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COURS DE SECURITE INCENDIE

Réalisé par le Cne SEKOU COULIBALY

STATISTIQUES DE QUELQUES FEUX DE MARCHES


ENCOTE D’IVOIRE DEPUIS 1987
DATE DU SINISTRE ADRESSE DU SINISTRE
27-07-87 Marché de Yamoussoukro
28-11-90 Marché d’Adjamé
24-04-91 Marché de Daloa
19-04-92 Black Market Adjamé
04-08-93 Marché Adjamé
02-12-96 Marché de dalla
17-03-97 Marché de Treichville
14-04-97 Marché de Man
30-04-97 Marché de Yopougon Niangon- Sud
23-02-98 Marché de Bouaké
02-03-98 Marché cité Fairmont
13-04-98 Marché d’Anono
17-02-99 Marché de San Pedro
16-06-99 Marché de Mô-Faitai Yamoussoukro
15-07-99 Marché de Yopougon ANDOKOI
24-09-99 Marché de Yopougon sud
29-11-99 Marché d’Abobo sogefiha
23-12-99 Marché shopping Abrogoua Adjamé
07-01-00 Marché Gouro Adjamé
06-02-00 Marché Yopougon ANDOKOI
13-02-01 Marché d’Agboville
01-04-01 Marché belle ville Treichville
06-04-01 Marché Gouro Adjamé
07-07-01 Marché Abidjan plateau
23-07-01 Marché de Divo
31-01-02 Marché de Bouaké
07-02-02 Marché du Plateau
18-03-02 Marché d’Adjamé

Cours de sécurité incendie réalisé par le Capitaine SEKOU COULIBALY


PREAMBULES :

LA SECURITE POURQUOI ???

LA SECURITE EST L’ENSEMBLE DES MESURES PRISES :

 Pour assurer à l’usine, un fonctionnement normal,


 Pour lui donner les moyens de lutte en cas de sinistre
 Pour mettre son personnel à l’abri des accidents pendant son travail et sa
présence sein de l’usine.
 Au besoin pour assurer son fonctionnement normal.

LA SECURITE NE S’IMPROVISE PAS, ELLE SE PREPARE.

Méditez sur ces quelques phrases :

 La sécurité n’est pas seulement l’affaire des spécialistes mais une


affaire de tous.
 Le bon fonctionnement du matériel de lutte fera d’un
commencement d’incendie un simple fait divers au lieu d’une
catastrophe.

EN SECURITE :

 Mieux vaut prévenir que guérir.


 Rapidité, célérité égale : efficacité, la propreté est l’alliée de la
sécurité.
 La prudence, l’attention et une bonne organisation vous
récompenseront.

EN TOUTES CIRCONSTANCES ET TOUJOURS :

 Garder un esprit sécurité.


 Ne jamais hésiter à donner l’alarme.
 Appelez immédiatement les pompiers en renfort.
 Donner la priorité aux actions de prévention.
 Lutter contre l’accoutumance aux dangers.
 Savoir ou se trouve le matériel incendie.
 Savoir s’en servir, savoir s’équiper très vite

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 Obéir aux ordres, respecter les consignes
 Interdire de fumer dans les lieux non prévus.
 Travailler par équipe de deux.
 Savoir entretenir sa forme physique.

Rester vigilant, conserver son calme et son sang froid, démystifier la légende
de l’invincibilité mystique du feu c’est mettre la chance de son côté pour
vaincre à coup sûre l’ennemi commun : « l’incendie ».

VOTRE USINE, VOTRE VIE ET CELLE DU PERSONNEL SONT EN JEU !

INTRODUCTION.
De tous les dangers qui menacent l’usine, l’incendie peut être considéré
comme le plus fréquent et le plus grave.

Il est donc indispensable de prendre des mesures préventives très strictes pour
empêcher dans la mesure du possible qu’un feu ne se déclare.
Il faut former le personnel, à tous les niveaux, pour leurs apprendre à lutter
contre un incendie.
Il faut aussi donner à l’usine les moyens de luttes nécessaires pour qu’un banal
incendie ne se transforme en véritable catastrophe.
Il faut aussi donner à l’usine les moyens de luttes nécessaires pour qu’un banal
incendie ne se transforme en une véritable catastrophe mettant en péril l’usine et
son personnel.
La formation des hommes demeure indispensable en ce sens que même les
équipements les plus sophistiqués ne peuvent remplacer l’homme. En matière
de sécurité, la prévention constitue un volet très important qui ne peut être
assuré que par le personnel compétent. Cet aspect a fait évoluer l’histoire du
droit de travail dont une branche la sécurité du travail vole incontestablement la
vedette de l’actualité juridique et économique.

CHAPITRE I- LES DANGERS DE L’INCENDIE


DANS UNE USINE.

Compte tenu de tout ce qui est dit en introduction, une usine qui prend feu
peut être comparée à une véritable bombe du fait qu’elle produit des produits
chimiques très explosifs pour son fonctionnement.

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I-1)- LES PRINCIPALES CAUSES D’UN INCENDIE.

On les subdivise en deux groupes :

a)- Les causes humaines dues à :

 L’imprudence,
 La négligence,
 La méconnaissance des règles élémentaires de sécurité,
 L’ignorance,
 La méchanceté.

b)- Les causes accidentelles :

 Les flammes,
 Les étincelles,
 La chaleur,
 Les courts-circuits électriques,
 L’explosion,
 La fermentation,
 Les calamités naturelles : foudre, séisme, inondation.

I- 2)- COMMENT EVITER LES SINISTRES ?

Par la prévention :

a)- A la construction :

 Choix des matériaux de construction,


 Compartimentage,
 Calorifugeage des zones soumises à des hautes températures,
 Protection des locaux dangereux,
 Dispositions pour éviter les risques inutiles,
 Equipement en moyens de détection et de lutte contre l’incendie.

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b)-Pendant l’exploitation :
 Respect des consignes (rondes, interdiction de fumer n’importe où
etc.…),
 Essais périodiques des équipements de détection et de lutte contre
l’incendie,
 Instruction et entraînement du personnel,
 Exercices fréquents.

CHAPITRE II : LA SECURITE INCENDIE.

II.1)-LE FEU :

a)-Généralités.
Le feu a été un facteur de progrès pour l’homme mais il est une source de danger
dont il est difficile de s’affranchir complètement. Dans une usine ces risques
sont décuplés. Le feu s’il n’est pas circonscrit rapidement amène dans la plupart
des cas la destruction complète de l’usine. Pour les employés, les dangers ne
sont pas moindres ce sont brûlures, les coups de chaleur, l’intoxication et
l’asphyxie. Il est primordial que la prévention et la lutte contre l’incendie soient
l’objet d’une étude et de soins attentifs.

b)-Définition du feu.
Le feu est la manifestation brutale ou lente d’une réaction chimique appelée
oxydation ou combustion. On parle de feu lorsque l’oxydation se fait avec un
dégagement de flamme de chaleur et de fumée. Elle est dite complète et
exothermique. On parle de fermentation ou combustion lente lorsqu’il n’y a ni
fumée, ni flamme. Le dégagement de chaleur peut ne pas être perceptible.

c)-Conditions d’existence d’un feu :


1)-La présence d’un corps combustible.
2)-L’existence d’oxygène en quantité suffisante.
3)-Une température suffisamment élevée.
4)-Une liaison permanente des trois premières conditions.

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II. 2)- CREDO EN SECURITE INCENDIE.

Méditez ces quelques phrases :


 La sécurité n’est pas seulement l’affaire de spécialistes mais de tous
 Le bon fonctionnement du matériel et une prompte intervention
feront d’un commencement d’incendie un simple fait divers au lieu
d’une catastrophe.
EN SECURITE :
 Mieux vaut prévenir que guérir.
 Trop fort n’a jamais manqué.
 Rapidité, célérité égale efficace.
 La propreté est l’alliée de la sécurité.
 La prudence, l’attention et une bonne organisation vous
récompensera.

EN TOUTE CIRCONSTANCE :
 Garder un esprit sécurité.
 Ne jamais hésiter à donner l’alarme.
 Appelez immédiatement les pompiers en renfort
 Donner la priorité aux actions de prévention, lutter
contre l’accoutumance aux dangers.
 Savoir ou se trouve le matériel incendie.
 Obéir aux ordres.
 Respecter les consignes.
 Interdire de fumer dans les lieux non prévus.
 Travail par équipe de deux.
 Savoir entretenir sa forme physique.

TOUJOURS :

Demeurer vigilant, conserver son calme et son sang froid, démystifier la légende
de l’invincibilité mystique du feu c’est mettre toutes les chances de son coté
pour vaincre à coup sur l’ennemi commun : l’incendie.

VOTRE USINE, VOTRE VIE ET CELLE DU PERSONNEL EST EN JEU !

Qu’est-ce qu’un feu ?

Le feu est la manifestation brutale ou lente d’une réaction chimique


appelée oxydation ou combustion.
Elle se fait avec un dégagement de flamme, de chaleur et de fumée.
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Qu’est-ce qu’un incendie ?

Un incendie est un feu violent et destructeur pour les activités humaines


ou de la nature. L’incendie est une réaction de combustion non maitrisée dans le
temps et l’espace.

CHAPITRE III : THEORIE DE L’INCENDIE


III.1) CONDITION DE DECLARATION D’UN INCENDIE

Pour qu’il ait incendie, il faut absolument trois éléments qui sont :

1) Combustible
2) Température
3) Oxygène
Cela se présente sous la forme d’une figure appelée triangle du feu.

Triangle du feu

Ceci dit, la présence simple de ces trois conditions ne suffit pas à la création et
au développement d’un incendie. Encore faut-il que ces trois paramètres
réagissent entre eux. La réaction liant donc ces trois éléments lors d’un incendie
déclaré est dite réaction de combustion. C’est pourquoi on présente un feu
déclaré brûlant de façon interrompue sous la forme d’une figure appelée
tétraèdre du feu.

