit en congruence avec un environnement donné quand type de la personne et
type de l’environnement seront proches. On parlera d’incongruence dans le cas contraire.
• Une méthode. Elle ne permet pas d’établir un choix professionnel précis et définitif mais
donne une indication sur les grandes voies d‘orientation pouvant correspondre aux centres
d’intérêts de l’individu (Bernaud et Priou)
Théorie de Ginzberg et al. (1951) qui fut une des premières théories développementales du
choix professionnel.
- Le choix est un processus qui s’étend de l’enfance à l’entrée dans la vie active (10-21
ans).
- C’est un processus irréversible (les décisions antérieures limitent le choix futur) qui se
déroule en 3 périodes ou stades.
- L’individu aura des compromis à faire entre ses besoins, ses désirs et les contraintes
de la réalité, du milieu dans lequel il vit. Il tiendra compte des facteurs de réalité dans
la formulation de ses choix.
- Le choix résulte de mécanismes conscients.
1) Période des choix fantaisistes (6-10 ans) : les choix correspondent à des activités
jugées agréables ou satisfaisantes pour l’enfant
2) Période des choix « à l’essai » ou provisoires (10-17 ans) : les choix sont des essais.
Des éléments vont intervenir successivement par étapes ou stades, qui vont intégrer
le choix.
2Voir BUJOLD C. & GINGRAS M. (2000). Choix professionnel et développement de carrière (2ème édition). Montréal : Gaëtan Morin.
Chapitre 3: pp. 91-144
Stade des intérêts (10-12 ans) : ce que j’aimerais faire, à un moment donné, d’où instabilité
du choix
Stade des aptitudes/capacités (13-14 ans) : ce que je peux faire ; l’individu cherche un métier
qui l’intéresse et qu’il sera capable de faire
Stade des valeurs (15-16 ans) : les valeurs entrent en ligne de compte (quelle est ma place ?
comment être utile aux autres ?). La clarification des valeurs permettra de faire un tri parmi
les éléments à prendre en considération (intérêts, aptitudes, contraintes extérieures)
3) Période réaliste (17-21 ans) : capacité de réaliser un compromis entre ses désirs et
les conditions de l’environnement. 3 phases :
S’interroger sur son avenir ; acquérir davantage de maîtrise sur sa vie ; se motiver pour
réussir à l’école ; acquérir de bonnes attitudes et habitudes de travail.
L’exécution de ces tâches et la façon dont l’individu s’en acquitte montrent sa maturité
vocationnelle essentielle, selon Super, au choix et à l’adaptation vocationnels
La maturité vocationnelle :
Est-ce que l’individu se sent responsable de son choix de carrière ? Est-ce qu’il a une certaine
connaissance du monde du travail ? Est-ce que ses intérêts sont stables ?, Est-ce qu’il a le
sens de l’autonomie ?
La carrière :
Une combinaison et une suite de rôles (9 rôles) exercés par une personne au cours de sa vie.
Super a choisi la représentation sous forme d’un « arc-en-ciel de l’espace et du cours de la
vie » (life-career rainbow) qui illustre ces rôles, leurs déterminants et les interactions
respectives.
Les rôles
Leur nombre, leur ordre d’apparition, leur durée et leur intensité vont varier en fonction de
la vie de chacun. Certains rôles seront centraux à un moment de l’existence et d’autres,
périphériques. La centralité d’un rôle pour un individu donné va dépendre de ses
préférences, de ses capacités, des opportunités qui se présentent à lui et aussi des
traditions sociales. Ces différents rôles sont en interaction : ils peuvent se renforcer, être
neutres ou s’opposer les uns aux autres.
Conception de soi :
Le concept de soi se construit au cours de l’enfance. L’image de soi, floue au départ, prend
forme au cours de l’adolescence (14-15 ans) pour s’affirmer vers 18-19 ans. Le jeu des
identifications aux parents puis à d’autres personnes extérieures à la famille permet à
l’adolescent d’envisager d’une manière plus ou moins réaliste, les rôles qu’il pourrait jouer
dans sa vie professionnelle et privée (Bastin).
3
Le concept de soi n’est pas neuf. William James le présente dans son ouvrage majeur « The Principles of psychology » en 1890.