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TETRAEDRE DU FEU

III.2) ETUDES DES COMBUSTIBLES

a) Définition :

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On appelle combustible toute substance qui peut brûler en présence d’un
comburant (oxygène) et d’une source de chaleur.

b) Les différents types de combustibles :

On distingue :

- Les combustibles solides : bols, charbon, houille etc.…


- Les combustibles liquides : pétrole, essence, gasoil, etc.…
- Les combustibles gazeux : gaz propane, butane liquéfié.

c) Inflammabilité d’un combustible.


Les combustibles quel qu’ils soient solides, liquides ou gazeux ne s’enflamme
que dans des conditions où ils peuvent produire des vapeurs où gaz
inflammables généralement par chauffage.

d) Constitution des combustibles.


Comme tout corps, les combustibles sont constitués d’atomes (éléments
infiniment petits) liés entre eux par un jeu d’échange d’électrons et de liaisons.
Les atomes de carbone demeurent la base de leur constitution.

CHAPITRE IV : ETUDE DES COMBUSTIONS

IV.1) GENERALITES

Malgré le développement de toutes les techniques, la lutte contre le feu reste un


domaine peu évolué.
La recherche d’éléments nouveaux est très onéreuse. Les constructeurs de
matériel hésitent donc à s’y lancer. Les usagers, n’ont généralement pas la
possibilité de poursuivre des études. Seuls, quelques grands usagers (production
d’électricité, les chemins de fer, les pétroliers, les aéroports, la marine nationale,
etc.…) on crée des organismes d’étude.
Il résulte de ceux-ci que l’étude du feu est à peu près délaissée au niveau de la
recherche fondamentale. Les connaissances que nous possédons actuellement

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dans ce domaine sont très incomplètes et, c’est cette insuffisance de
connaissances scientifiques qui freine l’éclosion de produits et de procédés
d’extinction radicalement nouveaux.
« La première de toutes les découvertes humaines est probablement la
moins connue des hommes de sciences ».
Le langage courant par le terme « COMBUSTION » l’action d’un feu
consumant un corps, avec production de flamme et de fumée. Mais, d’une
manière plus scientifique, on appelle combustion :
a) – Une OXYDATION, c’est-à-dire la combinaison d’un corps avec
l’oxygène de l’air. Lorsque cette oxydation est assez rapide et le
dégagement de chaleur assez intense, le corps lui-même ou les vapeurs
qu’il émet sont portées à incandescence.
b) – La REACTION EXOTHERMIQUE qui résulte de la combinaison de
deux corps, l’un étant combustible, l’autre comburant.

IV. 2) DIFFERENTS TYPES DE COMBUSTION.

 Combustion lente incomplètes ;


Aux températures ordinaires, les réactions d’oxydation s’effectuent lentement.
Bien qu’elle soit toujours très exothermique la quantité de chaleur dégagée par
unité de temps reste faible et réussit à se dissiper intégralement dans le milieu
ambiant.
La température du produit oxygène reste alors sensiblement constante et la
réaction est dite « COMBUSTION LENTE ».

 Combustion vive ou complète ;


Si pour une raison quelconque une partie du produit oxygénable est portée à une
température suffisante, la réaction s’accélère. La chaleur dégagée n’a plus le
temps de se dissiper et la température continue de s’accroitre accélérant ainsi
le phénomène. Le corps peut alors être porté à incandescence et la réaction être
accompagnée de flammes et de fumées ou devenir explosive.
Il y a alors « COMBUSTION VIVE ».

 Combustion spontanée ;

De nombreux corps s’oxydent lentement au contact de l’air, cette oxydation


s’accélère progressivement parce que la chaleur dégagée l’emporte sur la
chaleur dissipée, elle s’accompagne d’une élévation de température qui ne fera
qu’augmenter la vitesse de réaction est de plus en plus grande environ :

- 20 m/s déflagration
- 2 000 m/s combustion instantanée ou explosion
- 10.000 m/s détonation.

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IV 3) LES TEMPERATURES CARACT2RISTIQUES DES
COMBUSTIBLES (LIQUIDES)

On distingue :

a) La température du point éclair


C’est la température à laquelle un combustible liquide chauffé émet des vapeurs
combustibles. Ces vapeurs en présence d’une flamme d’amorçage s’enflamment,
mais la combustion ne s’entretient pas au retrait de la flamme témoin.

b) La température du point feu


C’est celle à laquelle un combustible liquide chauffé émet assez de vapeurs
combustibles pour que la combustion préalablement amorcée s’entretienne.

c) La température d’auto inflammation


C’est la température à laquelle un combustible s’enflamme spontanément sans
qu’il soit nécessaire d’utiliser une flamme d’amorçage.

IV. 4) LES ZONES D’INFLAMMATION ET LIMITES


D’INFLAMMABILITE

a) Limite d’inflammabilité
Un combustible ne brûle pas dans n’importe quelle condition. Une étude de ces
conditions est importante. Elle peut permettre certaines mesures de prévention et
d’intervention pour l’extinction. Quatre facteurs sont très importants au niveau
des possibilités d’inflammation ou de combustion :

1. Proportion entre la quantité de combustible et celle du comburant


2. La proportion d’oxygène dans le comburant car elle peut varier
3. La température

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4. La pression barométrique

% de volume Limites supérieures


du produit d’inflammabilité
dans l’air
70%
10

8,8 9
8
ZONE RICHE
7,6

7
6 ZONE D’INFLAMMABILITE
5
4
Limites inférieures
3 d’inflammabilité

2
1,4
1
0,76
ZONE PAUVRE
Kérosène Essence Butane Hydrogène Matières

Pour qu’un corps puisse être enflammé, il faut qu’il se trouve mélanger à l’air
(oxygène) dans une proportion comprise entre deux limites en dehors des
quelles l’inflammation ne peut avoir lieu :

- Limite inférieure pas assez de combustible (pauvreté) ou mélange riche


en O2
- Limite supérieure trop de combustible (richesse) ou mélange pauvre d’O2
a1) Limite supérieure d’inflammabilité ;
C’est la concentration maximum de vapeurs inflammables dans l’air
au-dessus de laquelle l’inflammation ne peut être réalisée.
a2) Limite inférieure d’inflammabilité :
C’est la concentration minimale de vapeurs inflammables dans l’air
au dessus de laquelle l’inflammation est impossible.

Les limites d’inflammabilité sont calculées comme suit :

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CHAPITRE V : TRANSMISSION DE LA CHALEUR

V 1) DIFFERENTS MODES DE TRANSMISSION DE LA CHALEUR.


La chaleur comme le feu se propage par :
- Convection
- Conduction
- Rayonnement

V 2) ETUDE DES MODES DE TRANSMISSION DE LA CHALEUR.

a) Convection.
Elle se fait par le déplacement du fluide (gaz ou liquide) c’est un mouvement
d’ensemble dans le fluide. Il existe deux types de convection :
 Conviction libre aux effets thermique qui mettent en mouvement le
fluide.
 Convection forcée : c’est l’action mécanique (agitation).

b) Conduction : se fait par contact avec déplacement de la chaleur dans la


matière (concerne les solides).

c) Rayonnement.
C’est l’énergie sous la forme d’onde électromagnétique (exemple : lumière
émise par un filament chauffée) le rayonnement arrivant sur une surface peut
être réfléchi, dégradé en chaleur.
Le rayonnement dépend de :
1) La nature du combustible.
2) La chaleur dégagée.

V 3) POUVOIR COLORIFIQUE DES COMBUSTIBLES ;

a) Définition : On appelle pouvoir calorifique d’un combustible, la quantité


de chaleur dégagée par la combustion complète d’un kilogramme de ce
corps s’il est solide ou liquide ou d’un mètre cube s’il est gazeux. Ce
pouvoir calorifique est habituellement exprimé en Kcal/kg ou Kcal/m3

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b) Pouvoir calorifique de quelques combustibles :

Hydrogène 3000 Kcal/m3


Oxyde de carbone 3000 Kcal/m3
Gaz de ville 4200 Kcal/m3
Acétylène 14000 Kcal/m3
Propane 24000 Kcal/m3
Butane 32000 Kcal/m3

Pétrole brut 10 000 Kcal/kg


Bois sec 4 à 5000 Kcal/kg
Houille 7 à 8000 Kcal/kg
Charbon de bois 6500 Kcal/kg
Alcool 6000 Kcal/kg

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V 4) SCHEMA D’ILLUSTRATION DE LA TRANSMISSION DE
LA CHALEUR.

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CHAPITRE VI : LA LUTTE CONTRE L’INCENDIE

VI-1)- INTRODUCTION

IL VAUT MIEUX PREVENIR QUE GUERIR ?

Oui, cela est vrai, et la meilleure sécurité c’est la prévention. Il faut protéger les
personnes et leur apprendre certains dangers de la vie. Il faut soit même être
prudent à la maison, au travail, sur la route.
Si par malheur un accident, un incident un incendie survint, il y a des gestes
qu’il faut faire immédiatement et des gestes qu’il ne faut pas faire.
En sâchant ce qu’il faut faire et ne pas faire en attendant l’arrivée des secours,
vous pouvez sauver des vies humaines.
Il ne s’agit pas de remplacer le « SECURITA », mais de savoir faire le geste qui
sauve ou qui est utile, sans nuire, avant l’arrivée du SPECIALISTE .
Faire par exemple le « PAS » en cas d’accident.
P= protéger
A= alerter
S= secourir

Rappel des principales causes des incendies


Bien que faisant l’objet d’un vaste mouvement d’ensemble, la lutte totale contre
l’incendie peut être décomposé en trois grandes phases :
- La PREVENTION
- La DETECTION
- La LUTTE PRATIQUE

VI -2-) LA PREVENTION D’INCENDIE

a) Définition

La prévention est l’antidote du risque, elle doit être un réflexe naturel, car elle
vise :
 A garantir l’intégrité physique de l’homme en le mettant à l’abri de la
blessure, de la mutilation ou la mort accidentelle.
 A contribuer et a crée des conditions de travail telles que l’homme se
sente en sécurité dans l’exercice de ses différentes activités.

b) But
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La prévention permet de :
 Supprimer les risques inutiles
 Fractionner et circonscrire les autres risques.
 Protéger le personnel et le matériel
 Préparer l’élément à se défendre

VI 2) LA DETECTION INCENDIE

a) Introduction
Dans la lutte contre l’incendie, la précocité de la détection est primordiale.
Un incendie se développe à une vitesse qui dépend de la nature et de la quantité
des combustibles en présence ainsi que de la ventilation des lieux. Le feu ne
cesse avec le temps de provoquer d’avantage de dommages et de nécessiter
d’avantage de moyens pour l’éteindre.

Jusqu’à présent la détection était essentiellement humaine et présentait


l’inconvénient de ne pas être permanent. La détection automatique quant à elle
n’était pas adaptée aux conditions d’utilisation à l’usine et manquait de fiabilité.
Les progrès réalisés dans la détection automatique permettent actuellement de
disposer d’installations très fiables, beaucoup plus sûres que la détection
humaine, et qui ont le grand avantage de permettre une surveillance permanente
et centralisée.
Ces installations équipent déjà certains établissements et leur utilisation est
destinée à se développe largement.

b) Moyens et méthodes de détection


Un incendie est détectable par différents phénomènes :
 Les phénomènes chimiques
 Les phénomènes visuels
 Les phénomènes thermiques

VI 3) ETUDES DES DIFFERENTS DETECTEURS ET LEURS


PHENOMENES

Il est intéressant de détecter les phénomènes les plus précoces mais quelques
fois il est plus sûre de s’intéresser aux phénomènes les plus faciles à détecter et
les plus caractéristiques tels que :
 Les phénomènes chimiques ; qui apparaissent dès le début de la
combustion pendant la phase couvrante du feu. Ils se caractérisent par

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l’émission de gaz de combustion. Ce sont des produits de l’oxydation
incomplète des matières organiques, imbrulées, invisibles et très volatiles.
On ne peut pas les voir mais on peut les sentir : odeur de brûler.
 Les phénomènes visuels ; ce sont les fumées et les flammes :
- Les fumées ; elles sont composées de flammes et de
carbone en suspension dans l’air sous l’effet
thermique. Ce sont aussi des produits de combustion
incomplète rendus visibles par la taille et le grand
nombre de leurs particules.
- Les flammes ; une combustion se caractérise par un
rayonnement électromagnétique qui dépend
directement de la température du corps émetteur.
 Les phénomènes thermiques ; le dégagement de chaleur d’un incendie
provoque un accroissement de la température ambiante.

Un détecteur est un appareil conçu de façon à fonctionner lorsqu’il est


influencé par certains phénomènes physiques et/ou chimiques précédant
ou accompagnant un début d’incendie, provoquant ainsi la signification
immédiate de celui-ci.
Les détecteurs sont sensibles aux ultraviolets, ou pour la plupart, aux
infrarouges. Ils peuvent être également sensibles aux phénomènes
caractérisant un incendie.
On peut classer les détecteurs en différentes catégories selon le
phénomène détecte :

Détecteur ionique ou chimique Aérosols de combustion


Détecteur de fumée Fumée visible
Détecteur de flamme Flamme
Détecteur thermique Température

 A seuil ou
 Thermo vélocimétrique

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Actuellement tous les détecteurs sont soumis aux normes strictes
d’homologation ainsi qu’aux normes de qualité de conception et
d’industrialisation (ISO 9000).

a) Détecteurs thermiques :
 Thermiques à seuil ou thermostatiques ; ils sont sensibles à un seuil
de température fixé entre 54°C et 78°C.
 Thermo vélocimétriques ; ils sont sensibles à une vitesse
d’élévation de température comprise entre 5°C et 20°C par minute ;
 Thermo Température
Vélo Vitesse
Cimérique Calcul

Qui réagit à une vitesse de variation de température.

b) Détecteurs visuels :
 De fumées ; ils réagissent aux fumées qui sont composées de
flammes et de carbone en suspension dans l’air sous l’effet
thermique. Ce sont aussi des produits de combustion incomplète
rendus visibles par la taille et le grand nombre de leurs particules.

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Analyse de l’air ambiant selon les principes de l’effet ‘‘ Tyndall’’
(diffusion de lumière).
 De flammes ; ils réagissent aux flammes d’une combustion qui est
caractérisé par un rayonnement électromagnétique qui dépend
directement de la température du corps émetteur. Basé sur l’effet
photoélectrique.

c) Détecteurs ioniques ; ils réagissent à l’odeur des gaz de combustion


pendant la phase couvant du feu. Ce sont des produits de l’oxydation
incomplète des matières organiques, imbrulées, invisibles et très volatiles.
On ne peut pas les voir mais on peut les sentir : odeur de brûler.
d) Détecteurs-extincteurs automatiques :
Pour maîtriser un début d’incendie, il faut intervenir le plus rapidement
possible : c’est le but des systèmes d’extinction AUTOMATIQUES.

 Type GRINNEL- principe de fonctionnement ;


Ce détecteur est basé sur la dilation d’un liquide à fort coefficient de dilatation.
En cas d’élévation de la température, il y a disparition de la bulle de gaz car
l’ampoule se remplit totalement de liquide dont la pression croit rapidement
avec la température. Pour une valeur déterminée celle-ci, l’ampoule projetée sur
le feu après avoir été finement pulvérisée par le déflecteur situé à la partie basse.

La chute de pression dans la tuyauterie d’eau permet la signalisation et la


localisation de l’incendie.

 Type SPRINKLERS (ou têtes d’extincteurs)- principe de


fonctionnement
L’installation se présente sous la forme d’un réseau de canalisation permettant
d’arroser dans les détails les plus brefs, avec de l’eau sous pression un foyer
d’incendie qui se déclare. Le plafond des locaux à protéger est muni de

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canalisation portant des têtes d’extincteurs ou ‘‘SPRINKLERS’’ reparties selon
des principes bien établis.
A partir d’une certaine température, le ou les sprinklers qui sont soumis
s’ouvrent brusquement et permettent un arrosage local en pluie très efficace.
L’ouverture d’un sprinkler occasionne une baisse de pression dans l’installation.
Ce phénomène est utilisé pour déclencher l’alarme par un moyen sonore.
Dans les pays froids, on évite les risques de gel dans les locaux non chauffés en
remplaçant l’eau dans les canalisations par l’air sous pression.

- Les têtes SPRINKLERS


Comme les têtes Grinnels, elles constituent à la fois la détection, grâce à leur
fusible (ampoule), et l’extinction, grâce à leur diffuseur.

- Les canalisations
Ce sont des tuyauteries qui relient le poste de contrôle aux têtes sprinklers. Elles
sont le plus souvent remplies d’eau (réseau sous eau), ou quelques fois d’air
(réseau sous air lorsqu’elles risquent d’être soumises au gel).

- Les sources d’eau


Une installation doit pouvoir fonctionner pendant une heure au minimum pour
un débit de 2000 litres/ minute d’eau. Elle doit donc être équipée d’une
alimentation en eau représentant à la fois les deux qualités suivantes :
 Entrer en action automatiquement
 Pouvoir fournir un minimum de 120 m3 d’eau
Dans la pratique pour obtenir le rabais maximum sur la prime d’assurance les
installations sont alimentées par deux sources d’eau :
-L’une entrant en action sans intervention humaine est dite automatique. Elle
peut avoir une capacité réduite. Les sources automatiques sont soit des châteaux
d’eau, soit un réservoir sous pression d’air, dit bac de pression.
-L’autre est une source inépuisable pouvant fournir un minimum de 120 m3
d’eau. Elle est généralement constituée par une distribution d’eau publique ou

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privée, une pompe ou une nappe d’eau à une altitude supérieure de 10 m au
moins à celles de l’établissement à protéger.

 Les avertisseurs

a) Les avertisseurs à commandes manuelles

Les avertisseurs à commande manuelle indiquent à la passerelle ou au poste de


sécurité d’où provient l’alerte.
L’avertisseur à commande manuelle pourra être soit une cloche électrique mise
en action par interrupteur à bouton-poussoir, à bascule ou sous glace, soit un
réseau téléphonique spécial. Il y aura des postes de commande à proximité de
tous les escaliers principaux, et un interrupteur ou un poste téléphonique ne
devra pas desservir plus de deux ponts.
Le signal d’alerte donné à la passerelle ou au poste de sécurité par l’avertisseur à
commande manuelle sera différent de tout autre signal.

Mais le personnel sera toujours de service au poste de sécurité et doit


impérativement être au courant de l’incident.

b) Constitution

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Un réseau avertisseur d’incendie type est constitué d’un tableau de commande,
d’avertisseurs manuels, de détecteurs d’incendie et d’avertisseurs sonores. Il
peut aussi composer des avertisseurs à signaux visuels pour avertir les
malentendants, des annonciateurs pour indiquer la provenance de l’alarme, et
des téléphones d’urgence et autres appareils pour la communication entre le
tableau central de commande et les différentes parties du bâtiment. (figure 1)

c) Installation de détecteur

Une installation de détecteur incendie à l’image d’un homme comprend :


-des organes sensoriels Les capteurs
-des nerfs sensitifs et moteurs Câblage de liaison
-un cerveau Central d’alarme et signalisation
-un système d’alimentation Source d’énergie
-des muscles Déclenchement automatique

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CHAPITRE VII : LUTTE PRATIQUE CONTRE
L’INCENDIE
VII 1)- LES AGENTS EXTINCTEURS

a)- Généralités
Dès qu’un feu se déclare, des moyens qualitatifs et quantitatifs doivent
permettre son extinction le plus rapidement possible.
Pour ce faire, on emploie un certain nombre d’agents extincteurs qui
peuvent être utilisés de diverses façons.
Les agents extincteurs les plus couramment utilisés à l’heure actuelle se
présentent sous forme liquide, solide ou gazeuse ; les six types suivants :
 L’eau (avec ou sans additifs, en jet plein ou pulvérisé)
 La mousse physique
 Le gaz carbonique (dioxyde de carbone)
 Les poudres
 Les hydrocarbures halogénés (halons) – (bientôt supprimés)
 Les sables
LES PROCEDES D’EXTINCTION
L’existence d’un incendie est conditionnée par la présence simultanée
d’un combustible, d’un carburant et d’une énergie d’activation (chaleur),
schématisée par une figure appelée « TRIANGLE DU FEU ».
Le triangle du feu permet de découvrir les moyens d’extinction :
Pour éteindre le feu, il sera possible d’agir sur un ou plusieurs des trois éléments
rassemblés.