Actualiser cette image de soi
L’ADVP
Pelletier et ses coll. ont traduit la conception de Super en termes opérationnels et proposé
aux praticiens « des activités, des expériences, des situations d’apprentissages propres non
seulement à guider le développement vocationnel de l’individu mais aussi susceptibles de
mobiliser chez lui les ressources cognitives et affectives nécessaires à l’accomplissement des
tâches développementales ».
❖ La spécification : Il va spécifier son choix, càd identifier les valeurs, intérêts et les
finalités qui importent pour lui et qu’il souhaite réaliser dans son choix professionnel.
C’est le point d’intersection de ce qui importe pour l’individu avec les possibilités
qu’offre l’environnement. La spécification réduit les possibles et aboutit finalement
au choix définitif en accord avec ses objectifs et ses valeurs.
La réussite des tâches liées à chaque étape suppose la mise en œuvre de certains processus
cognitifs, regroupés en modes de pensée. Les auteurs vont se référer au modèle de
l’intelligence de Guilford et associer un mode de pensée à chaque moment de la séquence :
1. L’éducation à l’orientation :
Avec l’éducation à l’orientation, c’est une nouvelle conception de l’orientation qui apparaît :
on ne va plus « orienter » l’élève. On ne va plus l’ « aider à s’orienter ». On va lui
« apprendre à s’orienter ».
ADVP =Représentation de ce qu’est l’élaboration d’un choix et la mise en forme d’un projet
• Rythme de maturation ≠
• Période de l’adolescence
1. L’approche constructiviste
Control = contrôle personnel croissant sur son parcours professionnel, capacité de maîtriser
son parcours
Curiosity = curiosité pour explorer les scénarios futurs possibles, qualités exploratoires
Dans cette approche « construire sa vie » ou « Life designing »4, l’adaptabilité peut être vue
comme une attitude, des ressources ou des compétences à mobiliser pour mieux s’ajuster
aux changements. Le rôle du conseiller sera d’aider le consultant à augmenter son
adaptabilité de carrière.
Le sentiment d’efficacité personnelle (SEP) est un bon indice prédictif de variables comme
les intérêts professionnels et le choix.
3. L’approche biographique
La méthodologie du récit de vie est issue de la sociologie clinique, cette approche qui vise
l’articulation entre le social et le psychique. il permettra au consultant de faire un bilan, une
mise au point qui va l’aider à s’orienter ou se réorienter professionnellement.
1. Le prestige
2. La masculinité/féminité
4 https://www.youtube.com/watch?v=pk9ii3LkPZU
Carte unique
Apports de la théorie
Souligne le rôle des représentations de soi et des représentations sociales des professions
dans la formation des préférences professionnelles et dans le processus de choix. D’où
l’importance de travailler (dans le cadre d’un programme d’éducation à l’orientation par
exemple) sur ces perceptions de soi et sur les représentations ou stéréotypes professionnels
liés au genre ou au prestige.
Duane Brown-1996
Chaque approche théorique informe sur une des facettes de l’orientation. Dès lors, on ne
peut que favoriser les lectures plurielles.
Chapitre 7 : Les pratiques en orientation
1.L’entretien
6. Autres pratiques
1. L’entretien :
✓Essentiel
✓Attitude clinique
✓Qualité de la relation
A retenir absolument!
• TOPP de Mucchielli
• EVI de Sontag
BBT d’Achtnich: outil projectif basé sur la théorie des pulsions de Szondi
Explorama: outil Photolangage d’exploration des environnements de travail
5. Avec l’informatisation :
sont tous!)
6. Autres pratiques :
• Le BC
• Le génogramme
• Le récit de vie
Indicateur de personnalité. Ce n’est pas un test qui mesure des variables de personnalité et
situe la personne par rapport à une norme -comme pourrait le faire le CPI, l’OPQ, le PAPI, le
Sosie, …- mais un outil qui indique des préférences dans la manière de se comporter, les
préférences étant tout aussi valables les unes que les autres. Inspiré de la théorie des types
4 dimensions :
Chaque type de personne communique, agit, puisent leur énergie, parlent, se sociabilise
d´une certaine manière.