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COMBUSTIBLE CARBURANT (AIR)

ENERGIE D’ACTIVATION (CHALEUR)

Ceci dit, la présence simple de ces trois conditions ne suffit pas à la


création et au développement d’un incendie. Encore fait-il que ces trois
paramètres réagissent entre eux. La réaction liant donc ces trois éléments lors
d’in incendie déclaré est dite « REACTION DE COMBUSTION ». C’est
pourquoi on représente un feu déclaré brûlant de façon ininterrompue sous la
forme d’une figure appelée « TETRAEDRE DU FEU ».

ENERGIE D’ACTIVATION COMBUSTIBLE

COMBURANT

REACTION EN CHAINE

Comme le triangle du feu, le tétraèdre du feu permet de découvrir les


moyens d’extinction du feu :
pour cela, il sera possible d’agir sur un ou plusieurs des quatre éléments
rassemblés ; ainsi les procédés d’extinction se résument sous le sigle « REDI »
R = Refroidissement ; on agit sur l’énergie d’activation
E = Etouffement ; on agit sur le comburant en diminuant la
teneur en oxygène de l’air
D = Déblai ; on agit sur le combustible en le séparant du foyer
I = Isolement ; on agit sur le combustible et le comburant en les séparant par
une barrière mécanique étanche
I = Inhibition ; on agit sur le combustible en bloquant les centres actifs

b)- Etude des principaux agents extincteurs

b1)- L’eau
C’est le produit extincteur le plus simple, le plus répandu et le moins
coûteux. L’eau est réservée aux feux de classe A.

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L’eau pure est inefficace sur les feux de classe B, sauf pour les liquides
inflammables dont le point d’éclair est supérieur à 100°C.
Elle est dangereuse sur ceux de classe D.
Utilisée en jet plein, l’eau conduit l’électricité. Des précautions sont à
prendre contre le gel.
L’eau est un produit extincteur qui agit par refroidissement
principalement. En effet, un gramme d’eau liquide à 15°C libère 622 calories
pour se transformer en vapeur.
Le phénomène de vaporisation est amélioré si l’on utilise l’eau sous forme
pulvérisée.
Pour augmenter la vapeur extinctrice de l’eau, on y ajoute des produits
TENSIOACTIFS ou «MOUILLANTS» (ADDITIFS). Le mouillant est un
produit qui augmente les possibilités de pénétration de l’eau (feux de classe A)
et de ce fait, il diminue les pertes de liquide par ruissellement.
NOTA : En plus du refroidissement, l’eau dans certains cas, agit par
étouffement (vapeur d’eau).

b2)- L’eau+additif A.F.F.F. (A-F-F-F = Agent Formant Film Flottant)


L’utilisation d’un additive AFFF permet de déposer un mince film d’eau à
la surface des hydrocarbures.
C’est un produit extincteur efficace sur les feux d’hydrocarbures, et bien
sûr toujours sur les feux de classe A. Le procédé d’extinction est ici l’isolement
du combustible par rapport au comburant. L’effet de refroidissement demeure.

b3)- La mousse physique


La mousse physique est utilisée pour les extincteurs des feux de classe B.
La mousse physique est une émulsion constituée de bulles gazeuses enveloppées
dans une paroi aqueuse. Cette mousse est obtenue avec de l’eau, d’un liquide
émulseur et de l’air agité.
La mousse est un produit extincteur qui agit principalement en formant
une barrière mécanique étanche. Le procédé d’extinction est donc l’isolement.
Elle a également une action de refroidissement (due à l’eau).
On détermine la grosseur des bulles par le foisonnement qui est le rapport
du volume de mousse produite sur le volume d’eau et de liquide émulseur :
Foisonnement = Volume de mousse produite
Volume (d’eau+émulseur)

On obtient :
 La mousse à bas foisonnement de 0 à 25 (qui est épaisse)
 La mousse à moyen foisonnement de 25 à 300 (qui est légère)
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 La mousse à haut foisonnement de 300 à 1000 (qui est très légère)
La mousse physique peut être misse en œuvre à partir des moyens fixes,
semi-fixes ou mobiles
LES LIQUIDES MOUSSEURS (EMULSEUR)
Il existe trois familles de liquide émulseur qui sont :
 Liquide émulseur PROTEINIQUE
 Liquide émulseur FLURO-PROTEINIQUE
 Liquide émulseur SYNTHETIQUE
La mousse craint l’eau et l’air libre ; le vent.

b4)- Les poudres


Les poudres sont connues depuis longtemps. Leurs premières applications
remontent à la fin du siècle dernier, dans les mines, où on utilisait des poussières
de SCHISTES pour éteindre les gaz enflammés à la suite des coups de grison.
Les poudres sont traitées de façon particulière pour :
 Elles ne se transforment pas en grumeau ou en bloc (Traitement aux
stéarates ou aux silicones).
 Le nuage obtenu à la sortie de l’appareil ne soit pas trop léger, risquant
ainsi d’être emporté par des courants de gaz ou d’air provenant du foyer.
 La fluidité soit suffisante (fluidité proche de celle de l’eau).
Il existe plusieurs sortes de poudres :
 La poudre classique, à base de bicarbonate de soude, traitée aux stéarates
de calcium, efficace sur les feux de classes B et C d’où poudre BC.
 La poudre polyvalente ABC, à base de sels ammoniacaux magnésiens,
traitée aux silicones, efficaces sur les feux de classes A, B et C, ou
souvent composée de sulfate d’ammonium et phosphate
monoammonique.
 Les poudres spéciales utilisables pour les feux de métaux légers
combustibles Classe D. Ces poudres sont différentes selon le métal à
éteindre et sont à base de chlorures alcalins en général, ou sels de
potassium Poudres D.
 Les poudres « hautes performantes » efficaces sur les feux de classes B
et C.
Les poudres agissent par isolement/étouffement pour les feux de classe A,
par inhibition pour les feux de classes B et C et par étouffement pour les feux
de classe D. La poudre ne conduit pas l’électricité. Mais son emploi dans une
enceinte close est proscrit car il diminue très nettement la visibilité.

b5)- Le gaz carbonique


Le gaz carbonique est un gaz inerte, encore appelé anhydride carbonique,
dioxyde de carbone, neige carbonique. Sa formule chimique est CO2. Il est
réservé aux feux de classes B et C.

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A l’extérieur ou en milieu ouvert, il n’éteint pas les feux de classe A, il
abat les flammes mais reste sans action sur les braises.
Dans les appareils sous pression (extincteurs par exemple), on le trouve à
l’état liquide jusqu’à 31,55°C. Au-dessus de cette température, il est gazeux.
En-dessous, de 570°C, il est solide.
La pression et l’état du gaz carbonique varient en fonction de la température :
TEMPERATURE PRESSION ETAT
-78°C Nulle Solide
-57°C 5,2 bars Solide, liquide, gazeux (Point Triple)
-20°C 20 bars Liquide
+20°C 58bars Liquide
+31,55°C 74bars Gazeux
+50°C 170bars Gazeux

Le gaz carbonique agit par étouffement.


Lorsqu’il est projeté à l’extérieur de l’extincteur, il se détend ce qui
abaisse sa température : il y a alors formation de neige carbonique.
Lorsque cette neige arrive sur le foyer, elle se transforme en gaz et
diminue de façon considérable la teneur en oxygène de l’air entourant le foyer,
d’où action d’étouffement.
On admet qu’un tiers du contenu d’un extincteur CO2 se transforme en neige.
Malgré la température très basse à laquelle se forme la neige carbonique,
le CO2 n’a que très peu d’action de refroidissement.
Le CO2 n’est pas toxique mais peut asphyxier par manque d’oxygène
(risque n’existant que sur les installations fixes). Il n’est pas conducteur de
l’électricité, ne craint pas le gel. Il n’est pas corrosif. On ne doit pas l’entreposer
dans les locaux à température élevée.

b6)- Les hydrocarbures halogènes (Halons)


Il existe des hydrocarbures combustibles et inflammables qui, combinés
avec les halogénés tels que le FLUOR, le CHLORE, le BROME et l’IODE,
deviennent incombustibles et sont utilisés comme agents extincteurs : On les
appelle communément « HALONS ». Les halons sont efficaces sur les feux de
classes B et C.
A l’extérieur ou en milieu ouvert, ils n’éteignent pas les feux de classe A ;
ils abattent les flammes mais restent sans action sur les braises. Ce sont des
produits extincteurs qui agissent par inhibition.
Certains halons toxiques (Bromure de méthyle, tétrachlorure de carbone)
ont été interdits par l’arrêté ministériel du 12 Octobre 1960. Une liste
limitative établie par le Ministère de la Santé Publique, indique les halons qui
peuvent être utilisés comme agent extincteur. Les halons sont utilisables en
présence de courant électrique.

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Ils perdent leur efficacité à des températures supérieures car ils se
décomposent à 800°C. Ils deviennent alors toxiques et corrosifs.
S’ils sont utilisés à l’intérieur, on doit ventiler énergiquement les locaux
après usage. Les plus répandus sont :
 Le DIFLUOROCHLOROBROMOMETHANE (halon 1211 : CF2CLBr)
 Le TRIFLUOROBROMOMETHANE (halon 1301 : CF3Br)
LES AGENTS DE REMPLACEMENT SONT :
 INERGEN (Azote N2-52%, Argon Ar-40%, CO2-8%)
 ARGONITE (N2-50%, Ar-50%)
 FE13 (CHF3-100%)
 FM-200 (C3HF7-100%)
Ou les mousses extinctrices.

VII 2)- MATERIEL MOBILE DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE

« L’EXTINCTEUR »

a)- Définition
Un extincteur est un appareil étanche qui permet de projeter sous l’effet
D’une pression intérieure un agent extincteur et de le diriger sur un foyer
d’incendie.
Les extincteurs sont des moyens de première intervention dans la lutte
contre l’incendie. Ils sont destinés à être utilisé par quiconque aperçoit un début
d’incendie.

La rapidité d’intervention est primordiale car l’extincteur ne peut être


efficace que sur un feu naissant.

CLASSIFICATION DES EXTINCTEURS :

1)-En fonction de la masse et de l’équipement, on trouve :

 L’extincteur portatif moins de 16 kg


 L’extincteur dorsal moins de 30 kg
 l’extincteur sur roue plus volumineux.
2)-En fonction de l’agent extincteur :
 Extincteur à eau
 Extincteur à mousse
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 Extincteur à poudre
 Extincteur à Co2
 Extincteur à hydrocarbures halogénés
3)-En fonction des procédés de la mise en œuvre :
 Pression permanente (azote)
 Pression auxiliaire (sparklet
 Compression préalable(Co2)
 Action d’une pompe (sceau à pompe).

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QUALITES REQUISES D’UN EXTINCTEUR :
a)-Sécurité
 Résistance à la pression interne
 Etanchéité parfaite
b)-Efficacité
 Puissance
 Grande portée
 Durée d’utilisation grande
 Adapté au type de feu à combattre
 Mise en action simple et rapide
c)-Conservation
 Protection
 Accès

b)-Les différents types d’extincteurs

Le feu dépend du combustible qui brûle, l’agent extincteur sera choisit


suivant la classe de feu qu’il est amené à combattre :
 Classe A (feu de solide) ; eau pulvérisée-poudre polyvalente
ABC.
 Classe B (feu gras, et solide liquéfiable) ; poudre BC, CO2.
 Classe C (feu de gaz) ; poudre – CO2.

1)- Extincteur à eau diffusée ; Ces extincteurs portatifs, d’une


capacité de 6 ou 9 litres chargé d’eau douce (ou mieux d’eau
Distillée) additionné d’un produit mouillant (genre cétinctol) pour
former de l’eau mouillante et éventuellement d’antigel pour les pays
froids. Cet additif diminue la tension superficielle des gouttes de
façon à ce qu’elles s’étalent le plus possible, augmentant ainsi l’effet
et la vitesse du refroidissement. De plus, la pénétration à l’intérieur
des combustibles dits « secs » (feux du type A) se fait beaucoup
mieux, l’eau mouillante étant très fluide. Cette eau est chassée et
diffusée à l’aide de pression existante à l’intérieur de l’extincteur
(pression permanente ou par Sparklet). Cet extincteur convient pour
les feux secs et certains feux gras (hydrocarbures lourds).
On peut les utiliser en prenant certaines précautions sur les feux
d’origine électriques de moyennes tensions.
Ce type d’extincteur convient pour une grande majorité des feux : il
est simple, économique, facile à utiliser, léger à transporter pour le
personnel.
Utilisation :
-fonctionnement droit,
-percuter la sparklet de CO2 après retrait de la goupille scellée,

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-manœuvrer la gâchette de la lance de pulvérisation pour provoquer
la projection de l’eau pulvérisée.
Recharge :
Après utilisation, même partielle, il convient de :
-changer la sparklet,
-remplir l’extincteur d’eau douce,
-y ajouter éventuellement l’additif,
-refermer l’ensemble en vérifiant le dispositif de percussion, le tube
plongeur, le tuyau flexible, la gâchette et la lance de pulvérisation (se
conformer aux notifications du constructeur).

2)- Extincteur à CO2 ; Constitué par une bouteille en acier ou alliage


léger de forte épaisseur. D’une capacité variable (2 à 10 kg).
La soupape de tête est généralement équipée d’un robinet à gâchette.
Le robinet flexible comporte un diffuseur en forme de « tromblon
cylindrique ou en bec de canard) et une poignée isolante
LeCO2 est stocké à l’état liquide sous pression (environ 55
bars). Cet extincteur a l’inconvénient d’être lourd et sa portée est
réduite (2 mètres), il est très efficace sur les feux d’origine
électrique. (Tableaux électriques).

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Lors de sa mise en fonction, l’utilisateur devra prendre soin de ne
pas toucher la partie métallique au niveau de la soupape de tête
(froid intense = -80°C, en raison de la détente du C02).
A la sortie du diffuseur (tromblon) par contre, le C02 est à une
température presque normale et contrairement à la température très
basse à laquelle se forme la neige carbonique, le CO2 n’a que très
peu d’action de refroidissement, il agit seulement par soufflage et
étouffement.

Utilisation :
-Fonctionnement droit,
-Actionner le levier de manœuvre du robinet, après retrait de la
goupille scellée, pour provoquer la décharge du CO2.
NB=il convient de manœuvrer la gâchette par intermittence d’éviter
la formation de glace sur la base de diffusion et de afin provoquer
ainsi le « bouchage » de cette buse.
Recharge :

La plupart de ces extincteurs sont munis d’un dispositif de dégazage


permettant leur rechargement par transfert de CO2 à partir d’une bouteille
nourrice. Cette opération n’est généralement pas praticable à bord.

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3)-
Extincteur à poudre polyvalente ABC ; Extincteur portatif d’une
capacité variable (1 à 10 kg), fonctionne sur le même principe que
l’extincteur à eau diffusée (l’eau est remplacée par la poudre) .La mise
sous pression par sparklet est étudiée pour permettre un brassage de la
poudre (meilleure fluidité).
Cet extincteur est très efficace sur les feux d’origine électrique , les feux
gras, les feux de classe A,B ou C et certains feux spéciaux classe D(feux
de métaux légers : Magnésium – Aluminium – Zinc , etc.).
Utilisation :
-fonctionnement droit,
-percuter la sparklet après retrait de la goupille scellée,
-manœuvrer la gâchette de la lance pour provoquer la projection de la
poudre.
Recharge :
Après utilisation, même partielle, il convient de :
-changer la sparklet,
-refaire le plein de poudre en ayant soin d’effectuer cette opération
dans un local sec,
-refermer l’ensemble en vérifiant le robinet et le dispositif de
percussion (se conformer aux notifications du constructeur).

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4)-Extincteur à hydrocarbure halogène ; ce type d’extincteur est à base de
produits halogènes. Les halogènes agissent par inhibition (voir triangle
dynamique du feu). Ils sont très efficaces mais peuvent être toxiques dans les
locaux fermés. Leur prix de revient est très élevé. Leur conception est identique
aux extincteurs à gaz inerte.

VII3)-MATERIEL SEMI-FIXE DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE

Un extincteur semi-fixe est un extincteur dont le tuyau peut être déplacé


vers le feu, les autres composants du système sont fixés en place,
habituellement parce qu’ils sont trop lourds pour se déplacer facilement.

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VII4)-MATERIEL FIXE DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE

a)-Le collecteur d’incendie

Le collecteur d’incendie est le système principal et la première ligne de


défense du bateau contre le feu il est exigé, peu importe que d’autres
systèmes d’extincteurs soient installés. Tous les membres d’équipage
doivent avoir une bonne connaissance de l’utilisation et du
fonctionnement de la lutte contre le feu à bord.

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Le collecteur d’incendie fournit l’eau à tous les secteurs du navire.
L’approvisionnement en eau vient de la mer mais la circulation de l’eau
est limitée seulement au système lui-même, à cause de l’effet de l’eau sur
la stabilité du bateau et la capacité des pompes d’approvisionnement.
Le collecteur d’incendie se compose de pompes, de canalisations, de
soupapes de commande, de tuyau et de becs. Les pompes de feu (pompes
d’incendie) fournissent la puissance de déplacer l’eau par les tuyauteries
aux bouches d’incendie situées dans tous les points d’incendie, la
tuyauterie et les becs sont utilisés pour commander l’eau de lutte contre
l’incendie et pour la diriger vers le feu.

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a1)-Matériel s’adaptant sur le collecteur d’incendie :
 Les cannes à brouillard ; outils indispensables à l’utilisation
de l’eau sur les combustibles liquides légers, ils se
composent :
- d’une canne comportant :
 1diffuseur (pomme de douche),
 1 tube dont l’extrémité est coudée à 90 ou 120 ,
 1 robinet gâchette,
 1 raccord.
-d’un tuyau souple de faible diamètre et d’un raccord
symétrique permettant le branchement sur une bouche ou manche
d’incendie.
Désormais obligatoires dans les garages rouliers (destinés au
transport de véhicules automobiles ayant dans leur réservoir le
carburant nécessaire à leur propulsion) les cannes à brouillard se
caractérisent par un faible débit (environ 3 bars).

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 Equipements portatifs d’extinction à mousse BF
Également obligatoires dans les garages rouliers susmentionnés, ces
équipements se composent :
-d’une manche incendie,
-d’un pré mélangeur en ligne,
- d’un bidon de 20 litres de liquide émulseur (+ 1 de rechange),
-d’une lance à mousse.
Ils fournissent 1.5 m3 de mousse BF/mn.