La première dimension est l’orientation de l’énergie. C’est une attitude. C’est la préférence
pour l’Extraversion ou l’Introversion. L’Extraversion (ou E) signifie être tourné vers le monde
extérieur (action dans le monde extérieur) ; l’Introversion (ou I) signifie être tourné vers le
monde intérieur (réflexion dans le monde intérieur).
La troisième dimension est la manière de prendre une décision. Les fonctions de jugement
sont des fonctions rationnelles. Il y a deux manières distinctes et différentes de prendre une
décision :
La quatrième dimension indique la manière dont nous nous situons par rapport au monde
extérieur et organisons notre mode de vie. C’est le rapport à l’espace et au temps. On
préfère soit une attitude de Jugement (ou J) -c’est l’organisation-, soit une attitude de
Perception (ou P) -c’est la flexibilité-, dans sa manière de gérer le monde extérieur.
Chaque dimension est définie par deux pôles opposés dont l’un a notre préférence.
Nous utilisons tous les 2 pôles mais nous avons une préférence naturelle, spontanée pour un
des 2 pôles. Il ne s’agit pas d’un choix conscient mais d’une tendance innée, spontanée.
Préférer ne veut pas dire exclure : la préférence pour un pôle n’entraîne pas l’inexistence ou
la non-utilisation de l’autre pôle.
A retenir !
Le type psychologique indique un mode de fonctionnement mais ne dit rien sur le contenu
et la qualité de ce mode de fonctionnement
Travail de questionnement identitaire qui constitue une base solide pour se(ré)engager dans
la vie professionnelle
Le MBTI peut avoir une valeur prédictive : telle personne ayant tel type psychologique se
sentira bien dans tel métier.
L’orientation = une loi en France 2009 La loi reconnaît à toute personne un droit à
l’orientation défini comme la possibilité d’être informé, conseillé et accompagné en
matière d’orientation.
L’orientation = un droit
Améliorer sa qualité.
✓ Les CPMS ;
✓ …
Contractualisation des objectifs, importance de l’écrit (le consultant travaille chez lui, remplit
des documents, matérialise son expérience), étalement dans le temps (1 entretien par
semaine), 3-5 rencontres. Toute personne peut réaliser un BC. Seule condition : avoir une
expérience d’au moins 3 années.
Toute personne (demandeur d’emploi ou travailleur) qui a appris sur le tas (lors d’une
activité professionnelle mais aussi d’un stage, d’une activité de loisir, d’une activité
bénévole), qui a donc des compétences mais qui n’a pas de titre scolaire ou de diplôme et
qui souhaite faire reconnaître et valider ses compétences de manière officielle.
❑L’Outplacement
L’orientation aujourd’hui :
Objectif de l’auteur : décrire précisément les phénomènes de transition pour repérer les
facteurs et processus en jeu afin d’aider au mieux les individus à y faire face.
Respect de la personne dans son intégralité, sans aucune discrimination (qu’elle soit liée à
l’âge, la nationalité, la prétendue race, la couleur de peau, l’origine ethnique, l’état civil, la
fortune, l’orientation sexuelle, le handicap, l’état de santé, les convictions religieuses,
philosophiques ou politiques).
5 https://epale.ec.europa.eu/fr/blog/la-vae-en-belgique-francophone-dans-lenseignement-superieur-et-universitaire-comment-ca-marche
Confidentialité = discrétion absolue et obligation du secret professionnel.
La confidentialité est à respecter aussi (et inscrite dans les textes de loi) dans les dispositifs
tels l’Outplacement, la Validation des Compétences, la VAE.
Pratiquement, c’est, par exemple, la conservation en lieu sûr de ses notes d’entretien.
Les évaluations doivent respecter l’intimité de la personne, être objectives et fournir des
informations pertinentes. Le consultant doit comprendre la signification des évaluations
dont il est l’objet ! D’où l’importance de la phase de restitution des résultats des tests
(comment présenter au mieux les résultats et adapter son langage si nécessaire).
Notre rôle en tant que psychologue est de connaitre les méthodes et leurs limites, et
prendre connaissance du code déontologique et le respecter.
. Honnêteté e.a. sur la question de la rémunération, la publicité, les relations avec collègues,
public, …
• la centration sur la personne - S’il est important d’effectuer un travail en profondeur avec
la personne, il est important aussi de ne pas mettre de côté les facteurs sociaux et
économiques.