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On trouve essentiellement dans cette catégorie les extincteurs mobiles, de
capacité variable (de 5 à 150 l) à émulseur AFFF généralement disposés en haut
des descentes machine, ils se composent :
-d’un réservoir contenant le mélange Eau-Emulseur AFFF (ou
flacon AFFF séparé),
- d’une bouteille de CO2 servant à la propulsion de l’émulsion,
- d’un long tuyau flexible,
- d’une lance de diffusion munie d’un robinet « gâchette ».
 Fonctionnement :
 Percussion de la bouteille de CO2,
 Action sur la gâchette.
Très efficace sur les feux de classe B, ce type d’extincteur ne
nécessite pas de précautions particulières. Lors de son utilisation,
l’émulsion AFFF (aussi appelée « eau légère ») peut en effet être
dirigée directement sur le liquide en feu.

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b)-Autres installations fixes

 Collecteur à mousse physique ; c’est une installation fixe a


mousse AFFF composée :

-d’un circuit fixe de mousse,


-d’un grand réservoir de liquide émulseur AFFF
-d’un circuit d’eau alimenté par le collecteur d’incendie,
-d’un générateur à mousse,
-de plusieurs buses sous parquet des locaux à protéger,
-d’un système automatique de mise en action depuis la
passerelle.

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 Collecteur à CO2 ; c’est une installation fixe à CO2
composée par :
-un local à CO2 (où sont stockées plusieurs bouteilles à
CO2 reliées entre elles et par groupe connectées au collecteur à
CO2),
-un circuit de CO2 provenant de sparklets pour la
percussion à distance de groupe de bouteilles C -un
démembrement du collecteur à CO2 vers les locaux à protéger,
-une ou plusieurs buses (tromblons) dans chaque local à
protéger,
-un système automatique de mise en service suivi
d’alarme sonore et lumineux depuis la passerelle.

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 Collecteur à hydrocarbures halogénés ; le halon étant
dorénavant interdit pour son caractère polluant et
cancérigène, sera remplacé par un des agents de
remplacement (INERGEN – ARGONITE – FE13 – FM200 –
ou les mousses extinctrices.
Le collecteur à hydrocarbures halogénés fonctionne de la
même façon que celui du CO2.

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CHAPITRE VIII : CLASSIFICATION DES FEUX

VIII-1)-Classification des feux (norme française)

Tous les feux ne sont pas identiques à cause de la très grande variété
des combustibles. Néanmoins la réglementation internationale a classé en
cinq grandes catégories chacune correspondant à des moyens d’extinction

POINT
CLASSES COMBUSTIB LE POINT D’AUTO - PROCEDES MOYENS OBSERVATIONS
ECLAIR INFLAMMAT D’EXTINCTION D’EXTINCTION
ION
Bois Eau jet plein ou
Charbon 160°C pulvérisé avec
Caoutchouc à 300°C ou sans additif,
FEUX Végétaux à eau légère (light
260°C
SECS Papier- water), Poudre
380°C
A
Carton polyvalente,
Textiles Liquide
Plastique… ignifugé,
Mousse
Liquides Poudre sèche Si le liquide est
inflammabl BC ou ABC, répandu
es Anhydride en nappe
2ème 55°C 208°C carbonique, utiliser le sable
catégorie : à à Halogènes sec
Gas-oil, 100° 320°C autorisés (1)
Fuel, Huile, C Eau légère (light
Graisse… water) Mousse
Liquides Refroidissement
inflammabl ou Arrêt de la
es -35°C réaction
1ère 300°C provoquée par la
FEUX catégorie : à présence
GRAS Pétrole, 450°C d’oxygène

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B
Kérosène,
essence,
White-
spirit…
Liquides Poudre sèche
particulière BC ou ABC
ment Anhydride
inflammable
-45°C carbonique
s:
Ethers, 180°C (CO2),
Solvants, Halogènes
Alcool, autorisés (1)
Acétone… Mousse anti-
alcool.

FEUX Gaz de ville Pas de Arrêt de la Poudre sèche En cas de fuite


DE Butane, point réaction BC ou ABC enflammée ou
GAZ Propane, éclair 430°C provoquée par la Anhydride non :

C
Acétylène, présence fermer la vanne
carbonique
Méthane… d’oxygène d’arrivée
(CO2) du gaz
Halogènes
autorisés (1)

FEUX Aluminium,
DE Magnésium, Poudres et
META Sodium, liquides
UX Potassium, spéciaux

D
Protoxyde Sable sec
de sodium…
FEUX Etouffement Poudre ABC
DES Huiles et Inhibition La mousse
GRAIS Graisses
SES Végétales

F
Ou
animales

(1) A n’utiliser qu’à l’air libre en raison des risques de toxicité qu’ils peuvent
présenter.

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Nota : Le feu peut naître et se développer à proximité de conducteurs sous
tension avec lesquels le personnel, les agents extincteurs et les appareils
peuvent entrer en contact : Il y a danger pour le sauveteur.
Les précautions suivantes doivent être prises :
 couper le courant
 utiliser un extincteur approprié.
Sur la basse tension au dessous de 430 Volts : CO2, eau pulvérisée,
poudre halogénée.
Sur la haute tension au dessus de 430 Volts : CO2 – poudres.

VIII-2) Classification des feux (Normes américaines)


CLASS of FIRE WATER FOAM CO2 DRY
POWDER

Class A
Wood, paper, cloth, trash P S
Solid combustible
materials that are not
metals.

Class B
Flammable liquids: S P S
Gasoline, oil, grease,
acetone
Any non-metal in a liquid
state, on fire.

Class C
Electrical:Energised P
electrical equipment
As long as it’s “plugged

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in”, it would be considered
a class Cfire.

Class D
Metals: Potassium,
P
sodium, aluminum,
magnesium

Class K
Cooking oil & fat
P

Note: S=SUITABLE
P= PREFERRED
VIII-3) Les feux hors classification
Compte tenu de la spécificité de certains produits et de leur composition
chimique, la réglementation internationale a décidé de ne pas classer un
certain nombre de feux qui sont :
1. Feux d’origine électrique,
2. Feux de produits chimiques,
3. Feux de phoscars,
4. Feux de plastique.

VIII-4) CLASSIFICATION DES FEUX AVEC LES


PRODUITS ADAPTES POUR LEUR EXTINCTION

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CHAPITRE IX : TACTIQUE DE LUTTE
CONTRE L’INCENDIE DANS UNE USINE

Combattre un ennemi consiste d’abord à le connaître (forces le détruire et


faiblesses), ensuite à l’attaquer avec l’armement approprié, enfin à le
réduire, ou au mieux à detruire.

La réussite d’une lutte proprement dite contre un incendie repose sur la


connaissance :
1)- des différents agents extincteurs avec leur mode respectif d’extinction,
2)- du matériel et des moyens de lutte de même que le type de feu à combattre.
.
IX1)- Généralités

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L’extinction d’un incendie dépend essentiellement de la rapidité
d’intervention. La lutte contre un incendie va donc prendre les trois aspects
suivants :

 Détecter le sinistre : c’est la détection.


 Prévenir le personnel chargé de l’extinction : c’est l’alarme.
 Empêcher la progression de l’incendie et le combattre : c’est
l’attaque.
IX2)- La détection
.
Elle peut être humaine ou automatique :
-Humaine ; grâce aux rondes qui doivent être complètes ; précises ; signalées.
Les rondiers doivent avoir une connaissance parfaite du compartimentage, des
consignes de sécurité et faire preuve d’initiative ainsi qu’une bonne conscience
professionnelle. (La ronde effectuée à0 2 heures ou à 04 heures du matin est
toujours difficile).
-Automatique ; utilisation des appareils de détection. Ces appareils devront être
vérifiés périodiquement. Evite de leur faire une confiance absolue. Soyez
vigilant.

IX3)- L’alarme
Toute personne qui découvre un feu (rondier, équipage, passager)
doit donner l’alarme en même temps qu’il essaie de l’éteindre par
les moyens disponibles à proximité. L’alarme peut être donnée :
a)- De vive voix,
b)-Par des avertissements (bouton d’alarme sous verre,
généralement repéré par une lampe rouge).
c)-Par des téléphones de sécurité dont le central est à la passerelle
ou au PC sécurité.
d)-Eventuellement par diffusion générale sur un réseau.

IX4)- Mesures à prendre dès l’alarme

 Isoler le compartiment sinistré : fermer portes, panneaux, hublots,


rideaux coupe-feu.

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 Mettre tous les moyens du bord en œuvre : lance, manches,
tromblon de CO2, démarrer une pompe à incendie, démarrer le
groupe électrogène de secours.
 Stopper la ventilation de la zone sinistrée.
 Couper le courant « force ».
 Faire équiper le personnel d’intervention (pompier lourd avec
appareil respiratoire isolant).
 Ne pas hésiter à mettre en action tous les moyens.

Nota ; la devise « Trop fort n’a jamais manqué » s’applique dès le début
de l’alarme.

IX5)- L’intervention

Elle peut être divisée en 2 phases :


- l’intervention immédiate
- l’intervention complète

 Intervention immédiate
Elle est faite par la personne qui découvre le sinistre. L’attaque est réalisée à
l’aide de moyens de première urgence (extincteurs). Son succès (heureusement
très fréquent) réside uniquement dans la rapidité.

 Intervention complète

L’alarme met en action l’équipe de sécurité qui doit d’bord s’équiper et ne peut
donc agir qu’après un certain délai (en fonction de l’entraînement du
personnel).

La lutte contre un sinistre important comportera toujours une reconnaissance :


c’est l’investigation.

Le feu sera ensuite circonscrit – puis maîtrisé et enfin éteint.

 Circonscrire l’incendie

C’est prendre les mesures nécessaires pour éviter la propagation du feu,


délimiter le sinistre. Il faut donc :
 Dégager le matériel inflammable ou dangereux des cloisons adjacentes
ou local sinistré.

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 Refroidir les parois.
 Mettre en fonction – éventuellement – les moyens préventifs dans les
locaux menacés par l’incendie.
 Prévoir le renfort de matériel et de personnel et l’évacuation des
blessés.

 Maîtriser l’incendie

L’incendie est maîtrisé lorsque sa progression est arrêtée. Tout danger


d’extension ayant disparu on peut concentrer les moyens sur le foyer.

 Mesures à prendre après la lutte

 Se mettre à l’abri des risques de ré- inflammation (Effectuer le déblai),


 N’assainir qu’avec précaution (Ventilateur de sécurité),
 Conserver en fonction les moyens d’équipement,
 Effectuer une surveillance pendant plusieurs heures puis organiser des
rondes fréquentes,
 Recenser les dégâts.

IX6)- Organisation de la lutte contre un incendie dans une usine

Tout sinistre naissant à bord ou de faible ampleur doit pouvoir normalement être
combattu dans le cadre de la chaîne fonctionnelle par le personnel
d’intervention.
Aussi le nombre et le niveau de compétence des interventions sont suivant le
niveau d’alerte, fixés dans les instructions permanentes, de manière à ce que la
maîtrise des sinistres « Prévisibles » puisse être rapidement assurée.

L’ampleur prise par un sinistre peut nécessiter une organisation de lutte la plus
adaptée, surtout si la grande partie de l’activité du bord doit être orientée vers
cet objectif.

a)- Lutte contre un sinistre

C’est l’ensemble des opérations destinées à permettre à l’équipage de maîtriser


le sinistre, tout en maintenant le maximum des capacités opérationnelles du
navire.

L’organisation s’articule autour des fonctions suivantes :


- Directeur de la lutte
- Directeur de l’intervention

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- Chef d’Equipe d’intervention
- Chargé de l’attaque du sinistre
- Chargé de la protection
- Chargé du soutien
- Chargé des appareils respiratoires
- Chef de l’équipe de l’alarme
- Chef de l’équipe de renfort

b)- Note importante

Le rappel au poste de sécurité lors d’un sinistre majeur non maîtrisable par
les équipes en place permet d’orienter tous les efforts de l’équipage vers la
seule survie de l’usine. SINISTRE

DIRECTEUR POSTE DE ZONE


D’INTERVENTION Tenue de situation

Télécommande des installations


fixes

Centre de communication pour


la zone

c)- Plan de lutte contre un sinistre (Exemple)Dépôt de matériel Sécurité

DIRECTEUR DE P.C. SECURITE


LUTTE Tenue de situation

Aide à la décision (Cellule de


réflexion)
GROUPE GROUPE ATTAQUE GROUPE
Centre de communication et
Chef d’équipe d’alarme
CDSOUTIENT PROTECTION
d’information
ou Chef d’équipe renfort
T EQUIPE(S) D’INTERVENTION
Tenue historique

Gestion « Energie »

- Liaison avec PCEP

Pression d’eau du collecteur 1


Cours de sécurité incendie réalisé par le Capitaine SEKOU -Gestion
COULIBALY
stabilité du
navire
Contraintes opérationnelles
Concours extérieurs
Renfort en
Personnel Centre
(Equipes d’alarme de Secours
ou et
Equipe de renfort) de soins
Matériels
Recharges
Appareils respiratoires

CHAPITRE X : L’EQUIPEMENTDU PERSONNEL DE


LUTTE (LA TENUE)

X1)- But de la tenue

-Protéger, progresser.

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X2)- Qualités demandées à une tenue

-Fiabilité
-Comportement à la chaleur
-Protection efficace
-Isolation à l’électricité
-Facile à porter.
1

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X3)- Classement de la tenue

- Niveau 3 risques de la vie courante,


- Niveau 2 risques imminents,
- Niveau 1 risque élevé.

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X4)- Composition de la tenue de protection de base

- Sous-vêtement en coton
- Combinaison de travail
- Chaussure de sécurité ou botte
- Bas en laine écru
- Gants en coton
- Cagoule en coton
1

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- Lunette anti-feu
- Ceinture de sécurité avec clé tricoises

X5)- Risques encourus par le personnel de lutte

- Chocs
- Chutes
- Obscurité
- Electrocution

X6)- Tenues d’intervention « sécurité »

Il y a deux types de tenues d’intervention « sécurité » :

a)- Tenue d’intervention « sécurité standard

La tenue d’intervention sécurité standard est portée sur la tenue de


protection de base, selon le type de mission. Cette tenue est complétée
par : l’ARI, une lampe, une ligne de vie.

b)- Tenue d’intervention « sécurité type feu »

Cette tenue est portée sur la tenue de protection de base selon le type
de mission. Cette tenue est complétée par : l’ARI, une lampe, une
ligne de vie.

X7)- Les vêtements d’approche

1)- Le vêtement d’approche anti-feu réflecteur (VAAR)

Ce vêtement est porté sur la tenue de protection de base. Il se


compose des articles suivants :
-Une veste

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-Un pantalon
-Une cagoule écran
-Une paire de gants
-Une paire de sur bottes.
Il peut –être arrosé pendant l’intervention.

2)- Le vêtement d’approche anti-feu isolant (VAAI)

Ce vêtement d’approche anti-isolant est porté sur la tenue de


protection de base.
Il se compose des articles suivants :
-Une veste longue
-Un pantalon
-Une cagoule écran
-Une paire de moufles.

Il peut –être arrosé pendant l’intervention et, est normalement porté


avec l’ARI.
Tout ce matériel est stocké dans l’armoire principale incendie (il y a
plusieurs armoires incendie sur les gros navires). Cet appareil
respiratoire pourra être de l’un des types suivants :
- Soit un appareil du type « Narguilé » composé d’un masque, d’un
détendeur et d’un tuyau (de longueur 36m) branché sur une grosse
bouteille d’air ou sur une pompe à air. Offrant beaucoup d’aisance à
son porteur (qui n’a pas de bouteilles sur le dos) cet appareil est bien
adapté aux longues interventions ne nécessitant pas de déplacements
importants. Dans le cas contraire, en particulier lorsque le parcours à
effectuer est accidenté, la présence du tuyau est une contrainte non
négligeable.

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NB : Veiller à ce que l’air d’alimentation de cet appareil soit
respirable, en particulier exempt de vapeurs d’huile le
branchement se fera donc toujours sur une source (pompe ou
bouteille) spécialement prévue.

-Soit d’un appareil autonome à oxygène en circuit fermé,


composé :
- d’un masque panoramique, étanche
- d’un « sac à dos » contenant :
- une bouteille d’oxygène sous pression avec détendeur,
- une cartouche filtrant le gaz carbonique (chaux sodée)
- un sac respiratoire

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APPAREIL RESPIRATOIRE AUTOMNE A AIR COMPRIME

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La ou les bouteilles d’air, chargées à 200 bars, assurent une réserve
d’air de 1200 litres au moins, ce qui donne une autonomie variant
entre 45 et 15 minutes selon les efforts fournis.
Ces bouteilles, munies de vannes, sont reliées au masque par un tuyau
flexible branché d’une part sur un détendeur, d’autre part sur la
soupape admission-expiration qui se positionne sur le masque.
La soupape d’expiration est tarée de façon à maintenir une légère
surpression dans le masque afin d’y éviter toute entrée de gaz toxique.
Un manomètre avertisseur émet une sonnerie dès que l’autonomie
n’est plus que de 5 minutes environ.

Utilisation
1- Vérifier l’état général de l’appareil : bouteilles (date d’épreuve),
vannes, détendeur, tuyau, soupape, masque, sangles, etc.
2- Ouvrir l’arrivée d’air = vérifier, en lisant le manomètre, que la
pression est convenable.
3- Refermer doucement l’arrivée d’air = le manomètre avertisseur
doit fonctionner.
4- La soupape d’air d’arrivée n’étant pas branchée sur le masque,
disposer les sangles sur l’avant de celui-ci. Appliquer le masque
sur le visage en écartant bien les cheveux et rabattre les sangles
sur la nuque. Les serrer doucement (la tête va enfler à la
chaleur).
5- Vérifier l’étanchéité du masque = appliquer la paume de la main
sur l’orifice d’arrivée d’air, inspirer doucement. Le masque doit
se coller au visage. Maintenir la paume sur l’orifice et retenir sa
respiration quelques secondes = le masque ne doit pas se vider.
6- Ajuster l’embout d’arrivée d’air et ouvrir la vanne sur la
bouteille. Ne procéder à cette opération que juste avant
d’intervenir afin de ne pas gaspiller l’air.

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APPAREIL RESPIRATOIRE A OXYGENE

Description

1- Bouteille d’oxygène 200 bars


2- Détendeur HP/BP
3- Soupape d’admission automatique
4- Débit constant (1,8 l/mn)
5- Sac respiratoire inhalation
6- Masque
7- Cartouche épuratrice contenant des granulés de chaux sodée
8- Manomètre de pression
9- Avertisseur : prévient automatiquement de la dernière demi-
heure
10- Soupape de surpression
11- Sac d’expiration
12- Clapet d’inspiration
13- Clapet d’expiration
14- Robinet d’arrêt du manomètre et du tuyau flexible
1 5- By-pass

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1

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Fonctionnement
A l’ouverture de la bouteille (1), l’oxygène détendu (2) arrive dans le
sac respiratoire d’inspiration (5) par deux dispositifs :
a) un débit constant de 1,8 l/mn (4)
b) une soupape d’admission automatique (3) fonctionnant en cas
de besoin
L’air passe ensuite dans un clapet d’inspiration (12) puis dans le
masque (6).
L’air retourne dans un deuxième sac (11) par un clapet d’inspiration
(13) puis arrive dans la cartouche épuratrice (7) où il est débarrassé de
son gaz carbonique par les granulés de chaux sodée.
Une soupape de trop plein (10) maintient l’appareil en légère
surpression.
Le débit d’oxygène est réglé automatiquement en fonction des besoins
de l’utilisateur.
Une alarme sonore avertit le porteur lorsque l’appareil n’a plus que 30
mn d’autonomie.

Utilisation
Agir comme pour l’appareil précédant mais s’assurer auparavant que
la cartouche de chaux sodée a bien été changée depuis la dernière
utilisation, en même temps que la bouteille d’oxygène.

NB : Certains appareils respiratoires autonomes à circuit fermé,


de conception ancienne, délivrent un mélange d’oxygène et d’air
régénéré sous un débit constant ; cela a pour conséquence que le
porteur doit régler ses besoins en air sur ce débit, devant doc
éviter tout essoufflement. Ce type d’appareil nécessite donc un
entraînement particulier et son porteur devra en avoir une grande
expérience pour être à l’aise en atmosphère chaude et viciée.

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Technique respiratoire
La présence du danger, l’appréhension de l’intervention, le manque
d’habitude, vont entraîner sur la plupart des sujets une augmentation
du rythme cardiaque et donc un besoin accru d’oxygénation du sang
dans les poumons. Si le porteur de l’appareil se met alors à respirer
rapidement, par à-coups, il va ressentir une impression de suffocation
qui risque de devenir insupportable.

L’appréhension et le manque d’habitude seront bien sûr atténués par


des exercices fréquents. Il est indispensable cependant que le sujet
garde son calme, contrôle sa respiration, et parvienne à respirer
normalement. Si, en cours d’intervention, il se sent essoufflé pour une
raison ou pour une autre, il doit, tout et autant que les circonstances le
permettent, s’arrêter, reprendre son calme, se contrôler et retrouver un
rythme respiratoire normal.
NE JAMAIS RETIRER LE MASQUE EN ATMOSPHERE VICIEE
SOUS PEINE DE MORT.

En toutes circonstances, dès l’audition du signal sonore avertisseur


émis par le manomètre, le porteur devra regagner l’atmosphère saine.
Il ne lui reste plus à ce moment que 5 à 6 minutes pour se faire. Les
bouteilles d’air pourront alors être changées ou regonflées en utilisant
un compresseur spécial, ne délivrant que l’air sain et exempt en
particulier de toutes vapeurs d’huile. S’il s’agit dune bouteille
d’oxygène, il faudra la changer et changer en même temps la
cartouche de chaux sodée. Avant rangement de l’appareil, on
l’équipera donc de bouteilles pleines (indiquer la pression et la date à
la craie sur la ou les bouteilles). Le masque sera nettoyé, le tuyau
purgé. On vérifiera les raccords, les sangles, le manomètre, le
détendeur, le masque et le tuyau. Suivre en tout cela les consignes du
fabriquant.

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L’ACCIDENT DE TRAVAIL ET
LA SECURITE DU PERSONNEL

ACCIDENT DU TRAVAIL

Définition
C’est un évènement :
- non voulu, inattendu
- soudain
- violent
- fâcheux

 Extérieur à l’homme
- au moment
- Survenant : - sur le lieu du travail
- par le fait

- Provoquant une ou plusieurs victimes.

Incident : même définition que l’accident, mais ne provoquant


aucune victime car au dernier moment a joué le FACTEUR
CHANCE.

Dans le TEMPS : par quelques fractions de secondes


L’incident a été séparé
de l’accident

Dans l’ESPACE : par quelques millimètres

NB : Il ne faut pas toujours compter sur la CHANCE, d’où


nécessité en matière de prévention de traiter l’Incident avec la
même gravité que l’Accident.

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L’incendie : Il faut traiter l’incendie comme l’accident, car les
qualifications sont les mêmes.

Les côtés du triangle d’incendie sont :


- Explosions
- Propagation
- Destruction
Les éléments du triangle d’incendie nous permettent de raisonner
sur les problèmes de prévention.

SECURITE DU PERSONNEL

En entreprise, il doit se trouver du personnel de sécurité qui assurera


et la sécurité du personnel et celle de tout individu de passage.

 Equipement de protection individuel : Tout individu


Arrivant pour la première fois doit s’habiller conformément aux
règles de sécurité de l’entreprise à savoir :
- la combinaison
- les bottes
- les lunettes
- les gants
- le casque

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CONCLUSION

Le feu a été un facteur de progrès pour l’homme mais il est resté


une source de danger dont il est difficile de s’affranchir complètement.

Sur un navire, une plate forme, une usine, un logement, etc. ces
risques sont décuplés.

Le feu, s’il n’est pas circonscrit rapidement, amène dans la plupart des
cas, la destruction complète de l’usine.

Pour les marins, les dangers ne sont pas moindre lors de tout feu réel,
on réalise souvent à posteriori que :
 La précocité de la détection est primordiale
 Le feu se propage rapidement
 L’emplacement des différents matériels de lutte n’est pas
toujours judicieux :
Ce sont là des réalités dont il faut être de plus en plus
conscient.
Il est donc primordial que la prévention et la formation
soient l’objet d’une étude et de soins attentifs et
indispensables.

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CHAPITRE XI : LES MARCHANDISES
DANGEREUSES
XI 1) Définition :

Les matières dangereuses sont des matières ou objets qui présentent un risque
pour la santé, la sécurité, les biens ou l’environnement. Celles-ci sont énumérés
dans la liste des marchandises dangereuses des règlements du transport ou, si
elles ne figurent pas sur cette liste, sont classées conformément aux
réglementations internationales.

L’ONU est l’institution internationale qui établit les règles de ces transports. Il
existe donc des accords internationaux pour les transports routiers, ferroviaires
et fluviaux. Concernant l’aérien et le maritime, il existe deux organismes
distincts :

 L’organisation de l’aviation civile internationale (OACI) basée à


MONTREAL (CANADA).
 L’organisation Maritime internationale (OMI) basée à LONDRES
(ANGLETERRE).

a) Réglementation (Exemple de la France)

Chaque signataire de ces accords internationaux les applique, mais peut, s’il le
souhaite sur certains points, compléter ceux-ci par des spécificités nationales. En
France ‘’L’arrêté TMD’’ modifié et le règlement pour le transport et la
manutention des marchandises dangereuses dans les ports maritimes dit
« RPM » explicitent les spécificités respectivement en matière routière,
ferroviaire, fluvial et maritime du transport des marchandises dangereuses sur le
territoire national. Ceux –ci sont disponibles sur le site du ministère français de
l’Ecologie.

Sur le territoire français les intervenants dans le transport de marchandises


dangereuses (Expéditeurs, Transporteurs, Chargeurs, Emballeurs, Exploitants de

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citerne-mobile) Français ou étrangers qui présentent des matières ou des objets
ne respectant pas les dispositions réglementaires dudit transport peuvent faire
l’objet de contraventions de cinquième classe (Article 131-13 du code pénal
français) voire de poursuites pénales pour délits.

b) Termes Anglais

Les termes « Hazmat » pour (Hazardous materials) ou « dangerous goods »


désignent des matières ou marchandises dangereuses. Cela s’applique aux
solides, liquides ou gaz qui peuvent nuire aux personnes, aux organismes
vivants, aux biens ou à l’environnement. Ces produits sont soumis à une
réglementattion et des précautions sont nécessaires pour les manipuler (come le
port d’une combinaison Hazmat). Cela comprend des matériaux radioactifs,
inflammables, explosifs, corrosifs, oxydants, asphyxiants, biologiques
dangereux, les substances et organismes allergènes, pathologènes ou toxiques.

Code IMDG (International Marchandises ou Matérals Dangerous Goods)

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XI 2) Classification des matières dangereuses
Il y a neufs classes de matières dangereuses qui sont :

CLASSES MATIERES RISQUES MESURES PREVENTIVES


1 Matières et objets -Explosion  Ne pas fumer
explosibles -Incendie  Manipuler précaution
 Eviter les sources de chaleurs
2 Gaz comprimés liquéfiés ou -Explosion  Ne pas fumer
dissous sous pression -Incendie  Eviter les chocs
-Toxicité  Manipuler avec précaution
-Asphyxie  Eviter les sources de chaleur
 Ne pas respirer les émanations
 S’éloigner en cas de fuite
3 Matières liquides -Incendie  Ne pas fumer
inflammables  Manipuler avec précaution
 Eviter les chocs
4 Matières solides  Ne pas fumer
inflammables et autres  Manipuler avec précaution
matières inflammables  Eviter les chocs
 Eviter la mouille
5 Matières comburantes -Incendie  Ne pas fumer
 Manipuler avec beaucoup précaution
 Eviter les chocs et les frottements
 Eviter les sources de chaleur
 Eviter l’humidité
6 Matières toxiques et -Toxicité  Ne pas fumer
matières infectieuses -Asphyxie  S’éloigner en cas d’épandage
-Nocivité  Ne pas respirer les poussières et les
vapeurs
7 Matières radioactives -Irradiation  Ne pas fumer
 Eviter de stationner longtemps près des
conteneurs
 S’éloigner en cas d’épandage
8 Matières corrosives -Brûlures  Ne pas fumer
 Porter des gants adaptés
 Manipuler avec précaution sans chocs
 S’éloigner en cas d’épandage
9 Matières Dangereuses -Divers  Ne pas fumer
Divers  Manipuler avec précaution

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XI 3) Tableau des Etiquettes des marchandises dangereuses

Les neufs classes de marchandises dangereuses sont disponibles sur des


étiquettes. Utiliser ces étiquettes sur les documents d’expédition pour aider
l’expéditeur à identifier quelles étiquettes ou plaques sont exigées pour
l’expédition.

a) Règlements, Dimensions et Matériaux des étiquettes


 Règlements = 49 CFR 172-Subpart F
ICAO Partie 5 Chapitre 3.4
IATA Section 7.2
IMDG Section 5.2.2
 Dimensions : 4’’ x 4’’ (10,16 cm X 10,16 cm)
1,25’’ x 1,25’’ (2,85 cm X 2,85 cm) mini
0,5’’ x 0,5’’ (1,27 cm x 1,27 cm) Training
 Matériaux:

Papier satiné
Dura label
Thermo label

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